Togukawa_kadokawa
Debout devant la fenêtre, il observait la campagne au loin. Aujourdhui serait le jour de la fin de son travail pour la justice dOda.
Il se revoyait encore, il y a quelques mois, désirant devenir LE juge dOda, universel, incontournable, inébranlable.
Aujourdhui il savait quil nen serait rien, son règne sur la justice touchait à sa fin.
Cela faisait plusieurs jours quil attendait ce jour, presque avec impatience. Petit à petit, comme leau dune écuelle disparaît lorsquon la laisse au soleil, son envie sétait évaporée.
Certes, il était toujours épris de justice, certes, il navait que faire de toutes les critiques sur sa façon de faire. De toute façon quel homme pourrait croire être juge et populaire. Il existerait toujours une partie de la population qui trouverait les sentences trop exemplaires, et une autre trop peu.
Non, ce qui sétait étiolé avec le temps, cest cette envie de participer au conseil, de verser dans la politique.
3 mandats difficiles, sans réel dialogue entre les conseillers avait effacé le plaisir de travailler tous ensemble, ce plaisir quil avait connu lors de sa première accession au conseil.
Mais aujourdhui quelle était réalité, cette fin de présence au conseil, quil croyait recevoir comme une délivrance, lui laisse un goût amer en bouche. Il sétait habitué à ces lieux qui étaient presque une seconde demeure pour lui, il sétait habitué à travailler avec certaines personnes quil sait ne plus revoir avant longtemps. Est-ce que les discussions sur les événements du kuni ne lui manqueront pas ? Il naura plus loccasion de faire valoir son point de vue, il se contentera de subir celui des nouveaux conseillers.
Il pousse un soupir et séloigne de la fenêtre, la tête basse. Sur son bureau, tout est en ordre, il tient à laisser un bureau ordonné à son successeur. Qui sera-t-il ? Est-ce que la justice quil appliquera sera honorable.
Il jette un coup dil au Codex et espère que par ce biais il laisse un moyen pour que la justice continue son chemin sans écart. Il a mit tant de temps, tant dénergie dans ce texte.
Sa main parcourt nonchalamment le papier noirci dencre.
Mais il est temps à présent de céder la place. Il sapproche de la porte et inspire un grand coup. Son statut, son éducation lempêche de se présenter tête basse au peuple. Il relève la tête et dessine un visage inexpressif alors quil sort de son bureau, sans doute pour la dernière fois et déambule dans les couloirs, vers la sortie.
Un bref coup de tête accueille les marques de déférence des gardes et, sans un regard en arrière, il laisse le château derrière lui.
La passé est passé, le futur est à venir, et le présent est un cadeau cest pour cela quon lappelle le « présent ».
Cette phrase, enseignée par son maître, prend tout son sens à cet instant. Le passé est ce château quil laisse derrière lui, sans regrets. Il y a donné le meilleur de lui-même, il sy est battu pour que ses idées soient prises en compte et il est serein, conscient davoir rempli son devoir pour lui, pour ses ancêtres, pour Oda.
Le futur, pour linstant il ne le voit pas, ne sait pas de quoi il sera fait. Retournera-t-il a des heures entières de méditation comme naguère, après ces tumultes du conseil ? Qui sait ?
Aussi cest sur le présent quil se concentre, sur ce chemin quil emprunte, à pied, entouré de ses Bushis pour veiller sur lui. A présent il lui tarde dêtre au Shogunat, parmi les siens.
Il jette un il à la populace sur la place, et se demande sils savent vraiment ce quils ont fait en créant cette situation au conseil. Sans doute la plupart dentre eux nont aucune idée de ceux pour qui ils ont voté, choisissant la liste au hasard, ou parce que le nom leur semblait avenant.
Comment auraient-ils pu faire autrement, aucun réel programme nayant été proposé ni débattu ?
Mais déjà la place est derrière lui et il sengage sur le chemin escarpé qui le mène vers son destin, vers les siens.
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Il se revoyait encore, il y a quelques mois, désirant devenir LE juge dOda, universel, incontournable, inébranlable.
Aujourdhui il savait quil nen serait rien, son règne sur la justice touchait à sa fin.
Cela faisait plusieurs jours quil attendait ce jour, presque avec impatience. Petit à petit, comme leau dune écuelle disparaît lorsquon la laisse au soleil, son envie sétait évaporée.
Certes, il était toujours épris de justice, certes, il navait que faire de toutes les critiques sur sa façon de faire. De toute façon quel homme pourrait croire être juge et populaire. Il existerait toujours une partie de la population qui trouverait les sentences trop exemplaires, et une autre trop peu.
Non, ce qui sétait étiolé avec le temps, cest cette envie de participer au conseil, de verser dans la politique.
3 mandats difficiles, sans réel dialogue entre les conseillers avait effacé le plaisir de travailler tous ensemble, ce plaisir quil avait connu lors de sa première accession au conseil.
Mais aujourdhui quelle était réalité, cette fin de présence au conseil, quil croyait recevoir comme une délivrance, lui laisse un goût amer en bouche. Il sétait habitué à ces lieux qui étaient presque une seconde demeure pour lui, il sétait habitué à travailler avec certaines personnes quil sait ne plus revoir avant longtemps. Est-ce que les discussions sur les événements du kuni ne lui manqueront pas ? Il naura plus loccasion de faire valoir son point de vue, il se contentera de subir celui des nouveaux conseillers.
Il pousse un soupir et séloigne de la fenêtre, la tête basse. Sur son bureau, tout est en ordre, il tient à laisser un bureau ordonné à son successeur. Qui sera-t-il ? Est-ce que la justice quil appliquera sera honorable.
Il jette un coup dil au Codex et espère que par ce biais il laisse un moyen pour que la justice continue son chemin sans écart. Il a mit tant de temps, tant dénergie dans ce texte.
Sa main parcourt nonchalamment le papier noirci dencre.
Mais il est temps à présent de céder la place. Il sapproche de la porte et inspire un grand coup. Son statut, son éducation lempêche de se présenter tête basse au peuple. Il relève la tête et dessine un visage inexpressif alors quil sort de son bureau, sans doute pour la dernière fois et déambule dans les couloirs, vers la sortie.
Un bref coup de tête accueille les marques de déférence des gardes et, sans un regard en arrière, il laisse le château derrière lui.
La passé est passé, le futur est à venir, et le présent est un cadeau cest pour cela quon lappelle le « présent ».
Cette phrase, enseignée par son maître, prend tout son sens à cet instant. Le passé est ce château quil laisse derrière lui, sans regrets. Il y a donné le meilleur de lui-même, il sy est battu pour que ses idées soient prises en compte et il est serein, conscient davoir rempli son devoir pour lui, pour ses ancêtres, pour Oda.
Le futur, pour linstant il ne le voit pas, ne sait pas de quoi il sera fait. Retournera-t-il a des heures entières de méditation comme naguère, après ces tumultes du conseil ? Qui sait ?
Aussi cest sur le présent quil se concentre, sur ce chemin quil emprunte, à pied, entouré de ses Bushis pour veiller sur lui. A présent il lui tarde dêtre au Shogunat, parmi les siens.
Il jette un il à la populace sur la place, et se demande sils savent vraiment ce quils ont fait en créant cette situation au conseil. Sans doute la plupart dentre eux nont aucune idée de ceux pour qui ils ont voté, choisissant la liste au hasard, ou parce que le nom leur semblait avenant.
Comment auraient-ils pu faire autrement, aucun réel programme nayant été proposé ni débattu ?
Mais déjà la place est derrière lui et il sengage sur le chemin escarpé qui le mène vers son destin, vers les siens.
RP ouvert, n'hésitez pas, plus on est de fou et plus on riz
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