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[RP] A dada sur mon bidet

Luaine
Certains résultats d'équations étaient trop faciles pour être exact. On trouvait un x qui était bien trop flagrant, qui nous sautait aux yeux alors que ça n'arrivait jamais. On devait toujours chercher et se creuser la caboche pour avoir la solution. Gueldnard fut trop prompt à répondre pour que sa réponse satisfasse la Montfort. Elle lui avait ouvert une brèche et il s'y était engouffré, pensant s'en sortir tout fier avec une pirouette toute pourrie.
Mais tout ceci était sans compter Torquemada la grande inquisitrice avec son flair de fin limier. Elle aurait pu poser sur sa tête une chandelle frontale pour l'éblouir et lui poser des cas de questions dites si rapidement qu'à la fin il aurait craqué pour dire la vérité mais elle préférait la méthode douce, surtout que Gueld était un ami de longue date, rencontré en pays armoricain.

Deux émeraudes scintillantes tel un reptile, elle ne lâchait pas le blond. Il l'a prenait pour une truffe et même si elle venait du périgord, elle n'aimait pas cela.
Elle prit l'air d'une sainte auréolée avec un visage si angélique qu'on l'aurait prise pour une madonne, et regarda son ami.
Aucune vergogne de lui mentir ainsi....
Une légère oscillation de la tête pour lui montrer qu'elle le croyait avec sa miche de pain pour une semaine mais en son for intérieur, elle constata qu'il mentait comme un arracheur de dent. Son balancement de tête était une toquade d'irritation.


Oui une miche de pain pour une semaine...Humm. Tu expies tes fautes? Tu as un péché à te faire pardonner?

Ses prunelles faisait le chemin entre l'assiette et le blond, le blond et l'assiette. Il mangea, surement un peu à contre coeur mais il mangea. C'était déjà un bon début.
Elle connaissait la sensibilité du blond....Sa grande sensibilité. Quelque chose ou quelqu'un aurait pu lui couper l'appétit.
Il changea vite de sujet mais la journée n'était pas finie. Elle allait lui coller aux basques comme une tique sur un chien errant.

Je ne fais que passer. Nous devons aller à Limoges prendre la nièce d'un ami et ensuite nous partons vers chez lui, amener cette fillette ou cette jeune fille à sa famille. Je dois dire que toutes les deux nous avions besoin de voyage donc l'occasion était trop belle pour prendre l'air et aussi pour te voir.

Elle saisit son verre et trempa l'incarnat de ses verres dans celui du breuvage pendant que Gueld passait au question vers Alceste.
Que se passait il dans la vie du blond?
La curiosité était en plus toute féminine et Luaine ne dérogeait pas à la règle, c'était même le contraire.
Un regard complice vers Alceste qui avait du percevoir un ton légèrement ironique de son amie qui ne croyait pas le blond.

La Montfort se cala bien au fond de son siège pour laisser le loisir à Alceste de répondre, tout en se demandant comment lui retirer les vers du nez.

_________________
Alceste
Alceste avait aidé Luaine à épauler le blond jusqu'à la chariotte, dès qu'il avait repris un senblant de conscience.
Elle avait examiné la mini joute verbale des deux, voyant que l'homme ne voulait pas dire grand chose de ce malaise qui semblait inquiéter la walsh-Montfort. Il semblait trainer derrière lui une grande mélancolie.
Elle ne compris pas grand chose aux vers de la petite aveugle qui semblait trainer là tel un fantôme, il y avait certainement des choses à comprendre entre ses mots, mais la brunette, n'en n'avait pas plus le coeur, elle se laissait guider et n'avait nul envie de reflechir.
Reprenant quelques couleurs, et encore il fallait le dire vite, le trio se dirigea vers une taverne des plus proches.
le lieu semblait calme, l'aubergiste aimable, et en dehors des quelques vieux qui jouait aux dés, et d'une femme desoeurvrée, la troupe s'installa et un repas fut prestemment apporté.
L'ami de son amie ne semblait guère avoir d'appétit, pas plus qu'elle, qui tournait sa fourchette, jouant à disperser le tout dans un ensemble des plus charmants au lieu de porter le tout dans sa bouche.
Une petite tisane fut sirotée, quand les questions de Luaine se firent trop insistantes, il les esquiva en se tournant vers la Saint Germain.


Alceste Saint Germain de la Raude, voilà mon nom en son entier..

Petit sourire.

Une vraie histoire ce nom, je vous en conterais l'histoire un autre jour si vous le souhaitez, si non, non je ne suis pas de Sarlat, je viens de Castillon.
Et vous ? Vous êtes le fameux Gueld, j'ai beaucoup entendu parlé de vous, et même si nous comptions vous rendre visite, nous ne pensions pas vous trouver au plus mal. Vous m'avez foutu une de ses frousses avec vos yeux qui partaient dans tous les sens.


Ses yeux noirs brillèrent un instant de malice, elle degagea une de ses meches rebelles en arrière, et se prit d'une passion soudaine pour sa tisane.
La mélancolie du jeune homme, allez savoir pouquoi fut contagieuse et elle habituellement plutot gaie, ressentit un vague à l'âme étrange chez la battante qu'elle était
.
Gueldnard
Gueldnard fit de grands yeux à Luaine et laissa sa bouche ouverte tel une carpe sortant de l'eau.

Des pêchés? Non mais je pêche pas moi surtout par ce temps là, pas envie de me les geler au bord du lac. J'ai rien à me faire pardonner du moins pas grand chose. Le seul pieu que je connaisse c'est celui dans lequel je dors. Tu connais ma sympathie envers l'église. Ecouter un homme qui porte des robes, c'est le début de la folie. Jamais je ne porterai de robes tss.

Humm une amie à Limoges, jvais sûrement y emménager prochainement, on se reverra à ton retour j'espère.


Gueldnard lança un nouveau sourire à son amie avant de reporter son attention vers l'autre brune.

Humm j'avoue que je serais bien content de connaître votre histoire. Il y'a eu un Vicomte de St Germain par ici mais j'avoue ne pas l'avoir très apprécié pour certains de ses actes. Enfin bref. Entendu parler de moi humm … qu'est ce qu'elle vous a dit la ptite Luaine? Ça attise un peu ma curiosité tout ça.

Au fil de la discussion le blond sentait son masque se confondre avec lui. Sa mélancolie s'égarait dans un coin où il paraissait normal mais à n'en pas douter, dés qu'il serait seul ça reviendrait comme une feuille qu'on lance en plein vent contraire.

Mes yeux vous ont fait peur. Erf, pourtant on m'dit que j'ai d'belles mirettes d'ordinaire.

Le blond s'amusa de ce passage où son corps criait sa souffrance tandis que son esprit prenait ça de nouveau à l'amusement. Amusement de façade à n'en pas douter. Il savait qu'il fallait qu'il s'acclimate à cette douleur avant de repartir en avant. Il avait tenté de la combattre dans un premier temps mais il avait vite arrêté. Il y'a des choses avec lesquels on décide de vivre toute sa vie. Pour lui, c'était d'aimer un amour utopique, de vivre avec cette douleur, le prix d'aimer à perdre raison.

La conversation continua jusqu'à la fin du repas. Gueldnard salua Alceste lui disant qu'il serait heureux de la rencontrer plus longuement une prochaine fois. Sous les recommandations de Luaine, il prit une chambre auprès de l'aubergiste afin de se rétablir quelques temps. Le malaise étant passé, le blond avait récupéré un peu de vigueur. L'homme monta les escaliers afin de rejoindre sa chambre. Arrivé en haut il eut de nouveau des vertiges et s'agrippa fermement à la rampe. Il ferma les yeux, souffla un coups et monta les deux dernières marches. Derrière, Luaine le suivait des yeux. Comme si de rien était, Gueldnard lança un sourire réconfortant à son amie. Reprenant son chemin, il laissa passer devant lui deux portes sur sa gauche avant d'insérer la clef dans la troisième.

Gueld rentra dans sa chambre et se laissa tomber dans son lit. Les yeux au plafond, il était de nouveau pensif. Comme un courant d'air, comme une bouffée de chaleur, la mélancolie l'avait rattrapé dans son moment de solitude. Le grincement du parquet lui signalant qu'une personne était sur le pas de la porte le tira de sa rêverie, l'empêchant une nouvelle fois de sombrer dans les bras de sa nouvelle compagne attachante. Triste mélancolie...
Luaine
Entendre le Gueld parler religion était toujours très épique. Lui seul avait cette façon de voir les prélats et les actes de contrition comme une comédie. Les deux amis s'étaient déjà amicalement enguirlander à ce sujet. L'impie blond et la pieuse brune.
Elle avait bien essayé mais c'était ravisée, il était indécrottable sur le chapitre.
Certains sujets ne devaient pas être abordés avec des amis et la religion en faisait partie.

Il annonça son déménagement prochain et cela fit sourciller Luaine. Elle savait son ami profondément attaché à Bourganeuf et cela sonna faux à son oreille lorsqu'elle apprit qu'il déménagerait prochainement. Encore une énigme de plus....


De toute façon, tu ne te débarrassera pas de moi comme ça. Tu me connais assez bien il me semble. Le voyage a un aller mais aussi un retour et il se fera par ici. Et tu as intérêt d'être requinquer à mon retour...Et oui, c'est bien une menace.

Un long sourire vint se graver sur le minois de la Montfort puis, enfoncée dans le fauteuil, les bras croisés, Luaine ne boudait pas mais ses mirettes semblaient assister à une partie de jeu de paume, un coup vers Gueld, un coup vers Alceste. Elle connaissait Gueld depuis quelques années et leur chemin s'était beaucoup croisé, presque toujours volontairement avec ce même désir de se voir, de parler et de garder ce lien presque fraternel.
Son masque, elle le connaissait, il le portait souvent mais elle avait eu la chance de le voir sans.
Il jouait une triste pantomime, montrant grâce à cette façade qu'il était heureux. La brune savait que si elle grattait cette mince couche d'enduit, le tout se fissurerait montrant un blond vulnérable, ce qu'il n'aimait pas.

Soudain, les émeraudes se plantèrent sur son ami, sans les détacher. Elle réussirait à son faire tomber son masque d'apparat et le voir lui, dessous, avec sa peine et sa tristesse, ses soucis et sa mélancolie.
D'un bond, tel un félin, à en faire sursauter ses deux amis, elle se leva en tapant à plat ses paumes de mains sur la table.

BON!!!!!

Sans mot dire, elle rejoignit l'aubergiste en posant une somme coquette sur son comptoir.

Vous avez vu mon ami le blond. Je paye une chambre pour lui, vous le garderez au minimum deux jours. Vos bras sont assez costauds pour l'obliger à rester. N'hésitez à pas à le menacer de m'appeler au besoin. Luaine. Moi quoi!!!

Vous lui servirez des bons repas de barback limousine sanguinolente, c'est un ordre de barbière et vous me donnerez aussi une chambre pour deux. Nous partirons en début de soirée avec mon amie l'autre brune.


Le tenancier n'était pas obligé de savoir qu'elle n'était plus barbière. Luaine faisait usage de faux mais elle s'en fichait.
Ses recommandations terminées, elle se rallia à ses amis.


L'histoire est arrangée, tu restes ici deux jours. Deux jours pour te soigner et prendre du poil de la bête....Oui je trouve que tu manques de poil. Un brin imberbe.

Elle sourit.

Les repas de bonne viande sont compris. Je reviens prochainement en Limousin et je ne plaisante pas quand je te dis que tu as intérêt d'aller mieux.

Le repas était terminé et l'après midi était entamée. Les deux belles de l'Ouest devaient encore partir le soir même pour la capitale limousine et dormir leur était nécessaire pour ne pas se retrouver dans le même état que Gueld.

Avec Alceste nous devons dormir pour partir ce soir même sur Limoges. On nous attends pour une escorte.
On monte se reposer et tu suis....


La Montfort pouvait être autoritaire et en général au ton de sa voix, on pouvait comprendre qu'une rebellion était impossible sous peine de s'en ramasser une.

Le trio monta et Luaine parla à mi voix à l'autre brune.

Alceste attends moi dans la chambre, je reviens. Je dois savoir ce qu'il a. Je ne partirais pas tranquille.
Essai de dormir, avant la tombée de la nuit nous repartons. Il faudra qu'on soit toute belle et toute fraiche, car nous le valons bien.


Luaine posa son épaule sur l'huis ouverte de la chambre de son ami. Elle le regarda affalé sur le lit et entra en fermant la porte derrière elle.
Le plancher grinça sous les pas pourtant légers de Luaine. Elle posa son fessier sur le rebord du lit et son bras passa par dessus les hanches de Gueld. Sa main à plat sur le lit, elle se pencha sur lui et l'embrassa sur la joue comme une soeur l'aurait fait.
Ils avaient quasiment le même âge et leur lien avait toujours était fort. Luaine voulait savoir, devait savoir....
Un sourire plein de tristesse s'adressa au blond et elle pencha sa tête sur le côté faisait dégringoler en cascade ses longs cheveux noirs.


Dis moi. Raconte moi. S'il te plait.

Gueld s'assit sur le lit et s'approcha d'elle. Les yeux baissés, à mi voix, presque dans un murmure il lui raconta.
Le coeur de Luaine se serra et ses bras vinrent l'encercler, lui offrant toute sa tendresse. Ils restèrent un moment comme cela. Elle lui chuchota quelques mots de réconfort à l'oreille, quelques mots d'une soeur à son frère.
Son masque avait glissé au sol, elle savait qu'il le remettrait vite mais pour l'heure il le quittait et elle le retrouvait lui, vulnérable et meurtri.

Après un long câlin, ils devaient se séparer. Elle devait retrouver un lit pour se reposer car la bienséance et son éducation ne pouvait faire qu'elle resta coucher avec lui, même juste amicalement.
Les embrassades et les au revoir fusèrent. Elle espérait que vider son sac lui aurait fait du bien.


Mon Gueld, je vais revenir, soit en sûr. Repose toi.

Luaine alla rejoindre Alceste pour dormir quelques heures avant de repartir. Bientôt ils se reverraient. Un long voyage les attendait et elle savait son blond fort malgré ses fêlures.
_________________
Gueldnard
Luaine, mais que fais tu là?

Son amie vint l'enlacé et lui proposa une oreille attentive. Sachant qu'elle n'abandonnerai pas, il lui dévoila l'histoire qui l'avait mené jusqu'à cet état presque pitoyable. Le blond resta muet quand au nom de la fameuse demoiselle. Il n'était pas un coeur ouvert. Pour lui se confier subitement de but en blanc était une tâche bien difficile. Gueld n'aimait pas dévoiler ses tourments, d'ouvrir la porte d'une partie de lui vulnérable et de se sentir ... nu. De longues accolades vinrent compléter la soif de curiosité de la brune. Le Limousin laissa la Périgourdine s'en aller espérant qu'elle ne se ferait pas trop de soucis pour lui, il ne le fallait pas.

Fait attention à toi sur les routes. L'on se recroisera bientôt j'espère. Bonne nuit la Pingouine.

Gueldnard lui lança un sourire avant qu'elle ne disparaisse dans le couloir afin de rejoindre sa chambre. Une sensation bizarre s'immisça en lui. Cette fois ci, ce n'était pas la mélancolie qui était venue explorer une partie de son coeur mais une amie. L'homme haussa les épaules et repensa à sa journée. S'il s'était attendu à ça. Sa chute, Luaine à Tulle pendant qu'il était en mission, se confesser à une femme en robe portant une croix, manquait plus qu'elle soit curetone tiens!

Secouant la tête, le blond se retourna dans son lit et ferma les yeux cherchant le sommeil mais une dernière pensée revint encore et toujours assiéger son esprit. Le poème qu'il avait eu en tête un peu plus tôt. Il ne cessait de buter sur un passage ne trouvant plus la suite. Tracassé, il finit par se lever pour prendre son sac. De retour sous la couverture qui ne le quittait plus, il étala pleins de vieilles paperasses. Gueld commença ses recherches et remis au fur et à mesure les vélins qu'il parcourait des yeux. Après de longues minutes de recherche, l'homme tomba enfin sur le précieux parchemin. Il le caressa tendrement du bout des doigts comme s'ils parcouraient la peau de son visage. Enfin, il allait pouvoir ne plus être tracassé par son oublie passager.

Citation:
*Salut à toi mon étoile au loin,
L'illuminé de mon chemin.
*
Serais je à nouveau témoin
De tes lèvres carmin?

Assis à regarder l'aurore pointer
Le bout de son nez à l'orée de la forêt
A me demander quand es ce que je pourrai
A nouveau te retrouver

Au Sud ou vers le Nord
Arpentant les faubourgs
De mon esprit jamais ne sort
Ton visage de velours

Est ce de la folie ou de l'amour?
Est ce la saison,
D'aimer à perdre raison
Et ne plus rien voir autour?

Les hirondelles migrent vers l'océan
Semant au gré des vents
L'annonce des mauvais temps
A qui tend l'oreille pour écouter ce bruissement

Si particulier pour une âme de vagabond
Qui contemplera bientôt
Ces paysages moribonds
Accompagné de ces nuages d'eau

A défaut de pouvoir admirer
Tes prunelles d'yeux dorés
Qui pour moi ne cessent d'allumer
Une flamme sorti du brasier.



Des souvenirs, toujours ces souvenirs. Il se souvenait parfaitement maintenant. Il était sur les routes et déjà elle lui manquait. Gueldnard secoua une fois de plus la tête se traitant de bougre d'idiot avant de s'endormir. Il ne lui restait plus qu'une nuit à passer ici. Bientôt il aurait assez de force avant de repartir avec sa Marguerite. La récolte avait plus que pris l'eau. Finalement, ils avaient raison, c'était pas la saison. Non pas que la cueillette n'aurait pas été bonne, loin de là même, mais l'atmosphère était semble t'il trop frileux pour que la sortie soit lancée.


*Tiré des Anarchitectures, Saez*
Luaine
[Limoges / limogée]

Elles avaient laissé le clocher de la ville de Tulle et Gueldnard, pour regagner la capitale Limousine. La nièce d’Heimdal devait les attendre dans l’auberge de la grande place, comme convenu.
Encore un voyage frais qui laissa aux deux brunes quelques stigmates comme un nez et des pommettes cramoisis.
Le petit matin commençait à balayer la brume qui s’accrochait aux toits des bâtisses comme un doux duvet. Le clocher fut visible, élevant sa flèche aux dessus des maisons. La route serpenta jusqu’à la grande place où l’auberge montrait sa façade d’hourdis de bois et de larges poutres.
La charrette s’immobilisa devant et les deux jeunes femmes en descendirent.
Je pense qu’on voyagea de jour. On aura plus de chance de se faire brigander mais d’un autre côté, je ne supporte plus ce froid nocturne. Je suis gelée.
Luaine se dandina comme pour secouer sa croupe et faire tomber l’imaginaire couverture de glace sur son corps.


A cette allure, on risque de retrouver deux bonnes femmes de glace sur les routes. J’ai du mal à plier mes mains. Je pense que je vais demander une tisane chaude à verser directement sur mes petits petons et mes mimines.

Alceste avait de bonne raison de râler après Luaine, un peu inconsciente du froid mais trop consciente des dangers inhérent aux voyages.
Les courroies de cuir furent solidement attachées et enfin, elles pourraient bientôt se réchauffer dans l’auberge.
Une main gantée poussa la porte de l’auberge dans un vacarme assourdissant. A croire qu’ils ne connaissaient pas les burettes ici. Telle une tortue, Luaine rentra son cou dans ses épaules de la surprise du grincement strident et elle se tourna vers Alceste avec une grimace.

Question incognito on repassera.

Evidemment tous les gens dans l’auberge se tournèrent pour voir arriver les deux voyageuses. Un salut de tête vint ponctuer leur fracassante entrée. Luaine se dirigea vers l’aubergiste pour demander des repas chaud et aussi une chambre pour la nuit. Elles ne repartiraient qu’au petit matin. A l’énoncé de son nom, le tenancier sortit une lettre pour la brune. La lettre l’attendait depuis quelques jours déjà. La brune le remercie et attendit d’être assise à table pour l’ouvrir.

Citation:

Chère Dame de Walsh-Montfort,

Je suis la nourrice de la jeune Edelweiss Von Strass, que vous deviez escorter depuis Limoges. Je vous écris pour vous informer qu’Edel a prit un gros froid et qu’elle sera intransportable. Sa santé ne pourrait supporter un voyage jusqu’en Alençon par ce froid.

Je vous remercie quand même et nous trouverons une prochaine escorte dès que sa santé et le temps le permettront.

Cordialement

Mme Thénardier
Nourrice agrée



La lettre logée entre deux doigts fut tendue à Alceste pour qu’elle y jette un œil. Que de surprise en peu de temps. La brune resta bouche close un court instant, le temps de rassembler ses idées, puis ouvrit son clapet.

Je crois qu’on l’a échappé belle. La petite Edel doit être petite pour avoir une nourrice. J’imagine qu’on aurait eu un voyage chaotique. S’arrêter toutes les deux heures, ne pas aller en taverne pour lui éviter de parler aux ivrognes du coin…Je n’avais pas demandé l’âge de la demoiselle. J’ai été un peu inconsciente. Les voyages ne siéent pas aux personnes de sept à soixante-dix-sept ans.
Il faudra que je pense à dire la prochaine fois que je n’escorte personne de moins de quinze ans et de plus de soixante ans. Avant comme après, il y a toujours des problèmes de fuites urinaires et de bave au menton.


Son doigt pointa la signature de la nourrice sur le vélin.

En plus regarde en bas.
Nourrice agrée, je ne savais pas même pas qu’on donnait des agréments aux nourrices. Il doit avoir une commission des nourrices. Il doit exister une C.I.A, la commission internationale des agréments ou une ENA, école des nourrices agrées.
Un truc surement inventé par un homme. Le jury doit se mettre en rang d’oignons et prend un sein de nourrice dans la bouche pour gouter le lait ou le lui palper pour constater qu’il est plein. Pufff….certains pervers feraient n’importe quoi quand même. Qu’est ce qu’on n’invente pas de nos jours. Quelle décadence !!!!


Elle secoua la tête en pensant au tableau. Une commission composée de tous les pervers du royaume et d’ailleurs.

Et bien ce n’est pas plus mal que la petite soit malade….

Horreur.

….Euh non pas que je lui souhaitais une maladie hein, je n’ai pas voulu dire ça. Je ne suis pas sadique malgré que fut un temps j’étais une barbière. Je voulais dire…Rho ben tu m’as comprise.
On ira plus vite pour voyager. Personne à attendre, on partira donc demain vers le Nord et puis avec les échos de mouvements d'armées vers le Maine et Alençon c'est beaucoup plus sûr. On a vraiment de la chance, une de nous deux est un chat noir. On décide de partir et a peine le Périgord derrière que ça poutre partout vers Alençon. PUuufff....


Elle ferma un instant les yeux et quand ils s’ouvrirent, les brumes d’un rêve les avaient traversés. Après une nuit entière à dormir, elles prendraient la route vers Bourganeuf et Guéret pour sortir du Limousin.
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Luaine
[Comment perdre la face à Chateauroux]

Le Limousin était derrière. Les brunes étaient arrivées en Berry.
Pourtant la veille en taverne dans le dernier bastion limousin, Luaine avait fait une rencontre des plus singulière.
La taverne du bourg de Guéret était pleine à craquer de gens fort sympathiquse et comme toujours égrainer son nom laissait parfois quelques interrogations. Une breizh sans l'être vraiment avec un nom connu, donnait toujours lieu à des questionnements. Il y avait autant de Montfort que de couleurs dans la nature, autant de gens qui les adoraient comme tout autant qui les détestaient.
Cette nuit là, l'ex chancelière fit la rencontre avec un homme qui connaissait bien les Montfort et pour cause, il était son cousin par alliance.
Amicale rencontre entre les deux personnes et discussions animées autour de la cousine l'hermine, entre rire et tournées alcoolisées, enfin plus pour la brune que pour le renard.
La personnalité de l'homme était surprenante et atypique mais comment aurait il pu en être autrement sachant qu'il avait su séduire la blonde.
Luaine promis qu'elle repasserait par cette ville et accepta l'invitation du Vicomte.

L'aparté limousine terminée, les deux voyageuses arrivèrent avec armes et bagages à Chateauroux.
Luaine envoya Alceste sur le marché acheter de quoi manger pour le reste du voyage. Nul doute que la coquette brune aux cheveux bouclés, en profite pour revenir avec un habit quelconque comme un foulard ou une ceinture.
Alceste ne pouvait vraiment résister à l'appel des jolis accessoires. L'autre brune en profita pour visiter une église. Chateauroux ferait parti d'une nouvelle visite religieuse.

Un voile de dentelle noire et fine posée sur la tête en signe de respect et la Montfort traversa la nef pour se rendre sur les premiers prie-dieu laissés libres. Les mains joints et les genoux pliés, elle pria. Lèvres entrouvertes qui récitent un credo, mot d'amour pour les défunts, mot de tendresse pour les amis, pensée personnelle pour les proches...Enfin les trucs habituels quoi.

Un oeil fut relevé vers le plafond, allez savoir pourquoi on regardait les plafonds des églises!!! Peut être les artistes les décoraient richement, pour faire lever la tête pour y voir le très haut.


Humm beau plafond.

Oui effectivement, sans prêche, tout devenait d'un banal, même pour un fine esthète.

Soudain un bruit de cliquetis métallique se fit entendre. L'ex chancelière se tourna pour voir arriver un petit homme avec un panier qui faisait la quête. Sourcillement de mécontentement car sa bourse était coincée entre ses seins attachée à un lien de cuir autour de son cou. Si elle se mettait les mains dans le corsage, cela aurait pu prêter à confusion surtout dans un lieu saint.
La brune semblait gênée d'une telle inconfortable situation.
Mettre la main dans son corsage ou passer pour une radine, elle la pieuse périgourdine. Grave dilemme.

L'homme de petite taille arriva vers elle, surtout qu'il n'y avait pas foule un jour de semaine. Les églises se remplissaient le dimanche pour la messe mais elle était voyageuse, et ne pouvait attendre le jour dominical.
Faut dire que voyager fait aussi pas mal visiter les églises, un peu comme un pèlerinage sauf que même pieuse, il était hors de question qu'elle s'amuse à voyager sur ses genoux comme une pénitente. Un minimum de confort que diable!!!!

Le petit panier arriva à sa hauteur. Surtout porté par un homme de petite taille qui faisait la même taille qu'elle quand elle était assise.
Un regard vers le panier et un vers l'homme qui le tenait. Il lui sourit en montrant de belles dents noires et luisantes. Aristote ne l'avait pas gâté et apparemment l'homme n'était pas rancunier.
Un petit soupir fut lancé.
Non, la brune avait des manières et il était hors de question qu'elle mette sa main dans son corsage devant le petit homme. En plus il avait un regard un brin salace pour accentuer le tout.

Vous avez l'air d'être un nain fatigable questeur surement un nain vincible sur l'endurance.

Luaine rougit d'avoir sortit une énormité pareille, c'était vraiment nain porte quoi. L'homme la regarda sans vraiment comprendre. Comment se sauver sans perdre la face ?
La brune se mit à fondre en larmes...à chaudes larmes sous le regard médusé du questeur. Fort heureusement l'église était quasiment vide.


BOUuuuuuuhhhhh, le curé a engrossé ma soeur et j'étais venu lui parler....Sniff..Sniff...Je n'ai pas le courage de le voir en face. Il a déshonoré ma soeur et ma famille....

Sans un autre mot, elle s'esquiva du banc et fila à l'angloyse hors de l'église. Elle avait eu chaud aux miches. Maintenant fallait vite prendre son baluchon et partir reprendre son voyage, sans anicroche. Fissa fissa!!!
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Luaine
[This is a Maine’s world]

Gueule, sinople, azur, sable, pourpre, argent, or….Que de bannières rencontrées qui claquaient au vent comme des coups de fouets sur le dos d’un esclave. Le son martelait l’air autant que les sabots foulaient ce sol poussiéreux. Des groupes entiers montaient en Alençon pour en découdre avec les lunes. Ces lunes là n’étaient pas de miel ou d’opaline. Elles ne se combattaient pas avec une plume et des mots couchés sur un vélin en spectateur ému mais avec épées et dagues au point.

Sur les chemins sinueux ou larges, les valeureux soudards du Royaume ou nobles appelés en renfort convergeaient tous vers la Capitale de la province qui avait vu tomber la Reyne.

Petites dans leur coin, à laisser passer les cortèges multicolores, Alceste et Luaine contemplaient les oriflammes, les destriers harnachés ou encore les armes flamboyantes accrochées aux selles des chevaliers. De temps à autre, Luaine faisait descendre la charrette plus en contre bas de la route pour laisser passer un cortège volumineux. Des saluts de têtes aux visages sérieux presque pleins de morgues.

Il fallait lever la tête pour voir quelques nuées de corbeaux présents. Oiseaux impies, oiseaux de malheur qui tournoyaient dans le ciel au dessus des champs .Ils criaient un chant funeste rappelant que plus loin, le danger menaçait. Les ailes sombres battaient l’angelus de ceux qui étaient tombés.
Etrange spectacle.

C’est muette, le visage grave aussi, que Luaine dirigeait la petite charriote de bois brinquebalante.
On sentait presque comme un moment solennel, comme une église à ciel ouvert.

La brune enroulée dans une cape de laine, ressemblait à la grande faucheuse de noir vêtue, comme ces mères des pays du sud qui se drapent de sombre pour marquer la perte d’un être cher.
Quand elle décida de prendre la route, quelques dizaines de jours avant, le voyage se voulait jovial voir folâtre mais depuis ce fameux départ, en cours de route, la donne avait changé. Alençon n’était plus la province où la brune allait rire mais celle où un fort contingent de soldats serait basés. Heimdal était mobilisé en tant que soldat sur la capitale, elles devaient le rejoindre là bas.

Dans une malle, une belle robe couleur de feu avait été soigneusement rangée pour leurs retrouvailles mais comment penser à se nimber de joie quand la Reyne venait d’être touchée et que tous les soldats pensaient à la vengeance et à frapper.
Elle garderait sa tenue masculine à souhait sans chichi ni ruban. Ses braies, sa chemise blanche, sa lourde cape de laine et sa paire de cuissardes de cuir seraient son costume d’apparat.

Bientôt elles arriveraient en Alençon. Les tavernes seraient pleines de soudards à la croisée des chemins et elles amarreraient leur cordage pour quelques temps dans cette province inconnue.

Voir les étendards, les armes, les regards droits et aciers perdus dans le lointain, tout cela lui donnait envie de reprendre les armes, d’être ce soldat qu’elle avait toujours été. On peut sortir une femme de l’armée mais jamais l’armée de la femme.
Elle zieutait les claymores, les rapières,… leurs pommeaux et gardes ciselées et richement ouvragés. Elle rêvait déjà de voir les lames scintillantes et affutées, pouvant fendre l’air dans un sifflement.
Les écus de couleurs vives, ceux qui se frappaient avant une bataille, avec sa lame, faisant bourdonner les oreilles des ennemis.

Elle avait cela dans le sang. Elle ferait surement la folie de proposer son bras au Duché et se sentir vivante. Un paradoxe que seuls les guerriers pouvaient comprendre. Etre à la tête de la diplomatie du Périgord avait exacerbé son côté féminin laissant en sommeil celui qu’elle était, une combattante.

Nul doute qu’Alceste lui fasse des reproches mais il était encore tôt pour le lui dire. D’ici qu’elles mettent pied à terre avec leur charrette, peut être que les combats auraient cessé…Surement même. Un petit espoir vain dans le cœur de la brune qui s’étiolait au fur et à mesure que les convois les dépassaient.

Les lunes seraient bientôt en déroutes et la vie paisible reprendrait. Alors elle sera obligée d’écumer les tavernes à la recherche de récits guerriers en bavant sur des combats où elle aurait pu défourailler.

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Luaine
[Proposition indécente en Alençon]

Les aléas des voyages offraient parfois quelques surprises et ce long voyage avait eu son lot. Le Mans, ville inconnue peuplée d’étrangers accorda une douce nuit en taverne à la faveur d’une rencontre pour le moins incongrue. Un concours de circonstance leur fit croiser le chemin d’un Castillonnais, connu des deux brunes. Bien évidemment Alceste, Castillonnaise, le connaissait bien, tandis que Luaine l’avait déjà croisé lors de divers jeux donnés dans la province par la sœur qui quête, célèbre animatrice. L’homme s’était distingué par son intelligence lors d’un concours. La soirée fut donc amusante en la compagnie de quelques Manceaux, de Léo et des deux voyageuses.
La fugace rencontre donna lieu à des au revoir car leur chemin se séparait. Le lendemain, elles devaient prendre la route pour Alençon, qui serait leur port d’attache pour quelques temps.

Le chemin fut court entre les deux Capitales. La route fit une fourche et le petit équipage prit la dernière courbe avant d’arriver enfin à Alençon.
Un fabuleux lac s’offrit en spectacle depuis la route et la brune laissa son regard vagabonder sur sa surface scintillante à la faveur des doux rayons de soleil qui venaient frapper cette lagune si claire. Elle pensa à Sarlat. Comment ne pas faire le rapprochement avec ce lac qu’elle affectionnait tant.
Ses phalanges devinrent blanches de la pression exercée sur les courroies. Puis elle détourna le regard.

La route devenait beaucoup plus praticable et les pavés de la ville s’étalèrent devant elles comme une langue grise. Le bruit de la ville laissa le bruissement de la nature ainsi que les arômes de l’herbe humide. Oui les grandes villes ça puire !!!
Elle espérait qu’Heimdal leur avait trouvé un logis pour leur séjour. L’auberge était parfaite pour une nuit ou deux mais on ne se sentait pas vraiment à l’aise avec les arrivés et les départs ainsi que les quelques suppôts de Bacchus qui squattaient gaiement ce genre de lieu.

Il devait être à la garnison ou en patrouille dans les alentours. L’envie de courir partout dans la ville en le cherchant comme on cherche une aiguille dans une motte de foin, ne l’enchantait guère.
Dans une malle à l’arrière de la charrette, sa tenue d’apparat rangée, ne serait portée. La période ne suscitait guère le raffinement mais plutôt une mode martiale. Elle resterait donc dans le ton.
Heimdal avait pour habitude de la voir habillée comme une dame, dans de belles robes, il serait peut être choqué de la voir en garçon manqué, entortillée dans une cape et les cheveux négligemment noués en catogan sur sa nuque.

Le modeste convoi ralentit son allure qui n’était déjà pas très preste pour s’arrêter au abord de la grand’place de la capitale qui grouillait de monde. Que devait-elle faire ? Hurler le nom d’Heimdal ? Il n’était pas d’Alençon mais il était conseiller comtal, peut être serait il connu dans le coin.

Un soupir pour clore ce voyage se fit entendre et elle se tourna vers son amie.


Nous voilà arrivées. Maintenant il faut encore trouver Heimdal et nous installer. Nous investirons les lieux et écumeront les tavernes comme deux bonnes voyageuses.

Les rues ne semblaient pas infectées de soldats, mais le jour et la nuit n’avaient souvent pas le même visage.

La brune se mis debout sur sa charrette pour que ses yeux se portent un peu plus loin mais cela tiendrait du miracle de tomber sur lui. Effectivement aucun Heimdal en vue. Luaine sauta de la charrette dans un claquement de bottes sur les pavés en gigotant ses jambes.
Quel plan adopter ?
Prendre le premier clampin venu pour lui secouer les puces ? Que nenni. La brune s’était déjà fait quelques amies en traitant une conseillère comtale de paresseuse lors du voyage, elle n’allait pas remettre une couche à Alençon. Sa langue longue et son franc parlé lui laissaient le loisir de se faire tout un tas de fans. En parlant de fan, elle devait trouver un moment pour écrire à quelques amis en Périgord pour les informer de son arrivée.
La grande brune s’étira, allongeant ses membres un peu endoloris. Tournicotage de nuque et la voilà enfin prête. Prête était un bien grand mot car elle ne savait pas par où commencer ses investigations.

Elle farfouilla derrière le petit banc et récupéra son épée dicte "Gwadeg", la sanglante. Elle n'avait que le nom de farouche et n'avait jamais transpercé personne, au plus grand dam de la brune et à contrario de sa petite dague....

Un sourire conquérant sur le minois de la Montfort vers son Amie Alceste.


Tu m'attends, les capitales sont peu sûres, je n'ai pas envie qu'on nous fasses les malles et qu'on nous vole nos chevaux. Je vais essayer de choper un autochtone et lui soutirer des informations à la méthode germaine. NOOOn je plaisante. Promis je reste courtoise, tu me connais hein!!!

Un clin d'oeil complice vers l'autre brune et Luaine s'en alla dans les dédales des ruelles à la recherche d'informations sur Heimdal et son lieu de villégiature sur la capitale. Il habitait Argentan et lors de leur dernière lettre, il lui annonça qu'il partait pour la capitale défendre et des derniers évènements survenus dans sa province.
Aucun lieu de rendez vous, il ne savait lui même pas où il logerait.

C'est ballot!!!

Ce voyage était décidément pleins d'imprévus.

La brune s'engouffra vers les remparts, la démarche martiale dans ses braies et ses cuissardes qui battaient les pavés. Sa rapière à la ceinture logée dans son solide fourreau et ses longs cheveux attachés avec un lien de cuir. Elle se sentait passablement perdue au milieu du tumulte de la ville après leur excursion campagnarde d'alors.
Soudain, ses prunelles vertes se levèrent vers la grande muraille qui encerclait la ville.
En général qui dit remparts dit soldat et qui dit soldat...dit soldat.
De toute manière c'est là qu'elle aurait le plus de chance d'être renseignée sur l'intendant de l'Ost, Heimdal.
En avant marche vers les épaisses fortifications.



Rp sur la halle d'alençon

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Sir_hugo
[ Sur les remparts ]

Sir_hugo se trouvait sur les remparts de la ville. Ces derniers temps, il n'arrêtait pas, il ne dormait pas beaucoup et travaillait toujours plus. Entre la caserne, la rencontre hasardeuse mais néanmoins charmante d'une femme, les soirées en taverne et la défense sur les remparts, Hugo n'avait plus beaucoup de temps pour lui. Pour l'aider à passer ses nuits, il l'avouait, il picolait en douce dans son bureau…

Néanmoins, il était toujours prêt à combattre et à foutre une bonne torgnole à tous les brigands se présentant devant lui et voulant attaquer la ville. C'était uniquement pour que les nuits paraissent moins longues, plus agréable. Des remparts, il voyait tout : les allez, les venues, les disputes entre certains villageois pour le prix d'un poulet, les personnes qui paraissaient suspecte, dans l'ombre... La vie était presque devenue monotone sur les remparts, c’était un travail fatiguant, mais il se devait de le faire.

Sabaude était là, à ses côtés. Il se demandait encore pourquoi il lui avait récemment donné des responsabilités. Il le méritait sans doute par sa présence, mes ses commentaires à longueurs de journée, devenaient presque insupportables. Il avait certes prit des biceps ces derniers temps, histoire de tenir un peu plus longtemps dans les mêlés. Mais les bras n'étaient pas les seuls atouts des soldats, il fallait être intelligent et un minimum stratégique. Il devait encore progresser sur ce dernier point.

C'était l'heure de la relève, certains soldats étaient là depuis longtemps et il fallait qu'ils se reposent. Un soldat fatigué était un soldat à moitié mort. La main sur son épée, il regarda Sabaude en se disant qu'il serait peut-être temps de lui donner quelques responsabilités. Il prit une inspiration et lui demanda d'un voix plutôt ferme et qui se voulait autoritaire :


- Sabaude, va chercher la relève. Les soldats sont fatigués et les autres sont au poste de garde, à se reposer. Ramène à boire si tu le souhaites.

Il allait bien voir comment sa petite " mission " allait se passer et surtout si il allait effectivement lui ramener à boire. La bière, c'était le nerf de la guerre. Tout en pensant à une femme, il surveillait les gens qu'il voyait en contrebas.
Sabaude
Les remparts! En long, en large et en travers...Il en connaissait chaque dalle à force de les parcourir. Faire la ronde...
Sabaude, accoudé au parapet, rêvait à une toute autre ronde, multicolore celle-ci, et de dentelle froufroutante. Elles dansaient et l'entrainaient dans leurs pas endiablés, échevelées, le rouge aux lèvres et aux joues, libres et sensuelles. Quand il tendit une main pour en saisir une par la taille, elle s'évapora et ses doigts rencontrèrent la froideur des pierres. Un long, très long soupir de frustration s'échappa des lèvres du jeune homme que la fatigue entrainait vers d'autres horizons ni recommandés ni recommandables pendant le service.
La ville, surveiller la ville!


- Chef, j'en ai marre de surveiller cette ville d'ingrats! Pas une paysanne pour nous offrir ses produits à grand renfort de roucoulades, et encore moins de puceau éconduit prêts à tout, même à nous arroser pour que nous fassions peur à son rival. Je vous le dis chef, les remparts, c'est un truc de bonnes femmes! Marcher sans but à épier tout ce qui passe va nous transformer en vieilles pies!

Sabaude se tut, sa logorrhée mise à mal par une autre incontinence qui ne tarderait pas à se manifester s'il n'était pas rapidement relevé.

- Paulo est au bord des larmes, chef, faut que je le soulage!

Le jeune soldat jeta un regard en coin à Sir Hugo. Depuis que le bonhomme avait décidé de le faire monter en grade, il l'avait tout le temps sur le dos, à croire qu'on ne lui faisait pas confiance. Au moins lors des rondes avec Kiki - Narkilion-, ils se permettaient quelques libertés que ni l'un ni l'autre n'irait crier sur les toits et encore moins rapporter à leurs supérieurs. Avec le maître de garnison il devait se tenir à carreau et supporter son air béat et idiot quand il pensait à Floraine. S'il y avait une chose que Sabaude détestait plus que les corvées, c'était bien monter la garde.

La relève? La relève!


- Le meilleur ordre de la journée Chef! Pour un peu je vous embrasserais! Je cours!

Bien trop pressé de soulager sa vessie pour tergiverser, il dévala les escaliers à la vitesse d'un cheval boiteux au galop et urina sur le premier buisson venu, un air de félicité étirant les traits de son visage. Il rangeait la bête, quand il aperçut ce qui ressemblait à une future sentinelle! Il couvrit à grandes enjambées la distance que le séparait de son libérateur, ou plutôt libératrice à mieux y regarder, et sans lui laisser le temps de parler, il retira son casque et lui en coiffa la tête en appuyant exagérement dessus.

- C'est à cette heure là qu'on pointe le bout de son nez soldat? Ca fait plus d'une heure qu'on vous attend! mentit-il. Sir Hugo est furax, plus rouge qu'après une cuite, c'est pour dire! Vous êtes seul? Où est vôtre partenaire?

Sabaude observa les environs et fit la moue. Un seul...ce n'était pas une relève, au mieux un couillon de plus sur les hauteurs! Bah après tout, le chef n'avait pas précisé la qualité de la relève, ni la quantité. Et à mieux regarder on donnait dans le maigrelet... Dans les ordres, il fallait être précis! Et surtout, il n'était pas responsable du laxisme et manque de rigueur de Sir Hugo.

- Mouais...Bon, suivez-moi. Et quelles que soient vos anciennes directives oubliez les, j'ai besoin de remplacer les pies par un pigeon et vous en faites un beau!

D'un signe de tête il montra l'entrée de l'escalier par lequel il était descendu.

- Montez par là, j'ai quelque chose à prendre dans l’échauguette, je vous emboîte le pas.
Alceste
Les deux brunes étaient enfin arrivées, la ville d’Alençon se profilait à l’horizon.
Le voyage avait été étrangement long et court à la fois, à la Saint Germain, il faut dire que Luaine avait mené la troupe tambour battant. Les deux femmes ne faisant que de brèves haltes, le temps de se reposer dans des auberges plus ou moins sordides.
La plus agréable rencontre faite, fut celle de Leo qui les avait diverti comme à son accoutumé. Un sourire s’afficha sur son minois quand elle repensa à son saut de l’ange parfait mais qui ne lui avait valu qu’un malheureux 6 sur 10.
Petit rire étouffé, à cette image, qui fit retourner sa compagne.


Non, rien… Je repensais à Leo et à sa glissade…

La grande de sourire à son tour, car les deux avaient un avantage, elles se comprenaient à demi-mot, un regard leur suffisait pour savoir ce que pensait l’autre.

Alceste laissa ses deux grands yeux noirs parcourir le paysage enchanteur qu’un tournant de chemin lui révéla : un lac scintillant ou quelques embarcations flottaient, tanguant au rythme de la légère brise qui se levait et qui ne ménageait en rien ses boucles ondulant sur ses épaules.
Inconsciemment elle lâcha un petit soupir.
Elle n’avait à aucun moment avoué à son amie, que le voyage avait été rude, car passer, de deux mois à ne pas quitter un fauteuil ou presque à scribouiller sans cesse des parchemins, le nez dans le corpus, à une planche de chariote, son fessier en avait prit un coup.

Les portes de la ville furent franchies, la quête allait commencer, il leur fallait trouver Heimdal, quand son amie lui parla d’auberge, une moue apparue sur le petit minois de la Saint Germain.


Ah !! Une auberge encore….

Elle marmonna un truc, qui voulait dire, genre « pourrait pas nous trouver un quelque chose de plus cosy quand même ».
Stoppage de chariote, la boule d’énergie qu’est son amie saute aussitôt.
Ben voilà qu’elle lui laissait la garde des malles, oui, il est vrai, faudrait pas non plus qu’on leur pique, leurs nippes, elles n’avaient pas emmener tous ce qu’elles avaient alors les bottes, les braies, les tricornes, et autres capelines chaudes cela allait pour la route. Mais ce n’était pas ce qu’il y avait de plus sexy non plus.

Elle se laissa glisser sur le siège - mode position confortable ou mode attente - tout en suivant la silhouette de Luaine, qui s’éloignait se mêlant aux badauds, un instant elle l’a perdit de vu, avant de la voir réapparaître sur les remparts.
Quand une scène surréaliste lui fit écarquiller les yeux et ouvrir la bouche, un cri sortant, accompagné d’une flopée d’injures.
Elle sauta de la carriole, et se mit à courir, tout en cherchant sa dague.

Ce n’était pas possible ! Elle n’allait pas se faire attaquer, alors qu’elles n’avaient pas vu l’ombre d’un brigand sur des lieux et des lieux, et là à l’arrivée elle se faisait sauter dessus.
Il lui avait semblé voir qu’on lui portait un coup à la tête.
Elle dévala la ruelle et monta quatre à quatre les escaliers, l'épée dans une main, la dague dans l’autre, un brin essoufflé – non, on enlève de suite l’image d’une Alceste arrivant la langue pendante, et les yeux pleurant par l’effort fourni, prenez plutôt celle d’une fille qui arrive langoureusement, euh non !! cela ne le fait pas non plus, on va donc rester dans le "un brin essoufflé" – et arriva à la hauteur de son amie et d'un homme qui ressemblait plus à un soldat qu'à un brigand, mais allez savoir de nos jours....
Stupeur et tremblement, elle semblait se porter bien, mais allez savoir pourquoi elle portait un casque sur la tête.


Euh... un soucis Luaine ?
Luaine
Perdue dans une foule dense à la recherche d'un ami, alors que la ville et la province étaient en état d'effervescence, n'était pas chose aisée. Avec un visage impassible, ses yeux observèrent chaque visage croisé. Les remparts s’étendaient devant elle, en hautes murailles infranchissables. Elle posa une main contre les pierres, se demandant quelle issue prendre. Les civils n’étaient pas désirés sur les tours de ronde et il n’était aucunement question qu’elle y monte, sous peine de se faire rappeler à l'ordre par un passage dans les geôles d'Alençon.

Elle s’éloigna de cette tour de Babel sachant que son entreprise serait vouée à l’échec malgré son désir de vouloir y monter. La concentration militaire sur la muraille était assez impressionnante pour voir sa volonté réduite à néant.
La brune s’éloigna un peu des remparts, les estimant de plus loin.

Son esprit vagabonda quelques instants en cauchemardant sur une Alceste furax en s’imaginant une énième nuit dans une auberge méphitique.
En effet, la veille déjà, son amie avait eu la riche idée de tirer le drap pour voir l’état du matelas, dans la dernière auberge rencontrée. ....Jamais!!!!! Il ne faut jamais faire cela sous peine de faire comme nos deux brunes et finir la nuit dans la salle commune de l'auberge à dormir assises sur un banc, la tête entre leurs bras croisés sur la table. Le matelas en question était tâché de marron...de jaune....d'auréoles suspectes et indéterminées, sans compter qu'elles n'avaient pas osé y approcher leur nez, sous peine de rendre le repas du soir et du midi avec.
Bref, impossible de dire à l'ex procureur dicte boucles brunes, qu'elles n'allaient pas dormir dans un bel endroit avec un bon petit lit, qu'Heimdal leur avait déniché.
Elles étaient tout de même ex procureur et ex chancelière du PA et avaient l'habitude d'un minimum de confort.

Soudain, elle tressaillit quand on l’interpella et la voix de l’homme la fit sortir de ses élucubrations.
Un soldat se trouvait en face d’elle à la rabrouer. Son petit cerveau se mit en mode marche forcé et elle se demanda si il ne se trompait pas de personne ou si il n’était pas ivre.
Quoiqu’il en soit, elle reçu comme héritage de ce soldat, un casque bien trop grand, qui lui tombait sur les yeux. Luaine du mettre sa tête légèrement en arrière, pour voir son interlocuteur par-dessous ce casque.
Elle réprima un rire en voyant la situation rocambolesque mais après tout cela était du pain béni pour elle, bientôt elle visiterait les remparts à la recherche de son ami.


- C'est à cette heure là qu'on pointe le bout de son nez soldat? Ca fait plus d'une heure qu'on vous attend!. Sir Hugo est furax, plus rouge qu'après une cuite, c'est pour dire! Vous êtes seul? Où est vôtre partenaire?

Ben...Il arrive...Euh oui je vous suis.

La Montfort bredouilla quelque chose d’incompréhensible en se laissant manouevrer. Le mot chef était toujours fort appréciait et l’homme qui n’avait aucun signe d’officier ou autre, sentirait son ego de mâle se gonfler d'orgueuil. Il ne fallait surtout pas que le soldat se rende compte de sa bévue.

Je monte chef…..

Enfin un peu de chance de leur côté. Luaine avait un large sourire qui illuminait enfin son minois. Le soldat lui montra l’escalier et la brune monta les marches au pas de course avec un casque qui gambillait sur sa tête.
Du haut des remparts, son regard embrassa la ville. Elle adorait ces lieux prisés des soldats et d’eux seuls. Voir la ville d’en haut presque comme la verrait un oiseau. Voir les dédales qui ruelles qui serpentaientt entre les bâtisses et pouvoir admirer la vue à plusieurs lieues de là avec la rivière qui se déroulait comme un tapis bleu.
Le temps que son « pseudo » chef la rejoignit, elle chercha du regard la charrette. HORREUR !!! Elle voyait bien la charrette mais elle était vide. Disparue la Alceste.
Son sang ne fit qu’un tour, peut être même deux. Elle essaya de garder un visage impassible, ce qui fut difficile car elle avait envie de courir en bas des escaliers et refaire le parcours en sens inverse pour trouver son amie.
Une voix qu’elle connaissait bien résonna dans son oreille et elle tourna vivement la tête.

ALCESTE !!!!!

Délivrance de la savoir entière. Cette dernière avait du voir Luaine d’en bas et venir à sa rescousse.
La scène était de plus en plus cocasse.
Les prunelles vertes de Luaine fixèrent Alceste comme deux sémaphores. Elle tentait de lui envoyer des messages subliminaux.
BIIIP « dis rien »….BIIIPPPP « laisse-moi faire »…..
Elles furent rattrapées par le soldat.


Voilà justement mon partenaire ou plutôt ma partenaire pour la relève. Nous sommes prêtes pour la surveillance de la ville.

Avec ces derniers évènements, la ville devait pulluler de soldats de la province entière voir même des autres provinces. Les soldats ne devaient pas connaitre tous les visages et Luaine espérait ainsi rester sur les remparts à la recherche d’Heimdal.
Un regard vers son amie avec un sourire qui s’étirait. Elle haussa des épaules, amusée quand son casque en profita pour retomber sur son nez. Elle le releva en se mordillant la lèvre pour ne pas rire.
Un brin facétieuse, Luaine aimait ce genre de situation impromptue.

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Sabaude
Le "chef" dont l'avait affublé la relève résonnait encore à ses oreilles comme un bruit de cheval au galop sur des pavés quand le duo fut au complet. Au moins n'aurait-il pas à expliquer à Sire Hugo pourquoi il n'en ramenait qu'un ou qu'une... Deux femmes pour sentinelles, eh bin ça promettait... La ville serait bien gardée entre deux commérages et recettes de cuisine!

- La surveillance, mais oui, mais oui.... Un petit instant mes mignonnes!

Il avait failli oublier! Un chef qui a soif est un chef bougon! Sabaude s'élança vers l'échauguette et y trouva avec soulagement le sésame de son repos mérité, sans reproche ni remarque de son supérieur! L'outre en peau était pleine, heureusement! Sa petite soeur aussi...

-Humph?

Le soldat se fit un devoir de prélever une gorgée à chacune pour s'assurer du contenu. Verdict: une de flotte et une autre de bière tiédasse pas assez fermentée. Après un petit moment d'hésitation il emporta celle contenant l'eau. La tête que faisait Sire Hugo à chaque fois que sa langue rencontrait le breuvage insipide valait le détour, surtout devant deux femmes, aussi peu féminines soient-elles dans leurs atours.
Quand il les rattrapa il les fit se hâter avec toute la délicatesse dont il était capable après des heures de ronde.


- Allez, on ne lambine pas, vous n'êtes ni au lavoir ni sur le marché mes dames! Qui m'a engagé des traînes-savates pareils?! ajouta-t-il pour la forme et affermir le "chef", aussi illusoire soit-il.

Pendant le restant de la montée, il profita de la vue offerte par l'avancée toute en déhanchés sans piper mots de crainte de les voir se retourner pour surprendre son regard et les dépassa à toute vitesse avant de prendre pied sur les remparts. Sabaude se mit vaguement au garde à vous devant Sire Hugo puis fit un signe de tête en direction des deux femmes soldats.

- Le relève, chef! Je n'ai pas trouvé mieux mais avec le calme de la journée elles devraient convenir. Peut être un peu petites pour voir par dessus le parapet. La réduction de taille dans l'Ost doit aller de paire avec la réduction budgétaire, ironisa-t-il.

Sur ce commentaire il lança l'outre d'eau dans le giron de son supérieur.
Sir_hugo
[ En attendant la relève, de bière et de soldats. ]

Regardant au loin, l'homme d'arme et d'expérience pensait. Ses pensées divaguaient longuement, lorsqu'il se trouvait sur les défenses de la ville. Le chemin qu'il avait fait pour arriver ici, les heures qu'il avait travaillé, les heures qu'il avait décuvé après avoir rigolé toute la soirée, les heures et encore les heures. Ces derniers temps, la mélancolie et le passé resurgissait, ce qui ne présageait rien de bon.

* C'qui peut être long c'te Sabaude. On s'les gèle ici, et y'a rien pour s'remplire le gossier.. *, pensa Sir_hugo en se frottant un peu les mains. Il se pourrait encore qu'il se soit perdu, ivre comme il était. Quant à la relève qu'il avait trouvé, le maitre de garnison devait s'attendre à tout. A chaque fois, son soldat lui réservait quelque chose à laquelle il n’avait pas pensé.

Il entendit alors un bouquant dans les escaliers, par lesquels le jeune homme était descendu. Le bougre avait encore du trouver deux hommes alcoolique, enfin, les alcooliques ce n’est pas ce qu'il manquait, ce qu'il manquait c'était à boire. D'ailleurs il espérait qu'il lui avait ramené une gourde de breuvage, histoire de lui donner des forces. Il se présenta devant lui, tout fier de lui, montrant ses deux prix gagner il y a peu : Deux femmes, seulement, pour la relève. Il lâcha à nouveau une vanne car il ne pouvait s'en empêcher. Sir_hugo, le sourire se dessinant sur le visage, lui rétorqua :


- Mon p'tit, tu me dois 7 écus, rappelle t'en! Alors ne parles pas de restrictions de fond ou je ne sais quoi! il regarda un instant les deux femmes en face de lui, haussa légèrement le menton et une fois une inspiration prise, il poursuivit :- C'est tout ce que tu as trouvé. Deux femmes, qui ont l'air déjà fatigué, avec des casques trop grands? J'espère qu'elles savent se battre au moins et voir arriver l'ennemi de loin en cas contraire. Tu les as trouvé où?

Le maitre de garnison en rajoutait peut-être un peu trop. On aurait dit qu'il aurait parlé a de la marchandise, mais Sabaude l'avait encore et toujours énervé. Il lui avait dit de chercher une relève pas deux femmes qui ne savait limite pas ce qu'elles fessaient là. Après tout, ça ira bien pour surveiller les remparts et les alentours. Il lui lança alors une gourde. Il en vérifia tout de suite le contenu. Le breuvage coula le long de ses lèvres, entra dans sa gorge : de l'eau. Il lui envoya à la figure le reste en disant :

- Quand je dis à boire, c'est de la bière, pas de l'eau! Tu devrai le savoir, non?

L'énervement avait pris le dessus. Il ne dormait pas bien s'il n'avait pas pris un petit remontant. il espérait au moins que dans l'autre l'outre, Sabaude avait caché de la bière.. Il ne connaissait pas encore les soldats qui allait prendre la relève, il ne savait pas d’où elle venait et si elles seraient capable de tenir un siège. Il allait bien voir comment elles réagiraient.
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