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[RP] Confession à la cathédrale de Nevers

Lolotlse
L'évêque à la demande de dame Eudeline se rendit à la cathédrale pour l'entendre en confession. A la sacristie, il revêtit la chasuble, entra dans le confessionnal et attendit que la pécheresse se présente.
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Mgr Lolo de Nivellus, Evêque de Nevers
Eudeline
Trois jours et trois nuits !
Cela faisait trois jours et trois nuits qu'elle respirait difficilement, qu'elle n' arrivait plus ni à se nourrir ni à dormir. Seule la présence de Williamms et le soucis qu'ils avaient du sieur Wishmerhill, lui faisaient par moments oublier les terribles instants passés. Cruels et lourds souvenirs qui vrillaient son âme.

Un Évêque, rencontré le matin même, avait accepté de l'entendre en confession.
Elle ne sait si parler de tout ça à un homme d'église la soulagera vraiment, mais pouvoir se libérer de ce poison à un autre que Williamss, lui permettra peut être d'alléger le poids de sa souffrance.

La lourde porte de la Cathédrale refermée derrière elle, elle fait glisser la capuche de sa cape, se signe et cherche des yeux le confessionnal.
Il est là tout proche, non loin d'une petite chapelle où brûlent nombreux cierges.
Hésitante, elle franchit les quelques mètres qui la séparent de l'impressionnant confessionnal de bois précieux et sombre.
Se confesser, elle l'a déjà fait quelques fois, au moment de la pastorale en vue de son Baptême, mais jamais auprès d'un Évêque.
Murmurant, en haussant les épaules ... après tout c'est un homme de Dieu comme les autres, rien de plus … elle pousse le lourd rideau.

S'agenouillant, elle se signe

Monseigneur, c'est moi ... Damoiselle de Combe Aures, Eudeline ..... bénissez moi …. j'ai péché ….
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Lolotlse
Ma fille, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, je ne pourrai vous donner l'absolution tant que vous ne serez pas baptisée. Mais j'accepte de vous entendre en confession pour tenter de soulager votre âme tourmentée. Je vous écoute donc.
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Mgr Lolo de Nivellus, Evêque de Nevers
Eudeline
Absolution.
Est-elle vraiment ici pour l'absolution ?

L'oubli de ses propres fautes est la plus sûre des absolutions.
Oubli de son geste, oubli du bruit de la lame pénétrant les chairs, oubli du sang se répandant.
Cela se peut-il ?
Éloigner à jamais ce sang qui pave les sentiers les plus profonds de son âme … un prêtre a t-il ce pouvoir ?
Non ! Elle seule pourra délier cette toile d'araignée que la mort à tissé et où elle s'englue.
Mais l' Évêque , là tout près, s'ils disent vrais tous ces hommes de Foi, aurait pouvoir divin de faire se pencher Aristote sur son cas.
Alors pourquoi pas !

Une fois encore cruelle balance que celle de ses idées :
Vouloir assumer seule, se battre en solitaire contre les tourments de son esprit, ne point espérer de rémissions.
Ou, se libérer du fardeau, escompter en alléger le poids, prier pour la clémence et appeler le pardon.

La tête appuyé contre le fin grillage de discrétion, les yeux fermés, la respiration courte elle murmure

Père … j'ai, de mes mains, tué un homme !
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Lolotlse
L'évêque écoutait la pécheresse qui ne disait mot. Son péché devait être bien grand pour qu'elle hésite ainsi à le dévoiler.
Tout à coup, les mots furent lâchés : "Père … j'ai, de mes mains, tué un homme !"
Ce fut au tour du prélat de rester muet. Des visions d'horreur se bousculaient dans sa tête. Comment pouvait-on enlever la vie d'un homme, autant de mal qu'il ait pu faire ?

Après quelques seconde, Mgr Lolo reprit ses esprits.

Ma fille, c'est un acte très grave que vous confessez là... Mais je sens votre repentir sincère... Pouvez-vous expliciter les circonstances qui vous ont amenée à cette abomination ?
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Mgr Lolo de Nivellus, Evêque de Nevers
Eudeline

Petit message HRP au joueur qui, caché derrière un PNJ dénommé Lamindedieu, a gentiment envoyé un MP à Eudeline :

Quand on a pas les c**** d' écrire avec son perso et qu'en plus on arrive à connaître ce qui se dit en confession .... on consulte un psy chéri !




Message pour le cas ou ! ^^
Ceci est une confession donc les infos ne peuvent pas être utilisées !!!
Inutile de répondre je demanderai le passage de la censure.


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Eudeline
Acte grave … repentir sincère …

Là de l'autre coté de la fine grille qui les sépare, le prêtre réalise t-il ?
Tuer un acte grave ? Mais c'est pas ça a t-elle envie de hurler.
C'est un acte terrible, une abomination. Tuer n'est pas un acte grave, c'est l'enfer qui frappe à votre porte. Le chaos, les ténèbres qui vous envahissent ….
et pour ce qui est de son repentir … là elle a presque envie d'éclater de rire. Où a t-il senti du repentir ? Trop habitué certainement aux confessions hypocrites, dissimulées, insincères, l'évêque ne sent pas qu'elle ne peut se repentir.
Elle ne peut pas ! Comment se repentir d'avoir tuer celui qui , si elle l'avait laisser faire aurait donné la mort ?
Pour sauver une vie, elle en a détruit une autre et briser la sienne.
Légitime défense, une crapule qui ne méritait pas de vivre, lui ou Will tu n'avais pas le choix, il n' a eu que ce qu'il a cherché … lui a t-on dit maintes fois depuis ce jour maudit.
Tout ça elle le sait. Et le repentir ne peut pas en naître.
Mais … car il y a toujours un mais ! Comment quêter l'oubli, le repos de l'âme et le pardon sans repentir, sans vrais remords ?
Elle sait qu'elle ne devrait pas prononcer les paroles qu'elle va confier au prêtre.
Qu'il lui faudrait faire véritable amende honorable, vêtir ses mots du tissu des regrets et des remords. Mais elle ne le peut pas.
Non pas elle, pas la Eudeline qu'elle veut continuer à voir dans le regard de son homme, celle qu'elle veut pouvoir encore mirer dans l'eau calme des lacs.
Elle souffre de ce geste mais ne le regrette pas !
Elle souffre mais pourrait recommencer !

Les poings serrés autant de hargne, de colère, de désarroi et de détresse elle inspire et expire profondément.
Se confesser en avouant qu'on pourrait renouveler sa faute … pauvre homme de quoi lui faire perdre son latin à l'Evêque !

Mon Père .. peu importe les détails. Pour sauver la vie d'un homme, j' ai ôtée à un autre la sienne.
C' était un scélérat, un ruffian... mais un homme je le sais. Devais-je le laisser tuer ? Devais-je pour ne point perdre mon âme, laisser mourir un innocent ? Dites moi mon Père ! Dites moi !
Oui, j' ai tué. Oui, mes mains à jamais sont teintées de sang …. mais avais-je le choix ?
Je ne demande point l'absolution, je pense être la seule à pouvoir me la donner par l'oubli de ce geste.
Je souhaite juste la compréhension du Très Haut et sa clémence.
Je me re... … Il veut entendre, il espère son repentir ? non elle ne peut pas .. impossible de faire franchir le seuil de ses lèvres, à ces paroles mensongères.
Je me ..résigne a vivre avec ce poids qui pèse sur ma conscience même si j'en assume le choix. Je me confesse à vous égoïstement pour alléger ce poids que je porte et pour que, le Très Haut sache que ce sang sur mes mains est l'inévitable choix dont Lui seul a choisi de m' investir.

Je ferai pénitences mon père … qu'il en soit fait comme vous le direz.
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Lolotlse
L'évêque écoutait la confession, sentait la passion et la douleur dans ses paroles.

On ne peut pas se faire justice soit-même. On ne peut pas décider de retirer le souffle qu'a donné le Très Haut à un homme, aussi noires que soient son âme et ses intentions. En commettant cet acte horrible, vous avez déchainé contre vous la justice temporelle, mais aussi et surtout provoqué le courroux de Dieu le Père.
En tout lieu et en tout temps, il y a eu et il y aura de la violence. Mais ce n'est pas à nous de décider qui doit vivre ou mourir.

Je suis bien impuissant face à ce que vous me racontez, je ne puis faire revenir celui que vous avez renvoyé vers son jugement divin, je ne puis apaiser votre souffrance. Comme vous l'avez dit, vous devrez vivre toujours avec ce poids sur la conscience. Le Très Haut entend vos parole, mais il ne vous accordera son pardon que si vous le voulez vraiment. Il ne suffit pas de regretter ses actes, quels qu'ils soient, il faut les vivre et les supporter au plus profond de sa chair.

Je n'ai pas de pénitence à vous donner, la vôtre est bien assez grande...

L'évêque se tut, tourmenté par de noires pensées, imaginant les tourments qui attendaient cette pauvre femme dans l'autre monde.

Nous ne pouvons que prier pour que le Seigneur vous accorde son pardon... Prions... Oui... Prions.............
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Mgr Lolo de Nivellus, Evêque de Nevers
Eudeline
« Il ne suffit pas de regretter ses actes, quels qu'ils soient, il faut les vivre et les supporter au plus profond de sa chair. »

Que croit-il ? Qu'elle ne le vit pas au plus profond d'elle cet acte ?
Que voilà les belles paroles de la Foi. Venez à Dieu ! Le Très Haut dans sa grande clémence … enfoncera un peu plus le pieu qui vous fait souffrir car même si vous aviez raison … vous devez souffrir !
Elle le sait qu'elle devra porter les stigmates de son geste, elle le sait ! Elle n'est pas là pour entendre cette vérité. Elle est là dans l'espoir de voir son geste compris, toléré, reconnu comme ultime possibilité offerte dans le jeu d'un choix cruel.

Mon Père … Dieu est-il ce que vous venez de dire ?
Est-il ce juge aveugle, obtus et étroit dans son discernement ? Je ne peux le croire !
Ce Dieu dont vous parlez, ne serait alors qu'un homme ? Un homme parfait dans ses imperfections... ? Non je ne peux le croire !
Dieu n'est point homme, Dieu est Dieu ! Et son jugement puisqu'il est divin devrait être clément, juste, loyal et droit ….
Et vous Monseigneur vous parlez de courroux !
J'ai déchainé les foudres et les ires d' Aristote et je ne trouverai de rémission ou de pardon qu'en niant la triste mais inéluctable et inévitable nécessité de mon geste, c'est bien cela ? Comment nier ce que Dieu lui même a mis en nous ?

Vous me dites « on ne peut pas se faire justice soit même », …. Dieu a t-il suggéré que l'on doit laisser mourir un innocent, juste par peur de son courroux et pour protéger son âme ?
A t-il suggéré que pour ne point faire justice on doive devenir le complice tacite et intentionnel de celui que la Créature sans nom possède ?

Si Dieu dicte telle chose et que pour être fille de Dieu je dois obéir aveuglément à cela…. un long soupire s'échappe de ses lèvres …. alors oui, Monseigneur, je vais prier ! Prier pour que jamais une fois encore ma vie ne soit l'enjeu d'une autre vie. Car pour sauver Williamss, j' aurais donné ma vie.... Mais … Ce fils du Diable ne m' aurait jamais ôté la vie , le scélérat s'apprêtait à occire un innocent car il me voulait vivante ! J' étais monnaie d'échange !
…. avais-je le choix mon Père ?

Les larmes qui se refusaient à couler depuis ce terrible jour, affluent à cet instant. Une fois encore elle les refoule. Pleurer ne sert à rien. Elle ne veut pas de pitié, ni de compassion. Elle veut que son geste soit légitimé. Non point pour s'en défaire aisément comme on le ferait d'une banale bêtise, mais pour qu'elle puisse vivre avec. Le supporter comme une cicatrice et non comme une plaie à jamais ouverte.

Avais-je le choix mon Père ?
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