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[RP Ouvertissime !] Opération nain rousse !

Scath_la_grande
Rp ouvertissime : Vous êtes le quidam, la nounou, le délateur qui veut accuser sa voisine de cacher la mioche en question, ect… je prends. Bien sûr cohérence et blabla de mise. Courrier pour la belette ici et si vous ne savez pas usez du Mp à mon encontre (le Mp c’est bon, le Mp c’est bien, le Mp c’est le pied).



[Annecy, bled paumé de la dernière rébellion]


La rousse se penche sur le vélin, s’applique de son encre carminée.
Oui ça fait une paye qu’elle doit envoyer ce fichu papelard, et qui connait la belette, sait qu’elle n’aime pas sortir la plume et son foutoir pour écrire.


-ça coûte cher, rechigne-t-elle à chaque fois.
-c’est ça d’moins que j’boirai pas, ah ben forcément si on dit tout maintenant.
-ça m’empêche de travailler, nan mais là, faut pas exagérer non plus.
-j’peux pas ! J’ai mal à la main, ralala la mauvaise foi belettique, c’est pas rien !

La frimousse tachetée se plisse sous l’effort de concentration, faut dire qu’avec quelques verres dans l’tarin ça facilitait pas des masses mais la lettre fut faite, et un pauvre pigeon arraché à la douceur du pigeonnier (et pas celui d’la demoiselle, hein !), fut envoyé.


[Genève, ‘fin il paraît, les pigeons sont pas bien futés]


La question est : mais boudiou, comment ce fichu bout de parchemin, transbahuté par une bestiole emplumée, est arrivé à se placarder sur la place publique genevoise.
Réponse A : Un brave type (ou une brave dame, ne soyons pas sexiste) a vu le pigeon, décidé, car c’est son jour de bonté, d’afficher l’avis.
Réponse B : La même que la A mais le brave type (ou la brave dame on vous l’a d’jà dit !) bouffe le volatile. Tant qu’à faire, c’est d’la viande.
Réponse C : Le pigeon sur-protéiné a réussi avec ses petites ailes à planter des clous pour placarder l’affichette.
Réponse D : Les voix de Déos sont impénétrables.
Réponse C : Il n’y a jamais de réponse C !



Citation:
Oyez, Oyez !

Avis à la population, que ceux qui savent lire, ben lisent et que ceux qui ne savent pas lire, ben qu’ils aillent apprendre, bande d’incultes va !
Mais là qu’ils profitent d’avoir des gens cultivés autour d’eux pour prendre connaissance de cette lettre magnifiquement écrite par moi, sa sublissime expéditrice et qu’elle ne soit pas gaspillé.
Alors ! Ouvrez les mirettes ! Ouvrez les esgourdes ! C’est ici que ça s’passe !

Début décembre, je laisse au bon soin d’un tétin nourricier ma progéniture avant d’aller à Annecy afin de botter du cul de savoyards.
Par un odieux coup du sort, j’avais abusé d’éthyliques frelatés qui m’accidentèrent la mémoire et il m’est impossible maintenant de me souvenir du nom de la receleuse d’enfant.
Donc, je recherche activement, ou presque, la nourrice et le mioche pour des raisons de transfert chez une gouvernante d’une grande dame.
La nounou : plutôt gironde, le sein lacté, pourvue d’une bonne trogne, un âge certain pour ne pas dire un certain âge, la démarche charmante d’un bovin qu’on emmène au champ, certainement une paysanne.
Le bout d’truc qui m’appartient : petite femelle, un brin braillarde, au crin roux, les mirettes sombres, museau blanc et fin, taille moyenne pour une gamine dans les un an, voir plus, voir moins (me souviens plus trop), du nom de Ciguë.

Si vous avez vu l’une ou l’autre, si vous êtes la personne recherchée (sauf Ciguë qui ne sait pas encore écrire), si vous avez la moindre information sur la nounou incriminée, ou si m’avez croisé un jour et irrémédiablement trouvé sublime (je ne peux vous en vouloir), envoyez-moi un vélin à Annecy.

Teigneusement,

Scath dicte Belette.

_________________

"Ce n'est pas de ma faute si je suis si parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Ciguë, incarné par Scath_la_grande


[Genève]


Si y a bien un truc qu'elle peut pas oublier et ce même à son très très jeune âge, c'est l'odeur de sa rousse génitrice. Bien trop longtemps qu'elle en est privée et c'est à coup de cris, d'enfonçage de ses petites quenottes dans le téton nourricier que la mini-belette tente de le faire comprendre. Toujours en vain. Ne lit-elle pas l'horreur dans les deux petites onyx quand elle essaye de la calmer en ouvrant grand la bouche au dessus d'elle pour y faire ses « arheu arheu dors mon bébé » ?

'uuuuuuuue...'aaaaaaaaaaan !
Traduction : Ciguuuuuuuuuuuuuuuë veut mamaaaaaaaaaaaan !


Une nourrice qui comprend toujours que dalle et la mioche, agacée, de se libérer de son emprise en gigotant. Ce qu'on est bien les petits petons au sol même si faut s'accrocher à n'importe quoi pour faire quelques pas et qu'on sait qu'au final c'est sur les fesses qu'on finira. Pour le coup la naine se la joue intelligente et s'évite une chute en se mettant d'elle même sur les genoux. Elle s'était fixé un but à atteindre et elle progresserait mieux à quatre pattes. Le but ? La grande porte ouverte sur l'extérieur ! Et c'est en babillant, ramassant deux trois trucs qui finissent dans sa petite bouche qu'elle l'atteint, la porte. La nourrice lui ayant tourné le dos pour nourrir sa propre progéniture. Parce que ouais, fallait qu'elle partage avec un autre. Ce serait pas le cas si sa mère l'avait pas abandonnée. Elle aurait SON lait à elle toute seule.

Bref. On disait donc qu'elle était arrivée à la porte. Un moment d'hésitation avant de s'avancer dehors- c'est que les cailloux qui s'enfoncent dans la paire de menottes, bah ça fait mal mine de rien- et là elle la voit ! Cette chevelure rousse qu'elle rêve de triturer depuis presque un mois maintenant

'aaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !
Traduction : Mômaaaaaaaaaaan !


Ah elle est heureuse la petite chose rousse qui trottine sur le sol caillouteux; tellement heureuse que même les micro-écorchures qu'elle se fait aux genoux ne lui font pas mal. Elle est bientôt aux pieds de ce qu'elle croit être sa mère, les yeux se lèvent et là.... L'ARNAQUE ! C'est pas elle...

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !
Traduction : Elle a pas le droit d'avoir les mêmes cheveux qu'elle !


Cri de désespoir destiné à être entendu par l'indigne nourrice... parce qu'elle a beau lui faire peur, ne pas être sa mère, être une vache qu'elle doit se partager avec un autre marmot, bah c'est quand même la seule à pouvoir la nourrir !
--Nounou_jojo
Le jour où elle avait accepté de s'occuper de ce morveux à chevelure rousse, elle ne pensait pas devoir le garder ad vita eternam. C'était le bon plan y'a quelques semaines. Elle donnait un peu de son lait qu'elle avait de toute manière en abondance, contre de quoi arrondir ses fins de mois et s'offrir autre chose que du bouillon à l'eau. Sauf que plus le temps passait plus la mère semblait n'avoir été qu'un mauvais rêve. Elle songeait d'ailleurs à la vendre cette rousse. Alors maintenant elle se tapait deux morveux à nourrir. Le premier courrait dans la rue, tandis que le second avait le droit à son repas.
Des braillements arrachèrent le nourrisson à son biberon naturel avec un juron de la Jojo. Elle le cala sur sa hanche, et sortit récupérer l'oiseau râleur.


T'là sale peste.

Elle souleva le petit bout de terre avec sa grosse main et se dirigea vers sa baraque actuelle.

- Hé Jo' !

Un homme à l'allure paysanne, le chapeau sur la tête agita la main dans sa direction. Le sort la rattrapait. Le souffle court l'homme la rattrapa, et désigna d'un signe de tête la morveuse braillarde.

- La mère t'cherche. Scath qu'elle s'appelle. J'vu un papier.

Une emmerdeuse, deux emmerdeuses. A tout les coups ça allait être de sa faute si elle n'avait pas retrouvé sa gosse au jour convenu. Sauf que... elle pourrait déjà commencé par obtenir réparation, puis demander un petit plus et puis... il y avait un tas de choses à faire. Mais il lui fallait du temps.

Cafte rien, l'temps j'organise.

Finalement, cette histoire allait bien finir. Si personne ne caftait bien entendu.
--Hercules.le.preux
[Un matin, au pied de l'affiche]

- Holà braves gens ! Laissez passer !

La plupart des badauds regroupés autour de l'affiche s'écartèrent, baissant légèrement la tête au vue de la personne à qui ils avaient à faire. L'homme en question, le torse bombé, s'avança d'un pas sûr vers ce qui semblait attirer la curiosité des passants. La main gauche posée sur sa hanche et la droite passée dans ses mèches blondes dans une pose digne des statues antiques, Hercules entama la lecture. Au fur et à mesure, sa bouche se pinça, ses sourcils s'arquèrent et sa tête tendit à se relever fièrement.
Une fois la lecture terminée, il changea de pose, se retournant brusquement vers les villageois avant de déclamer d'un ton dramatique.

- Par Aristote ! Une jeune mère en détresse ! Un bambin aux griffes d'un bovidé ! Misère... Que Diable ! Quelle situation délicate ! Que faire ?... Mon esprit chevaleresque m'interdit de fermer les yeux sur cette horrible catastrophe ! Peut m'importe ! Je risquerai ma vie pour que cette mère puisse retrouver son enfant, la chaire de sa chaire !

Ses cheveux et sa cape rouge se balançant au vent, il quitta la place sous les regards pleins d'admiration des villageois, bien déterminé à aller trouver et combattre le bovidé pour rendre à la princesse Scath, qui se disait sublimissime, le bien qui lui était probablement le plus précieux.
--Cigue_


[Genève, toujours]

C'est une chose rousse braillarde qu'est soulevée de terre. Une mimine potelée qui tirent sur le décolleté de la nounou tandis que l'autre tente de faire barrage à l'autre parasite campé sur l'autre hanche. Le garde manger sur pattes a pas trop l'air de vouloir se laisser téter. A la mioche de brailler encore plus fort histoire de se faire entendre. De toutes façons y a qu'en criant ou en se mettant intentionnellement en danger qu'on pouvait y faire attention à la chiarde. Elle avait compris !
N'empêche qu'elle déclare forfait, pas maintenant qu'elle allait avoir le droit à sa dose de lactose. Voilà qu'une trogne chapeautée se pointe.

A la regarder, la gamine, on pourrait croire qu'elle comprend tout ce qui se dit alors qu'elle capte rien. Elle est juste concentrée, à la recherche de la prochaine ânerie à faire. Illumination ! Y a pas longtemps, alors qu'elle recrachait un truc qu'elle s'était mis dans la bouche, elle a fait une découverte et pas n'importe laquelle : La bave ça mouille ! Alors elle se fixe un but pendant que ça blablate, viser le chapeau de l'homme qui leur fait face. Les yeux plissés, la bouche en cul de poule la valà qui tente de lancer son premier missile baveux... Raté ! Raté mais pas tout à fait parce que voilà que l'autre marmot se met à pleurer. Il en avait reçu, lui !


Un large sourire vainqueur se dessine alors sur le petit minois joufflu, les menottes qui se joignent dans un applaudissement sourd . Ah elle est fière d'elle la petiote et elle le dit.

Uuuuue tente !
Traduction : Ciguë contente !


Toujours est-il qu'elle est à un âge où on se lasse vite et que l'amusement ne dure qu'un temps. Puis le regard réprobateur lancé par la nourrice indiquait qu'il valait mieux se calmer fissah. Ça aussi elle avait appris à décrypter. Un petit sourire enjôleur pour la calmer la vache humaine ? Elle a mieux !
Le petit index qui s'enfonce dans une des narines à la recherche d'on ne sait quoi pour finir sous le nez de la Jojo. Un cadeau.


Uuue dada biloulou boubou Joooooo !
Traduction : Tu vois ? Ciguë aussi elle peut te nourrir !


La générosité aussi ne dure qu'un temps chez elle. Le petit doigt est nettoyé dans les frusques de la Jojo, il est temps de passer aux choses sérieuses :

'aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !
Traduction : Mamaaaaaaaan !


Le tout en chouinant, parce que c'est mieux.
--Mere_grincheux
[Genève]


Ah la vieille Gilberte…
Une vraie ode à la mégère, un poème en alexandrin de l’acrimonie à elle toute seule.
Des Gilbertes ? Il y en a toujours au moins une dans chaque ville.
Si, si vous savez, une vieille qui garde le nez collé à la fenêtre toute la journée, qui espionne de ses yeux mesquins les gens et surtout oui surtout qui cancane à tout va avec quelques autres bonne-femmes du bled en allant taper le linge au lavoir.
On en a tous une, j’vous dis !

Ah la vieille Gilberte, une veuve toute aigrie, un peu replète qui abaisse à l’instant son rideau, ses traits secs dans une moue contrariée.
Rien de bien intéressant à reluquer à la lucarne aujourd’hui.
D’puis que la mère Chaffouin, s’était fait prendre sur le fait par son mari en plein ébat avec le jeune vacher, ben l’a plus grand-chose à surveiller dans le quartier.

Par contre… en allant faire son marché, la mère grincheuse avait lu une annonce… Encore une possibilité d’épicer sa journée d’une agréable manière.
On recherchait une mioche rousse, ça tombe bien, des enfants roux dans la région, il y en a pas beaucoup… et à moins que la mère Jojo ait fricotée avec un rouquin, l’lardon n’était pas l’sien. En plus, elle en avait d’jà un autre…


Parchemin teinté d’une écriture peu gracile trahissant un manque de pratique…


Citation:
A la Dame Scath de la Belette,

Je sais tout, j’ai tout vu…
Votre enfant est bien vivante, séquestrée chez une affreuse paysanne qui coupe le lait de ses vaches avec de l’eau croupie, pour ensuite le vendre au marché.
De mes yeux vus, je l’ai vu, elle laisse votre enfant sans surveillance, sans soin, le minois crasseux, traînant par terre. Vous vous rendez compte !!! Un scandale…

La dite affreuse est connue sous le nom de Jojo… Elle habite un petit hameau, Carouge, sis après la rivière l’Arve. C’est pas bien grand et tout le monde la connait.

Faites vite !


Une personne qui ne veut que le bien de cette pauvre enfant à l’abandon.



« Une personne qui ne veut que le bien de cette pauvre enfant à l’abandon »… et si en plus la vieille grincheuse peut médire et en rajouter une couche, ça vaudra pour l'coup où la Jojo lui avait piqué le dernier rutabaga au marché, et aussi pour le jour où elle lui avait vendue sa s'loprie de soit-disant lait, tiens !
Et tout cela sans perdre de vue que c’est pour accomplir une noble tâche… Ben voyons…

Plie envoyé à Annecy…
--Hercules.le.preux
[A Genève, quand un chevalier sort de sa demeure]

- Cluvaire ! Mon cheval est-il prêt ?
- Bientôt prêt mon seigneur, bientôt prêt. Et moi c'est Clotaire, pas Cluvaire.
- Voyons Clovaire, je vous appelle comme il le faut, c'est juste vous qui avez quelques soucis d'audition.
- Moui... Vous avez probablement raison.
Répondit-il finalement tout un lâchant un léger soupir d'exaspération.
- Quel malheur que de devoir attendre alors que ma mie doit s'inquiéter du sort de son chérubin ! Tout cela à cause d'un destrier blanc qui n'est point encore scellé ! Pose dramatique comme il les aime.
- Je sais mon seigneur, veuillez me pardonner de ne pas encore avoir terminé. Je vais de ce pas finir de sceller l'animal.

Hercules le regarda partir puis disparaître dans l'écurie. S'asseyant sur le pas de la porte, il sombra dans ses pensées, s'imaginant déjà combattre mille brigands, une centaine de bêtes féroces et peut-être même des dragons. Tout cela pour le bonheur de sa belle ! Enfin ! Il allait enfin pouvoir faire comme dans les livres ! Cette fois, ce serait lui le héros à la Chrétiens de Troyes ! Un chevalier sur son noble destrier, parcourant villes, forêts et marécages pour réaliser ses nobles missions.
Clotaire finit par revenir, tirant par les rennes le fameux cheval blanc.
Blanc... La couleur était très importante pour les chevaliers. En effet, un cheval noir, ou marron, ou même gris foncé, n'aurait pas fait l'affaire. Le blanc est le symbole de la paix, de la joie, de la chasteté, de la propreté, du bonheur. Le cheval devait incarner la volonté du cavalier. Hercules voulait combattre le Mal, les ténèbres, le noir, la saleté. Pour faire triompher le Bien, pour exaucer la parole du Très-Haut, sa monture devait être blanche, c'était une question de logique.

Hercules se releva et enfourcha vaillamment sa monture.

- Aller ! Hu Rufus ! Hu ! (Oui, il aurait peut-être été plus logique que le cheval se nomma Pégase, mais qui puis-je ? C'était à Hercules de décider du nom de son poney, pas à moi !)
Le regard au loin, il envisageait, la larme à l'oeil, le paysage que lui offrait la ville de Genève.

- Ne m'attend pas pour dîner, Clutaire, je ne sais pas quand je reviendrai, je ne sais même pas si le Très-Haut m'accordera le retour !
- Bien monseigneur ! Qu'Aristote vous garde alors.

Sans se retourner, il donna quelques coups de talons à Rufus qui avança d'un pas lassé.
- Hm... Monseigneur ?
- Je sais que tu es triste Cluvaire, mais je dois y aller ! N'essaye pas de me retenir !

- Euh... Non... C'est pas ça en fait. C'est plus... Euh... Vous allez où déjà ?


Hm... Bonne question. Il se trouvait où ce chérubin en fait ?
--Nounou_jojo
Et quelqu'un avait cafté. Mais la Jo' n'en savait rien.
Elle jeta un regard réprobateur à la mioche rousse qui s'agitait joyeusement dans ses bras pour on ne savait quelle raison. Un papillon sans doute...

La crotte de nez fut ôtée du petit doigt avec délicatesse puis essuyée sur son tablier déjà crasseux de lait rendu et autres réjouissances.

Jojo salua son informateur et repartit se planquer dans sa baraque miteuse. Le lait dilué du jour attendait dans un coin qu'elle l'amène au marché, mais ce serait pour plus tard. La porte claqua derrière elle.

Pour faire taire les pleurs, et surtout parce que ça l'empêchait de réfléchir, elle donna son lait aux deux marmots qui ne demandaient que ça. Puis le sien fut mis au berceau, et le second posé à terre. Qu'elle gambade plus loin celle-là.


Sage toi !

Alors, alors... Elle se posa dans le seul fauteuil de la pièce, et se mit à réfléchir. Il ne faudrait pas beaucoup de temps avant que quelqu'un ne vienne la trouver au sujet de cette gosse à tête rousse pour savoir si c'était celle de l'annonce. Soit on fuyait, soit on attendait gentillement leur arrivée, avec un couteau à la main. Oui pour demander une rançon.
Du kidnapping d'enfant !
Option 2 choisie. Mise en marche du plan.
Scath_la_grande
[A Annecy, la mère déprime… (et non pas… la merdée prime…)]


Scandale !!!!

Entendez-vous cette clameur ? La voix gracieusement parfaite et mélodique d’une orfraie à la saison des copulations ? Oui, oui, une rousse gueularde vient de s’indigner, et copieusement de ce fait.
La belette vient de recevoir un papelard, qui est de moitié froissé entre ses doigts.
Elle est bien en rogne, révoltée de cette lecture qui…


C’est quoi c’te pisse que tu m’as servi ? Et de s’emporter en tapant du pied Tavernier… taverniiiiiier…. Foutredieu, c’est pô possible d’avoir un coup d’jus digne de ce nom ? En plus ça coûte la peau du fion ton truc dégueulasse… chuis sûre que c’est même pas alcoolisé, c’est la daube !!! Dis tu m’entends !!!De la daube !!!

Oui bon, hein, tout le monde peut se tromper aussi !
N’empêche que les nouvelles fraîchement arrivées de Genève ne l’ont pas ravie, loin de là. Savoir l’issue de sa chair si parfaite traînée dans la crasse… c’était comme la salir, elle !
Et ça ! Ce n’était pas acceptable…
Faut qu’elle réfléchisse, vite et bien… et cette tâche est rendue difficile du fait qu’on lui serve un liquide insipide, au goût indéfinissable qu’ils osent prétendre s’appeler bière.
Franchement ? Il n’y a que les savoyards pour avaler ça.

Quelques options s’offrent à elle…
Option uno, parce que l’italien c’est la classe… On remet un avis en place publique de Genève. Soit il passe inaperçu au vue des derniers événements genevois, soit tout une troupe de pécores en pétard vont aller cramer la ferme de la vieille, mini-roussette y comprise…
Option due, parce que l’italien, ça le vaut bien… hum… celle-ci est en cours d’intense réflexion, revenez plus tard…

Au comble de l’inquiétude pour sa progéniture, à la belette de s’exprimer avec autorité.


Tavernier !!! Remballes-moi ta pisse, et amènes ton génépi… d’toutes manières, c’est tout ce que vous savez faire dans l’coin…

Hum, oui, bon, ben… bref….
A La Grande de méditer, verre en main, au devenir de… ses prochains achats éthyliques… plutôt liqueur de framboise ou vin du Languedoc ? Choix cornélien que celui-là.

_________________

"Ce n'est pas de ma faute si je suis si parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
--Hercules.le.preux
[Dans une pièce, à un bureau, faisons marcher nos méninges !]

La cape rouge défaite, les cheveux blonds totalement décoiffés et les légères cernes qui tendaient à apparaître sous ses yeux montraient que notre Hercules était bel et bien dans un profond tourment. Depuis la veille, il était assis à son bureau, tentant de réfléchir et de trouver une issue à son problème. Il s'était promis, il avait même juré, de partir sauver la jeune Ciguë et de la ramener à sa divine mère. C'était beau tout ça. Pleins de promesses, pleins de bonnes attentions... Mais comment faire ? Comment faire pour retrouver cette gamine ?
La seule solution était celle de l'enquête. Par enquête, il entendait retrouver le parcours que le bovidé avait pu faire depuis qu'on lui avait confié l'enfant. Il avait commencé par gribouiller sur une feuille les maigres indications qu'il avait.


Citation:

Une vieille nourrice à tête de vache et une petite rousse qui ne sait pas écrire.
Disparues depuis début décembre.
Dernier endroit vu : Genève.


C'était de bien maigres informations. Il allait vraiment falloir se creuser la tête. Hercules envoya donc Clotaire chercher une carte de la région. Une fois qu'il l'eut entre les mains, il y fit une grosse croix noire à l'emplacement de Genève. "Quand un dragon enlève une princesse, il ne la cache pas sur le lieu de l'enlèvement, c'est logique ! Il va plutôt l'emmener dans son antre". Et hop ! Ça faisait un endroit de moins où chercher !
Bon.. Ensuite, ça se compliquait... Hercules exclut instinctivement l'hypothèse que la nourrice eut pu s'enfuir par la campagne car, selon lui, c'était aussi une déduction plus que logique :
"Une nourrice, ça a plusieurs enfants en général... Là, elle doit au moins en avoir deux... Le sien plus la rouquine... Peut-être même qu'il y en a d'autres en fait... Donc ce serait presque suicidaire de s'aventurer dans les campagnes, forêts et autres montagnes aux alentours ! Surtout qu'en cette période... Il y a des loups un peu partout..." En même temps qu'il parlait, il avait soigneusement colorié d'encre la quasi totalité de la région de Genève et des duchés voisins, ne laissant apparentes que les grandes villes.
Là, les possibilités étaient vraiment diminuées. Soit la nourrice avait pu aller à Saint-Claude, à Annecy ou à Lausanne. Il raya rapidement Annecy :
"La mère est partie en Savoie... La nourrice ne va pas se jeter dans la gueule du loup, ou plutôt dans les bras de la divine Scath !" Il se surprit quelques instants à rêver d'elle, combattant des Savoyards. Mais ces douces chimères ne le détournèrent pas longtemps de son enquête qu'il reprit presque immédiatement.
Saint-Claude ? Lausanne ? Saint-Claude était surtout une ville de pèlerinage. Une nourrice sans foi ni loi n'avait donc rien à y faire. Cependant, après une étude géographique des lieux, il se mit d'accord avec lui-même pour dire que le chemin était beaucoup trop accidenté pour aller à Lausanne. La nourrice avait donc du renoncer à aller dans cette direction.
De sa plume, il entoura Saint-Claude pour certifier qu'elle était passée par là.

Hercules continua ainsi pendant quelques heures, appelant de temps à autre Clotaire pour qu'il lui apporte de quoi se restaurer. Il réfléchit durement, mettant à l'épreuve toute son intelligence et sa logique innée. De nombreuses plumes se cassèrent, plusieurs cartes furent recouvertes de tâches d'encre, et d'innombrables bougies brûlèrent, fondant trop rapidement et mettant à l'occasion de la cire un peu partout sur la table (-ça lui apprendrait à acheter des bougies de mauvaise qualité !).

Eurêka !

La nuit était tombée depuis un moment déjà. Hercules se redressa vivement, tenant entre ses mains le résultat de son si long labeur. Clotaire, qui se tenait à moitié endormi dans un fauteuil en chêne, sursauta.

Euh.. Oui.. Euh ! Monsieur ! Seigneur ! Que.. Que se passe-t-il ? Que puis-je pour votre service ?

Il se leva, presque affolé, s'approchant de son maître tout en recoiffant les quelques cheveux qui lui restaient sur le crâne (les calvities précoces ne pardonnent pas).

Mon cher Clovaire, pas de panique ! J'ai "seulement" résolu l'énigme !
Vous savez où la nourrice a emmené la petite ?
Évidemment ! Croyais-tu que j'en étais incapable ?
Euh.. Non.. Pas du tout..
Moui..
Regard suspicieux. Il reposa dans un élan de ferveur la carte sur le bureau, manquant de peu de renverser son lait au miel, sa boisson de prédilection car elle lui permettait de toujours garder une voix douce et séductrice, sur le précieux papier. Approche, regarde ! Je pars donc de Genève, car le vilain ne reste jamais sur les lieux du crime, puis je prends la route de Saint-Claude ! Pourquoi ? Vas-tu me demander... Mais c'est de toute logique, car bien qu'elle ne soit probablement pas une sacro-sainte, notre nourrice doit peser au moins trois cents livres et le chemin pour aller à Lausanne est beaucoup trop accidenté et pentu ! Après ce sera Poligny, car elle n'a pas le choix ! Ensuite, Chalon. En effet, si tu décomposes bien le mot, mon cher Cloraire, et que tu remplaces le "h" par un "i", le "a" par un "g", le "l" par un "u", le "o" par un "ë" et que tu supprimes le "n", ça donne "Ciguë". Et devant l'air dubitatif du valet : Tu sais, elle est très fine cette nourrice, il ne faut pas la sous-estimer ! Selon moi, elle aurait ensuite pris la direction d'Autun, tout simplement parce qu'ils font là-bas de délicieux petits gâteaux au miel qui sont incontournables ! Après une centaine de petits gâteaux et de livres en plus, elle ne pouvait probablement plus trop marcher. Elle aura donc choisi Sémur, puisque étant plus proche que Nevers. Tu me suis Clutaire ?
Euh... A peu près Messire...
Non, il ne comprenait rien en fait, mais il le laissait divaguer, il valait mieux.
Après Sémur, voici Tonnerre ! Ville plus au Nord, et donc plus favorable à la guérison des rhumatismes et de la tuberculose. C'est un choix stratégique, encore une fois ! Et puis, il existe une vieille légende qui date d'il y a fort longtemps qui indique qu'une source poissonneuse et magique nous redonne notre silhouette d'antan et nous ravive, telle notre première jeunesse : la vieille bougresse aura sûrement voulu essayer ! Un petit rire salace plus tard, il reprit. Et pour terminer Conflans-les-Sens puisque Troyes est une ville beaucoup trop fréquentée ! Et puis, là-bas, ya pas mal de vaches aussi... Elle rejoint ses compatriotes comme ça !

De nouveau, air pas convaincu, mais vraiment pas convaincu du valet devant la logique de son maître.


Et pourquoi c'est fini ? Elle est peut-être plus loin encore...
Impossible ! Elle ne marche pas assez vite !
Et si ça se trouve, elle est quelque part en pleine campagne, jcomprends pas pourquoi vous la faite passer que par les villes là...
Les loups Clutaire.. Les loups ! Sacrebleu, tu ne comprends vraiment rien !
Soupir dramatique puisque le valet n'était même pas fichu de souligner le génie de son raisonnement. Quelle ingratitude ! Je vais me reposer. Que tout soit près pour demain, je pars !
--Cigue_
Le temps passe et quand y en a marre, y en a marre. Elle aura tout de même pas chômé : Elle marche enfin aujourd'hui ! Mais genre elle marche bien hein. Fini les gambettes qui tremblent et qui finissent par la faire chuter, le besoin de se tenir à tout et n'importe quoi pour espérer faire quelques pas et les vilains bleus sur les genoux. Libre, besoin de rien ni personne pour enfin aller retrouver la rousseur maternelle.

Jour de départ. La gamine n'avait rien préparé, on va pas se mettre à lui prêter une intelligence qu'elle a pas encore à un an. Juste qu'elle que ce jour là elle s'était réveillée bien tôt, la nourrice ronflait encore et son môme bavait à côté, les yeux encore clos. Elle les regarde dormir un moment en se demandant à quelle sauce elle va réveiller la grosse dame.


Zozo !


Jojo ne répond pas, elle lui tourne le dos même. Cigue s'énerve, prête à chouiner quand son regard fouineur tombe sur un bout de pain qui traine pas loin. La faim prend le dessus sur l'envie d'embêter son monde. C'est les yeux pétillants qu'elle passe au dessus de la nourrice qui lui barrait le chemin et qu'elle progresse tant bien que mal jusqu'au bord de la couche, mettant un petit coup dans les flancs de son colocataire de seins nourriciers- Il avait qu'à pas lui voler le bout de bois avec quoi elle jouait la veille. La gamine est rancunière, oui.-

Le lit de la pauvre nourrice n'est pas bien haut et la chute qu'elle fait en voulant descendre la fera pas pleurer, à peine grimacer. Hop rapidement sur ses gambettes, le bout de pain dans la bouche. Elle le mordillera pas longtemps, trop dur pour ses rares quenottes. Immangeable mais elle le garde tout de même pour soulager ses pauvres gencives : le poussage de dents ça fait douiller mine de rien ! Et c'est là que la porte s'ouvre en laissant trop de lumière entrer d'un coup. La mini-belette se frotte les yeux et fini par reconnaître la silhouette de la voisine Germaine qu'est venu chercher la planche à laver le linge que la grosse Jojo y avait empruntée la veille. Pas la politesse qui va la tuer la voisine, d'abord elle frappe à la porte pour s'annoncer, ne prend pas la peine de reveiller l'emprunteuse endormie, se sert tranquillement et puis elle sort comme elle était entrée sans un regard pour la petite chose rousse... C'est la fête.


L'pooooooooooo'te bo'del !

Ou quand Cigue imite la grosse Jojo en allant essayer de claquer la porte. Les minimes potelées poussent comme elles peuvent mais y a rien à faire. Elle se ferme pas. L'index dans l'oreille, l'enfant réfléchit. Mirettes rêveuses qui fixe ce dehors qui attire et qui lui rappelle...


Momaaaaaaaaaaaaan !

Et c'est comme ça qu'elle finit dehors et qu'elle s'éloigne à petits pas en se dandinant à cause des langes alourdies par une loooongue nuit sans en avoir changé, les petons protégés par des bas un peu troués... Elle n'ira pas très loin, c'est clair.
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