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[RP] Châtiment pour le Gouverneur

Tetsuo13
Déposant le plateau sur la table,Tet' regarda la demoiselle qui semblait assez désemparée.

Toujours avec le même ton assez froid qui le caractérisait, il la fixa, et lui dit tout tranquillement


Mademoiselle, buvez rapidement, avant que la tisane refroidisse. Et mangez un morceau, vous devez avoir faim.

Vous permettez que je m'assieds et que je regarde vos blessures ? Nous pourrions parler...
Kalles
Oh toi ! Tu as pas vu un gars qui pisse un peu l'sang et habillé comme un vagabond dans l'coin? Il devait filer comme un lapin ou chercher à se planquer..

Il prit alors une grosse voix:
Ben justment si mon gars, jlai vu filer vers la bas dit il en montrant une rue au hasard même ki courrait tellement vite que jdai cru qu'il avait la courante. Tu frais mieux dcourir derrière si tu veux lrattraper

Avec un peu de chance, le lourdeau ne se rendrait compte de rien et lui partirait dans la direction opposée attendre que les tensions s'apaisent avant de retenter sa chance. Les dieux semblaient ne pas vouloir que cette histoire se règle aujourd'hui et il n'était pas homme à les contredire. Il fit mine de continuer sa route, les doigts croisés...
Justine
[Toujours séquestrée dans la chambre]


- Vous m'touchez j'vous tapes !

Justine fit un petit bond en arrière lorsqu'il lui proposa de regarder ses blessures d'un peu plus près. Le seul homme autorisé à de telles familiarités - et encore - se trouvait être son fiancé. Elle posa sa main à son cou, puis à l'arrière de son crâne encore douloureux mais rétorqua en le regardant bien dans les yeux

- Tout va bien voyez, je suis debout, et prête à vous mordre si vous approchez ! Quant à parler, monsieur, de quoi donc je vous prie ? Relâchez-moi, et au plus vite, car vous subirez les pires tourments dès lors que vous serez capturé ! Mon promis a dû mettre tous ses hommes à vos trousses, nul doute que vous serez sous les verrous sous peu et surtout entre ses mains !

Elle empêchait son regard de s'orienter vers la porte, tenant à être ferme dans ses paroles, tout en imaginant ce que l'Ostrogoth - voir pire son fiancé - serait capable de faire à l'homme... Un léger froncement sur son nez montrait presque sa crainte qu'il soit pris, pour avoir déjà vu Ka sortir de ses gongs et être sans pitié dans certaines circonstances.


- Je n'ai pas faim en tous les cas, vous pouvez sortir, et... et laissez la porte entre ouverte, vous n'aurez qu'à dire à votre vilaine patronne de malheur que je me suis échappée, ainsi votre honneur sera sauf... Peut-être qu'une somme d'argent vous siérait dites-moi ?

Elle doutait que son offre serait entendue. Il est de ces hommes pour qui le sens de l'honneur est plus fort que toutes les futilités de ce bas monde. Mais elle croisa les doigts dans son dos, et priait le Seigneur du plus fort qu'elle put afin qu'il lui vienne en aide.

_________________
Ka_devirieux
Brouillon

Ka venait donc d'expliquer toute cette histoire de lettre à Asarine et la laissait les découvrir d'elle-même. Elle tenta alors de le rassurer et il reporta le regard dans le sien. "Au Centuple..et le reste... Ca aussi je les avais prévenu...Tiens regarde ...Afin de bien tout comprendre vois ces deux paperasses également...Comme ça tu sauras le tout de l'histoire...

Et il lui tendit alors 2 courriers, antérieur à l'enlèvement... Tout d'abord j'avais reçu un premier courrier où cette Caméliane essayait de me faire pitié en me demandant à ce que notre duché n'aide pas son allié, ma réponse fût ferme... Et voilà son courrier suivant et la réponse que je lui ai faite...

Citation:


A Sa Grasce,
Le Gouverneur du Lyonnais Dauphiné,
Sieur Ka Devirieux,
Viconte de Savines,
Seigneur de Saint Véran,

Vostre Grasce,

Fort longtemps en arrière, le Duc Hardryan Devirieux nous avaient mis en relation vous et moi et je viens aujourd'hui me rappeler à vostre bon souvenir, pour une chose d'importance.

Il est venu à mes oreilles que quelques troupes de Lyonnais viendraient en renfort des défenses
Savoyardes. Cette nouvelle m'afflige hautement. Puis-je vous demander de ne point les envoyer ? Je tiens ici à vous expliquer les revendications des Genevois afin que vous saisissiez mieux les circonstances qui nous amènent aujourd'hui à assiéger la ville d'Annecy.

Au fil des mois, les notables Savoyards ont mis moult personnes dans des registres que l'on appelle
communément listes d'ennemis. Dans ces livres figurent quelques personnes du Conseil Genevois, et parmi ces personnes certaines ont pris la route pour Annecy et Chambéry afin d'aller remettre denrées et marchandises diverses - poissons frais, bons laits de nos alpages, fromages de nos laiteries, tâpisseries luxieuses ou encore tonnelets de bon vins de nos divers cépages - aux deux villes savoyardes qui en avaient le plus besoin. Les maires les attendaient avec grande impatience, mais ces Marchands Ambulants n'ont jamais réussit à arriver à bon port. Et pour cause ! Les armées de Savoie les attendaient, aux pieds des remparts et les ont lâchement attaqués...

Genève demande donc depuis le temps que ces registres soient revus, que les noms de tous les Genevois soient effacés. Mais les Conseillers savoyards n'ont cure des revendications toutes légitimes de mes compatriotes. Une chose en entrainant une autre, les diplomates fermant portes les unes après les autres, à double tour, ce qui devait arriver est en train d'arriver. Nous réclamons justice pour tous les torts que la Savoie cause à mon nouveau canton d'adoption. Il ne nous fait point plaisir croyez-m'en de prendre armes et route pour demander réparation, mais il est un temps pour parler, et lorsque les oreilles se bouchent, il vient le temps pour montrer que nous ne nous laisserons point molester et insulter plus longtemps. J'ai d'ailleurs sur moi des bâtonnets de noisetier entourés de lin fin pour le nettoyage des oreilles que j'offre gracieusement à tout savoyard qui le désire.

En ce moment sont menées des négociations, toujours en vue que les genevois ne figurent plus dans les registres de listes ennemis, et aussi afin de sceller un pacte de paix et d'amitié entre la Savoie et Genève. Ensuite, une fois choses obtenues, nous rentrerons tous dans nos foyers, où nous pourrons retrouver maris, femmes, enfants, frères et soeurs, l'honneur sauf et le coeur en liesse.

Alors je vous le demande instamment Vostre Grasce, retenez vos troupes quelques temps encore. Le Lyonnais Dauphiné n'est point ennemi de nos terres, et nous ne souhaitons point ennemi des vôtre. Laissez le temps aux diplomates d'écrire les documents qui officialiseront la fin de la guerre. Je suis en relation avec un très bon ami de la diplomatie comtoise qui me tient au courant chaque jour que Déos fait sur l'avancée des négociations.

J'espère de tout coeur Sieur Ka que mon appel sera entendu de vous. Que vostre sagesse et vostre bonté guideront vostre réponse quant à ma requête...

Que le Très Haut veille sur vous et tous ceux que vous aimez,

Helvétiquement vôtre,

Cameliane
Capitaine de la Confédération de la Confédération Helvétique,
Capitaine de la Compagnie de l'Edelweiss.

PS : Figuraient dans les charrettes des Marchands Ambulants des cochonailles de toutes espèces qui n'ont rien à envier à la Rosette lyonnaise croyez-m'en. Il fut fort dommage de voir ces charrettes être renversées et répandre tout leur contenu dans les flaques de boue des chemins lorsque les armées savoyardes ont foncer sur les camelots genevois...


Citation:




* Au capitaine Cameliane , Edle von Edelweiss,
De Nous Ka Devirieux, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné,

Dame,

J'accuse tout d'abord réception de votre missive. Sachez que celle-ci me laisse plus que dubitatif quant à son ton. Serait-ce là une farce? Une amusette? Dois-je le prendre tel une moquerie de nous prendre pour des idiots de la sorte ou plutôt comme blague douteuse?

Tout d'abord, il est plus qu'étrange pour nous de recevoir ce genre de missive diplomatique de la part d'un capitaine en guerre tenant actuellement une ville de par son armée. Il me semble que la Confédération Helvétique se voit sous l'autorité d'un Chancelier qui me semble certes une voie plus diplomatique et cohérente pour des échanges de ce genre.

Sachez ensuite que le Lyonnais-Dauphiné compte parmi ses alliés la Savoie. Il n'est pas dans notre habitude de détourner les yeux lorsqu'un ami, de si longue date, voit ses intérêts frappés au c?ur. La chute d'Annecy est une blessure intolérable que le Lyonnais-Dauphiné ne saurait laissé impuni. Il en va de notre Honneur et de la valeur de la parole donnée.

De plus, vous osez prétendre réclamer justice de par vos actes, tandis que vos esprits et vostre foi se sont alliés au Sans-Nom depuis maintenant de nombreux mois! Me semble-t-il que même notre très haute et sainte église Artistotélicienne Romaine a condamné le culte auquel vous vous vouez! La Savoie étant terre Aristotélicienne il est normal qu'elle refuse l'accès à des hérétiques en ses terres, nul ne voudrait la propagation d'un culte du Sans-Nom en sa Province et il est donc normal à nos yeux de prendre les mesures qui s'imposent pour éviter cela. Vous osez de plus nous citer le nom de votre dieu de païens, ce qui attise d'autant plus nos convictions. Vous qui prétendez déboucher des oreilles, nous vous conseillons de guérir vos esprits débordants de malins et renégats!

Je me rappelle bien avoir été en contact avec vous durant ma précédente Gouvernance, Dame Caméliane, mais la situation était tout autre encore à l'époque ! Et votre esprit n'avait pas encore dévié du droit chemin. Nous agirons donc au nom de notre traité d'alliance et en vertu des décisions de l'église.

C'est avec fermeté et détermination que je vous demande, à vous Capitaine Cameliane, mais aussi aux autorités de la Confédération Helvétiques, de faire quitter immédiatement le sol savoyard à toutes forces armées menaçant actuellement la souveraineté de notre allié. Ce n'est que lorsque la ville d'Annecy aura pleinement retrouvée souveraineté savoyarde et que la menace sera totalement écartée que nous pourrons alors paisiblement retourner en notre Duché.

Nous prions pour que vos esprits puissent un jour se repentir. Puisse la Saint-Noël remettre vos âmes en le droit chemin.

Ka Devirieux, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Fait au Castel de Pierre-Scize le 21 décembre de l'an de grâce 1458.

Citation:


    A Sa Grasce, Le Gouverneur du Lyonnais Dauphiné,
    Sieur Ka Devirieux,Vicomte de Savines,Seigneur de Saint Véran,

    Vostre Grasce,

    Je n'ai point pris la peine de répondre à vostre missive dernière car il m'apparaissait que vu le ton de celle ci, tous mes mots ne seraient point écoutés de vous. A quoi bon s'évertuer à convaincre un convaincu. Vous parliez de religion, et moi de tueries d'innocents. Il n'est ni de mon devoir ni de ma compétence de discuter avec vous de cela, mais sachez toutefois que je suis Aristotélicienne, et non Réformée. Quoique vu l'attitude de l'Eglise et de certains de mes frères et soeurs baptisés tout comme moi, non emprunt d'amitié, vu l'attitude véhémente de gens de vostre espèce, je me demande si je ne vais pas embrasser la Réforme une bonne fois pour toute. Ces gens là au moins on le discours plus doux à mes oreilles.

    Bref, ici, il n'est plus question de religion, mais d'avertissement. Vos gens sont venus nous combattre en Annecy, sur vostre ordre, ce que je puis à la rigueur comprendre au vu de vostre alliance avec la Savoie, mais maintenant ils se trouvent sur les terres Helvètes, à tuer mes compatriotes, et cela Vostre Grasce n'est point acceptable à mes yeux. Alors à vostre tour de craindre pour la vie de ceux que vous aimez... J'ai ouï dire que vous aviez une grande famille, ainsi qu'une fiancée... Mon inquiétude pour les gens que j'aime va devenir la vostre sous peu Gouverneur. Ce n'est point une menace mais un fait, l'heure des représailles a sonné envers toutes personnes, comtés, duchés, mairies et châteaux de ceux qui sont venus massacrer les helvète et leurs alliés.

    Je ne vous souhaite pas la bonne soirée, ni la bonne nuit, qu'elle soit emplie de crainte de perdre l'un des vostres...
    Capitaine de l'Edelweiss,
    Cameliane.

    Annecy, 21 janvier de l'an de grasce 1459


Citation:


    A Cameliane, Capitaine de l'Edelweiss,

    Au vu de votre dernier courrier, votre pensée philosophique et votre coutume m'importe maintenant bien peu. Jusqu'à présent j'eus retenu mes troupes de ne point s'engager en terres Helvètes quoique vous ayez l'air d'en penser, et les hommes qui y auraient mis le pieds ont été aussi vite rapatrié en terre savoyardes. Les lyonnais-Dauphinois restant en terres hélvètes le sont à leur titre personnel et non à celui de notre Ost.

    A la base nous étions impliqué dans ce conflit de part la défense des terres de nos alliés. Afin de défendre justement le peuple d'Annecy et des autres terres savoyardes que vos troupes ont envahies. Nous avions décidé de ne pas répondre à l'appel de la Croisade qui fût lancé, ni à la demande de la Savoie d'envahir Genève. Mais au vu de vos menaces, si cela est vraiment est la philosophie que vous apporte votre culte de païen je comprend alors maintenant bien mieux la décision de notre Sainte-Eglise.

    Alors que vous pensiez peut-être préserver la Confédération de par vos menaces, vous ne faites qu'attiser ma conviction que ces réformés ne sont qu'un peuple barbare et païen! Appelez cela représailles, il n'en est que menace. Je vais donc à nouveau réunir les autorités de mes terres afin d'envisager à présent bien plus sérieusement que mort soit semée sur vos terres.

    Puisque vos menaces se portent justement sur ma famille et pas même sur les institutions de notre Duché, il en est à présent une affaire toute personnelle entre vous et moi. Sachez que dès lors que je le pourrai au terme de mon mandat je viendrai également vous trouer la peau en personne pour vos menaces personnelles que je ne saurai tolérer! Et si il devait par malheur arriver quelque chose à l'un de mes proches, ce ne serait point la mort qui vous frapperait mais au contraire une vie de tortures et de souffrances dont vous n'avez pas même idée et dont votre désir le plus grand deviendrait la mort pour en terminer avec cela. Soyez en sûr que j'y mettrai le prix et les moyens nécessaire.

    En vous souhaitant que vos blessures infligées par les combats s'infectent et suintent du mieux qu'elles puissent, que vous attrapiez la gale et que vos bras se raccourcissent afin que vous ne puissiez plus vous gratter...

    Ka Devirieux, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

    Faict à Pierre-Scize, le 23 janvier de l'an de grasce 1459

    PS: pour combler votre méconnaissance de ce qui se passe sur le front et votre non culture, je vous joint la déclaration faites par notre conseil ducal il y a peu, vous précisant que la situation risque biensûr de changer très rapidement dès à présent.

    Citation:
    voir annonce ducale du 16/01/1459


Comme tu vois dans ma réponse je bluffais... puisque dans le même temps les troupes se retiraient... Mais je tiendrai ma parole et d'autant plus à présent, ça, ça soit en sûr Asa! Cette bougresse d'hérétique de reformés de mes... Et tandis qu'il s'excitait tout en parlant de son ennemie, son attention fût attiré par des bruits de pas qui battaient le pavé. Lorsqu'il reconnût le jeune Ewen, il s'avança vers lui, retenant la suite de ses propos qui s'annonçaient peu chaste pour les jeunes oreilles. Avant même de saluer son neveu, Ka lança en direction de l'Ostrogoth - Ralala celui-là, encore en train de rêvasser sur son cheval, - "L'Ostro ! Va chercher un cheval pour Ewen !"

Il salua alors son neveu; "Ewen tu es là ! Justine a été enlevée ça tu dois déjà le savoir... Empressé maintenant de se mettre en route, ils n'avaient que trop perdu de temps, il récupéra les parchemins des mains d'Asarine pour venir les coller en bazar dans les mains du blondinet; Tiens tu comprendras tout grâce à ceci... 'Traînons pas il nous faut vite partir à sa recherche!

Où est cette andouille l'Ostrogoth?


Il regarda alors rapidement autour de lui afin de le repérer, sans doute n'était-il pas loin... Mais il ne vit rien, son regard s'arrêta sur la corde qu'il voyait au sol, et constata que Kalles n'était plus là non plus. Un cri rauque, puissant et strident résonna alors dans Dié... Ka venait de beugler après l'Ostrogoth...Avant de décider, furieux; Bon tant pis! En selle ! Ewen tu n'as qu'à prendre son cheval ! Il mit alors le pied à l'étrier. Il vit alors à son tour un serviteur qui était habillé avec un chapeau trop grand... Il lui lança; Oh toi! Si tu vois l'Ostrogoth dis lui qu'à mon retour s'il n'a pas retrouver le prisonnier il se chargera de la fosse à purin pendant le semestre qui arrive! Il se tourna alors vers Ewen et Asarine: En route! Et lorsqu'il fût assuré qu'ils étaient à sa suite, il donna des petits coups de talons dans les flancs de sa monture.
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Tetsuo13
Tetsuo roula des yeux. A voir le caractère effronté de la demoiselle, il se demanda même si c'était bien la Justine qu'on lui avait décrit lors de ses petites enquêtes. La petite fiancée modèle était en fait une sacrée tête de mule, ce qui lui rappela une brunette aux yeux en amande qu'il aurait suivi partout, même en enfer.

Le blondinet rajusta son bandeau en soupirant, et décida de s'asseoir sur le lit. Quelle ne fût pas sa surprise quand il sentit un objet sous ses fesses. Dépliant la couverture, il récupéra un... rouleau à pâtisserie !!


Voyons, mademoiselle Justine... Vous comptiez faire quoi avec une telle arme ?

Tetsuo se releva pour déposer l'objet sur la table, puis se retourna à nouveau vers la jeune femme

Votre fiancé et tous ses dociles servants ne me font pas peur, mademoiselle. Et toutes les souffrances qu'ils pourraient m'infliger ne sont que balivernes par rapport à celles dont souffrent les personnes qui m'ont amené ici. Et je ne parle pas du jugement dernier de Deos, qui saura reconnaître les bons des mauvais, le jour venu.

Dites moi, si vous arrêtiez vos simagrées ? Vous avez eu une bonne éducation, et vous êtes instruite, alors parlons.

Que savez vous de l'Helvétie ? Que connaissez vous de l'Église Aristotélicienne ? Et que veut dire pour vous le mot Liberté ?


Tetsuo posa son dos contre le mur, repliant une jambe sous sa cuisse, et croisa les bras, observant son interlocutrice, concentré sur sa réaction et ses réponses
--L_ostrogoth


L'Ostro attendait donc d'entendre la réponse du zigoto au couvre-chef trop grand. L'homme lui répondit alors. Didjou qu'avait-il çui-là? C'était plus un chat dans la gorge qu'il avait, mais un espèce de corbeau malade. Mais il ne lui fallait pas perdre de temps et aussitôt lui indiqua-t-il une direction que le bourru la pris au trot tout en lançant à l'homme; Bien le merci à toi mais soigne moi cette vilaine toux!

Ne se souciant plus du mal-habillé et omnibulé par la douleur qui risquait d'endolorir son séant violemment si Ka apprenait qu'il avait laissé fuir Kalles. Et il continua sur ce chemin , tout en s'éloignant peu à peu de la ville. Son regard, bien que jaunit et dépourvu à présent de pas mal de neurones, scrutait le sol à la recherche d'une trace de pas, les branchages des bas-côté pour y voir une trace, un oubli...Rien ! A peine quelques traces de gerbille...Y'avait pas un rat sur cte route! L'ostrogoth se rendit alors compte que cela ne mènerait à rien.

Il commença à comprendre qu'on s'était foutu de lui...J'ai bien dit "il commença" hein ! C'est l'ostro, petit à petit sinon il risque la congestion neuronale. Il revint alors sur ses pas, cette fois ci plus au trot mais dans de grandes enjambées, l'empressement lui mettait la boule au ventre. Après quelques minutes de trot, qui paraissait bien plus lorsqu'on est dans cet état, il revint près du cellier où il était quelques instants auparavant. Regard circulaire, est-ce que le zigoto qui l'avait informé était encore dans le coin? Pff et puis tant pis! Direction le cellier! Au pire si y'avait rien y'aurait au moins une bonne bouteille de génépi qui l'aiderait à surmonter tout ça. Car pour l'Ostro le génépi c'est le remède à tous les maux.

Il poussa donc la porte et entra. Et il y trouva un homme endormi qui ne portait que des braies, aucun autre vêtement. L'ostro se pencha sur lui, puis attrapa une cruche d'eau qu'il lui balança en plein visage. Aaah non défection c'était du vin...Bah ça réveille quand même aussi! L'homme au sol reprit peu à peu connaissance, entrouvrant ses yeux, et gémit à l'Ostro...
Un type...Un barbu m'as dépouillé...j'ai pas vu sa tête mais j'ai senti sa barbe quand il a tenté de m'estrangler...

Le phénomène qui se produit alors fût un instant presque unique. A vrai dire, aussi rare qu'une éclipse de soleil et aussi précieux qu'un saphir; un neurone de l'Ostrogoth se connecta à un autre ! Bon, ce processus ne prend qu'un millième de secondes chez quelqu'un d'autre, et chez lui quelques minutes, mais n'était-ce pas là un progrès? Il comprit donc rapidement que le gars au large chapeau devait sans doute être son prisonnier! De plus le guguss en braie il avait une grosse tête qui irait bien dans le chapeau. L'ostro attrapa une peau et la balança sur le page sans se soucier de le détacher. Oui hein on peut pas non plus penser à tout.

Il courut maintenant en direction des écuries! Il lui fallait vite revenir près de Ka et lui avoir obéi au risque d'avoir des pieds aux fesses, si ce n'était pas déjà le cas vu tout le temps perdu. Il se disait de plus que si le gars avait filé, il devait également se chercher une monture afin d'être plus rapide.
Ninoua
[Arrivée à Dié en un temps record]


Ils n'avaient fait halte que pour abreuver les chevaux à un cours d'eau qui longeait la route entre Embrun et Dié. Leur captif, toujours saucissonné à la selle de Piquante, s'était mis à brailler en retrouvant ses esprits, et Lagier, peu patient, lui avait fourré un oignon entre les dents pour reposer leurs oreilles. La Dame de Prunières avait refusé qu'ils dorment, jugeant bien plus important de gagner au plus vite la ville dioise.

C'est donc au point du jour suivant qu'ils arrivèrent en vue des remparts de la ville à la Clairette. Les chevaux écumants jetaient leurs dernières forces dans la cavalcades, devinant la fin du périple et une pleine mangeoire de picotin proches.
Aux portes de la ville, un garde les arrêta, lorgnant le prisonnier d'un air suspect.


Halte ! Qui va là ?

Dame Ninoua de Prunières, vassale de Sa Grâce Ka Devirieux. Il m'a mandée auprès de lui au plus vite. Et suivant le regard du soldat Cet individu chevauchait la monture de la fiancée du Gouverneur et semblait fuir Dié pour se rendre dans les montagnes. L'avez-vous vu passer les portes de la ville ?

L'homme branla du chef Pas moi qui était de faction le soir de l'enlèvement Dame.

Vous surveillez les allées et venues ? Vous fouillez les chariots qui sortent de la ville ?

Oui Dame. On n'a rien trouvé pour le moment. Sans doute qu'ils sont toujours planqués à Dié quelque part.

Bien, continuez. Où loge le Gouverneur ?

L'homme d'arme lui indiqua l'hostel réquisitionné par son suzerain pour son séjour diois. Et la Dame de Prunières de presser les flancs de sa jument pour gagner l'endroit en espérant retrouver le barbu.
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Kalles
Il parcourait les rues de la ville l'oeil aux aguets, la bouche desséchée chaque fois qu'il croisait une des patrouilles. Heureusement, ce n'était pas lui qui était recherché et il put atteindre l'une des sorties de la ville sans encombre. La il aperçut une troupe de cavaliers qui venait en sens inverse tandis qu'il était lui même interrogé par un garde, dissimulant les traces de ses liens sous ses manches:

Alors mon gars, ou c'est y que tu vas comme ça à cette heure?

Ben j'ai entendue parler d'une maison de passe en dehors de la ville alors comme j'ai quelques écus en poche, j'ai voulu aller y jeter un oeil histoire de m'amuser un peu.

Ah oui *rire gras* on peut dire que t'as pas peur du risque toi. Tu ferais mieux de garder tes écus pour toi.Il s'écarta malgré tout du chemin et Kalles put continuer son chemin, riant intérieurement de la crédulité des gardes qui dans toutes les villes se contentaient des mêmes excuses.

Il continua ainsi jusqu'à atteindre quelques habitations qu'il avait pu repérer de loin et toqua à une des portes ou semblait luire une flamme derrière la fenêtre.
[/b]
Ka_devirieux
Ewen et Asarine semblaient restés complètement pantois suite à toutes les explications du Devirieux. Après avoir attendu quelques instants pour voir si ils avaient des questions, il s'était donc mis en route et ils parcouraient maintenant les rues de Die, tentant de repérer les endroits et les recoins les plus sombres afin de trouver un éventuel repaire où le kidnappeur aurait pu se réfugier avec Justine. Le regard de Ka furetait partout, et il dévisageait les gens qui erraient dans les bas-fonds du haut de sa monture, protégé de par la hauteur et de leurs nombres des coupes-jarrets.

**************************

A cet instant, aux portes de la ville

Un garde qui avait été réveillé expressément durant cette nuit tenait la porte. Un étendard aux couleurs de Prunières flottait au dessus de la petite dame qui vint lui tenir la conversation. Après un bref échange, cette dernière, se disant vassale de Ka Devirieux lui demanda où il logeait.

Il loge dans le Grand Hostel Delphinal biensûr Dame!

**************************

Revenons donc à la petite troupe qui parcourt les rues de Dié. Voilà plusieurs heures que de nombreux gardes fouillaient la ville et que Ka et ses hommes arpentaient les rues en vue de quelconques indices. Mais rien...la fatigue et la fraîcheur du petit matin se levant n'aidant en rien à se concentrer sur les recherches. Il fît donc halte près d'un abreuvoir afin de faire boire son cheval, et de se jeter une giclée d'eau sur le visage pour se vivifier.

Il se tourna ensuite sur ses compagnons et leur dit;
Ils ne sont sûrement plus dans la ville elle-même sinon nous les aurions trouvé...Il faut étendre nos recherches...Faire les patelins autour de la ville...Commençons par le nord à Ponet et Saint-Auban! Il était crevé...Mais pour l'instant toujours déterminé!
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Justine
Gloups... il s'était assis juste là où il ne fallait pas... Et en plus il posait son rouleau sur la table, à portée de ses mains... Fallait-il que cet homme ait une si grande confiance en sa propre force pour ne pas craindre qu'elle le récupère et l'assomme ? L'évidence lui apparu dans toute sa splendeur, jamais elle n'aurait le temps de prendre son arme, de se retourner sur lui pour lui assener un coup en pleine figure. Il faudrait le prendre par surprise...

- Je ne vais pas vous cacher que je ne comptais point m'en servir pour faire des galettes ici lieu... hum...

Remettant une de ses mèches en place, elle réfléchit un long moment suite aux questions qu'il lui posait... Elle se trouvait là, debout, alors que lui semblait détendu, nonchalamment adossé au mur. Cela lui rappelait les longues heures de classes au couvent, où les nonnes attendaient que leurs élèves répondent à des questions parfois fort saugrenues dont elles ignoraient jusqu'à la réponse. Nerveusement elle entama...

- L'Helvétie... et bien, il s'agit d'une terre de barbares sanguinaires, sans foy ni loy, qui regroupe tout un tas de bandits, voleurs, mercenaires, où règne le chaos et où la politique est inexistante.

Elle se contentait de rapporter des paroles entendues ici et là au fil de ses visites dans différentes villes.

- Mais je ne m'y suis jamais rendue, aussi... peut-être que mon avis est erroné, mais quelque part, il n'y a pas de fumée sans feu n'est-ce pas ? Quant à l'Eglise Aristotélicienne, elle encourage les preuves d'entraide, d'amitié et d'amour entre les gens de bon sens, chose que vous ne semblez point connaître en m'assommant et me séquestrant pour faire souffrir mon promis... Je n'ai guère encore rencontré d'hommes d'église, à part un Monseigneur, fort sympathique qui vit à Dié, ainsi que le Père qui me fait passer ma Pastorale, mais en tous les cas, ce sont deux hommes bons, aimant leur prochain, protégeant et répétant la parole divine...

La soif la tenaillait mais elle tint bon. Et rhoo bon sang, une pensée la taraudait depuis un moment. La porte par laquelle il avait pénétré la pièce ne se trouvait point fermée à clef... Mais elle gardait ses yeux toujours orientés sur lui pour ne pas se trahir.

En ce qui concerne la liberté, cela dépend de quelle liberté vous parlez... La liberté de penser ? La liberté d'expression ? La liberté de culte ? La liberté de mouvement ? Celle dont vous me privez en ce moment même ? Et vous sieur dont je ne connais point le nom, qu'est pour vous la liberté ?
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Tetsuo13
Tetsuo écoutait les réponses, avec la grande patience qui le caractérisait. Il n'était pas du genre enjoué et extraverti, et pouvait aisément passer inaperçu en public. On pourrait croire à un manque de charisme, mais s'il avait réussit à rouler autant de monde dans la farine, c'est que le juger aux apparence était une grave erreur. Surtout si vous n'êtes pas dans son camp.

Une fois les explications de la demoiselle terminées, il lui répondit avec un ton monocorde, tout du moins au départ.


Vous voyez, je ne juge pas de la bonté des hommes à leur titre, à leur rang, ou à leur fonction religieuse. Il est aisé d'être bon, quand on est riche, puissant ou craint. Les hommes d'église s'érigent en remparts entre Deos et l'homme. Le noble est un obstacle entre la liberté et l"homme. Ceci est complexe, mademoiselle, vous me comprenez ?

L'Helvétie est une terre magnifique, entourée de montagnes verdoyantes et de lacs majestueux. Ses femmes et ses hommes sont libres de toute vassalité, et ceux qui le veulent peuvent prier Deos sans qu'on leur dicte ce qui est bon ou pas.

Les terres voisines crient à l'hérésie, et dénoncent un peuple de brigands, afin de faire passer les helvètes pour des barbares. On massacre des marchands helvètes pour le bon plaisir, pire qu'une chasse aux sorcières !!


Le blondinet se rendit alors compte qu'il laissait un peu paraître ses émotions à son goût, aussi il se reprit.

Votre Gouverneur chéri à participé à un effort de guerre afin de réprimer un vent de liberté. Je ne vous ferait aucun mal, n'ayez crainte. Mais si vous arriviez à comprendre ce qu'il se passe, et si à travers la peur de vous perdre il pouvait comprendre aussi, j'aurais réussit ma mission, et vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

Tetsuo se redressa d'un coup sur ses deux jambes, et toisa la jeune femme.

Vous me comprenez ? N'avez vous jamais agit dans le désespoir, ou ne vous êtes donc jamais battue pour un idéal ?
Ninoua
Évidemment, Ka n'était pas à l'Hostel Delphinal. La Dame de Prunières connaissait suffisamment son suzerain pour le deviner en train de fouiller la ville en retournant chaque pierre sur son chemin à la recherche de Justine.
Néanmoins, elle avait un colis à livrer en lieu sûr avant de partir à sa recherche.
Arrivée à destination, elle héla un garde


Mettez moi ce gaillard aux fers jusqu'à ce que je revienne avec le Gouverneur je vous prie.
Et faites en sorte qu'on s'occupe de cette jument et qu'on apporte les fontes dans les appartements de Sa Grasce.

Le sac d'oignons aussi m'Dame ?


D'un regard, la montagnarde lui fit comprendre qu'elle n'était pas d'humeur à goûter ses idioties. Aussi l'homme se contenta de saisir les rênes de Piquante qu'elle lui tendait

Le Gouverneur a-t-il dit où il se rendait ?

Non m'Dame, il parcourt la ville avec...

Bien, je vous remercie


Déjà, la jument grise tournait les sabots et s'élançait au trot dans les artères de la ville. Lagier toujours sur ses talons, Ninoua demandait ça et là aux badauds s'ils avaient vu passer le Gouverneur.
Un Gouverneur, ça ne passait pas inaperçu tout de même. Surtout quand il s'agissait de Ka...





Quelques rues plus tard, dressée sur ses étriers, la Dame de Prunières se dévissait le cou, toujours à la recherche du Devirieux. Autant chercher une bulle cubique dans une bouteille de Clairette ! Pour la énième fois, elle s'adressa à un passant


Vous n'auriez pas vu le Gouverneur passer ?

J'sais pas Dame. J'ai la mémoire qui flanche parfois vous savez.

L'homme semblait au contraire en pleine possession de ses capacités cognitives et son sourire goguenard de malfrat le fit bien comprendre à la brune. Elle lui envoya une pièce en jetant délibérément un coup d'oeil à Lagier, histoire de faire comprendre au petit opportuniste que s'il n'honorait pas le contrat, la pièce retournera d'où elle est venue.

Ça m'revient Dame ! L'est passé par cette rue 'y a un p'tit instant

Sans perdre de temps à lui effacer son sourire doucereux du visage, Ninoua poussa sa monture dans la direction indiquée, gageant que si la crapule les avait mené en bateau, elle s'arrangerait pour lui faire avaler sa pièce.
Elle oublia pourtant bien vite l'épisode lorsqu'elle aperçu, une rue plus loin, un groupe de cavaliers dont l'un avait posé pied à terre pour se passer la figure à l'eau d'une fontaine. Figure barbue reconnaissable entre mille.


Ka !

La Dame de Prunières se fraya un passage jusqu'au point d'eau et démonta pour lui faire une accolade aussi vassalique que montagnarde.

Je suis là. J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Que s'est-il passé ? Vous avez du nouveau ?
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Justine
Elle attrapa la balle de soule au bond...

- Moi non plus je ne juge pas les gens suivant leur titre ou autre... tout ce qui compte sont leurs qualités, de coeur avant tout. Donc je vous comprends bien, mais cependant, permettez-moi de vous dire que vous vous trompez, la plupart des hommes d'Eglise sont bons, j'en suis certaine, mais comme partout il y a la lie... c'est à nous de différencier le bon du mauvais et de ne garder que le bon, non ?

Il parla de sa patrie et lui répondit...

- Comme tout homme et femme, nous sommes fiers de nos terres, ici aussi les montagnes sont magnifiques, les lacs qui reflètent mille couleurs sont un prodige pour ceux qui savent regarder, et même si chez nous la vassalité est une pratique tout à fait normale et courante, comme partout en fait, chacun est libre de la refuser vous savez... Je connais bon nombre de vassaux qui sont ravis de suivre la personne qui leur a donné un fief à diriger, nul ne s'en plaint croyez-m'en ! Il ne s'agit point là de servitude, mais de conseils réciproques et de protection, tout le monde y trouve son compte... Je ne comprends pas votre point de vue...

Cette fois n'y tenant plus, elle attrapa sa sacoche et en sortit son outre à laquelle elle but directement, en faisant tomber malencontreusement quelques gouttes sur ses jupes. Une fois sa soif étanchée, elle frotta son habit de la main puis elle observa l'homme, qui semblait s'emporter quelque peu. Ainsi donc il n'était pas fait de glace mais semblait posséder un coeur, à l'inverse des cruels bandits, sans foy ni loy dont on lui comptait les macabres exploits. Elle pinça un peu les lèvres alors qu'il parlait de son Promis...

- Savez-vous ce qu'est une parole donnée ? Le Lyonnais Dauphiné a un pacte, ou un traité qui le lie à la Savoie, Sa Grasce Ka m'en avait touché deux mots déjà, et le Gouverneur se devait d'envoyer des soldats pour honorer cette parole... Encore une fois messire... cela dépend de quel côté l'on se place...

A nouveau, l'image de son tendre s'imprima dans son esprit... Etait-il inquiet de ne savoir où elle se trouvait ? Vu sa grande inquiétude ces derniers temps elle n'en douta point, mais pourrait-il comprendre les motivations de ces gens là ?


- Je ne pense pas messire qu'il comprenne... Vous le faites souffrir, alors qu'il n'a fait qu'accomplir son devoir. Par contre, lorsque vous vous aurez compris que l'on agit point ainsi, en enlevant et séquestrant une personne pour la persuader que l'on a raison, ce sera un grand pas pour vous... Vous parlez de notre Créateur, mais ne connaissez rien de l'amitié Aristotélicienne, et du pardon, qu'il prône pourtant.

Tout à coup, elle se sentit lasse, eut envie de laisser à nouveau les lames couler. Alors elle respira un grand coup pour réprimer ses sanglots et releva le menton pour le regarder dans les yeux. Se faisant, elle se prit un hoquet phénoménal...

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Tetsuo13
Écoutant la jeune fille, Tetsuo compris son point de vue. Il s'était trompé de cible, et avait attaqué les mauvaises personnes. Le mal ne venait pas de Ka Devirieux, même s'il ne lui était guère sympathique, et encore moins de la petite Justine.

En la voyant le regarder les yeux humides, il sentit son coeur se serrer. Cette petite était d'une innocence rare, et elle faisait preuve de beaucoup de courage. Il allait répondre quand elle fut prise d'un hoquet impressionnant, ce qui la fit sursauter sur place.

Tetsuo éclata alors de rire, un rire soudain, probablement du à tout ce stress accumulé depuis des derniers jours. Il tendit alors un verre d'eau à Justine


Buvez en vous bouchant les narines, c'est très efficace !

Puis il se retourna, ouvrit la porte, et ne la referma pas derrière lui

Et prenez vos affaire mademoiselle Justine, vous êtes libre..
Ka_devirieux
Revenons donc à notre barbu et toute la troupaille qui l'accompagne. Ils avaient donc décidé de fouiller les bourgs aux alentours de la commune Dioise, en commençant par le nord. Mais tandis qu'ils allaient passer les portes, une voix plus que familière s'eleva dans le silence de la nuit Dioise. Aussitôt Ka se retourna, et aperçu Ninoua, sa fidèle et si chère vassale qui venait à la rescousse elle aussi. Sans doutes était-elle là depuis un moment mais elle avait dû les retrouver.

Je suis là. J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Que s'est-il passé ? Vous avez du nouveau ? Il descendit de rapidement de sa monture pour la saluer à la montagnarde.

Toujours rien Ninoua...On sait juste qu'ils ne sont pas dans Dié...que ce type qu'on a trouvé pendu à ma fenêtre n'a aucun rapport avec cela...Nous partions pour les faubourgs à présent! Accompagne nous! A ces mots, son pied était déjà replacé sur l'étrier de la selle de sa monture, et il ne tarda pas à hisser tout ce qui était attaché à ce pied sur le dos de l'animal.

Il s'assura rapidement du regard que tout le monde était prêt à ses côtés ou derrière lui, puis mis le coup de talon nécessaire pour démarrer au triple galop. Ils rejoignirent rapidement le patelin de Ponet-Saint-Auban, comme il l'avait prévu quelques peu auparavant. Arrivée, la troupe s'arrêta sur la Grand-Place du patelin au pied du col du Rivet et le Fier-Barbe donna ses instructions. Ils fouillèrent les étables, les refuges, les auberges, mais chacun revint bredouilles au bout d'une heure ou deux de recherches à leur point de départ, sur la grand'Place.

Ce n'était bientôt plus des cernes qui soulignaient les yeux du Devirieux, mais de véritables bourses tant la fatigue se lisait sur son visage. Voilà qu'il venait de passer plus d'une journée sans prendre nul repos ni répit. Et les autres visages déconfits peu à peu venaient l'entourer, se demandant quoi faire encore. Ka hésita quelques instants à rentrer...Il n'en pouvait plus!

Mais non ! Il s'efforça de chasser cette pensée de son esprit! Il se devait de la retrouver..il s'en sentait responsable....Ne laissant plus la place au doute, et ne laissant pas non plus le temps à ceux qui l'accompagnaient d'en placer une, il s'exclama;


Maintenant Marignarc ! Traversons le col directement nous n'avons pas le temps de le contourner! En route! Il avait déjà remis le pied à l'étrier et son cheval galopait encore plus au nord. Le cheval ! En voilà bien un qui lui avait le temps de se reposer un peu entre chaque fouille de patelin!
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