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[RP]La luxure, l'hymen ... tout droit a l'autel!

Marzina
[Dans la tête de la blonde]

La rousse abat une cravache de bois sur les doigts de la princesse qui pousse un petit cri aigüe et les ramène vivement vers elle en lui lançant un regard noir.

« Et la politesse jeune fille ? Doué, l’éducation se perd… »

Petit sourire au barbu d’à coté qui répond :

« Ne dites pas ça comme si c’était de ma faute ! Ils font ce qu’ils veulent avec leurs gamins, s’ils ont envie qu’ils soient pourris gâtés c’est leur problème ! »

Ignorant totalement la blonde, le barbu continue avec un sourire mielleux vers la rousse, attrapant au passage sa main délicate :

« En parlant d’enfant, vous déciderez-vous enfin à m’en donner un ? »

La cravache s’abat sur la joue du barbu cette fois.

« Il suffit ! Vous avez déjà Aristote !
-Mais c’est un gros paresseux, il veut plus rien faire, regardez-donc comme les hommes se battent entre eux, il doit répandre la paix, mon cul oui ! »

La cravache s’abat à nouveau, sur l’autre joue.

« Vous deveniez grossier… »

Le barbu se frotte les deux joues et bougonne. La blonde lève un index pour se faire remarquer :

« Pourrait-on répondre à mes questions, un jour?»

La rousse lui adresse un parfait sourire surfait, tandis que le barbu boude. Du ton d’une préceptrice, elle lui explique :

« Nous sommes le produit de ton imagination, il semblerait que ta conscience se soit fait la malle mon chou…Moi je suis la Mère Nature telle que tu la vois, et lui il semblerait que ca soit…Dieu.
-Ah, rien que ça…
-Oui, tu as une imagination très fertile mon canard…
-Alors je vais mourir ?
-Techniquement, non… »

Le barbu bougonne :

« Techniquement si ! Tout le monde meurt un jour, enfin, sauf moi et cette mégère rousse… »

La cravache s’abat sur le postérieur de Dieu tandis que la rousse reprend :

« Enfin, ton heure n’est pas venue en tout cas, et je t’ai préparé une mâaarveilleuse surprise… »

Dieu se remet à bougonner et ironise :

« Si vous appellez ça merveilleux un truc qui pleure, bouffe et ch… »

La cravache s’abat sur son crâne.

« Taisez-vous ! On était d’accord pour ne rien lui dire…
-Rien me dire de quoi ? »

La blonde relève la tête de son verre de chouchen, les yeux inquisiteurs. La rousse lui prend son verre d’une main, et de l’autre abat sa cravache sur la main d’albâtre de la princesse.

« Touche pas l’hydromel princesse, c’est réservé aux divinités !
-Mais c’est pas de l’hydromel d’abord, c’est du chouchen ! »

La rousse jette un regard furtif vers Dieu, et chuchote vivement à Marzina :

« Tais-toi donc mon poussin, il ne s’en est pas encore rendu compte ! »

Sourire amusé de la blonde.

« Je pourrais en avoir encore un peu quand même ? »

Soudain, des voix semblent venir du ciel doré du jardin enchanté. Une surtout, connue…

« Je ne vois que cette solution de toutes manière...Elle saura être reconnaissante...hein? »

Marzina jette un regard interrogateur à la rousse et au barbu. La rousse répond avec un sourire bienveillant :

« Va, on t’appelle je crois… »

Le barbu lui bougonne :

« Ouais c’est ça, retournes-y ! Moi je dis que tu devrais rester, tes ennuis ne font que commencer avec cette grosse… »

CLAP !

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La douleur, vive, l’arrache à ses pensées et la fait brusquement ouvrir les yeux sur un blondinet en train d’agresser son valet préféré.

« Enfin Bertrand!! J'avais dit en douceur! En douceur!!!!!! »

Regard de tueuse sur le susnommé, à ce train-là, il périrait probablement avant que la princesse ne reparte dans son royaume…

« Oooohhh Princesse, vous êtes réveillée! »

Grommellement de la blonde qui se frotte machinalement la joue qui brûle horriblement.

« Moui, et je me demande si Dieu n’avait pas raison… »

« Il sera punis pour son geste, croyez moi! »

Nouveau grommellement.

« Je l’espère bien, j’y veillerais… »

Nouveau regard noir vers le valet, la blonde se comportait la plupart du temps comme une véritable enfant gâtée, mais elle pouvait être réellement effrayante lorsqu’elle s’énervait pour de bon…

« Vous allez bien... »

Petite moue d’enfant justement, qui revient sur son visage, alors qu’elle pleurniche :

« Oui je crois, enfin, il y a été un peu fort… »

Elle remarque son air sincèrement inquiet, et en est touchée, un peu gênée, elle murmure :

« Enfin, j’aurais probablement fini par me réveiller seule, fallait pas s’inquiéter comme ça… »

Oui, c’était sans compter le cri aigu qu’elle avait poussé et dont elle n’avait plus le souvenir.

« J'ai bien cru mourir en vous voyant ainsi...Ne me faites plus jamais ca... Ma princesse… »

Cette fois-ci, elle ne dit rien, et un sourire ravi vient s’afficher sur son visage. Elle partage son baiser avec délectation, il faut dire qu’avec sa mauvaise humeur, ils n’avaient pas eu beaucoup l’occasion de partager des moments de tendresse durant la journée. Sa mauvaise humeur était désormais momentanément envolée, et en croisant ces deux yeux bleus qui l’observent comme pour savoir si elle était réellement là, elle se souvient petit à petit de ce qui venait de se passer, et elle déclare d’une petite voix :

« Je ne veux pas rester seule cette nuit… »

Elle fait alors une petite moue adorable, et avec des yeux de biche, lui demande :

« Peut-être serait-il possible d’installer une couche à Ninnog dans ma chambre pour qu’elle dorme non loin de moi cette nuit ? »

Et puis l’image de l’Ankou lui revient à l’esprit, elle se redresse brusquement, et avec de grands yeux ronds et un certain empressement plutôt effrayé, elle l’interroge :

« L’avez-vous vu ? Au dehors ! L’Ankou ?! »
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Le rideau de ses ébènes s'éleva.
Et dans son regard, il se perdit, en goguette dans les méandres de l'âme de la Breizh, époustouflé devant tant de candeur, feinte ou pas, là n'était pas vraiment la question à ce moment. Une main qui se glisse dans le creux des reins, un sourire qui s'affiche sur le faciès, comme une invitation à un peu moins d'innocence, et ses lèvres se glisse dans son cou, avide et inquisitrice, tâtant de leur pulpe la soie Penthièvrique.
Elle annonce alors, d'une voix espiègle à souhait, murmure qui atteint l'Ittre de plein fouet:


« Je ne veux pas rester seule cette nuit… »



Hourras dans la caboche blonde, tous ses efforts de la journée payaient enfin.. sourire qui éclate sur son minois, il resserre quelque peu son étreinte, humant avec délice les effluves Marzinesque, s'en imprégnant telle une fleure....
Sourire qui s'étire sur la trogne blonde, il répond, sur le même ton:


Moi aussi...Je ne souhaite pas rester seul..

Azurines qui frôlent le marbre noir, il lui sourit avec envie, espérant qu'elle comprendrais son petit message qui s'apparentait à ca: "Piouff, j't'aime et j'compte bien te le prouver ma cocotte!"
Mais non, éternel désillusion qu'était cette journée quand elle ajoute qu'elle aimerait que l'on installe une couche pour sa gouvernante dans sa chambre...
Visage qui change d'expression à une vitesse effarante, sa langue qui vient claquer sur son palais, à lui de répondre, laissant son mécontentement poindre dans sa voix.


Vos désirs sont des ordres. Princesse!

Le dernier mot est appuyé, comme pour prouver qu'elle se comportait comme telle, soit une enfant pourrie gâtée qui abusait des bonnes choses, et un peu trop pour la patience du baron qui était loin d'être inébranlable.
La voila qui se lève maintenant, parlant de l'Ankou, à lui, qui l'avait complètement oublier de se saisir de la main princière, la ramenant contre lui, l'éloignant ainsi de la fenêtre, alors que de sa main libre, dans son dos, il signe pour Bertrand, que ce dernier se débarrasse du cureton.
Message qui semble être compris vu que l'intéressé quitte la pièce..Affichant donc un sourire amusé sur son faciès, il commence à répondre, les neurones en ébullition, se creusant la tête quant à sa réponse:


Et bien...Vous allez rire....Mais...euh...Nous avons pleins de chats...

Bah voyons, chats il y aurait, mort ils seraient, au vu du fait qu'il ne les appréciait pas du tout.

Donc, le moindre oiseau qui se pose chez nous....Finit mort...Et l'homme que vous avez vu...Ramasse les dépouilles....Pour créer des plumes....Pour les érudits...Voila, c'est ca!

Oui oui, rassure toi comme tu peux petit Enguerrand.

Enfin, ne vous inquiétez pas...L'Ankou pour vous, ce n'est pas de suite.. Et tant que je serait là, ca ne changera pas!

Et la Valéterie entre, les bras chargés de draps, couvertures et autres pour la couche dédiée à la Gouvernante...Regardant le spectacle, il soupire tristement, presque déçus, et demande donc à son invitée, monotone:

Voulez vous que l'on fasse quérir votre servante?

Ce soir, c'était ceinture, la vie de baron parfois est bien dure...
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Marzina
Une main qui se glisse dans le creux de ses reins, un chaud frisson qui agace la peau blanchâtre et la hérisse doucement, et tandis que les lèvres se frayent un chemin sur son épiderme, la nuque s’offre d’elle-même à ces flatteries avides. Il l’attire à lui, et déjà, les yeux noirs se posent sur chaque recoin de peau nue, et imaginent déjà ceux qu’elle pourrait dénuder…Les étreintes lui avaient manqué, elle n’était pas habituée à l’abstinence, comme l’avait prouvé son écart de conduite avec lui, lors de son arrivée au château…Tenir la promesse qu’il lui avait arrachée lui avait demandé beaucoup de volonté, d’autant plus que ces derniers temps la moindre étincelle savait déclencher en elle à une vitesse fulgurante le feu de la colère comme celui du désir…
L’appétit n’en était que plus grand, et l’apéritif largement suffisant pour l’ouvrir un peu plus…

Mais brusquement, elle stoppe. Elle a peur, peur de quoi ? Les yeux anthracite se lèvent vers ses yeux bleus…C’est de ces yeux-là qu’elle a peur, de ces yeux curieux qui l’avaient détaillée depuis son arrivée, qui avaient remarqué la poitrine qui s’était arrondie, les hanches qui s’étaient légèrement élargies…Elle n’avait jamais connu la pudeur avec son corps, et pourtant, pour la première fois, elle a peur d’un regard, de son regard à lui, elle craint qu’il ne la reconnaisse pas, qu’il n’aime plus ce corps qui a changé un peu, qui changera beaucoup, qui n’est déjà plus le même que celui qu’il a exploré avec gourmandise un mois plus tôt…
Alors elle prétexte la venue de la gouvernante.

Il est déçu, elle le voit, peut-être même un peu fâché, vexé…Elle esquisse une petite grimace gênée. Elle sait bien que ce n’est que partie remise, il faudra bien qu’elle affronte ce regard un jour ou l’autre…Mais quand elle aurait maigri, ca serait mieux non ? Elle se mord la joue, fini les gâteaux, pour un moment du moins…

A cette pensée, une brusque bouffée de tristesse l’envahit.Ca l’énerve, ça l’agace. Elle va pas se mettre à pleurer pour quelques gâteaux non plus ?! Elle les aime, beaucoup, mais pas au point de pleurer comme ça ! Qu’est-ce qu’elle est faible en ce moment, ca l’ennuie d’être à fleur de peau comme ça, elle qui ne verse jamais aucune larme pour personne, même aux enterrements, la voilà qui a envie de verser toutes les larmes de son corps à l’idée de se priver de gâteaux…

Ca lui fait penser qu’elle n’a pas vu l’ombre d’une fraise d’ailleurs. Et ca lui manque horriblement. Autant que de s’envoyer en l’air, ou presque…Pourquoi cette obsession pour cette petite chose rouge et sucrée d’abord ? C’est comme celle qu’elle avait eu peu de temps avant son départ, du poulet à la broche…Pourquoi ? Elle ne savait pas, elle n’avait jamais vraiment apprécié les aliments salés, et la voilà qui a brusquement une passion dévorante pour le poulet, tellement qu’elle avait fait une crise dans les cuisines pour qu’on change le menu du jour pour l’y intégrer. Elle commençait à se poser de sérieuses questions sur son état mental, les envies de salé, c’était pas dans la norme ca !
Alors qu’elle se lève pour vérifier que l’Ankou n’y est plus, et aussi pour s’enquérir de si elle avait halluciné où s’il était bien là non loin de sa fenêtre, mais elle est retenue par une main emprisonnant son poignet, douces menottes qui l’attirent à nouveau vers lui, qui la ramènent vers le mariage du désir et de l’appréhension…Lui. La porte qui claque, et Bertrand a disparu. A-t-il eu peur, lorsqu’elle s’est levée, qu’elle ne lui arrache les yeux ? Il sourit, et charmée, il lui vint à l’esprit la constatation qu’ils étaient seuls maintenant…


« Et bien...Vous allez rire....Mais...euh...Nous avons pleins de chats...Donc, le moindre oiseau qui se pose chez nous....Finit mort...Et l'homme que vous avez vu...Ramasse les dépouilles....Pour créer des plumes....Pour les érudits...Voila, c'est ca!»

Elle lève un sourcil circonspect…Cela ressemble fort à un mensonge…Dont elle ne comprend pas le but. Avait-il fait quelque chose de répréhensible, et tentait-il de lui cacher, ou bien avait-elle rêvé, et voulait-il l’épargner de la constatation pure et simple qu’elle devenait folle comme sa défunte mère ? Elle déglutit difficilement, esquisse un sourire peu rassuré et totalement faux, qui ne réussissait pas à donner l’illusion, et répond juste d’une petite voix :

« Vous pourrez peut-être me montrer ces chats ? J’adore ces animaux…Et vous vous êtes donné beaucoup de mal pour rien à ramasser ces oiseaux, je ne connais aucun érudit qui réussisse à écrire avec une plume de mésange… »

La réponse lui importe peu en fait, elle essaie juste de penser à autre chose qu’à toutes ces craintes qui se bousculent à nouveau dans sa tête. Elle prend une grande inspiration, cherche à reprendre une dose de courage…Elle lui avait avoué qu’elle l’aimait, elle s’était avoué qu’elle l’aimait…Et elle l’avait finalement accepté. Elle avait fait le plus difficile non ?

« Enfin, ne vous inquiétez pas...L'Ankou pour vous, ce n'est pas de suite…Et tant que je serais là, ca ne changera pas! »

Un sourire vient renaître sur ses lèvres, mi-timide mi-ravi. Il semblait si sûr de lui, lui ne bégayait pas, il ne pleurnichait pas quand il lui a dit qu’il l’aimait…Depuis qu’il était à ses cotés, elle avait la désagréable impression de devenir de plus en plus lâche, alors qu’il faisait preuve d’une bravoure déconcertante…La porte s’ouvre à nouveau sur une tribu de valets portant draps et couvertures. Une grimace se dessine à nouveau sur les lèvres gourmandes de la blonde, elle n’avait pas vraiment envie de dormir dans la même pièce que Ninnog…Elle jette un regard au baron, croise ses yeux emplis d’une certaine déception. Elle sent une boule dans son estomac, et l’habituelle vague de chaleur à chaque fois que ses yeux s’attardent sur lui…Elle soupire à son tour, en proie à l’indécision.

« Voulez vous que l'on fasse quérir votre servante? »

Elle détourne les yeux. Si elle répond oui, la vieille revient, et lui part…Et elle devra se taper ses ronflements toute la nuit. Ah c’est sûr, elle n’aura plus peur, mais elle ne dormira pas plus…Et si elle changeait tout simplement de chambre ? Ca semblait si simple, et si compliqué tout à la fois…Sans vraiment s’en rendre compte, elle se penche vers lui, sa tête se pose sur son épaule, tandis qu’elle respire le doux parfum rassurant de sa peau. Les pensées se bousculent dans sa tête alors qu’elle dépose à son tour de brûlants baisers sur sa nuque, souffle lascivement dans son cou alors que son esprit s’embrume…Si elle change de chambre, elle ne dormira probablement pas beaucoup non plus…D’une voix suave, elle lui répond, caressant le creux de son cou avec le bout de son nez, tendrement :

« Je ne suis pas sûre que sa présence soit nécessaire, si vous êtes là pour…protéger mon corps…du vôtre… »

Ses lèvres viennent effleurer le coin des siennes, timidement, puis de façon un peu plus appuyée. Tant pis pour ses peurs diverses, il serait toujours temps de se repentir plus tard, pour l’instant elle n’aspirait qu’à une chose : goûter à nouveau au péché dans ses bras, et savourer l’un de ses passe-temps préférés…
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Ou comment tout devint rose et lumineux en deux temps, trois mouvements.
Bon, avant le rose, il y a le marron clair, notamment quand son altesse dont la curiosité n'était plus à prouvée propose d'aller admirer les petits chats. Lui dans sa grande mansuétude allait accepter, se rappelant au dernier moment que les chats en question n'existaient pas.
Que faire donc, pour palier à ce manque évident:
Réponse a: Trouver un nombre suffisant de chat pour palier au nombre d'oiseau mort.
Réponse b: Déguiser quelques valets de petite tailles en félin, et expliquer leurs grandes tailles en disant qu'il sont nourrie au grains et élevés au grand air.
Réponse c: Prier pour qu'elle oublie, étant du sexe prétendument faible, la chose n'est pas impossible.
Réponse d: la traiter de folle, et lui dire qu'elle à rêver, ce qui aurait pour conséquence de l'énerver et donc, de finir la nuit seul avec pour seule compagnie lui même et son égo surdimensionné, qui bien qu'exceptionnel n'avait rien d'excitant.

Le choix s'avérait compliqué, et il ne manquait plus qu'un vieux bedonnant à la voix soporifique qui se serait exclamer d'un ton trop sérieux un "C'est votre dernier mot?", mais qui aurait également proposé plusieurs Joker, dons l'appel à un ami. D'ailleurs, vu comment se profilait la soirée, il aurait bien appelé une amie pour se joindre à eux, mais pas sûr que son invitée du jours apprécierait.

Le choix est fait, roulement de tambour:


En fait...nous les verrons demain...Il est tard, ils dorment là...

Ah oui, en effet, il s'y connaissait en chat, et à aucun moment lui vint à l'esprit que le chat était un animal nocturne, non non, lui souriait avec fierté, content d'avoir laissé au moins le temps d'une nuit à Bertrand, qui ne dormirait pas encore, pour trouver quelques chats sauvages à lâcher dans le jardin.

Puis, à elle, de s'approcher et de glisser son bout de nez, gelé, sur sa peau chaude, hérissant ainsi tout les poils, guère nombreux, de l'Ittre...Puis un chuchotement qui caresse allégrement son oreille, étirant au demeurant ses lèvres dans un sourire mutin quand il comprend le message:


« Je ne suis pas sûre que sa présence soit nécessaire, si vous êtes là pour…protéger mon corps…du vôtre… »

Puis une sensation chaude sur les lèvres, un baiser timide échangé avec fébrilité et une main qui se glisse dans l'autre alors qu'il l'emmène dans le couloirs, frissonnant sous la fraicheurs de ce dernier..
Sa chambre, il entre, elle sur les talons, pour enfin lui répondre:


Mais c'est avec plaisir...Que je consent à ce sacrifice..

Et de placer une main princière sur son torse, comme pour appuyer ses dires...
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Marzina
« En fait...nous les verrons demain...Il est tard, ils dorment là... »

Dormir ? Des chats ? La nuit ? Aucun intérêt alors qu’ils ronflent la journée durant…Peu importe, la blonde n’en a rien à cirer des chats à ce moment-là, il souriait, le message était passé, le reste importait peu maintenant…Sa main caresse la sienne, l’emprisonne, l’entraîne…Un vague sourire rêveur flotte sur les lèvres de la princesse blonde qui a laissé sa couronne à Nantes, elle n’en a pas besoin ici, l’établissement du pouvoir est tout autre…Les liens du cœur sont le seul pouvoir qui saurait être exercé, et la hiérarchie n’est qu’une simple lutte de domination dans une partie de jambes en l’air…

Elle le suit dans le couloir, ses pieds foulent le carrelage glacé, avant de passer l’encadrement de la porte, frontière physique d’une limite à ne pas franchir qu’ils avaient déjà pénétré le mois dernier…Une légère appréhension, aussi, quand elle passe la porte, tandis que ses pieds viennent retrouver la chaleur rassurante du plancher. La tête baissée, ses yeux noirs, malicieux, pétillants, sont pourtant plantés droit dans les siens. Ca fait un moment qu’elle attendait ce moment, le revoir, et plus seulement en rêver, pouvoir le toucher, sentir sa peau, en humer le parfum…L’instant est si calme, si silencieux dans la nuit noire…Elle a peur de le briser, de détruire quelque chose si elle fait un mouvement trop brusque, il faut bien commencer quelque part…


« Mais c'est avec plaisir...Que je consens à ce sacrifice… »

Un nouveau sourire s’étale en grand sur le visage de la blonde alors qu’il appuie sa main sur son torse. La douce main glisse, caressante, effleure la peau satinée, remonte jusqu’à ses épaules tandis qu’elle se rapproche tout contre lui. Son corps est contre le sien, et pourtant, elle garde encore une certaine distance, ses craintes n’ont pas totalement disparu, elles sont encore là…Lentement, elle ferme les yeux, rapproche ses lèvres des siennes, les câline un moment, tendrement, timidement…Le contact redevient rassurant, le désir se fait un peu plus pressant, la bouche devient plus gourmande, ses lèvres se pressent contre les siennes avec avidité tandis que ses bras l’enlacent avec fébrilité, collant son corps contre le sien. L’appel de la chair trop longtemps refoulé résonne dans son corps fluet, la rend fébrile, tandis que la bouche s’aventure maintenant sur chaque recoin de peau qu’elle peut atteindre, recouvrant les joues, le haut du torse, les épaules, pour venir se nicher au creux de son cou, qui recueille amoureusement son souffle lascif…Il lui a manqué, elle le ressent, partout au fond d’elle, et maintenant qu’il est là, si proche, qu’elle goûte sa peau, qu’elle sent son souffle glisser sur elle, qu’elle sent son cœur qui bat contre elle, le manque se fait encore plus grand et douloureux…Ses paupières se soulèvent, alors que les deux perles noires cherchent ses azurs, en quête d'assentiment...
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
A bas les barrières, a bas les défenses.
A bas l'amertume d'une nuit de transe.
Il redécouvrait, encore, à nouveau, les délices voluptueux de l'amour, oubliés, désinvoltes, sans problème et sans discordes. Il était libre, enfin, libre de vivre et d'aimer cette femme, qui elle, elle, était entièrement à lui..
Sensation de chaleur qui nait au creux des reins quand elle accroche ses lèvres aux siennes, de nouveau dans un baiser amoureux.
Une main qui parcourt insidieusement son épiderme, hérissant sa peau en une chaire de poule bienfaitrice, il répond avec ardeur au questionnement silencieux des lèvres princière.
Oui, il était à elle, au moins pour cette nuit.
Oui il était à elle, autant qu'elle le voudrait.
Oui, il était à elle...A elle entièrement, sans qu'elle remette en question son intégrité et son honneur.

Ses mains se glisse dans son dos, attirant contre sa personne le corps encore chaud de son Altesse, la simple chaisne de lin, séparant son torse nu et sa peau de pêche était une maigre rempart face à son désir rampant, augmentant et s'insinuant en lui tel le serpent de la création, ultime tentateur d'Adam et Eve*
Une main se glisse sur le derme de sa blonde, caressant avec langueur le blanc laiteux et altier alors que ses vermeilles palpent déjà la pèche tentatrice de son cou...

Enivrant parfum que celui de l'amour, émanant qui plus est de la personne qui avait le don et le pouvoir de nous rendre complétement dingue en un clignement de paupière, en un sourire espiègle qui en quelques minutes, voir quelques secondes nous transformait en un morceau de nougat moue. Trop moue.
A lui alors de tenter de reprendre contenance, et sa place de mâle dominant alors qu'il surplombe maintenant la princesse, un sourire satisfait illuminant son faciès . Ses mains se posent, fermement, sur les épaules de la Montfort, et lui, murmure, son souffle caressant chaudement l'albâtre de sa peau:


A nous deux....Enfin!

Et de la pousser sur le lit, alors que déjà, ses braies de lins glissent sur sa peau pour finir leur course à même le sol.
La nuit serait longue, et le sommeil lui salvateur, enfin, quand l'astre du jour pointerait ses premiers rayons sur les campagnes environnantes.

Tout commence par des caresses, mains inquisitrices qui parcourent avec parcimonie les contours princiers, attisant et suppliciant le désir de la Breizh, tel un feu ardent et brulant.
La chaisne elle, ne protége que quelques secondes le corps encore svelte de sa partenaire, encore trop peu ravagé par les affres d'une grossesse.
L'action ensuite continue par une exploration plus poussée de ses menottes, qui s'enfoncent avec délectation dans les méandres féminins, reléguant les caresse reçue précédemment à de simple tâtonnements

Puis ses lèvres, avides, enfin embrassent de leurs vermeilles la rose palpitante qui s'offre à elles..
Le reste de la scène n'est que tourbillonnement de sensations, de soupires et de délectation, de deux êtres associés dans une danse des corps. Bête à deux dos qui ne vivait que par l'amour et le désir mutuel de deux jeunes amants éperdues le temps d'une nuit de l'un et de l'autre.
Délivrance Enfin. Et éternel recommencement.

Ils s'aimaient et nuls doutes qu'en cette nuit, ils surent se le prouver.
Mutuellement.


[* Aucune idée quant à l'existence de cette scène dans l'Aristotélicisme.
Edit pour ajout ]
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Marzina
[Le lendemain matin, même lieu]

Les yeux noirs s’entrouvrent mollement, agressés par la lumière blanche du jour qui filtre entre les rideaux, accroche les rondeurs laiteuses d’un corps nu, ou deux…Le corps menu s’étend, la blonde s’étire, pousse un petit miaulement, repousse d’un souffle une boucle d’or qui chatouillait l’arrête de son nez. L’esprit encore embrumé par le sommeil, elle se tourne de l’autre coté du lit, vers la source de chaleur…Arrêt net du mouvement, les yeux noirs s’arrondissent, une main fine vient gratter l’arrière son crâne, remuant les boucles. Elle n’avait pas l’habitude de se réveiller aux cotés d’un homme, généralement, elle leur donnait les conditions au préalable, leur demandait de quitter la chambre pour dormir ailleurs, parce que le château de Retz, c’est pas une auberge !!

Là, elle aurait eu du mal à lui demander de même, parce que pour la deuxième fois, ce n’était pas dans l’une de ses chambres qu’elle se réveillait…Au moins la dernière fois, c’était quand même chez elle, à Nantes, mais là…N’empêche qu’il prenait beaucoup de place !…Au moins la moitié du lit, et pareil concernant la couette… ! Elle se redressa un peu, et se demanda ce qu’il convenait de faire. Peut-être que c’est elle qui devrait se lever, s’habiller, et quitter la chambre ? Elle frissonna à cette idée, son lit serait froid, elle était même sûre qu’il en serait de même dans toutes les pièces ! Elle renifle. Son rhume n’est toujours pas passé en plus ! Le visage gracieux se tord en une petite moue. Elle se sent de trop, maintenant qu’elle est réveillée, mais d’un autre coté, elle n’a aucune envie de subir le froid du dehors de la chambre. Son regard perplexe se pose sur le corps étendu près du sien, animé d’un souffle régulier, calme et tranquille…Comme chez elle…

C’était la première fois qu’elle comparait la demeure aux siennes, mais en cette matinée, elle trouvait que c’était aussi silencieux que chez elle, lorsqu’elle se réveillait un peu plus tôt qu’à l’habitude…La demeure était toujours tellement paisible avant qu’elle ne se lève et qu’une armée de femmes de chambre ne viennent à sa rencontre, accueillies par des grognements agressifs, elle n’aimait pas le bruit quand elle se réveillait…Elle se demanda un moment, avec un sourire machiavélique, si le baron apprécierait qu’elle le réveille…Le regard avise une carafe d’eau non loin, reste juste à décider entre déclencher les hostilités de bon matin ou attendre un peu plus tard…

Quelqu’un d’autre a fait le choix à sa place, et on entend une mégère hurler à en faire trembler les murs de la bâtisse. Marzina esquisse une grimace en reconnaissant la voix, et cache yeux noirs, boucles blondes et oreilles sous un oreiller.


« …mauvaise idée, de toute façon, je savais que je n’aurais pas dû accepter ! ...aussi dépravé qu’elle, si ce n’est pire !....cautionnerai pas leurs actes !...jaser jusqu’en Bretagne, c’est sûr !...informer ma Roué au plus tôt, elle devra assumer ses actes !...maître n’a pas honte ?!...l’a touchée une première fois, il ne connait pas l’amour courtois ? Il fallait qu’il recommence !...sa chambre ? »

Elle hurlait tellement fort que l’oreiller ne servait pas à grand-chose. Les pas furieux s’arrêtent devant la porte, et y cognent.

« Mademoiselle, je sais que c’est là que vous vous trouvez, votre lit est vide, vous ne me ferez pas avaler des couleuvres cette fois ! Son Altesse a désobéi et va devoir répondre de ses actes, il en est de même concernant messire le baron! Votre père sera mis au courant, en attendant rhabillez-vous avant que ca ne bavarde plus encore ! Je vous attends, profitez bien du reste de votre séjour, nous repartons aujourd’hui même, mettre fin à votre vie dissolue ! Vous ne viendrez pas pleurer, c’est vous qui l’avez voulu ! »

Les pas s’éloignent, la blonde soupire. Il fallait bien que ca craque à nouveau un jour…Elle avait été incapable de suivre le comportement qu’on lui avait dicté. Ninnog ne l’avait autorisée à venir ici en secret que dans l’optique de quitter le baron, non seulement elle ne l’avait pas fait, mais en plus elle s’était faite prendre une nouvelle fois nue dans ses bras…Elle venait de perdre sa dernière alliée avec la cousine Anastriana malade et alitée, avec sa sœur Awena partie en voyage dans le Royaume de France, et maintenant sa gouvernante Ninnog…
Elle soupire à nouveau, sort la tête de sous l’oreille, s’allonge sur le dos et demande à son blond compagnon :


« Vous me montrerez les chats sauvages avant que je ne parte et n’entre au couvent ? »

Et elle sourit, un petit sourire amusé, pour masquer un peu sa peur face à ce qui l’attendait en rentrant, pour dédramatiser les choses…Mais le cœur n’y est pas. En tout cas, cette fois-ci elle s’y attendait, elle n’avait qu’une légère appréhension et un pincement au cœur. Elle l’avait déjà décidé, elle ferait mourir les vieilles nonnes une à une, sans même les toucher, sans même les empoisonner…Sa mauvaise humeur suffirait. Une fois que le couvent serait vide, il n’y aura plus personne pour l’empêcher d’en partir…
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
Songes.
Nu, sur une licorne d'un blanc presque virginal, il chevauche dans les campagnes, traversant champs de lilas et verger fruitier à une vitesse presque vertigineuse.
A son côté, sur un destrier du même acabit, sa princesse blonde, les traits magnifiés par le soleil d'été qui réchauffe leurs peaux avec langueur.
Ils s'aiment, tout est beau et ils se sourient niaisement, tandis qu'autour d'eux les oiseaux chantent, le soleil brille, et le vent s'engouffre dans leurs chevelures de pailles. L'odeur des fleures qui lentement se réveillent emplie leurs narines.
Plus loin un cour d'eau ou une maman castor et un papa castor fricote, profitant du calme et de la quiétude environnante, et lui plus mièvre que jamais, car c'est toujours comme ca dans les rêves, sourit..
L'amoooooouuuuuurrrrrrr.
Il éloigne son destrier, tenant maintenant par la main celle qui chevauche à son côté pour s'exclamer, la voix magnifiée, plus belle, plus chaude:


Ôooo mon aimée, a tu vus ce spectacle en tout point romantique?!

Plus loin, le bruit des criquets apparait, comme pour souligner la beauté de cette scène, alors qu'elle répond, sa blonde, sa mie, son n'amooourrrreuuussse:

"Oui mon tendre, c'est magnifique! Faisons de même!"

Et ils fricotent maintenant, pas près d'un cour d'eau, non, mais au milieu d'un champs de blé, les licornes disparus, et les épis autour d'eux rabattus, en forme de coeur...
Mais ils ne voient pas l'orage qui se prépare à l'horizon...


« …mauvaise idée, de toute façon, je savais que je n’aurais pas dû accepter ! ...aussi dépravé qu’elle, si ce n’est pire !....cautionnerai pas leurs actes !...jaser jusqu’en Bretagne, c’est sûr !...informer ma Roué au plus tôt, elle devra assumer ses actes !...maître n’a pas honte ?!...l’a touchée une première fois, il ne connait pas l’amour courtois ? Il fallait qu’il recommence !...sa chambre ? »

Changement de décor dans les rêves du blondinet.
Le voila sur une plage de sable blanc, quelques arbres inconnues autour de lui et une mer d'un bleu profond et propre, et plus loin, à l'horizon une crinière blonde, qui appelle au secours, car une forme triangulaire, et complètement inconnue qui brise l'écume s'approche dangereusement de sa douce.
Le requin Ninnog.
Au Eng de jeter un regard sur lui même, le voila maintenant curieusement vêtu d'un vêtement unique d'un rouge outrageux et vif, maillot de bain d'un autre temps. Mais il possède dans son songe également une poitrine gigantesque qui tend le tissu à l'extrême alors qu'une crinière d'un blond platine encadre ses traits masculin.
Drôle de rêverie, quand il se met à courir, sa poitrine toute neuve tressautant avec grâce, ses mains enserrent maintenant un ovale rouge d'une matière inconnue alors qu'une musique ringarde et tout autant de mauvais gout surgit dans ses tympans.
Il est bien entendu inutile de préciser que la scène se déroule au ralenti, et qu'il crie d'une voix de vamp suceuse de...Pognon:


Ne bougez pas John, je viens vous sauver!!!!

John? Pourquoi pas Marzina?
Nul ne le saura car le requin est trop près et que lui se réveille en sursaut.


« Mademoiselle, je sais que c’est là que vous vous trouvez, votre lit est vide, vous ne me ferez pas avaler des couleuvres cette fois ! Son Altesse a désobéi et va devoir répondre de ses actes, il en est de même concernant messire le baron! Votre père sera mis au courant, en attendant rhabillez-vous avant que ca ne bavarde plus encore ! Je vous attends, profitez bien du reste de votre séjour, nous repartons aujourd’hui même, mettre fin à votre vie dissolue ! Vous ne viendrez pas pleurer, c’est vous qui l’avez voulu ! »


Ouverture des yeux sur une princesse planquée sous son oreiller, et un juron gargantuesque qui franchit ses lèvres:

P'TAIN!!! On peut même plus dormir tranquille chez soit!

Regard sur sa voisine, sourire quand elle parle des chats, et à lui de resserrer son étreinte. Il dit, comme pour la rassurer, mi figue-mi raisin:

Je ne laisserai personne vous envoyer au couvent, et Elfyn devra me passer sur le corps si il faut.
Faudrait pas qu'il oublie la rouste que je lui ai flanqué au Joutes de Nantes.


Sourire, le chevalier charmant s'empare des lèvres princière avec une gourmandise qui lui sied à merveille, avant de se lever, enfiler ses braies de lin, et d'ouvrir la porte sur la gouvernante rougeaude, qui semble encore plus ébahie de le voir aussi simplement vêtu.
Sourire qui s'affiche sur le faciès du baron, à lui de s'exclamer, une moue sadique sur le visage, et seulement visible par la vieille bretonne:


Quant à vous, qui êtes vous pour porter de telles accusations dans ma demeure, restez donc à votre place, vieille femme!
La princesse venait simplement me réveiller, de manière courtoise, cela va de soit.


Certes le champs de bataille qu'était sa chambre ne l'aida pas vraiment à appuyer ses dires, mais il mentait plutôt bien, et s'arrangeait pour avoir l'air suffisamment convainquant:

De plus, ce qui se déroule en ma demeure, reste en ma demeure, et donc en France, je ne vois aucune raison d'apporter de nouveaux soucis que ce soit à sa Majesté de Breizh, comme à votre maitresse.
Elle reste, le temps qu'elle voudra, ne vous en déplaise.


Et de jeter un regard vers son amante, comme pour chercher son assentiment..
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Marzina
La question trottait allégrement dans la tête de la blonde : mais qui gueulait le plus fort ici ? Entre Ninnog et Enguerrand, son cœur balance…En tout cas, les cris ca lui donne une bonne migraine…Vous connaissez le remède breton contre les migraines ? Parait qu’il faut une femme et un homme, le lit est facultatif…Enfin bref, revenons-en aux cris.
Le sourire s’élargit alors qu’il l’enlace, et elle lui répond au sujet des chats:


« Vous avez allégrement détourné ma demande…et l’air de rien en plus… »

Petite grimace lorsqu’il évoque les joutes de Nantes avec autant de désinvolture, alors qu’il avait bien failli y rester, du moins, la blonde en avait été persuadée. Elle lui répond, d’un ton plutôt contrarié :

« Voyons, c’est de mon père que vous parlez ! Ayez tout de même la décence de ne pas lui manquer de respect devant moi…»

Tout en ajoutant plus bas :

« Mais je dois avouer que l’ardeur dont vous faites preuve, ne me laisse pas insensible… »

Elle lève alors vers lui ses yeux noirs pétillants, avant de partager ce baiser matinal, le sourire aux lèvres. Elle l’observe alors avec curiosité s’habiller prestement, et a juste le temps de lever les draps au dessus d’elle pour couvrir son corps nu, avant qu’il n’ouvre la porte sur une Ninnog particulièrement féroce, qui semblait s’être levée du mauvais pied. Marzina, elle, s’était plutôt réveillée du genre peureuse, avec aucune envie de jouter contre sa gouvernante de bon matin. Elle se fait toute petite sous les draps, en espérant que les yeux fouineurs de Ninnog ne la voient pas en tenue d’Eve.

« Quant à vous, qui êtes vous pour porter de telles accusations dans ma demeure, restez donc à votre place, vieille femme! La princesse venait simplement me réveiller, de manière courtoise, cela va de soi. De plus, ce qui se déroule en ma demeure, reste en ma demeure, et donc en France, je ne vois aucune raison d'apporter de nouveaux soucis que ce soit à sa Majesté de Breizh, comme à votre maitresse. »

Ouais, enfin, si elle finissait par parler avec les valets du baron, la version serait vite démentie…Et si elle la voyait à poil dans son lit également ! Regard discret de la blonde qui zieute en baissant le drap jusqu’à son nez pour apercevoir une Ninnog qui ne dit mot sous les diatribes du baron mais qui, vu son regard, n’en pense pas moins ! Il avait beau lui demander de garder le silence, la gouvernante n’obéissait toujours qu’à Elfyn , c’était déjà le cas lorsqu’il n’était que duc, et c’était encore plus le cas depuis qu’il était passé Roy…Marzina était persuadée que Ninnog bavarderait autant qu’à l’ordinaire dès qu’elle pensait que c’était pour le bien de sa maîtresse, plus rien ni personne ne savait l’arrêter…Ce qui était plutôt pénible du point de vue de Marzina, qui avait bien souvent envie de s’amuser autrement qu’en restant dans les carcans de vieille femme qu’elle lui imposait. La façon dont elle la maternait l’étouffait, mais elle savait que jamais son père n’accepterait de la laisser vivre seule sa vie à sa façon. Amer constat qu’elle avait fait de son retour en Angleterre, quand elle avait à peine posé un pied à Retz que Ninnog était de retour, réembauchée en express spécialement pour son retour…

« Elle reste, le temps qu'elle voudra, ne vous en déplaise. »

Alors qu’il cherche ses yeux pour voir ce qu’elle en pensait, la princesse lui adresse un sourire radieux, heureuse de pouvoir passer un peu plus de temps que prévu avec lui. Malgré tout, elle sait qu’elle ne pourra pas rester beaucoup plus longtemps, le voyage est long jusqu’ici, et son père s’apercevra tôt ou tard de son absence, et il valait mieux ne pas éveiller ses soupçons, ses colères pouvaient être terribles, et l’entretien qu’ils avaient tous deux eu avec lui n’était qu’un faible aperçu.

Elle allait répondre, mais son ventre le fit à sa place, émettant un grognement affamé. La blonde rougit, honteuse, ça ne lui arrivait jamais d’habitude, mais elle avait tellement faim ces derniers temps, que son ventre s’était mis à gronder pour obtenir de la nourriture. La maladie avait épuisé ses forces, tout autant que leurs activités de la nuit dernière, il ne lui restait maintenant plus rien pour nourrir le minuscule petit être qui se terrait en secret et vampirisait imperturbablement ses forces.
Nouvelle manifestation de sa présence d’ailleurs, quand des effluves montent soudain jusqu’au nez de la blonde, déclenchant quelques nausées matinales, qu’elle encaisse avec un visage blafard, une main plaquée sur sa bouche. Elle indique d’une petite voix :


« Je ne me sens pas très bien, mais ca va passer, ca finit toujours par passer une fois que j’ai mangé… »

Oui, enfin, sauf que généralement, il lui était difficile de trouver l’appétit après ca, même avec l’estomac vide…
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Les blondes bretonnes nettoient dans les cœurs à la dynamite...
Enguerranddevaisneau
La porte était maintenant close, pour sûr que la grosse gouvernante saurait trouver activités, et que ses valets, si ils tenaient à la vie, ne parleraient pas.
Il repensait, encore, à cette tirade, quant à son ardeur s'entend.
Il est vrais qu'il était dur comme le roc, aussi implacable que l'acier, et nul ne saurait le tordre comme il le désirait. Et ce, malgré une petite taille plus que problématique, et une chétivité tout aussi définie. Mais il compensait, par une ardeur à toutes épreuves. C'est que, comme l'on disait souvent, ce n'est pas la taille qui compte, mais la façon dont on s'en sert. Et il savait se servir de son corps comme de son faciès de manière sublime et tout aussi subtile..
S'approchant donc, il se glisse de nouveau près de la Breizh pour aller apposer, encore ses lèvres sur ses vermeilles tout à fait aguicheuse et attirante...


« Je ne me sens pas très bien, mais ca va passer, ca finit toujours par passer une fois que j’ai mangé… »

Hochement de tête affirmatif, il la contemple un instant, en proie à ses nausées matinale, tentant à qui mieux mieux d'en connaitre la cause.
Une idée, une seule, et plus qu'improbable, vient effleurer son cervelet, qu'il repousse d'un geste de la main. Impossible!
Impossible qu'elle soit enceinte, il avait jusqu'alors toujours fait attention, cette nuit, comme à Nantes.
Chassant ses pensées en tous points improbables, il répond alors:


J'en suis sur, je vais vous faire préparer un petit déjeuner dont vous me direz des nouvelles...

Sourire enjôleur, le voila qui de nouveau se lève, toujours simplement vêtu. Pas félin jusque la porte ayant pour but de déclencher un tout autre appétit chez son invitée, il quitte la chambre pour tomber face à une armée de valets et de femmes de chambres qui n'attendaient qu'une chose: S'occuper du maitre des lieux et de sa sublime princesse.
Le maitre s'interroge:


Dites moi...Où se trouve la grosse Bretonne..?

On lui assure qu'elle à regagnée sa chambrée, et lui, soupire de contentement, tandis qu'il donne ses ordres:

Très bien, que les femmes de chambre s'occupent de la princesse, et avec douceur.

Il montre la porte de sa chambre.

Et le fait qu'elle soit dans ma chambre...Nue...Reste entre nous! Je ne le dirais qu'une fois, ou des têtes tomberont!

De continuer sur sa lancée:

Que l'on désosse un boeuf, son Altesse à faim!!

Moue de profonde réflexion, et il termine:
Et que l'on me trouve une foutue bande de chat!!!

Didju!
The End
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