Aimbaud
[Tente des soldats en poste à Cosne]
Brume hivernale sur la Bourgogne.
Dans le froid et la buée, la plupart des soldats sont écroulés parterre en ronflent paisiblement, remuant la paille et les grains de terre avec leur haleine. Une buse plane au dessus des tentes, comme exécutant sa propre patrouille. Un air glacé souffle sur les herbes grises de la saison Morte, ravivant quelques feux de tourbe et leur fumée âcre. Et pendant ce temps, bien à l'abri du froid derrière une épaisse toile de tente cirée, Aimbaud de Josselinière est avachi à plat ventre sur son lit de camp, ronflant d'un sommeil du juste, sans rêve et sans conscience.
Il s'abîme dans un repos mérité, après une patrouille nocturne sur les chemins de traverse aux alentours de la cité. Ils n'ont croisé que des renards et des chouettes, cette nuit. Les brigands auront eut vent de leur venue dans les parages. Au moins, la nuit a été calme et sans effusion de sang...
Un courant d'air s'engouffre dans la chambre de fortune. Le jeune Angevignon ouvre un oeil, calme... Puis soudain, agité un furieux sursaut, il jette à bas sa couverture et tombe de son lit dans un grognement. Et là, retombé sur son séant, il s'écrit avec effarement :
Quel jour sommes-nous !? Mon duel ! VICTOR ! Mes habits !
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Brume hivernale sur la Bourgogne.
Dans le froid et la buée, la plupart des soldats sont écroulés parterre en ronflent paisiblement, remuant la paille et les grains de terre avec leur haleine. Une buse plane au dessus des tentes, comme exécutant sa propre patrouille. Un air glacé souffle sur les herbes grises de la saison Morte, ravivant quelques feux de tourbe et leur fumée âcre. Et pendant ce temps, bien à l'abri du froid derrière une épaisse toile de tente cirée, Aimbaud de Josselinière est avachi à plat ventre sur son lit de camp, ronflant d'un sommeil du juste, sans rêve et sans conscience.
Il s'abîme dans un repos mérité, après une patrouille nocturne sur les chemins de traverse aux alentours de la cité. Ils n'ont croisé que des renards et des chouettes, cette nuit. Les brigands auront eut vent de leur venue dans les parages. Au moins, la nuit a été calme et sans effusion de sang...
Un courant d'air s'engouffre dans la chambre de fortune. Le jeune Angevignon ouvre un oeil, calme... Puis soudain, agité un furieux sursaut, il jette à bas sa couverture et tombe de son lit dans un grognement. Et là, retombé sur son séant, il s'écrit avec effarement :
Quel jour sommes-nous !? Mon duel ! VICTOR ! Mes habits !
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