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[RP] L'Escarmouche de deux Soldats

Volkmar
Première feinte éventée. On ne peut pas dire qu'il ne s'y attendait pas, avoir le morveux avec un vulgaire croche patte l'aurait étonné, mais pour tout dire, il demeurait quand même déçu.
C'eut été une belle occasion de se payer sa tête.
Mais tout de même, l'effet principal escompté avait été atteint.
Aimbaud, déséquilibré, surpris, lui, restait déstabilisé, bien moins sûr de lui même, après ce coup fourré.
Bien sûr il pourrait s'attendre à d'autres pièges de ce genre mais aurait-il la capacité de les éviter, rien n'était moins sûr, n'y étant pas plus préparé que ça, en vue d'un duel en tous cas.
Si il savait devoir compter sur un impondérable qu'il ne pouvait pas gérer, le gosse pouvait paniquer, perdre sa contenance.

Et effectivement, le coup qui suit est trop précipité, trop furieux, il sent tellement la vengeance à plein nez que l'éclat de l'acier n'en brouille même pas l'odeur.
Et finalement, c'est plus rapidement que prévu que le jeune homme en vient à la faute.
Un seul coup sans cervelle, et plus rien ne suit.
L'ouverture est trop grande, trop large, et les jambes ne suivront pas cette fois.
Bien que l'épée soit bloquée sur la lame de son adversaire, une ouverture reste une ouverture, et le coude du poitevin vient s'écraser contre la poitrine d'Aimbaud, le projetant en arrière.

Une nouvelle fois, le talon trébuche contre un pied glissé en traître.
Mais cette fois, il n'y a plus de détente à déployer, plus d'esquive ou de rattrapage in extremis.
Il n'y a que la chute, terminer au sol, lourdement, dans un nuage de poussière, l'épée trop loin des doigts.

Sans lui laisser le temps de se reprendre, Volkmar bondit sur le sale gosse qu'il s'était mis en tête de corriger.
La pointe de l'épée sur la gorge lui ferait sans doute avaler sa langue, et cesser de gesticuler.
Le temps de faire le tour du corps étalé au sol, un coup de botte dans l'épée orpheline histoire de la dégager nettement du combat, et retour au vaincu, avec un masque condescendant.


"Vous serez forcé de constater, votre insuffisance, que j'ai pris grand soin de vous.
Avec la rage qui était la votre, j'ai eu peur que vous vous blessiez avec votre aiguille..."


La moquerie n'était pas des plus fines, mais elle était gratuite et bien payée.
Pour un lambeau de peau, il écorchait un lambeau d'ego.
Un sourire narquois lui vint aux lèvres, sans doute insupportable à l'Aimbaud, dans sa défaite.
Etait-ce une humiliation? Tout dépendait du point de vue, après tout, il y avait facilement une dizaine d'années d'écart entre les deux combattants.

Finalement, Volkmar reporta son attention sur les deux témoins, au sens propre, du duel.


"Alors, qu'en concluez vous? Le jeune coq caquetait plus fort qu'il ne griffait, non pas?"
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"J'ai constaté que même un silence de toi, pouvait pousser mon rire à mourir..." (Noir Désir)
Eusaias
Il suffit j’ai dit !

La voix du baron se voulait tranchante et sa volonté non négociable. Un rictus amusé lui fit redresser les babines. Le poitevin était largement à la hauteur de ses prétentions en matière d’armée et le jeune Corbigny, bien que peu expérimenté, avait le cœur d’un lion à n’en point douter. Avec un peu d’entrainement il était convaincu que le Grand Ecuyer de Bourgogne saurait fendre n’importe quel homme d’arme. Les deux mains de baron applaudirent lourdement et lentement.

Bien, Volkmar vous êtes vainqueur de ce duel, votre honneur est don sauf. Quant à toi Aimbaud, sache perdre n’est pas catastrophique, sinon sait perdre avec panache !

Alors qu’un index accusateur pointait en direction de l’épée perdue d’Aimbaud, le regard de Balbuzard se porta sur l’écuyer de celui-ci.

Va donc ramasser l’épée escuyer et rends là à ton maitre, elle lui sera plus utile à la ceinture ou en main qu’au sol dans la poussière.

Tapant d’une main franche et amicale sur l’épaule du poitevin le mercenaire Bourguignon salua la victoire.

Aussi si vous décidiez de mettre votre épée à mon service et cessez avec vos âneries genevoises, je saurais me montrer bon maitre. Quant vous, monsieur le premier, si vous enleviez votre croupion du sol afin d’avoir conversation digne de ce nom, je me ferais un plaisir de vous prendre comme élève. Ainsi avec Cassian et vous pourriez vous entrainer à Digoine et me rembourser par du service armée. Votre escuyer est lui bien trop frêle, doublez ses corvées et donnez lui quelques justes entrainements.

Il enjamba pleinement le jeune Corbigny afin d’aller se soulager contre arbre. « Arme » en main tête tournée vers l’arrière il reprit :

Et si cela vous va, nous pourrions aller gober quelques œufs.
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Aimbaud
[C'est la vie]

Étalé au sol, Aimbaud évite scrupuleusement de regarder son adversaire dans les yeux. Il a beau se convaincre de garder bonne figure, il n'en est pas moins abattu de sa défaite. L'amertume aussi bien que la honte se lisent dans la mimique qui ferre son visage. Il ne répond même pas à la dernière pique de Poitevin, détournant seulement un peu plus le regard en serrant la mâchoire.

La colère est retombée en même temps que son épée, fichée en terre. Seule une profonde déception l'habite. Profil bas, front barré, il écoute les facéties de Digoine qui l'enjambe comme un sac de tourbe, puis se relève, la nuque douloureuse, et couvert de terre et d'herbes fauchées sur tout le verso de sa silhouette. S'époussetant d'un geste las, il salue tout de même Volkmar en opinant du chef, roide comme fer. C'est un peu comme si les mots lui coupent les lèvres, mais il les dit quand même :


Vous vous êtes bien défendu.

Sans trop s'attarder sur les civilités, il fait signe à son avorton d'écuyer de se magner pour rassembler ses affaires. Puis se tourne vers Eusaias, lequel prend soin d'un arbre non loin.

Ce serait un grand honneur de me parfaire à l'épée à vos côtés, Baron. Nous vous suivons, allons nous repaître. J'ai une dalle du Sans-Nom, 'pourrais avaler un boeuf.
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