Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 28, 29, 30, 31, 32, 33   >   >>

[RP – 16 janvier] Cathédrale – Sacre / Coronation

Zoyah
[Entassés parmi les nobles, ...3 Berrichons cherchent à se « cuter »...une baronne, un vicomte borgne et une dame]

Norf ! Heureusement que la brune avait pris les choses en main ! Car le vicomte, à part les emmener là où ils ne devaient pas être, il n’était pas parvenu à leur trouver des places décentes ! Ahlala les Hommes. Après s’être fait légèrement rabrouée par les gardes, Zoyah glissa sa main dans celle du vicomte ...léger moment d’égarement alors que ses doigts se mêlent aux siens...le palpitant s’emballe un peu, les joues se teintent de garance et les yeux papillonnent...pour que la seconde d’après Ysabeau la ramène sur terre.

Bien sûr qu’on va trouver des places !...s’exclama la Baronne confuse. Elle attrapa Ysa par le bras et toujours accroché au vicomte les entraîna à travers la marée humaine.

Pardon... Pardon....poussez-vous !...ah mais non je ne lâche pas le vicomte, noméo !... oups....


Après avoir tiré un coup sec sur le bras de Léandre, la baronne s’échoua sur un banc l’entraînant à sa suite.

Désolée...s’excusa-t-elle alors que le souffle du borgne caressait son visage. Le regard azur de la jeune femme s’immergea quelques secondes dans le lac émeraude de l’unique prunelle artésienne. Un léger soupire s’échappa de sa bouche... Le gentilhomme se redressa, la libérant de l’entrave de son corps. La Baronne remit un peu d’ordre dans sa tenue et sourit bêtement à qui leur dédiait un regard...tout en lâchant des « ohlala...que je suis maladroite ».

D’aucuns diraient que la Baronne a un peu le feu au derrière....et ils auraient bien raison ! Dans le genre appel de phare...enfin de torche, il y a plus discret.




[Oo....une réincarnation d’Horvy à l’entrée de la nef]


Enfin, ils étaient assis...dans cet ordre précisément...nef...Ysabeau, Zozo, le borgne...et pleins d’autres gens.

La Baronne après ce contact franchement involontaire...si,si...évitait le regard de Léandre. Elle avait les joues tellement empourprées qu’elle faisait presque concurrence à la couleur lie de vin de sa robe.

Un peu d’agitation à l’entrée de la nef.....

Un poney à la couleur franchement incongrue sur lequel était juchée une cavalière pas tellement heureuse d’être là et derrière....


Oh !...Mandieu...qu’est-ce que c’est que cette grosse bête ?!!!

Et c’est reparti mon kiki...ni une , ni deux...et dans quels bras va-t-elle se réfugier... la Baronne apeurée ? ...dans ceux du Vicomte pardi ! Qui a dit Ysabeau ?

A force de jouer à frotti-frotta, le pauvre Léandre devait avoir un sacré coup de chaud. Zoyah avait plongé son petit minois dans le coup du borgne et s’agrippait à sa taille. Alors que ses longs cils noirs effleuraient la peau du vicomte, elle murmura
...serait-ce donc l’esprit d’Horvy qui aurait retrouvé refuge dans ce monumental animal ? Il fallait bien ça pour accueillir son égo démesuré.

Panique...Énervement..Anxiété...cris...

Il fallut les encouragements de la sancerroise pour que la brune terrifiée daigne abandonner le confortable cocon protecteur qu’étaient les bras du vicomte. Un sourire d’Ysabeau qui semblait plus étonnée qu’effarouchée. On évacuait le monstre, le cortège de la sainte-Ampoule faisait son arrivée..


Hé bien... si j'avais su... ce sacre nous réserve bien des surprises...

Et moi donc...marmonna la Baronne...puis à Léandre, honteuse et consternée...je vous prie de m’excuser, cela ne se reproduira plus. Menteuse !



[Entrée de la Reyne...]
[i]
Entre apaisement et fascination...la Baronne balaya vite les quelques sentiments confus que le vicomte avait semé en elle. A l’instant présent, elle n’avait plus d’yeux que pour la Reyne.
[/il
_________________
Kevin60330
Le garde Royal Kevin se tenait en poste prêt des nobles comme il lui avait été indiqué.. après le court incident pachidermique... si si je pense que cela se dit ^^.. il était temps que la cérémonie débute et la Reyne rentra dans la cathédrale.

Kevin surveillait, restait vigilent au moindre petit truc, tout semblait alors bien se dérouler au passage du couple royal.
Actarius
[Comme un soupçon d'amertume au fond de la gorge]

Un petit sourire, voilà ce qu'il avait offert en réponse à la jeune et omniprésente Princesse angevine. Omniprésente, car elle se trouvait constamment de près ou de loin dans le champ de vision du Vicomte, et ce où qu'il aille. Bref, elle eut le doigt à un petit rictus gentillet qui masquait l'étonnement certain de voir qu'elle avait été si proche du danger sans qu'il ne la remarquât.

Le Phénix regagna l'ombre de la ténébreuse Ingeburge, d'où il assista incrédule au retour du vieux fou. Si les gardes avaient plié, ce ne pouvait s'expliquer que par l'intervention de la Reine ou du Roi. Le Primat avait donc plus d'un tour dans son sac et peut-être même un couple régnant dans la poche. Il avait mis en danger toute l'assistance et le voilà qui pavanait à nouveau comme si de rien était... Qu'avait-il raconté ? Qu'allait-il faire pour se venger ? Les questions tourbillonnaient dans l'esprit vicomtal. Si la peur n'avait aucune emprise sur lui, l'amertume, elle, le rendait parfaitement amorphe.

Mais la cérémonie devait se poursuivre. Tandis que le couple royal faisait son apparition, le duo des Cérémonies plongea dans la discrétion du bas côté afin de rejoindre une position plus stratégique, d'où il pourrait régler les différentes étapes du sacre.

Alors que la Reine prenait place dans la cathèdre la plus avancée et que son époux s'installait dans le second siège plus en retrait, le Grand Maître des Cérémonies se trouvait du côté des Pairs et des Grands Officiers Royaux, son subordonné, lui, avait contourné le choeur par le déambulatoire et se trouvait non loin des places dévolues aux cardinaux et porteurs de la Sainte-Ampoule.

D'un murmure, la Prinzessin signifia au Primus Inter Pares qu'il était temps de dévoiler le discours qu'il avait, à n'en pas douter, mûrement réfléchi. En face, le Vicomte qui s'était discrètement approché de son hôte Aaron de Nagon, lui susurra.



Votre Eminence, dès que Sa Seigneurie Valnor d'Aubeterre aura terminé son discours, vous pourrez lui succéder pour le vôtre.

Tandis que la voix grave et douce du Mendois s'estompa, les portes de la cathédrale se refermèrent. Elles ne s'ouvriraient qu'une fois le sacre terminé.
_________________
Mariealice
Quoi? Le PIP était coi? Diantre, mortecouilles et.... Aaaah ou alors il reconnaissait qu'en fait il s'était trompé. Et toc. Oui, c'était forcément cela. Large sourire avant de regarder où on en était de cette affaire. La bête était sortie, les portes ouvertes et, des silhouettes émergeaient sur le parvis.

Elle se repassa le déroulement de la cérémonie. Invités, Pairs, GO et église, on en était donc à la Reine et son époux. La brune se rassit donc et attendit la suite, complétement inconsciente que bientôt, elle risquait de se trouver en fâcheuse posture.

Suite qui arriva rapidement puisque le PIP devait se présenter pour son discours. Coup de coude à celui-ci genre hop hop, on y va.


[*Le joueur est grippé, je le préviens par mp comme il m'a demandé, soyez juste patient, il va venir.]
_________________
Valnor
Aie ! maintenant un coup de coude, franchement c'était poussé, il n'y était pour rien lui de tout ce fatras, d'autant que ce n'était même pas les membres de sa famille qui en étaient les responsables.Un peu de sérieux, il était temps d'agir.Le Primus Inter Pares s'avança jusqu'au centre de la nef et fit face à la foule innombrable qui s'était massée dans la cathédrale de Reims afin d'assister au Sacre. Un sourd murmure planait, amplifié par les lieux. Le Pair embrassa la scène du regard puis , d'une main, empoigna la poignée de son épée et de l'autre appuya sur le pommeau en tête de loup. D'un geste vif, il frappa deux fois le sol. La bouterolle d'acier du fourreau résonna d'un son aigu appelant au calme. En un bref instant, l'assistance se tut. Alors il entama d'une voix dosée, pour que le plus grand nombre puisse entendre, le discours du Sacre.

Au Peuple de France.
A ceux présents et à venir.
Salutations.

Ecoutez donc ! Prêtez-moi vos cœurs et vos oreilles, car une parole qu’on entend se perd si elle n’est pas comprise par le cœur. Il y a certaines gens qui ne comprennent pas ce qu’ils entendent, mais qui le louent quand même.
Ceux-là ne perçoivent que le bruit des mots dès lors que le cœur n’y comprend rien.

La parole arrive aux oreilles, tout comme le vent qui vole, mais elle n’y fait ni halte ni arrêt; au contraire, elle s’en va très vite si le cœur n’est pas dans une disposition telle qu’il soit prêt à la saisir, car il peut alors s’en emparer, l’enclore et la retenir.

Les oreilles sont la voie, le conduit, par où la voix pénètre. Et le cœur saisit dans le ventre la voix Qui entre par l’oreille. Celui donc qui voudra me comprendre doit me prêter son cœur et ses oreilles.


Le Pair marqua un temps d'arrêt.

Réjouissons nous. Oui, réjouissons nous aujourd’hui d’assister à ce jour béni placé sous la haute bienveillance d’Aristote et qui verra dans quelques instants l’avènement du sacre du nouveau Souverain du Royaume de France.

Ce jour est exceptionnel, car il est synonyme de l’entrée du Royaume de France dans une nouvelle ère. Ce jour a été voulu par Lévan III de Normandie, qui dans sa grande sagesse, toujours soucieux du bien-être de son peuple, a décidé d’instaurer des règles sur la dévolution de la Couronne de France en la rendant indisponible. Nous avions un Roi philosophe qui savait que le danger de la royauté était de verser dans la tyrannie , avec un souverain qui n'userait pas de pouvoir de façon désintéressée, mais selon un intérêt égoïste. Ainsi a-t-il fait de la Couronne le symbole d'une véritable royauté, le rempart contre la tyrannie, en la faisant ceindre par la personne que le peuple de France jugerait digne, par la voix des urnes.

Saluons ici la clairvoyance de Lévan III de Normandie, qui dans un dernier geste d’amour pour son peuple, a abdiqué afin de mettre en place cette royauté élective, par respect pour ses sujets et pour le Royaume de France.



Le Pair de sa main gantée désigna la Couronne de France posée sur un coussin non loin.

Mais que représente la Couronne de France ?

On peut légitimement s’interroger sur la notion de nation dans cette France se déclinant en une variété de langues, d'us et coutumes propres aux provinces qui la composent, régie par quarante mille lois et dont la carte du droit reflète toujours, avec la même constance, les sept couleurs de son arc-en-ciel juridique.

Ne dit on pas qu’un homme qui traverse le Royaume de France du Nord au Sud change de lois plus souvent qu’il ne change de monture ? ce qui peut amener à penser qu’un Français est toujours étranger en son propre pays.

Et pourtant...


Petite pause

Toute personne, quelque soit sa condition peut se tourner vers la Couronne de France, car Elle est point de convergence et de ralliement des sujets du Royaume.

Elle est d'abord l’autorité supérieure à toute autre, donc souveraine. Elle est l’autorité dont relèvent en dernier ressort toutes les cours, juridictions, communautés et tous les corps constitués, permettant à chacun de trouver Justice.

Elle est ensuite garante de l'indivisibilité du Royaume, de sa stabilité, préservant les frontières, assurant aux sujets de France de vivre sur un sol libre et inaliénable.

Elle est enfin le symbole de l'office qui se transmet de Souverain en Souverain et dont dépendent tous les domaines et prérogatives qui constituent le Royaume de France. Elle est Administration.

Elle est l’État, car servir son Souverain, le titulaire de la Couronne, c’est avant tout servir l’Etat. Telle est l'essence de la Royauté.

Le grand défi de la Couronne de France est de réussir la transmutation du fer, qu’est la dispersion des autorités au travers du système vassalique et féodale, en or, représentant l’unité française.

Cette unité ne condamne pas la diversité et l’hétérogénéité des éléments qui la composent, et n’impose pas la centralisation du pouvoir au sein des institutions royales, le respect des traditions existantes doit être maintenue, car elles sont partie intégrantes de ce qu'est le Royaume français.

Nonobstant, forte du Pouvoir d'incarner l'unicité du Royaume, la Couronne de France jouit du droit exclusif et incontestable d’arbitrage suprême entre les différents pouvoirs émanant d’elle, pouvoirs existant par les liens vassaliques issus d’hommages et allégeances librement consentis à la Couronne, et ne se résumant pas uniquement à la reconnaissance légale d’un baillage territoriale au profit du vassal. Hommages et allégeances induisent aussi l’acceptation de la soumission à la Justice Royale, au sens large du terme.
La Couronne est aussi seule à pouvoir traiter avec les Puissances étrangères car elle a le devoir d'assurer la paix aussi bien à l’intérieur des frontières du Royaume qu’à l’extérieur.

La Couronne de France est le symbole selon lequel tous les Français peuvent se reconnaître comme sujets d’un seul et même Royaume malgré les diversités de leurs régions, au-delà des us et coutumes locales.

Aujourd’hui par le Sacre de la Reyne Béatrice sur le front de laquelle cette Couronne de France sera posée sous peu, le Royaume se verra gouverné par un Souverain soucieux de préserver cette unité, dans le respect des lois fondamentales régissant le Royaume de France et des préceptes de la foi Aristotelicienne.

L’ensemble des institutions royales s'exprimant d'une seule voix, par ce discours, assure à la Reyne Béatrice, le dévouement de chacun à la Couronne de France afin que son règne soit éclairé et porteur de progrès et de paix pour le Royaume de France. Nous invitons tous les sujets du Royaume à favoriser par leurs actes et paroles cette idée d’unité qui fait du Royaume de France sa Puissance.

Qu’il en soit ainsi par la volonté d’Aristote.


Tout était dit maintenant et était venu le temps du cérémonial. Il laissa la place se retirant parmi les autres Pairs de France impassibles.

Milite maintenant pour la vaccination systématique de la population française avec les vieux stocks anti-grippales H1n1.
_________________
Salvaire_d_irissarri
Depuis tout ce temps qu'il était là, à attendre la venue de sa délicieuse cousine, il avait pris le temps d'observer, écouter, regarder. Toute son enfance lui revenait en souvenir. Tout ce qu'il avait appris, compris, entendu, retenu du plus haut de ses dix-neuf années.

Au plus fort, au plus clair de son âme de jeune cousin de SA reyne, si nouvellement élue, il n'avait qu'une envie : LA voir, LA contempler, LA regarder descendre de son pas qu'il imaginait léger et digne et lent et lourd à la fois de tout le poids qu'elle portait sur elle-même, en elle-même... à présent.

Il avait, de sa place, proche de l'autel, loin du charivari de l'entrée, entendu bruissements, cris, et autres confusions... Avait senti aussi, l'âcre odeur portée à son nez frémissant.
N'avait rien vu de ce qu'il était advenu mais cherchait à comprendre, à entendre. Avait relevé les yeux, parcouru la foule qu'il avait deviné -Enfin ! - s'inclinant devant Eux, devant Elle !

Murmures...Bruissements de soieries...Assourdissants chuchotements...Il leva la tête pour voir qui écoutait, qui était là, sursauta en reconnaissant la couronne des Medici. On lui avait tant raconté à ce propos....
Puis, deux coups frappés ! Un homme s'avançait....Discours d'allégeance. Reconnaissance de la part des royales institutions. Il opina du chef, approuvant le discours fédérateur et lançant sa tête par-dessus de la foule, tenta de voir, de se faire voir de sa cousine adorée, celle qui dorénavant, allait représenter la famille, le pouvoir, le Royaume en un mot.
Son souffle se fit court, son regard énamouré parcourut les visages, les allées, se reporta sur la nef et suivit le regard de l'homme qui venait de parler, tentant, encore et toujours de distinguer au milieu de cette foule, le regard de SA Reyne, sa cousine, sa lointaine adorée.

_________________
"NOSCE TE IPSUM"
Lotx
[Avant le discours du pé-pair à sa presque sœur de foie]

A peine sorti, Lotx balaya les environs du regard à la recherche d'un coin un peu isolé pour soulager cette envie si pressante qui le menaçait d'un grand moment de solitude en public. Un carrosse eut été parfait pour l'occasion par exemple, malheureusement, il semblait que le sort allait s'acharner sur lui comme le seul réverbère environnant n'était autre que son seigneur.

Eh bordel!

Ne vous méprenez pas, l'escuyer appréciait son seigneur. De manière générale il appréciait tous les gens au caractère invivable en fait, un traumatisme de la petite enfance sans doute. Simplement entre un bonjour et une diurèse, si son cœur ne balançait, sa vessie avait indiqué clairement une issue bien différente de celle qu'il prenait en avançant vers lui.

Bonjoureuh mon seigneur! J'savais pas que vous seriez ici aussi ça fait plaisir d'vous voir, si, si, c'est vrai! Et euh... bonjoureuh ma dame.

Mais la conversation n'allait pas pouvoir s'éterniser comme Odoacre l'appelait déjà. C'était un peu l'histoire de sa vie ça en fait, quand ce n'était pas le vicomte c'était le primat... et vexer l'un comme l'autre était faire preuve d'un manquement grave à son instinct de conservation. Autant dire, donc, que le garçonnet avait l'espérance de vie d'un lemming.

Ah? On m'appellationne j'crois. Euh... tfaçon va falloir entrer pasqu'y vont refermationner les portes. Vous m'ferez les présentations à l'intérieur mon seigneur?

Et, ce disant, il accourut prêter épaule au vieux grec. Après tout, on ne trahissait pas ordre de la reine. Et puis, tant qu'il était près d'elle, il pouvait raisonnablement chercher le maître des cérémonies du regard pour lui tirer ostensiblement la langue sans ne plus craindre grand chose.
_________________
Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx
Axel2fersen
Un éléphant.. un éléphant , non mais quel homme tordu pouvait avoir eu l'idée de remplacer une monture aussi belle et majestueuse qu'un Shire par un truc aussi pataud et lourdaud qu'un éléphant.
La bête nauséabonde avait remisé le zozio de la Castelmémère au rang de truc insignifiant tout à fait à sa place dans une cathédrale... C'est pour dire! LA blonde d'Irissari n'en revenait pas, le monstre avait tant soufflé tout le monde, que les salutations avaient tourné court et qu'elle en avait oublié de saluer la promise d'Aymeric. La seule chose qu'elle n'avait pas omis s'était de remettre le lutin blanc en bout de banc avec Salvaire et Léandre, loin de la demoiselle qui avait l'air bien entreprenante. En gros elle et la Dame de Cassagnes-Bégognès faisaient une sorte de rempart d'un coté la rouquine, Léane et Elyandre et de l'autre les trois jeunes hommes.
C'était tout de même bien plus convenable ainsi. Donc les choses étaient enfin en ordre, les enfants rangés et l'éléphant dehors, la Sainte-Ampoule en profita pour faire son apparition précédant de peu du couple Royal qui éclipsa de son aura tous les événements qui venaient d'avoir lieu.

Axel n'en revenait pas sa jeune cousine était sublime, elle portait une robe à en faire pâlir toutes les couturières royales du monde. Attia avait encore une fois réalisé un véritable chef d'oeuvre, une splendeur , c'était une splendeur aucun autre qualificatif ne pouvait convenir. La dame d'Alix se dit à ce moment là que cela pourrait être drôle de finir la cérémonie par un défilé comme pour la saint-Nicolas, car la reine était loin d'être la seule en Attia, elle-même arborait une toilette spécialement réalisée pour elle pour le sacre. De toute manière dans la famille Castelmaure tout le monde portait du Attia ou tout du moins du DO.

Les époux avançaient d'un pas cadencé, probablement répété maintes fois. Il avait fallu en effet trouver le parfait équilibre entre avancer prestement pour ne pas prendre plus de retard et avancer prudemment afin que les pieds ne s'emmêlent pas dans l'étoffe et que chacun puisse aussi admirer la création. Chacun avait le temps d'admirer le couple le temps de leur remontée de l'allée centrale. Axel avisa le sourire béat sur les lèvres de son jeune frère, il semblait parfaitement ému et coi d'admiration et d'amour pour sa cousine.

_________________
Salvaire_d_irissarri
Demeurait là...coi, quoi...



Songeait par devers lui :

je veux que la reyne me voit, je souhaite qu'elle m'apercevoit, faites que la reyne, ma cousine, se souvenoit ..
De cette délicieuse après-midoit où nous nous retrouvoyames, sous l'arbre sec, dans le baquet, jeune enfançons que nous étions, en pays basque, au bain mené par la rude Ermenongude, celle-là même qui nous fut rudoyante servante, afin de nous faire connaistre joie du bain autant que plaisir de la vue, de l'ouie, toussi, toussa....
Salvaire, en son for intérieur, se remémorait ses premiers émois. Sept ans, tous deux. Tous les deux en le même baquet, odeurs de lavande, senteurs iodées à l'écoute des cigalons....
Béatritz..... t'en souvient-il ? Il révait... béatriciniait, béat, benoitement....


( Edit : ay'é - 5 lignes, c'est bon ! )

_________________
"NOSCE TE IPSUM"
Elainedetroy
Elayne lâcha le poignet de Mahaut qui était à présent violet et porta les mains à son coeur. Après la somptueuse entrée du couple royal, son époux s'apprêtait à prononcer son discours. Il avait été un peu long à intervenir, il faudrait d'ailleurs qu'elle en cherche la véritable cause car il n'était pas du genre silencieux - petit regard glacial vers la fameuse Pair, sa voisine. Mais à présent il se tenait noblement au centre de la nef. Oh ! Comme il était beau ! Il avait un charme fou. Et ce geste pour empoigner son épée ! Et cette voix ! Et ce discours ! Quoique le discours ... Enfin, elle était vraiment fière de lui et heureuse d'être son épouse ... sauf si de bonnes amies entravaient leur couple.

Elle chuchota à ses belles-filles.


- Mes Damoiselles, cessez d'admirer la robe de la Reyne et écoutez votre PapaPair !
_________________
Aaron, incarné par Baronsengir

Devant l’assemblée réunie dans la cathédrale, le cardinal de Nagan fit quelques pas et s’approcha du pupitre faisant chair afin de participer à l’ouverture de la cérémonie. C’est avec une certaine fierté que le prélat allait prendre la parole au nom de la Sainte Foi. L’émotion le prit, mais il ne laissa rien transparaître au dehors. Sans aide mémoire, le vicomte d’Ivry commença :

Frères et sœurs, mes seigneurs, mes dames, vos Altesses,

En tant que premier orateur de l’Église, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en cette cathédrale pour l’un des événements les plus importants pour notre royaume.

Si nous sommes ici tous rassemblés, c’est pour voir et admirer la cristallisation du pouvoir divin en les mains de notre souverain dont l’autorité se voit légitimée et reconnue au travers de la Sainte Église. C’est les yeux ébahis par l’importance du moment, et le cœur guidé par la foi, que nous vivons cet événement à l’unisson, tous en tant que français, tous en tant que fidèles.

La foi nous pousse à voir dans cette cérémonie la reconnaissance du monarque par Dieu et l’héritage du trône terrestre du Tout-Puissant qui lui échoit, sur lequel désormais il se pose et incarne sa puissance absolue encensée d’un caractère divin et parfait. Le monarque doit être à l’image de Dieu : vertu, puissance et perfection se personnifient en lui. Désigné comme le lieutenant de Dieu sur terre, le monarque sacré doit régir les peuples selon la sagesse et non la puissance, rendre la justice en toute équité, protéger la Foi et l’Église.

Moteur de toute vie et porte ouverte sur le divin, la foi est quelque chose d’inné chez chacun d’entre nous. Certains l’ignorent, l’écartent ou la travestissent, d’autre la découvrent, parfois très jeunes, et elle illumine le reste de leur existence en les menant sur les chemins du Tout-Puissant. Dieu, architecte parfait de la Création, a décidé de donner vie à l’homme, mais aussi à travers ce dernier, à l’amitié, la vertu, la sagesse,… Dans Son grand dessein, ce n’est pas seulement la vie qui a pris forme, mais toute la Création, du sentiment d’amour à la plus compliquée des formules mathématiques. La foi est ce petit quelque chose qui nous permet d’approcher de la compréhension du divin plan de l’humanité, et de Dieu lui-même. Voilà pourquoi l’Église n’a de cesse de se battre pour la défense de la foi et pour que chacun la trouve, car hors de la foi, les chemins qui mènent à Dieu sont inconnus. Christos disait lui-même « Croyez en Dieu, car hors de Dieu et de la religion, point de vérité n’existe, il n’est point de valeurs, il n’est point de sens ; rien n’existe hors de Dieu ».

Nous portons en nous des réalités divines car l’homme émane du Tout-Puissant. En cela, nous sommes invités à tendre vers Lui et Sa vertu parfaite pour que nous nous y confondions, pour que l’homme soit divinement transformé et retourne au principe premier qui l’a construit, et ce, grâce à la foi qui nous conduit sur les chemins de la vertu. Dieu est tout, Dieu est jusqu’à l’idée même de notre existence. Nous existons parce que Dieu l’avait inscrit dans son grand dessein, nous existons pour qu’existent à travers nous les sentiments divins, nous existons parce que Dieu a voulu partager avec nous ces sentiments parfaits, malgré l’imperfection de notre condition.

La foi est comme la sève d’un arbre, elle nourrit chaque sentiment et nous pousse à nous élever vers le Ciel. Les fruits que cet arbre portera seront comme autant de bienfaits prodigués à ceux qui nous entourent. La foi est source de bien pour nous-mêmes car elle nous porte vers Dieu et Sa sagesse, et pour autrui, car elle nous transforme en êtres vertueux. La foi vient de Dieu…


Enfin, le cardinal termina par un appel…


Ce n’est pas vous qui faites Dieu, mais Dieu qui vous fait. Si vous ne faites pas confiance à votre foi, croyez que vous êtes l’ouvrage de Dieu et attendez patiemment la main de votre artiste qui fit toutes choses en temps opportun. Présentez-Lui un cœur souple et docile, et gardez la forme que vous a donnée cet artiste, ayant en vous l’eau qui vient de Lui et faute de laquelle, en vous endurcissant, vous regretteriez l’empreinte de Ses doigts.

__________________________________________
Actarius
[Spiritus Sanctus]

Un esprit sain, cela existait-il seulement ? Même la plus pure des personnes, que le Vicomte avait connu, était tourmentée. Point de quiétude, point de coeur docile ou souple, l'homme n'était pas ainsi. La foi s'apparentait plus à un combat quotidien qu'une offrande de soi. Un combat contre ses penchants tellement humains incarnés par les péchés capitaux, par les sept démons. Définitivement, croire et suivre le chemin du Très-Haut revenait à se faire violence, à mener une guerre perpétuelle au doute inhérent à l'homme. Les sentiments ne sont pas parfaits, la nature non plus, l'homme n'avait rien de parfait, voilà la réalité. La foi n'avait rien d'un guide, encore moins d'une béquille, c'était une épreuve à passer.

Il croyait pourtant, le Vicomte. Il croyait en Dieu. Et quand bien même il demeurait sceptique quant aux soi-disant représentants du Tout-Puissant sur terre, mais il n'y avait rien de facile dans sa croyance. Elle n'était qu'une lutte infernale motivée par ce qu'il était et ce qu'il avait vécu. Pas un chemin, pas un moyen, mais une finalité. La finalité de croire envers et contre tout, au mépris de sa nature humaine, au mépris de la terrible réalité, celle des guerres, des meurtres, des conflits politiques, de la famine et des maladies. Aucun coeur ne pouvait être souple ou docile, tous les coeurs étaient en perpétuelle révolte...

La mine figée en un rictus sévère, le Phénix semblait perdu dans ses pensées. Avait-il raison ou tord dans ses réflexions ? Cela importait peu, voire pas du tout. Mais s'il avait une chose dont il était certain, c'était bien que cette Reine était celle du peuple, enfin des représentants du peuple. En faire une incarnation divine n'avait pas grand sens, si ce n'était peut-être celui d'en faire un pantin d'une église corrompue jusqu'à la moelle à l'image du Primat. Elle était l'incarnation de l'humanité, elle n'était pas différente des autres êtres avec ses doutes, ses craintes.

S'il n'en avait tenu qu'à lui, il aurait débarrassé ce sacre de sa signification religieuse. Sacraliser une monarchie élective, à quoi bon ? Cela ne donnerait que plus d'influence à des hommes aussi vils que le Primat. Toute cette symbolique religieuse relevait plus du péché d'orgueil que d'autre chose. Replacer l'Eglise, celle des hommes, pas celle de Dieu, au centre du pouvoir, voilà la mascarade que pressentait le Mendois.

Quand bien même il désapprouvait, le Languedocien ne possédait d'autres desseins que de servir noblement la Reine et d'accomplir son devoir. Et il le faisait sans arrières pensées, prêt à risquer sa vie. L'honneur guidait ses pas, c'était lui son chemin vers la vraie foy.

Et ce devoir lui dictait de mener cette cérémonie au mieux, de répondre aux attentes de sa cardinalice supérieure, d'accomplir sa charge de son mieux. Inutile de préciser qu'en cela le Magnifique prêtait le flan à une autre forme de mascarade, mais il ne s'en rendait pas compte.

Il remarqua bientôt le regard d'Ingeburge se posait sur lui. Il était temps pour l'officiant d'entrer en scène pour le serment royal. D'un geste discret, le Vicomte fit signe à l'officiant, tandis que les habiles orateurs regagnaient leur place. Le Grand Maître des Cérémonie se chargea pour sa part d'offrir un gracieux signal au Père Vanwolk, le maître ès musique de ce sacre.

_________________
Lysesl


A sa grande joie, elle vit Erwelyn arriver et elle lui fit une place près d'eux. C'est que ça commençait à être bondé...

Je suis bien contente de te voir. Je trouvais que ça manquait de Mainois ici.

Mais elle fut rapidement distraite par une agitation près des portes. S'étirant le cou dans l'allée centrale, elle essayait tant bien que mal de voir ce qui se passait et apreçut, à sa grande surprise, un poney... rose ? Mais qui ?... Mahaut et Orca étaient sagement assises devant eux, Erwelyn près d'elle... Mais Mahaut était-elle complice de ce manège ? On pouvait se poser la question à voir sa réaction, mais elle-même semblait étonnée.

Mais ce n'était pas l'unique surprise. Une masse grise suivait. Incrédule, elle suivit la scène jusqu'à ce que les animaux et leurs accompagnateurs furent escortés hors de la cathédrale.

Les murmures allaient bon train quelques minutes puis s'estompèrent lorsque les portes s'ouvrirent à nouveau.
Le couple Royal faisait son entrée.
Comme toutes les dames présentes, elle admira la tenue de la Reyne alors qu'elle s'avançait avec son époux, du moins supposait-elle qu'il était son époux.
Lorsqu'ils passèrent à leur hauteur, elle s'inclina respectueusement en une révérence, imitant ainsi la foule.

Se retournant vers l'avant, elle se concentra sur la suite de la cérémonie, sa main toujours enserrée dans celle de son mari.

_________________
Guise
[Un peu avant la nuit du 15 au 16, puis la nuit au Palais, le lendemain matin, bref tout avant d'être dans le carrosse et d'arriver à la Cathédrale, ce genre de trucs, quoi. Oui je sais je raconte ma vie, c'est trop long comme indication spatio-temporelle. Mais OSEF.]





Oui bon, je sais cher lecteur. Donner la solution de l'histoire précédente ici, c'est mal. Très mal. Mais bon, je l'ai déjà dit, je suis à la bourre, en premier lieu ici !

Piqué au vif par les mots à la fois justes et emplis d'une naïveté caractéristique de la jeunesse voulant -encore- changer le monde, Guise était sorti de ce que d'aucun en une époque futuriste appelleraient un état dépressif.
Le Despote venu de l'Est était de retour, et avec quel éclat (vous lirez ça dans la suite très bientot de l'aut' topic, héhé) il ne savait trop pourquoi d'ailleurs.
Les mots oui, de Charles de Valorl l'avaient sorti de sa torpeur. Cette fraicheur d'envie de combattre, de façonner la politique du royaume, qui faisait échos à sa furieuse envie de se montrer digne des ainés qu'il considérait comme des semi-prophètes, étaient passés par là.
Les mots de SA béa (nan mais ! pour qui vous vous prenez ais-je dit, E MINHA MULHER) qui résonnaient dans son esprit aussi.
Elle aurait détesté qu'il parte comme ça, un gros f*** à tout le monde sans aucune réelle raison que les gens auraient pu un jour piger.
Et puis sa chère Inge aussi... il l'aurait déçu c'est sur, alors qu'elle avait fait des coudes et des mains pour taire les obscurs médiocres qui ne connaissaient pas le droit héraldique, les statuts du royaume, et ce que consort du Souverain de France voulait dire. Ou tout simplement jaloux de la formidable et prestigieuse position d'intouchable enfoiré pour les mois présents et à venir. C'est clair, ça doit méchamment faire mal au fion de certains. N'ayez crainte, même si vous ne me connaissez pas personnellement, moi, je sais déjà qui vous êtes.
Bref, ça voulait dire, pour faire simple: Être Roi de France.
Catherine Victoire en son temps fut reine de France, car consort du souverain. Guise aujourd'hui est roi, car consort de la souveraine. Pas trop dur à piger, hein?! ...

Bref, Revenu dans le Palais, ou plus exactement y étant (enfin) entré, il s'était isolé dans un coin, ne voulant pas perturber, pour l'heure, le bal des courtisans.
Chaque chose en son temps, et tout arrive à point à qui sait non pas attendre, mais faire rouler des têtes au bon moment.
Et puis il faut bien le reconnaitre, mais à part dormir, dormir, dormir en cette heure il n'aspirait à rien d'autre. Il lui fallait réfléchir, de grands desseins allaient rapidement être déchainés (non je ne parle pas du couronnement..) et pour ça, il devait être en forme, avoir la tête reposée.
Une fois congédié ses vassaux, après d'ultimes discussions, il se retrouva -enfin- seul dans la chambre royale avec son épouse, la mère de ses enfants.

Dans la nuit, son épouse tout contre lui, ils... dormirent. Je vous ai dit que Guise était "fatigué" nan ? et puis une Souve-Reyne, le jour de son couronnement devait être en forme, avoir le teint clair et ne pas se trainer des baloches lourdes comme le poids des responsabilités... ou de la culpabilité.

Le lendemain, le 16 oui, de même que le ballet (balais, j'aime bien aussi, en pensant à là où ils devaient se le carrer, pour pouvoir causer avec Guise) des courtisans et autre petit personnel de la maison de la Reyne était en ébullition, Guise as like as usual, préférait être entouré de son fidèle Guastave de Kerven pour se vêtir.

Et s'il ne pouvait avoir le faste qui devait être réservé à la Souve-Reyne, symbolisme represent', Guise avait fait lui-même (déléguer, j'aime pas.) sa commande aux riches tisserands et marchands qui travaillaient pour lui depuis des années à Gênes pour lui faire confectionner & rappliquer les habits pour son "apogée".

Alors, vois-tu lecteur, je t'arrête de suite, et j'ouvre une parenthèse à la narration. Ne crois pas que je vais, comme des gens très bien par ailleurs, passer 15 lignes à décrire ce que Guise porte ou l'hésitation entre ça ou ça à faire porter à Guise.
Ça me gonfle profondément, rien que d'y penser. Si mon guisounet n'est pas très chiffon, moi c'est encore pire, en terme d'envie de le décrire.
Bref.

Non, le Guise, avait commandé du sobre et du simple. Tout de bleu et de blanc vêtu -une fois n'est pas coutume-, s'inspirant très largement des rois précédant les lévanides (le symbole, toujours le symbole...), la Fleur de Lys comme il se doit, tout ça.
Son seul vice pour le coup, histoire que son Bolchen soit aussi "présent", fut, dans la doublure, sur du mauve de "Roi de Rome", rappelant le manteau de son mariage d'avec Béa, d'avoir apposé les armes de sa principauté souveraine.
Dans sa tête c'était aussi l'aboutissement, le couronnement de la carrière de Guise certes, mais de façon totalement liée, le chef d'œuvre du joug de Bolchen sur le monde francophone.

Ouéééééé !



[Jour J, Money time, yeah !]


Bon bref. Tout ça pour en arriver dans le carrosse, avec encore une fois, son épouse qui posait la tête sur son épaule.
Lui aussi était pensif (qu'est ce que les gens pensent quand même, quand y réfléchit 5mn...c'est à se demander pourquoi et comment on en arrive, tous ensemble, à raconter autant de co nneries...), mais ses pensées étaient surement bien différentes de tous les autres francophones en cet instant...

Quand je me relis.. oh oui là, c'est ordurier, bien des gens vont s'offusquer. Vous devriez venir faire un tour à Bolchen (ou pas)... c'est pire.
On est né en Lorraine et on a été nourrit à la guerre des mots et du fer ou pas, hein.
C'était la belle époque quand même quand j'y repense. BREF.

Arrivé enfin devant la cathédrale (genre ya 50 bornes à parcourir...ahem)

Il sortit en premier, afin de prêter sa main à la descente de la nouvelle Souve-Reyne de France. SA Béa, celle qu'il avait sorti de sa vie passée au couvent -attention au(x) version(s) fantaisistes, cher lecteur !-, celle qu'il avait conquise, au sens premier du terme, avant de s'évertuer à conquérir son cœur...

Mais en cet instant, c'était un regard entre eux deux, qui signifiait qu'ils étaient prêt. Prêt à avancer non pas avec leur masque lui de vieux politique, elle de nouvelle, mais cette seconde peau qui était devenue naturelle... regard impassible, indescriptible, qu'on connaissait depuis si longtemps en Empire lorsque le Souverain (de Bolchen) apparaissait officiellement sur la scène publique.
La Politique, une manifestation, ce n'est rien que du théâtre. La vie dans un sens, aussi.

Alors que la foule acclamait sa Souve-Reyne, alors qu'ils s'avançaient dans la cathédrale avec destination leur place -centrale-respective, c'est tout un tas de souvenirs qui remontaient à la tête de Guise, bien malgré lui.

Sorti de "nulle part" en empire (c'est dire ! ...), sans connaitre personne, qui au bout de 3 jours de présence un certain mois de mai 145... oulà ça fait trop loin, avait juré en taverne qu'il conjurerait le sort de l'Histoire et n'aurait de répits avant de conquérir par quelque façon que ce soit, la couronne de France...

Quelqu'un se rappelle t'il d'ailleurs en cet instant, du petit bout de bois doré qu'il portait en (re)venant en Lorraine ? "L'élu de Lorraine, atteint de la lumière divine, règnera sur le Royaume" ... la prophétie familiale s'accomplissait sous les yeux de milliers de gens qui n'en savaient fout' rien. Et qui, au demeurant n'en avaient rien à carrer.

Mais il y a des destins pas ordinaires quand on y regarde de plus près... nan ?

Souvenirs-souvenirs... alors que son visage et son regard ne trahissaient rien, à son habitude, c'est, comme dans tous les moments "épiques" de sa vie, le son d'une certaine musique sicilienne, inimitable, qui lui revint en mémoire...

Oh ! Lu tempu passa ...

_________________
Elizabelle
Dans la cathédrale, aux côtés de Dame Angèle de Castelnau de Montmiral, à l'entrée du couple royal

Enfin... Les portes de la cathédrale se refermèrent dans un clac impérieux derrière le couple royale qui venait de faire son apparition. Si Jennifael pouvait bénéficier d'une vue imprenable du haut des bras de l'adulte qui la portait, Elizabelle, elle, du haut de ses huit ans et demi, ne voyait rien, et devait donc patienter pour que la Reyne et son Roy s'avencent pour les voir.

Machinalement, elle lissa le devant de sa robe bleu qui faisait si bien resortir le gris saisissant de ses yeux pâles. Elle voulait tant faire bonne impression. Ses boucles brunes étaient retenues par un ruban, bleu lui aussi, et dégringolait sur son épaule droite, dénudant la naissance de sa nuque. Anne l'avait coiffé ainsi, comme une vrai dame, parce que bientôt elle serait grande, et qu'il n'y avait pas d'âge pour se faire belle. Et quand on veut devenir plus tard la plus Dame de France, il n'est jamais trop tôt pour commencer.

Plongée ainsi dans ses pensées, Elizabelle faillit rater le passage du couple royale. Ce fut le discret murmure d'admiration de la foule qui lui fit lever les yeux.... Des yeux qui se firent ronds comme des soucoupes devant la prestance de la Reyne et la belle mise de son Roy. Ne pouvant décemment pas ouvrir la bouche à s'en décrocher la machoire, la fillette se contenta de suivre du regard, admirative, cette Reyne dont elle espérait qu'elle serait un jour digne de servir.

Puis le couple royale se déroba à son regard enfantin, masqué par les staturs des adultes qui l'entouraient. Un premier homme commença alors un long discours sur la couronne de France, mais bien qu'elle soit attentive et toute disposée à apprendre, Elizabelle dut reconnaitre assez vite qu'elle ne comprenait pas grand chose à ce discours. Il lui faudrait demander plus tard à Sire Modjo qu'il lui explique ses notions qui semblaient si importante pour qu'un homme en parla au sacre de la Reyne. S'en suivit un autre discours tout aussi obscure... Les adultes étaient des gens bien compliqués... Ne pouvaient-ils dire les choses simplement ?

Enfin... Elizabelle étant une petite fille bien élevée, elle resta silencieuse tout du long, bien qu'elle ne comprenait rien à ce qui se disait, et que sa simple distraction consistait en un innocent paris intérieur portant sur le temps que mettrait la couture du pourpoint que portait l'homme massif devant elle, à craquer sous la tension du corps de son propriétaire.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 28, 29, 30, 31, 32, 33   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)