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[RP] « This is the end » …… comme diraient "Les Portes"

Ashikaga_yoshimasa
    « Dis-moi petite fille, qui es-tu ?

    - ‘Suis la fille d’mon papa !

    - Vraiment ? Et qui est ton « papa » ?

    - C’est c’lui qui tape les méchants d’not’ pays.

    - On l’appelle comment ton « papa » ?

    - On l’appelle pas. C’lui qui appelle et toi t’viens. »


    Le Vieux Sage, accroupie devant l’enfant jouant avec des bouts de bois. Elle observe de loin son père administrant ses hommes tandis que son Grand Père siège à coté d’elle. Et l’Ancien lui montre comment construire une lance miniature. Les deux vieux rient, elle reste sérieuse. Petite fille admirative, fille de son père et aspirant à la prestance, à la croissance…



    « Kohai ! Qui es-tu ?

    - Je suis la fille de mon Père !

    - Qui est ton père ?

    - C’est le Seii’ !

    - Quel est son nom ?

    - Ashikaga !

    - QUEL EST SON NOM, KOHAI ?!

    - ASHIKAGA, SENSEI ! »


    Maître qui devant son élève crache ses questions, raide et invincible aux yeux de la gamine encore frêle et à l’expression farouche d’un jeune garçonnet. Vêtue comme tel, dressée comme tel. Il marche de long en large, répétant encore et encore, l’endoctrinant. Emplissant sa tête de respect et d’honneur sinon la mort. Jeune fille disciplinée aspirant à la Force.



    « Qui es-tu ? … »

    Voix douce et meurtrie qui voulait sortir pour mander. Image d’une femme austère étouffant la moindre émotion pour ne pas que son visage exprime. Droite, les mains dans le dos tandis qu’une soignante du château s’occupe enfin de l’enfant. Ashikaga no Yoshimasa… Face à un étrange miroir. ‘Shima, femme endurcie à l’image du Père. ‘Enfant de’ devenue Matriarche.

    La vision de la jeune fille lui renvoyait le souvenir d’elle-même il y a quelques années, plein de sa féminités enfantine aux cotés manqués et agressifs d’un petit être guerrier. Tous les espoirs d’un foyer, toutes les aspirations de son propre cœur. Non pas parce qu’elle l’avait décidé un jour. Mais parce que, pour cette destiné, elle avait été enfanté. Avenir de sang.

    Mouvement nerveux, comme pour sortir de sa transe. Il lui fallait partir. Soudain, elle se senti transi alors que la chaleur l’empoignait après le froid qu’elle avait laissé s’insinuer. D’un geste qui fit voler les pans de son kimono elle fit mine de sortir mais s’arrêtant, leur présentant son dos et le visage braqué devant elle, Yoshimasa dit avant de sortir :


    - Je ferai de toi une guerrière.

    Et le Seii s’enfuit. Kadokawa savait maintenant ce qu’il fallait faire d’elle… La conduire au Shogunat.

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Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Shaee
    Parti loin des tumultes de l'extérieur, parti s'enfermer dans ses responsabilités ; si loin du peuple, et pourtant si proche ; elle est leur allié, et fait tout pour le rester. Rien de ce qui se passe au dehors ne l'occupe, rien ne peut la déranger dans ce qu'elle entreprend. Dévouée corps et âme à une province qui ne le lui rend pas, la jeune fille reste penchée sur des papiers, le pinceau à la main, virevoltant sur les vélins.

    Les gens vont et viennent ; ils construisent leur avenir, ou du moins veulent s'en convaincre. Seul les Kamis ont le pouvoir de décision. Chacun de ces êtes en mouvement est le reflet d'une volonté extérieure, et bien trop puissante pour être comprise.

    Et le pinceau danse, danse, insouciant du reste, indifférent de tout : il est guidé par une main sincère. La pérennité se construit lentement ici, pierre par pierre, alors que d'autres au dehors se contentent de suivre le fil de la vie, tracé par les Kamis. L'ouvrage doit continuer, quoi qu'il advienne.

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Hakumeii
    Léger sursaut, crispation soudaine. Le cœur s’agite au contact de ses mains qui se calent sur ses épaules. Son regard ose à peine se poser sur les doigts qui la pressent délicatement.
    Pourtant, le cou se tend, la tête bascule et la jeune fille se risque à regarder le visage de celui qui la surplombe. Le maître des bushis! Rapidement le visage retrouve sa place, fixant les pieds de la femme qui lui fait face.

    C’est alors qu’elle arrive, la soignante, lui offrant un diversion opportune. Mains agiles et graciles qui s’appliquent sur ses plaies, elle regarde la femme jouer du fils et de l’aiguille. Elle se veut la plus douce possible et quand elle s’enquiert de sa douleur, la jeune fille plongent ses yeux dans les siens. Un instant pour soutenir ce regard, et un coin de ses lèvres se relève légèrement. Face à ce demi-sourire quelque peu déroutant, la femme reprend son office.

    C’est alors qu’un froissement d’étoffe lui fait détourner le regard. Celle qui était demeurée de pierre s’ébranle soudainement. Elle n’a qu’un instant pour capter de nouveau l’expression de ce visage singulier. Lui qui semblait si troublé s’est subitement parer de marbre.

    La jeune fille suit sa course et quand celle-ci s’immobilise avant de sortir, les deux perles brun-grisées se niche dans sa nuque.

    " Je ferais de toi un guerrière "

    Un silence.

    Les pans de son kimono disparaissent dans un léger bruissement. Simple phrase. Une idée, une promesse… Etrange sentiment qui parcoure ses veines et cette phrase qui s’insinue dans son esprit, virulente, persistante! Ce timbre de voix qu’elle n’oubliera pas. Réflexion décousue qui se heurtent à une paroi de langueur…

    Alors que le regard reste rivé sur cette sortie désormais vide, ses lèvres gercées se délient légèrement. Mâchoire qui tremble de vouloir parler, sa voix desséchée arrive alors à s’exprimer.

    _ Qui… est-elle?

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Togukawa_kadokawa
L'aiguille va et vient sur les plaies ouvertes, renvoyant l'homme quelques mois en arrière, quelques jours après la victoire. Il se souvient, le regard apitoyé du médecin, cette sensation étrange des chairs que l'on transpercent et que l'on approche, cette capacité des hommes à oublier la douleur parfois, cette prise de risque à soigner la blessure béante. La jambe de l'homme se réveille, comme si elle désirait communier avec le travail du médecin en cours. Une démangeaison se réveille sur ce membre qu'il aurait fallu ôté si cela n'avait pas réussi.
Mais après tout qu'aurait été ce prix à côté de ce que d'autres ont payé ? Après tout n'aurait-ce pas été un don logique pour avoir failli à leur mission principale de protection de leur tête ?

Mouvement d'étoffe, il ne tourne pas la tête, reconnaissant la signature de ce bruit. Il sait ce que doit être la suite, il sait qu'elle est le chemin à prendre à présent. Sont-ils maîtres de leur destin !? Ils se plaisent à le croire tout en en doutant fortement. Quelle route a été choisie pour eux ? Et si elle a été choisie, quelle importance de se nouer l'esprit à choisir la meilleure ?

La statue de chair sur laquelle il repose se meut et, comme un souffle, expire quelques mots.

Il ne bouge pas, reste stoïque et se contente d'apporter les réponses désirées.


Qui elle est n'est pas l'important. L'important est qu'elle soit. Te dire qui elle est ne t'avancera à rien, tu dois l'apprendre par toi même.

Elle s'insinue en l'homme, le faisant douter de ses propres paroles. Hésitant, il reprend vie et congédie celle qui vient de finir son office. La main se tend, tel un oasis au milieu du désert, tel un phare au milieu des mers. Pas besoin d'en dire plus, le geste et le regard sont suffisants. Attendant le contact épidermique, son visage se tourne vers la sortie. Aura-t-elle la force de le suivre ?

Elle le doit, ainsi le désire son destin. Et si elle n'y parvient pas, il sait qu'il devra mettre fin à ce calvaire, à ce combat morbide, nul ne peut s'opposer à sa destinée.


Aie confiance et abandonne toi, écoute ton coeur et tes sens, abandonne la raison et ressent ! Ce ne sera plus très long à présent.

Si seulement......
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Hakumeii
    *

    Les mots qui s’insufflent se lovent dans son esprit sans qu’elle n’en comprenne tout le sens. Ils sont comme la fleur de cerisier emportée par le courant de la rivière. Elle voit défiler les mots sans pouvoir les retenir pour en saisir l’ampleur. L’esprit fatigue de trop avoir lutté.

    Les paupières se ferment et les sens s’éveillent. Bruits des respirations, échos des cœurs vibrant dans les poitrines. A moins que se ne soit sa propre tête qui pulse à ses oreilles? Elle sent l’aiguille sans la ressentir, elle sent la chaleur sans la savourer. Sens endoloris par la morsure glaciale qui a laissé ses traces.

    Quelque secondes lui suffisent, pour savourer déjà le gout du repos. L’envie de lâcher prise, de perdre pied dans le silence. Inconscience. Doux écrin d’obscurité. Derrière les rideaux de ses paupières, elle devine les ombres qui se meuvent . Les présences se détachent d’elles, et une fois encore, cette voix qui se fait entendre.

    Lentement le regard s’ouvre et se pose sur l’homme. Une main tendue, de nouveau. Ses prunelle se glissent sur son propre corps. Les bandages blanchâtres ont remplacé les tâches vermeilles. D’un léger mouvement d’épaule, elle replace sur son corps l’étoffe qui y fut apposé.

    La main toujours ouverte attend sa réponse. Elle ne sait qu’en penser. Sur son visage défile mille et une hésitations. Étranges sensations qui s’entremêlent dans son esprit, cette envie de mépris, ce désir de douceur... Un air… de déjà vu. Elle n’en connait pas la raison, et d’ailleurs, elle n’a pas la force d’aller la chercher au fin fond de son esprit.

    Abandonne la raison… J’ai déjà abandonné tout ce que la vie pouvait m’offrir. Pourtant…

    La main délicate se love dans celle de l’homme, bien plus grande, comme un corps qui prendrait place dans une armure trop large. Pourtant elle se veut ferme, jamais elle ne sera l’esclave de la faiblesse.

    Alors en silence, elle le suit docilement, ne cherchant pas à comprendre. Une seule envie l’anime, celle de lâcher prise, enfin. L’accalmie après la tempête.

    Désire de somnolence… Douce inconscience…

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