Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 23, 24, 25   >   >>

[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

---fromFRravlich
Des jours qu'il y pensait.

De coups d'oeil furtifs, en frôlements éphémères, Ravlich n'arrivait plus à effacer le visage de Dame CLkikoz de ces pensées. Cela lui était "tombé dessus" sans prévenir, sans y prendre garde et pourtant maintenant, il réclamait encore et encore de sa présence. Cela était monté progressivement, de jours en jours, mais là Ravlich ne pouvait plus attendre. Et avant de partir, il se devait d'aller la voir, de lui faire partager ses tourments. Mais l'appréhension était là.

Il faut dire que Dame Clkikoz impressionnait le soldat qu'il était. Elle était une personne de haute importance au village et elle avait connu joies et malheurs depuis qu'il l'a connaissait.

Mais aujourd'hui, il fallait qu'il aille la voir. Son équilibre en dépendait. Tout son être la réclamait. Elle, celle qui hantait ses nuits.

Il s'était préparé à cette rencontre. Il avait répété 1 000 fois ce qu'il allait dire, ce qu'il devait lui dire.

C'est donc avec une énorme boule au ventre et un bouquet de fleurs qu'il vint se présenter à son domicile de Dame CLkikoz.


Toc, toc !!
_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
La Dame de Monthaut était penchée sur les comptes de la mairie qu’elle avait décidé de faire au calme, chez elle, lorsqu’elle entendit quelqu’un toquer à la porte de l’échoppe.

Sylvestros était parti faire un tour dans sa futaie, elle savait le gamin Matèu à la garde des cochons et Estela au bureau du médiateur.

Elle descendit donc ouvrir et quelle ne fut pas sa surprise de voir le Brigadier et homme d’arme Ravlich devant sa porte non pas l’épée au côté mais un magnifique bouquet de fleurs entre les mains.

Elle lui sourit aimablement :


Bonjour Brigadier ! Que me vaut l’honneur de votre visite ? Y aurait-il un souci en ville ?

Elle avait pris l’habitude de voir le Brigadier chaque jour, il venait à la mairie lui faire un rapport des affaires en cours mais elle s’étonnait que pour la première fois il se déplace jusque chez elle. Craignant une urgence, elle attendait avec impatience la réponse aux questions dont elle l’assaillait sans même lui laisser le temps de pouvoir dire un mot...

Oh ! Pardonnez-moi, je suis si surprise de vous voir ici, que je ne vous laisse même pas le temps de vous exprimer.

Le rouge lui monta aux joues et elle se détourna légèrement pour y passer un revers de main, espérant que son trouble n’y paraitrait pas trop.
_________________
---fromFRravlich
Après avoir frappé à la porte, Ravlich entendait son coeur frapper dans sa poitrine.

Ca y est, la porte s'ouvre ! Elle est là, tellement jolie ! Il est tellement ému de la voir chez elle qu'il n'entend même pas les premières paroles de dame CLkikoz.

Se reprenant, il bafouilla:

Non, non, tout va très bien. C'est juste que ...... euh ..... Voilà , je vous ai amené des fleurs.

Il tendit le bouquet à CL et déclara en même temps:

Vous ne voudriez pas faire une petite ballade avec moi, près de la rivière ? Si vous ne pouvez pas, tant pis, je comprendrai avec tout votre travail. Mais bon , enfin, si c'était possible de ......

Voyant qu'il parlait pour ne rien dire, Ravlich se tut et plongea ses yeux dans ceux de Dame CLkikoz et attendit la réponse à sa demande.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
Surprise et émue par une telle visite, purement courtoise, la jeune femme sentit son trouble s’accroître et c’est d’une main tremblante qu’elle saisit le bouquet.

Merci Ravlich, je suis très touchée par votre présent... et votre présence...

Une promenade... depuis combien de temps n’avait-elle pas pris le temps de se promener, de respirer... L’idée lui sembla sympathique et Ravlich était un homme d’agréable compagnie, mais le rouge à ses joues ne fit que s’amplifier lorsqu’il porta son regard dans ses yeux.

Bien qu’étonnée par la proposition, sachant le brigadier sur le départ, elle se dit qu’un peu de répit dans l’agitation qu’elle vivait ne lui serait que bénéfique.


Accordez-moi de poser ses fleurs dans un vase et de prendre un châle je vous prie. Les rives du Gardon doivent être un peu fraîches en ce moment...

Et n’attendant pas de réponse, elle se précipita le coeur battant chez elle, grimpa les escaliers à toute vitesse au risque de déraper, plaça rapidement le bouquet dans une cruche d’eau, y plongea son nez, respirant le bonheur d’être choyée, saisit un châle sans prendre le temps de le choisir et revint tout aussi vite sur le pas de la porte, légèrement essoufflée par la course mais tentant de maitriser sa respiration, elle lança avec un grand sourire :

Je suis prête brigadier, à vos ordres homme d’arme...

Elle se mit à rire :

Pardonnez-moi, je vous taquine...
_________________
---fromFRravlich
Ravlich n'en croyait pas ses oreilles.

OUI, elle avait dit OUI. A l'intérieur de sa poitrine, tous les tambours du Bronx (quartier de Nîmes bien connu pour les Languedociens héhé) battaient la chamade. Il avait pensé se prendre une veste et retourner chez lui penaud. Pensez donc une femme aussi belle et intelligente que CLkikoz !!

Tout à sa surprise, il dut improviser une ballade, persuadé qu'il rentrerait seul.

Il lui vint alors une idée de
promenade
_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRravlich
Un point blanc dans la nuit. Porteur d'un message. Messager de l'amour.

Le pigeon avait volé toute la nuit. Il était parti d'entre Béziers et Nimess. A l'endroit ou la la lance de Marie avait fait une pause. Ravlich en avait profité pour écrire à sa douce.

Ils s'étaient arrêtés près d'une rivière. Les chevaux en avaient profité pour boire un peu et les voyageurs se sont reposés. Un peu. Ravlich, lui, n'avait qu'une idée en tête. Prendre la plume.


Citation:
Ma mie, ma vie,

l'envie de vos écrire a été trop forte. Et c'est d'un endroit peu confortable que je vous écris. Aussi, excusez l'écriture tremblotante.

Mais c'est aussi d'un endroit qui me rappelle des moments passés avec vous que je vous écris. Car je suis au bord d'une rivière où nous faisons tous une pause.

Je vous mentirai si je disais que vous ne manquez pas. Vous me manquez Dame Clkikoz. Tout en vous me manque. Vos cheveux, votre visage, vos yeux, votre nuque. Et votre voix, vos mots qui m'apaisent.

Votre rosaire ne m'a pas quitté. Je l'ai mis contre mon coeur.

Chaque jour qui passe loin de vous me rapproche de vous.

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.

Je dépose sur vos lèvres un baiser.

Ravlich.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
La journée de la veille avait été riche en événements : la promenade inattendue mais si agréable, le départ de ses amis, de son tendre ami...

La Dame de Monthaut était rentrée partagée entre le bonheur de cette journée et la tristesse de les voir partir. Elle avait plongé son nez dans les fleurs et respiré leur parfum à plein poumons, s’enivrant des senteurs, repassant en mémoire l’incroyable histoire qu’elle venait de vivre.

Elle était heureuse !

Elle avait ri, plus en un jour qu’en un mois. Décidément ce brigadier était efficace... C’est ainsi qu’elle aimait à parler de lui : bref et efficace. Il le fût, le temps du départ pressant. Il n’en était pas pour autant moins attentionné et courtois.

C’est le cœur léger, les pensées douces qu’elle avait repris son travail à la mairie.

Quelle ne fût pas sa surprise de voir au matin arriver un pigeon qu’elle ne connaissait pas porteur d’un message personnel.

Un rayon de joie illuminait son visage au fur et à mesure qu’elle lisait. Afin que l’oiseau ne reparte pas à vide, elle l’avait installé dans son colombier avec ses propres voyageurs Banator, Parnass et Eclair...

Puis elle avait préparé une réponse, timidement. Pourquoi avait-elle été si peu bavarde lors de la promenade. Sans doute, la crainte de se livrer... celle de le faire fuir avec son passé si pesant... la peur du bonheur peut-être.

Elle hésita, puis se lança... elle avait voulu lui dire « je vous répondrai » mais ... il était venu la faire taire par un baiser et elle n’avait pu lui en dire plus... il voulait que ses mots « je vous aime » soit les derniers qu’il prononçât en guise d’au-revoir. Elle avait respecté son souhait autant qu’il l’avait respectée.


Citation:
Très cher Ravlich,

C’est avec un grand plaisir que j’ai reçu de vos nouvelles. J’espère que votre voyage n’est pas trop difficile. Je vous sais en bonne compagnie avec nos amis mais je vous renouvelle ma demande de prendre soin de vous.

J’ai tellement hâte de vous revoir et quelque part regrette de ne pas être à vos côtés, mais vous savez combien Alais compte pour moi et j’espère que vous saurez me pardonner.
Les engagements que j’ai pris ici ne me permettent pas pour l’instant d’envisager de me rendre auprès de vous bien que l’envie de prendre mon cheval et de vous surprendre m’ait traversé l’esprit.

Vous m’avez ouvert les yeux sur la beauté des sentiments, merci...
Le bouquet que vous m’avez offert est encore magnifique et me rappelle à chaque instant votre délicatesse.

Mes prières vous accompagnent.

Que le Tout Puissant vous protège, mon tendre ami.

Je vous embrasse.
Eulalie


Le pigeon avait pris un peu de repos et docilement, il se laissa charger du message. Cependant il ne semblait pas habitué à le porter sous les rémiges et se trémoussa lorsque CLkikoz le chargea.

Elle passa doucement sa main sur la tête et le cou du volatile pour le calmer, le prit délicatement entre ses mains, lui déposa un baiser sur le haut du crâne avant de lui murmurer :


Va, vole, la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol.

Elle le lâcha sur la petite place et le visage radieux, le regarda s’éloigner...

_________________
---fromFRravlich
Ravlich se trouvait actuellement à Béziers. Il déambulait dans les rues de cette ville qu'il ne connaissait pas. Il discuta à droite et à gauche avec des habitants de la cité. Ils le mirent au courant des différentes directives à suivre en cas de problème.

C'est en marchant vers une taverne qu'il remarqua un point dans le ciel. Un point gros comme une tête d'aiguille, mais qui au fil des secondes grossissait. C'est en plissant les yeux qu'il reconnut ............... son pigeon.

Il rata un peu son atterrissage et se promit de le réentraîner dès qu'il aurait du temps de libre. C'est avec angoisse qu'il prit le parchemin. Un espoir fou lui faisait croire que c'était sa mie qui lui répondait. Mais il ne voulait pas trop y croire, de peur d'être déçu.

Il prit la lettre, et sans la regarder la mit dan sa poche. Il caressa son pigeon, le prit délicatement et le déposa sur son épaule. Il marcha jusqu'à son cheval et remit le volatile dans sa cage.

Pendant plusieurs minutes, il marcha dans les rues n'osant rechercher la lettre au fond de sa poche. Elle, pas elle ...... elle, pas elle ....... elle, pas elle.

Puis trouvant un endroit près d'une fontaine, il s'assit et se décida enfin. Il la prit et reconnut de suite l'écriture de sa douce. Elle lui avait répondu. Pendant 2 à 3 minutes, il se mit à danser et chanter autour de la fontaine, sous les regards ahuris des passants.

ELLE M'A ECRIT, vous comprenez, ELLE M'A REPONDU !!!

Puis il ouvrit la lettre, la lut et la serra contre son coeur. Bien sûr que Dame CLkikoz ne lui disait pas forcément ce qu'il voulait entendre, mais il savait que pour elle, c'était déjà énorme de se livrer ainsi. Il saurait attendre. D'ailleurs pour elle, il était prêt à tout.

Il retourna à son cheval. Mais en courant cette fois et prit de quoi écrire. Oui, il fallait qu'il lui écrive. Son coeur était prêt à exploser !! Il devait lui écrire.


Citation:
Ma mie, ma vie,

Si vous saviez le bonheur que j'ai eu à vous lire. Vos mots m'ont plus que touchés. Ils m'ont rendus heureux. Savez-vous que j'ai dansé autour d'une fontaine après vous avoir lue tellement je débordais de bonheur ?

Ici, tout se passe bien. Le voyage se déroule parfaitement. Nous sommes arrivés à Béziers où nous passons la journée puis nous repartons demain.

Merci de m'avoir répondu si vite. Ma journée n'en sera que plus belle de savoir votre courrier près de mon coeur. Car je l'ai mis contre mon coeur, avec votre rosaire.

Savez-vous que j'ai fait un rêve cette nuit ? Nous étions accoudés sur le bord d'une fenêtre, dans un petit mazet, surplombant la campagne languedocienne. Votre main était dans ma main. Le ciel était bleu, le soleil rayonnait. Et votre ventre !!!!!

Ce rêve si vous le voulez deviendra réalité, je vous le promets.

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.

Je dépose sur vos lèvres un baiser.

Votre dévoué Ravlich.


Il embrassa le courrier, le roula et l'accrocha à la patte du pigeon.

Je sais mon ami, je te fais revoler. Mais je sais que tu en es capable. Dame CLkikoz te donnera à manger et tu te reposeras chez elle, dit-il. Va mon ami, va!

Et il regarda le pigeon s'envoler vers Alais, vers l'amour de savie.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Helma
En ce début d'après-midi ensoleillé, Helma se hâtait, traversant discrètement le quarton de la Régordane.

Elle avait eu, la veille au soir, une visite étonnante et elle avait maintenant un service à rendre.
Un service... une faveur!
Elle était d'ailleurs très honorée d'avoir été choisie pour cela.

Helma marchant toujours d'un pas soutenu, tourna à l'angle de la rue et aperçut enfin la petite place, puis la demeure de Clkikoz.

Elle regarda de tous côtés, pour ne pas être vue et s'approcha doucement de la fenêtre.

Elle sortit, alors, de derrière son dos, un magnifique bouquet de roses rouge carmin qu'elle déposa délicatement sur le rebord de la fenêtre.
Puis elle donna trois petits coups secs au carreau et disparut rapidement au coin de la maison.

Sur le bouquet de fleurs épanouies et somptueuses qui brillait au soleil était déposé un petit bout de parchemin sur lequel était inscrit d'une écriture noble et élégante :



RAVLICH
_________________
Clkikoz
C’est presque à la tombée de la nuit que la Dame de Monthaut rentra chez elle. Elle passait beaucoup plus de temps à la mairie et dans les bureaux du conseil municipal qu’Au Couperet. Sa journée comme souvent avait été chargée, mais elle l’avait vécue le cœur léger sachant que quelque part sur des terres proches une douce pensée se tournait vers elle.

Quelle ne fut pas sa surprise en arrivant chez elle de voir sur le bord de la fenêtre...
Une surprise qui l’attendait... Etrange tout de même, voilà deux fois cette semaine qu’elle recevait des fleurs. Elle saisit le bouquet et découvrit un petit parchemin... avec un nom, SON nom... Elle serra le bouquet contre sa poitrine et murmura un merci plein de reconnaissance. Puis subitement, elle réalisa : et s’il avait fait demi-tour... s’il était rentré ?

Immédiatement elle chercha du regard sur la petite place sa silhouette... mais la place était quasi déserte et pas de trace de l’homme de ses pensées. Aucune trace si ce n’est ce pigeon qui venait droit sur elle. Elle le reconnaissait ! Elle sourit, il revenait porteur de nouvelles.

Le temps de détacher le message, elle reposa le bouquet non sans en avoir humé le parfum encore une fois... c’était si bon...

L’oiseau connaissait le chemin, sitôt libre il se rendit au colombier s’abreuver et picorer quelques grains de blé.


Hé bien, lui lança-t-elle, je vois que l’on prend ses aises messager du bonheur ! Tiens, je vais t’appeler Bonheur... ou non plutôt Bonora...

Impatiente, elle ne pouvait lire à l’extérieur, la lumière lui faisant défaut. Elle entra rapidement chez elle, posa le bouquet sur la table.... il attendrait un instant, les nouvelles d’abord. Elle remonta la flamme de la lampe s’installa dans un fauteuil hésita un peu, toujours la crainte d’un nouvelle fâcheuse... puis se décida à dérouler le message.

Son cœur s’emportait un peu plus à chaque ligne. Il ne l’oubliait pas... La lecture du rêve lui fit monter le feu aux joues et poser une main sur le ventre... Cet homme était fou... fou amoureux... son regard se troubla, elle porta le parchemin à ses lèvres, y déposa un baiser et murmura un nouveau merci...

Un coup d’œil sur les fleurs... celles d’avant la promenade encore si belles et ces roses magnifiques, splendides, merveilleuses... Elle lut, relut, re-relut... inutile de relire encore une fois, elle ferma les yeux, s’enfonça profondément dans le fauteuil et récita la lettre le sourire aux lèvres.

Subitement, elle se leva, posa le parchemin, saisit les roses et les plaça dans un pot leur donnant l’eau qui leur garderait leur beauté puis se mit à l’écriture, certaine qu’il serait heureux d’avoir rapidement des nouvelles : ça ne pouvait pas attendre demain.


Citation:
Mon cher et tendre ami,

Vous me conduisez de surprise en surprise.
Les roses que vous m’avez fait parvenir par je ne sais quel stratagème sont d’une grande beauté. Je vous en remercie infiniment. J’ai cru un instant que vous vous cachiez quelque part non loin d’ici mais votre pigeon que j’ai nommé Bonora pour la joie que j’ai de le voir, votre pigeon est venu me livrer votre courrier.

Si vous saviez combien je suis heureuse de vous lire !

J’espère que vous avez pu vous reposer un peu plus confortablement à Béziers que sur les chemins bien que je me doute votre habitude au bivouac. Je n’ose pas vous imaginer dansant en pleine rue. Cela m’a fait sourire.

Votre rêve, lui, m’a profondément émue et à la promesse que vous y ajoutez j’ai très envie de vous dire oui...

Mon tendre ami, je vous apprécie beaucoup, vraiment beaucoup... Je n’ose vous en dire plus mais je crois bien que mon cœur vous appartient, il ne semble battre que pour vous.

Prenez soin de vous et saluez nos amis de ma part, je vous prie.

Je reçois avec plaisir votre baiser et permettez qu’à mon tour je vous en offre un.

Que le Très Haut éclaire votre chemin.

Eulalie


Elle déposa un baiser sur le parchemin avant de le rouler et se rendit auprès de Bonora. L’oiseau se laissa prendre et charger. Doucement elle le caressa et lui murmura avant de le regarder s’envoler vers le ciel où la lune se dessinait déjà.

Va, vole et dis lui combien je l’aime...

Le pigeon était rapide, elle le perdit rapidement du regard et rentra admirer ses fleurs et relire ses parchemins.

« Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain. » écrivait-il à chaque fois... elle n’avait pas osé, pas pu encore, mais elle sentait qu’hier elle doutait, qu’aujourd’hui elle espérait et que demain... demain... que déjà, elle l’aimait.

_________________
---fromFRravlich
Ils étaient à Narbonne. Marie, Djahen, Majda et lui. Le couple qui était avec eux les avait quittés à leur arrivée à Narbonne.

La journée d'hier n'avait été que poussière, vent et fatigue. Le voyage commençait à faire souffrir certaines parties sensibles de Ravlich. Il n'avait pas trop l'habitude de cavaler et son postérieur non plus !! Le froid commençait aussi à s'installer dans le Languedoc et le vent ne faisait qu'accentuer cette sensation.

Et pourtant, et pourtant, Ravlich n'avait pas froid. Il se sentait habité par une douce chaleur qui l'enivrait quelque peu. Une chaleur qui avait un prénom aussi doux qu'un baiser.

N'avait-il pas été réveillé ce matin, par son pigeon, porteur d'une missive ? Très étonné de le revoir si rapidement, il mit du temps à réaliser qu'il portait un message. Et pas n'importe quel message. Il reconnut de suite l'écriture.

Lire la lettre lentement, la lire à haute voix pour imaginer sa voix et ses intonations, deviner des intentions cachées derrière certains mots. Il finit sa lecture une larme au coin des yeux. Il relut plusieurs fois cette phrase qui pour lui voulait dire tellement:


Citation:
Je n’ose vous en dire plus mais je crois bien que mon cœur vous appartient, il ne semble battre que pour vous.


Sa première idée fut de retrouver une fontaine et de danser et chanter autour. Il se frotta la tête derrière la tempe droite et renonça.

Il décida alors de s'allonger. Il fixait le ciel bleu et pur en cette fin de mois d'octobre. Avait-il déjà été aussi heureux ?

Echappant à sa rêverie, il entreprit de lui répondre. Mais il ne pouvait demander à son pigeon, dénommé Bonora, par sa douce de refaire un trajet. Il remettrait son projet de lettre plus tard. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand son propre pigeon lui amena un parchemin pour répondre à sa douce ?


Tu veux que je lui réponde ? Tu te sens capable de refaire un trajet ? demanda-t-il à son pigeon, ne parlant pas trop fort afin d'éviter d'être pris pour un fou. Et sans mentir, il crut voir le pigeon opiner de la tête. Toi aussi, elle t'a envoûté ?

Citation:
Ma mie, ma vie,

Nous sommes actuellement à Narbonne, après avoir voyagé toute la journée dernière. Demain, nous serons à Carcassonne. Un peu de fatigue commence à se faire sentir mais rien de grave, rassurez-vous.

Je viens de vous lire et suis heureux que vous ayez reçu les fleurs et qu'elles vous plaisent.

Que dire ? Vraiment que dire ?
Vous venez de faire de moi l'homme le plus heureux de la Terre. Vous m'écrivez que votre coeur m'appartient et qu'il ne bat que pour moi.
Il me tarde tellement de vous prendre mes bras, de vous serrer, de vous sentir et de vous embrasser.

Votre absence commence à se faire sentir et mon coeur saigne de ne point vous revoir bientôt. Je sais que ce n'est la faute de personne et que le Destin en a décidé ainsi. Mais le fait de savoir que vous m'aimez et de ne point vous voir est difficile. J'aimerai vous entendre le dire.

En attendant ce moment béni, sachez que toutes mes pensées vont vers vous. Vous aimer est un honneur et vous rendre heureuse une devise.

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.

Votre dévoué Ravlich.


Il roula le message et s'apprêta à l'attacher à la patte de Bonora. Mais il eut pitié du volatile.

Repose-toi, je vais demander à Marie si elle peut me prêter son pigeon.

Et il se dirigea vers son amie.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRMarieDouce
Le voyage commençait à être long. À cheval, même doucement, les courbatures commençaient à se faire sentir. À chaque halte, MarieDouce faisait des exercices d’assouplissement mais bon …. le bas du dos commençait à ressentir les secousses chevaleresques….

Leur compagnon était d’humeur plutôt réjouissante. Ravlich n’arrêtait pas de jacasser comme une pie de tout et de rien mais surtout de leur amie CLkikoz. La jeune femme sentait bien qu’un lien se tissait entre eux et espérait de tout cœur que leur compagnon d’armes saurait se montrer à la hauteur de leur espérance.

Ainsi donc-, voyant le pauvre pigeon de Ravlich faire d’incessants allers-retours, MarieDouce offrit à l’heureux homme de lui prêter la mésange familiale, Manuteah.


« Ravlich, mon ami. Si vous ne voulez pas faire mourir votre pigeon d’épuisement, profitons que j’ai aussi une lettre à envoyer à notre « amie » commune pour envoyer votre courrier, si vous en avez, bien entendu ! » lui dit-elle, lui faisant un sourire complice.

Ravlich, tout content, tendit à MarieDouce un parchemin déjà prêt. Discrète, la jeune femme l’attacha à la patte de son volatile sans lire ni même en être tentée et noua le sien à l’autre patte de la mésange.

_________________
( Signature en construction ... )
---fromFRManuteah
Survolant quelques fois la route, d’autres tantôt coupant court au travers les forêts, Manuteah arriva enfin sur Alais.

Voilà longtemps que sa maîtresse, la nouvelle Dame de Donazac n’avait fait appel à ses services. Aussitôt les deux messages attachés solidement à ses pattes, la mésange arriva devant la fenêtre de celle à qui s’adressaient les deux lettres.

Battant des ailes pour se maintenir à la hauteur de la fenêtre, le volatile se mit à chanter en apercevant la douce Banator de l’autre côté.


« J’espère qu’elle m’a pas oublié » se dit-il à pensant à l'élue de son coeur depuis tant de mois maintenant...

À force de battre des ailes et de virevolter en rond, les messages-, pourtant soigneusement attachés, tombèrent par terre. On pouvait y voir un message de l’amoureux qui se languissait de sa belle et un autre du couple Shaggash.

Citation:
Bonjour mon amie,

Nous sommes toujours en route pour Carcassonne. Tout va bien. Les personnes que nous escortions sont rendues à bon port. Nous n’avons rencontré aucun souci sur les routes. Demain, si tout va bien, nous devrions rendus à destination. Nous attendons que Majda se réveille et prenons la route dès ce soir. La pauvre petite est épuisée…

J’espère que tout se passe bien pour vous à Alais. Ne travaillez pas trop mon amie. La fatigue est bien mauvaise conseillère. Je vous connais. Vous vous donnez à plein dans le travail et ne pensez même pas à prendre un peu de repos. Je répète … je vous connais mon amie.

Vous nous manquez énormément mais dès notre installation terminée, je reviendrai vous voir. Mais pour l’instant, on garde ça pour nous. Je ne suis pas certaine que Dja me laissera partir seule. Vous le connaissez aussi … M’enfin, dès que je peux, je reviens vous voir, promis !!!

Je vous laisse mon amie, j’ai un homme à mes côtés impatient de voir notre cher Manuteah voler vers vous.

Prions Aristote qu’il vous trouve rapidement.

Tendres bises,

MarieDouce Shaggash
Dame de Donazac

La joie de revoir sa douce colombe empêchait le messager de la famille Shaggash de voir les messages descendre doucement et de se poser sur le sol …
Clkikoz
Alors qu’elle rentrait enfin chez elle, la mairesse épuisée par ses journées entendit des gazouillis vers le colombier.

Intriguée, elle alla jeter un coup d’œil et quelle ne fût pas sa surprise de voir la mésange de son amie MarieDouce en grande conversation avec sa colombe Banator.


Ah ! Te voilà toi ! À ce que je vois, le temps n’a pas d‘emprise sur vos roucoulements...

Elle approcha se main de Manutéah à la recherche d’un message car il était certain qu’il n’était pas venu à vide. Mais rien...

Mais dis-donc ? Qu’as-tu fait de ton travail, petite mésange ?

Elle regarda un peu partout alentour et trouva non pas un mais deux messages, dont un qui fit battre son cœur à tout rompre... des nouvelles ! De SES nouvelles...

Sans y réfléchir elle ramassa les deux parchemins et porta à ses lèvres celui qu’elle savait venir de l’homme de ses pensées. D’un regard rapide, elle chercha Bonora, mais le pigeon ne semblait pas là...

Sans attendre de rentrer, elle ouvrit LE parchemin, celui de son amour, fébrile. Elle aurait voulu lire tout, tout de suite... savoir.... les mots se mêlaient tant son impatience était grande.
Assurée de son amour, elle relut de façon plus paisible et se tourna vers les oiseaux :


Ni le temps, ni la distance ne peuvent désunir ceux qui s’aiment...

La lecture du second message, elle la fit à l’intérieur, cernée par les magnifiques fleurs qui chaque jour s’épanouissaient davantage lui rappelant encore plus la délicatesse de son Tendre Amour.

Elle commença la réponse pour son amie qui lui manquait tant. Plus d’un an à partager chaque instant, chaque joie, chaque peine...


Citation:
Ma chère amie,

Je suis heureuse d’avoir de vos nouvelles. J’espère de tout cœur que vous trouvez à Carcassonne une vie agréable et que votre installation se passera bien.

Je vous remercie d’avoir fait porter par votre mésange le message de votre compagnon de route, ses nouvelles me réchauffent particulièrement le cœur. Je crois que je suis amoureuse, mon amie, enfin, j’en suis certaine même.

Je travaille beaucoup, il est vrai, mais le cœur si léger et si plein de son amour. Je vous promets de faire un effort et de me reposer un peu. Vous savez bien que les conseillers dont je me suis entourée sont courageux et je n’hésite pas à faire appel à leurs services pour m’accorder un peu de temps.

J’envisage de retourner sur les rives du Gardon, retrouver le cadre qui a fait naître en moi cette flamme qui vous consume sans jamais vous brûler.

Sachez que vous serez toujours la bienvenue à Alais et que j’espère vous y revoir ne serait-ce que quelques jours bientôt. Je ne peux malheureusement pas vous promettre de vous rendre visite tout de suite, mais j’espère en avoir l’occasion.

Je vous embrasse, embrasse Majda et vous prie de donner mes amitiés à votre époux.

Votre amie,
Eulalie Coulomb, dite CLkikoz
Dame de Monthaut


Puis elle reprit les parchemins que lui avait fait parvenir Ravlich, tous... un chaque jour ... depuis son départ... les relu avec autant de plaisir, les yeux noyés de la tendresse qu’il y mettait et prépara sa réponse. Elle avait une chose importante à lui écrire.

Citation:
Mon Tendre Amour,

Merci pour vos nouvelles que j’avoue recevoir avec joie. Chacune de vos phrases vient emplir mon cœur d’une sensation étrange de douceur, tendresse et bonheur.

Votre absence se fait sentir mais la confiance que j’ai en vous et en nous s’en trouve grandie chaque jour davantage.
Aujourd’hui, je n’ai plus peur de vous l’écrire, car je suis certaine que notre amour est au-delà de ces lieues ou instants qui nous séparent : je vous aime.

Ces trois mots que vous avez prononcés en partant et que vous m’avez promis de dire en revenant, j’aimerai les partager avec vous et que vous m’accordiez qu’ils soient aussi les premiers que je prononcerai lorsque nous nous reverrons : je vous aime.

J’espère que Carcassonne vous ouvrira ses portes comme Alais me les a ouvertes il y a plus d’un an, que vous y trouverez du repos mais aussi le travail indispensable à votre installation.

Prenez soin de vous... je vous aime.

Mes plus tendres baisers sont pour vous mon Tendre Amour.

Eulalie


Elle déposa un baiser sur le parchemin, le roula et retourna vers le colombier avec ses messages.

Elle fixa celui pour son amie à la patte de Manutéah qui piaillait tout en regardant la colombe blanche à ses côtés.


Ne t’inquiète pas... vous allez faire le voyage à deux...

Elle accrocha l’autre parchemin sous l’aile de Banator et déposa un baiser sur le tête de l’oiseau avant de les laisser partir :

Allez, volez... et ne vous perdez... la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol...

Les deux messagers survolaient déjà le Quarton de la Régordane, manifestement heureux de voler ensemble à défaut de convoler.
_________________
---fromFRravlich
Ravlich venait d'arriver en ville. A Carcassonne. Il déambulait dans les rues quand il entendit une villageoise crier:

Si je vous attrape, je vous .............

Je vous, je vous, ces mots résonnaient dans la mémoire du soldat. Il savait ce qu'il devait faire.

Il retourna à son cheval, prit son matériel d'écriture et rédigea ce qu'il avait promit à sa douce :

Citation:
Je vous ……..
observais sans rien dire.
Je vous ………..
voyais partir.
Je vous aimais

Je vous ……….
ai rêvé en silence
Je vous ………
ai adoré avec patience.
Je vous aimais.

Je vous ………
ai parlé avec mon coeur.
Je vous ……..
ai touché avec bonheur.
Je vous aime.


Il attacha le poème à la patte de Bonora.

File, vole jusqu'à elle ! Et dis lui que je l'aime !!
_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, ..., 23, 24, 25   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)