Luaine
[entre bière et remparts sur Alençon]
Voilà quelles furent présentées au grand manitou. Enfin ce qui semblait être le plus gradé des deux. Aucun des deux ne sétaient présentés ni dans leur fonction, ni avec leur patronyme.
Les mots dits par les deux hommes tintinabulaient avec une sonorité épouvantable. Les deux brunes avaient apparemment rencontrés deux beaux spécimens de phallocrates. Luaine les imaginait déjà mesurant leur grosse épée avec des expressions du style « humm la mienne est plus grosse que la tienne ».
Ah les hommes !!!!
Les sourcils de Luaine se dressèrent bien en dessous du casque qui flottait gaiement sur sa tête.
Ce signe ne présageait rien de bon mais elle se mordit la langue. Elle aurait voulu leur admonester quelques leçons de vie concernant les femmes mais il ne fallait gâcher cette manne providentielle dêtre sur les remparts.
Les prunelles émeraude passèrent dun homme à lautre. Ils parlaient comme si, elles nétaient pas présentes. Elle aurait bien voulu avoir son matériel de barbière et les épiler à sec.
La Montfort marmonna entre ses dents à l'encontre de son amie pendant que le chef parlait vaguement d'écus dus à son second.
HUmm...entre bière et machisme, mon coeur balance. Je me demande comment ils s'en sortent avec les femmes. Tu me diras le plus dur c'est pas d'en sortir, c'est d'y entrer.
Luaine lança un sourire malicieux à son amie.
Alceste navait jamais été soldat. Elle exécrait larmée et les ordres. Quand à Luaine, elle avait un soldat accompli et une barbière remarquable à la garnison du Périgord-Angoumois. Le Comte dalors , sa grandeur Matpel, avait même fait appel à elle pour être sa garde rapprochée lors de sa tournée comtale.
Si Alceste maniait la dague avec une rare habileté, Luaine, avait la passion des armes et maniait lépée avec autant de dextérité que nimporte quel soldat aguerri et larc, avec autant de virtuosité quune dentelière.
Lancien soldat préféra lever les yeux au ciel et jeta un regard sans équivoque vers son amie. Elle se doutait que si elle ne louvrait pas, Alceste le ferait. Luaine avait gardé quelques traces de son enseignement militaire et pouvait avoir un langage très fleuri et jurer comme un charretier à loccasion. Elle prit une inspiration discrète et essaya de trouver les mots adéquats, les mots dits par lancienne chancelière, enfouissant le soldat qui était en elle. Cétait presque un travail dexorciste. Luaine se tint droite au garde à vous devant le chef, la position martiale faisant plus crédible.
Je suis Luaine et voici Alceste. Nous sommes tous les deux venues en renfort pour faire les rondes .
Quitte à mentir autant le faire pour gagner le fameux sésame qui leur donnerait la clé des murailles. Le jeu en valait la chandelle.
Nous sommes dun petit bourg voisin et nous venons protéger la ville. Nous ne sommes que de modestes FEMMES mais nous avons une toute petite expérience des armes. Si daventure, nous rencontrons un malandrin, nous sommes capables de le mettre hors détat de nuire. De toute façon, je suppose quau moindre problème, nous devons avant toute chose donner lalerte et faire venir les autres soldats.
Mais nous arriverons à mener à bien notre surveillance des remparts. Nen doutez pas une seconde.
Oui ça elles en étaient capables .Même de mettre hors détat de nuire deux hommes, comme elles lavaient déjà fait une fois sur une route du Périgord. Les deux marauds étaient repartis nus comme des vers leurs burnes entre les mains tandis que les deux jeunes femmes avaient gardé leurs guenilles et leur argent en guise de leçon.
Luaine regardait lhomme devant elle qui voulait de la bièrasse. La bibine descendait visiblement très bien sur les remparts. Il fallait quelles marquent des points.
Chef après la patrouille, je vous paierais de quoi rincer votre gosier convenablement. Parole de soldat !!!! A vous aussi hein !!!
Quitte à être obséquieuse autant ne pas le faire à moitié.
Et puis avec deux soldats comme vous pour nous apprendre le métier, je pense que bientôt nous serons les meilleures de la ville.
Une main vint remettre le casque qui tombait sur son nez, en position normale. Il fallait dire quavec un tel harnachement, elle navait pas bien lair féroce. Limage dEpinal quelle donnait était plutôt amusante. Mais il ne fallait jamais se fier aux apparences.
Un regard scrutateur vers les deux hommes en priant en son for intérieur pour quelles puissent enfin inspecter les remparts à la recherche dHeimdal, avec leur bénédiction tant attendue.
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Voilà quelles furent présentées au grand manitou. Enfin ce qui semblait être le plus gradé des deux. Aucun des deux ne sétaient présentés ni dans leur fonction, ni avec leur patronyme.
Les mots dits par les deux hommes tintinabulaient avec une sonorité épouvantable. Les deux brunes avaient apparemment rencontrés deux beaux spécimens de phallocrates. Luaine les imaginait déjà mesurant leur grosse épée avec des expressions du style « humm la mienne est plus grosse que la tienne ».
Ah les hommes !!!!
Les sourcils de Luaine se dressèrent bien en dessous du casque qui flottait gaiement sur sa tête.
Ce signe ne présageait rien de bon mais elle se mordit la langue. Elle aurait voulu leur admonester quelques leçons de vie concernant les femmes mais il ne fallait gâcher cette manne providentielle dêtre sur les remparts.
Les prunelles émeraude passèrent dun homme à lautre. Ils parlaient comme si, elles nétaient pas présentes. Elle aurait bien voulu avoir son matériel de barbière et les épiler à sec.
La Montfort marmonna entre ses dents à l'encontre de son amie pendant que le chef parlait vaguement d'écus dus à son second.
HUmm...entre bière et machisme, mon coeur balance. Je me demande comment ils s'en sortent avec les femmes. Tu me diras le plus dur c'est pas d'en sortir, c'est d'y entrer.
Luaine lança un sourire malicieux à son amie.
Alceste navait jamais été soldat. Elle exécrait larmée et les ordres. Quand à Luaine, elle avait un soldat accompli et une barbière remarquable à la garnison du Périgord-Angoumois. Le Comte dalors , sa grandeur Matpel, avait même fait appel à elle pour être sa garde rapprochée lors de sa tournée comtale.
Si Alceste maniait la dague avec une rare habileté, Luaine, avait la passion des armes et maniait lépée avec autant de dextérité que nimporte quel soldat aguerri et larc, avec autant de virtuosité quune dentelière.
Lancien soldat préféra lever les yeux au ciel et jeta un regard sans équivoque vers son amie. Elle se doutait que si elle ne louvrait pas, Alceste le ferait. Luaine avait gardé quelques traces de son enseignement militaire et pouvait avoir un langage très fleuri et jurer comme un charretier à loccasion. Elle prit une inspiration discrète et essaya de trouver les mots adéquats, les mots dits par lancienne chancelière, enfouissant le soldat qui était en elle. Cétait presque un travail dexorciste. Luaine se tint droite au garde à vous devant le chef, la position martiale faisant plus crédible.
Je suis Luaine et voici Alceste. Nous sommes tous les deux venues en renfort pour faire les rondes .
Quitte à mentir autant le faire pour gagner le fameux sésame qui leur donnerait la clé des murailles. Le jeu en valait la chandelle.
Nous sommes dun petit bourg voisin et nous venons protéger la ville. Nous ne sommes que de modestes FEMMES mais nous avons une toute petite expérience des armes. Si daventure, nous rencontrons un malandrin, nous sommes capables de le mettre hors détat de nuire. De toute façon, je suppose quau moindre problème, nous devons avant toute chose donner lalerte et faire venir les autres soldats.
Mais nous arriverons à mener à bien notre surveillance des remparts. Nen doutez pas une seconde.
Oui ça elles en étaient capables .Même de mettre hors détat de nuire deux hommes, comme elles lavaient déjà fait une fois sur une route du Périgord. Les deux marauds étaient repartis nus comme des vers leurs burnes entre les mains tandis que les deux jeunes femmes avaient gardé leurs guenilles et leur argent en guise de leçon.
Luaine regardait lhomme devant elle qui voulait de la bièrasse. La bibine descendait visiblement très bien sur les remparts. Il fallait quelles marquent des points.
Chef après la patrouille, je vous paierais de quoi rincer votre gosier convenablement. Parole de soldat !!!! A vous aussi hein !!!
Quitte à être obséquieuse autant ne pas le faire à moitié.
Et puis avec deux soldats comme vous pour nous apprendre le métier, je pense que bientôt nous serons les meilleures de la ville.
Une main vint remettre le casque qui tombait sur son nez, en position normale. Il fallait dire quavec un tel harnachement, elle navait pas bien lair féroce. Limage dEpinal quelle donnait était plutôt amusante. Mais il ne fallait jamais se fier aux apparences.
Un regard scrutateur vers les deux hommes en priant en son for intérieur pour quelles puissent enfin inspecter les remparts à la recherche dHeimdal, avec leur bénédiction tant attendue.
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