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[RP] église Sainte Lucie

Pattricia
[Dix jours plus tard...]

Une ombre se glissait, discrète, dans les ruelles de Sarlat. Le pas était lent, silencieux sur la neige tassée à force de passages des villageois. Parfois la silhouette s'arrêtait, regardait, soupirait et puis finissait par continuer son chemin. Une fois en vue de la place de l'église, l'ombre s'arrête, un léger halètement sort de sa bouche, imperceptiblement.

Une fois assurée que personne ne traine dans le coin, elle se dirige vers Sainte-Lucie, et grimpe rapidement les marches du parvis. La main sort d'un manchon en renard roux et se pose sur la haute porte de bois sculptée. Elle la caresse, doucement, suit les éraflures et les dessins incurvés qui la parent.

Puis d'une secousse, la porte cède et s'entrouvre dans un grincement sinistre. En alerte, la silhouette se tourne vers la place, guettant un mouvement dans le jeu d'ombres et de lumières de la pleine lune. Se détendant, elle fait face à l'intérieur sombre de l'église et y pénètre.

La génuflexion fut brève mais sincère et la capuche retirée pour laisser apparaitre la longue chevelure en bataille, comme toujours... Pat soupire, elle avance, prenant l'allée centrale contrairement à d'habitude et va s'assoir au premier banc. Le cou se pli, les yeux se ferment et doucement un murmure s'installe, inaudible pour le commun des mortels.

Le temps s'écoule, irréel, ouaté comme tout le village dans cette nuit hivernale. Oui... l'hiver est bien là, c'est son jour et personne ne l'a encore fêté. La jeune femme se relève, se signe et file dans son coin de prédilection. Deux cierges seront allumés, un pour son blond qui semble en plein désarroi et un pour son Comté qui en a bien besoin.

Elle se décide enfin à quitter son refuge et se dirige vers la porte. Une fois sortie, elle la referme et s'y appuie, profitant de la vue sur ce village qu'elle aime tant. Elle avait prié, pour tout le monde, d'une manière ou d'une autre. Pour elle, naaan... Elle n'attendait plus rien, elle était en paix...

La capuche remise, un léger haussement d'épaules et l'ombre anonyme reprend le chemin vers le lac, la grande rue et ses tavernes, tout était dit...

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Aleen_de_pastre
Premier janvier 1459 !!! une nouvelle année commence, Aleen se sentait bien seule ! Elle était inquiète !

Il était bien tôt, mais elle voulait se rendre à l'église et prier pour son retour, cela faisait maintenant une dizaine de jours qu'il était parti, elle n'avait pas de nouvelle, lui était-il arrivé quelque chose ?

L'air était glacial, elle resserra sa mante, pressa le pas, les ruelles étaient désertes, les villageois devaient dormir en ce premier de l'an.

Enfin elle arriva, pénétra dans l'édifice, quelques cierges brûlaient encore, elle s'agenouilla et s'abîma dans la prière.

Elle remercia le Très haut pour tout ce qu'il lui apportait depuis quelques temps.

Elle demanda à Aristote de veiller sur sa famille, ses amis, de faire en sorte que Josse revienne très vite, ou tout au moins qu'il lui donne des nouvelles.

Elle resta là à méditer pendant quelques instants, se signa et quitta ce lieu qu'elle affectionnait,

Cerise
Cerise passait non loin de l'église, cela faisait un moment qu'elle n'avait été, ce n'était pas très bien, elle le savait. Mais ses jours étaient si bien remplis, qu'elle n'avait point de temps libre pour elle.

Elle franchit le hall de l'église, s'engouffra dans celle ci pour aller s'installer sur un banc à l'abri des regards.

Elle s'installa, joignant ses mains, baissant la tête, et fit quelques prières le cœur serré par la souffrance. Elle en laissa s'échapper quelques larmes qu'on pouvait voir couler sur ses joue.

Quelques minutes plus tard, elle se signa, tamponna légèrement ses joues humides pour cacher à tous sa tristesse, sa peine depuis des jours...

Elle se leva et sortit de l'église.

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~ En Deuil de son Époux ~
Pivoine
Encore une ville, encore une église. Elle y entrait toujours avec anxiété, depuis celle de Ventadour.
Mais celle-ci était entretenue, il y faisait bon et on voyait bien qu'il y avait de la vie.
Elle entra doucement, en fit le tour, comme à son accoutumée, puis s'assit tout devant, souriant au visage de plâtre accroché à sa croix.

Elle joignit les mains sur ses genoux et s'adressa au crucifix, en phrases murmurées.


Ben voilà, c'est encore moi. Ben tu sais, je n'ai rien de spécial à te raconter hein, de toutes façons tu sais tout toi, non ? J'attends juste de revoir Elad, tu sais, mon ami le plus cher depuis toujours. Si tu savais comme j'ai hâte de le retrouver ! Après ? après, et ben j'en sais rien encore. Je verrai bien, comme j'aurai envie. De toutes façons, maintenant je n'ai plus Zorin, je vais où je veux finalement.
Et en plus, tu sais quoi, j'ai même le choix ! je peux aller retrouver Rol à Aurillac, ou aller à Marmande avec Mag, ou rejoindre ma soeur à Niort, j'ai plein de choix !
Et si Elad me demandait de le suivre ? ah bon ? tu crois qu'il ferait ça ?


Elle sourit et haussa les épaules.
Ben... c'est possible que je le suive tu vois. Enfin bon, on verra bien hein.
Elle se redressa et lui fit un clin d'oeil.

En tous cas, prend bien soin de mes amis à Loches, de Zorin, de Francine, et de Mag aussi.

Elle se tortilla sur sa chaise, commençant à sentir le froid sur ses épaules. Et la rudesse du bois aussi. Elle se leva, fit un signe de la main à Christos, et alla allumer un cierge.

Elle resta quelques instants à regarder la flamme danser, perdue dans ses pensées, puis se secoua et sortit de l'église.
Aleen_de_pastre
C'est très ébranlée qu'Aleen vint se recueillir, elle se dirigea vers une petite chapelle fit brûler un cierge, s'agenouilla dit le credo et parla à Aristote

Aristote,
Merci, moi qui le croyait perdu à tout jamais, j'ai enfin eu de ses nouvelles,
Merci, de l'avoir, grâce aux moines, sauvé
Merci de me l'avoir rendu
Merci de m'avoir donné le courage de supporter ces épreuves

Faites que nous nous retrouvions
Faites que nous nous aimions longtemps
Faites que nous formions une véritable famille
Faites qu'il termine sa pastorale, qu'il soit baptisé

Redonnez moi la confiance que j'ai perdu à Nevers

AMEN


Elle resta un long moment à méditer, puis s'en alla apaisée
Sandreen
Frogorifiée, elle s'etait réveillé ce matin là... enfin réveillée.... plutot sortie de ses songes n'ayant pas trouvé le sommeil de la nuit, au pied du mur de l'eglise Elle se leva avec peine, ses membres endoloris lui refusant des efforts, il lui fallut s'adosser à la lourde porte de l'église pour la pousser, le jour n'avait pas pointé encore. Elle remonta la couverture, seule relique qu'elle avait emporté la veille au soir en quittant sa maison, la mort dans l'âme.

Les souvenirs de cette journée lui revinrent en pleine face comme autant de giffles et lui tirèrent des larmes, elle auraient cru avoir tari, cette nuit, cette source mais non, elle continuait à jaillir et à ruisseler sur ses joues.

Au sortir de sa retraite, ses pas pressés la menèrent chez elle, un spectacle de désolation s'offrit à ses yeux, évidemment ses trop longues absences étaient la raison de ce desastre et elle ne pouvait que s'en vouloir meme si ...
elle parcourut la maison, l'etabli de Coucou et son propre atelier, son image lui apparaissait aussi limpide que l'eau de leur premier bain, là même où il lui avait appris à nager.

C'etait bien loin, bien loin d'ici, bien loin d'aujourd'hui. Elle se demanda en ouvrant la porte de leur chambre pourquoi le destin les avait mis sur le meme chemin. Passant une main légère sur le lit de leurs abats sensuels ou tendres, fougueux ou allanguis, où ils aimaient se retrouver, du moins l'esperait elle. Une esquisse de sourire lorsqu'elle passa la tete par l'entrebaillement de la porte d'une petite pièce dont elle avait voulu lui faire la surprise, lui, qui même en hiver par des temps glacial allait se doucher sous un seau troué, il n'aura eu la possibilité de la découvrir, elle referma soigneusement la porte avec un pincement au coeur.

Comme une automate, elle rassembla ses affaires puis sortit mettre le tout dans une charette devant la porte.
La par terre, elle se pencha pour ramasser une clé, la clé de Coucou, elle la fit tourner dans sa main, sentant le metal froid la glacer jusqu'à l'os et le reposa là meme où elle l'avait prise.

A peine couverte de ses vieilles braies et indispensables chausses rouges, elle avait jeté le reste à l'interieur, elle ferma la porte d'un tour de clé et prit la direction de la taverne municipale.
Fofinha
apres un moment de repos, elle chercha l'eglise pour se recueillir un moment, deambulant dans les rues de sarlat elle fini pour apercevoir les clochés de loin, tout en profitant du beau paysage que cette nouvelle ville avais elle si diriga vers eux...

arrivant sur place elle poussa les grandes portes et voulant se faire toute discrete, elle alla allumée une bougie et remercié le trés haut pour tout se qu'il lui avait donné, et surtout pour qu'il lui montre le chemin car en ce moment et surtout là elle se senté bien perdue, ne sachant pas trop quel chemin reprendre pour sa vie, elle que souvent etais tres sur d'elle...et qu'il protege aussi ses amis

Voyant une chaise libre elle alla s'agenouillé et pria




Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés

Amen


elle leve le regarde vers le haut, et d'un murmure
et sans vouloir trop te demander aide et protege celui à qui mon coeur apartiens, celui pour qui j'ai tant mon corp a verse des larmes, mais pour qui je serais prete enversé toute ma vie ce celà peut....

elle resta un moment là a se rememorisé, et apres un moment elle sorta
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Sandreen
Elle en était à se remémorer son parcours de la veille, lorsqu'une femme entra dans l'église et la sortit de ses reflexions. Elle se plaqua un peu plus contre le mur, espèrant se fondre dans la pierre de la batisse pour ne pas etre vue. La paroi, à travers le tissu, meurtrissait ses frêles épaules décharnées par le manque de nourriture mais elle ne bougea pas d'un pouce, se mordant les lèvres, le regard affolé, rivé sur la dame.

La dame pria un moment puis ressortit de l'église comme elle était venue sans la remarquer, Sandreen soupira longuement, puis le silence et la quiétude qui régnaient icelieu la replongea dans ses souvenirs...

Ses errance dans la ville, son retour rapide devant leur maison pour déposer sa propre clé à coté de celle de celui qui resterait à jamais dans son coeur.
Son entrée, timide presque terrorisée, dans la taverne municipale, ses mots dont le son ne dépassait pas ses lèvres, l'effroi de ses inquiétudes qui se révélaient être la réalité, la cession de ses quelques biens, l'attention et le réconfort des villageois et meme de voyageurs, mais, elle, savait sa responsabilité dans ce départ.... des absences lourdes de conséquences.
Zoltem
Sa dernière soirée lui avait laissé un drôle de gout amer, certaine personne l'avait touchée, une autre l'avait déçue, mais à quoi bon ressasser tout ça. Elle en était à se demander si toute cette boue nauséabonde qui abimait le comté si cher à la vindicative n'allait pas la faire partir bien plus tôt que prévu. Mais la môme au loup lui avait demandé un petit truc dans sa dernière lettre et, bien que ça ne soit pas vraiment dans ses habitudes, elle se rend sur la place de l'église.

Après avoir toisé Sainte-Lucie avec un petit air de défi enfantin, la brune traverse le parvis et passe la grande porte sculptée. Elle s'arrête, clignant les yeux le temps de s'habituer à la pénombre ambiante. Ben il paraît qu'ils ont un évêque, y'a pourtant pas eu de messe depuis des lustres ici, vue comment l'église est entretenue ! Ben si Pat ou Franck apprennent ça ! Haussant les épaules de déception, la brune fait une petite génuflexion rapide, pas très convaincue faut bien le dire, et cherche du regard le fameux pilier avec les cierges à côté. Vachte ! Même pas de cierges allumés ! Ce village est vraiment en train de mourir, pauvre Pat, elle va vraiment pas reconnaitre cet endroit, d'ici là que l'église soit à moitié écroulée quand elle rentrera.

Avisant enfin l'endroit qu'elle cherche, la jeune fille s'approche des cierges tous éteints et en allume trois. Un pour les enfants, un pour ses amis et un pour le Comté. Oui... de toute façon ce pauvre comté il risque plus grand chose au point où il en est, alors un cierge, ça peut pas lui faire de mal. Satisfaite, et surtout soulagée il faut bien le dire, d'avoir accompli le vœu de Pat, la brune se dirige vers la sortie et avise une ombre qui semble vouloir se planquer. Désagréable frisson le long de l'échine, génuflexion plus profonde que la première et retrait des dagues de ses bottes. Désolée Ari mais pas venir avec une épée d'acc, mais venir sans mes dagues faut pas exagérer non plus hein ! Pis y'a pas de curé dans ta baraque pour me le reprocher, t'as qu'à embaucher après tout. Ce rendant compte qu'elle digressait grave alors qu'une ombre était tapie non loin d'elle, Zol sort de sa torpeur et lui fait face.


- Qui êtes-vous ? Que faites-vous à vous planqué comme un brigand ? Montrez-vous ou je ne réponds pas de moi !
Sandreen
Combien de temps, combien d'heure s'etaient écoulées, perdue dans ses pensées, funestes. Pas de curé, ni de diacre à cette ville pour appeler les ouailles aux offices religieux et lui avait permis de rester a l'abri des regards derrière ses epais murs.

Le jour déclinant, elle avait cherché un peu de chaleur dans une taverne, y avait rencontré une jeune femme qui l'avait marqué tant par la gentillesse et la comprehension dont elle avait fait preuve à son égard que par la force et la détermination qui émanait d'elle.

Se promettant de suivre ses conseils, elle se dirigea de nouveau vers l'église qui restait son unique refuge, qui semblait l'appeler. Le tissu rêche de la couverture abandonnée plus tot, la fit grimacer quand la jetant d'un geste ample sur ses épaules, elle s'affaissa sous le poids et se laissa glisser contre le mur, repliant ses jambes, les entourant des ses bras graciles ; fermer les yeux, tenter oublier, au moins jusqu'au réveil....

Des images hantèrent sa nuit et la réveillèrent bien avant le chant du coq, se lever transie, chercher l'eau bienfaisante et salvatrice courant dans les rues désertes de Sarlat à cette heure matinale et revenir dans ce majestueux édifice, contrastant de par sa grandeur avec la frele silhouette qui l'habitait désormais.

Un grincement de porte l'a surpris et elle se terra dans un coin sombre, une dame allumait des cierges et allait repartir lorsque bondissant presque devant armée de dagues sorties en un eclair de ses bottes, Sandreen effrayée tout d'abord reconnu la filleule de Pat et sortit de l'ombre d'un pas hésitant

Heu.... Ce n'est que moi Sandreen, pas un brigand...
Zoltem
L'ombre avait fini par se mouvoir, venir dans la lumière et prendre la parole. La brune reconnue Sandreen et, rougissant légèrement, range vite ses dagues dans ses bottes.

- Désolée, j'ai tendance à être paranoïaque, faut pas m'en vouloir.

La jeune femme se sent gênée et regarde Sandreen d'un air soupçonneux.

- Faut dire que c'est pas commun de se planquer comme ça dans une église.
Enfin bon ceci dit ça n'est pas mes affaires, mais en fait vous tombez bien. Je voulais vous dire au revoir, je pars demain et je risque de ne pas avoir l'occasion de le faire d'ici là.


La brune sourit et se dirige vers la sortie.
Sandreen
Faut dire que c'est pas commun de se planquer comme ça dans une église.
Enfin bon ceci dit ça n'est pas mes affaires, mais en fait vous tombez bien. Je voulais vous dire au revoir, je pars demain et je risque de ne pas avoir l'occasion de le faire d'ici là.



Sandreen ne releva pas du pourquoi de sa présence icelieu et emboita le pas de Zoltem

Oh vous partez.... déjà ? enfin d'ici à demain nous nous verrons peut-etre sur le lac, je vous ai aperçu l'autre jour ou bien en taverne, ce soir, devant un verre.

Elle la prit par le bras et la suivit hors de l'edifice
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Vonafred
Le Comte suivi de ses aides de camps entra en sa bonne Eglise de Sarlat...
Ils s'agenouillerent dans la travée centrale et d'une même voix proclamerent leur Foy...




-"Rendons grâce au Très-Haut!

Nous sommes Tes humbles serviteurs spirituels.
Nous sommes Ton bras armé et intransigeant.
Ô Toi notre Juge et notre Créateur,
En Toi nous croyons et à Toi nous nous soumettons.

Nous nous en remettons à Ta sainte volonté,
Pour la Paix et la Justice, la Vérité et le Bien,
Pour la Foi et l'Espérance, la Vertu et la Tempérance,
Par le verbe ou par le fer, accordes-nous la victoire!




-"Déploies Ton bras divin au-dessus de nous,
Rends-nous forts et valeureux d'esprit et de corps,
Permets-nous d'éclairer les ténèbres du sans nom,
Sois le témoin de notre loyauté à Ton service.




-"Pour notre sacrifice acceptes-nous en Ton sein,
Ne détournes pas le regard de nos âmes fidèles,
Et le jour venu délivres-nous de notre enveloppe sur Terre
Pour que de là-haut nous T'aidions dans Ta lourde tâche
Ainsi que nous le faisons de notre vivant.


Le Comte d'une voix claire chanta l'hymne de leur Foy..

-"Non nobis, Domine, Domine;
Non nobis, Domine;
Sed Nomine, sed Nomine;
Tuo da Gloriam...

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Luaine
L'église de la belle ville de Sarlat sera toujours associée dans la tête de la chancelière au père Franck. Ô combien recopié mais jamais égalé.
Entre le père et la brune qui sentait le varech, comme il aimait le dire, il y avait un lien étrange. L'apparence du prélat et ses gestes si précieux avaient tout d'abord intrigué la jeune bretonne puis peu à peu, sa gentillesse et son esprit vif l'avaient séduite dans un terme plein de dévotion bien sûr.
Elle se souvint en souriant du jour du saint repas de conciliation lorsqu'elle était intendante et que le prélat l'avait presque malmené jusqu'aux cuisines en la traitant par le bras. Ce temps était révolu et au final il ne restait que les bons souvenirs du père.
Il lui manquait....Il n'était pas un proche, un ami intime et pourtant il manquait à sa vie. Sa grande mèche blonde, ses mains fines, ses manières presque féminines, ses paroles pleine de sagesse, le père laissait un vide depuis son départ.

Bien sûr Luaine leva son minois sur l'édifice, sachant très bien qu'il n'y aurait pas de prêche du père Franck. Qu'il ne serait pas là, elle le savait et poussa les lourdes portes de l'église.
L'odeur lui plaisait, celle des résidus d'encens, de bois et d'humidité.

Le bout de ses doigts fut trempés dans l'eau bénite et elle plia le genou devant l'autel en récitant le credo puis lentement, elle traversa la travers centrale pour se mettre sur un prie-dieu.
Les mains imbriquées et à genoux elle pria les yeux fermés.

Aucun prêche, aucun prélat, l'église de Sarlat se mourait elle?

Elle se souvint des dimanches où l'église était pleine, où les gens venaient donner l'obole aux démunis sur le parvis puis allaient boire à la taverne. Aujourd'hui tout avait l'air vide et calme.
Les mains jointes la pieuse Luaine pria pour les âmes des gens qu'elle avait perdu et pria pour les âmes des vivants, pria pour les personnes qu'elle aimait.
Les yeux clos, ses lèvres bougèrent en récitant des prières. Le front posé sur ses mains blanches, elle savait que ses prières s'élèveraient dans les cieux et qu'elles seraient entendues.

La sérénité des lieux la fit soupirer puis elle resta assise un instant à regarder les vitraux qui représentaient des scènes. Elle se demandait ce qu' Arsitote avait prévu pour elle dans le futur.
Bientôt elle sortirait et donnerait l'obole aux nécessiteux, mais pour le moment elle voulait être aussi vide qu'une coquille de noix.

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Sorianne
Elle l'avait dit, elle allait le faire. N'ayant fait que passer à Périgueux, la brune n'avait pas du tout trouvé le temps de passer à l'église, encore moins en la cathédrale, à Angoulême, il ne fallait même pas y songer... Jamais elle n'avait vu un village aussi désert et aussi plat et vide. Cette bourgade était vraiment à oublier. Dire qu'elle avait passé des années à s'y décarcasser... Sarlat, l'église lui tendait les bras. So comptait y rester un peu avant de reprendre sa descente vers le Sud. Autant en profiter.

Elle avait noué ses cheveux sombres avec un lacet de cuir, et passé une vêture sobre. Quoi que le peu de belles robes qu'elle avait devaient se trouver dans un coffre à Bayeux, avec les affaires de son fiancé... Elle ne pouvait pas faire beaucoup mieux! Chemise épaisse, jupons et bustier, le tout recouvert d'un chaud manteau trouvé lors des voyages effectués. Une fois satisfaite, elle prit donc le chemin menant à l'église. Combien de fois avait-elle fait ce trajet! Et pour son plus grand plaisir, rien n'avait changé ici.

Sorianne arriva enfin aux marches du parvis, et les gravit doucement au rythme de son boitement, et une fois en haut, poussa la lourde porte qui s'ouvrit dans un grincement lugubre. Brr, froid dans le dos. Peu éclairée, peu de monde... Pas très discrète comme entrée... La brune se signa avant d'avancer plus dans la nef et de trouver LE banc qui lui plaisait le mieux. So guetta aux alentours... Pas de curé, ni d'homme d'église... Voilà qui allait être ennuyeux... Peut-être était-il déjà à confesse? Les yeux de la demoiselle se tournèrent vers le confessionnal, mais celui-ci semblait désert.

Contrariée... Puis elle n'allait pas aller déranger les gens qui étaient sans doutes en pleines prières. Déjà le coup de la porte avait dû suffire à les ennuyer...

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