Xenac
Deuxième tête de poulet qui tombe au sol alors que l'épée s'abat sur le billot, et tout s'accélère, l'arrivée du paysan rubicond dans le poulailler, les pourparlers brefs d'Isambre, et la conviction de l'avoir convaincu, Xenac ramassait le poulet lorsqu'un coup sec sur le crane d'Isambre la fit chuter, la fourche menaçante vers la rouquine, la lance empalée dans le dos du paysan, Iohannes qui l'achève, comme un chasseur l'aurait fait pour son gibier. Sursaut de la rouquine à ces derniers évènements, pas un mot, pas un cri.
Puis plus rien...
Hébétée, le poulet dans une main son épée de l'autre, des secondes qui paraissent des minutes, ses oreilles qui bourdonnent, le sang qui bat dans ses tempes, alors que le vie quitte le bougre. Une mort pour des poulets et quelques oeufs, mais le temps n'était pas au cas de conscience, Ajo les avait rejoint, peut être d'autres la suivraient, cacher au plus vite ce corps qui détonnait avec le calme de la ferme c'est ce que semblait lui faire comprendre Iohann, avant s'éloigner vers la chaumière.
La rouquine hoche la tête en signe d'acquiescement, mais l'avait elle vraiment fait ?
Elle laisse choir le malheureux poulet et range l'épée dans son fourreau, retourne le bonhomme, se penche sur lui un instant, l'observe fascinée, ce paysan rougeaud vociférant était un autre homme là allongé, un homme qu'elle ne reconnait pas, Le teint rouge du pauvre homme est à présent livide presque gris, les yeux tantôt transperçants, accusateurs, sont maintenant vides, les lèvres et les oreilles cyanosées, la rouquine passe la main sur son visage pour retirer la boue et les fientes collées, elle baisse les paupières sur ces yeux fixes et vides.
Elle se relève enfin, lui attrape les pieds, alors qu'elle traine le paysan saigné comme un porc, elle cherche une bonne raison de ne pas souffrir de sa conscience... la fourche qui jonche le sol ...la raison est toute trouvée, ce corps qu'elle traine tant bien que mal, aurait pu être le sien ou celui d' Isambre, ils n'avaient pas eu d'autre choix, cet idiot de paysan aurait dû réfléchir, se laisser convaincre par Isambre. Pour ses poulets il était mort.
Elle cache le corps sans vie dans le coin de la grange indiqué plutôt, lui rassemble les jambes, pose les mains croisées sur son thorax, donner un semblant de dignité à celui qui allait leur assurer pitance est le moins qu'elle puisse lui offrir. Il lui reste à cacher les traces de sang faites sur le parcourt du corps, éparpiller de la paille sur le sol fera l'affaire.
La rouquine, la besogne effectuée s'assoit sur un ballot de paille, cache son visage dans ses mains un moment, retrouver ses esprits, rester calme, ne pas céder à la terreur, elle était soldat maintenant, elle allait vers une guerre, ce qu'elle venait de voir, de faire, n'était que les prémices de ce qu'ils allaient vivre. Elle ne pouvait céder à la panique.
L'azur se pose sur Ajo, elle allait s'occuper de Isambre, la rousse pose les mains sur les cuisses et dans un effort se lève, elle s'éloigne de la grange, dans l'intention de rejoindre Iohannes, elle sort son épée, ils n'avaient vu personne d'autre mais ils avaient tué un homme, ils ne pouvaient prendre le risque de laisser un témoin génant derrière eux.
_________________
Puis plus rien...
Hébétée, le poulet dans une main son épée de l'autre, des secondes qui paraissent des minutes, ses oreilles qui bourdonnent, le sang qui bat dans ses tempes, alors que le vie quitte le bougre. Une mort pour des poulets et quelques oeufs, mais le temps n'était pas au cas de conscience, Ajo les avait rejoint, peut être d'autres la suivraient, cacher au plus vite ce corps qui détonnait avec le calme de la ferme c'est ce que semblait lui faire comprendre Iohann, avant s'éloigner vers la chaumière.
La rouquine hoche la tête en signe d'acquiescement, mais l'avait elle vraiment fait ?
Elle laisse choir le malheureux poulet et range l'épée dans son fourreau, retourne le bonhomme, se penche sur lui un instant, l'observe fascinée, ce paysan rougeaud vociférant était un autre homme là allongé, un homme qu'elle ne reconnait pas, Le teint rouge du pauvre homme est à présent livide presque gris, les yeux tantôt transperçants, accusateurs, sont maintenant vides, les lèvres et les oreilles cyanosées, la rouquine passe la main sur son visage pour retirer la boue et les fientes collées, elle baisse les paupières sur ces yeux fixes et vides.
Elle se relève enfin, lui attrape les pieds, alors qu'elle traine le paysan saigné comme un porc, elle cherche une bonne raison de ne pas souffrir de sa conscience... la fourche qui jonche le sol ...la raison est toute trouvée, ce corps qu'elle traine tant bien que mal, aurait pu être le sien ou celui d' Isambre, ils n'avaient pas eu d'autre choix, cet idiot de paysan aurait dû réfléchir, se laisser convaincre par Isambre. Pour ses poulets il était mort.
Elle cache le corps sans vie dans le coin de la grange indiqué plutôt, lui rassemble les jambes, pose les mains croisées sur son thorax, donner un semblant de dignité à celui qui allait leur assurer pitance est le moins qu'elle puisse lui offrir. Il lui reste à cacher les traces de sang faites sur le parcourt du corps, éparpiller de la paille sur le sol fera l'affaire.
La rouquine, la besogne effectuée s'assoit sur un ballot de paille, cache son visage dans ses mains un moment, retrouver ses esprits, rester calme, ne pas céder à la terreur, elle était soldat maintenant, elle allait vers une guerre, ce qu'elle venait de voir, de faire, n'était que les prémices de ce qu'ils allaient vivre. Elle ne pouvait céder à la panique.
L'azur se pose sur Ajo, elle allait s'occuper de Isambre, la rousse pose les mains sur les cuisses et dans un effort se lève, elle s'éloigne de la grange, dans l'intention de rejoindre Iohannes, elle sort son épée, ils n'avaient vu personne d'autre mais ils avaient tué un homme, ils ne pouvaient prendre le risque de laisser un témoin génant derrière eux.
_________________