Donatello, incarné par Breiz24
Il pourrait la gifler pour ce refus, il pourrait mais ne le fait pas, parce quil lui a laissé le choix. Alors il repose les linges sans mot dire, se contentant de la serrer contre lui, un peu plus, jusquà ce quelle prononce les mots quil guettait avec peur. Il a peur du froid, lui lenfant du soleil, il a peur du froid qui survient quand on a eu mal, ou peur.. Ce froid qui na rien de naturel et quil entend bien chasser. De sous la couche, il tire avec peine sa vieille cape en laine brut, lenroule dedans sans trop la brusquer, et sans souci du sang, sans souci de la souillure, parce que cette fois, elle na pas le choix, il la hisse sur ses genoux, comme une fillette, au creux de ses bras, contre lui.
La main vient glisser sous le menton pour le relever vers lui, un baiser sur les paupières, un baiser parce quil a peur et que cest sa seule façon de se réconforter lui-même. A loreille de la rousse, des mots en espagnol qui senchainent, défilent, sans queue ni tête, de lamour à la tendresse, il ny a pas de passion, ou si lamitié est passionnelle, alors la leur lest en cet instant, passionnelle au-delà du réel. Un coin de la cape quil resserre contre elle, alors quil se redresse et se lève, soutenant avec fermeté son délicat fardeau. Près de la cheminée, il se laisse glisser contre la malle qui contient le peu daffaires lui appartenant, et avec la chaleur des flammes, cest un souvenir qui revient, une berceuse que sa mère lui chantait, enfant. Il y a longtemps quil na pas été enfant, mais elle, dans ses bras ? Alors une femme dans ses bras, libère se met à fredonner.
Il pourrait la gifler pour ce refus, il pourrait mais ne le fait pas, parce quil lui a laissé le choix. Alors il repose les linges sans mot dire, se contentant de la serrer contre lui, un peu plus, jusquà ce quelle prononce les mots quil guettait avec peur. Il a peur du froid, lui lenfant du soleil, il a peur du froid qui survient quand on a eu mal, ou peur.. Ce froid qui na rien de naturel et quil entend bien chasser. De sous la couche, il tire avec peine sa vieille cape en laine brut, lenroule dedans sans trop la brusquer, et sans souci du sang, sans souci de la souillure, parce que cette fois, elle na pas le choix, il la hisse sur ses genoux, comme une fillette, au creux de ses bras, contre lui.
La main vient glisser sous le menton pour le relever vers lui, un baiser sur les paupières, un baiser parce quil a peur et que cest sa seule façon de se réconforter lui-même. A loreille de la rousse, des mots en espagnol qui senchainent, défilent, sans queue ni tête, de lamour à la tendresse, il ny a pas de passion, ou si lamitié est passionnelle, alors la leur lest en cet instant, passionnelle au-delà du réel. Un coin de la cape quil resserre contre elle, alors quil se redresse et se lève, soutenant avec fermeté son délicat fardeau. Près de la cheminée, il se laisse glisser contre la malle qui contient le peu daffaires lui appartenant, et avec la chaleur des flammes, cest un souvenir qui revient, une berceuse que sa mère lui chantait, enfant. Il y a longtemps quil na pas été enfant, mais elle, dans ses bras ? Alors une femme dans ses bras, libère se met à fredonner.