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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Un battement d’aile, un oiseau qui se pose devant elle...

Bonora ! Te voilà !

Le cri était sorti du cœur. La Dame de Monthaut ne se fit pas prier pour défaire le parchemin que le pigeon de son Tendre Amour lui avait envoyé. Tellement heureuse de voir ce messager du bonheur, elle embrassa et câlina le pauvre pigeon qui après des lieues de vol se demandait sans doute ce qui lui arrivait.

Elle l’emporta à l’intérieur, lui offrit une poignée de blé qu’elle posa entre les bouquets et s’attabla immédiatement pour lire... un poème... il savait déjà qu’elle aimait la poésie... il savait tout d’elle... mais comment faisait-il ? Sans doute l’avait-il observée bien plus qu’elle ne le pensait. C’est d’ailleurs ce que disent ses mots...

Elle se sentit inspirée, non pas pour lui parler d’elle ce qu’elle ne faisait jamais très bien mais pour lui dire comment il lui avait tracé un avenir.


Citation:
Vous me... ... ...
fîtes une invitation
vous me... ... ...
conduisîtes vers le Gardon
vous m’aimiez

Vous me... ... ...
choyez avec passion
Vous me... ... ...
promettez avec conviction
Vous m’aimez

Vous me... ... ...
demanderez en union
Vous me... ... ...
ferez des mignons
Vous m’aimerez

Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, ignorante, je ne vous ai rien dit. Je vous aime aujourd’hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie...


Elle déposa un baiser au bas du parchemin, détacha une mèche de ses cheveux qu’elle noua au milieu du rouleau et fixa le tout sous l’aile de l’oiseau qui avait pris l’habitude maintenant.

Elle ouvrit la fenêtre, embrassa Bonora et lui mumura :


Va, vole et dis lui combien je l’aime...

Le pigeon contourna le tilleul et disparut au-dessus de l’Oranger de Palencia dans un bruissement d’aile.
_________________
---fromFRravlich
Ravlich avait passé sa première nuit à Carcassonne. Ayant mieux dormi, son postérieur le faisait moins souffrir. D'ici 1 à 2 jours et il pourrait de nouveau être fier de ses p'tites fesses.

Il avait pris contact avec la caserne, rencontré son nouveau lieutenant et but quelques chopes en taverne. La vie dans les Corbières s'annonçait bien.

Oui, mais elle n'était pas là. Pas là pour le voir se réveiller le matin, pas là pour le voir la journée et pas là pour le voir se coucher. Il se remit à penser à leurs souvenirs communs. C'est à ce moment là que Bonora décida d'atterrir devant lui.

Après quelques câlineries et roucoulements, Ravlich donnait des miettes à son pigeon. Il en profita pour récupérer le message. SON message.

Il s'assit près d'une fontaine (encore !!!! diront d'autres) et déroula le parchemin et découvrit .................. une mèche de cheveux. SES cheveux. Il les huma et en respira la douce odeur de jasmin et de chèvrefeuille. Il les mit avec le galet et le rosaire et se dit qu'il commençait à avoir une petit musée CLkikozien.

Puis il entreprit la lecture ................. du poème !!! De SON poème.
Et encore une fois, une larme coula sur la joue du soldat qui décidément devenait très sensible. Il va falloir qu'il reprenne un peu la vie de caserne !!!!!! Mais cette femme représentait tellement pour lui et son absence était telle que ses émotions étaient à vif. Et l'amour n'est pas la guerre, non ?

Evidemment, il prit un nouveau parchemin et une plume. Evidemment, il décida de lui écrire.


Citation:
Ma vie, ma mie,

Merci pour ce délicieux poème et ces délicieux cheveux. Un petit de vous sur moi. Toujours. Près du coeur.

Ici, la vie s'organise. J'ai pris contact avec la caserne et quelques habitants carcassonnais. Tout se déroule bien mais sans vous. Sans ma vie.

J'espère que cette absence ne durera pas trop car mon coeur s'assèche sans vos baisers. Je ne pensais pas que cela serait aussi dur.

J'espère pour vous que tout va bien et que votre travail ne vous empêche pas de penser à moi. Pensez à vous reposer car une rumeur dit que vous dormez parfois dans votre fauteuil de maire. Si jamais cela se reproduit, croyez moi que j'embaucherai quelqu'un pour vous porter jusqu'à votre lit.

Et n'oubliez jamais................

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.

Je dépose sur vos lèvres un baiser.

Votre dévoué Ravlich.


Il embrassa le parchemin, l'enroula et l'attacha à la patte de Bonora. Il regarda longtemps le volatile tracer sa route dans le ciel bleu du Languedoc.
_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
Bonora n’avait pas de limite à son travail.

Inlassablement, il volait à tire d’aile d’un cœur à l’autre raccourcissant les distances qui séparaient les deux âmes qui s’étaient trouvées sur les rives du Gardon.

La Dame de Monthaut l’accueillit avec toujours autant de joie et d’impatience et s’empressa de répondre au doux billet qu’elle rangerait précieusement avec les autres, non sans les avoir tous relus.


Citation:
Mon Tendre Amour,

Je suis heureuse que vos jours s’organisent. J’espère que vos compagnons de caserne vous réserveront un bon accueil car vous le méritez.

Pour ma part, je travaille en effet beaucoup, mais je dois reconnaitre que j’ai de bons aides avec mes conseillers municipaux. Il est vrai qu’un soir je me suis endormie dans le cabinet que j’occupe à la mairie, mais je n’ai manqué à personne à la maison...

Un candidat se propose à ma succession cependant je ne souhaite pas encore laisser la ville, notre travail est largement entamé et j’ai espoir de récolter bientôt le fruit de nos efforts.

Je vous promets de prendre un peu de temps pour me reposer, ce que je fais dans le plus grand bonheur en relisant vos lettres qui me comblent.

Je sens votre tendresse me parvenir à chaque trait de plume et mes journées même chargées sont tellement plus belles maintenant...

Je n’oublie jamais... mais n’oubliez pas...
Hier, j’ai osé vous dire que je vous aimais. Je vous aime aujourd’hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Bonora va, vole et dis lui que je l’aime...

Le pigeon s’envola vers le sud... et il reviendra, CLkikoz en était certaine, elle avait une telle confiance en cet homme qu’elle ne pouvait imaginer qu’il en soit autrement.
_________________
---fromFRravlich
Ravlich regardait le ciel en cette nuit étoilée. Nous avions beau être fin octobre, le ciel était pur et l'on pouvait apercevoir les étoiles. Brillantes, étincelantes.

Il était allongé, dans l'herbe, hors de la ville, près d'une rivière. Une rivière pour se rappeler de si doux moments passés avec Elle. Il était là à rêvasser, à repenser à cette journée qui connut l'arrivée inattendue de de Sylvestros. Quelle joie il ressentit de le voir et d'avoir des nouvelles de sa mie.
Il fixait les étoiles, en espérant un signe. Et parce que l'Amour est un miracle, le signe arriva. Sous la forme d'un pigeon, de son pigeon. Ravlich remercia Aristote et détacha le parchemin, après avoir bien sûr caressé son pigeon.

Il lut la lettre et la relut, la rerelut ........................ et s'endormit en pensant à sa belle, le visage éclairé par un sourire.

Réveillé par la fraîcheur de la nuit, il retourna en ville pour ............... écrire. Ecrire, comme si ce lien entretenait cet amour entre lui et la plus belle femme que la Terre ait portée. Il ne pouvait résister à cette envie.

Et c'est ainsi, qu'à le lueur d'une bougie, Ravlich se mit à écrire en pleine nuit. Bonora s'était endormit et roucoulait à côté de lui.

Citation:
Ma mie, ma vie,

Figurez- vous qu'aujourd'hui, j'ai rencontré un certain Sylvestros. Ce nom vous dit-il quelque chose ? Non ? Il m'a même apporté des légumes, crus, et une fiole, vide, de votre part. Incroyable !!!! Y aurait-il un Etre Suprême qui prendrait soin de notre amour ? Car comment votre apprenti a-t-il bien pu me trouver dans une cité aussi grande si Aristote ne nous protégeait pas ?

Je ne saurai vous remercier assez d'être entrée dans ma vie. J'en loue le Ciel tous les matins.

J'ai aussi pris une décision, ma mie. Afin de pouvoir un jour, si Aristote en décide ainsi, pouvoir devenir votre mari, je vais partir en retraite religieuse afin de parfaire mon éducation théologique. Aussi, cette lettre sera la dernière avant mon départ. Mais ne vous inquiétez, je reviendrai avec une force de l'Amour encore plus grande. Vous êtes ma vie.

Je vous aime, Dame Clkikoz.

Cette retraite sera longue sans vos nouvelles. Je le sais et j'en souffrirai.
Mais, promettez-moi chaque soir, avant de vous endormir de regarder le ciel en direction du Gardon et d'avoir une pensée pour nous. Pour notre amour qui a débuté là.

Et n'oubliez jamais................

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.

Je dépose sur vos lèvres un baiser.

Votre dévoué Ravlich.


Ravlich caressa son pigeon qui se réveilla de suite car il savait que le devoir l'appelait.

Bonora, dernier aller. Puis tu resteras chez Dame CLkikoz. Je trouverai un moyen de te faire récupérer, mon ami. Tu seras en bonne main, mon ami.
Vole et dis lui que je l'aime,
dit Ravlich.


Et l'oiseau s'envola dans l'aurore qui pointait.
Clkikoz

Bonora avait eu une place de choix... Le bonheur était entré dans la maison de la Dame de Monthaut avec des nouvelles qu’elle aurait en d’autres temps accueillies avec tristesse, mais pas avec un tel messager et surtout pas avec l’auteur de si belles lettres...

Elle savait son Amour loin, mais elle le sentait si proche à la fois.

Sylvestros avait accompli sa mission, il ne tarderait sans doute pas à rentrer et on entendrait à nouveau le couperet tomber dans la boucherie.

Lorsqu’elle se réveilla, elle reprit la lettre, les lettres et les relut toutes, s’emplissant pour la journée de l’amour qu’il y avait déposé.

Bonora n’avait pas rejoint le colombier. Elle avait décidé de le garder auprès d’elle, comme si Lui avait été là...
L'oiseau pouvait s’il le souhaitait aller et venir, les croisées restaient entrebâillés laissant à la jeune femme entrevoir un bout du ciel languedocien dans lequel elle avait cherché les étoiles avant de plonger dans le sommeil.

Elle déposa un baiser sur le dernier parchemin, passa doucement sa main sur le dos du pigeon et s’installa pour brosser ses cheveux et se préparer pour sa journée de travail qui serait encore bien pleine.

Une douce mélodie s’échappait sur la petite place :
    Aimer à perdre la raison... Aimer à n'en savoir que dire... A n'avoir que Vous d'horizon...
    Et ne connaître de saisons...Que par la douleur du partir... Aimer à perdre la raison...

    Quand on n'a que l'amour... A s'offrir en partage... Au jour du grand voyage... Qu'est notre grand amour...
    Quand on n'a que l'amour.. Mon amour Vous et moi... Pour qu'éclatent de joie... Chaque heure et chaque jour...
    Quand on n'a que l'amour... Pour vivre nos promesses... Sans nulle autre richesse... Que d'y croire toujours...
    Quand on n'a que l'amour... Pour tracer un chemin...Et forcer le destin... A chaque carrefour...
    Alors sans avoir rien... Que la force d'aimer... Nous aurons dans nos mains... Amis le monde entier...

Elle se leva, alla jeter un oeil à la fenêtre vers le Gardon...ce si bel endroit, cette source de joie... puis d’un pas décidé, le cœur léger regagna la mairie.

[merci à Louis Aragon & Jacques Brel pour ces paroles]
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---fromFRravlich
La nuit est encore noire mais les tous premiers rayons du soleil commencèrent à sortir de l'horizon. Il faisait froid à Carcassonne. Le chant des oiseaux n'avait pas encore fait son apparition. Et c'est seul qu'un homme sortit de la cité.

Ravlich s'était couvert pour la circonstance. Il partait pour un monastère italien afin d'effectuer une retraite spirituelle. La neige était annoncée de l'autre côté des Alpes. Des températures hivernales allaient mettre son corps de Languedocien à dure épreuve. Mais au fond de sa poitrine, son coeur empli d'amour le réchauffait.

Après avoir marché quelques heures, l'aube se présentait à lui. Lumineuse et chaleureuse.
Le soldat traversait un champ de coquelicot quand une nuée de papillons s'envola. Ravlich ne put, bien sûr, s'empêcher de penser à sa belle. Et là, un papillon rose vint se poser sur son épaule.

Eulalie, petit papillon, je te nomme Eulalie, dit Ravlich.

Et pendant plusieurs lieues, le papillon resta sur son épaule. Et quand le moment fatal arriva, celui du départ, l'homme d'armes eut une pensée émue pour sa Douce, celle qui avait f ait chavirer son coeur.

Et il se mit à méditer sur cette femme merveilleuse; Etait-il à la hauteur ?
Pouvait-il lui apporter ce qu'elle désirait ? Pourrait-il la faire changer d'avis sur l'Amour ? pourrait-il lui apporter le bonheur qu'elle mérite ?
Toutes ces interrogations remplirent son trajet. Ravlich n'avait pas forcément toutes les réponses mais l'espoir le faisait vivre. Elle lui avait déjà tant apporté.

Et il rêvait à un temps où tous deux, ils vivraient ensemble jusqu''à la fin de leurs jours .
Clkikoz
CLkikoz rentrait enfin chez elle. Bonora était assoupi sur le bord de la fenêtre. Elle s’amusa à le regarder se trémousser comme s’il rêvait. Mais peut-être le faisait-il. Elle approcha sa main pour le caresser et renonça pour ne pas lui faire peur. Le bonheur est si fragile, il ne faut pas le brusquer.

Un regard vers le lointain, là-bas... les rives du Gardon, un sourire... et puis ses yeux se portèrent plus loin, là-bas...vers le sud-est...c’était là qu’Il était... elle leva la tête, explora le ciel, remonta son châle et regagna sa table d’écriture.
Bonora ne partirait pas, mais elle écrirait. Elle s’était procuré un livre sur lequel elle noterait, pour Lui...


Citation:
Mardi 30 octobre MCDLV, je pense à vous...

Mon Tendre Amour,

Dès que je suis rentrée de la mairie hier, j’ai posé Et Moi sur la place des poètes d’Alais.
Ce matin, j’ai emporté les plumes que vous aviez laissées au bureau de la brigade et suis passée à la maison poser ce journal que je vous ferai parvenir lors de votre sortie du monastère, ainsi vous saurez tout de mes heures passées à penser à vous.
J’ai mis à jour mes papiers...
Et j’ai travaillé.
J’ai accueilli notre nouveau Curé.
Je suis heureuse d’avoir pu enfin proposer d’acheter des articles à nos charpentiers. Mes commandes ont dépassé mes espérances.
J’ai même pris un peu de temps pour aider Gotainer à chercher son lapin perdu.
J’ai pensé à vous, souvent, très souvent et lorsque je suis entrée à l’Inter-Pol, j’ai frissonné. J’avais l’impression que je pourrais vous croiser au détour d’un couloir. Comme c’est idiot...
Mais comme c’était bon de marcher dans vos traces, de retrouver votre écriture sur les documents de la brigade.
Vous ne m’avez pas quitté et ce soir je retrouve Bonora. Il se repose, je ne vais pas tarder à en faire autant, mais avant je prierai pour vous, pour nous.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie

Elle rangea la plume qu’elle avait emportée de la brigade le matin même et ferma le livre, jusqu’à demain.

Sa nuit serait belle, elle avait foi en Lui.

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Clkikoz
Avant même de poser le pied au sol, elle avait sourit et murmuré "Bonjour Amour, prenez soin de Vous", puis elle avait ouvert doucement les yeux, s’était levée et avait pris leur livre.

Citation:
Mercredi 30 octobre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Je reprends avec joie votre plume, ma première pensée est pour vous. Bonora me rouccoule votre amour.
Je poursuivrai mon écriture plus tard, je dois me rendre à la mairie...

Et je n'oublie jamais...


La journée serait belle.

Avant de quitter son logis, La Dame de Monthaut s’était approchée de sa fenêtre et avait porté son regard, vers le lointain. Au passage, elle avait aperçu Bonora posé dans le tilleul de la petite place.


Et ce soir, elle revenait heureuse de sa journée, elle avait encore des choses à Lui raconter.

Le feu crépitait dans la cheminée, Bonora était rentré et alors qu’elle se penchait sur leur livre, il était venu se poser sur son épaule. Elle écarta doucement ses cheveux lui glissant une caresse au passage et poursuivit son écriture.


Citation:

Comme vous vous en doutez, ma journée fut bien remplie encore.

J’ai pris le temps de me rendre Porte Nord. J’espère un jour la franchir pour vous retrouver, à moins que ce ne soit vous qui la passiez. Je sais qu’elle ne nous sépare pas mais qu'elle nous rapprochera.
Pas tout de suite certes car je viens de me présenter aux municipales et je crois avoir de grande chance de réussir à remporter l’élection.

Je suis furieuse après moi : j’étais plongée dans mes travaux administratifs et je n’ai pas entendu les cloches de l’Eglise. Je ne me suis pas rendue à la messe.
Je prierai doublement ce soir, comme vous le faites sans doute dans votre monastère.
J’espère que l’enseignement que vous y recevez ne vous est pas trop difficile, mais j’ai confiance, je vous sais ouvert et attentif.

C’est étrange vous êtes présent en moi et je ne saurai vous dire si vous me manquez ou si le temps qui s’écoule vient nourrir notre amour, comme une source viendrait abreuver la plante qui s’est installée tout auprès.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.

Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Elle referma le livre, Bonora se posa sur le manteau de la cheminée.

La mairesse se rendit une dernière fois à la fenêtre pour regarder le ciel en direction du Gardon. La nuit était claire, le fond de l’air frais mais une douce chaleur s’installait en elle, celle de la confiance qu’elle Lui faisait. Son regard se porta bien plus loin... là où la lune éclairait les vergers.

La nuit serait belle... elle la rapprocherait de Lui encore un peu plus...

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Clkikoz
La Dame de Monthaut était rentrée tôt. Elle avait hâte de retrouver leur livre, d’écrire, de Lui écrire.
Estella s‘était occupé du premier bouquet qu’Il lui avait offert. Fort heureusement les trois fleurs que CLkikoz avait mises sous presse dans un énorme ouvrage séchaient tranquillement. Les roses arrivées mystérieusement restaient encore belles. Elle plongea son visage au dessus du vase mais le parfum s’affaiblissait peu à peu.

Elle s’installa et commença son écriture.



Citation:
Jeudi 1er novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Premières lueurs de l’aube, premier sourire pour vous. Je crois que vous n’ouvrez pas tout de suite les yeux et que vous avez mon sourire gravé juste derrière vos paupières, comme je garde vos traits de visage imprimés au bout des doigts. Vous revoir, m’assurer que je ne me trompe pas, que mes mains sauront reconnaitre le chemin de vos arcades, de vos tempes, de votre menton...

C’est ainsi qu’a commencé ma journée, elle fut belle.

J’ai écrit à tous les habitants de notre bonne ville, et j’ai fait de grosses ventes sur la foire. Je suis fière des Alaisiens, ils ont permis de satisfaire des commandes dans des délais très brefs. Notre verger est encore magnifique et très productif, nos fruits vont partir en nombre vers l’Espagne.

Je me suis accordé le temps d’une promenade. J’ai retrouvé avec bonheur les rives du Gardon. Vous étiez si présent, j’avais l’impression que la rivière me parlait de vous, que les arbres se souvenaient de nous.

J’ai rapporté un galet que je garde précieusement dans ma main gauche alors même que j’écris ces mots. Un bout de notre paradis est entré dans ma maison, comme l’amour est entré dans mon cœur, pur et solide.

Bonora a pris l’habitude de se poser sur mon épaule, il veille sur moi autant que je veille sur lui. J’espère qu’il ne vous manque pas trop, je le sais fidèle compagnon. Il m’arrive de lui parler de vous, de lui confier combien je tiens à vous, de lui rappeler que je vous aime.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Laissant l’encre sécher, elle se dirigea vers sa fenêtre après s’être levée doucement pour ne pas effrayer le pigeon. D’un revers de main elle lui lissa les plumes du jabot et approcha sa joue de son aile. Cette chaleur sur son épaule était d’une douce compagnie. Elle lui murmura :

Tu vois, Bonora, c’est là-bas que tout à commencé pour moi... pour Lui, je crois que c’était bien avant, mais seuls Lui et toi le savent...

La nuit serait belle, peuplée de doux rêves. La jeune femme était sereine, elle avait foi en Lui. Au-delà du Gardon, un homme l’espérait. Elle accompagna son regard au loin d’un sourire et d’une confidence à Bonora : qu’Il prenne soin de Lui, je L’aime...
_________________
Clkikoz
Un vacarme assourdissant sur la place, les fers d’un cheval sur la pierre, puis le silence et enfin une voix forte :

« Oyez, oyez ! Par ordre du Roy, chacun reste chez soi ! »

La Dame de Monthaut fut réveillée en sursaut. Serions- nous envahis ?
Bonora s’envola vers les rives du Gardon.

Elle se lèva, regarda à sa fenêtre : personne, l’Oranger était fermé, aucun bruit ne parenant du marché, la ville était déserte. Rien ne servait de lutter, elle chauffa de l’eau pour une tisane, prit un morceau de pain et s’installa à l’écriture. Le courrier administratif attendrait.


Citation:
Vendredi 2 novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Ce jour sera jour de repos. Nous sommes consignés par ordre du Roy. Seul Bonora a franchi la place et je l’ai vu partir vers le Gardon. Je sais qu’il reviendra, tout comme je sais que vous reviendrez bientôt. Je vous espère chaque jour d’avantage, vous remplissez mes pensées de couleurs tendres. Comme le dit si joliment un ami forgeron : « beaujour » mon tendre Amour...


Le galet avait pris place sur les lettres que Bonora avait si courageusement apportées de Carcassonne. Clkikoz, le saisit et se plongea dans la relecture de ces courriers si réconfortants. Elle aimait voir les traits de plume qu’il avait laissé sur ces parchemins, parfois légers, d’autre fois assurés, toujours ordonnés. La pierre roulait dans sa main, comme les grains du Rosaire qu’elle Lui avait offert.

Une idée lui vint, puisque le Roy avait imposé de rester chez soi, elle allait composer, pour Lui. Elle fouilla dans ses parchemins et en choisit un qui devrait lui plaire, du moins elle l’espérait. Et soigneusement elle dessina chacune des lettres de Son nom puis se mit à chercher les rimes, le mot qui touche, celui qui émeut, celui qui amuse...

Un nouveau trot sur la place et le droit de sortir fut donné :


« Oyez ! Oyez ! Par ordre du Roy, ouvrir son échoppe, aller au champ, chacun se doit ! »

Elle n’avait pas terminé, mais la mairie devait être ouverte et c’est le cœur léger que CLkikoz s’y rendit. Elle croisa Helma et lui confia une mission, une de plus...

De retour chez elle, la mairesse reprit ses écritures poétiques pour terminer par quelques mots dans leur livre.


Citation:
J’ai enfin le sentiment de recueillir les fruits du travail acharné que nous avons fournis et je me mets à rêver de plus en plus de faire ce voyage vers le sud, de me jeter dans vos bras, de vous étreindre contre mon cœur. Je prie que vous preniez soin de vous. J’ai tant hâte de vous retrouver, encore plus amoureux, comme je le suis moi-même, chaque jour un peu plus... moins que vous, disiez-vous ? Nous verrons... Je suis si heureuse. Merci.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Bonora était de retour, posé sur le bord de la fontaine. CLkikoz avait écrit seule ce soir, mais le pigeon s’approcha alors qu’elle était à regarder au loin et se posa sur son épaule, lui roucoulant toute une histoire à l’oreille : sans doute celle du bonheur que l’oiseau avait découvert là-bas... là où le regard de la maire se portait comme chaque soir, avant de regagner sa couche.

La nuit serait belle, elle prierait pour Lui, complèterait son Credo par ces quelques mots : " je crois en votre amour, j’ai foi en votre sincérité, que le Tout Puissant vous protège, prenez soin de vous, je vous aime. "

_________________
---fromFRManuteah
Ils avaient pris leur temps… Oh que oui !!! La route du retour sur Alais lui avait semblé trop courte à son goût. Ils s’étaient arrêtés en chemin prendre quelque repos. Cachés des regards, à l’abri des feuillages encore restant, Manuteah avait enfouit son bec dans le cou de sa douce et lui avait pigeonné des mots doux. Sa belle Banator s’était laissée amadouée. Pas comme au début !!! Ah non !!! Sautillant de quelques pas, elle s’éloignait toujours de lui mais restait tout de même assez près pour lui jeter des œillades de temps en temps tout en roucoulant timidement.

Au fil des jours, la confiance et une certaine complicité s’établirent entre eux. Ils découvraient le plaisir de la compagnie de l’un et l’autre. Voler, ailes à ailes, s’arrêter boire et s’ébrouer dans un ruisseau… Quel plaisir… Manu en était fou d’amour. Sa douce colombe …

Ils arrivèrent donc sur Alais, par cette belle fin de journée d’automne. S’installant sur le bord de la fenêtre, Manuteah et Banator attendirent que la propriétaire des lieux, la dame de Monthaut, s’aperçoive de leur présence.

La mésange tenait à sa patte, un message de sa maîtresse, la Dame de Donazac. Il espérait que CLkikoz ne tarderait pas à les voir. La faim commençait à le tenailler …


Citation:
Ma chère amie,

Comment allez-vous ? J’espère que vous ne vous épuisez pas trop à la tâche de Borgmèstre. Dans votre dernière lettre, vous disiez être entourée d’une équipe de conseillers. J’espère qu’ils vous aident vraiment. J’en ai presque des remords …

Ici, tout est bien calme. De nous tous, il n’y a que pour Majda que nous avons pu récupérer un champ et y faire travailler quelques habitants. Nous y avons installé 4 vaches espérant ainsi lui faire boire du lait. Elle grandit tellement vite …

Et puis, j’ai engagé un nouvel apprenti qui fait tourner la nouvelle boulangerie que nous avons ouvert. Les temps sont durs … Le pain est extrêmement cher ici. Et vous connaissez mon souci pour les moins bien nantis… M’enfin …

Djahen a ouvert une échoppe de tisserand. Lui aussi a trouvé un apprenti pour faire tourner la boutique. D’ailleurs, il se porte très bien. Depuis que nous sommes à Carcassonne, il est plus calme, ce qui n’est pas pour me déplaire, vous vous doutez bien …

Pour l’instant, nous découvrons notre nouvelle ville, petit à petit. Nous allons quelques fois en taverne saluer nos nouveaux voisins mais restons discrets sur notre situation.

Je dois vous avouer que le départ de notre ami Ravlich pour le monastère m’a quelque peu chagrinée. Son humeur toujours joyeuse et taquine me manque ! Mais, je pense qu’il manque bien plus à vous qu’à moi …

Je dois vous laisser. J’entends Majda qui hurle à côté. Probablement que Agnesòta n’arrive plus à lui faire entendre raison ! Cette petite est d’un caractère … si vous saviez !!!

À bientôt mon amie et qu’Aristote vous protège.

Nous vous embrassons et donnez-nous de vos nouvelles !!!

MarieDouce et Djahen Shaggash de Donazac


Le soleil descendait doucement derrière les maisons. L’air se rafraichissait. Manuteah se rapprocha de Banator et collé contre elle, attendit patiemment …
Clkikoz
Déjà le crépuscule recouvrait la petite place. La mairesse enserrée dans une grande cape regagnait son logis lorsqu’elle aperçut avec joie le couple invraisemblable que formaient une mésange et une colombe sur le bord de sa fenêtre. Les « tourtereaux » étaient enfin de retour, apportant des nouvelles de Carcassonne.

Elle libéra Manuteah puis versa quelques grains dans la mangeoire du colombier attirant les messagers affamés.

A la lueur de la lampe elle se plongea dans les nouvelles de son amie et sa famille, espérant des nouvelles aussi de son tendre Amour, sait-on jamais... Mais il n’avait pas quitté le monastère prématurément ce qui aurait d’ailleurs été surprenant de la part d’un homme aussi sérieux dans ses engagements.

La Dame de Monthaut n’eut pas le courage de répondre tout de suite, et puis... elle laissait ainsi une nuit de repos à la mésange des Shaggash de Donazac.

Mais pour rien au monde, elle n’aurait laissé le Livre du Bonheur sans trace de son amour pour Lui.



Citation:
Samedi 3 novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Que dire ? Je vous aime... vous le savez.... J’ai encore travaillé pour notre bonne ville... vous le savez...
Vous me manquez ? Tant de choses ici me rappellent à vous que je ne saurais vous dire vraiment, vous êtes en moi comme je crois être en vous. Mes pensées envers vous sont incessantes. Elles donnent à ma vie une couleur que j’ignorais jusqu’à l’heure, un goût du lendemain sans amertume et sans crainte.

Ici même, alors que vous n’êtes jamais entré dans ma maison, je sais votre présence. Bonora votre fidèle pigeon y apporte la vie ; vos roses, la fraîcheur ; vos plumes, la joie de vous écrire ; le galet du Gardon, un bout du jardin des délices et vos parchemins tout l’amour qu’ils contiennent.
Il me suffit de le caresser, les sentir, entendre leur crissement, le toucher ou les relire et me voilà remplie de vous.

Chaque soir, avant de m’endormir, je regarde le ciel en direction du Gardon et j’ai une pensée pour nous. Pour notre amour qui a débuté là.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Ce soir-là Bonora ouvrit la marche rituelle, et d’un coup d’aile se dirigea vers la fenêtre suivie de très près par CLkikoz.

Tu as raison Bonora, c’est là que je prends la joie de l’attendre, dans ce bout de ciel qui nous relie tant qu’il sera au-dessus de nos têtes...

Elle déposa un baiser sur la tête de l’oiseau docile, fit ses prières et s’endormit paisiblement.

La nuit serait belle, elle la conduisait inexorablement vers leurs retrouvailles.

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Clkikoz
La nuit était tombée depuis un bon moment et une ombre se faufilait dans la Vanèla dels Mestrales, un pigeon volant à sa rencontre, la Dame de Monthaut rentrait enfin chez elle.

Sans vraiment prendre le temps de quoique se soit, elle ouvrit leur livre, elle voulait lui dire...


Citation:
Dimanche 4 novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Que la journée fut douce. Nous avons enfin pu assister à une messe et mes prières se sont emplies d’une ferveur sans pareille. J’espère que le Tout Puissant nous reconnaitra dans Son Amour et nous guidera longtemps sur le chemin de la vie qu’Il nous a tracé. J’ai pu dire mon Credo personnel dans un lieu béni et j’en suis si heureuse : je crois en votre amour, j’ai foi en votre sincérité, que le Tout Puissant vous protège, prenez soin de vous, je vous aime.

J’ai repris mon travail, le cœur léger, si vous saviez... Pourtant, aujourd’hui j’ai travaillé d’arrache-pied avec celui que j’appelle mon éminence grise, le conseiller municipal Belsilk. Et nous n’avions pas des choses simples : la trésorerie de la mairie et les statistiques de notre bonne ville. Mais je suis heureuse des résultats obtenus. Je crois que vous pourrez être fier de moi.

Bonora est venu à ma rencontre, je pense qu’il trouvait le temps long, tout seul. J’espère que pour vous tel n’est pas le cas, car ce temps qui s’écoule est celui qui nous rapproche. Vos connaissances théologiques ont certainement bien avancé. J’ai hâte que vous me donniez des nouvelles. Mais je sais que dès que l’occasion vous en sera donnée, vous le ferez.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie



Heureuse et amoureuse, elle l’était comme jamais elle ne l’avait imaginé.
CLkikoz s’avança vers la fenêtre et d’un geste envoya un baiser s’envoler vers les rives du Gardon, comme s'Il était là, mais Il était là, peut-être à 100 lieues mais dans son cœur à jamais. Elle posa sa main sur sa poitrine et sentit une douce chaleur l’habiter.


Bonora, il est temps, la nuit sera belle... rentrons...

Le pigeon regagna le manteau de la cheminée et la jeune femme sa couche pour un sommeil réparateur peuplé du bonheur de savoir leur amour sous la protection du Très-Haut.
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Clkikoz
Journée de travail sans relâche, journée de pensées permanentes... bientôt elle devrait renvoyer Bonora vers son maître.

Le pigeon semblait nerveux. C’est incroyable combien on peut apprendre en observant les oiseaux.
CLkikoz se souvenait de ce que son père lui expliquait sur l’intelligence de ses colombes. Ils les aimaient... elle l’aime aussi ce messager du bonheur qui lui a tenu compagnie depuis une semaine.

Doucement, elle le caressa et s’installa à son écriture.


Citation:

Lundi 5 novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Sans doute se passe-t-il quelque chose d’important, je sens que votre pigeon n’est pas comme d’habitude, il semble vouloir reprendre son envol, pourtant la nuit est là. Je vais le garder encore un peu. Il est si agréable, je sais qu’il a eu un bon maître pour être ainsi.

Je ne vous parlerai pas de travail, il est bien trop tard ce soir, et je tombe de fatigue, mais je voulais écrire dans ce livre que je vous remettrai, je ne sais encore par quel moyen combien vous faites mon bonheur. Chaque jour un coin du ciel d’Alais me sourit, celui qui plane au-dessus du Gardon. Et chaque soir le voile de la nuit vient recouvrir la ville d’une aussi douce manière que vous avez recouvert mon cœur de votre tendresse.
Avant de faire mes prières et de m’endormir, je n’ai jamais oublié de regarder en direction de ce coin de paradis que vous m’avez fait découvrir.
Ces instants que vous m’avez offerts restent gravés dans ma mémoire pour ma plus grande joie.

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aimiez. Vous m’aimez aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aimais. Je vous aime aujourd'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Elle referma le livre, et le sourire aux lèvres emporta Bonora qu’elle avait pris dans ses mains et serrait doucement contre son cœur vers la fenêtre.
Les yeux aux loin, elle prit une grande inspiration puis se mit à bailler... il était grand temps, la nuit serait belle, elle avait foi en Lui et en son amour... elle était heureuse et pouvait trouver le repos réparateur qu’il lui fallait sans qu’aucun cauchemar ne vienne l’en sortir.

Qu’il est doux de se savoir aimée et d’aimer...

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---fromFRravlich
Ravlich rentrait. Changé, transformé. Par la grâce d'Aristote.

Une semaine repliée dans un monde de prières, dans une église perchée à 1 800 mètres. Il avait passé le plus clair de son temps à vouloir se rapprocher d'Aristote afin que ce dernier lui apporte des réponses clairs quant à son futur.

Tous les matins, il entrait par une porte dérobée réservée aux croyants.

Et puis, et puis, la semaine était passée. Sans ne penser à rien d'autres qu'au Très Grand. Seulement, les Ecclésiastiques sont aussi des hommes et l'un d'entre eux sentit le tourment du soldat. Les deux hommes avaient discuté souvent le soir après la soupe du soir. Les discussions n'étaient pas religieuses. Quoique ! L'Amour n'est-elle pas une image du Très Grand. Cet ecclésiastique perçut donc que le coeur du soldat était en grand désarroi.

Mais avec des mots simples, et durs aussi, il sut lui éclairer la conscience. Et depuis la vie, sa vie est beaucoup plus clair. Son Destin est tracé, sa Vie est écrite: Clkikoz sera sa Vie. Quel qu'en soit les sacrifices.

Cet homme de Dieu avait donné à Ravlich un pigeon, qu'il s'empressa de nommer Speranza. Et il comptait s'en servir rapidement !!!

Et c'est ainsi qu'à peine arrivé à Carcassonne, il prit la plume. Il voulut au départ se lancer dans une longue lettre. Mais tout se mélangeait, ne sachant pas par quoi commencer.

Aussi, cette lettre ne comportait que quelques phrases. Simples et pures:


Citation:

Le 6 novembre 1455. Carcassonne.

Ma vie, ma mie,

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Il attacha le parchemin à la patte de l'oiseau. Ce dernier fila comme l'éclair. C'était son premier voyage. Pourvu qu'il ne se perde pas !
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