[RP] église Sainte Lucie

Au nom du Père…

- C’est noir...
- je sais…’paraît que c’est pour mieux voir la lumière...
- N’empêche que c’est drôlement noir…heureusement qu’il y a des bougies...
- Des cierges …on dit des cierges...
- Ben il devrait en mettre plus
Il tient le gamin par la main, et l’approche du bénitier où le nessien trempe rapidement le bout des doigts avant de se signer furtivement.
- On va manger quoi ?
- Hein ?
- Ben…tu te laves les mains comme avant de manger
- Je ne me lave pas les mains !!!...je …erf…il porte le gamin le menant à hauteur pour qu’il fasse de même.
- C’est froid…
- Et alors ? t’es pas là pour prendre un bain ?
- Pis y’a pô d’linge pour essuyer ses mains après…

P’tain mais quelle idée lui a pris de venir a l’église avec son fils. Il repose le gamin au sol, et d’une main ferme l’invite à : 1°) la fermer….2°) se tenir a carreaux
Ils marchent, remontant la nef. Le gamin prêt à se dévisser le cou pour regarder les vitraux… Le nessien lui indique un prie-Dieu et le fait agenouiller ;
- Et la maintenant je fais quoi ?
- Là ?...il faut demander pardon aux Très Haut
- Pourquoi ? J’ai rien fait moi ?!
- T’en sais rien !! y’a que lui qui sait...
- Ha ?!... le gamin regarde l’autel devant lui…pardon m’sieur.
Arth lève les yeux au ciel… et grommèle.
- Pas comme ça !! graine d’hérét….erf, juste à temps hein ? répètes après moi:
- Je confesse à dieu tout puissant
- Je confesse à dieu tout puissant
- A tous les saints
- A tous les saints
- Et a vous aussi mes amis
- Et a vous aussi mes amis
- Parce que j’ai beaucoup péché
- Parce que j’ai beaucoup péché
- En pensée, en parole, en action
- En pensée, en parole, en action
- Je supplie tous les saints
- Je supplie tous les saints
- Et vous les amis de prier le créateur pour moi
- Et vous les amis de prier le créateur pour moi
- Que le très haut nous accorde le pardon
- Que le très haut nous accorde le pardon
- L’absolution et la rémission de nos péchés
- L’absolution et la rémission de nos péchés

Regard incrédule du gamin
- C’est tout ?
- Ben oui
- On rentre alors ?
- Oui, on rentre…
Et le gamin de s’en aller, pas mécontent, tandis que le père se recueillait encore, envoyant quelques messages en pensées que le vent porterait peut être….
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Un dimanche comme tous les autres, une fois les triplés sustentés, habillés et inspectés, la vindicative avait donné le signal du départ. C'est que le déplacement de la tribu ressemblait un peu à une procession, entre le personnel de maison et la famille elle-même, pas moins d'une douzaine de personnes arrive à l'église Sainte-Lucie.

La maisonnée s'installe et Patt entraine les enfants dans son sillage sur les chaises hautes sur le côté du cœur. Une fois sa progéniture installée, la rousse salue l’Évêque d'une inclinaison de la tête et s'assied à son tour.
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Arth n'était pas là pour voir ça. Elle était seule à gravir les quelques marches de l'église. Seule avec les enfants, néanmoins : un Sofiene assez effrayé par l'édifice, un Hadrien très attristé par l'enterrement de ses fourmis.

Grosso modo, il tirait tous les trois une tronche de six pieds de long. C'était vraiment une tête pour viendre à la messe, té ! M'enfin ce matin là, z'avaient que celle là, même pas une de r'change. L'curé avait intérêt à être intéressant, parce que sinon... Sinon, rien, disons que c'était juste pour causer quoi.
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*Sans plus rien dire, elle suivit le Père Astorius vers le confessionnal. C'était une première pour elle et elle écoutait les explications du curé en hochant la tête. Elle se posa sur le banc en essayant de remettre ses idées en place. Elle ne savait pas trop par où commencer.*

J'ai ... Je ne sais pas si je vous l'avais dit mon Père, j'ai été fiancée. On a eu une petite dispute et ça a été rompu, mais... il est en route pour Sarlat et je pense qu'il est toujours décidé à me demander ma main ... Mais ... je...

*Elle soupira longuement, s'éventant de sa main, en proie à une grande chaleur et un malaise presque palpable.*

J'ai ... fait quelque chose de mal ... Par rapport à lui ... Je ... J'ai ... succombé à la tentation ... avec un autre... Je compte lui avouer et j'ignore s'il me pardonnera ... Je ne sais pas ... si je peux faire autre chose par rapport à ce que j'ai fait. Je m'en veux ... Par rapport à lui ... à eux d'ailleurs ... Je ne leur veux aucun mal ...
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Il avait reçu une missive de la part d'une jeune demoiselle désirant se confesser d'une faute qu'elle disait avoir commise… Le barbu l'avait enjoint de se rendre à l'Eglise afin qu'il l'entende en confession…
D'un pas qui se voulait vif, il se rendit donc à la maison du Très Haut. La fraicheur qui y rêgnait faisait contraste avec le temps lourd et moite de dehors…
Il referma la porte avec soin et s'avança dans l'allée. De loin il apreçut une jeune fille agenouillée et qui semblait prier…
Il s'arrêta donc et attendit qu'elle en ai fini de sa conversation avec le Très haut
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curé de Montpellier… et picétou

Je souriais, plus par malaise que par conviction de devoir sourire. J'étais un peu perdue. J'étais toujours un peu perdue.

Je voudrais être confirmée dans le baptême, mon père... et pour l'instant, hormis le convent où je vis et le lac où je pêche, je ne connais pas grand lieu où nous pourrions discuter...

J'hésitais à nouveau.

Etes-vous péripatéticien ?
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*Elle écoutait avec attention, buvant les paroles du Père Astorius, essayant de suivre tout ce qu'il disait. C'était la première fois de sa vie qu'elle entendait le Credo et le Confietor. Si elle n'avait pu les réciter avec tout un chacun, ne les connaissant pas, elle en avait écouté chaque mot, émue et honteuse à la fois.

Elle rouvrit les yeux, se rendant compte que l'église n'était pas particulièrement peuplée mais ça ne l'étonnait pas particulièrement au vu des habitants qu'elle n'avait jamais entendu parler de religion pour la plupart et ce n'était pourtant pas faute d'avoir tenté d'en savoir plus sur le sujet.

Elle avait écouté la lecture du Livre des Vertus avec respect et attention. Elle se sentait petite et ignorante, honteuse aussi de mettre les pieds dans une église pour la première fois. Elle avait pris une superbe couleur pivoine et avait les larmes aux yeux et elle s'était penchée un peu plus en avant, cachant ses joues rouges de sa longue chevelure et son émotion.

Elle laissa passer un moment avant de se lever pour aller saluer le curé et Una, mais les voyant en grande conversation, elle préféra ne pas déranger et sortir discrètement des lieux pour aller réfléchir à ce sermon tout son saoul au pied d'un arbre tout proche.*
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Oh, bonjour Ma Fille… oui oui je me souviens… même si… euh… je ne me souviens plus très bien de l'objet de cette correspondance… excusez moi… le grand âge certainement…

si cela vous convient, nous pourrions discourir dans un endroit un peu moins sombre qu'icelieu…
mais je ne connais pas trop Sarlat… dites moi où vous voulez que l'on se retrouve…
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curé de Montpellier… et picétou

J'entrai essoufflée. Ce n'était pas le diaphane évêque qui officiait mais un homme d'âge mûr, au sourire accueillant. La commissure de mes lèvres se releva naturellement rien qu'à le regarder. Je rejoignais le banc de la famille discrètement en l'écoutant attentivement : "Astorius"... c'était donc lui ! Je crois que mon sourire s'élargit encore plus. Il était vieux et les vieux ne sont pas un danger. J'entamai le confiteor, confiante :

Tha mi ag aideachadh do Dhia uile-chumhachdach, do na Naoimh uile, agus dhùibhse,`Athair,
Gu’n do pheacaich mi gu trom le m’smoaintean, le m’ bhriathran, is lem’ ghniomhannan, le m’ choire fhéin, le m’ mhór choire fhéin.

Lorsque je relevai la tête, ce fût pour poursuivre avec le credo puis vint l'instant du sermon : L'Amour du prochain... l'Amour inconditionnel pour toutes les créatures. Chaque mot me brûla, là, quelque part, dans ma poitrine. Je sentis mes larmes glisser sur mes joues mais je ne les essuyai pas de crainte d'attirer l'attention. Serais-je jamais capable d'aimer comme le Tout Puissant savait le faire ? Serais-je un seul jour capable d'aimer... tout simplement ? A part Lui, qui pourrait m'aimer, moi ?
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Réconciliation,…pénitence…Les mots résonnaient encore dans sa tête
Tiens un peu comme les cloches qu’il avait entendu tout a l’heure. Les cloches ?
Y’a de quoi se cogne la tête contre les madriers de la forge...On est Dimanche, c’est la messe.
- Ah merduuumm !!! dit-il en défaisant son tablier de cuir…J’savais que j’oubliais un truc…
Le temps de traverser jusqu’au ponton de la ville de courir jusque sur le parvis….désert?!

Il regarde la lourde porte dont un des battants est ouvert et peste intérieurement. Gagné …Il est en retard, l’office est commencer. Il grimpe les quelques marches et entre …
Toujours aussi lumineux cet endroit. Il voit que c’est Astorius qui joue les maitres de cérémonie…Une bonne chose qu’il soit venu alors, même en retard …Il arrive juste avant le Confiteor, quand il prononce : « …nous repentir de toutes ces mauvaises choses qui se trouve en nous.. »
- J’ai choisi mon jour… c’est pas possible…murmure-t-il en se posant sur le premier banc de la nef a sa portée…..
Puis, s ‘efforçant de se concentrer, il récite le confiteor….Etrange comme ce nom lui fait penser soudain a la liqueur de groseille que la grande lui a fait goûter l’autre matin….et enchaine a l’invitation, par le credo :

Hmhmhmhhmhmhmhmmhuissant,
Hhmhhmhmhmmhmhhmha Terre,
Gnéhhmhhmhmhhmhmhhmhradis,
gnmhmhmhmhhmhhmhhm la mort.
Hmhmhmhhmhmhhmhhmhprophète,
lhmhhmhhmhhmhhmhmhmhaetis,
Hhmhmhhmhhmhh la sagesse
Hmhmhmhmhommes égarés.
GnmnmnmnmnmnmnmnChristos,
GnmgngmngmngmngmngmnGiosep.
GngmgnmgnmgnmgmnheminduParadis.
GnagnagnagnagnagnagnagnousPonce,
Gnagnagnagnagnagnagnnous sauver.
Gnagnagnagnagnagnagnagnagn Très-Haut.
Hmnmnmnmnmn Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle,……AMEN !!
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Tout le monde savait pris place sur les bancs de l'Eglise… il était temps de commencer…
un peu bizarre de voir des têtes inconnues se précipiter à l'église… un peu amusant de voir aussi la surprise des gens en découvrant le visage de leur curé d'un jour…
Un grand sourire à l'arrivée de la Grande… qui semblait une nouvelle fois, avoir fait des folies de son corps…

Bonjour Ma Soeur, je suis heureux moi aussi d'être là aujourd'hui…

Il remonta d'un pas décidé l'allée centrale, s'agenouilla un bref instant devant l'autel avant de se retourner et de faire face à son auditoire…

Mes Biens chers Soeurs, mes biens chers Frères
vous vous étonnez sans doute de voir un nouveau venu officier en ce jour dominical dans votre Eglise…
Je suis le Père Astorius, curé de l'Eglise Saint Front à Périgueux… je suis également vicaire diocésain et, étant de passage dans votre beau village, j'ai pris la liberté d'y célébrer la messe… j'imagine, vous voyant nombreux icelieu, que vous ne m'en tiendrez pas rigueur…
alors aujourd'hui, je vous parlerai de l’Amour, qui est et doit être le pilier de notre foi. De toute la beauté de ce geste que nous devons nous imposer en tant qu’Aristotélicien et Aristotélicienne.
Mais avant de continuer nous allons nous repentir de toutes ces mauvaises choses qui se trouvent en nous, car nous ne pouvons recevoir de saintes paroles ainsi souillées.
Récitons tous ensemble le Confiteor…



il attendit un instant que tous fasses la paix avec sa conscience et le Très Haut puis il reprit…

Nous allons maintenant réciter le Crédo, pilier de notre foy commune…
Je vous prie d'inclure dans vos desseins de prières tous ceux qui souffrent et tous ceux que le Très Haut à rappelé à lui


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curé de Montpellier… et picétou

*Elle était si discrète dans son petit coin que le curé ne semblait pas l'avoir repérée et elle sursauta elle-même lorsqu'elle entendit les cloches carillonner. Elle resta encore là un moment avant de se glisser sur un siège sans plus de manière, curieuse d'assister à sa première messe, et pressée à la fois de parler au curé. Peut-être même s'agissait-il de celui dont lui avait parlé Brygh.

Elle ferma les yeux et ouvrir grand ses oreilles, pensant encore à Monsieur d'Azayes et à Messire Philippe.*
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[Premier juillet 1460, après un passage à la mine]

*Elle avait passé une trop longue soirée et c'était encore peu dire. Une longue discussion, un bal, puis la comptabilisation de ce qui avait été déniché dans les galeries de la mine durant la semaine... Elle avait cependant enfilé ses braies et sa chemise, propres et nettes, pour se rendre à l'église ce matin-là. Elle n'avait toujours pas pu faire sa pastorale et ne savait pas vraiment prier, ne savait trop comment s'adresser au Très-Haut, mais elle laisserait parler son coeur. Elle prit deux bougies et vint s'agenouiller en plantant les deux cierges, se recueillant en restant à genou sur le sol.*

Très-Haut, la vie a remis entre tes mains tes serviteurs Monsieur Thomas d'Azayes et Messire Philippe de Plantagenêt. Accueille les auprès de toi comme tes fidèles et zélés servants.

Veille également sur Messires Zolgan et William qui s'apprêtent à partir en voyage, sur la jeune Eilidh qui a perdu sa maman et sur mon cher ami Ademar qui oeuvre pour son comté et pour toi.
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Etrange sentiment au moment de réciter le credo.
Un peu s’il parlait une langue étrangère sans l’avoir apprise…le manque de pratique surement. Sa dernière prière au Très Haut remontait a l’Automne dernier, dans un champ aux environ de La Tremouille, et ressemblait certainement pas a un crédo, mais c’était bien une prière.

L’Ecossais ferme les yeux et murmure le credo original. Celui que Poupounet s’est évertuée à lui faire entrer dans le crâne durant de longues semaines…

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de … erf, c’est quoi déjà leurs noms ?, ah oui ! ....Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

….AMEN

Arth rouvre les yeux, content d’avoir réussi à faire ressortir de sa mémoire quelque chose qu’il croyait avoir oublié…
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C’était écrit sur la lettre « ….devra participé régulièrement aux messes… »
Et puis il fallait bien commencer un jour, …ou plutôt, tout est un éternel recommencement.
Il traversa la place, fendant la foule qui se pressait devant les étales de marchands de toutes sortes et arriva sur le parvis.
Il leva les yeux devant la façade de l’édifice. Depuis combien de temps n’était-il pas rentré dans une église ?...il chercha dans sa mémoire : …depuis la Bourgogne ? Ça remontait à si loin ? …la vache !!

Il poussa doucement la lourde porte sculptée de chêne.
La pénombre de l’endroit le surpris malgré la lumière que filtraient les vitraux…léger manque d’habitude. La porte claqua derrière lui : Raté pour la discrétion…
Ses yeux s’accoutumèrent vite a l’ambiance et il remonta doucement la nef…peu de personnes étaient présentes encore. Surement entrain de prendre des forces dans les tavernes de la ville.
Le visage de l’Highlander se fendit d’un sourire lorsqu’il reconnu la silhouette de la Sylphide assise près de l’autel.

Arth hâte le pas pour la rejoindre, se fraye un chemin entre les prie-Dieu et autres pose-fesses ecclésiastiques mis a disposition des fidèles et prend place a ses cotés, attendant pieusement le début de l’office….
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Les cloches n'avaient pas encore sonné mais le mauvais temps dans la nuit avait fait se coucher la brune escote fort tard, se lever fort tôt. Bientôt ils allaient devoir quitter Sarlat pour cette pénitence que l'église avait choisi de leur imposer.

Elle entra donc dans l'église, alla se poster devant près de l'autel pour se signaler, puis pris une chayère sur le côté comme elle en avait l'habitude.
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Cela fait une éternité que je n'avais pas mis les pieds dans une église, à Ste Lucie plus précisément. Et pourtant c'est ici que j'ai été baptisée. En même temps, aucune raison de venir de si loin, quand l'office se déroule chaque dimanche dans sa propre communauté. Mais tout de même. J'ai besoin là, instamment de prier. J'aurais même besoin de me confesser. Mais comme d'habitude, il n'y a pas de curé, ni de diacre, ni même un sacristain... La dèche. Alors je vais me contenter de réciter... tout haut, en plus. Je ne risque pas de déranger.

Tha mi ag aideachadh do Dhia uile-chumhachdach, Do na Naoimh uile, agus dhùibhse,`Athair, Gu’n do pheacaich mi gu trom le m’smoaintean, Le m’ bhriathran, is lem’ ghniomhannan, Le m’ choire fhéin, le m’ mhór choire fhéin. Air an aobhar sin tha mi a’ guidhe Air na Naoimh uile, agus oirbhse ‘Athair Ùirnuigh a dheanamh ris an Tighearna ar Dia air mo shon.¹

¹ Confiteor aristotélicien en gaëlique d'écosse.
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Arrivant a Sarlat Neige vit le clocher de l'église , tout naturellement elle si dirigea d'un bon pas .
Poussant la lourde porte en bois elle pénétra dans ce lieu qu'elle affectait tant , c'était son moyen a elle de ce faire pardonner tout ses péchés .
Elle se signa , puis traversant la Nef se rapprocha de l'autel , y alluma un cierge .
S'agenouillant sur le prie-dieu les mains jointes ,elle récita son credo , puis remercia pour ses bonnes œuvres , les âmes charitables qu'elle croisait sur son chemin ...
Elle se signa tout en se relevant , puis sortie de l'enceinte .

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Anti arriva en claudiquant sur ses béquilles dans le suel lieu ou,hormis les bras de son Amour,elle se savait protégée........

Elle avia tlaissé un délai de deux heures àson Amour,et,sous le froid soleil hivernal,pénétra dans l'église ppour prier.....

Elle se signa,et tentant de ne pas faire de bruit avec ses béquilles,prit place sur le premier banc à sa portée,se mordant les lèvres au sang pourne pas hurler d edouleur...Elle étendit sa jambe doulouruese et blessée,ferma un instant les yeux sous la grosse vague de souffrance qui l'envahissait...

Elle joignit les mains et posa son front fievreux...Et commenca aà prier pour tout ceux et celles présents en son coeur,ceux et celles qu'elle aviat croisé en caserne et qu'elle aviat appris à apprécier,meme fugacement,pour otut ceux et celles qui étaient dans la peine....Pour le frère de son Amie Love....,mort subitemment dans la nuit,pour l'Ami de Love...,Cerberus affligé par la perte de son Ami........

Elle récita le crédo qu'elle aviat revisité,car décidemment,elle n'arrivait pas à le retenir en son entier ce bon vieux crédo......Elle pria pour sonClaydou qu'elle aimait tant et bien plus,pour tout ses Amis présnets ici.......

Anti releva le visage,rouge de fievre,et porta son regard fievreux sur le choeur de l'église,fermant le syeux,elle se laissa aller à la paisibilité de ce sacrum sanctum,et repensa aux paroles du médicastre sur sa blessure....l lui avia tfait le nécéssaire pour le voyage de retour en Castillon,ensuite,chez elle,elle ferait le reste.......Et prendrais le repos prescrit jusuq'au 22,date ouelle ré integrerais enfin la caserne et ses cheres fonctiosn qui lui manquaient tant.....

Elle réfléchit à l'negagement de son futur Baptème qu'elle attendait avec tant d'impatience et à ce qu'elle ferait en le futur grace à ce Bapteme.

Anti se perdit en la contemplation des vitraux...Mais elle ne ressentait pas ce que lui apportait son église à Castillon.........Elle referma sesyeux fievreux et respira un peu plus fort pour éviter de tomber dansles limbes sous l'attaque de l'immense douleur fulgurante,elle recommença à prier,tant de personnes iamées loin d'elle,sur le front,sa Sherynne,Bouldebois,Patt qu'elle appréciait grandemmetn bien qu'elle ne l'a connaisse quefort peu,le fils de Gro bienmal en point,totu ses AMis fortbienconnu ou peu,et elle,quiétaità la caserne,bien protégée et ne pouvant pas les iader,juste par des prières.Elle fulminait contre sa propre bêtise de cette blessure stupide quil'empechait d'integrer un moment la COPA pour aller,elle aussi défendre son Comté et rejoindre ses Amis..Et maintennat,avec ce que lui aviat id sle médicastre,ses espoirs s'amenuisaient d'integrer la COPA ou n'importe quelle Sancte Armée apres son Bapteme.

Anti se perdi dans ses prières,se raccrochant au lieu ,à Aristote et les prières pour ne pas sombrer dans l'évanouissement sous les assauts trop répétés de ces fichues douleurs......Elle serrait les dents et se mordiat les lèvres au sang pour ne pas hurler et violer le silence sacré de ce lieu saint...........

Depuis plusieurs semaines déjà, le petit homme avait pris la route le séparant à son duché d'attache. Si tout s’était bien passé jusqu'à lors, c'est une fois devant les portes de la ville, que baissant sa garde, un brigand profita de l'occasion pour lui arracher l'ensemble de son butin. Mais des possessions, il en avait peu. Ainsi avait-il appris à vivre.

C'est donc dans ce contexte, que Guillaume pénétra dans l'église de Sarlat. Petit, simple garçon de huit ans, il n’était vêtu que de sa robe de moine, de bure simple, et de ses chausses de cuir trouées. Évidemment, loin d’être l'idéale pour un hiver qui se précisait au fil des jours. Mais le gamin était tellement persuadé d'être protégé par le Très Haut, que rien ni personne n'aurait pu seulement lui faire changer sa tenue. À ses côtés, un garde qui préféra resté aux portes de l’église, et son assistant qui savait l'aider continuellement et avec grande fidélité dans ses tâches quotidiennes.

Le garçon s’avança au plus prêt de l'autel et, s'agenouillant, récita ses prières à faible voix ce qui fut conclu par une longue période de méditation. Ici, il retrouverait le bonheur un temps. Ici, il pourrait critiquer ses mauvaises pensées sur le brigand qui l'avait volé. Ici, il était en paix.
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Faites une teinture imaginaire de l'avatar. En vrai, il est blond.

Dariane rentra dans cette magnifique eglise, elle savait que elle n'etait que de passage mais elle appreciait toujours les lieux d'un calme absolu,
Elle avanca dans l'allée central silencieusement !
elle decouvrit petit a petit les vitraux, elle s'installa en premier rang, s'agenouilla et commenca a prier .... elle recita ainsi ceci ...

Pater noster, qui es in coelis,
Sanctificetur no­men tuum,
Adveniat regnum tuum,
Fiat vo­luntas tua, sicut in cae­lo et in terra.

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie.
Et dimit­te nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris.
Et ne nos inducas in tentatio­nem.
Sed libera nos a malo.

Amen

Puis ceci :

Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et Paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

In nominae patris es fili es spiritus sancti

Amen !

Dariane se redressa et se senti mieux !
elle s'en alla silencieusement et referma la porte doucement pour respecter ce lieu saint !
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Lubna avait reçu missive de Patt! Son Homme, Le père adoptif de ses enfants avait rejoint Aristote!

Elle entra dans l'église sans faire de bruit allant vers Opale et ses enfants!

Elle ne connaissait pas l'Homme de Patt...et écouta un de ses enfants en parler avec émotion.

Un regard vers les enfants d'Opale ... Perde un Père si jeune! Cela était si affreux. Elle posa sa main sur son ventre et pria Aristote pour que Naves reste toujours à ses cotés... Au cotés de leur enfant qui allait bientôt naitre!
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Il avance il avance mais il reçoit toujours du courrier sur l'état de son diocèse. Le dernier qu'il a reçut lui a fait quelque peu perdre son calme. Mais bon, quand un obscure préfet annonce qu'il prend la direction d'une de vos paroisse, c'est une réaction normal.

Quoi qu'il en soit il avait besoin d'un peu de recueillement et alla donc trouver l'église de la ville où son groupe était de passage.

Il entra et alla prendre place sur un des bancs, regardant dans un premier temps la construction. Il aimait bien essayer de noter les différences entre les régions ou un détail admirable de l'architecture.

Elle était belle. Il s'y sentait bien. C'était bon signe. Il s'agenouilla alors et ferma les yeux.

Je sais que je t'ai ennuyé il y a quelques jours seulement mais que veux tu. C'est un sale temps en ce moment, même pour tes serviteurs Seigneur. Enfin ceux qu'ils y a encore. Non pas que je me plaigne, je suis assez bien lotit et j'ai deux nouveaux diacre en formation. Mais deux départs de curé dans le même temps, c'est tout de même un coup dur.

Il souffla un coup.

Si jamais Tu trouves le temps, quelques renforts ne serait pas de refus. Tes fidèles ont aussi besoin d'office In Gratibus.

Il se releva et épousseta. Encore une magnifique prière pas très habituelle, mais le jour où il fera quelque chose de normal, c'est qu'il sera mort et qu'il n'aura plus son mot à dire.

Allez hop, maintenant aux putes. Doit bien y avoir un bordel dans cette ville.
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enfin je crois.
Chancelier de France, Evêque de Bazas, Duc d'Espelette, Comte de Manhay, Vicomte de Leglise, Baron de St Jean de Luz et Seigneur de
Savigny.

Quand Marilou leurs avait demandé de la rejoindre près de l'autel, Patt avait fait levé son petit monde et avait obtempéré. Mais quand Floris s'était porté volontaire pour prendre la parole au nom des triplés, elle avait failli perdre pied. Son cœur s'était serré en les regardant tous les trois, orphelins de père pour la deuxième fois, et quand Floris avait pris la parole, elle s'était souvenu comme si c'était hier...

Elle se souvenait très bien du moment où ils s'étaient retrouvés seuls, où Michel était là, à la regarder, ému au plus haut point que les enfants l'aient enfin adopté et tout était devenu si clair, si évident... Puis elle était tombée enceinte, lui malade, elle avait perdu le bébé, sauvée in extremis par Hiancy et Franck, puis la Savoie et la libération d'Annecy, les Nains, etc... Depuis cela avait été l'enfer qui ne s'était jamais arrêté et qui était devenu sa vie...

Elle ne se rend même pas compte qu'elle est en larmes quand elle serre Floris dans ses bras.

- Merci...

Mais elle ne se sentait pas de laisser le silence s'installer, elle regarde Lec, Jo, les deux seuls présents qui avaient connu Michel personnellement et attend un peu, juste pour voir si ils désirent intervenir, mais elle voit Lec se retirer, elle comprend et ne laisse rien voir... Sachant Jo peu enclin à prendre la parole en public, la môme au loup se décide à intervenir pour arrêter le silence qui risque de s'installer. Elle s'avance... encore indécise de ce qu'elle va bien pouvoir dire...
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Lec qui a pas l’habitude de tout cela rentre sens faire de bruit et se place doucement à coter de oxy qui salue d'un geste de la tête avec un ptit sourire quand même car comme tout le monde le sait la vie va continuée.

Lec cherche du regard sa fillotte pour lui montrer qu'il est belle et bien a c coter dans des moments si douloureux pour elle et toute sa ptit famille.

Lec repense à tout les bon moment passer en taverne avec un ami comme Michel et ne peux que déplorer que la maladie a encore une fois frapper une personne au grand cœur.

Lec qui est vraiment pas a sa place dans un telle endroit se relève et sort sans rien dire .
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J'étais la en silence. Juste une présence. La soutenir en cet instant douloureux. Ma place était à ses cotés même si l'on ne se connaissait pas depuis très longtemps, même si je ne connaissais pas le défunt. Juste être la pour elle, rien d'autre ne comptait à cet instant précis. Soutien silencieux.
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Toujours le visage en feu de ses souvenirs "peu chastes", Patt fait un acte de contrition silencieux avant de rentrer dans Sainte-Lucie. Le corps de Michel est posé à la vue de chacun près du cœur, au centre de l'allée principale et un rayon de soleil timide éclair son visage, enfin en paix. Près de l'autel est posé un portrait qu'elle avait fait de lui et son cœur se serre...





Lucie s'est arrêtée, tétanisée à la vue de celui qu'elle considérait comme son père, et qui l'était de fait. Après avoir étreint légèrement les mains de ses fils, elle les quitte pour s'accroupir face à la petite fille dont les larmes et les reniflements ne se retiennent plus. Et dans un murmure...

- J'suis désolée maman...
- Chuut mon cœur, tu n'as pas à être désolée, si tu en ressens le besoin, pleure ma douce.
- Il disait que même si jamais je devenais reyne comme je le voulais ben que c'était pas grave, que je serais toujours sa princesse...
- Et il le pensais... Ça va aller ? On peut continuer vers nos bancs blondinette ?
- hum...

Après un dernier reniflement, la petite fille reprend la main de Mélie et la suit courageusement. Patt prend ses fils par les épaules et les entraine sur les sièges qui les attendent.

"nous sommes en ce lieu a Sainte Lucie pour dire au revoir à Michel, pour lui faire nos adieux dans la dignité, pour l'accompagner au paradis solaire".

La môme au loup entend au loin un hurlement qu'elle reconnaitrait entre tous, dans la sombre forêt du lac, la meute ferait ses adieux à sa façon... Elle les attendait pour le point final à cet adieu et sa tribu serait au rendez-vous.
Mais il n'était pas encore temps...

Les prunelles vertes, foncées à l'extrême, se posent avec douceur et une totale confiance sur Marilou, comme une parole d'esprit à esprit qui lui dirait "tu peux continuer, je ferai face...".
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Bruno voulait faire une prière ce matin à la messe dominicale ,pensant que peu être le prètre serait la cette fois ,qui c'est il avait quelque chose d'important a partager avec le très haut aujourd'hui !

Mais au moment ou il voulu ouvrir la grande porte de l'église paf encore porte close en cette matinée dominicale ..

Puis paf comme dans une pensée ,il reçu ce message en pleine figure .

"La messe n'a pas été préparée ! Quel glandouilleur ce curé !

D'accord"

Et repris le chemin de l'orée du bois c'est pas cette fois encore qu'il pourra assister a une messe en notre église Sainte- Lucie pfouuu
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Décidément ,les jours change ...mais les temps aussi ... ou plutôt les modes !

Quelle folie avait donc de nos jours l'église ,porte close ..Avec cette chaleur faire déplacer les pèlerins dans une grotte en voila une d'idée encore pfiou ..

Faut vraiment être un puritain pour assister à la messe dominicale et surtout pas être une femme enceinte à son risque et péril d'accoucher sur le chemin de la grotte .

l'église veux pas t'elle aujourd'hui ce donner en spectacle ?

Ou bien faire des processions ?

Bah c'est décider j'ai pas l'intention de perdre mon temps à escalader et faire des 100 et des mille pour me rendre dans une grotte ,sous cette chaleur intense ,même pas un brin d'ombre sous cette canicule pfiou ,on ira à la cascade à la place tiens y en a une qui sera ravie
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d'un pas léger elle pénétra dans l'église et se dirigea vers les cierge ,changeant ceux qui était fini elle remis d'autres et les alluma tout en récitant une prière..

elle s'agenouilla devant ,le silence l'apaisa

Le chariot tiré par un percheron à la robe blanc sale pommelé s’immobilise à hauteur du parvis de l’église et une silhouette mince, indistincte, en descend.
Elle murmure dans un souffle :
-Je ne serai pas longue, Yanc …

Sa cape serrée autour de son cou, la jeune femme se dirige à pas souples et silencieux vers l’entrée majestueuse, se glisse dans la nef par l’entrebâillement des ventaux de chêne entrouverts.
A l’intérieur : noir absolu !
Sauf la tête de la statue d’Aristote dressée sur son piédestal derrière l’autel, au regard sévère tourné vers les fidèles et qui est éclairée par un rayon de lune …
« Il ne peut pas m’avoir vue » Pense la marchande, inquiète.
Il faut savoir que le regard de la statue d’Aristote engendre systématiquement chez isaline une peur panique incontrôlable qui la fait trembler d’effroi, la pousse à se cacher derrière les colonnes ; ou dans un confessionnal …
Elle retient sa respiration, se mord les doigts, décide enfin qu’IL ne la pas vue puis s’appuie contre le lourd battant en croisant les mains sur sa poitrine, ferme les yeux et baisse la tête.
Elle prie à voix basse.
-Seigneur Aristote, nous quittons ce village aujourd’hui, mon ami Yancugazsciù, sa femme et leurs trois chats, ma fidèle jument Caracole et moi-même … Puisse-Tu nous protéger tous sur les chemins …
Elle se tait mais parce que ses mains y sont et qu’elle le fait souvent, isaline se caresse inconsciemment la poitrine, pince et fait rouler ses tétons entre ses doigts, les paupières closes, continue sa prière :
-Accorde aussi Ta bienveillance et ton soutien aux gens de Sarlat et des autres villages du Périgord, Seigneur Aristote … Je sais ce que c’est quand un château est attaqué … Je l’ai vécu en Armagnac …

Une battue caractérisée claque soudain sur le pavé ; Caracole qui s’impatiente.
Elle reprend conscience de la réalité, du voyage et des risques, des autres qui l’attendent, rouvre les yeux ; le rayon de lune a tourné, reléguant la statue d’Aristote dans l’obscurité.
-Je compte sur toi, Aristote ! Ose-t-elle encore avant de sortir et rejoindre son chariot.

-Alleeez !!! … Huuue, Caracole …
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La langue des Royaumes est l’écriture et on l’entend par les yeux.
(A donc, d’un chuchu chuchoti de taverne ce sera foutu. Parce que la Confiance est perdue.)

Jolius, une fois son bilan de la semaine terminé et affiché au château prit la direction du Lac pour aller nager un peu afin de se délasser

Après s'être séché et rhabillé, il prit la direction de l'Eglise Sainte Lucie

Il monta le perron et poussa doucement la lourde porte afin que les gonds ne fassent pas de bruit

Il pénétra lentement dans l'Eglise, vit Marilou et Pat en train de prier, il vint s'asseoir juste derrière elles et leur fit un sourire

Jolius ferma les yeux et se mit à prier afin que Aristote puisse l'aider dans sa vie
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Elle avait entendu la porte s'ouvrir, une lueur dans la grande allée avait éclairé le sol de pierres débarrassé de sa paille maintenant que les beaux jours étaient là. Le pas était léger, mais décidé, et c'est en reconnaissant le parfum que la Vindicative sait qui vient de s'approcher pour s'assoir à ses côtés.
Elle tient sa tête légèrement penchée vers sa nouvelle voisine et se contente de murmurer un "oui" un peu étouffé. C'est avec un sourire réconforté qu'elle se plonge à nouveau dans la prière près de la Berrichonne.
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Il y'a des jours comme ça où, à la sortie de couvent on..... Heu!.... Comment dire?!...... enfin bref!!!

C'était le mois de Mai
Son ventre était pas bien rond
C'est vrai qu'on l'attendait
On voulait l'appeler pour la boisson

Ce matin-là il faisait peu froid
Il avait rendez-vous près d'l'eau
Et tout en jouant de ses doigts
Il s'disait un p'tit Bordeaux s'ra déjà beau

Reboir un seul blanc de Sarlat
Ça f'sait longtemps qu'il attendait
Le voir resplendir entre ses doigts
C'est le cadeau dont il rêvait
Qu'il ait ce sourire, ce regard
Quand il se lève le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Qu'il a quand il peu enfin s'en offrir un

Et puis on l'a appelé
Et lui bien sur, il a tout quitté
Les sœurs, les moines, les catholiques
Il en revennait pas, c'était magique

Puis le midi était passer
Devant la porte du style gothique
Et comme un fou il attendait
Recomptants les bâtons désinner sur les briques

Reboir un seul blanc de Sarlat
Ça f'sait longtemps qu'il attendait
Le voir resplendir entre ses doigts
C'est le cadeau dont il rêvait
Qu'il ait ce sourire, ce regard
Quand il se lève le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Qu'il a quand il peu enfin s'en offrir un

On lui a tendu un paquet d'langes
Dans lequel ses affaires brillaient
Puis on lui a dit d'une voix étrange
Que c'était tout ce qu'il avait

Tout le monde était très gentil
Et lui ne comprenait pas
Quand son cœur reprennant vie
Et qu'il compris qu'il sortait d'là

Reboir un seul blanc de Sarlat
Ça f'sait longtemps qu'il attendait
Le voir resplendir entre ses doigts
C'est le cadeau dont il rêvait
Qu'il ait ce sourire, ce regard
Quand il se lève le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Qu'il a quand il rêve de s'en offrir un

Ça fait dix semaines qu'il y'avait le vide
Ça fait dix semaines qu'il sentait le rats
Avec des petit hommes à qui il compta les rides
Il se dit qu'il devait à tout pris sortir de là

Personne depuis n'a pris sa place
Le couvent est là pour les envieux
Le lavage fut dur, bien trop vivace
Sainte Lucie la belle se souviendra de ce gueux

Reboir un seul blanc de Sarlat
Ça f'sait longtemps qu'il attendait
Le voir resplendir entre ses doigts
C'est le cadeau dont il rêvait
Qu'il ait ce sourire, ce regard
Quand il se lève le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Qu'il a quand il peu enfin s'en offrir un
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Il entra dans l'église, se signa, observa les lieux un peu désert de paroissiens , pas de messe...mais qu'importe, il allait faire ses prières comme chaque dimanche, pour sa Douce, ses enfants, et lui même, il avanca dans l'allée, puis s'agenouilla et se recueillit,



Puis il enchaina sur le crédo



Il resta un petit moment dans ce havre de paix...pensant à ses frères et soeurs...que le très haut vous protège.....
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Interloquée, la Vindicative cherche du regard Franck. Un nouveau Vicaire avait pris place et la jeune femme ne savait quoi penser. Regardant le dos du Blond, immobile en prière, Pat essayait de comprendre ce qui se passait. Floris avait le regard des mauvais jours et se tournait déjà vers sa mère pour lui demander des explications. La môme au loup pose le doigt sur ses lèvres dans un signe de silence impératif et baisse la tête, essayant de calmer son cerveau en ébullition.

Punaise mais c'est quoi ce bordel ! Rester calme, ne rien montrer aux enfants, et essayer de prier. Tout doux, pas le moment de faire un esclandre...
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Jolius se leva de bonne heure se dimanche, il se lava, s'habilla et sortit en prenant la direction du centre du village

En Arrivant devant l'Eglise, l'aube pointait à peine, il entra en poussant la lourde porte, et avança prendre sa place habituelle

Il salua d'un regard Pat, et un jeune homme qu'il ne reconnaissait point

Il prit sa place, s'agenouilla et se mit à prier

Il avait la cervelle bien embrouillée en ce moment, il avait vraiment besoin de se receuillir
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Jolius était en train de ranger ses livres de comptes en ce matin du mois de mars un peu pluvieux
Il entendit les cloches de l'Eglise, se prépara rapidement, prit la cruche pleine de lait bien onctueux et partit en sifflotant vers l'Eglise

Arrivé devant le parvis, il fit la distribution dominicale de pains, tisane bien chaude et de maïs, puis il entra en poussant la lourde porte

Il s'avança ver l'Autel, alla déposer la cruche de lait près de la sacristie et vint s'asseoir à sa place habituelle, saluant d'un sourire les habitants présents

Il s'agenouilla, se mettant à prier en attendant le début de l'Office du Père Franck
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Jolius s'étant levé dès les premiers rayons du soleil, qui étai magnifique ce matin décida d'aller faire ses ablutions au Lac

Il parti d'un pas joyeux, et en arrivant fit sa toilette dans l'eau encore fraîche

Puis il prit la direction de l'Eglise, il était de bonne heure, mais il entra d'un pas décidé et prit sa place habituelle

Dans un silence total, il se mit à genoux, puis pria pour les pauvres angoumoisins, attaqués par les brigands depuis plusieurs jours maintenant, afin qu'Aristote leur vienne en aide

Il se recueillit en attendant les fidèles qui ne devraient plus tarder maintenant

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- Punaise de punaise !!!
- Mais quelle idée aussi ! D'habitude on vient séparément c'est tout de même mieux non !
- Heu... si tu penses que tout le monde va se sentir mieux avec ce genre d'intervention Mélie...

Toussotement enfantin... Punaise il toussote comme moi ! Floris a un truc de sa mère ! Première nouvelle...

- On est en train d'aller à la messe et on est en retard, vous croyez qu'on va devoir faire pénitence. Franck va pas être content...

Regard peu amène de la mère en direction de son fils. Gna gna gna évidemment qu'il sera pas content, j'vais encore en entendre des vertes et des pas mures.

- Tss... Franck est un homme de Dieu, ses premières qualités sont donc la compassion et le pardon.
- Heu... Maman... Tu parles de Franck là...

Toisant à son tour Cantor, la jeune femme tire sans douceur une Lucie boudeuse, les yeux rougis et les lèvres serrées. Tout avait commencé la veille avec cette fugue en forêt. Depuis la Vindicative ne décolérait pas et la gamine n'avait pas arrangé les choses de bon matin en refusant d'aller à la messe arguant qu'elle se sentait souffrante.
Ils sont donc très en retard quand ils grimpent les marches du parvis, passent la porte, se signent et s'installent au fond...
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Aleen écoutait, le prêtre si frèle mais avec un esprit et une intelligence dépassant de beaucoup certaines de nos têtes couronnées.

elle l'écoutait et chaque parole s'insinuait dans son esprit, mais comment montrer la voie à des personnes ne voulant pas comprendre, et étant trop sottes pour penser que cela s'adresse à elles

Croyez vous donc qu'elle fasse selon intelligence humaine ? et que ses canines d'omnivore mâchonne avec intention ce qui peut trainer devant elle ? Non, mes enfants... La pauvre bête n'agit qu'en fonction de son éducation porcine ! Alors pourquoi vouloir tenter de lui apprendre à se tenir debout et manger avec ses ongles bifides ?

La jeune femme manqua s'étouffer, comme ce père là lui plaisait ! elle écoutait la suite

Donner sa chance donner sa chance il en a de bonnes ! si l'autre ne veut pas la saisir ......

Nan mais c'était achement bien au début, son sermon était enlevé, on était proche de la "passion de Franck" et hop tout d'un coup voilà qu'il changeait son fusil d'épaule. Première réaction basique chez la Vindicative Nan moi j'veux pas !!! Le souci, connaissant le Blond, c'est que c'était pas négociable, mais si elle commençait à dire tout haut ses prières un peu farfelues, elle voyait plus trop ce que ses rapports avec le Très Haut auraient d'intimes désormais. Plutôt renfrognée, pas du tout satisfaite de la tournure que prenait cette messe, la môme au loup cherche l'échappatoire et comme d'hab trouve... Puisqu'il fallait prier haut, elle sortirait la base et ensuite garderait pour elle sa prière de cœur. Heureusement pour Pat, l'église bourdonnait et son laïus conventionnel ne ressortirait pas trop, suffisait de murmurer et hop ni vu ni connu.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés

Amen

Sa prière était sincère certes, mais ça n'était pas celle planquée au tréfonds d'elle-même. Celle-ci elle l'entonna presque en chantant dans sa tête et son cœur battit à son rythme.
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Entendant les cloches de l'Eglise Sainte Lucie résonner du fond de son bureau à la mairie, Jolius se mit à sourire, le Père Franck était de retour pour faire son office

Il se replongea dans ses comptes, espérant finir son bilan rapidement, faire un brin de toilette et courir pour écouter le sermon du Vicaire et prier Aristote avec joie

Quelques instants plus tard, il rangea ses livres de comptes, alla faire ses ablutions, s'habilla avec des vêtement propres et marcha d'un pas rapide vers l'Eglise

Sur le parvis, il distribua aux nécessiteux des miches de pains, il avait l'impression que le nombre avait encore augmenté.

Il poussa la lourde porte, grrr, elle grinçait toujours, raté, lui qui ne voulait pas se faire remarquer, il s'avança vers l'autel, et pris sa place sur la droite

Il salua d'un sourire, Pat et Dame Ysambre, un signe de tête au Père Franck, qui était plein d'entrain pour officier cette messe et commença à se recueillir et prier
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Elle était entrée pendant qu'il préparait ses accessoires.
Après une génuflexion face à l'allée centrale, elle se dirige du côté des cierges comme à son habitude, loin des belles robes et des murmures en tout genre. Avançant dans la pénombre en boitillant, la Vindicative finit par atteindre le banc derrière le pilier et s'y assied en grimaçant.

C'est que son esprit n'est pas vraiment au recueillement, certains bruits étaient venus à ses oreilles et elle commençait franchement à en avoir plus qu'assez de ce qu'elle apprenait. Voilà qu'après avoir accusé Coucou de vouloir coucher avec elle, il a quelques mois de ça au château, Cerise avait cautionné une plainte contre le jeune homme pour à priori, une raison plus que fallacieuse. Et voilà que maintenant, un homme qui avait plutôt brillé par son absence pendant des mois, prétendait être le chevalier servant de la Comtesse et se permettait d'insulter les absents en taverne après s'être targué d'être quelqu'un de franc... Et on ne parlait pas des sous-entendus injurieux à son encontre, la môme au loup en avait vu d'autres et le pauvre décoloré ne risquait pas d'avoir le moindre poids face à elle.

Ce qui la mettait hors d'elle, était de voir son village envahi par des j'en foutres, inspecteurs des travaux finis et qui de toute façon se barreraient bientôt une fois leur merdier déposé devant les portes des justes. Arrivée là de ses réflexions, Pat manque d'éclater de rire, dans les bruissements et murmures des arrivants, se retenant à temps, elle baisse la tête le temps de reprendre son calme. J'ai intérêt à retrouver la paix sinon je vais avoir droit à un sermon du Blond, heureusement que je suis presque cachée derrière ce pilier. Comme il est loin le temps des plaisirs et des joies, c'était avant la naissance des enfants, si loin...
Une vague de nostalgie la submerge d'un coup, repensant à ces tavernes pleines de débats en tous genres, jeux intelligents et plus idiots parfois, les enterrements de vie de jeune fille complètement délirants, les Sarladaises dansant sur les tables, les chansons, les poèmes et les rires. Mais les soirées où les esprits pouvaient à la fois s'élever et les corps s'enivrer étaient bien loin. Si tu savais comme les soirées dans ta taverne me manque Roxy... Qui se souvient encore du rampe au tonneau... Qui se rappelle des défis les plus dingues ? Soupire "patochien" et redressement du buste, elle n'était pas là pour pleurnicher, mais pour se recueillir et communier.
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C'est confiante comme rarement qu'elle prit les paroles de Luaine. Le sourire entendu, elle la regarda s'en aller, le coeur gros quand même, et finit par retourner lentement auprès de l'évêque dont elle avait oublié le nom. Rhoo, quelle blonde parfois! Par contre, elle avait bien un nom en tête, parce qu'elle en avait déjà entendu parler... Odoaaaaaaacre...

Monseigneur, je suis sûre qu'il me faut voir un exorciste...

On est buté ou on l'est po hein...
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C'est fou comme des paroles pouvaient faire chaud au coeur. En tous cas, la demoiselle avait su trouver les justes mots, et la So qui était déjà confiante, ne le fut que plus. Cela faisait un bien fou d'entendre de telles paroles, surtout qu'elle n'avait jamais fait part de tout ce qui la tracassait à personne, si ce n'est sa petite soeur. Peut-être s'était-elle trop coupé du monde? Sans aucuns doutes... Il allait vraiment falloir qu'elle ressorte rencontrer les gens. Ce fut un grand sourire qui accueillit ces paroles, et la brune fut carrément déçue d'entendre ensuite que Luaine devait filer.

J'espère également que nous nous recroiserons! Et dans des circonstances moins... Bizarres.

La So en était toute amusée, pas tous les jours qu'on pouvait rencontrer quelqu'un sur fond de malédiction...

Bon voyage à vous, prenez garde sur les routes, et... Lorsque nous nous reverrons, je vous raconterai la suite!

Par contre comment se passait un exorcisme?! Allez savoir! De gros cierges noirs, des capes et des capuches cachant les visages des participants, brr, elle en avait un tableau assez monstrueux à vrai dire... Mieux valait en rire, du coup c'est amusée qu'elle continua.

Si je suis toujours entière!

OH!!!

Sorianne se leva en catastrophe et s'excusa rapidement auprès de l'évêque, avant de rejoindre la chancelière.

Il s'appelle Colhomban. Colhomban d'Eusebius... Si vous le voyez, croisez, ou entendez parler de lui, est-ce que vous pourriez...?

Elle était génée de demander de l'aide en plus, mais c'était l'occasion révée...

Me prévenir? Ou aller le trouver?
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La So eut un sourire reconnaissant à l'égard de Luaine. Elle sentait qu'elle pourrait l'apprécier cette demoiselle! Ou Dame, après tout, elle n'en savait rien... Mais à y penser bien trop longtemps la brune avait réussi à se convaincre. Pour elle, elle était maudite, trop de malchance, à ce point, pas possible...

Je ne sais pas où il est, c'est bien ça le hic. Je suis retournée là où nous étions, mais il avait dit à ma soeur qu'il partait faire le tour du Royaume... Du coup, je n'ai aucune idée de comment le retrouver... Il peut être n'importe où... Pour ça que je suis là! Je m'étais dit qu'il reviendrait aux sources, mais je crois que je me suis trompée... Pas grave, je continuerai à le chercher, je mettrai la main dessus, c'est sûr...

Toujours optimiste et confiante, sisi, il le fallait bien. Sinon c'était la défaite directe et autant ne pas se casser le trognon à chercher partout. Ils ne pouvaient que se croiser, c'était sûr... Un jour ou l'autre...

Oh, et je ne sais même pas s'il croirait le courrier qu'il recevrait disant que je suis là, puisqu'il a lui même organisé mes funérailles... Il est sûr que je suis morte. Elle eut un léger rire jaune. C'est malheureux...

L'évêque finit par lui répondre, et le début de sa phrase la laissa coite. Son Excellence? De qui donc il causait? Les yeux ronds, elle l'observa comme s'il voyait quelqu'un qu'elle même ne voyait pas, avant que cela fasse tilt dans sa petite tête de kinder... Et elle regarda Luaine les yeux tout aussi ronds. Han si elle avait su... La So s'empourpra, et finit d'écouter ce qu'il avait à répondre... Mais la réponse ne lui convint pas du tout... C'est boudeuse qu'elle répondit.

Comment peut-il tester quelque chose en le détruisant? Je n'appelle pas ça tester moi... Même pas une mise à l'épreuve... Et comment veut-il que je suive les chemins de la vertu s'il ne fait que m'en éloigner? Je veux les suivre et vivre ailleurs que dans le péché. Pourquoi les autres arrivent à vivre heureux à deux, et mariés! Alors qu'il faudrait que je me batte pour ne serait-ce qu'arriver entière, moi ou mon promis, le jour du mariage? Non non, je suis sûre que quelqu'un m'a maudit. Ce n'est pas possible autrement.

Elle était un brin têtue... Une vraie tête de mule, et quand elle avait un truc en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Un de ses quelques défauts... Le regard vert de la So glissa vers Luaine... Un sourire curieux au coins des lèvres.

Votre Excellence?

Pas très au fait des termes à employer parmis la haute sphère, malgré que Col ait essayé de lui inculquer le "vivre noblement", elle n'arrivait pas vraiment à savoir à quoi cela correspondait. Puis n'était-ce pas elle qui avait sorti une de ses boulettes monstres lors d'une soirée entre gens de la haute? Ca avait eut le mérite de faire parler et de la faire rire... Après coup...

A quoi cela correspond comme fonction?
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Et PAF....le regard en coin implorant était là sur le minois de la Sorianne. Luaine était une femme et donc plus sensible à ce genre de petit truc. Evidemment si c'était un homme, il aurait fallu la jouer gros bourrin et dire ouvertement "restez avec moi".
Mais les femmes étaient plus subtiles, toute en nuances. Elles sentaient les choses à l'avance comme un sixième sens.

La brune écouta l'histoire de Sorianne tous pavillons en avant. A ce stade, elle devait vraiment être sujette à un maléfice quelconque. Elle qui pensait ne pas être vernis, devait corriger son optique.
Du coup, elle se rassit à côté de la possédée. Ca ne devait pas être contagieux et elle lui prit la main avec compassion.
Sorianne se sentait gênée et Luaine lui fit un sourire un peu triste mais avec beaucoup de compréhension.

Je ne pense pas que vous êtes maudite juste que vous manquez de chance...Et pas qu'un peu. Mais tout peut s'arranger.

Elle n'avait pas très bien comprit le passage où il y avait un tombeau à son nom. Une personne avait du mourir quand même?

Il faut juste avertir votre fiancé que vous êtes vivante ici.

Elle se tourna pour voir la tête de l'Evêque.
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Ou comment se retrouver devant un évêque, ce qu'elle voulait depuis longtemps... 'Fin depuis qu'elle était persuadée d'être maudite en fait... Et maintenant, elle ne savait plus où se mettre tellement sa requête lui semblait ridicule... Sa sœur lui avait dit de foncer, mais elle n'était pas là... Fallait prendre son courage à deux mains? Mouais, elle avait des envies de fuite là. Le fameux regard implorant fit son entrée en direction de Luaine, elle lui en avait déjà dit pas mal et n'avait pas eu l'air de la prendre pour une folle, puis elle était avenante et avait l'air prévenante, et puis non elle ne pouvait décidément pas le dire sans pouvoir en rire après. Surtout en fonction de comment ça allait être cueilli.

Je... Sourire gêné à souhait C'est ridicule en fait mais... Hum...

Refaire la scène qu'elle avait joué dans sa tête quelques instants auparavant? Pinaise, c'était nul.

Aristote ne veut pas que je vive dans les règles du livre des vertus... Au comble de la rougitude la petite brune, on devait pas pouvoir faire mieux. Si... J'ai eu quatre fois l'occasion de me marier... La première fois, celui que je devais épouser a dû partir, appelé par son frère la veille du mariage... Mariage reporté... La seconde fois, l'évêque avait dû reporter... La troisième, le mariage n'a jamais été enregistré, et mon "mari" a disparu dans la nature... Tout ça c'était avec le même homme. Ensuite j'en rencontre un autre, tout se passe au mieux jusqu'à ce qu'il me demande en mariage... Et là, je suis sûre qu'Aristote a essayé de me tuer, j'ai eu un accident qui m'a laissé boiteuse, et depuis je cherche mon fiancé... On a été séparé... Il me croit morte... Ma tombe est à Bayeux alors que je suis bien vivante...

Bon au moins c'était dit... Comment s'enterrer toute seule et passée pour une femme stupide...? Mariage, qu'est-ce que c'était futile... Elle n'osait même plus regarder la brune qu'elle avait supplié du regard de rester... Meme pas l'évêque! La So avait les yeux posés sur ses mains dont les doigts se tordaient... Un peu parano peut-être...?

En fait, je voudrais que tout se passe bien quand on se retrouvera et je suis sûre qu'on m'en veut... On m'a jeté un sort pour que je ne vive que dans le péché, ce n'est pas possible autrement... Je suis bonne croyante, et la situation n'est plus tenable... Vraiment, je suis sûre d'être maudite...

La So leva le museau, et jeta un petit coup d'oeil en coin à l'évêque...Vous pourriez faire quelque chose pour moi? Avant de chercher à rassurer ses deux vis à vis, comme quoi elle n'était pas si blonde que ça.... Je sais que ça peut paraitre ridicule, et franchement j'ai honte de parler de ça, mais c'est la seule explication que j'ai trouvé à tout ça...

Bah voilà, la seule oreille qu'elle avait trouvé en la personne de Luaine allait sans doutes se moquer d'elle comme pas permis, elle lui adressa un petit sourire désolé, et Monseigneur allait sans doutes la prendre pour une folle... Elle allait s'empresser de rassembler ses maigres affaires et s'en aller elle ne savait même pas où! Mais loin de la honte... Elle qui pensait se réinvestir un peu dans ce Comté...
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Elle avait failli rire quand Luaine lui avait demandé si elle avait visité le Paradis. Ce n'était pas passé loin, et la jeune femme eut une pensée pour Gaelante qui l'avait tiré d'un mauvais pas, et en même temps sans le savoir, l'avait séparé de Col...

Juste failli...

La So s'imaginait déjà faisant venir quelqu'un de Rome, juste pour elle et sa bêtise! Oui, elle y croyait mais de là à ce qu'un prélat s'intéresse à son cas pour venir d'aussi loin, elle doutait fortement de ça!

Aristote ne veut pas que je me marie.
...
Sisi, il a même failli me tuer pour m'éviter le mariage...

... Punaise c'était d'un ridicule... Un peu septique quant à sa demande pour le coup. L'évêque n'allait-il pas lui rire au nez? La jeune femme gigita quelque peu sur sa chaise, et écouta ce que continuait à lui dire Luaine. La brune esquissa un nouveau sourire, malgré qu'elles ne se connaissent pas, elle sentait qu'elle apprécierait la jeune femme si elles étaient amenées à se connaitre mieux. Y avait des gens comme ça... Puis elle finit par se lever et se prépara à la quitter. Barf se retrouver seule dans une église déserte, c'tait pas génial... Mais elle apprécia les paroles qui se voulaient rassurantes.

Peut-être aurons nous l'occasion de nous recroiser alors. Et je vous raconterai comment je me serai fait mettre en boite par le prélat à qui je vais adresser ma demande! Ce sera un grand moment.

Un dernier sourire, et Sorianne la laissa filer. Elle aussi, il allait falloir qu'elle commence à reprendre la route. Elle n'avait pas envie... Elle était bien ici, elle avait toujours été bien, et qui savait si elle allait retrouver Col... Soupire... Un bruit de pas autre que celui de Luaine, une voix d'homme la firent se retourner. Un homme venait d'arriver et s'adressait à la chancelière, qui revint vers elle. La So se leva donc, sourire aux lèvres, et fit quelques pas boitillants dans leur direction. Quand elle lui présenta l'évêque, le rouge lui monta aux joues, et elle répond au sourire de la brune qui avait fait demi-tour.

Oh Monseigneur, je m'appelle Sorianne comme l'a dit Luaine. Je suis contente de vous voir!

Est-ce qu'elle le disait tout de suite? Est-ce qu'il était là pour quelque chose en particuliers? Est-ce qu'elle n'allait pas le déranger? Est-ce qu'il n'allait pas la prendre pour une folle à enfermer? S'il arrivait maintenant, c'est que c'était bon signe nan?

Ce que je vais vous dire va vous paraître étrange... Sûrement... Enfin... Avec un haussement d'épaule et un sourire gêné, elle jeta un coup d'œil à Luaine, elle lui en avait déjà dit pas mal et elle avait l'air de l'avoir pas trop mal prit! Hum... Vous savez lever les malédictions?

Bah on était persuadée ou on l'était pas. Mais après autant de poisse, elle ne pouvait être que maudite... Mais là, elle avait envie d'être une tite souris pour aller se planquer dans un trou en fait...
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Séant levé du banc sur lequel elle était Luaine commençait déjà à se hisser le long de la rangée pour prendre congés.
La teneur de la discussion qu'elle avait avec la jeune femme était captivante et effrayante. La chancelière n'était pas coutumière des gri-gris, amulettes et autres petits objets pour repousser le mauvais sort.
Bon soit, elle avait déjà fait des choses étranges dans la forêt en fêtant les feux de Beltane ou encore Samain, fête druidique par excellence, mais elle avait tellement eu peur de se faire surprendre et se voir brûler sur un bûcher en chantant des chants pas très aristotéliciens qu'elle avait coupé court à ses fêtes. Puis sauter des feux à demi-nue ou chanter en ronde à vrai dire ce n'était pas tellement dans ses pratiques.
Elle avait voulu renouer avec ses racines Breizh mais par la force des choses, il fallait s'avouer que malgré son sang celte, elle était dans le coeur une jeune femme du royaume de France.
Depuis qu'elle avait su que son père était décédé et que sa propre tante avait décidé de ne même pas l'avertir, la brune fut tellement déçue qu'elle s'était un peu plus enfoncée dans misanthropie et le détachement de sa propre famille.

Quoiqu'il en soit, elle sursauta un peu quand une voix se fit entendre derrière elle.
Elle se retourna vivement pour voir l'Evêque.
Surprise? On le serait à moins.

OOh Monseigneur Lyonis. Bonjour. Je vais très bien et vous même?

Elle embrassa la nef du regard puis jeta un coup d'oeil sur Sorianne. Elle ne pouvait pas décemment dire "dites vous pouvez pas vous occuper d'une ensorcelée?"
La brune plaiderait sa cause elle même mais en jetant un coup d'oeil vers le prélat, elle l'imagina en hurlant des cantiques, jetant de l'eau bénite en lançant aussi des incantation du style "sort de ce corps".
L'image la fit sourire.

Sorianne, je vous présente l'Evêque Lyonis.

Elle lança à la jeune femme un sourire plein de connivence.

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Histoire de maléfices et malédictions....Ca portait surement malheur ce genre d'histoires. Luaine fonça les sourcils essayant sans comprendre comment pouvais se donner une malédiction. Elle imaginait un grand mage aux yeux envoutant à l'air mystique avec une grande toge aux couleurs chatoyantes.
Fallait surement avoir énervé un sorcier pour subir ses foudres. Néanmoins, malgré ses pensées saugrenues, Luaine écoutait le reste de la conversion.

Votre fiancé revient de loin....Vous avez visiter le PARADIIIS?

La ça commençait à devenir intéressant ou alors franchement glauque.
La jeune femme touchait son anneau en le tournant, si a ce moment elle se mettait à grelotait en disant qu'elle voit des morts partout, nul doute que Luaine s'en aille à tire d'ailes.

Euh si vous allez y arriver. Je pense qu'il faut juste trouver quelqu'un de compétent en la matière. Un exorciste oui....Si il faut faite le venir de Rome. Je pense qu'ils ont ce qu'il faut là bas dans tous les corps de métiers.

Elle changea la teneur de la discussion surement pour ne pas effrayée la brune qui n'avait pas un visage des plus paisibles surtout après avoir prier et en étant en plein recueillement. On était en pleine crise spirituelle.

Oui je peux imaginer que les gens que vous avez connu ne sont plus là....le Comte et bien pour tout vous dire, d'ici demain auront lieu le vote des douze et notre nouveau régnant sera élu. Vous serez là pour la grande nouvelle.
Je vais devoir vous laisser. Il me faut préparer un grand voyage.

La chancelière devait partir en représentation dans les provinces. Après avoir fait briller le PA lors d'un fabuleux bal, elle partait en parade en espérant peut être ramasser des contrats commerciaux ou des traités de paix.

J'espère de tout coeur que votre malédiction s'envolera. Je le sens....Vous verrez.
Il faut être confiante. Vous êtes revenue a vos racines c'est qu'il y a une raison.

Elle qui n'aimait pas le contact, étrangement mis sa main sur celle de la jeune femme. Non pas qu'elle se prenait pour un fakir en apposant ses mains pour l'aider, c'était juste un signe amical.
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Sorianne lui donnait de gentils conseils. Ainsi c'était une ancienne habitante qui revenait. Luaine lui sourit.
Elle n'était pas vraiment ancienne de quelque part mais elle imaginait que la jeune demoiselle devait être un peu perdue de retrouver son village et de voir les changements.

Pour le Père Franck, il ne quittera pas mes pensées. Je l'emporte avec moi où que je sois. Je sais qu'Aristote veuilles sur lui c'est tout ce qui m'importe.
En ce qui concerne les confessions, je trouverais un bon confesseur en la personne de mon frison.

Elle sourit.

Malédictions?

La brune fronça les sourcils.

Humm pour enlever une malédiction? Je ne pense pas qu'on puisse enlever une malédiction. Je pense qu'on la garde. Mais je ne suis pas spécialiste de ce genre de chose. Mais je pense que quand les gens ne sont pas vernis, ils le restent. Comme si une mauvaise étoile guidait leur pas, toute leur vie durant.

Merdouille, autant la jeune femme pensait avoir une malédiction sur sa tête. Ce qui serait logique puisque cela coïnciderait avec sa venue dans le lieu et Luaine venait peut etre de lui ôter tout espoir.

Après faut voir hein...Ca doit dépendre du type de malédiction, ou du degré, un peu comme avec la lèpre.

Est ce qu'elle avait bien rattrapé le coup? Elle essaya de le lire sur le visage de la jeune femme.

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La jeune femme n'avait pas l'air de se formaliser sur l'état semi végétatif de la brune qui restait dans ses pensées. Pour tout dire elle avait l'air sympathique. Luaine n'était pas ce qu'on pouvait appeler une personne sociable. Elle parlait, était aimable voir même affable mais elle comptait ses amis sur les doigts d'une main.
Depuis son enfance, elle était restée seule avec sa mère puis au décès de celle-ci, la brune mordait plus qu'elle ne parlait. Puis, peu à peu, avec ses fonctions, elle apprit à parler, à sourire, à être avenante....Mais elle ne faisait pas confiance facilement.

Sorianne lui déclara qu'elle n'avait qu'à le rejoindre. Le rejoindre pour où....et le temps qu'elle arrive.....Enfin bref. Le prélat était dans son coeur mais n'était pas parmi ses amis intimes. Il lui manquait étrangement beaucoup, mais souvent il suffisait qu'une personne ne soit plus là pour savoir ce qu'elle représentait.

Non je ne peux pas aller je rejoindre. Il est parti vers la Savoie voilà bien des semaines et je n'ai plus de nouvelles depuis.
Il me manque mais j'ai surtout l'impression qu'on ne se reverra plus. Peut être juste une impression, je l'espère...
Les bons curés sont appréciés, surtout qu'ils sont rares. Ce sont des gens qui vous redonnent la foi quand vous doutez mais aussi des personnes qui vous aident à remonter la pente quand vous n'avez plus d'espoir.

Luaine lui sourit pour la rassurer.

Mais vous connaissez cela apparemment.
Quand à me confesser, je dois dire que je suis plus à l'aise avec un prêtre pour cela. Même si mes péchés ne vont pas bien loin.

Effectivement Luaine n'était pas une très bonne cliente pour les pardon et absolution.

Vous venez d'arriver ici? Je ne vous ai jamais vu.

Les deux femmes n'allaient pas perturber la messe du curé, il n'y avait ni messe, ni curé.

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Gniii... Elle n'y tenait plus. Où diable était passé le curé? Peut-être n'y en avait-il pas ici? Ce serait dommage, surtout qu'elle s'était décidée. Pas vraiment envie d'aller déranger les gens dans leur recueil, mais elle allait être obligée si ça continuait. Qui aller trouver? Cette vieille femme? Ce vieux sieur? Hmmm... Elle avait déjà eu à faire avec ce genre de personnes... Une jeune femme semblait perdue dans ses pensées alors que l'instant d'avant elle priait... Peut-être n'avait-elle plus rien à dire à Aristote? Bigre... C'est les pommettes rougissantes que la So se leva, faisant grincer le banc sur lequel elle était assise. Elle se rendit discrètement auprès de la brune inconnue pour l'instant, et s'assit non loin. L'air de rien... Hum... vant de se pencher doucement vers elle et de chuchoter la question qui la taraudait.

Excusez moi de vous déranger, je ne vous ennuierai pas longtemps.... Savez vous où se trouve le curé de cette église?
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Elle l'avait dit, elle allait le faire. N'ayant fait que passer à Périgueux, la brune n'avait pas du tout trouvé le temps de passer à l'église, encore moins en la cathédrale, à Angoulême, il ne fallait même pas y songer... Jamais elle n'avait vu un village aussi désert et aussi plat et vide. Cette bourgade était vraiment à oublier. Dire qu'elle avait passé des années à s'y décarcasser... Sarlat, l'église lui tendait les bras. So comptait y rester un peu avant de reprendre sa descente vers le Sud. Autant en profiter.

Elle avait noué ses cheveux sombres avec un lacet de cuir, et passé une vêture sobre. Quoi que le peu de belles robes qu'elle avait devaient se trouver dans un coffre à Bayeux, avec les affaires de son fiancé... Elle ne pouvait pas faire beaucoup mieux! Chemise épaisse, jupons et bustier, le tout recouvert d'un chaud manteau trouvé lors des voyages effectués. Une fois satisfaite, elle prit donc le chemin menant à l'église. Combien de fois avait-elle fait ce trajet! Et pour son plus grand plaisir, rien n'avait changé ici.

Sorianne arriva enfin aux marches du parvis, et les gravit doucement au rythme de son boitement, et une fois en haut, poussa la lourde porte qui s'ouvrit dans un grincement lugubre. Brr, froid dans le dos. Peu éclairée, peu de monde... Pas très discrète comme entrée... La brune se signa avant d'avancer plus dans la nef et de trouver LE banc qui lui plaisait le mieux. So guetta aux alentours... Pas de curé, ni d'homme d'église... Voilà qui allait être ennuyeux... Peut-être était-il déjà à confesse? Les yeux de la demoiselle se tournèrent vers le confessionnal, mais celui-ci semblait désert.

Contrariée... Puis elle n'allait pas aller déranger les gens qui étaient sans doutes en pleines prières. Déjà le coup de la porte avait dû suffire à les ennuyer...
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Le Comte suivi de ses aides de camps entra en sa bonne Eglise de Sarlat...
Ils s'agenouillerent dans la travée centrale et d'une même voix proclamerent leur Foy...



-"Rendons grâce au Très-Haut!

Nous sommes Tes humbles serviteurs spirituels.
Nous sommes Ton bras armé et intransigeant.
Ô Toi notre Juge et notre Créateur,
En Toi nous croyons et à Toi nous nous soumettons.

Nous nous en remettons à Ta sainte volonté,
Pour la Paix et la Justice, la Vérité et le Bien,
Pour la Foi et l'Espérance, la Vertu et la Tempérance,
Par le verbe ou par le fer, accordes-nous la victoire!



-"Déploies Ton bras divin au-dessus de nous,
Rends-nous forts et valeureux d'esprit et de corps,
Permets-nous d'éclairer les ténèbres du sans nom,
Sois le témoin de notre loyauté à Ton service.



-"Pour notre sacrifice acceptes-nous en Ton sein,
Ne détournes pas le regard de nos âmes fidèles,
Et le jour venu délivres-nous de notre enveloppe sur Terre
Pour que de là-haut nous T'aidions dans Ta lourde tâche
Ainsi que nous le faisons de notre vivant.

Le Comte d'une voix claire chanta l'hymne de leur Foy..

-"Non nobis, Domine, Domine;
Non nobis, Domine;
Sed Nomine, sed Nomine;
Tuo da Gloriam...
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apres un moment de repos, elle chercha l'eglise pour se recueillir un moment, deambulant dans les rues de sarlat elle fini pour apercevoir les clochés de loin, tout en profitant du beau paysage que cette nouvelle ville avais elle si diriga vers eux...

arrivant sur place elle poussa les grandes portes et voulant se faire toute discrete, elle alla allumée une bougie et remercié le trés haut pour tout se qu'il lui avait donné, et surtout pour qu'il lui montre le chemin car en ce moment et surtout là elle se senté bien perdue, ne sachant pas trop quel chemin reprendre pour sa vie, elle que souvent etais tres sur d'elle...et qu'il protege aussi ses amis

Voyant une chaise libre elle alla s'agenouillé et pria



elle leve le regarde vers le haut, et d'un murmure
et sans vouloir trop te demander aide et protege celui à qui mon coeur apartiens, celui pour qui j'ai tant mon corp a verse des larmes, mais pour qui je serais prete enversé toute ma vie ce celà peut....
elle resta un moment là a se rememorisé, et apres un moment elle sorta
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Frogorifiée, elle s'etait réveillé ce matin là... enfin réveillée.... plutot sortie de ses songes n'ayant pas trouvé le sommeil de la nuit, au pied du mur de l'eglise Elle se leva avec peine, ses membres endoloris lui refusant des efforts, il lui fallut s'adosser à la lourde porte de l'église pour la pousser, le jour n'avait pas pointé encore. Elle remonta la couverture, seule relique qu'elle avait emporté la veille au soir en quittant sa maison, la mort dans l'âme.

Les souvenirs de cette journée lui revinrent en pleine face comme autant de giffles et lui tirèrent des larmes, elle auraient cru avoir tari, cette nuit, cette source mais non, elle continuait à jaillir et à ruisseler sur ses joues.

Au sortir de sa retraite, ses pas pressés la menèrent chez elle, un spectacle de désolation s'offrit à ses yeux, évidemment ses trop longues absences étaient la raison de ce desastre et elle ne pouvait que s'en vouloir meme si ...
elle parcourut la maison, l'etabli de Coucou et son propre atelier, son image lui apparaissait aussi limpide que l'eau de leur premier bain, là même où il lui avait appris à nager.

C'etait bien loin, bien loin d'ici, bien loin d'aujourd'hui. Elle se demanda en ouvrant la porte de leur chambre pourquoi le destin les avait mis sur le meme chemin. Passant une main légère sur le lit de leurs abats sensuels ou tendres, fougueux ou allanguis, où ils aimaient se retrouver, du moins l'esperait elle. Une esquisse de sourire lorsqu'elle passa la tete par l'entrebaillement de la porte d'une petite pièce dont elle avait voulu lui faire la surprise, lui, qui même en hiver par des temps glacial allait se doucher sous un seau troué, il n'aura eu la possibilité de la découvrir, elle referma soigneusement la porte avec un pincement au coeur.

Comme une automate, elle rassembla ses affaires puis sortit mettre le tout dans une charette devant la porte.
La par terre, elle se pencha pour ramasser une clé, la clé de Coucou, elle la fit tourner dans sa main, sentant le metal froid la glacer jusqu'à l'os et le reposa là meme où elle l'avait prise.

A peine couverte de ses vieilles braies et indispensables chausses rouges, elle avait jeté le reste à l'interieur, elle ferma la porte d'un tour de clé et prit la direction de la taverne municipale.

[Dix jours plus tard...]

Une ombre se glissait, discrète, dans les ruelles de Sarlat. Le pas était lent, silencieux sur la neige tassée à force de passages des villageois. Parfois la silhouette s'arrêtait, regardait, soupirait et puis finissait par continuer son chemin. Une fois en vue de la place de l'église, l'ombre s'arrête, un léger halètement sort de sa bouche, imperceptiblement.

Une fois assurée que personne ne traine dans le coin, elle se dirige vers Sainte-Lucie, et grimpe rapidement les marches du parvis. La main sort d'un manchon en renard roux et se pose sur la haute porte de bois sculptée. Elle la caresse, doucement, suit les éraflures et les dessins incurvés qui la parent.

Puis d'une secousse, la porte cède et s'entrouvre dans un grincement sinistre. En alerte, la silhouette se tourne vers la place, guettant un mouvement dans le jeu d'ombres et de lumières de la pleine lune. Se détendant, elle fait face à l'intérieur sombre de l'église et y pénètre.

La génuflexion fut brève mais sincère et la capuche retirée pour laisser apparaitre la longue chevelure en bataille, comme toujours... Pat soupire, elle avance, prenant l'allée centrale contrairement à d'habitude et va s'assoir au premier banc. Le cou se pli, les yeux se ferment et doucement un murmure s'installe, inaudible pour le commun des mortels.

Le temps s'écoule, irréel, ouaté comme tout le village dans cette nuit hivernale. Oui... l'hiver est bien là, c'est son jour et personne ne l'a encore fêté. La jeune femme se relève, se signe et file dans son coin de prédilection. Deux cierges seront allumés, un pour son blond qui semble en plein désarroi et un pour son Comté qui en a bien besoin.

Elle se décide enfin à quitter son refuge et se dirige vers la porte. Une fois sortie, elle la referme et s'y appuie, profitant de la vue sur ce village qu'elle aime tant. Elle avait prié, pour tout le monde, d'une manière ou d'une autre. Pour elle, naaan... Elle n'attendait plus rien, elle était en paix...

La capuche remise, un léger haussement d'épaules et l'ombre anonyme reprend le chemin vers le lac, la grande rue et ses tavernes, tout était dit...
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Jolius, comme tous les dimanches matins, prit le chemin de l'Eglise Sainte Lucie

Il faisait très froid ce matin, mais l'envie de prier le tenait au coeur

Il arriva devant le parvis et fut désolé devant le nombre de nécessiteux qui grandissait sans cesse, il prit son panier et distribua des pains tous chauds

Il poussa la grande porte et pénétra dans l'allée, allant vers sa place habituelle, il faisait un peu moins froid que dehors, il pensa qu'il faudrait fournir gracieusement un peu de bois au Père Franck pour chauffer la maison d'Aristote

Il s'agenouilla et se mit à prier en silence, implorant qu'un monde meilleur arrive, que chacun retrouve la foi et pense au bonheur des autres au lieu de faire l'égoïste dans son coin
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En ce dimanche dès l'aube, avant de se rendre à la mine Aleen alla faire ses dévotions, elle ne pourrait assister à l'office dominical, elle resta discrètement au fond de la nef et dit le credo

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Elle se signa, alluma un cierge en demandant à Aristote d'éclairer les âmes égarées puis s'en alla aussi discrètement qu'elle était venue

Jolius, n'ayant pas entendu les cloches sonner ce matin, arriva à l'église et ouvrit les portes

Il s'avança dans l'Eglise, il n'y faisait pas chaud, mais il n'était pas là pour cela

Il vint s'asseoir à la droite de l'autel et se mit à prier, récitant sa foi Aristolicienne
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Le pain... le vin... remarque j'avais un petit creux, mais je ne pensais pas que Franck l'entendait de cette manière. J'aurais bien sorti la brioche de ma besace et le petit vin pétillant que j'avais piqué dans je ne sais quelle cave, mais peut-être cela aurait il été un crime de lèse Aristote...

Je pensais encore à tout ce que j'avais à faire avant de partir, j'étais là sans être là, un peu ici, un peu ailleurs. J'aurais aimé me vider la tête en fait, mais j'étais sensée être en plein acte de foi et ma foi en ce moment...

Renonçant à être absente, mais ne voyant pas trop quoi dire, je me contente de sourire et de murmurer un

- Bien volontiers mon père...
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A l'invitation de Franck, je m'approche et l'écoute. Tout de suite me vient à l'esprit la description que m'avait faite mon frère de ces voyages en orient, de ce qu'il appelait le désert. C'était beau, cela pouvait également être enivrant, mais surtout, lorsque l'on était pas fait pour, cela rendait fou. Je me rappelais également de cette expression "prêcher dans le désert" et je me rendis compte, qu'au milieu d'un village toujours à râler pour des choses importantes certes, mais également des futilités, tout ce qu'ils allaient gagner c'est une église vide.

Inconsciemment, je haussais les épaules, pour moi la seule chose qui ressortait de tout ça c'est que j'allais perdre Franck... encore... Fallait-il que je sois attachée à cette terre pour supporter ses éternels gâchis et défaillances. Je partais ce soir, je le regardais et espérais juste qu'il serait toujours là quand je reviendrais.

Je ne dis mots aux paroles de Franck, je n'ai plus envie de parler de toute manière, les gens me déçoivent et j'en ai encore trop bavé cette année pour devoir encore prendre en considérations leurs petits soucis mesquins et égoïstes, j'allais faire comme eux, me concentrer sur mon espace vital et me fermer au reste.
Et mon espace vital, ce sont mes enfants, mon sang, ma joie, mes terreurs....
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En retard comme toujours, mais entre la veillée tardive avec les enfants et ma prospection matinale du lac, difficile d'être à l'heure à la messe. C'est donc en marchant le plus vite possible que je me rends à Sainte-Lucie. La montée des marches faite quatre à quatre, je pousse la porte un peu vigoureusement et me précipite à l'intérieur.

Clooong !!!

Rentrant la tête dans les épaules et faisant un petit sourire d'excuses au visages agacés qui se retourne vers moi, je me signe et file me planquer vite fait derrière mon pilier près des cierges.
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Molière, homme de guerre et de lettres et aimant croiser l'épée et les mots, se hâte d'aller dans la Maison de Dieu comme à ses habitudes en arrivant dans une nouvelle ville.

Jean de Metz qui fut le compagnon d'arme de Jeanne d'Arc dit la Pucelle d'Orléans, lui donnât gout à la prière dans les lieux sacrés quand ils revenaient vainqueurs des champs de batailles jonchés de soldats sans vie ou mutilés par les combats.
Souvent il l'avait suivit dans ces batailles en restant sous sa protection, Molière étant alors jeune et sans expérience et messire Jean, hardi et vaillant soldat du Dauphin de France "mais maintenant aux ordres de l'Arc" comme il lui plaisait de dire.
Le jeune marquis sourit en pensant à ce temps passé, quand il partit un jour du mois de may rejoindre les troupes aux frontières barbares. Il laissât alors une douce damoiselle qui l'attendit et qui devint sa compagne à son retour.... Tellement d'années se sont écoulées depuis.

Jeanne d'Arc la Pucelle d'Orléans et Sainte Catherine.
**

Un chapelet aux perles de bois usées glisse entre ses doigts quand il récite le Credo puis s'agenouillant devant Sainte Catherine il prie pour l'unité du Royaume de France, pour ses amis bien-aimés ainsi que pour sa compagne et ses enfants.

Je passe en vitesse, fais une petite prière, sourit au blond, incline la tête pour saluer les présents et file vers Bergerac...
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Jolius releva la tête et vit son amie Cyle à quelques pas de là plongée dans ses prières

Il vit le Père Franck arriver, un peu échevelé, il devait surement courir partout pour apporter la Sainte Parole

Il entendit les cloches résonner dans l'Eglise, appelant les fidèles pour le début de la messe dominicale

Se penchant vers le Père Franck il lui chuchota:

Je vous mettrai votre pot de lait derrière l'Autel, en sortant

Jolius retourna s'asseoir, se recueillant en attendant le début de la messe

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Elle regardait le père Franck, elle écoutait dans le silence chose plutôt difficile à faire même dans une église pour la jeune femme, mais n'ayant pas de voisin ni a sa gauche ni a sa droite...resta bouche fermée...

Cyle vit le diacre s'approcher d'elle, surprise releva les yeux sur le père Franck...lui sourit respectueusement et inclina la tête quand il la remercia de sa venue...elle ajouta dans un murmure...

Merci père Franck...pour votre sermon de ce jour, vos paroles sont saintes...Amen...

Elle gouta au vin en effleurant de ses lèvres la coupe, rejoignant ses mains baissa à nouveau la tête prenant prière...demandant au tout puissant de continuer à la guider sur un chemin de bonheur et de foi.
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Ayant écouté les paroles sortant de la bouche du frêle aumonier, Jolius repris ses prières de plus belle, afin que tout le monde retrouve la Foi

En ce moment tout dérapait, il espérait qu'avec ses prières il remettrait un peu les choses dans l'ordre
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Cyle tournant la tête vers l'entrée remarqua l'arrivée du Bourgmestre, il semblait un peu à la bourre, mais certes ces multiples fonctions, tout le travail qu'il menait pour la ville prenait pas mal de son temps...elle le savait, alors d'un petit signe de tête accompagné d'un sourire le salua avant de détourner son regard vers l'autel. Le père Franck arrivait pour commencer son office dominicale.

Le silence de l'église fut rompu par sa voix raisonnant haut et fort dans le lieu saint...regardant sur sa gauche Cyle sembla intriguée par une silhouette se tenant un peu dan l'ombre à l'écart...les cierges malgré la lumière qu'ils renvoyaient ne la laissait pas reconnaitre la personne à l'autre bout de la rangée de banc...

La jeune femme poussa un soupire se contentant de revenir aux paroles que le diacre avançait...elle avait tout de même un peu de mal à suivre tout ce que celui-ci citait, mais respectueusement écoutait et cela dans le plus grand silence...la concentration par contre était moins facile à retenir...tellement de choses lui travaillait l'esprit qu'elle avait des petites absences...mais de courte durée, la voix imposante et résonnante la ramenait vite fait sur le religieux.

Quand le père Franck fit silence...portant ces mains a hauteur de son cœur, Cyle laisse échapper un petit mot à peine audible...

Amen...


Restant les yeux fixé sur l'autel, attendait silencieusement la suite de l'office...ses mains posées sur ses genoux, les doigts croisés entre eux...
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DOOOOOooOOONGGG ! DOOOoooOOOOoooOOONGG ! DONNNG !

Au loin, on entendait résonner la cloche de l'église Sainte Lucie.
Opale releva la tête, son coeur battait à toute vitesse.

Vite, vite, elle allait être en retard pour la messe .
Tiens, au fait, qui s'en occupait à présent ?

Plus elle approchait, plus elle voyait de fidèles avancer dans la même direction. La plupart des visages lui étaient inconnus. Quelle étrange sensation !

Enfin, elle y était et la messe n'était pas encore commencée. Ouf !
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Jolius entendit au loin les cloches de l'Eglise Sainte Lucie résonner

Mon dieu, je suis encore en retard, j'ai pas fini mon bilan Pffffff...

Jolius se hâta de mettre les chiffres les uns en dessous des autres, mit dans sa besace le précieux lait de l'Aumonier et partit en courant vers l'église

Avant de rentrer, il distribua quelques miches de pains aux nécessiteux qui tendaient la main devant le parvis de l'église

Il entra la tête baissée, salua tout le monde d'un sourire discret avec un hochement de tête et alla s'asseoir à pas loin de l'Autel, se mit à prier avant d'entendre le sermon du Père Franck
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Jolius sortit de ses prières, il écouta le sermon avec attention, la tête baissée

L'église Sainte Lucie s'était remplie peu à peu des villageois, ses amies Gadzelle et Frah étaient venues prier aussi

Jolius prit à son tour le pain et le vin en priant Aristote de bénir cette nourriture

Il entendit la Procureur sortir de l'église

Puis se penchant ver le Diacre il lui murmura à voix basse :

Je sous ai amené votre pot de lait de brebis, vous méritez bien cette attention pour nous amener la parole et la Foi

Jolius déposa le pot de lait, bien gras près de l'autel, se signa d'un signe de croix et prit congé, sortant de l'église et distribuant quelques pains aux plus nécessiteux qui attendaient à la porte de l'église
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Entrant dans l’église, toute de noir vêtue….sa cape la recouvrait entière, elle avait passer la capuche pour dissimuler son visage…

Elle se signa et s’installa dans le coin le plus sombre de l’édifice…elle voulais rester tranquille un instant, le temps de prier…

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*La confiance est une chose rare....*

Chacun de ses sermons valaient largement le voyage Périgueux - Sarlat, le manque de sommeil et les récriminations de son cheval à être transformé en bête de trait ou en commune mule. Depuis qu'elle avait acquis sa charrette aux couleurs criardes, le cheval rechignait à tirer l'engin derrière lui. Il lui fallait de longues minutes et la motivation de la carotte pour le faire avancer.

Secouant la tête pour revenir à des pensées pieuses, la brune se concentra sur les paroles du blond diacre. Immédiatement captivée par le charisme pas commun du prélat, Gadzelle se fondit dans son discours, oubliant jusqu'à ses muscles fatigués et endoloris. Seulement... seulement un froncement de sourcil, un tressaillement inhabituel ou une crispation de la mâchoire... peut être un seul de ces signes ou les trois à la fois, elle n'aurait pu dire ce qui l'alertait.
Certes il avait toujours été passionné, mais là ce n'était pas son être qui parlait, mais toute son âme qui communiquait. Il était envouté par son propre discours.

Priez avec vérité et humilité, que les cœurs aimés trouvent le chemin de la paix malgré les remparts dressés par des livres...

Prions pour tous... Prions pour nous !

Ce qu'elle fit avec ferveur. Trois noms, s'imposèrent à son esprit. Cette fois ci elle ne trouva pas la force de les repousser. La honte et le remord vinrent se rajouter et la taquiner. Autour de sa tête, les trois noms se donnaient la main, bien qu'une partie d'elle même se demandait comment cela pouvait être. Les noms n'ont pas de mains... Non mais les personnes derrière oui. Un sursaut de conscience tenta de les chasser. Ne te laisse pas dominer par tes remords... Mains, visages, noms, tout tournait autour d'elle, et six Y riaient de sa déconvenue. D'une dernière ruade de sa conscience tourmentée, elle ouvrit les yeux, comprenant que la nuit sans repos avait semé son lot de soucis.

Le souffle court, Gadzelle jeta un discret coup d'oeil vers les personnes présentes, aucune ne semblait avoir rien remarqué. Un bref soupir de réconfort aux lèvres fut bloqué net. Qu'avait donc Franck? Pouvait-elle se permettre de se lever en pleine cérémonie? De même que personne n'avait rien vu de son cauchemar mi-éveillé, aucun des fidèles n'avait relevé son état.
Agenouillé, il priait. Il tremblait comme une feuille et ... peut être même pleurait-il, elle n'en était pas sure. Estimant que le temps des prières était révolu, Gadzelle se leva et à pas aussi feutrés qu'elle le put s'approcha de l'homme.

Mon frère...
Franck?
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[En réfection...]

Jolius arriva, une fois de plus, en retard pour entendre la parole de la foi en Aristote sortir de la bouche de l'aumonier des armées

Il vit les deux fidèles, qu'il connaissait, en train de prier, il les salua d'un signe de tête

Excusez moi, mon Père pour ce retard, je suis inexcusable !!

Jolius se mit à genoux et commença à prier, attendant le sermon de l'aumonier
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Après avoir déposé Mélie et les enfants au moulin, et avant d'aller là où je me sentais le mieux au monde, je prends la direction du parvis de Sainte-Lucie. Une fois les marches montées, je pousse la porte et entre. Une odeur d'encens flotte dans l'air, quelques cierges sont allumés.

J'avance dans la pénombre de cette nuit dont la froidure annonce un hiver rude et vais m'assoir près de mon pilier habituel. Habituel... Rien n'est habituel en ce moment... Espérons que Franck n'a pas changé d'avis, être ailleurs me fera le plus grand bien...

Je prie, je pense à tous mes projets, nos projets, à tout ce qui apparemment ne sera jamais... Encore quelques jours et je sera enfin libre.

Je finis par me lever et pars à la rencontre du seul endroit capable de m'aider un peu.
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Elle poussa la lourde porte du lieu saint...entra doucement dans la demeure du Tout Puissant regardant sans prêter attention à si il y avait d'autres villageois ou pas...tête baissée elle releva ses bras pour enlever le capuchon lui couvrant la tête, relevant un peu la tête se rendit compte que cela faisait bien longtemps qu'elle n'était venue se recueillir, Cyle avait tant voyagé, tant parcourut le royaume qu'il lui fallait retrouver le seigneur pour lui raconter ses aventures dans d'autres villes ainsi que ses mésaventures et pas des moindres.

Mais le plus important était de lui demander la force et le courage sans oublier la patience, l'homme de son cœur était parti précipitamment en guerre...la jeune femme n'avait même pas pu lui dire au revoir, tout cela la rendait certes triste mais lui amenait colère ! La guerre était la chose qu'elle détestait le plus ! Des innocents y perdaient la vie simplement parce qu'un tel ou tel le décidait...et là, là c'était carrément sa moitié qui allait au front, risquer sa vie pour bonne ou mauvaise cause cela lui importait peu à Cyle...se qui comptait c'était que le Tout Puissant le lui ramene sains et sauf !

Se glissant tranquillement entre les bancs face à l'autel se signa et s'agenouilla les mains jointes...Cyle pria, elle pria pour elle et pour tous ceux qui lui étaient cher à son cœur, dieu merci bientôt arriverait sa meilleur amie, une sœur pour elle la sacré Feyrak...cela lui mettrais de baume au cœur et certainement aurait moins l'esprit occupé par l'absence de son amour...

Relevant un peu la tête fixa du regard un cierge, sa flamme dansait par petit mouvement lorsqu'un petit vent passant sous la porte venait la contourner...sans attendre elle entama le Credo...

Je crois en Dieu
Le Très-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de la mort

Cyle fit silence un instant...elle avait du mal a se souvenir de la prière, mais peu importait elle y mettait tout son cœur en pensant très fort à que le seigneur l'entende...continua...

Je crois aussi en Christos...
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyre pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'Action Divine

...et...hum... ah oui...

En la Sainte Église Aristotélicienne
En la communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.


Une fois sa prière terminée, ses yeux regardait tantôt vers la porte, tantôt d'un coter et d'autre de l'édifice...il y avait un peu plus loin des personnes parlant...mais ne les connaissant pas resta sagement assise pensant à lui et ceux qu'elle aimait.
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Jolius vit entrer Dame Luaine et la salua d'un signe de tête

Il écouta le Père Franck entamer son prêche avec une grande intensité, se mettant à prier à la fin du prêche, se promettant de venir plus souvent écouter la voix de la foi repésentée par le Père Franck

Après plusieurs prières, Jolius se leva et se dirigea vers le Père Franck

Mon Père, tenez, je vous ai apporté un peu de la boisson que vous adorez!

Cela ne pardonnera pas mes oublis de venir vous entendre dire la messe, mais c'est avec plaisir que je l'offre à l'aumônier des Armées Comtales

Jolius sortit de sa besace, un pot, bien fermé, rempli de lait de brebis bien gras et le tendit au Père Franck

Jolius, se recula et dit au Père Franck et à Dame Luaine :

Je vous retrouve tout à l'heure au diner organisé par notre Chancellier

Jolius sortit de l'église et fila à son bureau, il avait encore son bilan hebdomadaire à préparer
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Jolius se retourna en entendant le Père Franck

Oh je suis impardonnable d'avoir oublié de partager la communion, excusez moi, mais des affaires me tracassent
Je suis bien heureux que mon modeste présent vous fasse plaisir

Jolius prit des mains du diacre les Mets proposer et les dégusta lentement en priant en Aristote

Merci mon Père, je dois y aller maintenant, malheureusement, le travail n'attend pas
A tout à l'heure, je pense que nous allons pouvoir discuter ensemble

Jolius, en se prosternant une dernière fois sortit de l'église, saluant Dame Luaine en passant la lourde porte
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Les cloches de l'église tintinnabulaient dans les environs de la ville pour rappeler aux fidèles qu'il était l'heure de la communion et du prêche. Il était temps de se rendre un peu dans le lieu saint afin d'écouter et essayer de moissonner quelques bonnes paroles et un peu de sagesse qui lui faisait défaut.

Un châle sur la tête, elle pénétra dans la bâtisse. Blondin était là....

La travée centrale fut traversée après avoir tremper ses doigts dans le bénitier pour se signer. Quelques bancs un peu déserts sur le devant furent investis peu à peu. La brune prit place et fit un salut de tête au père. Elle se tourna vers son voisin pour s'apercevoir qu'il s'agissait du bourgmestre de la ville.

Bonjour Jolius. Vous venez vous repentir...

Elle lui sourit.
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Jolius arriva devant la porte de l'Eglise Sainte Lucie, il était impardonnable, il ne prenait pas le temps d'aller prier

Il entra, la tête basse, gêné de ne pas remplir ses devoirs aristotéliciens

Bonjour mon Père, je viens assister à votre messe dominicale et me receuillir pour prier Aristote

Jolius s'agenouilla et se prépara à écouter le discours du Père Fanck
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Sa longue retraite n'avait en rien altéré la foi et la capacité du blond à s'adresser aux fidèles. Concentrée sur ses paroles, ses pensées prirent le chemin de l'église, de plus en plus absente du comté. En taverne, les gens trouvaient même de plus en plus souvent étranges ses propos aristotéliciens... Comme si c'était elle la plus bizarre. Certes, elle n'était toujours pas baptisée, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait! Juste le temps.

Lorsque le frère leur conseilla de prier, elle ferma ses yeux, cherchant en vain une prière toute prête dans sa mémoire. Les rouages rouillés de ses souvenirs étaient trop grippés, les mots souvent prononcés dans son enfance ne voulurent pas venir. Qu'à cela ne tienne, la prière n'était pas affaire de mot mais de cœur. C'est en pensant à cela que le prêche du diacre fit son chemin dans son esprit.
Trop de gens tendaient la main vers les autres, attente silencieuse d'une aide trop souvent demandée et rarement offerte. Elle remercia intérieurement le très haut de leur avoir ramené Franck... Cet homme était une bénédiction à lui seul.
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[En réfection...]

La brune salua le père en s'inclinant légèrement.

Que le Très Haut vous entende, père Frank. Je quitte Sarlat dans la semaine. C'était donc ma dernière messe ici. Que vos jours soient longs, mon père, et emplis de Sa lumière.

Hésitant encore une fois à lui faire l'accolade, elle ne put se résoudre à ne pas sceller son émotion dans ce geste chaleureux puis un peu honteuse de se débordement, quitta la nef.
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Elle prit place silencieusement, tout étonné de se retrouver ainsi sur les sièges plutôt que les bans, écoutant attentivement les paroles du prêtre éthéré qui galvanisaient la foule... enfin si l'on peut dire, dans ce comté si peu pratiquant.

Lorsque le père Frank se tourna vers les fidèles pour les inviter à la plus libre des prières, elle se remémora son credo personnel et toutes les raisons qu'elle avait depuis peu de louer le seigneur. Certes, son compagnon n'était toujours pas sorti de chez les moines, mais elle vivait avec son absence, plutôt que sans lui ; certes, elle avait été dégoûtée de la mièvrerie idiote, des dirigeants plus pourris qu'un plat de cèpes contaminé par une amanite, mais elle ne quittait plus le PA par dégoût mais avec espoir ; certes, elle se sentait toujours aussi isolée parmi les lâches, mais elle n'était plus seule. Une prière lui revint du fin fond de sa mémoire. L'avait elle apprise enfant ? Peut-être. En captivité ? Sans doute. A l'heure d'un nouveau départ, les paroles prirent une autre signification. Aujourd'hui son moyen à elle de remercier le Très Haut serait de prier pour les âmes égarées qui avait parsemé son chemin ses derniers mois.

Ô Saint Arnvald, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que justice soit rendue dans l’amour aristotélicien,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur la chemin parsemé d’embûches de l’intégrité,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les hommes vrais dont il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, priez pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste milieu aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité.

Envahie par la paix, elle entonna alors le credo :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Une fois terminée, elle remercia enfin le Seigneur d'avoir su la faire attendre. Attendre pour faire un choix, attendre une nouvelle voie, attendre la sérennité, attendre même que le Père Frank soit revenu pour profiter quelques instants de sa présence avant de quitter Sarlat.
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Han ! Pfff !

Voilà le seul bruit qui put sortir de la gorge de la grande, estomaquée par l'accueil chaleureux, fraternel et sincère du prélat quoique plus brutal qu'elle ne l'aurait imaginé.

Aristote, ma fille, est plaisant , n'est ce pas ?

Que dire ? Le boulanger en face du parvis était très plaisant également, surtout lorsqu'il enfournait torse nu. De là à dire qu'Aristote… La brune chassa rapidement ces idées polissonnes de son esprit car ce n'était certainement pas la comparaison à laquelle s'attendait le père Frank. Aussi se contenta-t-elle de lui rendre son sourire, tout aussi antique certes, quoi que moins virginal.

Qu'il veille sur vous, comme naguère et qu'il nous guide tous, vers demain !

Tandis que le prêtre officiait auprès d'elle, un courant d'air chaud vint l'enceindre alors même que l'effleurement des doigts sur son front lui apporta comme une fraicheur stellaire qui envahit son visage puis son esprit, menant avec elle, une bienheureuse langueur. Comme le torse nu du boulanger lui parut loin, loin, loin…

Emue, elle ferma doucement les yeux et s'agenouilla dans le recueillement. Avec le père Thrand, elle avait reconnu l'esprit du prophète, dans la raison et la sagesse. Avec le père Frank, elle découvrait la foi en le Très Haut, dans l'irraisonnable et l'apaisement de l'âme.

Qu'il en soit ainsi, mon Père.

Elle sourit devant une révélation : à force de manquer de curés, Sarlat disposait d'une richesse peut commune. Celle de bénéficier de plusieurs excellents serviteurs du Seigneur au lieu de se contenter d'un seul serviteur de l'Eglise. Une nouvelle richesse dans l'escarcelle de la ville, mais qui en était vraiment conscient ?
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