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Mensonge... Mensonge... Mensonge !

Ledzeppelin
Bien sûr !

Nous sommes concernés tous.

Mais ce n'est pas à nous de dire si Iselfia a le droit ou non d'être reconnue Illustre.

Essayons de rester sereins. La Provence en a besoin pour avancer.

J'ai confiance dans les décisions de l'Eglise.

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Richelieu1
Après délibération avec Son Éminence Rehael, nous avons arrêté notre position. Je précise que nous ne nous sommes pas du tout occupé de politique, mais seulement du bon respect du concordat et des lois.

Citation:


    Nous, Tibère de Plantagenest, dict Rehael, Cardinal-Archevêque métropolitain d'Arles, Seigneur d'Eyguières,
    Nous, Ludovi de Sabran, dict Richelieu1, Archevêque métropolitain d’Aix en Provence, Comte d’Apt, Seigneur de Rocbaron et de la Sainte Baume,


    En ce huitième jour du mois de mars de l'an de grâce MCCCCLVII de notre Seigneur,

    Conformément au Concordat, déclarons ce qui suit :


    Dame Iselfia Deslacets, désignée en ce jour par le Conseil Comtal de Provence pour prendre sa tête, ne peut à l'heure actuelle prétendre à la fonction de Comtesse de Provence, faute d'être référencée comme fidèle aristotélicienne.
    Toutefois, étant entendu que celle-ci a déjà achevée sa pastorale et émis sincèrement le désir de recevoir le saint sacrement du baptême, elle pourra, aussitôt après son baptême, prendre légalement ses fonctions de Comtesse de Provence, après avoir été reçue comme il se doit au sein de la communauté aristotélicienne devant le Très-Haut. La nouvelle comtesse pourra alors guider le peuple provençal conformément aux valeurs et aux vertus aristotéliciennes.

    Dans l'attente du baptême de Dame Iselfia et de sa prise de fonction officielle, nous demandons, conformément aux lois provençales, à Sa Majesté le Marquis Lordfear, de suppléer aux fonctions laissés vacantes.

    Ad majorem Dei gloriam




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Daemon
Citation:

Nous seigneur de Ceyreste, rions de cette mascarade !

L'Eglise en la personne de son représentant Richelieu avait pour mission de faire respecter le concordat, se faisant, au début des élections, il a prit des notes sur qui était baptisé ou pas.
On peut être conseiller comtal sans être baptisé moyennant une raison mais pas illustre selon le dit concordat.

Richelieu a par son statut de représentant de l'Eglise, une place au conseil comtal en tant que conseiller extraordinaire, il a donc vu Iselfia se porter candidate au titre de comtesse illustre alors qu'elle ne respectait pas les conditions requises.

Nulles objections et nulles empêchements n'ont été prononcé par sa personne ou même ne serait ce qu'un conseiller comtal.

L'élection produite, on demande à la comtesse de ne plus être comtesse au Marquis de faire la transition en attendant un baptême exprès mais la comtesse n'a aucune pression, l'Eglise n'a pas d'armée pour faire respecter sa décision, et demain la comtesse illustre nommera des conseillers à leur poste, soit utilisera ses prérogatives d'illustre.

Alors je me demande, par quelle sorcellerie tout cela peut se produire, n'oubliez pas que le parti AP dont fait parti Richelieu, ce qui laisse aucun doute sur son impartialité a voté pour sa grande majorité pour Iselfia ! (excepté Hersende que je félicite, elle respecte les lois)


Peuple de Provence, vois tu l'incompétence de tes dirigeants ? Comprends tu toutes les magouilles qui se produisent dans ton dos. Ne prends pas pour argent comptant ce qui se dit, ou les belles paroles, je viens de te résumer une situation claire.

J'ai honte pour tous les électeurs provençaux de voir de telles manigances toucher le conseil comtal, doit on encore tolérer de voir les lois interprétées et détournées, ou doit on se battre pour mettre un terme à cette mauvaise fois ?



L'Eglise se fait plaisir avec cette décision et sauve la face, du moins en apparence car quand on creuse et qu'on ose réfléchir autrement que ce que voudrait bien nous imposer une minorité, on se rend compte de l'énormité de certaines actions.

L'Eglise avait le pouvoir d'empêcher dès le début qu'Iselfia se présente et rien n'a été fait, aujourd'hui seule une gamine devrait assumer des désagréments ? Elle a beau être manipulatrice, certains de ne pas l'aimer apprécier, moi je vois qu'une chose, ceux qui POUVAIENT et DEVAIENT l'arrêter ne l'ont PAS fait !


Puisse les provençaux se mobiliser...



Le 9 Mars 1457 sur la route entre Draguignan et Brignoles






ps : Certains conseillers comtaux n'avaient pas bien étudié le concordat et ne savaient pas qu'Iselfia ne pouvait se présenter au titre d'illustre.

ps : Ils sont deux représentants de l'Eglise au conseil comtal, Rich n'étant pas le seul fautif...
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Iselfia
La jeune Comtesse avait eu vent de ce qui se tramait sur la Grand place d'Aix et ne s'était pas pressée d'intervenir. Laisser dire... Parfois s'époumoner à clamer sa propre vérité n'était pas la chose à faire.
Elle s'était rendue à cette réunion informelle et écoutait les réflexions qui étaient faites à son encontre. "Elle est trop jeune!" "Elle n'est pas baptisée" "Elle ne représente même pas un quart de la population provençale!"
Certaines remarques la firent sourire plus que d'autres... Comment des gens soutenant une candidate au poste de Comte de seize années -Yunette- pouvaient-ils accuser la demoiselle Deslacets d'être trop jeune...

Contrairement à la tête de liste LP, Iselfia n'avait pas voulu faire de scandale, elle n'avait d'ailleurs pas envie de donner plus d'eau au moulin de certains... Il suffisait de peu pour jaser parfois, alors qu'ils s'amusent du silence et lui trouve à lui aussi de multiples défauts.

Prenant à part Yunette, la demoiselle nouvellement élue Comtesse lui tendit le document transmis par l'Eglise à son sujet. Avant qu'elle n'ait pu le lire elle se mit à parler.


- Voyez-vous Yunette, je vous estimais beaucoup. J'ai toujours été franche avec vous et vous ne pouvez décemment pas m'accuser d'avoir menti ou bien même trafiqué la vérité.
Que vous soyez déçue ou bien ennervée que je sois Comtessa, soit, mais ce que vous avez fait là... Est intolérable.
Vous m'avez accusée de choses totalement fausses, d'être une hérétique demoiselle manipulatrice prenant avantage de sa position de Comtessa. C'est bien cela?
Vous qui m'avez sûrement déjà croisée dans une Eglise, vous qui avez bien pris en compte le rapport de Monseigneur Richelieu à propos des baptêmes des listes se présentant aux élections comtales... Vous osez m'accuser de n'être qu'une hérétique?
Je ne pensais pas aller contre le Concordat en me présentant pour être Comtessa puisque ma pastorale était bien finie et que messire l'Archevêque n'avait pas protesté lorsque je me suis présentée à l'élection du Comte.
Alors non, je ne me moque pas de la Provence, non je n'ai pas trahis les Provençaux mais vous vous avez trahis ma confiance et même plus, vous jetez le discrédit sur ce conseil nouvellement formé.
J'attends de vous des excuses, et une discussion plus que sérieuse au château afin de connaitre les motivations qui ont pu vous pousser à faire cela. Et je ne parle non pas seulement pas de ce matin mais bien de votre comportement à mon égard depuis la formation de ce Conseil Comtal.


Une moue mi-impénétrable mi-énervée avait pris possession du visage de la demoiselle alors que son ton se faisait des plus secs. Elle rajouta, un peu plus relâchée

- Sur ce document vous pourrez voir la décision de nos deux Archevêques suite à ce petit conflit.
Oh. Et bien entendu vous êtes invitée à mon baptême dans les jours à venir.

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Iselfia Deslacets
Fille du baroùn de Dinha
Rethy
Rethy de Cianfarano s'arrêta devant le parchemin détaillant la décision de l'Eglise. Cette prise de position étant très correcte, et en accord avec ce qu'il pensait au plus profond de son coeur, il se retira dans son humble demeure l'âme apaisée.
Enfin, la Provence allait recommencer à être dirigée.

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Galuche
Marchant d'un pas léger, les pensées ailleurs, Galuche se fit arrêter par un homme qui lui annonça le futur anniversaire de la Comtesse. Plissant des yeux, il avait demandé de quelle comtesse, exactement. À son grand désarroi, on lui répondit qu'Iselfia venait d'être nommée Comtesse de Provence.

Surprit, il se dirigea vers la place publique, recherchant une affiche, un cireur publique qui pourrait démentir cette rumeure, mais à la place, il tomba sur un rassemblement. Rassemblement créé par Yunette, sa Yunette. Qui avait pour but le fait qu'Iselfia n'avait pas été baptisée. Au fond, Galuche soupçonnait un peu de mauvaise foi, chez Yunette, mais il jugea que le fait était assez important pour en être discuté.

Après une vie de pêchés, Galuche avait été sauvé par l'évêque de Toulon, Uterpendragon. Il avait ensuite interprété cette histoire comme étant ce que le Seigneur voulait pour lui. Il était maintenant animé d'une grande croyance en Aristote et souhaitait confimer son baptême, jugeant celui qui avait été fait lors de sa naissance non valable, ni croyant même pas en ce temps.

Écoutant les gens parler les uns après les autres, haussant des sourcils à certains arguments intéressants, les fronçant lorsqu'on s'en prenant à sa douce,il prit finalement la parole:


-Déjà, il serait plus sage de ne plus user de l'argument de la jeune fille innocente... Pensez-vous vraiment qu'une pauvre petite fillette pourrait monter une liste à la dernière minute, être minoritaire et se faire élire Comtesse, et ce, sans user de magouilles ou autre? Personnellement, avec une expérience politique minuscule, je ne pense pas...

Sinon, joli exemple que, lorsqu'on vient d'une bonne famille, que l'on a des amis placés où il faut, on peut toujours rajouter un ''mais'' aux loys... c'est dommage...

Aussi, juste une chose à rajouter: Bravo AP!


Galuche sourit ironiquement, porta la main à sa besace et en sortit une flasque, qu'il ouvra et but. Après une longue rasade, il la tendit à un de ses voisins qui louchait en regardant l'alcool, ayant soif lui aussi.

-Aller, bois l'ami... la Provence en aura besoin.
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Tribun de Toulon.
Guirre
Guilhem se tenait non loin de Galuche, restait attentif à ce débat, et souriait intérieurement quant au déroulement de celui-ci.

Puis, se rapprochant de celui-ci, lui murmura :

"Il t'en reste un peu de ton bon cordial ? On échange ? il me reste encore une bonne livrée d'herbe odorante.
A rester sur la place publique, par cette fraîcheur..."


Prenant la flasque, en pris une rapide gorgée...

"Tiens, au fait, je t'ai pas annoncé la nouvelle ? chuis papa.
S'il reste encore une taverne d'ouverte, ce serait avec plaisir que de partager un bon vin chaud,
il nous reste encore cette satisfaction de Sainte Boulasse
" s'exclama t'il en riant.

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Semper Fidelis
Eavan
Eavan avait prit connaissance de la décision de l'Eglise. Elle n'approuvait pas mais il existait en ce monde une chose dont elle avait fait le tour en Provence : le devoir de réserve. Elle se tairait donc.

Elle se contenta de rester aux cotés de Yunette. Lorsque la jeune Comtesse alla adresser la parole à sa filleule Eavan resta de marbre. Elle l'aimait bien de prime abord, mais elle avait appris ensuite que la jeune fille innocente s'amusait à colporter des rumeurs sur son compte. Voilà qui avait eu de quoi refroidir nettement la sympathie qu'elle exprimait jusque là.

Et cette attitude de passe droit qu'elle avait maintenant ... Dans ses mots elle disait clairement avoir bien connaissance du Concordat au moment de sa candidature au poste d'Illustre et sa défense c'était : on m'a pas empécher. Soit, lorsque l'on sait que l'on fait quelquechose de contraire aux loys, on le fait quand même sauf si quelqu'un vous en empèche.

Eavan tenta un rapide calcul de nombre de meurtres qu'elle aurait perpétré si elle avait respecté cette règle. Seulement la baroùna de Seloun avait une autre chose : une morale.
Cela se perdait apparemment.

De son avis, rien ne filtrerait. Personne n'en entendrait parler. Jamais. Parce qu'en tant que membre de la Garde Episcopale, elle n'avait pas à poser de jugement sur les décisions de l'Eglise, comme en tant que militaire elle avait tue ses opinions de longues années.

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Lordfear
Richelieu1 a écrit:
Après délibération avec Son Éminence Rehael, nous avons arrêté notre position. Je précise que nous ne nous sommes pas du tout occupé de politique, mais seulement du bon respect du concordat et des lois.

Citation:


    Nous, Tibère de Plantagenest, dict Rehael, Cardinal-Archevêque métropolitain d'Arles, Seigneur d'Eyguières,
    Nous, Ludovi de Sabran, dict Richelieu1, Archevêque métropolitain d’Aix en Provence, Comte d’Apt, Seigneur de Rocbaron et de la Sainte Baume,


    En ce huitième jour du mois de mars de l'an de grâce MCCCCLVII de notre Seigneur,

    Conformément au Concordat, déclarons ce qui suit :


    Dame Iselfia Deslacets, désignée en ce jour par le Conseil Comtal de Provence pour prendre sa tête, ne peut à l'heure actuelle prétendre à la fonction de Comtesse de Provence, faute d'être référencée comme fidèle aristotélicienne.
    Toutefois, étant entendu que celle-ci a déjà achevée sa pastorale et émis sincèrement le désir de recevoir le saint sacrement du baptême, elle pourra, aussitôt après son baptême, prendre légalement ses fonctions de Comtesse de Provence, après avoir été reçue comme il se doit au sein de la communauté aristotélicienne devant le Très-Haut. La nouvelle comtesse pourra alors guider le peuple provençal conformément aux valeurs et aux vertus aristotéliciennes.

    Dans l'attente du baptême de Dame Iselfia et de sa prise de fonction officielle, nous demandons, conformément aux lois provençales, à Sa Majesté le Marquis Lordfear, de suppléer aux fonctions laissés vacantes.

    Ad majorem Dei gloriam






J'ai bien pris acte de la décision de notre Tres Sainte Eglise.

En attendant la régularisation d'Iselfia Deslacets, j'assumerai ainsi les prérogatives de Comte Illustre de Provence, notamment dans l'officialisation des différents actes émanant du pouvoir comtal.

En espérant que tout le monde reprenne son calme. Notre Tres Sainte Eglise a tranché, il faut désormais avancer, en espérant que cette période de transition soit rapide, afin de reprendre un fonctionnement normale concernant le mandat comtal à venir.

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Yunette
La jeune harangueuse de foule s’était nonchalamment assise sur le bord de l’estrade, les jambes pendant dans le vide, balancées doucement. Elle sourit à son amie, Héloïse, toujours là pour la soutenir, même dans ses erreurs. Là aussi pour l’aider à remettre ses idées en place. Elle regrettait déjà qu’elle ait été mêlée à tout cela. Dans son état, les émotions des derniers jours n’étaient vraiment pas conseillées. Son allié Pastelien était présent lui aussi, semblant ne pas la désapprouver c’était toujours ça de gagné. Le tout dernier arrivant d’LP en rajoutait un peu. Elle fronça les sourcils se rendant compte que son action allait être prise pour un appel à la révolte. Ce n’était pas tout à fait le but. Pas tout à fait… la vérité, le maitre mot de la campagne qu’elle avait menée. Vérité, transparence… Sa marraine s’était approchée. Elle put lire son soutien dans ses yeux. Chose qui avait énormément de valeur pour la jeune femme.

Des gens qu’elle connaissait peu s’approchaient, chacun ayant son mot à dire, la méprisant ou la soutenant. Le vicomte de Lantosque était plus proche, elle s’attendit à recevoir ses attaques de plein fouet. La langue acérée du serpent fut violente comme à son accoutumée. Qu’il put encore croire qu’elle prétendait au titre d’illustre la fit doucement sourire. Ce n’était nullement par envie personnelle, mais parce que des gens croyaient en elle et avaient envie de l’y voir qu’elle avait mené cette campagne. Mais rien ne servirait de l’expliquer, certains avaient les opinions si ancrées qu’ils ne la croiraient en rien. Un très léger rire lui échappa lorsqu’il parla de l’illustre… inconnue.


Voyons Vicòm, comment le peuple pourrait il savoir qui elle est alors même que comme vous le dites elle vient de quitter le couvent ? Et pensez vous vraiment que personne n’avait rien vu ? Vous avez raison, soyons sérieux…

Sa très chère marraine, prête à entacher sa réputation, son honneur pour la défendre des attaques, Yunette en fut émue. Elle savait d’autant mieux pourquoi elle était sa filleule. Celle qui était communément surnommée la Geignarde était présente elle aussi. Comme à son habitude elle fut franche et directe… c'est-à-dire qu’elle ne prononça pas un mot, ne manquant pas de donner son avis ouvertement. Ses yeux laissaient transparaitre bien des pensées, mais la jeune femme savait qu’elle n’en aurait pas une miette, la peur de la vérité sans doute…

Entendre parler de respect, de pureté par Edorazio la fit sourire plus encore. L’homme au mille maitresses, capable même de concurrencer le Marquis… Elle haussa les épaules. Guilhem, reconnaissable au milieu de ses volutes de fumée, était, comme à son habitude, en attente du moment opportun où parler. Moment qui arriva d’ailleurs vite après une courte intervention de Lord Cassandre. Son ami, parlant des parlementaires bafoués par ceux qui n’hésitaient pas à quitter l’institution sans vergogne. Elle acquiesça à ses propos, comme souvent constructifs et pertinents. On parlait de la jeunesse de la damoiselle Deslascets pour prouver sa pureté, mais à côté on louait sa maturité… Pour prétendre au titre d’illustre, il fallait ne pas être trop jeune ni trop pure d’ailleurs, mais Yunette ne s’inquiétait pas du trop plein de pureté… Il n’est pas toujours tel qu’on le croit.

Selrach, toujours emporté, poussait les choses un peu loin. Un peu plus encore qu’elle ne l’avait fait elle-même. Arriva ensuite le père de la damoiselle. Prêt à défendre sa fille dents et ongles, comme il se devait d’un père présent et aimant… Elle laissa Selrach s’exprimer à nouveau avant de s’adresser au paternel bafoué.


Pardonnez mon propos, mes mots ont dépassé ma pensée et la vérité. Votre fille n’est pas hérétique, mais avouez toutefois qu’une comtesse non baptisée et donc en désaccord avec le concordat est une hérésie. Je n’appelle pas à la révolte, sieur Baroùn, je me suis laissée porter par les mots. Comme le dit si bien votre voisin, c’est une question de loys, loys que nul n’est censé ignorer. J’ai fauté dans le sens où je ne savais pas pour ce baptême, ou plutôt que je l’ai su en consultant comme tout un chacun les registres, mais que l’information m’avait échappée. Ce qu’elle n’a pas fait pour tous. Et je ne parle pas de vous-même ou de la liste menée par votre fille, n’allez pas prendre cela pour une accusation à votre égard.

Le Seigneur Canard eut une réflexion pertinente. En effet, si l’on avait suivi les choix du peuple, le Coùm eut dû être Max, la tête de liste AP. Mais par un jeu de magouilles en tous genres et de calculs erronés, la damoiselle avait été élue. Et ce… grâce à une abstention. Belle ironie. Yunette n’était finalement pas mécontente de la tournure des élections. AP avait perdu la place, SDI avait été élue… grâce à AP, ceux qu’ils abhorraient par-dessus tout. Cette ironie du sort eut lieu de la faire sourire. Son ami le barbu donna les chiffres. Elle n’avait été élue que par un coup du sort ayant forcé CoA à s’abstenir. Coup du sort qui la soulageait, elle, Yunette, car elle avait craint tout autant sinon plus qu’elle l’avait souhaité, d’occuper la place de la damoiselle. Bien sûr, elle était un peu blessée, mais ce genre de blessure à l’ego se répare vite. Rien que de se savoir entourée, la rassurait et lui redonnait le courage d’avancer.

L’archevêque d’Aix appela au calme, précisant que l’heure était à la discussion, la Comtesse sortante fit une apparition, parlant de son grand père, Aymé von Frayner. Elle fronça les sourcils à ses propos, il y a quatre mois… il était chez Pure…
Un gamin s’approcha d’elle et lui chuchota quelques mots. Elle hocha la tête, beaucoup de bruit pour rien, l’archevêque d’Aix ayant validé la liste lors des élections… cela ne poserait plus de problème. Daemon voyait juste. AP savait. Mais elle tairait cela. Peut être manquait elle du cran de son allié pour le crier haut et fort. L’excitation du début de journée commençait à retomber au fur et à mesure des attaques. Elle avait beau être vue comme quelqu’un de fort, suivie par le parti et tout… Elle n’en restait pas moins une jeune fille sensible… et qui commençait à regretter d’avoir tombé la houppelande, le vent frais commençant sérieusement à faire son effet.

La damoiselle Deslacets arriva sur la place. Yunette descendit de son perchoir, la voyant s’approcher d’elle. La jeune femme était plutôt fluette, ce qui faisait que la damoiselle lui arrivait facilement à l’épaule. Elle prit le pli que lui tendit la nouvellement élue et n’eut pas le temps de le lire que celle-ci prit la parole. Elle la laissa parler, figeant son regard dans le sien, en une attitude non de défi mais de dialogue. Elle reçu les paroles véridiques ou pas, selon les avis. Oui, elle avait déjà croisé la damoiselle, non elle ne la connaissait pas vraiment. De là à parler confiance… Cela se verrait à l’avenir. Elle prit le temps de lire la lettre, celle-ci parlait de choses différentes de ce qu’on venait de lui dire. Ses sources étaient elles erronées ? Ou l’archevêque Richelieu avait-il avec le concours de son Eminence Rehael modifié la décision initiale, reniant ainsi son propre accord préliminaire aux élections ?
Replongeant son regard dans celui de la future Coùmtessa, elle lui sourit franchement.


Damoiselle Deslascets, sur un fond de vérité, mes mots se sont emportés. Vous n’êtes pas une hérétique il est vrai. Mais vous n’êtes pas encore Illustre. Et porter le discrédit sur un conseil qui savait cet état de fait et aurait voulu le cacher au peuple ? Cette accusation ne m’inquiète guère. On m’a dit de retourner près du peuple si tel était mon désir plutôt que de le diriger. Mais je suis fière de n’être qu’une gueuse ! Et en tant que telle, en tant que roturière parmi les roturiers, je me dois de les prévenir lorsque de telles choses se trament. Cela regardait tous les provençaux et non pas seulement le conseil.
Je m’excuse donc, ici d’avoir accusé la damoiselle Deslascets ici présente d’être une hérétique. Elle est bonne aristotélicienne d’après les gens qui la connaissent, et au vu de sa pastorale d’ores et déjà terminée, je gage qu’elle ne l’a pas faite pour les élections.
Ne doutez pas de mon attachement à la Provence, nous ferons je le pense sincèrement, du bon travail pour celle-ci lorsque vous serez couronnée. Damoiselle l’Illustre inconnue qui deviendra sous peu Coùmtessa de la Provence Libre.


Choses difficiles à prononcer, mettre son orgueil de côté, s’excuser pour avoir dit tout haut ce que tout le monde, oui tout le monde pensait tout bas. Un tour de force pour Yunette, Yunette la fière, la tyrante comme disait si bien son homme. Son homme dans la foule, qui, elle n’en doutait pas, était tout à fait conscient de la frustration qu’elle avait ressentie à la lecture du résultat. Mais qui savait aussi qu’elle ne faisait pas ça gratuitement, ni pour son seul intérêt. Elle entendit le son de sa voix s’élever parmi la foule, la réchauffant à elle seule. Son petit ajout lui arracha un rire bref. L’échange de flasque lui faisait fort envie, mais elle se retint de les rejoindre. Sortant de sa contemplation de l’élu de son cœur, elle se tourna vers la damoiselle, se rendant compte qu’elle avait oublié une chose d’importance.

Je serais ravie d’être là lorsque vous rejoindrez la grande famille d’Aristote Damoiselle Iselfia, ravie. Mais pour l’heure, il est temps que je me rendre à confesse…

Elle fit une révérence au Marquis, écoutant ses paroles auxquelles elle s'attendait et resta bouche close, attendant une éventuelle réaction.
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Uterpendragon
Parmi la foule, encapuchonné, un vieil homme se tait. Il écoute. Il regarde. Mais ne dit rien. Rien ne lui déplaît plus que ce qu'il entend. Il retient une larme, désolé. Le rêve d'une Provence belle, unie et forte s'envolait à l'instant, laissant dans le cœur du moine un goût bien amer. Des aristotéliciens se déchirants, des nobles, de plus ! Secouant la tête, toujours aussi peiné, il se mis un peu en retrait.

Le mandat où il avait participé, vif, présent et très actif, s'était déroulé sous de bons auspices, car il avait su oublier les conflits. Il avait su faire une croix sur le poste de Comte, pour l'Honneur de la Provence. Balayant d'un revers de main rageur les préjugés et autres inepties qui constituaient d'ordinaire la politique, il s'était plongé dans son travail avec une volonté extraordinaire. Et là, devant ses yeux... Il sentait que le travail effectué serait oublié.

Alors qu'il allait repartir, Aymé entendit une nouvelle fois une voix qu'il appréciait. Il ne s'arrêta pas à cause du fait que sa petite fille ait repris la parole. Non, il s'arrêta, car la nuance qu'il entendit dans le ton de cette jeune Dona pleine de fougue le fit sourire. Enfin. Il se tourna, et croisa le regard de Yunette, et il hocha la tête. Il était fier.

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Lolman
Lolman ricanna, en voyant la fierté de la future Coùm de Provence, si elle savait comment alla avait été élue. Mais elle n'en pouvait rien savoir, évidement! Laurent-Olivier espérait juste que pour une fois elle se montrerait digne de sa charge, contrairement à ce qu'elle avait fait au Parlement.
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