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[Rp] Pour qui sonne le glas

Shizuka
Ce Rp est à la suite de "Les mains dans les fanges" situé en halle commune. Pour le moment le topic est fermé sauf à ceux concernés. Pour toute demande il y a ma boite mp.


Une petite brume s'était levée ce matin, le temps était mauvais, le soleil ne pointerai peut être pas de la journée. Deux petites mains vinrent réajuster une coiffure noire tandis qu'une paire d'yeux scruter l'horizon. Il ne devrait plus tarder. Shizuka commençait à être impatiente, surement à cause de l'absence de prêtre dans ce village. Il n'y avait même pas un autel pour un kami. Léger soupir, elle fit disparaitre un plis de son kimono d'un revers de main. Un cliquetis détourna son attention du chemin. Nowaki, qui était non loin d'elle, trafiquait son pantin.

Nowaki - Mourir d'ennui c'est possible ?

Ses sourcils froncèrent tandis que l'autre lâcha un gros soupir. Cependant, elle garda le sermon pour elle même. Elle l'aimait bien au fond, il lui rappelait Mitsuhide...

Shizuka reprit son activité matinale, regarder la route menant à Nakatsu. Soudain, des silhouettes se dessinèrent, des cavaliers visiblement. Quand ils furent assez proche être identifiés, la femme s'inclina légèrement afin de leur souhaiter la bienvenue puis elle chercha du regard un tête blanche qui devait lui être familière. A son grand désespoir, aucun d'eux n'étaient celui qu'elle attendait. Cependant, elle remarqua que le convoi avait quelque chose de funèbre. Elle tapa deux fois dans ses mains puis ferma les yeux afin de prier. Glissant sa main discrètement, elle attrapa sa petite amulette qu'elle serra doucement. Un doute l'envahit...


Déplacé à la demande de l'auteur. {Rozen}

_________________
Etsuko
La route depuis Nakatsu avait été longue. Etsuko avait fait presser le pas autant qu'il se pouvait, mais les li n'avaient pas eu la bonne volonté de se raccourcir.
Elle promena son regard sur la colonne qui s'étendait derrière elle: Asuza et Chouchi entourés de gardes pour leur sécurité, Guyhom transformé en garde pour la même raison ( la politique du kuni se faisant très vague, on ne savait si l'interdiction de circuler pour les résistants était toujours d'actualité ou pas), la litière où reposait le corps de Belsa, une charrette moins luxueuse où se trouvaient le corps de ses hommes...
Triste cortège.
La Féline ressentit, quand même, une pointe de fierté. Les survivants se tenaient droits en selle, armures bleues resplendissantes. Les puissants arcs avaient été rangés, mais les katanas étaient prêts à être dégainés si besoin.
Elle reposa son regard devant elle, enfin les murs de Usuki se faisaient admirer.
Elle poussa un discret soupir de soulagement. La chevauchée soutenue qu'elle avait imposé prélevait son dû sur son corps amoindri.
Elle sentit le poids des regards que Bara et Yakatape faisaient glisser sur elle et s'échangeaient.
Elle leur adressa un sourire léger.


Je ne suis pas encore morte.


Sa soeur eut un grognement pour seul réponse, ce qui fit pétiller les onyx de sa demie soeur.
Elle se rembrunit soudain.


Si mon cher fiancé se décide à refaire surface, faites moi penser à lâcher les chiens.
Un peu de course à pied lui fera le plus grand bien.


Elle salua distraitement un couple de saltimbanques postés sur le bord de la route.
Plus que quelques centaines de mètres avant d'arriver au domaine Hotaru et de leur transmettre son funèbre fardeau.
La vue d'un cavalier, un peu plus loin, lui fit plisser les yeux. Elle avait reconnu la monture avant l'homme. C'était une de ses plus belles bêtes. Celle qu'elle avait confié à Keiji au début de la guerre...
Le ronin avait bien changé si il venait lui souhaiter la bienvenue. Un sentiment d'angoisse l'envahit. Talonnant sa monture, elle se rapprocha du guerrier.


Konnichi wa, Ronin
_________________
--Keiji



Se transformer en oiseau de mauvais augure, en porteur de malheur, voilà qui était bien dans les dernières envies de Keiji. Il avait erré ces dernières semaines, en quête de lui-même comme de son avenir, ne donnant signe de vie à personne. Cela lui avait fait du bien. Beaucoup de bien. Lui avait permis de redécouvrir qui il était, de s'éloigner de sa dépendance pour l'alcool. De revenir, en tout cas un petit peu, celui qu'il était avant. Oh ne rêvez pas, toujours aussi cynique et goujat le Ronin, mais un quelque chose de retrouver, que seul lui avait su déceler. Et si ce n'était que ça, qu'il avait retrouvé... Il aurait préféré. Mais déjà, Etsuko avait reconnu sa silhouette, ou bien celle de son destrier, mais après tout peu importe. Son flot sans fin de pensées qui ne cessait de s'écouler depuis plusieurs jours fut interrompu par les mots de la Hashamachi, et sans prêter attention à son cortège, l'homme aux yeux gris d'acier ne s'arrêta que lorsque lui et la jeune femme se furent rejoints.

Konnichi Wa, Hashamachi.

En un mot comme en cent, il n'y avait pas de manière convenable de dire ce qu'il allait dire.

Votre soeur, Ouhi. Je l'ai retrouvée morte il y a deux jours.

Les mots étaient sortis. Durs. Implacables. Non pas à cause du ton employé par le Ronin, mais parce que cette vérité était ainsi. Le visage de l'homme n'était pas comme il aimait se montrer d'habitude. Ni cynique, ni condescendant, ni dur. Les traits étaient plus doux, les yeux si l'on y regardait bien, exprimaient une certaine tristesse.
Ouhi Hashamachi, la soeur d'Etsuko, celle pour qui son coeur avait faibli, était morte. Maintenant, il restait à voir la réaction de l'aînée.


      七転八起 – « Tomber sept fois et se relever huit »

Etsuko
Onyx qui s'accrochent à l'acier du ronin, cherchant désespérément un signe contradictoire à ce que lui souffle son coeur. Une lueur taquine, une pointe de mépris, un souffle d'impatience. Mais rien de tout cela, seulement une détresse infinie dans les yeux gris.
Mots qui la transpercent plus surement qu'une volée de flèches. Les mains se crispent sur les rênes.


Non...
Souffle qui se veut incrédule, repousser la réalité. C'est une farce, hein, Keiji? Une mauvaise plaisanterie, n'est ce pas?

La Violette n'est plus... Etsuko vacille dans sa selle tandis que la réalité la pénétre. Elle tombe plus qu'elle ne descend de sa monture.
Elle esquisse un pas, puis deux.


Noon...


Plus jamais n'avoir à se facher pour que Ouhi sorte de sa chambre, plus jamais avoir à démêler le sac de nœuds laissés par les mensonges de la petite.
plus jamais, ce sourire timide.
Plus jamais l'étincelle rieuse dans les yeux
Plus jamais de " Etsuko, on peut l'inviter à diner, mercredi?"


NOOOON


Elle tombe à genoux.
Plus jamais démêler les cheveux si doux de sa si douce sœur
Plus jamais rester à veiller jusque à ce qu'elle rentre de ses escapades
Plus jamais veiller sur son sommeil
Plus jamais...

_________________
Asuza
Etrangement, alors que les récents évènements de Nakatsu s'étaient révélés pour le moins tragiques, Asuza était sereine. Certes, elle aurait préféré que les choses se passent autrement, que moins de morts et de souffrances ne viennent jalonner leur quotidien mais colère et désespoir l'avaient quittée.

Son regard caressait donc paisiblement les abords familiers d'Usuki lorsqu'il accroche un visage et s'attarde sur lui. Elle n'a jamais vu cette fille mais elle semble parfaitement correspondre à la description qu'on lui a faite du destinataire du message dont elle est porteuse. Elle se détache du groupe et le laisse progresser puis aborde les deux inconnus.


Konnichiwa, je me nomme Asuza.

Inclinaison du buste et léger sourire accompagnent les salutations d'usage.

Si vous êtes Shizuka, je suis dépositaire d'un message de Mitsuhide qui vous est destiné.

A nouveau, les gestes accompagnent les paroles. Elle présente le pli , attendant confirmation de son interlocutrice sur son identité pour le lui remettre lorsque soudainement, un cri se fait entendre. Même lointain, elle reconnait la voix et la souffrance.

Le message tombe à terre tandis qu'Asuza rejoint précipitamment le reste des Hashamachi.
Elle ignore tout du drame qui se joue mais une fois sur place, la scène qui l'attend l'informe assez de la gravité de la situation: Etsuko, ayant abandonné sa retenue coutumière, se tient à genoux et se laisse aller à sa douleur tandis que les autres, en bons nippons, font leur possible pour ignorer ce manquement aux usages.

Mais les coutumes et la jeune fille n'ont jamais fait bon ménage, et la détresse de celle qu'elle aime semble si profonde qu'elle ne peut tout simplement pas rester de marbre en attendant que la crise passe. Toute parole semble inutile, déplacé même. Elle s'agenouille donc devant Etsuko, la serre contre elle, et lui offre son épaule pour pleurer.

_________________
Asuza, le phénix bleu

May.lee
[Domaine Hotaru , Aile droite de la grande batisse ...]


Dés reception du pli envoyé par la Dame des Hashamachi pour annoncer le decès de Belsa et son rapatriement au domaine Hotaru, May.lee a donné les instructions pour qu'on prepare une des chambres située dans l'aile droite de la grande bâtisse ...


Tout est prêt May.lee-chan ...

La jeune Luciole sourit à la vielle Mamysaké, jete un regard circulaire sur la chambre qui va accueillir la depouille du corp de Belsa pour l'o-tsuya* ...
Grande et lumineuse tout ici respire la serenité ... la brunette n'est pas triste ... Belsa s'est battue avec conviction contre l'envahisseur Otomo, on parlera encore longtemps de Nakatsu et de ses defenseurs ... Elle s'est donnée la mort pour l'honneur, parce que se rendre était inaceptable ... Non May.lee n'est pas triste ... Elle et tout ceux qui l'ont aimée ou respectée, vont aider son âme à partir et traverser Sanzu-no-kawa*


Merci Mamysaké, je pense qu'ils ne devraient plus tarder ... Fait dire à Maruku que tout est prêt qu'on attend plus que leur arrivée ...

La jeune Luciole se retire dans sa chambre, des courrier à envoyer ... elle revêtra ensuite un kimono blanc ...



*O-tsuya = veillée funèbre
*Sanzu-no-kawa= fleuve de la mort

_________________
Membre du Clan Hotaru,Le Clan des Lucioles
Capitaine du Korosu shi no Fugu

--Keiji


____________


Une farce. Oh oui qu'il aurait aimé que cela en soit en fait une farce. Il le voyait bien, lorsqu'elle chercha quelque chose d'autre qu'une glaciale vérité dans ses yeux. Mais il ne savait pas mentir. Il ne pouvait pas.

Elle crie.
Elle s'effondre.
Elle souffre.

Keiji ne sait pas comment réagir. Sa peine et sa douleur étaient encore trop vives pour qu'il est des réactions rapides, logiques.

Quelqu'un était arrivé, il n'avait pas vu qui. La femme avait eu plus de réflexes que lui, et cela finit par le sortir de sa transe dans laquelle il s'était enfermé. Descendant de son destrier, et faisant fît des coutumes lui aussi comme à son habitude, il repoussa doucement l'autre femme mais d'un geste qui se voulait impératif et sans appel, puis pour la première fois de sa vie, osa toucher la dame Hashamachi, la prenant dans ses bras, et murmura en excuses à Asuza :


C'est notre fardeau, notre peine. Je vais la soutenir.

Il ne pleurait pas, le Ronin. Son regard était seulement vide. Vide, et perdu. Mais désormais, il s'estimait avoir une dette envers Etsuko. Il s'en acquitterait, même s'il devait y consacrer le reste de sa vie.


________________________

      七転八起 – « Tomber sept fois et se relever huit »

Etsuko
Elle se balance doucement d'avant en arrière au rythme de son chagrin. Le mouvement commence à prendre de l'amplitude, tandis que un cri commence à se former au creux de son estomac et que les yeux restent désespérément secs. Sentiment aigu d'échec qui se joint à l'amour immense qu'elle portait à Ouhi, sensation cuisante de ne pas avoir assez su lui montrer, perte...
Les bras de Asuza, puis de Keiji peinent à lui faire reprendre pied. Elle sent vaguement que on l'entoure, mais elle n'en a cure. Elle veut oublier le reste, les autres et juste bercer sa douleur. Être juste une sœur, une mère de remplacement dont l'enfant vient de mourir.

Douleur cuisante, tête qui percute l'épaule de Keiji.
Etsuko a un hoquet de stupeur plutot que de douleur. Elle s'ébroue, regarde dans la direction d'où la claque monumentale vient de partir.
Bara...Qui d'autre aurait osé?
Etsuko la fixe, furieuse, prête à mordre.


Relève toi, Hashamachi.
Ce n'est ni le lieu, ni le moment.


Onyx qui flamboient, rage qui dévore le cœur. La Féline se relève, corps ramassé, prête à bondir sur son âme damnée.

Il en reste encore un.

Mains qui se crispent et se décrispent convulsivement, cœur qui bat la chamade.
Le rappel de l'existence de Chouchi agit. Le long corps souple se décrispe légèrement.
Doucement, elle se dégage de l'étreinte de Keiji, lui serrant l'épaule au passage.


Vous chevaucherez à mes cotés. Nous avons à faire avant que d'aller au domaine. Vous me raconterez là bas.

La voix est basse, rapide, tendue, loin, très loin de l'habituel ton nonchalant ou railleur de la jeune femme.
Elle offre son bras à Asuza et l'entraine vers leurs montures.


Nous devons repartir.

La longue main effleure délicatement le poignet de la minuscule jeune femme. Geste intime qu'elle ne prodigue jamais en public, merci déguisé.
Au rythme de ses pas, elle se reforge une contenance ou du moins un semblant. Ses "hôtes" méritent qu'elle se montre digne.
Elle s'incline en un geste d'excuse devant Guyhom et remonte en selle.

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Shizuka
Une jeune femme se détacha du groupe pour venir la saluer. Son regard caressa plusieurs fois les traits de visages de cette dernière mais rien ne lui vint à l'esprit. Une parfaite inconnue qui pourtant venait de prononcer son prénom. Elle lui répondit par une salutation d'usage, courbant le dos à son tour. Le prénom du Borgne ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Les deux premières syllabes avait déclenché le mordillement de la lèvre inférieure de Shizuka. On sentait qu'elle redoutait cette lettre. Mitsuhide n'avait jamais était signe de bon présage, surtout ses lettres.

" Je suis bien Shizuka. Pardonnez le dérangement."

Délicatement, sa main se releva pour aller chercher le message mais un événement précipita celle ci par terre avant qu'elle ne puisse la prendre et son interlocutrice partit. La miko haussa un sourcil en mettant ses mains sur les hanches, ne sachant pas quoi penser. Elle se décida enfin à se pencher pour ramasser la lèvre. Un sifflement se fit entendre, une zori vola. Lentement et avec minutie, elle déplia le papier de riz, ne prêtant plus aucune attention sur qui que ce soit et encore moins sur la scène qui se déroulait pas très loin, et commença à lire...


Son visage pâlit.

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Albathor


[ vers le domaine hotaru]

Arrivé à usuki, il avait escorté le corps de sa douce, avec le clan Hashamachi. Une fois arrivé, il vit la scène déchirante se dérouler devant lui. Il n'intervient pas. Il n'éprouvait plus rien. Une coquille vide, voilà ce qu'il était. Il salua Etsuko qui repartait. Lui, il devait en terminer. Il mena la charrette dans laquelle se trouvait le corps de Belsa, accompagné de gardes, car s'il était libre, il n'en était pas moins surveillé. Précaution inutile. Mais cela avait un je ne sais quoi de cocasse.

Il entra chez lui, sur les terres de son clan, espérant voir un visage amical et familier, maruku ou may lee...voir même la vieille peau de mamysaké!

Il s'annonça à un serviteur et attendit dehors.
--Mamysake
[Domaine Hotaru ...]





La vielle Hotaru, accoure à petit pas vers Guyhom, elle a donné ordre au serviteur venu la prevenir de la presence de Guyhom, d'ouvrir en grand la porte fenêtre de la chambre ou Belsa sera veillée ... arrivée non loin de lui elle ralentit le pas ... c'est que c'est plus de son âge de courir ainsi ... Guyhom et elle ont souvent eu des rapports tendu, elle sait qu'il l'appellait la vielle peau ... si si , Tout revient toujours aux oreilles de Mamysaké ! tout ... Mais au fond, elle l'aime bien ... Elle s'incline devant lui ...

Konnichi wa Guyhom ... soit le bienvenu ... tu es ici chez toi ...

Son regard , se pose par delà lui ... sur la charette entourée de gardes ... Elle s'en approche, elle se doute bien que dans cette charette repose Belsa ... elle parle aux gardes ... donne les instructions pour qu'ils l'installent dans la chambre reservée à la veillée funeraire ... puis revient vers Guyhom ...

Je vais vous installer Guyhom ... vous pourrez vous raffraichir ... je fais prevenir Maruku et May.lee ... nous nous retrouverons auprès de Belsa ...

Elle lui sourit et l'invite à la suivre ... tandis que les gardes enmènent la depouille de Belsa ...
Maruku
[Domaine Hotaru – c’est quoi cette gueule d’enterrement ?]


Mine des mauvais jours pour Maruku. Depuis quelques temps déjà, le jeune garçon passe plus de temps dans son coin, sort peu, se montre peu, même si ses rendez-vous avec sa brune fiancée sont toujours des moments privilégiés, et ardemment attendus. Guyhom, puis Panyia, sont arrivés au domaine, et le meneur des lucioles ne s’est encore une fois pas révélé un hôte très présent, ni très attentionné. Heureusement que May et la bande de joyeux loufoques qui l’entourent étaient là pour prendre le relais.

Pourtant il n’est pas si triste. Plutôt mal à l’aise.
Toujours un peu de mal à se faire à l’idée du départ soudain et définitif de Belsa. Bien sur il cherche à se répéter qu’il s’agissait d’une solution pleine d’honneur, que la voie choisie reste des plus acceptables, fidèle aux traditions et conforme aux usages, mais après l’avoir soigné de son mieux à Nakatsu, avoir tenté de la défendre devant le tribunal d’Otomo, tout ceci lui laisse un goût d’inachevé.
Cela provient probablement du caractère même du jeune chef de clan. Insouciant et effronté, pour lui la vie est belle, elle est même particulièrement douce grâce à la présence d’une sublime brunette à ses côtés, et si son existence devait lui filer entre les doigts, il se débattrait comme un poisson hors de l’eau pour essayer de résister jusqu’à son dernier souffle. Il faut dire aussi qu’il n’a pas la noblesse des grands, ni la droiture des bushis, ce n’est qu’un sale gamin rêveur, se plaisant à imaginer des mauvais coups qui lui attireront invariablement plus d’ennuis que de réussite. Ses yeux et son cœur n’ont pas encore la dureté de ceux qui ont beaucoup vécu, et beaucoup perdu. Un très léger sourire flotte presque en permanence sur ses lèvres, plus comme un masque dont il se départit rarement que comme une marque de bonheur cela dit, surtout en ce jour plus funeste que joyeux.

Il est temps d’aller dire au revoir. Le brun a presque dompté sa crinière, il a troqué le rouge pétant de sa tenue traditionnelle pour un blanc plus neutre et presque immaculé. Démarche calme et posée, ses pas le guident lentement vers la salle réservée à la défunte. Pas trop son truc ce genre de cérémonie, pas sur qu’il desserre beaucoup les mâchoires, et lorsqu’il verra la résistante en chef pour la dernière fois, que ses pensées l’accompagneront vers l’autre monde, ce sera sans doute plus pour lui souffler un "ciao à plus" qu’un véritable adieu.

_________________
~ . ~ Luciole pirate ~ . ~
Second du Korosu shi no Fugu

May.lee
[Domaine Hotaru ... Chambre de veille ...]


La jeune Luciole accompagnée de sa fidèle Mamysaké, entre dans la chambre pour les derniers preparatifs avant la veillée funèbre et l'arrivée de ceux qui voudront rendre un dernier hommage à Belsa ...

Tandis que la vielle dame procède à matsugo no mizu*, la brunette dispose sur une table à côté du corps de Belsa, des fleurs, de l'encens et une bougie ... les deux femmes sont silencieuses. May.lee est soulagée d'être accompagnée de Mamysaké pour accomplir tout ces rituels auquels elle n'est pas habituée ... elle tend à l'ancêtre un juzu* pour qu'elle puisse le placer entre les mains de la defunte et depose un sac remplit de Koban afin que l'âme de Belsa puisse traverser le Sanzo no Kawa* situé entre le monde des vivants et l'autre monde ...

Ne reste plus qu'a attendre ceux qui auront à coeur de lui murmurer quelques mots pour la "consoler" et l'aider à "partir" ...

La brunette s'approche de Belsa et chuchote à voix basse ...


Belsa ... je sais que tu es courageuse et que tu traversera sans peine le Sanzo no Kawa ... j'ai été honorée de te connaitre

Et puis zut ... ce ton solennel c'est pas elle ...

Bon ecoute ! fout pas trop le bordel de l'autre côté !!! seraient tous capable de revenir par ici et nous jouer des tours !

Elle sourit ... laisse Mamysaké s'approcher à son tour ... et va ouvrir la porte pour que qui veux entre ... les portes du domaines sont quand à elles grandes ouvertes ...



* "L'eau du dernier moment" on humidifie les levres du mort pour que celui ci renaisse
* Chapelet composé de 108 perles representant 108 karma
*"Fleuve de la mort"

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Membre du Clan Hotaru,Le Clan des Lucioles
Capitaine du Korosu shi no Fugu

Albathor


[ pour quelques sakés de plus]

Après avoir pris congé de May lee, Guyhom était monté dans la chambre mortuaire. Il avait veillé belsa toute la nuit et lui avait rendu son dernier hommage. Il ne serait plus là pour la veillé funéraire mais avait fait le nécessaire pour que le domaine hotaru puisse les honorer de manière décente.

Il dormit quelques heures, puis commença alors sa dernière journée. Il la commença par un bain parfumé, purifiant son corps. cela fait, il alla au sanctuaire privé du domaine et rendit hommage aux ancêtres hotaru, leur faisant des offrandes, des germes de soja, du riz parfumé au jasmin, des lotus bleus. Il leur offrit également les morceaux brisés de son katana lors des combats à Nakatsu.

Une fois son âme purifiée, en paix avec lui même et avec les ancêtres qu'il rejoindrait, il se dirigea vers un jardin, prenant son repas servit par les serviteurs du domaine. Pendant qu'il mangeait, il écrivit son testament, de simples demandes et souhaits, aucune obligation. Il laissait tout à Maruku, son chef, et ne demandait qu'une chose, celle d'honorer leur mémoire.

Il le scella, ayant terminé son repas, il se rendit une dernière fois dans sa chambre, déposa le testament, et s'habilla avec un kimono blanc, et prépara son wakizashi*.

Il ne restait plus que les invités et tout serait enfin terminé.

Il se rendit au salon privé, attendant patiemment ces derniers en lisant quelques waka*, préférant cela à les écrire, car il était peu doué pour la poésie.


wakizashi*: sabre court
waka*: poésie japonaise
Onibaka
A peine descendu de sa monture, Onibaka s'en fut procéder à la rituelle purification. Ayant passé de blancs habits en lieu et place de ceux souillés par la poussière de la chevauchée, il s'en fut prier au temple proche.

Une page se tournait, la page d'une héroïne accablée par des chiens enragés. Nakatsu avait perdu sa plus grande Sô, une femme remarquable en tout point. Généreuse et courageuse, juste l'inverse des vipères auxquelles elle s'était opposée.

Secouant sa tête, il se releva et s'en fut présenter un ultime hommage à la belle âme trop tôt arrachée à leur affection.

Traversant le domaine où se trouvait la dépouille, Onibaka songeait toujours à la figure de proue qui les quittait. Arrivé devant le dais, le jeune homme s'inclina profondément et les larmes aux yeux murmura son adieu :

"Que les kamis te sourient de l'autre côté du Voile, qu'ils t'offrent une existence douce à toi qui a subi les vilénies des malfaiteurs de ce triste monde. Que leurs murmures de triomphe se changent un jour en lamentations devant les conséquences de leurs actes méprisables."

"Sache néanmoins que ta flamme est bien vivante et que c'est à sa chaleur que nous réchaufferons nos coeurs durant l'Occupation de nos villes. Et quand nous te rejoindrons, nous te porterons des nouvelles de joie et de liesse. La première tournée sera pour moi sois en certaine..."

Ayant parlé et ne trouvant plus ses mots, le tisserand salua une ultime fois celle qui fut leur guide. Il devait rentrer à Nakatsu, l'Histoire poursuivait toujours sa marche et il jouerait le rôle qu'elle lui donnerait. Jusqu'à la Libération ...
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