Enguerranddevaisneau
Il se tournait, se retournait, sans cesse, sachant pourtant que le manque de sommeil lui ferait un jour défaut, sachant pertinemment que la situation était délicate, qu'elle se réglerait d'elle même, seule, sans qu'il n'ai à faire le moindre geste...Mais pourtant, oui pourtant, le blond Vaisneau gardait les yeux ouverts, comme conscient du fait que sans elle, sans elle, il ne serait rien...
Le groupe avait passé les frontières Languedocienne pendant la nuit, groupe composé d'un coche aux couleurs d'Ittre, encadrée par deux cavaliers sur leurs nobles destriers...
En tête, sur son cheval, Sacha, jeune femme à l'esprit aussi piquant qu'une rose, consciente que la force des mots prévalait largement sur la force physique...
Dans la voiture, Pherea, amie de Fildaïs, que le jeune homme n'avait jamais entendus, à laquelle il ne s'était jamais vraiment intéressé..
A son côté, justement, l'ancienne nourrice d'Enguerrand, la blonde Compostelle, Fildaïs, âme torturée et en deuil, faciès sublime qui laissait toutefois transparaitre son mal être, sa tristesse qui suintait comme eau de roche..Fildaïs, pour qui justement le cavalier qui fermait la marche faisait la route..Lui, le Baron, lui la teigne, lui le Vaisneau...Enguerrand qui habituellement débordait de suffisance avançait calmement, les épaules voutées, la mine renfrognée...
Dans le carrosse, se trouvait également une nourrice, qui s'occupait comme il se devait de deux enfants, le sien, mais également celui de la blonde, petit être qui était le fruit d'une passion Fildaïssienne éphémère..Petit être pour qui la route avait été prise...
Arrivée à l'auberge dans un calme presque religieux, les chambres sont prises, côte à côte, alors que les valets prendront appartement dans une grange environnante, profitant sans nul doute d'un rare moment de calme depuis que le maitre avait grandit...Depuis que le maitre s'était durcit, encore plus...
Et au maitre justement, de prendre congé de ses compagnes de voyage dans un mutisme qui ne le définissait pas habituellement, entrant dans la chambre miteuse de cette auberge tout aussi miséreuse pour se jeter dans un soupire de délation sur le lit qui lui était alloué..
Il était triste, triste et fatigué, les deux dernières nuits ayant étaient toutes deux nullement salvatrice, bien au contraire, laissant poindre et germer dans l'esprit du baron multiple interrogations qui sapaient sans vergogne son moral à en venir frapper son crâne contre un mur..Il s'était même laissé aller à la faiblesse de pleurer sans aucune retenue, espérant ainsi détrôner de sa tête les raisons de son état...En vain...
Ils s'étaient une fois de plus ergotés tout deux dans une querelle inutile provoquée par la jalousie abusive de l'Ittre..En effet, juste un mot, juste un nom, qui prononcé par sa nourrice, par elle, celle qu'il aimait plus que tout, par Fildaïs fendait le coeur pourtant solide du baron...Un nom qu'il avait appris à haïr, à mépriser, un nom porté par un imposteur, butineur et tout autres baliverne qualifiant un homme aussi séducteur.. Un homme, qui malgré un age avancé, plaisait plus que de raison à la Compostelle, du moins, c'est ce qu'il croyait...
Les heures suivantes dans la coche avaient étés pesantes, et le baron n'avait put souffrir de la voir lui lancer des regards méprisant qui en disaient long sur la pensée de sa compagne de route sur son comportement..
C'est pourquoi, la nuit suivante il avait de nouveau enfourché son hongre pour faire la route en plein air, rongeant son frein avec une véhémence peu commune...
Allongé dans son lit, se tournant, se retournant, il n'arrivait pas à expulser de son crâne le visage adolescent, malgré ses 24 printemps, de celle qui l'avait élevée..
Il s'était mis au lit en simple braies de lin, jugeant la chaleur dispensée par le feu de cheminée suffisante à réchauffer ses membres endoloris par la route...La chaleur corporelle était là, mais celle qui habituellement ronflait en lui, ardente est dévorante s'était tut...
Il ne pouvait pas! Non, il ne pouvait pas rester ainsi alanguit sur son lit, sachant pertinemment qu'elle lui en voulait, mais ne pouvait non plus pas penser décemment à la rejoindre à cette heure avancée dans sa chambre...
En proie à ces multiples sentiments contraires, c'est l'amour qu'il éprouvait pour elle qui l'emporte...Se levant donc, la pâleur de son torse blafard miroitant sensiblement dans l'ombre de la chambre, il quitte cette derniere, le coeur battant douloureusement dans sa poitrine, tandis qu'il tend la mains, encore hésitant, vers la poignée de la porte qui le séparait maintenant de la Compostelle...
Et d'entrer, sans un bruit, ombre mouvante qui s'approche à pas mesuré de la couche défaite de sa préceptrice.. Qui la contemple silencieusement, elle ayant retrouvé dans les méandres du sommeil un visage serein, impassible, loin de toutes les souffrances vaines qui hantaient sa vie décousue...
Et à lui, dans un souffle de se glisser sur le lit, assit, tandis qu'une main hypocoristique se glisse tendrement dans la chevelure scintillante de la dormeuse...
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Le groupe avait passé les frontières Languedocienne pendant la nuit, groupe composé d'un coche aux couleurs d'Ittre, encadrée par deux cavaliers sur leurs nobles destriers...
En tête, sur son cheval, Sacha, jeune femme à l'esprit aussi piquant qu'une rose, consciente que la force des mots prévalait largement sur la force physique...
Dans la voiture, Pherea, amie de Fildaïs, que le jeune homme n'avait jamais entendus, à laquelle il ne s'était jamais vraiment intéressé..
A son côté, justement, l'ancienne nourrice d'Enguerrand, la blonde Compostelle, Fildaïs, âme torturée et en deuil, faciès sublime qui laissait toutefois transparaitre son mal être, sa tristesse qui suintait comme eau de roche..Fildaïs, pour qui justement le cavalier qui fermait la marche faisait la route..Lui, le Baron, lui la teigne, lui le Vaisneau...Enguerrand qui habituellement débordait de suffisance avançait calmement, les épaules voutées, la mine renfrognée...
Dans le carrosse, se trouvait également une nourrice, qui s'occupait comme il se devait de deux enfants, le sien, mais également celui de la blonde, petit être qui était le fruit d'une passion Fildaïssienne éphémère..Petit être pour qui la route avait été prise...
Arrivée à l'auberge dans un calme presque religieux, les chambres sont prises, côte à côte, alors que les valets prendront appartement dans une grange environnante, profitant sans nul doute d'un rare moment de calme depuis que le maitre avait grandit...Depuis que le maitre s'était durcit, encore plus...
Et au maitre justement, de prendre congé de ses compagnes de voyage dans un mutisme qui ne le définissait pas habituellement, entrant dans la chambre miteuse de cette auberge tout aussi miséreuse pour se jeter dans un soupire de délation sur le lit qui lui était alloué..
Il était triste, triste et fatigué, les deux dernières nuits ayant étaient toutes deux nullement salvatrice, bien au contraire, laissant poindre et germer dans l'esprit du baron multiple interrogations qui sapaient sans vergogne son moral à en venir frapper son crâne contre un mur..Il s'était même laissé aller à la faiblesse de pleurer sans aucune retenue, espérant ainsi détrôner de sa tête les raisons de son état...En vain...
Ils s'étaient une fois de plus ergotés tout deux dans une querelle inutile provoquée par la jalousie abusive de l'Ittre..En effet, juste un mot, juste un nom, qui prononcé par sa nourrice, par elle, celle qu'il aimait plus que tout, par Fildaïs fendait le coeur pourtant solide du baron...Un nom qu'il avait appris à haïr, à mépriser, un nom porté par un imposteur, butineur et tout autres baliverne qualifiant un homme aussi séducteur.. Un homme, qui malgré un age avancé, plaisait plus que de raison à la Compostelle, du moins, c'est ce qu'il croyait...
Les heures suivantes dans la coche avaient étés pesantes, et le baron n'avait put souffrir de la voir lui lancer des regards méprisant qui en disaient long sur la pensée de sa compagne de route sur son comportement..
C'est pourquoi, la nuit suivante il avait de nouveau enfourché son hongre pour faire la route en plein air, rongeant son frein avec une véhémence peu commune...
Allongé dans son lit, se tournant, se retournant, il n'arrivait pas à expulser de son crâne le visage adolescent, malgré ses 24 printemps, de celle qui l'avait élevée..
Il s'était mis au lit en simple braies de lin, jugeant la chaleur dispensée par le feu de cheminée suffisante à réchauffer ses membres endoloris par la route...La chaleur corporelle était là, mais celle qui habituellement ronflait en lui, ardente est dévorante s'était tut...
Il ne pouvait pas! Non, il ne pouvait pas rester ainsi alanguit sur son lit, sachant pertinemment qu'elle lui en voulait, mais ne pouvait non plus pas penser décemment à la rejoindre à cette heure avancée dans sa chambre...
En proie à ces multiples sentiments contraires, c'est l'amour qu'il éprouvait pour elle qui l'emporte...Se levant donc, la pâleur de son torse blafard miroitant sensiblement dans l'ombre de la chambre, il quitte cette derniere, le coeur battant douloureusement dans sa poitrine, tandis qu'il tend la mains, encore hésitant, vers la poignée de la porte qui le séparait maintenant de la Compostelle...
Et d'entrer, sans un bruit, ombre mouvante qui s'approche à pas mesuré de la couche défaite de sa préceptrice.. Qui la contemple silencieusement, elle ayant retrouvé dans les méandres du sommeil un visage serein, impassible, loin de toutes les souffrances vaines qui hantaient sa vie décousue...
Et à lui, dans un souffle de se glisser sur le lit, assit, tandis qu'une main hypocoristique se glisse tendrement dans la chevelure scintillante de la dormeuse...
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