Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 30, 31, 32, 33   >   >>

[RP – 16 janvier] Cathédrale – Sacre / Coronation

Chpiot
Évitant soigneusement d'aplatir quelques souliers sur son passage, Chpiot avait enfin prit place dans la cathédrale, au milieu d'une foule de nobles qu'elle n'avait jamais vu ni de loin, ni de près. Heureusement que Zaza était là. Elle était sure que cette dernière n'était pas plus assurée qu'elle.. mais a deux, c'est tellement plus rassurant !
A peine les deux jeunes femmes assises qu'un brouhaha s'éleva du fond de l'édifice. Tournant la tête pour regarder discrètement la cause de ce remue ménage, la rouquine resta bouche bée en découvrant le pachyderme. Elle n'en avait jamais vu en vrai et était ébahie de voir qu'une bête pouvait être plus grosse qu'un ours adulte.


Ben ç'alors !! T'as vu ça Ysa ?

Elle contempla l'animal un moment, alors que les gardes s'évertuaient à le faire sortir.

Comme elle était toujours retournée vers l'entrée de l'édifice, elle pu alors apercevoir la tête du cortège faire son entrée. Le "calme" était revenu dans la cathédrale et la cérémonie n'allait visiblement pas tarder à débuter.
S'installant convenablement sur sa chaise, elle lissa machinalement sa robe et laissant vagabonder ses yeux de visage en visage. Ah si , finalement elle reconnaissaient quelques personnes.

Devant eux, ca commençait a s'agiter, officiants et autres membres de la Sainte Église, gardes, tous semblaient fébriles. Elle ne mit pas longtemps a en connaitre la raison, la Reyne en devenir et son époux étaient en train de faire leur entrée.
Jetant rapidement un œil sur Tully, elle le voyait observer le parterre de fidèles comme a chaque fois qu'elle l'avait vu officier. Elle essaya un instant de se mettre a sa place, se demandant si devant une si grande foule les gens connus devenaient anonymes ou si au contraire, le moindre hochement de tête était repérable. Dans le doute, la rouquine se tenait droite comme un i, ne pipant mot et profitant de la célébration.
C'était la première fois qu'il lui était donné d'assister a pareil évènement et comptait bien ne pas en perdre une miette.

Lorsque la Reyne eu fini de prêter serment, les voix de la chorale s'élevèrent, arrachant un triste sourire a la rouquine qui pensa alors a "son" Baztan et à toutes les peines qu'il avait jadis eu pour faire chanter les enfants de chœur d'une même voix. L'archevêque paru un instant surpris mais attendit la fin du chant pour reprendre la parole.
S'entama alors un étrange balai des GO qui venaient tour à tour présenter a la reine un objet. Chpiot regarda la scène avec intérêt espérant bien comprendre par la suite a quoi tout cela servait.

_________________
Alatariel
Odoacre, foutu Odoacre. Plus buse qu'une buse, presque aussi agaçant que Clodewerck l'illuminé, faisait des siennes au sacre de la reine.
L'homme ne respectait le travail fait par l'office des Cérémonies, la maison du roi et tous ceux qui avaient participé à l'élaboration de ce sacre.

Qu'Aristote est pitié de ces prélats que la raison abandonnait avec l'âge.

La reine entra, enfin, et l'angevine retint son souffle. Le pas lent, doux et gracieux de la reine s'harmonisait à merveille avec la tenue du Mestre Attia di Juli. L'effet était réussi, enfin de son point de vue. La reine avait une prestance et un charisme qui l'impressionnait.

La cérémonie débuta... Aujourd'hui la maison des Levanides qu'elle avait servit pendant si longtemps, disparaissait. Elle était un peu amère, l'angevine, d'avoir perdu son roi... et même si elle appréciait Béatrice, ce n'était pas pareil.

_________________
Actarius
[Montjoie !]

Nombreuses étaient les légendes sur cette arme mythique que le Vicomte contempla avec émotion. Lui-même ne connaissait guère tous ces contes, encore moins l'histoire de celui qui l'avait forgé un jour. La puissance et l'éclat de la lame touchèrent pourtant le guerrier. Nul doute qu'il en aurait verser une larme s'il avait su les malheurs de celui qu'on nommait Galand au Royaume de France.

Ce dernier était un des plus fameux forgerons du Vieux Continent. On racontait que de ses mains trempées des pleurs et du sang de la vengeance, Galand ou plutôt Volundr, avaient donné "vie" à Flamberge, l'épée du légendaire Renaus de Montauban, si proche de Durandal, celle de Roland; à Hauteclaire, lame du chevalier Olivier, compagnon de Roland; à Joyeuse également, dont l'éclat aveuglait les ennemis, qui protégeait son possesseur du poison et contenait un morceau de la sainte lance.

Non, le Mendois n'était point assez érudit pour avoir connaissance de tout cela. Pourtant, une émotion particulière l'étreignait. Cette arme lui parlait, elle trouvait un inexplicable écho en son for intérieur. Aucun moment du sacre n'avait encore soulevé une telle palpitation en son coeur. Mais la cérémonie était jeune encore. De son regard, il suivit l'arme dans la main du Connétable de France et à cet instant, il eut un amer regret.

Ses yeux aux teintes de terre d'ocre brûlé quittèrent Joyeuse, voyagèrent un instant sur l'assemblée, puis se reportèrent sur Son Eminence Ingeburge. Celle-ci fit un signe discret à Oksana de Bourmont, Vicomtesse champenoise et Surintendante des finances, dont le visage était parfaitement inconnu au Languedocien qui l'observait désormais. Et pourtant, elle l'avait fort agréable.

Quoiqu'il en était, les souliers de soie et jacinthe, tissés partout de lys d'or, seraient bientôt au pied de la Reine. Bien entendu, comme le voulait la tradition, ces souliers étaient créés selon les anciens modèles, ils demeuraient des reproductions adaptées aux pieds du Régnant ou de la Régnante qui serait sacrée.

_________________
Raphael83
[sur le banc des officiers Royaux]

Le Grand Maréchal de Logis du Roy assistait avec beaucoup d'attention à la cérémonie du couronnement qui se déroulait devant ses yeux.

Après l'épisode de l'éléphant et du poney qui avait fait irruption, la cérémonie avait repris en toute sérénité.

Tous les yeux étaient fixés sur la Reyne qui venait de faire le serment:

Citation:

« Nous, Béatrice Éliane Lhise de Castelmaure, Reine de France par la volonté du peuple, nous engageons à préserver l'ordre social voulu par Dieu et la paix aux gens de notre royaume.

Nous jurons de rendre la justice avec équité et clairvoyance et à défendre le peuple de France contre tout ennemi. »

-« Nous, Béatrice Eliane Lhise de Castelmaure, Reine de France par la volonté de la Nation, jurons devant le ciel d'accorder à notre peuple paix, justice et miséricorde, de régler les lois et l'ordre social du Royaume sur les commandements de Dieu et le droit naturel.

Par ce serment, je renouvelle l'Alliance de Dieu et du Royaume.

Que je sois mille fois maudite et perde tout pouvoir et toute puissance si j'en venais à parjurer mon serment. »


Il était convaincu que ce serment prononcé n'était pas de vains mots , et que la nouvelle Reyne de France s' attacherai à le respecter pour le plus grand bien de ses loyaux sujets.

Oksana
Elle était dans un état second depuis son entrée dans la Grande Cathédrale, suivant les évènements d'un air détaché malgré elle, milles pensées se bousculant dans sa tête, l'empêchant de rester concentrée et attentive.

Un seul mot la fit revenir à la dure réalité : justice...

A ses yeux, le respect de la justice commençait bien mal. Mais ainsi étaient fait la plupart des hommes et des femmes. L'intérêt personnel primait sur l'intérêt collectif dès lors que le pouvoir était entre leurs mains. Il s'agissait de l'amère constatation de la dure réalité. Le gout et l'ivresse de la position supérieure effaçait rapidement les idéaux.

Elle ravala son amertume et repartie dans ses pensées, loin, très loin en arrière, alors qu'elle commençait sa formation politique aux cotés des Amro, Hurricane, San Antonio, Ylalang et autres Kurtwagner champenois. Ceux qui avaient vu en elle autre chose qu'une gueuse destinée à seulement élever des moutons ou faire pousser du blé. Ils avaient tous disparus désormais, laissant comme trace que des souvenirs ou leurs noms sur les parchemins de l'histoire de Champagne ou du Royaume.

Soudain, elle sentit un regard peser sur elle. Elle leva la tête et croisa ceux des maitres de cérémonie. Ingebruge, qu'elle avait croisée de par le passé, lui fit signe que c'était à elle d'entrer en scène.

Dommage... Elle avait espéré être oubliée, détestant être l'objet de tous les regards, peu habituée à être sur le devant de la scène, évitant généralement toutes les cérémonies publiques et les manifestations sujettes à la rencontre entre personnes de ce qu'elle considérait comme la haute société. Elle n'était pas à l'aise au milieu de ces gens guindés qui se croyaient pour une majorité au dessus de la populace, oubliant leurs origines et surtout que c'était grâce à leur travail qu'ils pouvaient se nourrir grassement.

Machinalement, elle obéit à Ingeburge, se levant, et se dirigeant vers l'autel afin de récupérer les petits souliers tissés de lys d'or. Puis elle se dirigea vers la Reyne, et, s'agenouillant devant elle, lui ôta les chausses cachées sous sa robe qui lui avaient permis de se déplacer jusqu'ici afin de lui enfiler ceux en soie et jacinthe, symbole de son autorité toute nouvelle, de son indépendance, mais également de sa liberté, lui signifiant ainsi qu'elle seule était responsable de ses actes.

Elle accompagne ses gestes des paroles :



Majesté, veuillez accepter que je vous chausse de ces souliers brodés d'or, symbole de votre liberté, et par là-même garants de votre responsabilité vis à vis de vos actes à vos venir.


Une pensée lui traversa l'esprit, lui arrachant un sourire discret dans ce moment solennel : pourvu qu'elle se soit fait préalablement laver les pieds ! Que ferait-elle si ceux-ci se révélaient noirs de crasse et/ou malodorants ?
_________________
Beatritz
Les dames de la Chambre avaient rempli leur tâche à merveille dans les détails ; le corps de la Reine avait, avant d'être vêtu, été couvert de divers onguents, huiles et poudres, selon la partie. Les pieds n'avaient pas fait exception, et l'on pouvait espérer qu'en ce début de journée, les soins qu'ils avaient reçus étaient encore présent à l'odorat et au toucher.

Du reste, elle avait des bas blancs de laine fine, qui atténuaient encore le côté désagréable que l'on pouvait trouver à cette tâche pourtant honorifique.

En ce 16 janvier, bien des choses étaient à venir ; la Reine entamait tout juste son règne, où elle devrait prendre bien des décisions, bonnes ou mauvaises. Ces souliers, c'était le symbole de sa liberté. Les esclaves dans l'Antiquité n'allaient-ils pas nus pieds ?*
Ces souliers, c'était le signe qu'elle serait responsable de chacun de ses actes - ou, dit autrement, qu'elle n'aurait de comptes à rendre à personne, qu'elle prendrait en toute indépendance ses décisions.
On pourrait craindre cela d'un souverain ; mais pas d'un souverain qui avait prêté serment, qui avait donné son bras à la justice, et recevrait encore bien d'autres attributs encadrant l'exercice moral de ses fonctions.

D'une voix claire et bien articulée, la Reine répondit à la Surintendante :


-"Nous n'oublierons pas ces symboles, madame."

La jeune Reine avait naturellement baissé les yeux vers les beaux souliers qu'on avait faits à sa taille, jacinthe, brodés de fleurs de lys d'or. De la belle ouvrage. Une seconde, elle se demanda s'il était prévu qu'elle les gardât au-delà du sacre, et même les intégrât à la garde-robe royale. Elle n'avait pas pensé à s'enquérir de ce détail lors de l'organisation de la cérémonie : on s'était concentré sur le symbole, et c'était déjà beaucoup.

*

A paire of hyacinth shoes with golden lily is put on the Queen's feet. They are a symbol of freedom and self-sufficiency (contrary to the ancient slaves, who were not allowed to wear shoes).

*Merci LJD Acta pour m'avoir soufflé cette symbolique !
_________________

I sum up in english my messages during the coronation's RP (at the end of each message) for the enjoyment of the foreign readers ^_^
Oksana
Sauvée ! Les pieds avaient même été habillés.

La nouvelle souveraine du Royaume lui répondit par quelques mots. A elle de prouver maintenant qu'elle serait bien digne de se faire protéger ses royaux petons par ces insignifiants par la taille et par leur localisation cachée sous les jupons, mais pourtant riches symboles de son nouveau pouvoir.

Elle se releva, les anciennes chausses à la main, esquissa une humble révérence, puis, faisant trois pas en arrière, se retourna afin de regagner sa place auprès de ses confrères et consœurs des Grands Offices Royaux.

Qu'allait-elle faire des chausses antérieures à la royauté de la Dame ? Peut être les vendre aux enchères. Si la Reyne se montrait à la hauteur de la digne tache qu'elle s'était vu assignée, ces chausses pourraient valoir leur pesant d'or d'ici la fin de son règne. C'était une occasion de gagner de l'argent qu'elle pourrait remettre dans la caisse royale pour le bénéfice des duchés du Domaine Royal qui en avaient bien besoin. A ce compte là, ce ne serait pas une mauvaise idée : obtenir de Sa Majesté des objets et vêtements lui appartenant et organiser une grande vente à l'attention des nobles. Porter une robe royale serait pour ces dames un honneur sans prix. Et pour les caisses royales un bénéfice non négligeable.

Arrivée à sa place, elle sourit à la Marquise Nebisa, se plaça à ses cotés, et attendit la suite de la cérémonie, déposant doucement les chausses sur le sol.

_________________
Actarius , incarné par Raphael83
[Dans ses petits souliers]

La Reine était dans ses petits souliers au propre bien plus qu'au figuré. Ces chausses de grande valeur ornaient désormais les pieds royaux grâce au concours de la Surintendante des finances. Des souliers... Inutile de préciser qu'aux yeux de Sienne vicomtaux, cet événement tenait plus du caprice de mode qu'à une réelle symbolique.

L'histoire avait-elle seulement retenu l'apparence des sandales de César lorsqu'il devint dictateur ? Non, elle avait retenu son buste, le panache rouge qu'il arborait dans ses combats. La légende se souvenait-elle seulement de tels attributs pour les plus grands suzerains ? Non, non et non. Le soulier relevait plus du caprice esthétique. Un effet de mode. D'ailleurs, Levan s'était-il seulement soumis à ce curieux rituel ?

De la cime émotionnelle où l'avait hissé Joyeuse, le Maître des Cérémonies s'effondra dans l'état le plus pragmatique qui fut. Ses pieds rejoignirent le sol, il retrouva son côté terre-à-terre, il regagna son pied-à-terre de réalisme. Car aussi bellement qu'un pied fut chaussé, il n'en demeurait pas moins un instrument de la marche. Qui dit marche, dit progression, dit avancée... Oui, c'était cela, il fallait avancer et ne guère s'arrêter, voilà la seule symbolique de cet encart esthétique.

Son Eminence Ingeburge était sans doute plus sensible à cette parenthèse que ne le paraissait le Vicomte, elle n'en fit pas moins signe au Grand Ecuyer de France, Cyrielle d'Arduilet Saint-Ange, tandis que la belle Oksana reprenait sa place, chaussures en main. Le cardinalice Grand Maître des Cérémonies avait enlevé une épine du pied de son subordonné en lançant par ce petit signal la suite de la cérémonie. Des éperons d'or... voilà qui était déjà un peu plus parlant pour le Phénix du Languedoc.
Ellya
[Déboussolée, effrayée, et certainement couverte de honte, sur l'oliphant]


Vous voyez ma très chère sœur en Dieu, c'est ainsi qu'on répand le bonheur chez ces âmes simples.... et elles aiment vraiment cela !

La nonnette tourna son regard vers le vieux fou. Il n'attendait pas de réponse. Elle se contenta de déglutir péniblement, priant de tout son être pour que personne ne soit écrasé alors qu'elle était à bord.

Se penchant vers le panier de pièces, elle commença alors à les distribuer afin de distraire les passants. Autant dire qu'elle faisait tout pour viser leurs têtes afin qu'ils arrêtent de regarder qui chevauchaient l'horrible oliphant. Non. Elle ne devait pas être reconnue. Il en valait de sa survie.

Mais mince. Il fallait descendre. Pour un peu, elle aurait pleuré pour qu'on la laisse sur l'oliphant, afin de rester incognito. C'était autorisé, ça? En boule dans la nacelle - car elle avait changé de position quand les cris étaient devenus plus forts - elle continuait tant bien que mal à jeter par dessus bord fleurs et écus.


Vous pourrez descendre après moi très chère sœur.

J..Je suis b..bien là-haut, hein...

Quelques minutes plus tard...

Y'a quelqu'un?

Relevant timidement la tête, elle continua, légèrement paniquée.

Ouh ouh! Je suis coincée! Là-Haut! Aidez-moi!
Par tous les saints que c'est haut... Youhou! A l'aide!


Et les gens de s'engouffrer dans la cathédrale, l'abandonnant sur le dos de l'oliphant.


Pitiééééééééééééééé! C'est un pur hasard pour moi d'être là! Eh! Ne partez pas!

_________________
Zya62
[Cathédrale - Sur le banc des Grands Officiers]


La bête partie, un calme relatif revint en l'édifice. Et la partie purement protocolaire put commencer une fois la Reyne parmi ses ouailles.
Messe et autres joyeusetés défilant, bientôt, ce fut au tour de votre serviteur d'entrer en scène.
Épée donnée, chausses données... Au tour de son symbole d'être octroyé, même si un malaise bien caché s'était emparé de l'esprit du Chevalier.
Parce que vous avouerez que donner le symbole de la Chevalerie de France à un non-Chevalier, il y a comme un problème.
Et l'esprit du Grand Écuyer de France tournait à plein régime depuis le début de la cérémonie pour résoudre le dilemme, sans que sa propre conscience n'ait l'impression de faire un sacrilège.
Il y avait bien l'Épée de Charlemagne, qu'elle pourrait utiliser pour adouber, l'air de rien, cette Reyne qui n'était pas Chevalier, à contrario de tous les prédécesseurs au trône - sauf une exception, Charles VII, qui avait été adoubé au matin de la cérémonie, parce qu'à 26ans, il n'était pas encore fait Chevalier... - mais si elle prenait l'épée maintenant, alors que ce n'est dans le protocole, elle se verrait bientôt mise en joug par tous les membres des divers corps de sécurité présent autour.
Une vague grimace peignit le visage du Grand Écuyer, l'espace d'une courte seconde, vite remplacée par le masque habituellement lointain qu'elle arborait, alors qu'elle se disait en elle même qu'il faudrait en toucher deux mots au Maître des Cérémonies, histoire que ceci soit consigné pour l'avenir.

Inspirant profondément, comme Oksana regagnait sa place, Cyrielle se leva à son tour sur un signe d'Inge, direction le symbole à prendre sur l'autel, une main gantée relevant vaguement le devant de ses jupons pour franchir les quelques marches la séparant des objets exposés.
Les yeux se posèrent alors sur les magnifiques éperons d'or, ornés de pierres précieuses* qui rejoindraient bientôt les pieds de son Altesse.
Délicatement, elle les prit, consciente du poids symbolique qui leur était attachés, puis elle se dirigea vers la cathèdre royale.
Là, devant la Reyne, elle inclina le chef dans une révérence maîtrisée depuis l'enfance, en signe de sa soumission au pouvoir royal, elle qui, sans robe, n'avait l'habitude que de ployer le genou devant ses suzerains et son souverain.
Relevant les yeux et se relevant un instant, elle déclama alors, seule solution à son problème :


Votre Altesse, veuillez recevoir ses éperons d'or, symbole de la Chevalerie de France que vous rejoignez en ce jour, devant cette assemblée. Puissent-ils chaque jour vous rappeler le code d'honneur que vous embrassez dès lors.
Par Saint Michel et Saint Georges, je vous fais chevalier. Soyez vaillante, loyale et généreuse.


Bien entendu, il n'y aurait pas l'habituelle collée du plat de l'épée, et ce n'était pas la Reine à genoux devant elle, contrairement à la tradition. Mais le cérémonial ne le permettait pas. Ou en tout cas, elle était mal placée pour le perturber plus encore, en prenant l'épée de l'illustre Empereur. Mais qui s'en soucierait?
Alors, s'agenouillant de nouveau, elle osa relever le regard et murmurer à sa Reine :


Majesté, permettez...

...avant d'oser soulever de quelques centimètres les jupons pour ceindre aux pieds les ornements royaux qu'elle enlèverait aussitôt, une fois la réponse de la Reine acquise. Et de prononcer pour elles seules la prière des Chevaliers :

Ô Saint Georges, patron des cavaliers hardis, paladin de seize ans,
héros terrible et juste.
Toi qui la lance au poing sur ton cheval robuste veille,
cuirassier d'or au seuil du Paradis.
Puissions-nous, chênes verts frappés par la cognée, mourir,
mourir resplendissants sous le soleil vermeil.
Heureux le cavalier qui dort son fier sommeil sur l'herbe verte
un soir de bataille gagnée.
Et Saint Georges, patron des cavaliers hardis, paladin de seize ans,
héros terrible et juste tenant la lance au poing
sur son cheval robuste
et tout cuirassé d'or l'accueille au Paradis.
Amen...




*Source = éperons de Charles V
_________________
Leceline.decarpadant
[A la maison]

Nerveuse. La jeune fille avait regardé d’un œil critique les robes qui pendaient mollement sur son lit.
Anxieuse. Elle qui n’avait jamais eu à se plaindre de sa garde-robe ou de quoique ce fut, se retrouvait à paniquer. L’idée même de se rendre à la cérémonie lui donnait la nausée. Elle pouvait toujours faire envoyer un coursier. Un valet serait mieux. Un simple mot … La vie d’une adolescente n’avait rien de drôle. Elle, qui rêvait de ressembler à ses ancêtres, se retrouvait bloquée dans le corps d’une fille en pleine crise. _Aussi stupide que cela puisse paraitre, il faut bien en passer par là pour se construire une identité et Léceline en bonne adolescente, s’est révélée ce jour-là._
Paniquée. Le poids du départ imminent avait sonné tel le glas. Clémence allait l’attendre, sa famille aussi, sans parler de Thibauld qui se mettrait à sa recherche. Tout un petit monde surement inquiet de ne pas la voir près d’eux. Et pendant ce temps-là, l’adolescente courte vêtue, n’arrivait à se décider. Il aurait été plus simple que sa mère le fasse à sa place rechignait-elle de parfaite mauvaise foi, mais elle aimait trop sa maman pour continuer sur cette voie.
Décidée. Son but avait, depuis sa plus tendre enfance, été de la rendre fière quel que soit les circonstances, elle ne pouvait imaginer lire dans son regard ni la tristesse, ni la déception. Aussi, elle se décida à se vêtir simplement.

Léceline voulait être parfaite, non pour l’évènement auquel elle était conviée, mais parce qu’IL serait là ! Parce que ce serait peut-être un jour décisif pour son futur.

[Cathédrale de Reims]

Sereine. Un chignon à la mode du moment cachée sous une coiffe en fourrure dont les mèches blondes encadrant son visage démentaient formellement l’apparente décontraction de ses traits. Aussi, pour cacher son trouble, elle s’était faite discrète en restant près de sa famille et de leurs amis. Pourtant, chacune de ses oeillades, chacun de ses mouvements de têtes,de son attention était fixés vers un seul et unique but, la recherche de Thibauld.



A suivre..
Beatritz
Chevalier ! Dieu...

Chevalier... Oui, tous ses prédécesseurs l'étaient. Oui, la Chevalerie procédait en théorie d'elle, comme toute noblesse au Royaume de France. Et pourtant... Oui, soit on ne l'avait pas prévenue, soit elle avait tout à fait oublié, qu'en ce jour, elle deviendrait chevalier. Alors que l'Arduilet-Saint-Ange, Grand Ecuyer de France, se penchait pour lui chausser les éperons, presque involontairement, la Reine se pencha aussi, pour mieux entendre le murmure de la Comtesse, qu'elle croyait - à tort ou à raison ? - lui être adressé.

"Ô Saint Georges, patron des cavaliers hardis, paladin de seize ans,
héros terrible et juste.
Toi qui la lance au poing sur ton cheval robuste veille,
cuirassier d'or au seuil du Paradis.
Puissions-nous, chênes verts frappés par la cognée, mourir,
mourir resplendissants sous le soleil vermeil.
Heureux le cavalier qui dort son fier sommeil sur l'herbe verte
un soir de bataille gagnée.
Et Saint Georges, patron des cavaliers hardis, paladin de seize ans,
héros terrible et juste tenant la lance au poing
sur son cheval robuste
et tout cuirassé d'or l'accueille au Paradis.
Amen..."

Cavalier hardi... Hardie, le serait-elle ? Avait-elle l'âme batailleuse ? Et quels mots, d'abord, doit-on répondre, lorsqu'on reçoit une telle dignité, la chevalerie ?

La Reine hésita un instant puis, chaussée de ses éperons, après les chuchotements de la Comtesse, qui avaient dû faire traîner l'instant, aux yeux des spectateurs, elle se redressa et répondit :


-"Que le Très Haut, Saint Michel et Saint Georges soient témoins de notre entrée en chevalerie, et toujours, nous en rappellent les préceptes, que nous jurons de défendre."

Cela irait-il ? Malgré elle, la Reine, qui avait tâché d'appliquer sur son visage le masque de l'impassibilité, lança un regard empli d'interrogations à Cyrielle d'Arduilet-Saint-Ange.

*

The Queen is taken by surprise : she did not imagine that she would become a Knight during the ceremony. She tries to manage the surprise and to answer without expressing any surprise.
_________________

I sum up in english my messages during the coronation's RP (at the end of each message) for the enjoyment of the foreign readers ^_^
Eloin
[Dehors, puisque le protocole le veut]

Or ça, elle l'avait vu de près, l'oliphant ! Elle avait ouvert grand ses yeux en voyant l'équipage du primat fendre la foule, mi-stupéfaite par pareil attelage, mi-scandalisée de cette mise en scène du vieux grec qui allait, à n'en point douter, passer pour un fou auprès des officiers royaux. Elle avait reçu, en plein sur le nez, une des nombreuses pièces lancées depuys le haut de la nacelle, si bien lancées d'ailleurs qu'elle ne fut point la seule à se faire agresser par les écus, ce qui n'empêcha nullement les plus pauvres de se bousculer pour une pièce. Et la cistercienne, émue, ne put s'empêcher de donner son écu à sa voisine, jeune femme portant un enfant sur ses épaules, et un autre en son seing, ce qui luy valut un grand sourire en guise de remerciement.

L'orage passé, le silence se fit dans les rangs pour laisser passer la reyne et son vieil époux, chacun courbant l'échine au passage du couple vêtu aux couleurs du lys de France. Cette courbure n'empêcha point la moniale de jeter un oeil approbateur sur la tenue de celle qui coifferait en ce jour la couronne royale, d'admirer le tombé du tissu et le chatoiement des bijoux.

Les portes se refermèrent, dérobant à ses yeux -et à ceux de tous les badauds réunis là- le spectacle du couronnement. Le calme était revenu sur le parvis, les conversations entre les gens reprenaient petit à petit, en attendant que les portes de la cathédrale ne se rouvrent pour la messe. Alors, forcément, quand on a pas sous les yeux le plaisir de voir la Castelmaure et Von Frayner recevoir épée, éperons, couronne et compagnie ; on porte son attention sur autre chose !
Et la "chose", ce fut l'oliphant qui, lentement mais surement, quittait les environs pour retrouver -probablement- l'endroit d'où il était sorti. Et un cri, qu'elle oya assez distinctement maugré les exclamations plus ou moins fortes de ses voisins, qui se repassaient la scène avec plus ou moins de réalisme. L'évènement ferait le tour des tavernes de Reims avant la fin de la journée, pour sur !


Ouh ouh! Je suis coincée! Là-Haut! Aidez-moi!

Cette voix... L'oliphant serait-il doté de la parole, en sus d'estre si énorme et si laid ? Non, impossible, sinon la voix ne l'aurait point interpellée. Elle connaissait la propriétaire de ces cordes vocales, pour sur, mais, pour l'instant, elle ne se souvenait point de qui cela pouvait estre.

Aussi quitta-t-elle sa place, se frayant un chemin pour sortir du flot de curieux qui n'attendaient que l'ouverture des portes pour se ruer dans la cathédrale et voir, eux aussi, la reyne et les grands noms du royaume siéger dans cette immense église. Elle s'approcha à grands pas de l'oliphant, et toussota pour se faire remarquer du serviteur qui raccompagnait la bête jusqu'à bon port.


Pardonnez-moy, mon brave mais... Estes-vous sur et certain que cet... animal a déchargé tous ses passagers ? J'ai ouï une voix appeler au secours, et il me semble que cela venait de là-haut.

Et, tout en parlant, elle désignait, d'un doigt qui se voulait discret, la nacelle d'où était sorti le primat, quelques instants auparavant.
_________________

Héraldique
Zya62
Et voilà! L'histoire retiendra que nous avons fait ici une Reine capable d'adouber et d'octroyer la plus noble des Noblesses, celle dont les valeurs surpassent toutes les autres aux yeux du Chevalier, par toutes les valeurs et la morale qu'elle englobe rien que par son nom , une Reine capable de comprendre les idéaux de ses frères et sœurs, ou en tout cas, d'être contrainte d'y apporter toute l'attention nécessaire.

Les émeraudes rencontrèrent leur vis à vis et imperceptiblement, la tête approuva les dires, alors même qu'elle sut que les Chevaliers présents en la salle retiendraient tout de la promesse haute et claire que venait de leur faire leur Reine.
Ainsi donc, sa tâche était accomplie, son pion Cavalier était bougé sur le grand échiquier du pouvoir et la fin de la partie ne la regardait plus.


Majesté, je me ferai fort, tout comme mes frères Chevaliers, de vous guider en ce sens, à chaque instant...

Se penchant de nouveau, les éperons furent défaits, et, après hésitation, ne sachant quoi faire, elle les tint d'une main.
Les quelques jupons vaguement bougés furent remis d'aplomb.
Et enfin, le Grand Écuyer de France se redressa, et, une fois les éperons remis sur l'autel, put retourner sur son banc, pour assister à la cérémonie, ne manquant pas de jeter un œil rapide à quelques Chevaliers qu'elle avait aperçu, ça et là dans l'assemblée.

Puis, une fois que le Chancelier prit le relais au devant de la scène, elle se permit un petit rictus amusé, se disant que pour un premier adoubement effectué, elle n'avait pas réellement fait dans la tradition et que peut être, quelque part, certains esprits s'amuseraient de voir leur élève suivre leur pas plus qu'ils ne l'auraient pensé.

_________________
Actarius
[L'estasi dell'oro]

La charmante Comtesse de Meymac se leva à son tour. Cette dame attira de suite le regard du Vicomte. Attirance physique ? Malgré ses quarante automnes, le Mendois n'avait jamais été un coureur de jupons. Il avait encore une agréable allure, le charme de l'expérience dirait certaines. Mais à la vérité, le Languedocien n'avait connu qu'une femme et celle-ci partageait encore sa vie. Sa passion demeurait à ce point ravageuse qu'elle chassait bien souvent de son inconscient toute forme de pensées impures.

Non, cette attirance était de nature tout à fait différente. Il pressentait en ce Grand Ecuyer de France, une femme de guerre. Il la pressentait d'autant plus qu'elle avait une solide réputation sur les champs de bataille. Et cela parlait à l'âme d'un combattant, lui insufflait une forme de respect immédiat, plus que du respect, une forme d'admiration.

Il ignorait bien entendu qu'il partageait de multiples points communs avec cette grande dame. En fait de points, il s'agirait plutôt de cicatrices, les marques de la bravoure, les indélébiles souvenirs des batailles. Nouvelle émotion, la nostalgie. Depuis la campagne face aux infectes félons provençaux, la lame du Phoenix n'avait guère sévi. Pour celui qui voyait une forme d'exaltation de ce que l'humanité avait de plus pur, ne doutons pas que c'était un terrible crève-coeur.

La Limousine, éperons d'or en mains, s'approcha de la cathèdre royale sous le regard attentif d'un Actarius au sourire figé dans un lointain passé d'exploits guerriers. Le cérémonial suivit son cours et là ce fut la surprise. Car s'il était bien une chose à laquelle, il n'avait pas pensé, c'était que la Reine dût être adoubée. Mais dans une initiative pleine d'un allant salutaire, la remarquable Cyrielle d'Arduilet-Saint Ange le prit de court.

Cette femme-là avait vraiment du chien. Tandis que le Phénix fasciné s'abandonnait à cette toujours aussi chaste pensée, en face, près des places dévolues aux Pairs de France et aux Officiers royaux, la situation évoluait. Ingeburge, sous sa ténébreuse mise, offrit une nouvelle marque de son élégance avec un geste d'une remarquable fluidité, gracieusement féminin, à l'adresse de Grégoire de Cassel d'Ailhaud, le Grand Chancelier de France à la brillante renommée. Une des grandes figures du Royaume allait encore s'avancer. Cette remise des Regalia ressemblait à s'y méprendre à un fabuleux défilé de la Fleur de France.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 30, 31, 32, 33   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)