[RP]Noab Goldwasser et Guigoux, 2rue des Orfèvres

La veille, ils étaient arrivés tôt dans la matinée avec toutes les affaires possibles et imaginables. Des meubles, des draps, des malles... A croire qu'ils avait fait déménager tout un royaume...

Ils avaient passé la journée à nettoyer la maison, à monter les meubles à tout installer... Ceci dit, le vaisselier bien lourd était difficile à mouvoir...
Six pièces à amménager... 2 chambres d'amis, la chambre, la salle à manger, la salle d'eau, la cuisine... Un travail fastidieux et long...

[Le jour même]

Gui n'avait pas été là de la journée, Eglise oblige, il était rentré et avait de nouveau fait le tour du nouveau propriétaire. Il fallait apprendre à connaître cet antre... Il fallait l'apprivoiser. Il ouvrit le vaisselier et en sorti un vase. Sur les conseils de sa charmante Noab, il avait cueilli quelques fleurs. Bien que difficiles à trouver en cette saison morose, il avait réussi à trouver de quoi faire un beau bouquet. Ainsi, il mit le bouquet dans le vase avec de l'eau et le posa dans la salle à manger qui était parfaitement propre et ordonnée.

« Noab est passée par là... » pensait-il.

Il alla à la chambre, et vit tout parfaitement rangé, en ordre, les draps propres sentaient la lavande fraîche...

Toutes les pièces étaient comme ça... Il fallait juste déplacer le vaisselier... Seul ce n'était pas possible... Il fallait quelqu'un. C'est que ça pèse un bestiau comme ça...
-Chériiiiiiie? Chériiiiiiiie?

Il tombe nez à nez avec Noab dans la chambre de futur.... Euh d'ami n°2...

-Tu as due te tuer au travail aujourd'hui mon petit coeur? Il faudra que tu te reposes...

Sur ces mots il mit la table et servi un repas à sa tendre...

En entendant ces mots, il tardait à Gui de finir le repas pour savourer le dessert... Il se retourne avec un immense sourire sur les lèvres et dit:

-Il me tarde le dessert... Tu as très bien fait... Au fait j'ai mis 4 couverts... Nous et Karuna et Eloise. Karuna doit venir m'aider à déplacer ce mastodonte qui trône au milieu là...

Il désigne alors le vaisselier.

-J'ai pensais que ce serait sympa de les avoir à manger ce soir? Alors, je me suis permis de les inviter...

Karuna s'avanca dans la rue où habite Noab et Guigoux. Guigoux lui avait demandé un coup de main pour déplacer un vaisselier .

Il arriva devant l'entrée, la maison paraissait grande avec un beau jardin...

Il frappa à la porte... BAM!BAM!BAM!
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BAM!BAM!BAM!

Noab sursauta. Ce devait être Karuna et Eloise. Elle se leva et couru jusqu'à la porte. Elle lissa ses braies, se recoiffa rapidement, puis pinça ses joues pour leur donner de la couleur. Cela estomperait la fatigue.

Elle ouvrit avec un grand sourire.

Eloise, Karuna, bienvenus chez nous !
Entrez donc je vous en prie, dit elle en dégageant le passage.
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Karuna sentit la main d'Eloise se glisser dans la sienne au moment où Noab ouvrait la porte... Petit regard complice et ils entrèrent.

Leurs amis étant arrivés récemment avec toutes leurs affaires, il restait quelques sacs dans un coin et le fameux vaisselier à bouger...

La maison était bien agencée, décorée avec gouts et chaleureuse à souhait.

Karuna regarda Guigoux... Je comprends qu'il te faille de bras de plus au vu de la taille de ton meuble... dit-il tout en caressant discrètement les fesses à Eloise qui se tenait tout près de lui.

C'est toi Noab qui cuisine?...Une bonne odeur titillait leurs narines.

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Et bien il faut en abuser de cette perle rare Noab... dit Karuna en souriant.

Karuna prit la main d'Eloise dans la sienne et suivirent Noab dans la maison pendant que le chef cuisinier Guigoux s'affairait aux fourneaux.
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Noab les mena à l'étage, où se trouvaient les chambres.

Mmmh .. ça sent bon la lavande Noab, toi aussi tu as rencontré sur le marché ce marchand qui vient du Sud et vend des produits venant de si loin ? Je lui ai acheté un savon embaumant cette fleur et c'est un pur bonheur !

Noab jubila en son fort intérieur. Enfin, elle aussi avait son moment de gloire olfactif !

Ouiiiii ! J'adore la lavande. Ce parfum me renvoit à Gui... Il avait parfumé ma chambre... M'enfin, c'est une longue histoire.

Elle leur montra les chambres. Celle que Gui et elle partageait, la première chambre d'amis, puis la deuxième, vide.

Elle écoutait avec fierté les compliments de son amie, puis son visage se décomposa à la fin de la tirade d'Eloise:

...et vous avez chacun votre chambre ? vous n'êtes pas mariés je crois ... hum !

Elle pinça les lèvres pour ne pas laisser exploser un fou rire. Elle fit un clin d'œil à la jeune femme.

Nous ne sommes pas mariés, en effet.

Puis, tentant de changer de sujet de conversation:

Hum, je pense que Gui a fini. Allons nous mettre à table pendant que c'est encore chaud !

Elle descendit les escaliers presque en sautillant, et elle trouva Gui devant la soupière. Elle lui sourit grandement.
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Vous avez une belle maison mon ami, brillament décrite et visitée par l'hôtesse de maison!

Karuna s'installa autour de la table, près d'Eloise.

Hummm ça sent drolement bon Gui...
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Eloïse avait retenu son rire devant la mine un peu décontenancée de Noab et sa fuite dans les escaliers en les invitant à passer à table.

Eloïse avait salué Gui d'une bise sur la joue, et s'était assise, suivie de Karu tout près d'elle, à qui elle caressa le bras et se tourna vers Gui ... je connais la soupe de légumes bien sûr ... mais les tartelettes au cidre pas du tout ! mais gourmande comme je suis, je suis sûre de les aimer !

L'ambiance était chaleureuse, amicale, la maison très jolie, Eloïse pouvait sentir ce lien particulier qu'il y avait aussi entre Noab et Gui, et elle serra la main de Karu.

Votre maison est très jolie oui, et très grande surtout ... je crois que nous devrons pousser les murs de la notre quand arrivera un "invité" surprise ! même si il est tout petit comme un bébé !
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Noab s'était régalée des mets de Gui, si bien qu'elle n'avait plus de place pour l'une de ses tartelettes.

Après avoir aider Gui à débarrasser la table, elle mit quelques tartelettes sur une grande assiette et alla poser le tout sur la table.

Voilà, c'est un peu ma spécialité. J'ai inventé cette recette à Argonne, lorsque j'étais à cours de pommes, mais pas de cidre...

Les tartelettes mangées, Noab s'impatientait de regarder les hommes suer à mettre le vaisselier en place.
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Après le repas, fallait déplacer ce vaisselier. De loin il faisait 1m50 mais quand on s'approchait, on se demandait si il touchait pas le plafond... En plus il était pas léger le bougre...

Les corps d'athlètes des deux hommes se révélaient en cet instant... Ils avaient réussi à le déplacer ce vaisselier... A le mettre à sa place. Enfin... la pièce était maintenant bien en place, comme le reste de la maison.

-Merci Sergent... Je pouvais pas le faire seul... Il pèse trop lourd...

Il lui serra la main avec un sourire.

Légèrement inquiète de n'avoir pas encore reçu de réponse à sa demande, alors que la date fatidique approchait, la petite blonde s'était rongé les ongles tout l'après midi. Mais en soirée, elle avait mis de côté ces petits soucis et était allée rejoindre ses amis. Et c'est alors qu'elle fut invitée chez Noab et Gui.

Le lendemain matin elle s'était donc préparée avec soin, eh oui, elle était coquète la Lisbelle, avait torsadé ses cheveux qui retombaient sur son épaule droite, et revêtu sa nouvelle houppelande dont elle n'était pas peu fière.
Puis son panier sous le bras, elle sortit de l'auberge, Croktou l'accompagnant, et suivit les indications que Gui lui avaient données la veille.

Et enfin elle arriva devant la maison. Le 2. Hum, pas de banderole. Mais tant pis, elle ne devait pas se tromper.
Elle frappa alors, et attendit qu'on vienne lui ouvrir.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

Elle n'eut pas longtemps à attendre. Très rapidement la porte s'ouvrit pour faire apparaître une Noab resplendissante. La petite blonde serra son amie contre elle, tout sourire.

C'est la houppelande qui rend belle! Je puis dire la même chose de toi! répondit-elle en riant, avant de relâcher l'étreinte et d'entrer dans la demeure. Ce qu'elle vit alors l'émerveilla. Ils semblaient avoir déjà tout mis en place, et la pièce était décorée avec goût.

Vous auriez du me demander de venir vous aider, je l'aurais fait avec plaisir, fit la jeune fille en se défaisant de son manteau en grosse laine. En tous les cas, bravo pour la décoration, c'est très coquet! Je te suis pour la visite guidée, montre moi votre petit nid!^^
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Guigoux rentrait alors à ce moment dans la maison avec discrétion...

Il vit Croktou en bas. Les chats devaient être dehors alors...

Il savait qu'elles étaient là, il resta dans la cuisine pour préparer le repas du soir. Il avait passé toute la journée à réfléchir au menu... En rentrant de l'Eglise il avait fait un détour par la case marché... Il avait acheté deux magrets de canard, et du poisson...
Il se mit à faire un feu dans la cheminée pour plus tard y mettre les magrets... En attendant il s'attaqua au plus dur... La soupe de poisson.

Il sortit une grosse marmitte, et commença à s'occuper des poissons. Il vit Croktou arriver vers lui.

-Mais oui pour toi aussi j'ai quelque chose... Mais comme les autres tu attendra.

Il repris la confection de sa soupe discrètement.

Tient, je crois que Gui est rentré^^

Gui était bien arrivé, il coupait court à tout besoin de justification sur le 'pourquoi vous dormez ensemble?'. La bonne odeur ne délivrait pas pour autant le secret qu'était encore le repas.

Gui est un fin cuisinier, tu verras. Il me donnerait presque des complexes. En plus d'être doué, il ne me laisse rien faire !

Elle sourit.

Si ça continue, il n'aura pas notre recette secrète de tartelettes au cidre.

Elle fit un clin d'oeil à son amie en se dirigeant au rez-de-chaussé.
Elle sourit largement à Gui, en s'avançant vers lui pour le saluer. Elle ne l'avait pas vu depuis le lever.

Bonne journée mon Gui ? Pas trop dure la journée à l'église ? Et sinon... quand est-ce qu'on mange ?

Elle lui fit un sourire taquin, tout en regardant ce qu'il avait prévu de faire.
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Gabrielle arriva près de la maison. Elle n'avait pas pu se rendre au baptême. Les nausées la fatiguaient énormément. Elle passait son temps allitée. Elle espérait que ça passerait d'ici un mois.

Malgré ses airs fatigués, elle fit son plus beau sourrire pour ces amis.

Gabrielle frappa à la porte. Elle posa le lourd panier qu'elle avait dans les mains.

Il y a quelqu'un ?
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Non non ça va aller.
Gabrielle pris son panier et entra. Elle le posa près d'elle et respira doucement.

Je viens juste apporter quelques petites choses pour vous. Je ne peux pas rester longtemps, j'ai une tarte au four.

Suite à ton baptême Noab, je voulais t'offrir ce chandail que j'ai fais. j'espère qu'il te plait ? Gabrielle lui sourit et lui tendit. Un chandail tout doux et blanc.
J'ai beaucoup de temps en ce moment. Comme je ne peux pas trop sortir.
Je vous ai amené un pot de cacao en poudre pour vous faire du chocolat et ces pommes. Elle tendit le panier à Guigoux.
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Gui commençait à être débordé... Il pris le panier, le posa sur la table, alla dans la pièce de... d'amis, et pris le petit paquet et le lui donna...

Il revint en bas:

-Voilà pour toi, Merci Gaby du fond du coeur...

Il se précipita vers la cheminée, retourna les magret, courru vers la marmitte, tourna la soupe un peu.

Noab alla chaleureusement accueillir son amie.

Gaby, je ne t'ai pas vue à l'église dis !

Je viens juste apporter quelques petites choses pour vous. Je ne peux pas rester longtemps, j'ai une tarte au four.

Suite à ton baptême Noab, je voulais t'offrir ce chandail que j'ai fais. j'espère qu'il te plait ? Gabrielle lui sourit et lui tendit. Un chandail tout doux et blanc.

Woooow, il est merveilleux ! Et se tournant vers Lisbelle et Gui: Vous en pensez quoi ?

Noab s'emmitoufla dedans, le chandail lui allait à merveille ! Elle remercia gracieusement Gaby.

Gaby, tu sais quoi, tu vas vite sortir ta tarte du four et tu restes diner avec nous ! Ça me ferait très plaisir.

On ne te vois jamais assez...
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Entre la cheminée et la marmitte...

-Gabrielle, c'est toujours un plaisir de recevoir des amis à la maison. Reste donc manger... Ce sera avec plaisir.

Il s'approcha du vaisselier et pris un couvert de plus et l'ajouta à la table...

-Mes z'enfants, le repas est donc fin prêt... En entrée, ce sera Soupe de poisson, puis ensuite viendront les magrets de canards avec une salade et pour finir, des pommes...

Ils se mirent à table et Gui commença à servir l'entrée.

-Juste une précaution... C'est chaud bouillant.

Il se pencha, sorti un morceau de viande et le posa dans un plat devant Croktou.

-Voilà pour vous monseigneur.

Il se relève en souriant et rejoint les convives pour le repas.

-Je vous souhaites un bon appétit.

Il commencèrent alors à manger.

Le repas avançait et les dicutions allaient bon train, l'ambiance était joyeuse, les rires étaient présent... Tout se déroulait très bien.Approchait la fin du repas et Gui s'aventura sur une question:

-Lisbelle, à ton retour, tu pourrais profiter de notre pièce d'ami? Il faudra l'inaugurer...

Lisbelle avait suivi Noab rejoindre Gui à la cuisine, et alors qu'elle se souvenait qu'elle avait laissé son panier à l'entrée, des coups furent frappés à la porte. La petite blonde reconnut Gaby, une jeune femme qu'elle n'avait, pour ainsi dire, que croisée dans la ville. Voilà une occasion de faire plus connaissance, avait-elle pensé en la saluant d'un grand sourire, mettant, une fois de plus, son panier de côté.

Le repas fut servi, les conversations allaient bon train. Même Croktou avait droit à sa part. On le chouchoutait un peu trop, ce fainéant! pensait la blondinette, en regardant avec un sourire son chien dévorer le magret de bon appétit.

Lisbelle, à ton retour, tu pourrais profiter de notre pièce d'ami? Il faudra l'inaugurer...

La jeune fille se mit à sourire encore plus.

Je crois que je n'ai pas le choix^^ Eh bien soit, je serai votre invitée pendant quelques jours!

Au moins jusqu'à ce qu'elle obtienne une petite maison pour y ranger ses affaires. A cette pensée, la blondinette sentit une bouffée de joie monter en elle. Elle n'avait encore jamais eu de maison à elle, vivant jusqu'à maintenant dans celle de ses proches. Chez Marraine Royal lorsqu'elle était enfant, et chez Sorianne à Angoulême. Alors l'idée d'avoir un petit pied à terre, un endroit vraiment à elle, même si elle n'y mettait que rarement les pieds...

Oh j'allais encore oublier!

Elle se leva en hâte, et courut chercher son panier, qu'elle posa sur la table une fois revenue.

Je vous avais apporté un cadeau!

Elle en sortit alors deux bouteilles, qu'elle avait rempli de son fameux cidre.

Tu pourras fabriquer tout pleins de nos tartelettes avec ceci, Noab!
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

Le repas étant terminé, Lisbelle se préparait à rentrer. Chien collé aux poulaines, panier en main, la blondinette serra fort son amie dans ses bras.

Ne t'en fais pas, je ferai attention, et puis tu sais, Croktou, il ne laissera jamais personne me faire du mal^^ Et nous nous reverrons pour les fêtes, j'amènerai pleins de cadeaux, en plus des carottes que j'ai promis à Killian!

Un petit rire ponctua sa phrase. Les carottes, ça oui, elle allait en ramener! Et deux fois plutôt qu'une! Voilà qui rendrait un peu plus aimable l'ancien rouquin de Savoie!

Elle alla prendre dans ses bras également Gui et l'embrassa sur les deux joues, et salua aimablement la dame Gaby, avant de s'éloigner de la demeure. Très bientôt elle allait reprendre la route, et donc le baluchon devait être commencé.


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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

-Merci beaucoup Gabrielle, merci à toi d'être venue, passe le bonjour à Celiano...

Il lui sourit et la bise.

-Ken Emberr.

Après ce départ, la maison semblait vide. Juste 3 chats et deux personnes.
Il prit alors les assiettes, commença à débarasser la table, fit place nette sur la table, fit la vaisselle... Bref il serait pas couché tôt. Il avait fort apprécié ce repas même si Lisbelle avait du partir.

Quand il eu finit il rejoint Noab qui s'était installé dans un siège et lui dit:

-C'était bien ce soir.

Il lui posa un baiser sur la joue.

-Je sais mon amour... Je sais... Je n'ai pas envie que tu partes seule. Lavatar est une personne qui semble être juste. Je refuserais que tu partes seule. Même avec Killian...

Il se laissa glisser près d'elle.

-Cela m'embête que tu sois seule et loin de moi...

Il passa ses bras autour d'elle et la regardait dans les yeux.

[Le lendemain]

Suite aux conseils de Gui, Noab fit bouillir de l'eau, et rempli, petit à petit, la baignoire. Elle y éparpilla de la lavande séchée.

Le temps que l'eau redescende à une température supportable, Noab repris son dessin pour l'avancer.

Demoiselle sauta sur la table et se dandinait devant Noab à la recherche de caresses. Noab s'arrêta quelques instants pour satisfaire la demande silencieuse du félin.

Demoiselle ? Tu crois que mon amie va bien ? Tu crois qu'elle m'en veut ?

Le chat ne répondit rien, mais Noab n'en attendait pas plus. Une oreille était déjà bien suffisante.

Elle a toujours été là pour moi, depuis le premier jour de notre rencontre à Argonne. Je n'ai même pas eu à lui faire part de ma tristesse silencieuse, qu'elle avait déjà compris... Je ne la remercierai jamais assez de m'avoir sortie de là... Si tu savais...

Elle regarda furtivement son dessin. Il ne ressemblait en rien aux peintures et esquisses qu'elle avait vu jusqu'ici. Il ne représentait même pas de scène religieuse...

Ça m'embête, car j'ai l'impression de complètement l'abandonner... Mais j'irai la chercher !!!! Juste que... on a un peu retardé...
Tu resteras avec Gui. Oui, tu me manqueras toi aussi.

Elle prit son dessin et le rangea à nouveau dans le vaisselier. Elle monta à l'étage et trempa sa main dans l'eau qui avait prit une température agréable. La pièce avait prit en humidité et en odeur de lavande. Noab sentit déjà la sueur perler sur son nez.
Elle laissa tomber sa houppelande dans le couloir, déjà, pour qu'elle ne prenne pas la vapeur.

Elle se plongea dans l'eau, doucement, car sa peau avait besoin d'un temps pour s'accommoder à tant de chaleur. Elle défit le ruban blanc qui était dans ses cheveux, et l'envoya à l'autre bout de la pièce, sans le vouloir vraiment.

Une fois entièrement dans l'eau, elle posa sa nuque contre le bord du bac et ferma les yeux.

Elle pensa très fort à Lisbelle. C'était comme si son cœur s'était tordu un instant. Puis elle pensa à Gui, son bien aimé, et au mal qu'il pouvait avoir de la voir ainsi. Elle s'en voulut doublement.

"Pourvu qu'un pigeon arrive bientôt..." pensa-t-elle.


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Noab fut coupée dans ses pensées par des coups à la porte.
Elle se releva brusquement en posant ses bras sur sa poitrine.

Ma Louve, il y a une missive pour toi. Je ne sais pas qui c'est... Je ne l'ai pas ouverte.

Ce n'était que Gui. Elle soupira de soulagement.
Elle attrapa un linge et sortit du bac. Elle lui ouvrit la porte en souriant.

Une missive. Elle empoigna le parchemin, les mains encore moites et l'ouvrit avec empressement.

Une larme de soulagement dévala sa joue.

C'est Lisbelle !

Elle lu le reste de la missive, le cœur battant. Arrivée à la fin, elle serra le papier contre elle puis alla serrer Gui contre elle.

Lis allait bien, et elle ne lui en voulait en rien...
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Noab ne perdit pas le sourire de la journée. Elle alla poser le courrier dans leur chambre, sur la table de chevet, pour la lire et la relire avant de s'endormir, quand Gui n'aurait pas le temps de lui conter "Perceval".

Puis, elle partit à la recherche de sa houppelande qui n'était plus à l'endroit où elle l'avait laissé.

Elle ne chercha pas à la trouver, ceci dit...
Doucement, elle poussa la porte de la salle d'eau et vit Gui de dos, allongé dans le bac.

Elle s'avança et fit tomber le drap qui la recouvrait.
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Gui ne semblait réagir. Elle se posta derrière lui et commença à lui masser délicatement les épaules. Le pauvre, il avait dû avoir une dure journée...
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Fais moi donc de la place derrière toi, que je puisse continuer à te masser.

Quand il eut avancé dans le bac, Noab entra dans l'eau et se posa derrière lui. Elle recommença à lui masser les épaules, énergiquement cette fois. Le pauvre, il avait travaillé dure ces derniers jours pour ouvrir son échoppe.

Noab savourait le calme et la quiétude revenues. Ils restèrent aussi longtemps que la température de l'eau le permettait. Il commençait à se faire tard, la bougie allait bientôt rendre sa dernière lueur.
Il lui semblait que Gui s'était endormie, contre elle. Doucement, elle le réveilla pour sortir. Ils s'habillèrent chaudement. Noab descendit pour remettre quelques bûches dans l'âtre. Elle y trouva sa houppelande, sur une chaise. Demoiselle vint s'installer près des nouvelles flammes, et se coucha en boule dans les rayons de chaleur qu'elles diffusaient.

Puis, elle alla suspendre la grosse marmite au dessus des flammes, et continua son dessin le temps que la soupe chauffe.
Elle jeta quelques coups d'œil vers Gui qui s'était installé dans un fauteuil. Elle sourit en continuant de noircir la page de papier qui laissait voir de moins en moins de blanc, au fil des jours.
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Très bien mon Loup, dit-elle en esquissant un sourire. Refais toi une santé, pour ton échoppe.

Noab savait qu'elle ne trouverait le sommeil de si tôt. Et s'allonger à côté de lui, le déranger en gigotant ne lui paraissait pas une bonne idée. Il avait besoin d'un sommeil profond, qu'elle ne trouverait pas en même temps que lui.

Elle l'accompagna jusqu'à la chambre, pour lui éclairer le chemin avec la lumière de la bougie, puis revint s'asseoir près de l'âtre.

Elle souhaitait terminer son dessin très vite. Au moins avant qu'elle parte vers Angoulême. Elle avait anticiper le manque que l'absence de Gui engendrerait et avait essayer de trouver par tous les moyens comment combler ne serait-ce qu'à moitié ce vide. Elle voulait capturer son visage et l'emmener, mais elle ne voulait pas s'arrêter à la simple image mentale. Il lui fallait plus à contempler.

A la lumière des flammes de l'âtre, elle continua à dessiner le visage de Gui, se demandant si son entreprise ne serait pas qualifiée de diabolique. Elle traça encore pendant de longues heures. Jusqu'à ce qu'elle fut frappée par la ressemblance des traits, presque inquiétante. Elle contempla son œuvre, accoudée à la table, jusqu'à ce que le sommeil l'emporte. Elle s'endormit, assise sur une chaise, la tête sur la table à côté du visage statique de Gui.



La bougie s'éteignit, le feu aussi. Le matin approchait.
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Noab ne se réveilla point à cause du boucan, mais grâce aux baisers de Gui.
Elle s'étira et posa ses mains sur le bas de son dos en grimaçant.

Elle vit que son dessin était encore posé sur la table. Elle s'en saisit rapidement en espérant que Gui ne l'ait pas vu. Elle courut le cacher dans le vaisselier, place provisoire.

Puis elle se réinstalla à table, et Demoiselle l'a surpris à sauter sur ses cuisses. Elle l'attrapa et la posa sur la table, face à elle.

Bonjour Demoiselle !

Elle leva la tête en direction de Gui.

Bonjour mon loup.

Elle le regarda se diriger torse nu vers la chambre, se leva et alla mettre de l'eau à bouillir.
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[Le lendemain]

Noab s'était réveillée en pleine matinée. Gui était déjà en train de vendre son pain, c'est dire l'heure tardive qu'il était. Mais elle suivait les recommandations d'Henri: dormir, beaucoup.

Demoiselle, comme si elle avait sentie son réveil, sauta sur le lit. Noab l'attrapa et lui dit:

Bonjour Demoiselle ! Aujourd'hui nous avons un programme chargé. Es-tu prête ?

Sans attendre une réponse (qui n'allait de toute façon jamais arriver), elle se leva et s'étira.
Un tour par la salle d'eau, sa houppelande et ceinture mises, elle s'apprêta à aller au centre de Vannes, chez un bon charpentier.

Demoiselle était chaudement fourrée dans sa besace, elle surveillait jalousement la bourse de Noab.
Arrivée devant le charpentier, elle frappa à la porte. On lui ouvrit et l'accueil ne fit que rassurer Noab dans ses ambitions.

Je cherche une sorte de ... comptoir de bar ? Vous auriez ça ?

Réponse positive, ce qui ravie Noab.

Non, non, je n'ouvre pas de taverne ! C'est pour mettre chez moi. Longue histoire. C'est pourquoi, ce serait bien qu'il ne soir pas énorme.

Gui avait dû céder sa place de tavernier. Cette nouvelle ne l'avait pas réjouit. Il s'était attaché à ce rôle notoire. Noab avait donc décidé de faire quelque chose de spécial pour lui, lui qui l'avait tant soutenu durant les différentes épreuves qu'elle avait dû traverser.

Par contre, pourriez-vous me le faire livrer ?

Encore une réponse favorable. Décidément, ce charpentier était un bon homme. Elle le gratifia de quelques écus de plus.

Elle se dépêcha de rentrer pour aménager la salle à manger en conséquence. Elle poussa table et chaises pour faire de la place.
Le comptoir de bar mit en place, elle remercia les déménageurs. Elle commença par vider le vaisselier des différentes bouteilles qu'il contenait: prune, cidre, chouchen, pour les transvaser à l'arrière du bar. Puis elle posa quelques verres, juste de quoi commencer.

Ne restait plus qu'a attendre l'arrivée de Gui...
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Appuyée au comptoir, Noab le vit arriver, très étonné.

-Ce... C'est... C'est toi qui l'a fait?

Ah non ! Je ne l'ai pas fait !

Elle éclata de rire.

Je me suis juste dit que tu pourrais ainsi continuer une activité qui te plaisait tant. Bon... ce n'est pas une taverne certes, mais tous nos amis pourront venir s'abreuver...

Elle sourit.

Et c'est toi qui pourra les servir...
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-A la plus merveilleuse des compagnes.

Noab prit la coupe en rougissant.

Arrête Gui ! C'est trois fois rien. Une petite pensée, un petit geste, pour toi. Un prince charmant vaut bien cela !

Elle lui prit la main et trempa ses lèvres dans le chouchen, qui brula ses plaies. Elle grimaça discrètement.

Bon, benh... à notre bar ! Et surtout, à la tienne Gui !
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[Quelques-temps avant le départ]


Gui et Noab allait bientôt s'en aller vers Fougères au mariage d'une de leurs amies. Le jour même de leur retour, Gui allait partir en retraite et Noab prendre la route pour aller retrouver Lisbelle.

Il fallait donc préparer les affaires des deux voyages avant de partir.

Elle avait dit à Gui qu'elle s'occuperait de tout. Une besace commune suffirait pour le voyage vers Fougères. Une grande et vieille besace pour le voyage vers Angoulême, et la besace de Gui lui servirait à partir en retraite.

La première besace fût vite préparée.

Dans la besace que Gui emmènerait en retraite, elle déposa son linge, la mandoline qu'elle lui avait offerte, et la pierre taillée en forme de cœur qu'elle lui avait donnée le jour où, 1 mois avant cela, il l'avait embrassé pour la première fois. Un petit parchemin dans lequel elle écrivit: "Ne m'oublie pas pendant ces quelques-jours. Ils passeront, je l'espère, bien vite. En ce qui concerne tes méditations, sache que la décision que tu prendras sera la bonne. Tu sais ce qui est bon pour toi... Da garan. Noab"

Dans sa grande besace d'aventure, elle n'omit pas de mettre, après l'avoir soigneusement enroulé, le parchemin sur lequel elle avait capturer le visage de Gui. Ainsi, elle pourrait l'admirer, à tout moment. Elle regretta bien fort de ne pouvoir emmener Demoiselle...

Elle regarda attentivement l'anneau offert par Gui, le fit tourner à son doigt en espérant que ces quelques jours séparés s'écouleraient aussi vite que les grains de sable d'un sablier...
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Voilà deux jours entiers qu'elle n'avait vu Gui.

Noab était assise sur un fauteuil et fixait la neige tomber au dehors. En ville, il y aurait sans doute du monde en taverne, mais elle n'avait le cœur à sortir. Les rejoindre à contre cœur, pour ne pas se sentir seule et faire la moue ? Comme à Argonne ? Il était bien loin ce temps, Aristote soit loué.

Demoiselle sauta sur les genoux de Noab comme pour la réanimer. Elle leva une main pour caresser le crâne de la brave bête.
Quelques minutes plus tard, son regard fuit à nouveau vers l'extérieur.

Le temps ne passait pas... Le voyage vers Angoulême, s'il avait été maintenu aurait fait l'attente se dérouler de manière différente.

Le feu mourait lentement dans la cheminée, Noab serra son chandail un peu plus contre elle. Tout paraissait si froid sans Gui...
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[26 décembre 1458]

Il allait bientôt revenir, et selon ses dires sur le morceau de papier qu'elle était en train de relire, ce jour même.

Elle reprenait peu à peu vie. Elle avait nettoyé la maison durant toute la matinée en chantant sous les yeux d'une Demoiselle curieuse, préparé toute l'après-midi un souper, recouvert la table d'un beau drap rouge pour l'occasion.

Elle avait coupé quelques belles branches de sapin et les avait posées sur la table, pour faire un semblant de décoration, en y posant ça et là, une bougie.

Puis, elle prit un long bain et s'apprêta pour aller l'attendre devant le monastère.
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-J'ai pas les clefs.

Noab se retourna vers Gui, sentant ses mains glisser sur ses hanches.
Elle répondit à son sourire.

-Je suis content de rentrer... Et encore plus de te retrouver...

Alors qu'il lui fit un baiser dans le cou, elle soupira un : Et moi donc !

Tu m'as tellement manqué mon Loup ! La maison va revivre maintenant !
Allons souper, je m'y suis attelée toute l'après-midi. Un bon, gros faisan comme tu les aimes. Ça vous retape un homme ! D'ailleurs, je te retrouve bien maigrichon... Va falloir que je m'occupe de toi !

Elle tourna la clef dans la porte, puis la poussa et vit le museau de Demoiselle pointer.

Ah benh tiens, en voilà encore une qui est contente de te revoir.

Elle entrouvrit entièrement la porte laissant s'échapper une bonne odeur de viande rôtie.

Demoiselle se dressa sur son derrière et posa ses pattes avant sur l'une des jambes de Gui.
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-Pour Toi!

Noab prit le verre en souriant.

Ça fait un baille que nous n'avons pas bu d'alcool ensemble... Mais c'est vrai qu'il faut fêter ton retour dignement.

Elle leva son verre.

A toi Gui, et à ton retour. Et aux voyages que nous ferons ensemble, sans plus jamais nous quitter...


Elle bu son verre cul sec, déjà ivre de bonheur par le retour de Gui.

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Noab avait écouté chaque mot de Gui, ses occupations journalières au monastère, tout cela avec attention.
Elle ne lui dirait pas qu'elle avait passé bon nombre de jours à dormir sur le fauteuil, à regarder la neige tomber, à sortir rarement... elle lui avait promis le contraire, avant qu'il parte.

-Ma Princesse, ton repas... Il est comme toi, Parfait!

Noab rosit, touchée de recevoir des compliments d'un très bon cuisinier.

C'est ce que tu crois... mais ma foi, ça ne me dérange pas.

Elle observa sa main soulevée dans les air et attirée vers les lèvres de Gui.

Tu en as fait des choses, dis ! Tu vas avoir besoin de te te poser, car une retraite, je constate, n'est pas de tout repos. Je vais te remplir le bac, et tu vas te détendre dans un bon bain.
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La tête de chacun adossée à l'une et l'autre extrémités du bac, Gui et Noab savouraient un moment de détente ensemble, entre vapeurs et senteurs de lavande qui flottaient dans la pièce.

Noab rouvrit les yeux, après un court moment de rêverie. Ceux de Gui étaient encore fermés. Il était si beau, si paisible.
Elle ne put s'empêcher de sourire en l'admirant. Son homme était de retour !

Pour vérifier qu'il ne s'était pas endormi, Noab leva son pied et posa son orteil le plus gros sur le nez de Gui.

Tu me laisses à nouveau ? Pour le pays des songes ?

Elle reposa sa jambe dans le fond du bac, de manière un peu brusque si bien qu'elle éclaboussa le visage de Gui sans le vouloir.
Elle grimaça, désolée.

Puis, elle s'approcha de lui pour venir se coucher dans ses bras.
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1459, Janvier.

Noab n'arrivait pas à se lever ce matin là. Une fatigue traînée, qui ne partait, malgré le sommeil. Des douleurs ça et là... Satané faisan...

Noab se tordit sur elle même, un instant, encaissant une nouvelle douleur aigu. C'est bien la dernière fois qu'elle mangerait de la volaille !

1459 et son lot d'évènements à venir: leur mariage, avant tout. Noab en était folle de joie. Un long voyage aussi: la Savoie. Un an de plus, un quart de siècle bientôt. Noab sentait que sa santé allait en pente douce.
Elle s'en inquiétait, d'autant plus qu'elle allait épouser un très jeune homme. Elle n'avait jamais aimé que ce détail se sache. Ma foi, tout le monde le savait. Mais là, elle se sentait comme une très vieille femme, ayant perdu le chemin vers la fontaine de jouvence à tout jamais.

Demoiselle entra doucement et se posta au bas du lit. Noab lui jeta un coup d'œil complice. La jouvencelle de la maison, c'était Demoiselle maintenant. Le petit chaton tardait à grandir, très bizarrement.
Soudain, le chat bondit sur le lit. Elle alla se coucher sur le ventre de Noab. La chaleur de l'animal calma la douleur de Noab.
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Noab s'affairait dans la cuisine lorsque l'on toqua à la porte.

BAM BAM BAM ..... C'est Rose !

Oh !

Elle alla vite ouvrir la porte et fit un large sourire.

Bonjour ! Je suis contente de vous voir !

Elle sourit encore plus en voyant les deux bambins.

Venez ma bonne Dame, je vous libère un bras, dit elle en prenant l'un des enfants du bras de la nourrice, ne se souvenant plus si c'était celui qu'elle avait vu quelques jours plus tôt en taverne. Je suis Noab, nous nous sommes déjà rencontré à Felger je crois.

Puis elle se tourna vers Roselucie.

Je suis heureuse que tu viennes enfin. Entrez donc, Gui ne devrait tarder. Buvons un petit quelque-chose, puis je vous ferai visiter la maison.

Elle installa ses convives à table, sorti quelques choppes en terre cuite et prépara des infusions. Elle posa quelques tartelettes au cidre ainsi que des biscuits au miel sur une large assiette. Sentant la nourrice mal à l'aise, elle engagea la conversation.

Ma foi, vous semblez avoir beaucoup d'expérience avec les enfants ! Ce n'est sans doute pas les premiers dont vous vous occuper ! Connaitriez-vous une aussi bonne nourrice que vous, le jour où Gui et moi auront nos propres enfants ?

Elle fit un clin d'oeil complice à Roselucie.
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Gui, le beau, le majestueux, le beaucoup de chose... Mais Gui quoi. Donc disions nous... Gui arriva au domicile et vit beaucoup de monde à table... Pourtant ce n'est que cinq heures... Oui c'est un fonctionnaire le Gui... Il travaille à la mine.

"Y a du monde dans mon chez moi... ce ne peut-être que Rose et ses pichons" pensa-t-il.

Il continua d'avancer.

"Ou alors d'autres gens que Noab a rencontré" Il commençait à se faire des idées farfelues... Presque parano le Gui...

"Si faut ce sont des voleurs"

Il arriva à la porte, et l'entrouvrit

-Vous êtes déjà à table sans moi? Bande de morfales!!!

Il sourit, comme souvent en fait...

-Je plaisante.

Il regarda Béca.

-Noz Vat. Vous c'est Béca. Profitez, je me souviens jamais des noms. Le mien c'est Gui au cas où vous auriez oublié. Ce qui m'étonnerait.

Ensuite il s'approcha de sa sœur et la bisouilla bien fort et il gardait forcément le meilleur pour la fin. Mais avant, il bisa les petits enfants et leur dit:

-Ne regardez pas... Vous êtes trop jeune...

Puis il leur fit un clin d'œil. Mais pas ravageur hein... cela ils sont pour Noab... Eux c'est un clin d'oeil complice plutôt du genre complice...

Puis il se dirigea vers Noab et l'embrassa.

-Je vois que tu faisais des tisanes... J'peux en avoir une?

Il se tourna alors vers sa sœur:

-Bon alors... Tu nous a perdu Jojo?

Il lui sourit grandement.

-Bienvenue à la maison. J'espère que tu t'y plait. C'est Noab qui a tout fait... Vous allez bien toutes?

Il regarda les deux demoiselles successivement puis sourit.

Les amis partent toujours trop tôt, dis l'adage. Et la départ de Roselucie le confirmait.

Je vous promets de revenir vite avec Joaqim.

Oh oui, je l'espère, je ne l'ai pas encore rencontré ! Et pourtant, il est originaire de ma ville natale !

Noab prit plaisir à aider les deux jeunes femmes à rhabiller l'un des garçons.

Elle raccompagna toute la petite troupe à la porte, en se faisant promettre une nouvelle visite, rapidement.

Elle fit la bise à sa tendre belle-sœur de cœur.

A bientôt !
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Plusieurs jours plus tard

La blondinette attendait devant la maison de son amie Noab que celle-ci finisse de se préparer. La veille, elle lui avait demandé de l'accompagner au cadastre, afin d'y choisir une petite maison qui lui permettrait d'avoir un pied à terre, et d'y entreposer ses affaires lorsqu'elle reprendrait la route.

Tôt le matin elle avait reçu une réponse de Killian, et ce qu'il lui avait écrit avait un peu dérangé ses plans. Le pauvre, lui qui pensait lui faire plaisir... Enfin elle ne manquera pas d'en informer Noab et Gui, eux seraient heureux de le revoir à Vannes.

Elle quitta le perron pour s'approcher de son chien qui avait passé la nuit dehors, histoire qu'il ne mette pas sans dessus dessous la maison à courir après les chats, et s'accroupit face à lui, la main posée sur sa grosse tête velue.

Ce n'est que temporaire mon gros, lui chuchota-t-elle. Bientôt nous aurons un endroit à nous, tu n'auras plus à dormir dehors.

Un endroit à elle, voilà qui lui ferait étrange.
Elle n'eut pas à y penser plus, la porte s'ouvrant, laissant voir Noab toute pimpante. Lisbelle lui sourit en se redressant.

Merci d'accepter de m'accompagner au cadastre! Euh... Dans quelle direction est-ce?
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

Levant les yeux vers le ciel, les cachant d'une main afin de se protéger du soleil, la blondinette se mit à sourire. Il faisait beau!La couleur n'était pas tout à fait au bleu pétant, mais au moins pas une goute de pluie à l'horizon! Un signe pour démontrer à la jeune fille qu'elle faisait bien d'emménager ici? Il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle se convainque que c'était le jour idéal pour prendre sa toute première maison à elle!

Elle prit son amie par le bras et se hâta vers la route, entraînant avec elle une Noab semblant toute aussi guillerette, et un lévrier irlandais qui, dans sa tête de chien, remerciait la jeune femme pour avoir plus de cœur que sa maîtresse et de lui autoriser l'intérieur de sa maison!
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

Voila plus de quinze jours que Cirdec voyageait, il ne dormait pas ou peu, quand il le pouvait il se reposé a la belle etoile, aussi une fois arrivé a Vannes son amie lui avait preparé une chambre, guidé par Noab il s'y renda.
Une douce odeur flotté dans la chambre, le lit de bois brut etait tout a fait parfait, le matelas ni trop dur ni trop mou pour passer une nuit agreable et les draps d'une grande blancheur montré a quel point Noab entretenait bien le lieu.
Cirdec prit la cruche posé sur le chevet et se servi un peu d'eau qu'il bu avant de se glisser dans le lit. Il n'eu point besoin de compter les moutons pour trouver son sommeil..
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Il y avait maintenant quelques temps que Cirdec etait endormi, la nuit se faisait calme et reposante quand soudain le sommeil du bougre allait etre perturbé.
Alors qu'il était au plus profond de ses reves, il se fit reveiller par une lourde masse monté sur lui puis aussitot aprés il sentit quelque chose d'humide lui longer le visage. Une langue tres humide et rapeuse venait le lechouiller, il ouvra les yeux et vit grace a la lueur de la lune une grosse boule de poil au dessus de lui. Il tourna le tete pour eviter les lechouilles du chien et se retrouva le nez dans une epaisse chevelure.
A peine le temps de reagir qu'il vit qu'il s'agissait de cheveux blond, surpris il fit un bond hors du lit se cognant au passage dans le chevet. Il se gratta la tete en se demandant si il c'etait pas trompé de chambre mais se dit que cela etait impossible car il avait eté conduit par la maitresse de maison. Une soirée trop arrosé alors? non il ne buvait plus!!
La lune se faisait plus eclairante avec un nuage qui partait de devant, il pencha la tete essayant de voir de qui il s'agissait et reconnu immediatement la blondinette.
Dans le coin de la chambrine se trouvait un fauteuil de bois tressé avec en guise de pied des demi cercle pour pouvoir se balancer sur celui ci, il s'installa dessus , s'enroula dans sa cape et essaya de dormir entre les ronflement de la blonde et de l'animal
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Aprés un debut de nuit des plus calme et reposant puis un reveil des plus inhabituel, Cirdec avait réussi à trouver de nouveau le sommeil entre les ronflements de la blonde et de l'animal emmitouflé dans sa cape.
Il y avait telement longtemps qu'il n'avait pas dormi que même les rayons du soleil qui venait lui caresser le visage ne le reveilla pas.
Soudain le profond sommeil du bougre vint à etre pertubé par un cri des plus strident, le genre d'hurlement qui reveille tout un quartier.
Au cri , Cirdec fit un bon, tomba en arriere de la chaise basculante, se retrouvant coincé entre celle ci et le mur.
Dans un effort tres intense il se degagea, se releva en se tenant la tete et regarda la blonde
-Hééé mais ça va pas de crier comme ça!!!!

Puis il reponda a la blonde quand elle lui demanda "Que faites-vous dans ma chambre!! Vous avez passé la nuit à me regarder dormir?!!"
-dans votre chambre???euh...

Cirdec regarda tres rapidement autour de lui et vit ses affaires qui se trouvait la donc aucune erreur possible il etait bien dans sa chambre alors il poursuiva
-je pense que je suis dans ma chambre, mes affaires s'y trouve, de plus j'y est etait conduit par Noab hier

Quand a l'autre partie de la question il lui reponda
-Je dirais pas que j'ai passé la nuit a vous regardez dormir, j'dirais plutot a vous ecoutez ronfler

Il la regarda en se moquant legerement
-J'ai deja dormi dans a peu pres toutes les situations, une fois en pleine orage mais la c'est bien la premiere fois que je dors dans un potin pareil

Cirdec se retourna et releva la chaise pour s'y reintaller confortablement
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[Quelques-jours plus tard]

La maison était vide et calme, en plein après-midi. Même les chats étaient sortis.
Rien que le silence qui flottait entre les meubles, et l'immobilité d'un temps arrêté.

Puis la porte s'ouvrit. Noab avançait à reculons, Gui collé à ses lèvres et contre son corps. Ils faillirent tomber en se prenant les pieds dans le nouveau tapis, mais réussirent à se rattraper, comme si de rien n'était, continuant leur activité, presque silencieuse. L'on entendait que des bruits de pas et des froissement de vêtements. Ça et là, des soupirs ou des inspirations audibles.

Ils avancèrent, les yeux mis clos, collés l'un contre l'autre, presque en tournoyant, ne se servant que d'une main temporairement inoccupée pour trouver les obstacles et les esquiver sans avoir à ouvrir les yeux.

Un besoin soudain de recommencer un projet échoué...

Noab se retrouva adossée contre le bar, recouverte par Gui, prisonnière d'une passion. Et ils avaient même réussi à parvenir jusque là sans rien casser accidentellement...
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[Le lendemain, tard le soir]

Noab rentra en titubant de la taverne où elle avait fini la soirée avec Lisbelle. Elle était morte de fatigue, et lasse.
Lasse d'elle même.

Voilà quelques temps qu'elle ne se reconnaissait plus.

Elle s'énervait avec la clef dans la serrure, en pestant, avant de comprendre que la porte n'était pas verrouillée.

Ah bah c'est malin ça ! Crénom !

Puis, elle failli tomber en se prenant les pieds dans le nouveau paillasson.

Boudiou ! Je préviens tout le monde, de ce fou** tapis et c'est moi qui tombe !

Puis, elle pesta moins fort, sachant que son Gui, ainsi que Cirdec étaient déjà couchés. Elle tenta de monter les escaliers de bois sans trop faire de bruit. Mais le vieux bois ça grince. Elle soupira dans le couloir.
Arrivée dans la salle d'eau, elle se passa de l'eau glacée sur le visage, puis elle laissa l'eau dans l'écuelle redevenir une surface plane. Elle approcha la lumière d'une bougie de son visage, afin de regarder son reflet dans l'eau.

Elle détesta se voir. Puis elle s'éloigna de l'écuelle et prit place sur le bord du grand bac à eau. Elle posa son visage dans ses mains, et s'accouda contre ses cuisses. Elle resta là, immobile, pendant environ trois minutes. Elle repensa aux évènements des derniers jours. Non, ce n'était pas une excuse pour être si désagréable...
Que devait penser Gui ? Et les autres ?
Elle avait l'impression de devenir le portrait parfait d'une jeune femme qu'elle aurait elle même détesté. Sous la pression, elle s'autorisa à pleurer, vraiment, pour une bonne fois.

Loin de Gui, seule avec elle même et le dégoût du caractère qu'elle se trainait depuis quelques jours.

Puis, une phrase de Lisbelle retentit dans sa tête. Au moins, tu es consciente que tu es allée trop loin.

Ah ça, oui. Et pourtant... Elle se félicita d'être au moins restée sincère.
Mais il fallait que tout cela change. Pour elle, pour Gui et pour tous les autres.
Le gros sanglot passé, elle passa à nouveau de l'eau fraîche sur son visage et l'essuya, avec un linge propre. Les yeux bouffis, elle tituba vers la chambre, en tenant la bougie.

Gui dormait déjà, et elle se baissa au bord du lit pour l'observer un instant. Gui, être le plus formidable, et qui plus est, le sien. Il avait l'air paisible dans son sommeil, malgré la nervosité dont il avait fait preuve quelques heures plus tôt. Et pourtant, il restait si calme avec elle, si attentionné. Si compréhensif. Elle posa la bougie sur la table de chevet, et l'admirait encore quelques minutes, en lui caressant les cheveux. Gui était ailleurs à ce moment là, dans un endroit bien plus beau que Vannes. Décidée à le rejoindre, elle se dévêtit, souffla sur la flamme de la bougie et passa sous les draps. Elle se colla tout contre Gui, posant son nez près du cou du jeune homme afin d'humer son odeur naturelle, la meilleure du monde, même mieux que la Lavande.
Elle prit la main de son loup qui se laissait faire, puis entrelaça leurs doigts.

Da garan Gui. Toi, à tout jamais. Mon âme est la tienne...


Puis, dans un soupir, elle s'assoupit.
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Il sourit quand il vit sa Femme ranger ces magnifiques présent dans la maison...

-Le coffre dans la chambre, voui en effet.

Puis il pencha la tête à droite en regardant le présent de Kiria et les présents de Viken et Missanges.

-Ils sont trop loin l'un de l'autre si ils sont chacun à un bout. Le plus proche possible l'un de l'autre

Se disant, il saisit la plus belle des plus belles par la taille et regarda le vaisselier, maintenant tout vêtu.

Mais oui c'est bon... Des mains qui venaient se poser sur les siennes, il sourit

-Tout me conviens ici bas, tant que c'est avec toi que je le fait...

Il croisa son regard, et comme happé il ne put s'en défaire...

La porte s'entrouvrit d'abord... Et un visage fin et lumineux est apparu... Il entra à la demande de la jeune demoiselle resplendissante.

Puis il fit une mine surprise par l'invitation à rester au diner.

-Et bien je... Je vois que vous attendiez quelqu'un... Peut-être votre mari... Je ne vais pas vous embêter... En plus il n'y a que deux couverts... Et l'ambiance est intimiste...

L'ambiance tamisé et douce était réconfortante... Lui il revenait avec juste des poulaines... Vouaaaaaah quelle classe.... M'enfin, il avait trouvé la chaussure qui allait au pied de sa Reyne.

En souriant il attendait la contre argumentation.

Poussé à table sans sommation ni présentation, attaché comme un gamin avec la serviette autour du cou. Genre il mange pas proprement... Oh! L'baiser!!!! Ça fait plaisir ça.... Mais mince il avait toujours la boîte dans la main alors que la soupelette arriva sous ses yeux!! Il la posa sous sa chaise délicatement, il la lui offrirait plus tard.

-Tu savais que j'allais tomber amoureux de toi? Mais comment t'as fait mon cœur?Dit-il en souriant.

-Une soupelette ça ira.... Je vais grossir sinon... Comme après le mariage de Missanges... Manger léger fera pas de mal mon Cœur, tu as raison.

Il lui sourit en la regardant dans les yeux

Il sourit

-Je sortais de chez les moines, j'avais fait un peu de sport... Et depuis j'ai un excellent moyen de me maintenir en formes.

Lui adressant un grand sourire puis ils mangèrent leur soupe en jouant des pieds délicatement sous la table

-J'ai commandé un costume, mais aussi... J'ai trouvé quelque chose...
Il glisse sa main sous la chaise et attrape la boîte.

-Tu viens de te marier, et j'aimerais aussi t'offrir un cadeau de mariage, puisque n'ayant pas de dot à offrir.
Il la lui tend en souriant.

[Vannes, le retour et l'Adieu]

Noab préparait leurs affaires pour le grand voyage. Mais elle ne se contentait pas simplement de mettre les quelques affaires nécessaires pour prendre la route, elle emballait tout. Chaque assiette, chaque draps, chaque pot, chaque plateau, etc. Pas besoin de tout cela pour un voyage de noces, non, mais pour un départ définitif, oui.

"Vannes la moche", comme disait son mari. Elle opina pour elle toute seule. Quelques personnes de valeurs restaient, certes, mais pour combien de temps encore ? Ils finiraient un jour par ouvrir les yeux, comme tous les autres.

Gui avait fini par ouvrir les yeux lui aussi. Depuis un moment déjà. Mais l'idéaliste avait fini par ne plus vouloir mettre les pieds dans cette ville, victime de calomnies. Pourquoi les gens agissaient ainsi ? Tout était déformé, transformé, à croire que les habitants voulaient tous se monter les uns contre les autres. Noab ne se félicitait que trop peu de s'être peu à peu coupée des gens, de s'être isolée. Mais cela ne suffisait pas pour se protéger des médisances et manipulations.

Elle l'avait tant aimée cette maison, premier abri de leur amour, qu'ils avaient choisie grande pour abriter beaucoup d'enfants. Des enfants qui ne venaient pas... Tant de bonnes choses s'étaient déroulées dans cette maison, elle s'en souviendrait à jamais. Seuls souvenirs qu'elle souhaitait emporter, en enfermant entre ces murs tous les mauvais. Partir l'esprit libre, main dans la main avec Gui. Oublier tout le reste.

Elle se trouva là, à genoux, penchée au dessus de malles qui s'emplissaient doucement.
Rien ne les détruirait, et encore moins les Vannetais, jamais...
Noab était plus forte que jamais, déterminée à épauler son mari et à oublier tout le reste.
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