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[RP][quais de Seine] Atelier DECO : tailleur parisien

Ayena


Au secours. C'est que quand ça urge, ça urge.

Ayena avait vu plusieurs choses lui tomber sur le coin du nez ces derniers temps. En plus de son "accident" (ho, rien de notables, quelques coups d'épées qui lui avaient transpercer de part en part le ventre, la cuisse et autres joyeusetés), elle avait postulé pour être Intendante du Comté de Thérouanne Sur Lys, sis en Artois, et dernièrement, elle avait envoyé sa candidature pour faire partie de la Chambre du Roy. Malheur, malheur. Elle semblait attirer les bonnes grâces de tout le monde depuis qu'elle boitillait : elle avait eu le poste d'Intendante et venait d'être nommée Dame d'Apparat de la Chambre du Roy.
Elle ne savait pas encore très bien ce que tout cela signifiait. Sinon qu'elle était en charge d'un comté en l'absence du Comte, qu'on lui allouait une rente de 5000 écus l'an en plus de tous les avantages inclus dans la charges (à savoir un petit détournement savamment étudié des bénéfices des productions terriennes) et qu'elle allait devoir assister à des cérémonies royales.

C'est donc en boitant et vêtue d'une vieille robe qui avait été faite par Cammille (bon, vieille mais quand même pas rongée aux mites, hein) et qui ne correspondait plus du tout à ce qu'elle allait devenir, que la jeune fille de seize années à peine se présenta.
Elle n'était pas inconnue des couturières qui "sévissaient" dans l'endroit : elle avait déjà été cliente de certaines d'entre elle, nous l'avons dit... Mais elle avait aussi parfois travaillé pour l'atelier en tant que petite main (coudre un ourlet, ajouter un bouton, broder quelques arabesques, faire de la dentelle).

Ayena poussa la porte de la boutique. Elle espérait qu'on saurait la conseiller.

- Bonjour bonjour...

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Alatariel
L'atelier était désert ou presque. Les couturières dans leur grandes sagesse, laissaient la maître couturière seule dès qu'elle était surchargée de travail et qu'elle manquait de sommeil... Sait-on jamais que l'idée lui vienne de s'en prendre aux filles...

C'est donc aussi la maitre couturière qui recevait les rares clients à se déplacer jusqu'à l'atelier parisien... les autres, clients habituels se payaient le luxe de faire déplacer la couturière chez eux, ou de lui commander les tenues par missives.


- Oh ! bien le bonjour Ayena ! Tu viens pour m'assister ? j'ai encore la tenue de mariage de Kilia de Penthièvre à finir...

Elle n'y croyait même pas, l'angevine, qu'on puisse venir l'aider sur une entreprise aussi ardue. Elle avait complètement craquée, et la tenue n'était désormais qu'un délire de soie, perles, émeraudes et autre joyaux.

- Ou Alors, tu viens toi aussi m'exploiter...

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Merci Sylvinia
Ayena


Pendant quelques instants, il n'y eu pas de réponse. Mais la voix chaleureuse d'Alatariel finit par l'accueillir. Ayena sourit, heureuse d'avoir affaire avec la meilleure des meilleures. D'autant que cette femme mûre et sûre d'elle avait cette assurance que la jeune fille aurait aimé voir chez sa mère. Si elle avait eut une mère. Mais ne nous égarons pas.

Elle fit une petite révérence, le visage ravi.

- Alatariel, vous allez devoir me sauver la vie !

Un instant la poupette avait hésité entre le tutoiement et le vouvoiement. Mais différence d'âge oblige, cela n'allait pas choquer.

- Je suis navrée, vous estes fort occupée... Mais... Je viens de me faire une place à la Maison du Roy... Ou nous nous rencontrerons probablement sous peu d'ailleurs... Et je gère un Comté... alors...

Elle écarta les bras pour conclure son exposé peu clair.

- Enfin, j'ai besoin de me vestir. Et je ne sais pas du tout ce qui pourrait s'adapter à mes nouvelles occupations...

Elle rosit de son ignorance. Mais après tout, Alatariel était bien la plus à même de la renseigner, non ?

- Et je m'en remet à vous.

Ayena eut une moue désespérée. Mais se souvenant que la Maitre Couturière avait espérée qu'elle vienne pour l'aider, elle proposa alors :

- Mais... Pour ne pas vous faire perdre vostre temps... Je... Euh... je peux vous aider pour la robe de Kilia de Penthièvre... Vous savez ma dextérité pour broder, pour coudre la dentells ou encore des perles et des sequins...

C'était vrai. Les mains délicates de la jeune fille n'attendaient qu'à être utiles. Et, si elle pouvait par là même en profiter pour avoir une petite ristourne...

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Landyves
Les quais de Seine, Yves ne connaissait pas. Pas plus que Paris d’ailleurs. Il faut dire aussi qu’il venait de loin lui, il était de la campagne, et pire encore, il venait de la campagne languedocienne !
Ah oui Nîmes on y connaissait ses arènes et ses vestiges d’un temps révolu depuis des lustres. Mais on avait rarement vu ceux qui peuplaient la ville, pour ne pas dire jamais.

Cependant le benêt devenait un homme important, enfin presque. Mais il était ambassadeur dans deux grands duchés ce n’était pas si mal pour un cul terreux comme lui qui n’avait sillonné le reste du sud que parce qu’on avait eu assez pitié de lui pour le nommer lieutenant de la Garde Episcopale qu’il avait quitté le mois précédent.
Quoi ? Comment ça ? Vous ne pensez pas que c’est par pitié ? Vous avez de l’espoir !
Mais trêve de plaisanterie, Yves avait profité d’un déplacement en Champagne pour mettre les voiles à l’ouest et se retrouver en la capitale du royaume de France.

Paris ! C’était immense, plutôt beau, mais bien plus crasseux, humide et puant que les villes de province. Hey en même temps on avait décrété que ce serait la plus grande ville du royaume, alors forcément ce statut pouvait apporter son lot de désagréments.

Mais ne nous éloignons pas du sujet.
Yves souhaitait donc faire ses emplettes dans les échoppes huppées de la ville. Toutefois, il fut bien déçu en remarquant que sa bourse n’était, quant à elle, pas aussi extravagante que ses envies. Il faut dire qu’il était amoureux, et que par conséquent il voulait offrir les plus belles toilettes à sa promise. Malgré tout, il ne restait qu’un commerçant languedocien et s’il était plutôt aisé dans sa campagne, en cette capitale il avait des allures de pécore. Même plus à la mode avec son vieux chapeau tout plat, et puis de quel soleil voulait-il se protéger dans des ruelles aussi froides et étroites que sombres ?
L’ennui pour lui c’est qu’il avait les aptitudes pour confectionner des tenues plus ou moins riches, mais n’ayant pas de quoi payer les tissus les plus précieux, il restait avec ses rêves.

Toutefois, il y avait un endroit qu’il se devait de visiter avant de repartir, l’atelier des tailleurs de DECO. Il en faisait parti en tant qu'apprenti, et pour soutenir les troupes, ou plutôt les groupies, il décida d’entrer, tout sourire.


Boundjour a vos Mèstras !

L’accent chantant, la chaleur occitane, il avait apporté tout ceci avec lui.
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena


Alors qu'Alatariel semblait prendre en considération les propositions de la petiote, la petite sonnette au dessus de la porte d'entrée se mis à tinter. Ayena se retourna et sans faire attention de qui venait là, en apercevant un homme, elle se fondit dans une révérence : c'est que la bonne société de Paris venait ici, il ne fallait donc point paraitre... irrévérencieuse.
En se relevant avec une grâce non travaillée, elle reconnue cet homme parfois croisé au détour d'une étagère dans l'arrière boutique de DECO.

Yves s'exclama joyeusement en une formule qu'Ayena ne compris pas. C'est qu'elle n'était pas coutumière des patois de telle ou telle région. Il allait falloir qu'elle s'y mette, tiens.

- Bonjour, Land, le salua t-elle.

C'est une habitude qu'elle avait prise avec lui : le nommer par son nom de famille. Ce n'était point très élégant, mais elle avait du mal à retenir son prénom : Hyme ? Hyre ? Live ?
Bref, trop compliqué. Ya des fois comme ça, ou quand ça veut pas, ça veut pas.

- Tu viens pour une robe aussi ?

Elle sourit, amusée.

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Landyves
Yeux plissés affichant clairement un air blasé, ça commençait bien. Ayena, comme toujours, le nommait par son nom. Il se plaisait d’ailleurs souvent à dire que ce nom sentait plus les pins que la lavande. Déprimant.

Il fut tout amusé de la courbette que la donzelle lui avait adressée. Il n’était pas homme devant qui l’on se prosternait, mais le geste était assez plaisant à regarder. On claquait souvent des doigts pour l’appeler, un peu de considération ne pouvait donc pas lui faire de mal.
Souriant en penchant la tête en réponse à ce grand signe, il ne tarda pas à rire, amusé lui aussi de la question qui lui était alors posée.


Et bien oui, je viens pour une robe ! J’ai décidé de me travestir pour la Saint Nicolas. J’aurai plutôt intérêt à passer chez le barbier si je veux être crédible mais ça pourra toujours faire la farce !

Et lui les farces, il adorait ça ! Surtout quand les autres les subissaient à sa place. Oui il était gentil tout plein notre Yves.
Il remarqua alors qu’Alatariel était en plein travail. Et la tâche ne semblait pas facile. Des tas de froufrous et des épaisseurs de tissus à n’en plus finir … le cauchemar pour un apprenti comme lui, mais les joies d‘un homme qui imaginait sa promise dans une tenue aussi affriolante. Y plonger la tête, un délice ! Mais on s’égare là.

Continuant de sourire en coin à la donzelle, il insista tout de même sur le fait qu’il était à Paris pour flâner.


J’étais en mission diplomatique et j’ai voulu vous rendre une petite visite. Et puis à l’occasion si je peux vous aider ce sera avec grand plaisir !

Puis pour réagir au sujet initial:

Tu venais également pour te fournir Ayena ? Je vois que tu fais preuve de grâce, de nouvelles fonctions te mèneraient-elles à une certaine élégance ?

A croire qu'elle n'avait jamais été élégante jusque là. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas ce qu'il voulait dire par là. Mais notre benêt avait beau être ce qu'il était, la courbette avait été un signe et il l'avait bien remarqué.
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena


Ayena sourit. Cet Yves était toujours plein de vie. C'était agréable à vivre lorsque l'on vivait majoritairement en solitaire. Comme une petite bouffée d'oxygène.
Son sourire à la vue de la révérence qu'elle avait effectuée magistralement ne fut probablement pas compris comme une légère moquerie, car la poupette se rengorgea, heureuse d'avoir été remarquée.

- Une mission diplomatique ? Mais ça a l'air bien sérieux tout ça.

Elle lui accorda un clin d'oeil amusé.

- Ah, je viens justement de proposer à Alatariel ici présente mon aide. enfin, c'était probablement plus intéressé que toi, j'attendais en retour qu'elle offre un peu de son temps précieux à ma petite personne.


Une petite grimace fit comprendre qu'en effet les nouvelles charges qu'elle occupait n'étaient pas forcément suivies par une bourse emplie d'or. Et ça, c'était forcément un défaut : comment parraître tout les jours à la mode lorsque l'on avait pas l'argent qui suivait ? Foy d'Ayena, c'était à se casser quelque neurones.

- Mais... Avec un peu de temps, à nous deux, si Alatariel est occupée, nous arriverions peut estre à confectionner quelque chose de faisable. Tu sais tailler de très bon patrons, selon ma mémoire, et j'aime à assembler tout ce qui en fait des vestures de qualité.

Elle replaça une mèche brune sous sa coiffe.

- Qu'en pense tu ? Ta mission diplomatique te laisse combien de temps dans les environs ?

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Landyves
Yves se tut un instant ne sachant que lui répondre. Puis enfin, sourire en coin, il annonça comme suit:

Je ne suis pas certain que sérieux soit le mot. Enfin ça le deviendra, inévitablement, mais pour le moment je me contente de visiter, de manger, de boire, et de faire la conversation. Mais ça fatigue tout de même, bien que ce soit toujours moins fatiguant que de devoir se battre contre des cadets épiscopaux endormis !

Il se mit à rire franchement, expliquant alors qu’avant d’être diplomate il était lieutenant dans la garde épiscopale de Narbonne. Fiasco total, et changement radical de voie pour lui. Il était certes rustre, mais bien trop gentil, alors il espérait que la diplomatie lui donnerait plus d’aplomb.

Puis de nouveau, oubliant sa vie là-bas, dans son aimé comté, il rit. Ayena qui rendait service avec un intérêt non dissimulé, cela avait de quoi rendre hilare n’importe quelle personne qui la connaissait ne serait-ce qu’un peu.


Oh toi, si égoïste ? Je n’en crois pas un mot !

Il cessa de glousser comme un eunuque et se concentra plutôt sur l’idée générale que proposait la jeune femme. A ses mots il la remercia, le compliment sur les patrons lui venant droit au cœur. Il fallait bien qu’il se débrouille pour quelque chose. Alors bien qu’il n’avait pas le temps pour le travail minutieux telle la broderie et autre casse-tête typiquement féminin, il s’obligeait à s’appliquer sur certains détails. C’était un homme avec de grosses mains bien cornées, un parfait cul-terreux quoi, mais il ne prenait pas ce défaut comme exemple pour invoquer l’indulgence auprès des expertes.

Et bien j’en pense que je suis partant !

Enjoué, il précisa qu’il n’avait pour le moment aucune mission diplomatique qui le retenait et qu'il avait donc du temps devant lui, ce qui était assez rare. Lui tout ce qu’il prévoyait c’était un retour au pays, près de sa blonde et des fistons adoptifs qui devaient l’attendre avec une certaine impatience. Mais un jour de plus ou de moins, ça ne pesait pas bien lourd dans la balance d’autant que tous à Nîmes semblaient en bonne santé.

Et peut-être qu’ainsi vous pourrez m’aider à trouver comment me vêtir pour mes épousailles. L’évènement aura certainement lieu en janvier, février dans le pire des cas, malheureusement si ma promise est déjà habillée, moi je n’arrive pas à me décider.
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena


Ayena souriait. Cet homme était du genre modeste, et cela lui plaisait. Pas de prise de tête. Tranquille, mimile.

Laissant Alatariel à ses affaires de grande couture, les deux compagnons finirent par trouver une place dans l'arrière boutique. La jeune Damoiselle expliqua en quelques mots ce qu'elle désirait, à savoir plusieurs tenues pour "sortir". Mais ils se fixèrent sur une robe, ni trop classe ni trop décontractée, qui passe un peu partout mais qui se fait remarquer si on la regarde avec attention.
Pendant que la poupette choisissait les tissus, les dentelles, les froufrous et tout et tout, Yves lui dessina le patron dont elle avait besoin.

- Et je confirme, je sais estre une grande égoïste, à mon heure...

L'ambiance était joviale et sucrée. Quoi ? Une ambiance sucrée ? elle dit n'importe quoi maintenant... Meuh non ! C'est que les compères goutèrent avec plaisir quelques pâtes de fruit. Et c'est bien connu, ça donne du coeur à l'ouvrage, ça.

Tout en liait les pièces principales de la tenues avec ses doigts experts, Ayena conseilla son ami sur les couleurs en vogue pour le mariage, sur les atours qu'il était bon de porter en ce moment. Elle lui promis de broder ce qu'il voudrait sur sa tenue de mariage.

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Landyves
Les arrières boutiques Yves les connaissait bien. Il y avait d’abord celle de sa boulangerie, dans laquelle il ne mettait d’ailleurs plus les pieds depuis un moment, il y avait également celle de l’échoppe de sa fiancée, il y avait aussi le garde-manger, et puis il terminait bien souvent le soir dans celle qu‘on appelait la cave ... Quoi lui alcoolique ? Naaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Si peu.

Ayena et lui s’étaient donc retrouvés dans l’arrière boutique de l’atelier. L’endroit était sans doute le moins spacieux de la bâtisse mais il s’agissait là d’un véritable trésor car y étaient entreposés bon nombres d’habits plus beaux et plus richement ornementés les uns que les autres. De quoi mettre de la poudre aux yeux et faire scintiller ceux du benêt.

Mais sa tâche en cet instant n’était pas de s’attarder sur les détails. Il devait aider la jeune femme à grossir sa garde-robes et entamait d’ailleurs l’esquisse de l’une d’elles.
Il entendait parfois Ayena fouiller dans les rouleaux de tissu et les dentelles, mais n’y prêtait guère d’attention, aussi parce qu’il faisait confiance en cette femme pour trouver tout ce qu’il y avait de plus clinquant, immonde, et à la mode. Parce que oui, déjà à l’époque le très moche pouvait être de mise.

Au passage, il s’empiffra de quelques délicieuses pâtes de fruit. Lui n’ayant jamais goûté cette chose là en avait plein les doigts. Qui avait eu cette idée saugrenue d’engluer les mains et tout ce qu’elles touchaient ? Fort heureusement ces gourmandises étaient absolument délicieuses.

Mais bien vite, la réalité le rattrapa. C’était bien beau d’avoir des goûts de luxe, ou de grignoter avec des gens bien placés, mais si les pâtes de fruits passaient encore, les couleurs, tissus, et formes proposées par sa consoeur pour ses épousailles, en revanche, étaient de trop.


Beuh … tu sais je ne suis qu’un petit bourgeois, alors pour le style que tu me décris, ça risque d’être difficile. En plus je dois t’avouer que j’ai déjà déboursé une petite fortune pour offrir une robe originale ainsi qu’une plus grande maison à ma fiancée, alors je suis un peu sur les rotules …
Quelque chose de simple et dans les tons bleu/jaune pâle, ça se trouve ça ? Au pire je pourrai tenter d’assembler des chutes de tissus.


L’idée le fit rire. Lui, gros bras parfois rustre et sans cervelle, être en train d’assembler des lambeaux de couleurs similaires, ce serait un bien curieux tableau.
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Ayena


Ayena en avait vu défiler des clients. Des beaux, des petits, des laids, des chiants, des trop joyeux, des trop heureux. Et toujours, il fallait les satisfaire. Heureusement, elle n'était qu'une petite main, ici. Elle pouvait, à l'occasion, accueillir les clients et clientes, son bon parler lui permettant en un rien de temps d'attirer la gentillesse et l'amabilité. Enfin, quand elle était de bon poil.
Souvent, ils venaient ici pour une petites folie. Les braies, les chemises, ici, ce n'étaient pas ce que l'on vendait le plus. On vendait plutôt des robes, des plus modestes aux plus nobles (c'est que la madame qui dirigeait l'atelier, elle avait fait la robe de sacre de la Reyne !)... Parfois, c'était au dessus des moyens, mais s'endetter pour paraitre plus riche était monnaie courante.

- Aller quoi, un homme qui travaille aussi bien les tissus ne peut pas se marier en chemise... Tu faillirais à ta réputation... Et puis, ça sera le plus beau jour de ta vie...

La dernière phrase avait été prononcée sur un ton des plus sardoniques. Le mariage, selon Ayena, c'était pas très jouasse... La petiote, qui comptait à peu près 16 années avait déjà connu un mariage qui lui était resté en travers. De la gorge. Ou du bas ventre. Mais nous passerons les détails... Déjà la nausée s'emparait d'elle. Vite, se changer les idées...

- Je pourrais te prêter un peu d'argent...

Elle n'allait pas le laisser aller à l'église dans une vesture de bouffon, tout de même.

La jeune femme se saisit d'un velin qui trainait et d'une plume à disposition et traça le croquis de ce qui pourrait plaire à l'homme, si difficile...

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- Héraldique > Ayena est habillée par DECO
Azalee.de.cernex
Un carrosse aux armes des Bauges et de Tarentaise s'arrêta devant la boutique de tailleur. Azalée connaissait de réputation, elle avait fait faire quelques robes dont celle de son mariage. La place de Paris était l'endroit qu'il fallait fréquenter pour s'habiller.

Elle aimait venir à Paris, bien que la distance soit fort longue depuis les montagnes de Savoie. Quelques souvenirs,heureux s'y rattachaient.

Elle comptait bien se faire faire une robe époustouflante pour le sacre de l'Empereur. Il fallait qu'elle fasse honneur à son époux Victor: son rang l'éxigeait.

Elle entra d'un pas décidé dans la boutique. Curieuse, son regard s'attardait sur les étagères, la décoration, attendant qu'on vienne s'enquérir de ses désirs.

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Landyves
Le compliment était tout à fait plaisant. Mais si Yves pouvait parfois faire preuve de doigté, il n’avait pas davantage de liquidités pour s’offrir une élégante toilette à l’occasion de ses épousailles. Pourtant oui, il aurait aimé être magnifiquement paré, ne serait-ce que pour plaire à sa promise et lui permettre ainsi la plus belle des journées.

Ayena lui parla donc de réputation, ce qui le fit une nouvelle fois rire. Elle avait quelque chose de parfaitement distrayant cette jeune femme. Mais lui, une réputation ?! S’il en avait une un jour, il espérait être le premier à la connaitre.

Bientôt, il se renfrogna. Avait-il bien entendu ? lui avait-elle proposé de l’argent. Ses neurones s’étaient rapidement mis en ébullition pour trouver la parade juste et équilibrée qui ne les vexerait ni lui, ni son interlocutrice.


C’est très aimable à toi, et j’espère gagner cet argent en te livrant rapidement une garde robe de qualité, digne de ce que tu es devenue !

Il restait un homme, et qui dit homme dit fierté. Qu’un usurier lui prête de l’argent, cela n’avait rien de bien choquant, c’était même monnaie courante et de mémoire Yves avait toujours su s’arranger pour les rembourser en temps et en heure. Mais il ne souhaitait aucunement priver Ayena de sa bonne fortune. Et puis se marier en chemise n’était pas si catastrophique que cela. Il avait d’ailleurs était habillé ainsi par Zagelle, à l’époque où son premier mariage devait avoir lieu. Comme quoi, tout ne pouvait se passer comme on le désirait.

Toutefois Ayena lui montra une esquisse. Il savait déjà à qui elle pensait pour confectionner pareil habit, et il sourit. Soudainement inspiré, il alla fouiller dans les chutes de tissus pour trouver les couleurs qui correspondaient plus encore à ses attentes. Bien heureux d’avoir tout ce dont il avait besoin, il se retourna vers sa comparse et lui présenta l’ensemble sur la table, tapotant chaque pièce de tissu pour en faire la démonstration.


Crois-tu qu’il serait faisable de confectionner la chemise dans cette teinture-là ? Le col du surcot ainsi que le collant je les aurai bien vu en blanc. Quant au surcot lui-même, dans ces tons cela s’assemblerait parfaitement, non ?! … et pour la toque ainsi que les poulaines hum … ce bleu plus foncé.
Si tu te souviens de la robe bourgeoise bleue que j’avais confectionnée, il s’agit des mêmes couleurs, puisque crois-le ou non, c’est cette robe qu’a choisi ma fiancée pour nos noces ! J’aurai préféré que ce soit dans les couleurs du Languedoc, mais ma persuasion a des limites.


C’était bien beau de papoter et de se pencher sur le cas épineux du benêt, mais du côté boutique quelqu’un était apparemment arrivé. Levant le nez pour regarder en direction de la porte, le jeune homme se redressa tout à fait et se pressa pour accueillir le premier client, qui était en réalité une cliente.

Bien le bon jour dit-il alors oubliant sa langue occitane un moment. Se penchant pour saluer la nouvelle arrivante, il se permit un sourire chaleureux. Soyez la bienvenue à l’atelier DECO. Je suis Yves l’un des couturiers. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
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    « Si tu passes ta vie sur le canapé à bouffer des Granola®, t’es mal barré ! »
Azalee.de.cernex
Elle entendait parler deux personnes dans ce qui devait être l'arrière boutique. Elle ne les interrompit pas, se disant qu'ils devaient travailler.

Elle n'eut pas longtemps à attendre, déjà un homme se présentait à elle.


Citation:
Bien le bon jour Soyez la bienvenue à l’atelier DECO. Je suis Yves l’un des couturiers. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?


Bonjour messire. Je suis Azalée de Sparte de Cernex, épouse du Roy de Lotharingie. Je dois renouveler ma garde robe, mais j'ai une faveur à vous demander avant cela.


Elle avait bien réfléchi, les finances de ses duchés n'étaient pas catastrophiques malgré la levée du ban savoyard et l'empêchement qu'elle avait eu de ce fait pour gérer ses terres. La nomination de son époux comme Roy de Lotharingie, l' obligeait à se vêtir en conséquence.


Il me faut une tenue époustouflante pour le sacre de notre Empereur, Alveran 1er.Mon époux est Roy de Lotharingie, nous serons donc regardés par tout l'empire. Votre atelier pourrait-il me confectionneer une tenue,
Ayena


- Cela va de soit !

Elle sourit. Le prêt d'argent n'était jamais simple. Certains auraient pu prendre fort mal cette proposition d'une jeune fille. Le sexe faible, c'était bien connu, ne devait vivre qu'au dépend d'un mâle. Sauf que pour le moment personne n'avait encore été assez désespéré pour se tourner vers sa petite personne, quoiqu'elle fusse bien dotée. Enfin dotée... Disons qu'elle avait de quoi amener au futur ménage.

Elle écouta les demandes particulières, en pris note et se promis d'écrire un petit mot à une couturière encore peu connue, Clervie. Elle saurait réaliser la tenue qu'il fallait.

- Noté, Land.


La jeune femme tendit alors l'oreille. N'était-ce point cette douce sonnette de la porte d'entrée qui résonna alors à son fin tympan ? Mais si mais si !
Yves fut le plus rapide. Ayena, en boitillant, arriva un peu après, alors que la conversation avait commencé.

- Blablabla ... Azalée de Sparte de Cernex... Blablabla...


Quoi ? Etait-ce la mère de celui qu'elle servait ? Etait cette grande femme dont-elle avait ouïe dire qu'elle avait été l'épouse du premier Comte d'Artois ! Par bleu ! La mère de Charles Marie !
Ayena se confondit en une révérence, restant tout de même silencieuse un moment, le temps de se remettre. Le monde est petit, comme on dit.
Et quel honneur aussi : cette femme venait depuis le Saint Empire pour se vêtir chez DECO ?! Et bien, elle ne regretterait pas le voyage...

Enfin, la poupiotte retrouva la voix.

- Peut-être Sa Grace aurait-elle un modèle en tête ? Ou du moins des couleurs ? ... Celles de vos armes, par exemple ?



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