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[RP]La luxure, l'hymen ... tout droit a l'autel!

Enguerranddevaisneau
« Je vous aime…Enguerrand… »

Mots dis une fois, une seule et unique fois et qui calmèrent d'un seul coup le Vaisneau. A lui dans un sursaut d'orgueils, provoqué par la réalité enfin dévoilée d'une princesse épris d'un baronnet mal léché, de saisir avec ferveur le visage opalin ainsi offert pour y apposer ses lèvres, humides, voraces, en un douloureux mais non moins salvateur baiser.
Le silence avait enfin pris place dans la pièce, tandis qu'il offrait, qu'il s'offrait même, à la princesse de Breizh.
Les mots étaient ici inutiles, seuls les gestes comptaient et prouvaient à son invitées que les sentiments étaient partagés.

Lui, l'indomptable, maîtrisé par le regard d'ébène d'une jeune femme espiègle.
Lui la teigne, enfin soigné de ses maux quant à la terrible désillusion Fildaïssienne par son Altesse, sa princesse, pour qui il se ferait un devoir, un honneur, d'être son chevalier charmant.
Il avait combattu Elfyn en Joute pour elle, il s'était même laissé punir par ce dernier, dans le but unique de l'impressionner. Et enfin, enfin, tous ses efforts pour séduire cet être aussi semblable à lui étaient récompensés...
Plonger ses Azurines dans ses iridacées quand le baiser prend fin, pour la contempler, essuyant du même coup une larme encore présente, il répond, simplement:


Restez, autant que vous le voudrez...Vous êtes ici chez vous...

Et c'était vrais, désormais, c'était vrais. Ils ne se promettaient rien, mais pourtant tellement. Ils vivaient, simplement, et tant pis pour les autres, tant pis pour les mots, pour les maux.. Ils vivraient, et cela en soit était un avenir plus que prometteur.

Les émotions passées, à lui, donc, de la détailler, de haut en bas, imprimant dans sa rétine chaque détails qui lui rappelleraient cette scène, chaque lumières, chaque grain de peau, chaque couleurs qui hanteraient ses souvenirs encore et encore.
Mais à lui également de remarquer plusieurs point. La taille, légèrement plus épaisse, infime détails, la poitrine également plus ronde, tendant douloureusement le tissus noble de son corsage.. Sourire, espiègle maintenant, il dit, dans le seul but de la taquiner, le rire dans la voix:


Dites moi princesse, n'auriez vous pas grossie?
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Marzina
La chaleur apaisante de l’étreinte, et le parfum rassurant de sa peau…Elle les connait déjà par cœur, elle ne sait déjà plus s’en passer…Les larmes se tarissent pendant qu’il l’embrasse, et le calme se fait en elle tandis que se fait la constatation…Elle lui a dit, elle a fait un choix, ne reste plus qu’à l’assumer…Le plus dur est passé ? Qui sait ? Pas elle en tout cas…Mais elle n’a plus peur, plus de ses sentiments…
Le silence, tandis qu’elle partage son baiser, ravie de pouvoir goûter à nouveau à ses lèvres, de savourer un peu plus d’être à ses cotés…L’impression étrange d’une certaine libération, d’un poids qui s’envole...La douceur du moment, instant fugace de bonheur, une félicité qu’elle n’a jamais su considérer comme pouvant être durable, ou du moins, pas plus de quelques minutes…Et qu’elle se surprend soudain à espérer à nouveau, alors qu’il essuie une larme résiduelle.


« Restez, autant que vous le voudrez...Vous êtes ici chez vous... »

Chez elle ? Petite moue tatillonne qui revient naître sur ses lèvres…Il y aurait pas mal de changements à effectuer pour que ce soit l’impression qu’elle ait, mais elle s’en contentera comme c’est, pour l’instant…Elle est suffisamment maligne pour faire les choses avec tact, minutie, patience, discrétion…Et déjà, derrière les yeux pétillants de la blonde, naissent quelques projets qui, elle le sait, irriteront probablement le baron…Mais ne serait-il pas déçu si ce n’était pas le cas ? Si elle ne prévoyait pas quelques petits tours tout droit sortis de sa sale caboche bretonne pour l’émoustiller un peu, voire même l’énerver…

« Dites moi princesse, n'auriez vous pas grossi? »

Regard assassin de la blonde. Les yeux noirs se font mi-clos, menace à peine voilée.

*Bien sûr que j’ai grossi, je m’en suis moi-même rendu compte, d’ailleurs, malgré que ma garde robe entière soit à refaire, je trouve que cette taille en plus pour ma poitrine ne gâche rien, si mes seins ne me faisaient pas aussi mal ce serait parfait, par contre, le tour de taille est beauuucoup plus problématique…*

Elle se mord la langue, discrètement. Et puis lui répond d’une voix boudeuse :


« Moi grossir ? Certainement pas, où êtes-vous allé chercher cette idée saugrenue ! »

Mauvaise foi quand tu nous tiens…La voix se fait taquine et amusée à son tour, alors qu’elle ajoute :

« Ce ne serait pas vous qui auriez pris quelques kilos?»

Non non, elle n’avait rien vu de tel elle, sauf qu’elle avait des années d’expérience en ce qui concernait le détournement de questions, et le meilleur moyen de détourner un sujet de conversation, c’est de détourner l’attention sur l’autre. Pour appuyer ce qu’elle dit, voilà qu’elle passe une main sous la chemise de son hôte, et vient pincer la peau du haut des hanches.

« Qu’est-ce que c’est ça ? »

Mesquine, certes. Mais c’est lui qui a commencé, ne jamais parler poids avec une femme !
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Mains encore froides qui se glissent sous sa chemise, à lui de freiner une exclamation indignée tandis qu'elle s'amuse à tâter son corps. Parfait! Qu'on se le dise!
Mordillement interne de la joue, il frôle son regard du siens, filou jusqu'au bout des ongles. Amusé et exaspéré par sa combine quant à détourner son attention, combine qui fonctionne qui plus est. A lui de répondre alors, riant maintenant de fort belle manière:


Je n'ai pas grossis d'un poil!

A lui de se saisir de ses mains, pour les ramener à l'air libre, tandis que ses vermeils viennent de nouveau s'accidenter sur les lèvres princière et gourmande à souhait. Mutin, il entraine, n'accordant aucune attentions à la gouvernante, la princesse de Breizh hors de la pièce.
Les couloirs maintenant, long et richement décorés, tentures de qualité, plante à foison, meuble anciens, ils transpiraient l'aisance et le vivre noble, reflétant au mieux l'esprit Vaisnien, qui justement, prenait doucement mais surement, la direction des jardins..
Arrivés tout deux dehors, à lui d'emmener son invités vers un bassin, creusé à même le sol, mais finement carrelé, bains en extérieur en soit, qui était le lieu préféré de L'Ittre à la Batisda.
La route pour le rejoindre était longue néanmoins, étant donné le fait qu'il se trouvait hors du domaine à proprement parlé, mais la route revigorerait Enguerrand encore légèrement remué par les émotions qui venaient de le saisir.
Marchant donc en silence, il ne cessait de jeter des coups d'oeils amourachés vers la blonde, comme encore touché par les mots qu'elle avait prononcés plus tôt. De plus, il s'amusait à la détailler, notant tout détails qui pourrait renforcés ce qu'il pensait avoir vu précédemment...En effet elle avait forci, légèrement certes, mais suffisamment pour qu'il le remarque.
Poitrine plus abondante, taille plus épaisse, et marche plus lourde, sans nul doutes qu'elle s'était légèrement empattées, excédent certains de pâtisseries dont elle était frivole.


Vous savez...Je voulais vous emmener dans un endroit qui m'est cher...

Et enfin le bassin se découvre à leurs yeux, à lui, tandis qu'il ôte déjà ses vêtements d'ajouter, sourire enjôleur éclairant son faciès:

Une petite baignade?

Maintenant en chaisne, à lui de plonger un pied dans l'eau...Glacé!!!! Bast, il était malade.. L'eau était encore froide et il risquait de choper la mort. Mais il voulait également savoir si elle avait effectivement grossie, c'est pourquoi, pour la bonne cause, après une hésitation infime, il se jette dans le bassin, retenant in extremis une exclamation de surprise, pour ajouter, maitrisant un tremblement:

Vvveeennnez...Elle est...Bonne..

Curiosité, quand tu nous tiens.
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Marzina
Il avait saisi ses mains pour les éloigner, cela le dérangeait-il vraiment qu’elle les pose sur lui ? Ca ne devait pas être ça, puisqu’il l’embrasse à nouveau. La blonde fronce légèrement les sourcils, et se demande ce qu’il a en tête, elle sent bien qu’il prépare quelque chose, même si elle ne saurait expliquer d’où lui vient cette intuition…Et effectivement, voilà qu’il lui attrape la main et l’entraîne plus loin dans la bâtisse, si vite que Ninnog n’a même pas le temps de se remettre de ses émotions pour les suivre. Il ne dit rien, et la blonde, qui ne manquait pas de curiosité, tente tout de même :

« Attendez un peu, où m’emmenez-vous donc comme ça ? »

Les voici donc au dehors, et Marzina regrette de n’avoir pas eu le temps d’attraper son manteau d’hermine, l’hiver est encore présent, et son souffle mordant vient cruellement rappeler cet état de fait à la blonde princesse. Elle est d’autant plus intriguée, et se demande ce qu’il peut bien avoir envie de lui montrer à l’extérieur, il n’avait pas l’air d’être un grand amateur des forêts qui murmurent des légendes à votre oreille, de l’admiration du kaléidoscope de lumière entre les feuilles des arbres, de l’observation des écureuils qui se réveillent trop tôt dans la saison et jouent les équilibristes sur les branches dénudées…Non, tout cela ne semblait pas faire partie de ses intérêts, et la blonde se demandait donc bien ce qu’il pouvait trouver d’intéressant en dehors de sa demeure.

Il ne cessait de lui lancer de drôles de regards en coin, et Marzina avait vaguement l’impression que cela avait un rapport avec ce dont elle avait parlé plus tôt. Elle détournait les yeux, relevait son nez hautain bien haut, lâchait un « tsss », rougissant légèrement. Il lui avait fallu puiser dans tout son courage pour sortir ces quelques mots, et ses yeux semblaient le lui rappeler à la façon dont il la regardait, et sa fierté s’en trouvait indignée.


Vous savez...Je voulais vous emmener dans un endroit qui m'est cher...

Nouveau regard interrogatif de la blonde. Un endroit qui lui est cher ? En dehors d’une demeure bien chauffée, au dehors, en plein milieu de nulle part ? Que pouvait-il bien aimer là ? Elle espérait que ca en valait vraiment le coup, parce que vraiment, elle était en train de mourir de froid ! Et elle pensa ainsi, jusqu’à ce qu’ils arrivent à un bassin carrelé. Marzina serra ses bras autour d’elle, pour se réchauffer un peu, et lui lança un regard interrogatif. Bah oui, c’était un trou avec des pierres et de l’eau…Il n’y avait ni végétation à part un peu de mousse ca et là, ni faune quelconque, qu’est-ce que ca pouvait bien avoir d’intéressant ?
Alors qu’il commence à ôter ses vêtements, elle pense avec un sourire mutin que la vue devenait plus agréable, et elle avait même un peu moins froid, même si elle se demandait bien ce qu’il avait l’intention de faire à moitié nu au milieu de nulle part…Mais le sourire disparu bien vite, ce fût la douche froide alors qu’il proposait :


Une petite baignade?

Euh non…Ca semble être une très mauvaise idée en fait…Elle adore les bains, en règle générale. Elle est sûrement celle qui se baigne le plus, que ce soit dans le château familial de Retz ou dans le château grand-ducal de Nantes, elle passe même une grande partie de son temps à ça…Mais les bains, elle les aime avec des huiles parfumées, avec du produit moussant, et surtout, avec de l’eau bien chaude ! Le tout à coté d’une cheminée où ronfle un bon feu, ça c’était sa définition du confort et de la relaxation. Là, il lui proposait de se mettre à demi-nue en plein milieu de nulle part, alors qu’il faisait un froid à congeler les poils de barbe du Grand-Duc, dans une eau qui était probablement gelée ou presque, et dans un trou rempli d’eau trouble dont on n’apercevait même pas le fond…

Parce que oui, parmi les soucis il y avait le froid, la localisation, l’eau qui semblait croupie, mais il y avait également le fait qu’elle ne savait pas nager…Ca semblait bête lorsque l’on vit dans un royaume bordé par la mer, mais même si un jour elle était montée sur un bateau, elle n’avait jamais appris à nager. D’ailleurs, le simple fait de mettre la tête sous l’eau la terrifiait, elle n’avait jamais essayé. Elle prenait bien garde à ne jamais avoir d’eau au dessus du genou lorsqu’elle se baignait que ce soit dans la mer ou un lac, elle préférait nettement son bac pour les bains, au moins il n’était pas assez grand pour qu’elle risque de s’y noyer !

Petite pensée pour Pit de Guérande, que l’Amirale avait forcé à nager dans l’eau glacée de la mer celtique, lui devait savoir nager au moins, il était revenu à Brest entier, même pas mangé un peu par des poissons, même eux n’en avaient pas voulu !…


Vvveeennnez...Elle est...Bonne..

Marzina lui jette un regard surpris, puis esquisse une grimace.

« Pas question que je me baigne là dedans ! Vous êtes vraiment un barbare, cette eau a l’air glacée ! Et puis je ne vais pas me déshabiller de ce temps au milieu de nulle part, je meurs de froid ! En plus, l’eau est trouble, on ne voit même pas le fond ! »

Elle détourne la tête, et relève à nouveau son nez hautain, annonçant d’une voix déterminée :

« C’est hors-de-ques-tion ! »
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Elle jouait, elle tentait bravement de lui tenir tête.
Elle était princesse, elle était celle qui par un sourire faisait naitre au creux de l'estomac Vaisnien des flammes bienfaitrices qui regorgeaient l'Ittre.
Lui qui ne croyait plus au sentiments amoureux, suite à ses premiers affres s'était vu détrompé par un battement tumultueux de son palpitant, à Nantes d'abord, ici ensuite.

L'eau froide mordait douloureusement la peau d'albâtre, déclenchant un tremblement impromptu et malvenu tandis qu'il détailler, malice au fond des yeux, celle qui osait en ses terres le défier.

Il se redresse, de tout son long, le liquide ruisselant sur son abdomen,sa chaisne humide suivant la courbe de ses muscles fins, racés. Une main travers la tignasse blonde, geste désinvolte ayant pour but unique de déclencher l'appétit de la Breizh. Il sourit, de cette manière unique, marque vaisnienne d'un ourlé formé par les lèvres recourbées, enjôleuses, tentatrices.
Il marche, vers elle, traçant un sillon dans l'eau.

Vraiment? Vous osez me tenir tête, ici, chez moi?

Il fouille maintenant les tréfonds de son âme, azurines inquisitrices fermement ancrées dans ses ébènes. A lui, dans un sursaut de mutinerie de secouer la tête, aspergeant ainsi la blonde princesse alors qu'il se saisit avec fermeté de ses menottes.
Lèvres recourbée en une moue amusé, il continue:


Il semblerait que je soit face à un dilemme.

Narguant maintenant la blonde:

Vais-je commettre l'impair d'entrainer son Altesse de Breizh dans une eau gelée au risque de commettre un nouvel incident diplomatique...

Air de défi sur le faciès:

....Ou bien vais-je restez sagement discipliné et ainsi avoir marché pour rien...
Pas de chance, mon choix est fait!


Et de la tiré, brusquement dans l'eau, s'écroulant avec elle dans un rire tonitruant, l'eau froide les entourant maintenant, jusqu'à la taille.
Il s'amuse, vit, et tant pis si cela ne lui convenait pas. Il avait quelques idées quant à se faire pardonner.

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Marzina
Elle détourne la tête alors qu’il se rapproche, elle voit bien à son comportement à quoi il joue : il essaie de la séduire pour l’amadouer, mais ca ne marcherait pas, elle ne regarderait même pas ! Ou juste un peu…Non, même pas !

Vraiment? Vous osez me tenir tête, ici, chez moi?

Les bras croisés, elle le regarde droit dans les yeux, pour pas se laisser amadouer.

« Ce n’est pas parce que je suis chez vous que je dois dire amen à tout ce que vous souhaitez ! »

Surtout quand il s’agit de plonger dans une eau glacée en milieu d’un territoire barbare ! Oui, parce que finalement, elle a vu comme il s’est approché, ses pieds touchent le fond, pas de risque qu’elle se noie donc ! Mais ca ne change rien au fait qu’elle n’a pas envie, nah ! Elle lâche un petit « humpf ! » alors qu’avec ses mains elle protège son visage des petites gouttes qu’il projette en s’ébrouant ainsi. Oui, elle était en mode boudeuse, non mais qu’est-ce qu’il croyait ? Qu’elle venait chez lui pour qu’il la commande ? Nan nan nan !

« Il semblerait que je soit face à un dilemme. »

La phrase en elle-même annonçait une suite peu réjouissante. Elle sentait bien que ça devenait dangereux, avant même qu’il n’ajoute un autre mot, que c’était presque un aveu d’une bêtise à venir…

« Vais-je commettre l'impair d'entrainer son Altesse de Breizh dans une eau gelée au risque de commettre un nouvel incident diplomatique...Ou bien vais-je restez sagement discipliné et ainsi avoir marché pour rien...Pas de chance, mon choix est fait! »

Dans la tête de la blonde, la petite voix crie :

*Pas bouger ! Rester sage ! Pas envie de me les geler ! Enlève tes pattes de là ! Je vais hurler je te préviens !*

Trop tard, alors qu’il l’attire, la voilà qui se recroqueville sur elle-même, fermant les yeux, tandis qu’elle proteste :


« Naaaaaaan ! »

Elle sent brusquement le froid glacé, horrible, sur sa peau. Elle sentait presque son sang se refroidir dans ses veines ! En plus de cela, l’eau s’infiltre dans sa lourde robe, triplant au moins son poids et l’entrainant vers le fond du bassin. Elle l’entend qui rit, mais elle ne rit pas, pour l’instant, elle n’en a pas envie ! Elle a très froid, sa peau se couvre de chair de poule alors qu’elle sent un courant d’air glacial venir la faire trembler comme une feuille. Elle renifle une fois, deux fois…puis éternue. D’une voix plaintive, elle commence à pleurnicher :

« Ah ca y est ! A cause de vous, j’ai probablement attrapé la mort ! Cette nuit l’Ankou viendra me chercher, si vous entendez un grincement cette nuit, ce sera le bruit de sa charrette où il va m’emmener ! »

Les bras toujours serrés sur elle-même, voilà qu’elle tremble à nouveau, nouvel éternuement, reniflement, pleurnichement, et une voix plaintive qui se fait à nouveau entendre :

« Ce que j’ai dit ne vous a pas plu, et voici que vous tentez de m’assassiner en faisant passer ça pour un accident ? Ce n’est franchement pas gentil…et pas drôle non plus d’abord ! »

La moue boudeuse, elle détourne la tête pour ne pas le voir, les yeux furibonds.

« Et j’ai froid en plus ! »

Nouveau tremblement qui vient agiter son corps fluet.
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
La plaisanterie tombait à l'eau! Et c'était le cas de le dire!
Elle ne riait pas, elle ne souriait même pas. Non, son altesse pleurnichait comme une enfant capricieuse qui n'aimait pas le bain. (Pour un soucis d'équité et une cohérence dans le récit, nous passerons outre le fait que le bain soit d'une température égale à 3 ou 4 degrés)
Mais lui savait, qu'une fois de plus, poussé par l'on ne sait qu'elle force, il avait joué à l'idiot transie d'amour qui cherchait à trouver bonne grâce au yeux de celle qu'il courtisait. C'était raté.


« Ah ca y est ! A cause de vous, j’ai probablement attrapé la mort ! Cette nuit l’Ankou viendra me chercher, si vous entendez un grincement cette nuit, ce sera le bruit de sa charrette où il va m’emmener ! »

Aux mots prononcés suite à un éternuement intempestif, il lève les yeux au ciel, qui semblait peu clément soit dit en passant.
Elle avait sans pareil le don d'en faire des tonnes, et l'accabler ainsi de tout les maux de la terre ressemblait bien à son invité, et exaspérait au plus haut son hôte. Moue agacée alors qui se dessine sur le faciès, il répond, incisif:


Par Aristote, ne dites pas de sottises, vous serez enrhumée, tout au plus, rien de bien sérieux.

Elle l'énervait quand elle agissait ainsi, mais curieusement, il la trouvait d'autant plus attirante.
On le disait capricieux, face à elle il faisait figure de poids plume, et, il l'admirait presque pour ce talent.
Lui se complaisait plus dans l'arrogance, qui bien qu'énervante recelait de séduction apparente.

« Ce que j’ai dit ne vous a pas plu, et voici que vous tentez de m’assassiner en faisant passer ça pour un accident ? Ce n’est franchement pas gentil…et pas drôle non plus d’abord ! »

Nouvelles palabres qui viennent doucement effleurer ses tympans, il ne peut toutefois dissimuler un sourire franchement amusé quant à la puérilité des propos Marzinesque, se demandant même qui tenait ici le rôle d'adolescent.
Mais l'effet de ses mots a également pour conséquence de littéralement faire fondre l'Ittre, qui, de nouveau se saisit de la taille princière pour la coller à lui, ses phalanges traçant déjà leurs chemins sur la peau opaline de la blonde, tentant au possible de la réchauffer.
Ses vermeilles elles, se glissent doucement dans la courbe gracieuse de son cou pour venir souffler:


Vous tuer? Moi? Alors que vous savez qu'en faisant cela je signe également ma mort, étant maintenant entièrement sous votre coupe, je ne saurais certainement pas survivre sans vous?

Enjôleur, il appose doucement ses lèvres sur la peau glacé, tandis que les derniers miasmes princiers déclenchent en lui un rire tout à fait conquis.Il la réchaufferait, qu'on se le dise, et la manière dont il s'y prendrait ravirait certainement son Altesse.
Il n'était pas épais, toutefois, la princesse était également très menue, c'est pourquoi, dans un but totalement dénué de satisfactions personnelles, il la soulève pour la place dans ses bras, quittant ainsi l'eau du bassin.

Mais au ciel cette fois si de faire des siennes, quand soudainement, la pluie s'abat avec véhémence. La tignasse trempée, l'eau ruisselant sur le visage, il contemple maintenant celui de la Breizh, à quelques centimètres du sien, sachant parfaitement que ce nouveau contretemps la rendrait encore plus...Invivable.
A lui donc de prendre les devant et de s'exclamer:


Bien, et si nous rentrions?

Question posée dans le but unique de dédramatiser la situation, étant donné du fait qu'elle n'attendait aucune réponse. Il marche donc, en direction de la Batisda, mordant sa lèvres et manquant à plusieurs reprise de s'étaler de tout son long.
Et quant bien même la situation ne s'y prêtait pas, à lui, dans un sourire amouraché de lui dire, les portes du domaine maintenant visible;


Sinon, vous ais-je déjà dit que moi également, je vous aime Marzina?

Coquin.
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Marzina
Il ne semblait pas la croire lorsqu’elle disait qu’elle pourrait en mourir, il levait même les yeux au ciel. Et pourtant, Doué, elle se sentait si faible en ce moment qu’elle croyait bien elle, qu’un simple rhume pourrait l’emporter !

« Par Aristote, ne dites pas de sottises, vous serez enrhumée, tout au plus, rien de bien sérieux. »

Il rirait moins quand il entendra le moindre grincement cette nuit, ha! Craignant à tout moment que l’homme avec ses longs cheveux blancs surmontés d’un large feutre ne vienne déposséder son corps de son âme…

« En plein hiver messire, n’importe quel rhume peut devenir sérieux, il ne faut pas prendre ca à la légère ! »

Sourcils froncés, le sujet n’était pas léger pour elle : sa mère était morte en plein hiver, d’un tour dans le jardin enneigé, trop peu couverte à cause de sa folie, elle avait attrapé un rhume, et n’était plus jamais sortie de son lit par la suite…Autant dire qu’elle n’était pas rassurée quant à l’éventualité de tomber malade.
Elle continue sa petite moue, et cependant, un petit sourire mutin vient renaître timidement sur ses lèvres alors qu’il l’attire plus près de lui, et que ses doigts courent sur sa peau glacée. Alors qu’il murmure, elle apprécie son souffle chaud, qui vient réchauffer délicatement sa nuque. Elle lui répond tout aussi bas, malicieuse :


« Allons bon, je suis sûre moi, que vous sauriez vous trouver une autre blonde bien française cette fois, qui saurait s’occuper de vous mieux que moi…et vous forcerait à vivre malgré vous ! »

Il pose ses lèvres sur sa peau, ne laissant là qu’un léger frôlement, ses lèvres semblant tout aussi froides que sa peau à elle. Et puis elle apprend à voler pour la deuxième fois de sa vie, avec moins de vitesse, et moins haut, mais c’est pas plus mal en fait, ses jambes ne sont pas faites pour quitter le sol de trop loin…Alors qu’il la prend dans ses bras, elle s’y blottit, tout contre lui, et alors que ses dents claquent sous l’effet du froid, elle lui reproche sur un ton accusateur :

« Vous l’avez fait exprès ! Tout ça pour me voir me blottir contre vous à la recherche de chaleur, pour ne pas mourir de froid ! Vous êtes vil, Enguerrand ! »

Puis, elle vient réfugier son nez glacé dans le creux de son cou, en guise de punition, et elle agrippe sa chaisne, se serrant un peu plus contre lui, alors que la pluie se met à tomber, faisant frisotter la crinière blonde, ce qui ferait sûrement hurler Ninnog, qui avait passé tant de temps à démêler les boucles rebelles. Elle lève ses yeux ronds et noirs vers lui, espiègle, tandis qu’elle tente d’échapper aux gouttes.

« Bien, et si nous rentrions? »

Elle détourne les yeux, et laisse entendre un grognement sauvage. Oui, rentrer était la seule et meilleure chose à faire actuellement ! Elle ne répond pas, laisse échapper un autre grognement, éternue à nouveau, et passe ses bras autour de son cou, ronchonne et câline tout à la fois.

« Sinon, vous ai-je déjà dit que moi également, je vous aime Marzina? »

Elle dépose un chaud baiser sur sa nuque, et puis susurre, lascive et malicieuse :

« Oui vous me l’avez dit, mais pas avec des mots…»
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
[ Plus tard, l'heure du repas dans la salle de réception ]

Ils étaient rentrés, fourbus, fatigués et trempés, mais rentrés. Le blond, n'avait eu cesse de contempler la princesse, sa princesse, qui malgré le rhume en perspective n'avait pas non plus lâcher son regard.
Arrivés en la Batisda Ataraxie, les valets avaient alors pris soins d'eux, leurs portant linges de séchages et remontant chaud, tout en lorgnant au passage le tissus maintenant trempé qui collait fort bien à la peau princière, mettant en valeur ses formes voluptueuses.
Lui, l'Ittre, le terrible baron, l'avait laissé là, sans un mot, prenant la direction de ses appartements, dans l'espoir de se sécher d'abord, et de se reposer ensuite, sachant pertinemment que la Breizh serait menée à ses appartements, a l'autre bout de la demeure soit dit en passant. Vengeance personnelle quant à son comportement à son arrivée.

Plus tard, il était donc assis, dans la salle de réception, une bouteille de vin déjà bien entamée face à lui, un verre plein dans sa main, qu'il portait souvent à ses lèvres, absorbant le liquide carminé avec une extrême facilité, reste probant d'un alcoolisme en devenir depuis son séjour en terre Bretonne. La Valéterie était également en place, comme les cuisines, qui n'attendait plus que le feu vert pour éblouir les papilles gustative de la princesse Blonde, comme celle du blond, qui ne mangeait guère beaucoup, les affres de l'amour lui coupant l'appétit plus que de raison.

Enfin, elle fait son entrée, à lui alors, d'étirer ses lèvres en un sourire charmeur tandis qu'il se lève avec grâce, accueillant son invitée d'une révérence parfaite. S'approchant d'elle, il se saisit de sa main, et dit, la moquerie suintant dans la voix:


Alors, dites moi tout: Pas encore de signe annonciateur de la charette?

Et de rire doucement, alors qu'il tire une chaise pour qu'elle prenne place, laissant une fois de plus ses iridacées plonger dans le vertigineux décolleté. Gast! Qu'elle était appétissante cette petite, c'est d'ailleur la remarque qu'il lui fit:

Si vous le voulez bien, restaurons nous vite, et ensuite, laissez moi de nouveau gouter aux délices Bretons, que vous incarnez à merveille, il faut bien l'avouer.

La classe à la Vaisnienne, un art de vivre. Ourlé de ses lèvres en moue tentatrice, il s'installe maintenant, tout près d'elle, l'appétit des mets qui allaient arriver mis en veille, alors que celui pour la princesse de Breizh prenait peu à peu de l'ampleur dans l'estomac du baron. D'ailleurs, il semblait alors que ses braies n'étaient pas si confortable que ca, quand le tissu se tendait involontairement.
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Marzina
Enfin arrivés à l’intérieur, Marzina se jeta sur une couverture qu’on lui tendait, et s’y emmitoufla avec un plaisir non feint. Elle détestait avoir froid. Le baron avait vite disparu, sans un mot, tandis que les valets semblaient comme découvrir l’anatomie féminine à cause de la robe qui lui collait au corps. S’il avait pu penser un moment que cela la dérangeait, il s’était fourvoyé ! Cette robe-là, elle, n’était pas transparente…Elle s’était déjà promenée dans les couloirs du château de Retz, une chemise blanche trempée sur le dos pour seul vêtement…Ce jour-là, le maraud avait failli y perdre la vue, le pauvre…Pas franchement pudique la princesse !

Elle se laissa mener à ses appartements en maugréant et reniflant, tandis que seuls ses yeux noirs et le bout de son nez dépassaient de la couverture. On lui avait fait traverser la moitié de la demeure pour la mener à sa chambre. A peine passé la porte, elle annonça d’une voix froide et directive :


« Ninnog, ne touchez pas aux malles, laissez-les en l’état. »

Se tournant vers celui qui l’avait menée jusqu’ici, elle lui annonça de manière toute aussi glaciale, le regard dur :

« Faites savoir à votre maître que je n’ai pas l’intention de traverser toute sa propriété pour me rendre dans les appartements qu’il m’a réservé. Plusieurs solutions s’offrent à lui : soit il me trouve une chambre toute aussi bien pourvue et moins loin, soit il abat quelques murs pour que j’ai moins de couloirs à traverser. Ma solution à moi est toute trouvée : si je n’obtiens pas satisfaction, j’irais loger ailleurs, quitte à payer une chambre dans une auberge, à ses frais. »

Il ne fallait pas l’énerver en ce moment, elle était facilement agacée, et beaucoup moins « facile à vivre » qu’un mois plus tôt…Elle agita alors la main rapidement, lui faisant signe de déguerpir, puis elle referma la porte, et s’affala sur le lit. Ninnog la fit se redresser, et délaça sa robe tout en pestant contre le manque de savoir-vivre de ce baron, et en s’inquiétant du froid glacial de la peau de sa maîtresse. Elle lui retira à grand-peine la robe, et la suspendit afin de la faire sécher, avant de sécher sa maitresse qui tremblait de tous ses membres. Elle lui enfila la robe d’hiver de sa mère, dont elle ne savait se séparer, et qui avait été conçue presque entièrement avec de la fibre de laine, un petit chef d’œuvre imaginé par feue la duchesse de Retz elle-même. La douce chaleur se répandit rapidement sur le corps de la jeune princesse, mais ne réchauffa pas son humeur pour autant. Ninnog avait décidé qu’elle n’avait pas assez de temps pour démêler ses boucles, et les avait simplement relevées en un chignon, prévenant que le travail du lendemain serait probablement double.

« Mademoiselle Zina, c’est l’heure du repas, votre hôte vous attend.
-Je n’irais pas.
-Pourquoi ?
-Je n’ai pas faim.
-Ca faisait très longtemps que je ne vous avais pas entendu dire ça, vous m’inquiétez un peu…Même pour un gâteau?
-Non! Je suis malade, je dois prendre du repos, c’est nécessaire à la guérison!
-Vous boudez le baron ?
-Oui, un peu aussi. »

Elle se décida finalement à y aller, ne serait-ce que pour bouder utile, à savoir agacer son hôte. Elle jeta une chaude étole sur ses épaules, et alla le rejoindre dans la salle de repas, la moue boudeuse affichée clairement sur son visage. Il lui fait des courbettes pour l’accueillir, mais elle l’ignore, agacée qu’elle est : elle a chaud, elle a la gorge qui gratte, le nez qui coule, les yeux qui piquent, les seins qui font mal, elle est énervée ! Ninnog, qui la suit habituellement de près, garde prudemment ses distances, ce qui n’annonce rien de bon.

« Alors, dites moi tout: Pas encore de signe annonciateur de la charrette?»

Alors qu’il rit, elle lève son nez hautain, le regard orgueilleux, elle déclare d’une voix de connaisseuse :

« J’ai des troubles respiratoires…Trop de flegme dans le corps, ca correspond bien au mal de la saison, je l’avais dit, j’ai attrapé la mort ! Et c’est de votre faute ! Comment comptez-vous y remédier?»

Elle s’installe sans grâce sur la chaise qu’il lui tire, elle est malade et de mauvaise humeur, elle n’a aucune envie de faire des efforts. Et elle compte bien le lui faire savoir, malgré sa bonne humeur à lui, qui l’énerve encore plus, parce qu’elle ne la partage pas !

« Si vous le voulez bien, restaurons nous vite, et ensuite, laissez moi de nouveau gouter aux délices Bretons, que vous incarnez à merveille, il faut bien l'avouer. »

Elle relève son petit nez altier, renifle dédaigneusement, resserre son châle autour de ses épaules et lui lance un regard fiévreux avant de rétorquer :

« J’ai pas faim. Et je suis malade, pas envie de jouer.»

Nah !
Voilà que Ninnog fait un nouveau pas de coté pour s’éloigner, et fait des signes discrets aux valets du baron pour qu’ils en fassent autant, par solidarité pour leurs oreilles, parce qu’elle se doute qu’ils endurent pareil qu’elle chaque jour , mais la tornade blonde gronde, et si l’orage se déclare, les innocents pourraient pâtir des éclats de voix, et des objets qui volent et se brisent…C’était devenu peu à peu de plus en plus fréquent depuis moins d’un mois, et Ninnog avait acquis certains réflexes de conservation, l’instinct de survie primait !
Le regard noir, la voix froide, la princesse ordonne :


« Je ne tiens pas à ce qu’un charlatan du coin m’examine, je connais la science des plantes, je sais ce dont j’ai besoin ! Je veux du lierre terrestre, de l’euphrasie, de l’eucalyptus, du thym et de l’aigremoine, ainsi que de l’eau chaude. Je ne fais pas confiance en vos valets pour la préparation, qu’ils se contentent de m’amener ça, je donnerais des directives à Ninnog pour l’infusion. »

Et puis elle pense à ses douleurs et ajoute :

« Et des fleurs de camomille romaine et de la farine de lin. Beaucoup. »

Et voilà, ce n’est jamais une perte de temps que d’étudier le pouvoir des plantes ! Une petite infusion, un cataplasme, et hop ! Fini le rhume, fini les douleurs ! Elle se tourne à nouveau vers son hôte :

« Et concernant ma chambre, votre valet vous a-t-il transmis mes demandes ? »

Non, il n’était jamais bon que Marzina tombe malade, surtout pour son entourage…Elle se recroquevillait sur sa chaise, disparaissant petit à petit sous son châle.
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Et la blonde princesse fait son entrée...
Lui, souriant, de bonne humeur, ne remarque rien, tout à sa joie de vivre, sa joie de la retrouver, sa joie de partager de réels moment d'intimités avec elle et de lui faire découvrir sa vie, son chez soit. Mais, en un regard, en une réflexion, la voila qui brise tout ca.


« J’ai des troubles respiratoires…Trop de flegme dans le corps, ca correspond bien au mal de la saison, je l’avais dit, j’ai attrapé la mort ! Et c’est de votre faute ! Comment comptez-vous y remédier?»

A lui donc à ses mots, de serrer les poings, de se mordre la langue et de prendre une grande inspiration. Lui non plus n'était pas à prendre des baguettes, et depuis l'arrivée de la Breizh, il ne cessait de passer outre tout ses caprices, fait suffisamment épuisant en soit. il n'allait donc pas en plus prendre en charge son état de fait. De par ce fait, il répond, une lueur de défie au fond de la voix:



Pardonnez, on disait les Bretons dur à cuire, mais à vous seule vous prouvez le contraire. Je n'ai rien moi, et je ne vous croyez pas en sucre. Alors pardonnez moi d'avoir tenter de vous dérider, mais je ne souffrais pas d'avoir une matrone Bretonne et boudeuse chez moi, votre gouvernante fait l'affaire!

Et voila, la bonne humeur qui s'émiettait, déjà, alors qu'il avait espérait jusqu'alors que ce repas, enfin, se déroulerait bien et serait conclut par une nuit d'amour, bien méritée pour les deux. Mais non, c'était sans compter sur le caractère de mule de la Breizh, qui, avait il semblait pour objectif de briser le baron, jeu amusant à moindre dose, qui virait sérieusement malsain, lui qui n'imaginait pas une relation amoureuse de la sorte.

Redoublement de colère quand elle établit le fait de son non appétit, histoire de bien déchainer la fureur Vaisnienne, qui pour toutes réponse avale une rasade de vin, s'en ressert une, l'avale à nouveau, trop vite. Par Aristote, elle énervait autant qu'elle l'attirait, ce qui ne facilitait pas sa tache quant à la dompter, la séduire. Ses mâchoires crispés, il la toise maintenant, dédaigneux, sa fureur atteignant des sommets, d'autant plus quand elle s'exprime à nouveau:


« Je ne tiens pas à ce qu’un charlatan du coin m’examine, je connais la science des plantes, je sais ce dont j’ai besoin ! Je veux du lierre terrestre, de l’euphrasie, de l’eucalyptus, du thym et de l’aigremoine, ainsi que de l’eau chaude. Je ne fais pas confiance en vos valets pour la préparation, qu’ils se contentent de m’amener ça, je donnerais des directives à Ninnog pour l’infusion.
Et des fleurs de camomille romaine et de la farine de lin. Beaucoup. »

A lui alors, de passer du blanc laiteux au rouges pivoine, alors qu'il s'énerve, pour de bon, usant même du Bretons:

GAST! Vous vous croyez où? Dans une herboristerie!!?! Vous me citez des plantes que je ne connais pas moi même! Alors la valéterie!

Et de respirer, respirer encore et toujours. Elle dépassait les bornes, mais, il céderait, et elle le savait.
Son palpitant retrouvant une allure à peu prêt normal, à lui donc de se tourner vers deux valets, plus loin, pour leur dire, véhément:


Vous avez entendus?!!!? Et vous êtes encore ici!!!?! Dépêchez vous, et ramenez tous ca à la grosse Bre...A Ninnog, sa gouvernante!

Les valets quittent la salle, au trot, et lui se tourne vers la princesse de nouveau, pour entendre sa dernière requête. Il n'en savait rien, il jette donc un oeil vers Bertrand, qui alors déglutie difficilement. Il commence, la menace planant dans sa voix:

- Bertand...
- Oui, j'étais au courant...Monseigneur...
-ET VOUS NE ME DITES RIEN!!!!!
- C'est que, la demande de la princesse était tellement ridi...
- PARDON????!!!??? Est-ce à vous de juger de ce qui est ridicule ou pas dans la bouche d'une princesse!!?!!! ATTELEZ VOUS!!! Et passez dans mon cabinet, ensuite, je vais vous punir de votre insolence, croyez moi! Installez son Altesse dans la chambre voisine à la mienne.


Se tournant vers l'altesse, il dit, radoucit:

- J'espère que cela vous convient, princesse.

Et de se laisser tomber sur son siège, pour se servir le dernier verre de vin.

Et que l'on m'apporte du vin! Pleins de vin!

Etouffant un soupire, il se tourne donc vers son invité, pour ajouter, calme de nouveau, espérant qu'elle ne l'agacerait pas tout de suite, sous peine de meurtre, qu'il ne commettrait pas de toutes façons.

J'espère que vous vous plairez chez moi.

Léger sourire en coin, tous les affronts précédent oublié. Il avait toujours le mot pour rire. Toujours.
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Marzina
Elle se sentait mal, elle se sentait plus mal que jamais. Elle était arrivée ici, et ca faisait déjà plusieurs jours qu’elle était victime d’une énorme fatigue, et qu’elle avait l’impression que tout son corps était douloureux et ne lui obéissait plus convenablement : elle passait d’un appétit féroce à un manque d’appétit flagrant, et même à un total dégoût de toute nourriture…Et maintenant venaient s’ajouter à cela un mal de gorge, un nez qui coule, et de la fièvre…Alors certes, elle s’agaçait vite, mais pour le moment, elle avait de quoi en vouloir au baron qui l’avait exposée au froid !

« Pardonnez, on disait les Bretons dur à cuire, mais à vous seule vous prouvez le contraire. Je n'ai rien moi, et je ne vous croyez pas en sucre. Alors pardonnez moi d'avoir tenter de vous dérider, mais je ne souffrais pas d'avoir une matrone Bretonne et boudeuse chez moi, votre gouvernante fait l'affaire! »

La petite chose menue disparut encore un peu plus sous l’étole, et seul les yeux et les cheveux blonds dépassaient alors qu’une voix étouffée répliquait :

« Si je ressemblais vraiment à tous ces bretons durs à cuire, je suis pas sûre que vous auriez aimé m’avoir dans votre lit…Et d’habitude je ne tombe jamais malade, je ne me souviens pas avoir été malade depuis des années, il faut croire que c’est l’air de votre pays de barbares qui est vicié ! L’air iodé est plus sain… »

Dans son crâne, elle sentait maintenant poindre une horrible migraine. C’était probablement la seule chose qui lui manquait actuellement…Elle n’avait envie que d’une seule chose : disparaître sous son étole, et se retrouver dans le noir et le silence le plus total ! Là, elle aurait peut-être moins mal…
Mais comme elle ne peut pas, elle se contente d’observer avec ses deux yeux anthracite le baron qui vide les verres. Pourtant, elle avait cru comprendre que ce n’était pas vraiment une habitude chez lui, du moins, c’est ce qu’il lui avait fait comprendre…Etait-elle vraiment si insupportable ? Elle se posait rarement la question, la plupart du temps, elle se maitrisait relativement bien, mais c’est vrai que depuis peu de temps, elle n’arrivait plus du tout à endiguer l’agacement lorsqu’il pointait le bout de son nez.


« GAST! Vous vous croyez où? Dans une herboristerie!!?! Vous me citez des plantes que je ne connais pas moi même! Alors la valéterie! »

La violence la touchait rarement, elle était au dessus de ca, même si récemment elle avait les nerfs à fleur de peau, et se mettait facilement à pleurer, bien souvent pour des raisons qui la dépassaient. Stoïque elle resta donc, devant la crise de fureur de son hôte. Et c’est de sous son étole que la voix étouffée se fit entendre à nouveau :

« La valéterie connait sûrement mieux que vous les plantes que je viens de citer…Ce sont là plantes des campagnes que la plupart des gueux côtoient, nomment, mais n’en connaissent pas les propriétés. La noblesse lorsqu’elle n’est pas instruite par l’art de la médecine ne les connait forcément pas, puisqu’elles ne sont pas d’une grande beauté, et ne sont pas cultivées dans les jardins. »

Le regard noir se fait dur, renfrogné. Elle connaissait déjà une bonne partie des noms de ces plantes étant enfant, ayant grandi parmi les gueux. Enfin, elle aurait de quoi faire son infusion et son cataplasme…Bien que ca ne la réjouisse pas, boire ce genre de trucs, c’était bon pour Awena, pour elle c’était vraiment une torture que d’avaler ce qui ressemblait à de l’eau croupie, ce qui ajoutait à sa mauvaise humeur, qui n’avait vraiment pas besoin de ça ! Regard noir au dénommé Bertrand, qui venait de perdre une éventuelle alliée…Pour sûr, la blonde n’oubliait jamais rien, elle lui ferait payer un jour ou l’autre ses paroles ! D’ailleurs, l’occasion arrivait : profondément pacifiste, en d’autres conditions, Marzina aurait fait savoir au baron qu’elle ne tolérait pas la violence gratuite sur les petites gens. Malheureusement pour Bertrand, la princesse était rancunière et de très mauvaise humeur, elle n’en fit donc rien, et ses yeux noirs le fixèrent comme pour lui faire comprendre que c’était bien fait pour lui !

« Installez son Altesse dans la chambre voisine à la mienne. J'espère que cela vous convient, princesse. »

Le regard sombre s’adoucit un peu tandis qu’elle le tourne vers lui, et qu’elle répond :

« Oui beaucoup mieux… »

Et d’ajouter, avec son ironie et son humour habituel :

« Vous comprendrez que je ne pouvais supporter l’idée de me trouver si loin de votre personne, même le temps d’une nuit… »

Imbuvable c’était le mot ! Elle était absolument imbuvable en ce moment, tellement que passer du temps avec elle avait été érigé en punition par la duchesse régnante de Bretagne…Elle constituerait probablement, dans les futurs manuels religieux bretons, l’une des sept plaies de Breizh…

« J'espère que vous vous plairez chez moi. »

Grognement de la princesse, qui ne se sent pas vraiment encore à l’aise dans la demeure, et a vraiment l’impression d’être dans une contrée hostile à sa présence. Pensées noires, mauvaise humeur, et soudain, une idée germe dans la caboche, une idée séduisante, attirante, et rouge…Une de ces envies subites et saugrenues qui la prenaient en ce moment, et qui finit par s’exprimer en quelques mots :

« J’ai envie de fraises.* »

C’était sorti comme ça, sans émotion aucune, et avec une innocence remarquable. Elle aurait pu tout aussi bien dire qu’elle avait envie d’un chou à la chantilly agrémenté de cornichons, comme l’envie lui prenait si souvent en ce moment, ou d’une tartine fromage-groseille…Mais non, pour le coup, elle avait envie de fraises…en plein hiver. Des fois, faut pas chercher à comprendre…

*Oui je sais, c'est un peu anachronique, les fraises n'arrivent pas avant le XVIIIème, mea culpa envers les puristes, mais vous avouerez que si j'avais remplacé la fraise par un autre fruit, ca n'aurait carrément pas fait le même effet humoristique! Alors on dira que c'est comme le maïs, pour me faire plaisir, nah!
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Enguerranddevaisneau
Contrôle.
Soupire.
Envie de meurtre.

Oui, c'était ici l'état d'esprit qui animait le baron et qui commençait à ressentir les affres du vins, qui n'étaient décidément pas fait pour lui convenir. Reposant donc son verre à regret, le voila qui se laisse à contempler la princesse de Breizh qu'il aurait bien étranglé sur le champ. Non, peut être pas étranglé, ca laissait des marques, et il aurait était dommage d'abimer ce cou précieux qui déclenchait en lui un tourbillons de sentiments et d'envies inavouées, insoupçonnées.
Il ne tient d'ailleurs pas compte des deux remarques assassines de la blonde et se contente en toute réponse d'un sourire contrit, faux, et qui ne reflétait pas, mais pas du tout son état d'esprit actuel.
Puis vint le moment, où une fois de plus, toutes ses barrières s'écroulent comme château de cartes sous la brise, quant avec un sourire elle déclenche encore et toujours un nouveau ratage du palpitant. Le tout accentué par une tirade gentille à souhait, étonnant même le baronnet:

« Oui beaucoup mieux…Vous comprendrez que je ne pouvais supporter l’idée de me trouver si loin de votre personne, même le temps d’une nuit… »

Faciès sublimé dans une moue complétement charmée, il répond, la voix adoucie, emplie d'ardeur et de désir:

Et bien, il semblerait que je commence à vous connaitre, princesse. Et vous savoir près de moi...A quelque chose de rassurant en soit...

Oui, il n'avait nullement senti l'once d'ironie dans la voix princière, et avait pris ses paroles pour un compliment, certainement le premier depuis l'arrivée de la blonde en sa demeure. D'ailleurs, dans sa bulle, le grognement réprobateur n'atteint même pas ses oreilles.
Mais, la nouvelle requête de la Breizh le plonge dans une totale perplexité. Des Fraises? En hiver? Maintenant tout de suite? Il était pas sortie, déjà que trouver du Chouchen avait relevé du chemin de croix, trouver des Fraises dans le coin serait sans doutes très très difficile.
S'emparant de nouveau de son verre de vin, il esquisse un geste las vers les derniers valets restant, qui partent déjà en quête des fruits. Avalant une gorgée, il dit:


Vous savez quoi, quand ils trouverons, ils vous les mèneront dans vos appartements, en attendant, mangeons.
Puis je présume que le voyage vous à fatigué. Nous irons nous coucher après.


Les jours à venir promettaient d'êtres long.
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Marzina
[Le soir, après le repas, dans la chambre à coté de celle d'Enguerrand]

Les secondes s’égrènent, puis les minutes, qui finissent par se transformer en heures…

La nuit est longue, lorsqu’elle est dite « blanche », et fait souffrir dans le noir celui ou celle qui a les yeux ouverts. Boucle d’Or est allongée, les yeux grands ouverts justement, et malgré l’intense fatigue qu’elle ressent, elle ne réussit pas à s’endormir. Parce qu’elle a mal, parce qu’elle se sent mal, parce qu’elle est malade, et parce qu’elle préfère dormir le matin que la nuit…Et aussi parce que la journée a été riche en rebondissements. Elle se redresse dans le lit, et remplit une nouvelle tasse de son infusion. Elle la porte à ses lèvres, grimace…C’est encore pire quand c’est froid ! Mais elle n’a pas le choix, deux à trois tasses par jour si elle veut se débarrasser de ce nez qui coule, et de cet horrible chat dans la gorge, sans parler de la fièvre qui la fait frissonner alors qu’elle est au fond de son lit. Elle s’enroule dans la couverture et maudit le baron, elle a horreur d’être malade !

Chercher à dormir maintenant…Si elle ne dort pas un peu cette nuit, elle va devoir dormir toute la journée du lendemain, Ninnog lui ferait la leçon, et son hôte râlerait sûrement encore plus…dur dur la vie de princesse, franchement ! Et puis cette douleur horrible dans sa poitrine, qui partait puis revenait…Ca l’intriguait, elle ne se souvenait pas avoir lu quoi que ce soit là-dessus dans ses livres de médecine. Elle aurait dû en parler à la cousine Anastriana, qui pratiquait la médecine depuis des années maintenant, elle y avait bien pensé mais…elle n’avait pas voulu l’inquiéter. Lorsqu’une douleur est inexplicable, si ni les saignées ni les prières ni savent la soigner, c’est généralement le signe précurseur d’une mort prématurée et violente…Et Marzina n’était pas prête à mourir si jeune, rencontrer l’Ankou, on s’en passe volontiers ! Elle croit entendre un grincement dans le silence des ténèbres, et frissonne à nouveau, elle pense à la charrette de l’Ankou justement, et ne se sent pas tranquille, d’autant plus que les nausées la reprennent, toujours au mauvais moment. Elle avait l’étrange impression d’être un chien limier en ce moment, elle percevait des odeurs de loin, et beaucoup plus fort qu’habituellement. Elle avait arrêté de se parfumer, l’odeur du parfum l’incommodait. Par contre, cela lui permettait de savoir exactement lorsque la cuisinière du château de Retz venait de mettre les gâteaux à cuire. Miam, gâteaux…Pour l’instant, elle sent étrangement une odeur de vieille charogne dont elle ne s’explique pas la provenance.

Le grincement reprend, inquiétant.

La blonde tremble un peu, apeurée, mais elle essaie de se rassurer, tout cela n’est que dans son imagination ! Tout comme ces gâteaux justement…Elle repense brusquement aux fraises, et son ventre émet un gargouillement. Pourquoi avait-elle pensé justement aux fraises ? En ce moment, à chaque fois qu’elle pensait à un aliment en particulier, il ne sortait pas de son esprit jusqu’à temps qu’elle réussisse à le trouver et le manger. Pourquoi avait-elle justement pensé à un fruit qui ne pousse pas en cette saison ? Elle se dit que quelques gâteaux pourraient sûrement le lui faire oublier, et qu’Enguerrand ne lui en voudrait probablement pas qu’elle se serve dans ses cuisines…

Elle se lève, aussi blanche que sa robe de nuit, les boucles blondes éparses sur ses épaules. Le grincement reprend, d’un peu plus près. Elle se tourne vers la fenêtre, et s’en approche, pour voir ce qui est à l’origine de ce bruit. Rien, rien du tout…Jusqu’à ce que le nuage qui cachait la lune bouge, et qu’un rayon mordoré ne vienne frapper une charrette tirée par un homme aux longs cheveux blancs, portant un large feutre. Les yeux de la blonde, révulsés, se posent sur le contenu de la charrette : tout un tas de petits oiseaux morts, à moitié brisés…Elle pousse un cri strident, laissant croire aux habitants du lieu qu’un meurtre venait sûrement d’être commis. Le cri surprend le vieillard à la charrette, qui se tourne vers elle. Elle sent son cœur s’arrêter de battre : il vient pour elle !
Marzina sent sa conscience lentement se détacher, le noir envahit petit à petit son champ de vision, jusqu’à ce qu’elle ne voit plus rien. Lorsque son corps atteint le sol, sa conscience n’est déjà plus. Il ne reste plus qu’un corps pâle et froid comme la mort, sans couleur.
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Pendant ce temps, la blonde se réveille ailleurs, dans un jardin ensoleillé où un barbu en toge et une rousse habillée de feuilles boivent ensemble un liquide doré sur une petite table à thé. La blonde s’approche, par le chouchen alléchée, elle agite un peu la main, timidement, et demande:


« Demat, on peut m’expliquer où je suis, comment je suis arrivée ici, et qui vous êtes ? »

Elle s’assit sur la chaise en face d’eux, et demande :

« Est-ce que je suis morte ? Et je peux avoir un peu de chouchen ? »
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Enguerranddevaisneau
Tic tac...
Tic tac tic...
Tic tac tic tac...
"Blouuummm"

La lourde horloge enfin finissait son vacarme presque assourdissant, une chaise dans le buffet avait suffit à faire taire l'aiguille qui courrait séant sur le cadran.
En proie à moult réflexions, l'Ittre ne trouvait pas le sommeil, et le moindre bruit avait pour don de le gêner. La journée avait était longue, fatigante et aurait certainement tuée de sommeil le combattant le plus aguerri. Il fallait avouer que son invitée du jour n'était déjà pas habituellement facile à vivre, mais les méandres de la maladie qu'elle avait attrapée chez lui, puis d'autres symptômes qu'il ne connaissait pas outre mesure avaient réussis à la rendre invivable.
Soupire.
Il ne s'était pas attendu à une journée aussi disparate, et avait pensé il faut dire, finir la nuit dans les bras opalin d'une princesse qu'il apprenait à apprivoiser depuis qu'il la connaissait. Ils étaient tout deux fait du même bois, mais la journée passée avait suffit à faire prendre beaucoup d'avance sur la Penthièvre quant à la possibilité de faire chier son monde. Elle le surpassait.

Lui avait beaucoup bu, pensant naïvement que le vin aurait su engourdir ses membres et le plonger dans le sommeil. En vain. Au contraire, il se sentait plus éveillé que jamais, et maugréait maintenant, debout dans sa chambre, les sens aux aguets dans l'attente certainement vaine de sa princesse.
Un grattement sous les lattes, annonçant la présence d'une sourie sous le plancher..Le froissement des rideau qui flottait dans l'air sous la brise nocturne qui entrait par la fenêtre ouverte...Et un cri, effroyable, à glacer le sang et qui venait qui plus est de la chambre voisine.

Branle bas le combat, lui en simple braies de lin, accourt déjà dans le couloir, ou la valéterie veillait déjà. Course qui se fait jusqu'à la porte, et ouverture à la volée.
Le grand lit d'abord, vide, interpella le maitre des lieu, puis une forme blanche, opaline, couchée près de la fenêtre, à même le sol.
Marzina.
Il s'approche, ne sachant vraiment pas comment réagir, les affres de l'inquiétude se peignant sur son visage, malgré lui. Bertrand, lui, est déjà penché sur la jeune femme, et jette un oeil vers son maitre:


-Qu'a elle?
-Inconsciente monseigneur..


Soupire de contentement, elle n'était pas morte, et le baron s'approche un peu plus, jetant au préalable un regard vers l'extérieur.
Père Plexe, curé de la paroisse locale était dans la cour, une charrette pleines de piafs morts.
Réalité qui se dessine donc dans la caboche Vaisnienne, qui comprend ce qui avait provoqué le choc de la blonde:


-Bertrand! Que fait le curé local dans la cour, chargé d'un tas d'oiseau mort!?!
-Il répond à vos ordres monseigneur..
-Mes ordres? Vous vous fichez de moi? J'aurais demandé à ce qu'on parade dans ma cour, un tas de piafs crevés au séant? Pourquoi? Amuser la Breizh!!!?!


Au valet de devenir blanc comme un linge, contemplant ses mains.

-C'est que...
- C'est quoi?
-Et bien...Lors de la dernière révolte de vos serfs...Ils réclamaient de la viande...Car les impôts que vous leurs imposait son...Plutôt conséquent...


Hésitation qui se peint sur le visage du serviteur, qui baisse les yeux sur la Breizh, hésitant à continuer:

-Et? Qu'est-ce que ca a à voir?!? Parlez foutre dieux, ou je vous empale comme un cochon de lait sur une broche!
- Et bien vous avez dit, je cite "Bertrand, ils veulent de la viande, donnez leurs toute la volaille que j'ai pris plaisir à chasser pour eux, et envoyez leurs également la garde, ils abiment les pelouses avec leurs pieds gueux!"
-Ah oui? Vous êtes sûr que ca viens de moi?
- Oui monsieur, vous avez même ajouté " Et ramenez moi du vin! Voir ma cour ainsi envahie par ces marauds me répugne, il faut que j'encaisse."


Sourire qui s'étire sur le faciès du blond, tandis que le souvenir lui revient en tête, il répond.

Ah oui, c'est de moi ca! Et bien soit! Mais vous auriez pu éviter de faire ca pendant que la Breizh était présente!
Quoique non, ca l'a fait taire un instant..C'est agréable n'est-ce pas?


Pour sa santé, le valet se garda bien de répondre, mais son maitre donnait déjà les ordres pour que l'on remette son invitée au lit.
Chose faite, il s'approche, contemplant au demeurant sa belle au bois dormant du jour. Se tournant vers Bertrand toujours présent, il l'interroge du regard quant à la marche à suivre:


- Nous devrions la laisser dormir, elle est souffrante et certainement épuisée du voyage.
- Vous rigolez, pas après la journée qu'elle m'a fait passer!!


Réflexionnage réflexionnage...Et une idée qui pointe le bout de son nez. Un sourire sadique qui nait sur son sublime minois, et à lui de dire:

- Giflez là...Pour la réveiller, bien entendu...
-Non vraiment, malgré tout le respect que je vous doit, je ne tiens pas à être celui qu'elle verra suite à une gifle magistrale.
-Tafiole!! Je vous ferez payer de ne pas m'obéir moi!


Silence. Il semblait qu'il allait devoir se dévouer lui même. La journée passée en tête, il lève la main, et dit, comme pour se rassurer sur ce qu'il allait faire:

Je ne vois que cette solution de toutes manière...Elle saura être reconnaissante...hein?

Et la main qui s'abat avec violence, dans un CLAP gigantesque.
Mais toutes vaillance disparut, il s'exclame, tandis qu'il dépose un taquet dans le faciès d'un valet ébahi.


Enfin Bertrand!! J'avais dit en douceur! En douceur!!!!!!

Continuant de le frapper, plus pour la forme que par envie, satisfait de son geste qui plus est, il dit à la princesse, feintant l'étonnement.


Oooohhh Princesse, vous êtes réveillez! Il sera punis pour son geste, croyez moi! Vous allez bien...J'ai bien crus mourir en vous voyant ainsi...Ne me faite plus jamais ca... Ma princesse..

Sourire conquit qui s'étire, il plante ses azures dans les siennes, choquant au préalable ses vermeilles sur les pétales princières, tentant comme il le pouvait de se rassurer et d'apaiser la toquante qui s'acharnait dans son poitrail...
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