Marzina
[Environ un mois après le sacre]
[Au Château de Nantes, avant de partir: Marzina vs Ninnog]
« Je ne veux pas y aller !
-Mais cest aujourdhui pourtant Vous nen avez pas envie ?
-Siiiii ! Horriblement
-Ne me dites pas que vous ne laimez plus, ca fait presque un mois que vous me rabâchez les oreilles quil vous manque !
-Et bien oui, voilà, cest bien ça le problème !
-Moi je nen vois aucun pour ma part, il vous manque, vous allez le revoir, tout sarrange non ?
-Non ! Ca ne sarrange pas, je ne ferais que satisfaire à une addiction de plus ! Jen ai déjà suffisamment avec le chouchen, les gâteaux et le sexe, sans que pour autant je rajoute un homme à la liste!
-Cest vraiment ca lunique souci ?
-Non, vous avez raison ! En plus de ça, jai dû lui promettre fidélité ! Vous vous rendez compte ? Non, ca ne me ressemble pas, et je souffre le martyr de cette promesse ! Regardez comme je tremble, je suis en manque !
-Reste à savoir de laquelle de vos addictions
-Et puis imaginez un peu ! Je suis en train de rompre le pacte fait avec Aristote, sil fait de même avec moi, une tuile va me tomber sur le coin de la tronche ! Et non seulement ça, mais la conséquence directe sera que môsieur voudra être le père de lenfant
-Oui, quelle drôle didée que de vouloir assumer sa progéniture aussi
- et donc mépouser, et je suis trop jeune pour mourir!
-Mourir ? Jai été mariée et je suis pas morte pour autant
-Pardonnez ma franchise Nounig, mais vous êtes vieille et moche, et pour moi ca équivaut à la mort !
- .
-Non, vraiment, je dois retrouver ma liberté, et pour cela, je dois le quitter, pour batifoler à nouveau tranquillement
-Et bien vous pourrez en profiter durant cette visite, je ne vois pas pourquoi vous ne voulez pas y aller ! »
Et la blonde qui se met à pleurnicher.
« Comment vais-je réussir à lui dire ça en face, dans létat où je suis ? Il faut que je sois forte ! Que je résiste à lenvie de lui sauter dessus ! Que jévite de le regarder, et que je lui dise que cest fini!
-Bah vous connaissant, ca risque dêtre compliqué
-Cest bien là le problème »
Et elle se remet à pleurnicher de plus belle, tandis que la nourrice essaie de fermer son corset.
« Aïe aïe aïe ! Mais que faites-vous, vile créature !
-Je ferme votre corset, dhabitude vous faites moins dhistoire !
-Dhabitude vous nêtes pas aussi rustre, méchante femme ! Vous mécrasez la poitrine, vous me torturez les seins ! Vous vous vengez !
-Mais pas du tout ! Je fais ce geste tous les jours, je sais comment le faire ! Ce ne serait pas vos seins qui auraient grossi ?
-Aucunement ! Ca fait bien longtemps que ma croissance de femme est terminée ! Mes seins ont toujours été ainsi, dune taille idéale, suffisamment imposants pour bien remplir les mains dun homme, mais pas trop.
-Que vous êtes douillette en ce moment avec vos seins ! Ma Doué, je jurerais quils ont grossi ! »
[Dans le carrosse avec Ninnog]
Marzina est anxieuse, elle narrête pas de regarder par la fenêtre, et de lâcher des soupirs excédés.
« Quy-a-t-il Votre Altesse ?
-Pays de barbares !
-Mais non voyons, regardez donc ces paysans au bord du chemin, ils sont en tous points pareils que leurs homologues bretons!
-Non point, regardez comme ils sont maigres, ils nont point à manger ! En plus, avec cet air vicieux sur le visage, ils ne minspirent pas confiance ! »
Ninnog hausse les épaules. Elle fréquente plus ce genre dénergumènes que la princesse, elle, elle savait que cétaient absolument les mêmes.
« Où sommes-nous ?
-Pas très loin de chez lui jimagine
-Cela ne me donne pas vraiment dindication
-Mais je nen sais pas plus que vous moi ! »
Marzina sort un parchemin où il avait inscrit le nom de la demeure. Elle écarquille les yeux :
« Ma Doué ! Cest imprononçable ! Cest écrit en barbare!
-Le barbare nest pas une langue Mademoiselle Zina .
-Il faut croire que si, voyez vous-même !
-Hum Batisda Ataraxie
-A vos souhaits !
-Ce nest pourtant pas compliqué
-Bien sûr, joubliais que vous les gueux parlez toutes les langues primitives
-Mais ce nest pas
-Regardez ! Ces gueux ont lair moins débiles que les autres, demandons-leur notre chemin ! »
Elle tape sur la paroi, et le carrosse sarrête. Les gueux semblent surpris, sattendant à être bastonnés à nimporte quel moment. Marzina lève un sourcil dubitatif, décidément, un pays étrange !
« Demat dan holl ! Mar plij, gellout a rez lavar din...»
Elle sarrête en voyant lair interloqué des gueux, et se tourne vers Ninnog :
« Voyez Nounig ! Ils sont crétins ! Ils ne comprennent pas quand je parle !
-Normal, vous leur parlez en breton Votre Altesse et
-Oui et bien je parle civilisé moi ! Mais puisque vous savez lire le barbare, jimagine également que vous savez le parler ! Voyez donc avec eux, vous qui êtes de leur monde!»
Ainsi Ninnog échangea quelques mots courtois avec les deux paysans, qui leur indiquèrent quelles étaient presque arrivées. Et en effet, au bout dun petit quart dheure de route, voici quune bâtisse se dessine.
"Comment allez-vous lui dire? Et surtout, quand?
-Laissez-moi faire Nounig, je gère!"
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Les blondes bretonnes nettoient dans les curs à la dynamite...
[Au Château de Nantes, avant de partir: Marzina vs Ninnog]
« Je ne veux pas y aller !
-Mais cest aujourdhui pourtant Vous nen avez pas envie ?
-Siiiii ! Horriblement
-Ne me dites pas que vous ne laimez plus, ca fait presque un mois que vous me rabâchez les oreilles quil vous manque !
-Et bien oui, voilà, cest bien ça le problème !
-Moi je nen vois aucun pour ma part, il vous manque, vous allez le revoir, tout sarrange non ?
-Non ! Ca ne sarrange pas, je ne ferais que satisfaire à une addiction de plus ! Jen ai déjà suffisamment avec le chouchen, les gâteaux et le sexe, sans que pour autant je rajoute un homme à la liste!
-Cest vraiment ca lunique souci ?
-Non, vous avez raison ! En plus de ça, jai dû lui promettre fidélité ! Vous vous rendez compte ? Non, ca ne me ressemble pas, et je souffre le martyr de cette promesse ! Regardez comme je tremble, je suis en manque !
-Reste à savoir de laquelle de vos addictions
-Et puis imaginez un peu ! Je suis en train de rompre le pacte fait avec Aristote, sil fait de même avec moi, une tuile va me tomber sur le coin de la tronche ! Et non seulement ça, mais la conséquence directe sera que môsieur voudra être le père de lenfant
-Oui, quelle drôle didée que de vouloir assumer sa progéniture aussi
- et donc mépouser, et je suis trop jeune pour mourir!
-Mourir ? Jai été mariée et je suis pas morte pour autant
-Pardonnez ma franchise Nounig, mais vous êtes vieille et moche, et pour moi ca équivaut à la mort !
- .
-Non, vraiment, je dois retrouver ma liberté, et pour cela, je dois le quitter, pour batifoler à nouveau tranquillement
-Et bien vous pourrez en profiter durant cette visite, je ne vois pas pourquoi vous ne voulez pas y aller ! »
Et la blonde qui se met à pleurnicher.
« Comment vais-je réussir à lui dire ça en face, dans létat où je suis ? Il faut que je sois forte ! Que je résiste à lenvie de lui sauter dessus ! Que jévite de le regarder, et que je lui dise que cest fini!
-Bah vous connaissant, ca risque dêtre compliqué
-Cest bien là le problème »
Et elle se remet à pleurnicher de plus belle, tandis que la nourrice essaie de fermer son corset.
« Aïe aïe aïe ! Mais que faites-vous, vile créature !
-Je ferme votre corset, dhabitude vous faites moins dhistoire !
-Dhabitude vous nêtes pas aussi rustre, méchante femme ! Vous mécrasez la poitrine, vous me torturez les seins ! Vous vous vengez !
-Mais pas du tout ! Je fais ce geste tous les jours, je sais comment le faire ! Ce ne serait pas vos seins qui auraient grossi ?
-Aucunement ! Ca fait bien longtemps que ma croissance de femme est terminée ! Mes seins ont toujours été ainsi, dune taille idéale, suffisamment imposants pour bien remplir les mains dun homme, mais pas trop.
-Que vous êtes douillette en ce moment avec vos seins ! Ma Doué, je jurerais quils ont grossi ! »
[Dans le carrosse avec Ninnog]
Marzina est anxieuse, elle narrête pas de regarder par la fenêtre, et de lâcher des soupirs excédés.
« Quy-a-t-il Votre Altesse ?
-Pays de barbares !
-Mais non voyons, regardez donc ces paysans au bord du chemin, ils sont en tous points pareils que leurs homologues bretons!
-Non point, regardez comme ils sont maigres, ils nont point à manger ! En plus, avec cet air vicieux sur le visage, ils ne minspirent pas confiance ! »
Ninnog hausse les épaules. Elle fréquente plus ce genre dénergumènes que la princesse, elle, elle savait que cétaient absolument les mêmes.
« Où sommes-nous ?
-Pas très loin de chez lui jimagine
-Cela ne me donne pas vraiment dindication
-Mais je nen sais pas plus que vous moi ! »
Marzina sort un parchemin où il avait inscrit le nom de la demeure. Elle écarquille les yeux :
« Ma Doué ! Cest imprononçable ! Cest écrit en barbare!
-Le barbare nest pas une langue Mademoiselle Zina .
-Il faut croire que si, voyez vous-même !
-Hum Batisda Ataraxie
-A vos souhaits !
-Ce nest pourtant pas compliqué
-Bien sûr, joubliais que vous les gueux parlez toutes les langues primitives
-Mais ce nest pas
-Regardez ! Ces gueux ont lair moins débiles que les autres, demandons-leur notre chemin ! »
Elle tape sur la paroi, et le carrosse sarrête. Les gueux semblent surpris, sattendant à être bastonnés à nimporte quel moment. Marzina lève un sourcil dubitatif, décidément, un pays étrange !
« Demat dan holl ! Mar plij, gellout a rez lavar din...»
Elle sarrête en voyant lair interloqué des gueux, et se tourne vers Ninnog :
« Voyez Nounig ! Ils sont crétins ! Ils ne comprennent pas quand je parle !
-Normal, vous leur parlez en breton Votre Altesse et
-Oui et bien je parle civilisé moi ! Mais puisque vous savez lire le barbare, jimagine également que vous savez le parler ! Voyez donc avec eux, vous qui êtes de leur monde!»
Ainsi Ninnog échangea quelques mots courtois avec les deux paysans, qui leur indiquèrent quelles étaient presque arrivées. Et en effet, au bout dun petit quart dheure de route, voici quune bâtisse se dessine.
"Comment allez-vous lui dire? Et surtout, quand?
-Laissez-moi faire Nounig, je gère!"
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Les blondes bretonnes nettoient dans les curs à la dynamite...