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[RP] A dada sur mon bidet

Heimdal
[Au nid des Von Strass sur Bléré]

Heimdal savait que sa belle dulcinée devait venir aujourd'hui. Il avait plusieurs fois la traversée de la place et
l'endroit qu'il logeait. Le capitaine royal était impatient de la voir et de la présenter à la famille.

Soudain, lors d'un de ses passages, le procureur général entendit la voix de Luaine. Cette voix, il la reconnaîtrait
à des kilomètres. Il décida d'aller voir à l'entrée. Ce fut le choc pour le médecin lorsqu'il vit son amour.
Pourquoi ce choc allez-vous dire, bin simplement qu'il la trouvait encore plus belle que d'habitude.
Il annonça aux gardes qu'il allait s'occuper de la dame. et qu'elle était effectivement attendue.

Il aurait voulu faire comme à Augnax, c'est-à-dire à courir et à sauter dans ses bras et l'embrasser
tendrement. La situation fut un peu différente ici. Il s'approcha d'elle avec un grand sourire en marchant.
Le capitaine devait se contenir et cela fut très difficile. Bras ouvert, il l'enlaça et donna un baiser sur ses lèvres.


Bonjour Dame de Belleville sur vie. tu m'as beaucoup manqué.

Le procureur lui prit les deux mains et la regarda de haut en bas et e bas en haut comme si elle passait une inspection.
Au fait, c'était pour Heimdal plutôt une manière de l'admirer sa beauté et apprécier la charmante femme qu'il avait
devant lui


tu es resplendissante. Tu as fait bon chemin.

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--Stanislas


Le coursier, frappé des armes consulaires de Périgord, semblait perplexe quand il mit pied à terre devant le dernier domaine...

Pas sur, en fait. Pourtant, le domaine de Blaireau, il a dit, Son Excellence. Et il est pas du genre à se tromper ! Mais j'ai eu beau tourner, et tourner, aucun blaireau en vue...

Et les pensées du renfrogné cavalier passaient en revue tous les hameaux traversés, dans cette Touraine curieuse. Heureusement que le vin y était bon. Un peu léger, à comparer à un Pécharmant, mais bon... IL était pas des plus malheureux, le Stanislas.
Son excellence avait eu le bon gout, en effet, de se souvenir de lui. Fallait dire que son service, du temps de l'Inquisition, avait été fort apprécié. At quand il s'agissait de questionner l'hérétique, le dogue de Bordeaux savait faire toujours au mieux ! Alors, quand un notaire devient consul... Ça, pas de doute, ça en jetait !

Mais le propos n'était pas là, et il fallait absolument délivrer un courrier important. Alors il frappa son gambison souillé - non de poussière (quoi que !) mais de moultes taches brunâtres... sang séché de longue date, sans doute... - et ajusta la plate qui protégeait son épaule droite avant que de frapper d'une pogne de soudard à l'huis épais. En tout cas, se dit-il, cette porte était bonne !

BLAAAM, BLAAMM, BLAAMMM !!!
Luaine
Attendant qu'on lui réponde, la brune regardait l'homme en chien de faïence quand elle entendit une voix très familière. Elle leva son regard vers la porte pour y voir Heimdal en sortir. A voir le rythme de son pas, elle pu sentir qu'il se freinait pour éviter de courir vers elle malgré l'envie. Elle savait qu'ici, ils n'étaient pas seuls et qu'ils ne pouvaient laisser libre cour à leur passion.
D'un pas mesuré elle fit aussi la moitié du chemin, trop heureuse de le revoir. D'un geste tendre tendre, elle l'enlaça et répondit à son baiser. Le procureur l'apaisa sur l'instant. Il avait le don de la rendre comme de la guimauve entre ses bras puissants.
Soudain toutes ses craintes s'évanouirent et elle lui fit le plus radieux des sourires.


Je suis si heureuse de te retrouver, j'imaginais que tu serais resté à m'attendre à l'intérieur. Merci pour ton accueil.

D'un mouvement attendrit, elle ôta, du bout de son index, un cil qui était posé sur la joue de son aimé.

Le voyage a été plaisant....

Elle se pencha un peu plus vers lui, pour que lui seul entende.

...Je dois t'avouer que pourtant une certaine angoisse est montée crescendo. J'ai une boule au ventre.

En général, Luaine était un peu maladroite mais souvent l'appréhension rajoutait une dose supplémentaire. Elle espérait que sa langue ne fourche pas, ou qu'elle ne se prendrait pas les pieds dans sa robe. Légèrement superstitieuse, elle croisa les doigts.

Sa main vint glisser dans la sienne et elle la serra fort. Elle savait qu'il était près d'elle et que tout irait bien.

Je suis prête.

Elle releva vers lui un regard de chien battu, volontairement accentué pour le faire sourire.

Dis moi qu'il va m'aimer?

Elle avait de quoi se poser des questions, sachant que le chef de la famille Von Strass n'aimait pas particulièrement les bretons et de plus elle était la vassale d'un poitevin. Tout pour plaire la brune.

Un bruit sourd la fit sursauter. Elle tourna vivement la tête pour voir un homme à l'allure étrange. Froncement de sourcils et elle pencha sa tête comme un épagneul breton.
Ce faciès ne lui était pas étranger mais OU?
Un mouvement de vérin, pistons et autres engrenages se mit en action dans son petit cervelet et soudain EUREKA et la lumière fut faite sur cet homme qu'elle avait déjà vu en Périgord. Il trainait aux abords du château quand elle était procureur puis chancelière.
Son visage buriné était assez singulier pour que la brune, d'ordinaire pas très physionomiste, s'en souvienne. Elle jeta un coup d'oeil vers Heimdal.

Regarde il y a un homme qui tape. Je ne mettrais pas ma main au feu mais je crois qu'il est du PA. Ton cousin est sûrement dans son bureau, va voir ce qu'il veut puisque nous sommes là.

En I majuscule posé sur les pavés devant la porte du château de Bléré, Luaine regardait Heimdal se diriger vers la grille frappée par cet homme. Elle lui emboita soudain le pas en relevant légèrement sa robe jusqu'à ses fines chevilles pour ne pas se prendre les pieds dedans.
Un regard curieux vers l'homme derrière la grande grille mais accompagné d'un léger sourire courtois, elle attendait qu'il se présente pour voir si elle avait bien fait de ne pas mettre en jeu sa main.

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Heimdal
Le sourire de Luaine fut une merveille et donna également le sourire au
procureur. Il n’arrivait pas à attendre et c'est pour cela qu'il se présenta
directement auprès d'elle.


Je n'arrivait pas à rester en place, je t'attendait avec impatience

Heimdal l'écoutait attentivement, il sentait son angoisse. Il essaya de la rassurer
avec quelques caresses dans le dos.


Il est normal que tu sois anxieuse.

On pouvait dire que la dernière ligne droite arrivé pour eux. Le procureur savait
exactement ce qu'il faisait et pour l'amour qu'il avait pour elle, il était prêt à tout.


Tu es magnifique je suis sûr que cela ira

Elle avait défendu le limousin et blessé le chef d'armé Breton qui s'était baladé
dans la moitié du royaume de France. Cela démontrait son attachement au royaume.
Ce fut à ce moment que quelqu'un tambourina contre la porte. Luaine lui demanda d'aller
voir puisqu'il était à proximité. Le procureur général se tourna vers le garde et
lui demanda d'ouvrir une deuxième fois. Il vit alors un coursier qui avait du faire quelques kilomètres.


Que puis-je Messire pour vous ?
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--Stanislas


L'homme était resté quasiment immobile. Une habitude idiote, sans doute, mais fort utile. Un peu à l'image d'une murène... Et quand le dogue bougeait, du moins à la bataille, c'était déjà trop tard pour celui - ou celle - qui se trouvait en face. Cette fois, cependant, rien de bien dangereux en perspective, sinon un valet sans cervelle, qui se prendrait pour un majordome. Il en avait chatié, Stanislas, des culs de paysans prétentieux !

L'homme qui s'avançait n'avait rien d'un paysan. Il arborait un pas sur et sa foulée avait l'amplitude d'un personnage habitué à marcher sans regarder ses pieds. LE dogue de Bordeaux inclina le buste, pas assez pour se faire révérencieux, mais suffisamment pour être respectueux. Un salut fort militaire, en somme, de celui qui n'avait que peu de maitres !

Je cherche le domaine de Blaireau, Seigneur. Peut-être saurez-vous m'aider à accomplir une mission religieuse en m'en donnant la direction ?

Un regard vers la femme qui se tenait plus loin, en retrait... Belle, aucun doute !
Heimdal
L'officier royal lui fit un salut en s’inclinant juste un peu pour rendre le salut qu'il
venait de recevoir.Le procureur général se demandait si le gars ne s'était pas perdu
un peu. De plus, il connaissait pas le domaine que le sieur venait de prononcer. Le
ex-capitaine décida de lui répondre.


Je connais aucun domaine dans la région qui porte ce nom, je pense que vous vous
êtes trompé d'endroit. Je vous laisse rejoindre le village et d'obtenir des précisions
auprès de l'auteur de la lettre.


Heimdal ne pouvait malheureusement pas aider plus.

En prenant cette direction, vous arriverez au village. Je ne peux
malheureusement pas vous aidez plus.

Je vous souhaite une bonne journée.


Heimdal fit signe aux gardes qu'il pouvait fermer à nouveau le portail. Il se
tourna vers Luaine et esquissa un grand sourire.


Je pense que nous pouvons aller auprès de mon cousin, maintenant.
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Luaine
La brune s'était approchée peu à peu mais sûrement. Elle détailla l'homme tandis que celui-ci parlait à Heimdal et même son accent semblait du Périgord. Finalement elle aurait pu mettre sa main en jeu sur un grill pas trop chaud tout de même façon saucisse knacki, sa main aurait sans doute était sauve.
Un léger salut de tête vers le courser vint ponctuer le début de phrase du procureur. Elle écouta son amant puis sourit largement. Une main caressante passa sur l'épaule de son aimé pour lui signifier qu'elle était là.


Je crois que cet homme cherche Bléré. Domaine de Blaireau, Domaine de Bléré, sa langue aurait fourchée ou alors il a eu de mauvaises indications mais avoue que les deux se rejoignent.

Soudain Luaine se dressa, à demi consciente de sa bourde et balbutia.

Euh je ne veux pas dire que Bléré et Blaireau c'est du pareil au même hein!!! Ne penses pas ça, je dis juste que d'un point de vue oreille ça peut y faire penser.

La voilà ici pour rencontrer le grand patriarche de la famille Von Strass en vu d'une approbation pour leur probable futur union, et elle débitait des inepties pouvant prêter à confusions.
Toute à fait la brune et ses maladresses légendaires.
D'un geste gracieux, elle balaya l'air voulant effacer sa bévue et remettre les compteurs à zéro.


De plus l'homme parlait d'une mission religieuse, ce qui revêtait aux yeux de la pieuse brune, une mission de la même importance que si un coursier de la Reyne était arrivé.

Excusez moi...

Elle s'adressa au coursier d'une voix enjouée.

....C'est surement domaine de BLERE que vous cherchez non? Von Strass?
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--Stanislas


Ça sentait pas bon, tout ça... Son excellence allait encore lui donner la leçon, en lui assénant des toises et des toises de sermons comme il en avait le secret ! Et si ce seigneur ne savait pas ou le blaireau était, qui donc savait ? Le visage du vétéran grimaça d'un agacement contenu, car bien que fort doué pour faire couler le sang, il savait tout de même se tenir un minimum en société. Il secoua la tête, las...

Non, Seigneur. Le village, j'en viens.

Et comme le messer lui donnait congé, en lui tournant le dos sans grossièreté, mais marquant par là sa supériorité héraldique, le dogue de Bordeaux allait lui aussi quitter la place. Pourtant un parfum mit en suspens le demi-tour droite du vieux cavalier. De ces parfums qui frappaient le cœur des plus durs... et ce parfum, c'était tout un sortilège : Stanislas n'était plus le fort soudard, le vétéran sans crainte de quiconque sinon de Dieu... Non.

Il était debout, dans des braies taillées pour un garçonnet, les pieds dans l'eau. Ses jambes torves soutenaient un corps frêle, et encore imberbe. Le jeune. Stanislas regardait les vaguelettes lui lécher les chevilles. A chaque mouvement de l'onde, il se plaisait à parier en lui-même sur la hauteur que l'eau allait atteindre sur sa jambe. Et il perdait toujours ! Mais il était près à tout, ce petit, pour oublier sa terre médocaine bouffée par la vermine. Et il n'avait rien d'autre, pour s'évader, que ses rêves, et l'eau de la Gironde.

Sa saveur salée lui avait fouettée le visage plus qu'à son compte, et voilà que devant cette porte massive, perdu dans les terres du nord de ce royaume, il se prit à sourire légèrement. C'était donc elle, la responsable ? elle qui venait de s'avancer pour poser une main sur le corps de ce seigneur ? Et à l'écouter, il n'y avait plus de doute. Le saint père en avait fait une description parfaite, car tout correspondait ! Le cheveu noir comme les enfers lunaires. Les yeux plus purs que le cristal de roche le plus précieux. Et cette odeur iodée si douce.

Oui, ma dame... L'expéditeur m'a lui-même dit - et il ne se trompe jamais. Quand il parle, il donne toujours l'impression d'avoir pensé à tout ! - qu'il serait facile de trouver le blaireau !

Sans doute est-ce moi, ma dame, le fautif... Mon audition semble avoir perdu de sa précision !

Le vieux soudard s'inclina plus avant que la première fois et se releva aussi franchement. Son visage, pourtant, restait aussi fermé que celui d'un banquier lombard.

Bléré, donc... C’est donc bien ici que réside la famille Von Strass ? Si oui, j'ai un courrier pour la Monfort ! Êtes-vous la dame en question ?

La main ravinée par les combats plongea sous le gambison pour en sortir un pli, mais il resta dans la position, attendant confirmation.
Luaine
Heimdal n'avait pas fait le rapprochement et tourna un peu trop vite les talons selon la brune qui resta face à l'homme. Il faisait parti de ces hommes avec un visage à histoires comme elle se plaisait à le penser.
Certaines personnes avaient un visage sans expression pareil à un parchemin vierge et d'autres avaient vécu et on pouvait y lire tant et tant de chose, comme on lit les évangiles. On pouvait rester à regarder les sillons tracer leur route sur cette peau.
Une gueule cassée et un regard comme les aimait l'algue, franc, honnête et droit. Elle n'aimait pas les faux semblants, les sourires artificiels ainsi que les regards biaiseux, les rires bien trop forts et faux pour être honnêtes et la flagornerie.
L'homme qui se tenait devant elle, semblait simple et droit.

Un sourire un peu plus large se dépeignit comme une fine esquisse sur le visage d'albâtre de la jeune femme quand le coursier parla de l'expéditeur. Elle allait rajouter un mot d'esprit et rassurer l'homme sur sa capacité de compréhension quand soudain son sourire se figea pour retomber comme un soufflet.
Non pas qu'elle eut mal mais elle fut fort surprise qu'un coursier arrive à la trouver sur Bléré.
Son lieu d'arrivé n'était point secrète mais peu de gens savaient où elle résiderait ses prochains jours.
La Sainte Inquisition était telle l'oeil de Stalingrad*, toujours ouvert sur chaque personne. Un léger frisson parcourut l'échine de la brune quand elle repensa à l'expéditeur et les mots "mission religieuse".
Aie, ouille uuuh!!!!!!
Elle déglutit soudain avec peine en se raisonnant intérieurement. Elle n'avait jamais rien fait contre l'ordre et la loi, et il y avait juste une petite anicroche en matière de religion matrimonial concernant son histoire avec Heimdal. Allez dire que l'église ne sait pas tout sur tout et vous aurez peut être raison sauf que la Belleville, pieuse et droite à souhait pour ne pas dire cruche, s'était confessée sur ce sujet, pour ne pas dire étalée afin d'être pardonnée et avoir l'absolution de l'église. Ce qu'elle avait eu soit dit en passant.
Bêtement son coeur s'accéléra et elle contrôla rapidement.
Tout ce passa en un tiers de seconde puis son visage reprit sa douceur légendaire.
L'algue avait hérité de cette aptitude quand elle occupait le poste de chancelière.


Vous devez faire parti des services secrets du PA pour connaitre ma localisation. Je pensais venir incognito.

La brune sourit, ne restant jamais longtemps anxieuse ou énervée. Sa venue n'était pas anonyme et dérobée, Luaine ne faisait jamais de cachotterie. Peut être quelques amis en PA ou en Limousin lui auraient indiqué le chemin.
Peu importait maintenant, elle devait savoir de quoi il en retournait. Un mot aurait peut être pu la mettre sur la voix mais elle ne fit pas attention.


Je suis Luaine de Walsh-Montfort. Vous m'avez trouvé....

Elle se tourna vers Heimdal d'un regard angélique puis revint à l'homme.

Je vous aurais bien fait rentrer mais je suis moi même une invitée en ces lieux. Vous avez quelque chose pour moi?

Intérieurement en guise de décontractant naturel, elle se raconta des histoires farfelues et amusantes comme quoi la lettre contenant des indications pour elle, de se rendre au monastère le plus proche avec un fagot de bois et un peu de combustibles pour une crémation en règle lors d'un beau bucher.
Un franc regard rempli de bienveillance se posa sur le coursier dans l'attente de la suite.






* Rétrospectivement il n'y avait pas encore Moscou^^
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--Stanislas


La dame répondit avec précision, et une apparente décontraction. Mais c'était bien entendu sans compter avec l’œil avisé d'un molosse rompu à l'art de démasquer les petites cachoteries, les frêles tricheries qui, dans l'esprit de ceux qu'il avaient "rencontrés", étaient sensés les éloigner des flammes purificatrices. Mais il semblait plus, dans le cas présent, dans le cas présent, que la belle fut soucieuse de son sourire plus que de sauver son cul des braises... Stanislas hocha donc la tête.

Que je fasse mes jours et mes nuits dans tel ou tel service, ma dame, cela ne vous concerne en rien. et avec tout le respect que je vous dois, si le cas était imaginable, je ferais un bien triste agent si je vous en donnais la teneur, n'est-ce pas ?

Elle confirma ensuite ce que le dogue de Bordeaux avait supputé. La Monfort, c'était elle... Il tira donc d'un geste sec un pli qui avait du être propre, un temps. Mais à se trouver plaqué entre un corps épais, à la sueur acide, et un gambison tout aussi épais, et lui aussi souillé tout autant que la grande plaine de Crécy, forcément il avait pris une teinte moins pure. Heureusement, le cachet était encore parfaitement intact.

Et en effet, voici pour vous. Mais, ma dame, j'ai juste une requête.

Il s'adressa donc à la récipiendaire du courrier, puisqu'à l'évidence, elle avait tout pouvoir pour répondre.

Je resterai hors vos murs, ma dame, mais j'attendrai votre réponse. Son Excellence a été formelle sur ce point !

Une fois la demande énoncée clairement, il tendit le pli à la dame, et se recula d'un pas, en inclinant la tête, très militaire. Le cachet portait les armes de Périgord, et les atours de la Chancellerie. Le nom, en revanche n'était guère lisible... Manque de force dans le poignet, sans doute, de celui qui a poussé le sceau dans la cire...

Citation:
Ma fille,

Je me doute que vous vous demandiez pourquoi missive de ma personne vous trouve ici ou vous vous trouvez sans doute, au milieu d'une campagne fort... rustique !
Mais ne dit-on pas que la plus grande compétence est de rester simple en tout temps ? et bien, voilà un adage que je me sers... parfois ! et ce jour est donc béni, puisque ma simplicité vous a trouvée !

Certes, point besoin de faire appel aux sciences divinatoires, ni d'allumer un cierge à Saint Odoacre. Il m'a suffit de vous imaginer totalement dépendante de votre benêt au point de le suivre - ou le retrouver - sur cette terre qui est la sienne. Mais vous imaginez bien que quand j'écris "la sienne", le sourire qui illumine ma face calme un peu l'ardeur du propos. Car il n'est que loin dans la succession, non ? En tout cas, malgré mes indications à ce fidèle Stanislas, il aura fini par le trouver, ce blaireau, et ainsi avoir l'insigne honneur de vous remettre ces quelques lignes.

Malgré tout, je me plais à croire que votre vie est selon votre souhait, et que votre altesse de cœur aura trouver au moins de quoi ne pas être honteuse à table ! Je sais, je sais, mes taquineries sont délicieuses, mais je ne vous écris pas pour vous assener des évidences que vous refusez encore !

Le Coms m'a fait le grand honneur - et de manière très inattendue - de me promouvoir au rang d'Excellence. Je suis le Consul attaché aux affaires romaines, et je souhaitais vous faire part, ma fille, comme vous fîtes de même pour moi en son temps, de ma joie. Étrange, pensez vous ? Pas tant que cela... Si je suis votre unique et bien-aimé confesseur, c'est parce que vous avez, ma fille, le talent de me plaire. Enfin, il serait plus convenable de dire que votre piété plait à mon organisme religieux !

Mais quoi qu'il en soit, vous avez eu, et aurez encore, le soutien d'un prêtre sans grand pouvoir.

Je suis confiant dans les murmures qu'Aristote me souffle à votre sujet, et vous engage à ne pas oublier de le remercier pour votre vie présente et future.

Pax Franciscum,

S.E. le Père Franck,
Théologien éclairé.
Luaine
Quand elle saisit la missive, Luaine remercia le coursier.

Votre Excellence doit attendre une réponse de ma part, si vous devez rester dans les parages. Je vous prie d'attendre au moins aux cuisines du Château pour vous abreuver dignement et vous sustenter de quelques vivres. Le maitre du logis ne prendra pas ombrage, je pense.

Elle jeta un oeil vers Heimdal qui acquiesça, donnant ainsi l'autorisation attendue par sa compagne.

Décachetage d'un pli bien mystérieux, la brune se languit d'en lire le contenu, telle une bouteille à la mer, échouée sur le sable, on enlève le bouchon avec assurance et précipitation.
Avide d'en connaitre l'expéditeur, à peine ouverte, ses yeux se jettent sur la fin de lettre.


Mon père!!!!!

Ce n'était pas son père biologique bien sûr mais son père, son très cher confesseur. Celui qui avait su la baigner de sa douceur toute particulière.....En la tirant violemment par le bras, ou en la rabrouant à tout bout de champs.
A l'amourrrrrr!!!!

Une fois qu'elle reconnue la griffe du blond prélat, elle s'attela enfin d'en lire le contenu exact. Avec Blondin, elle ne savait pas sur quel pied danser.
Aurait elle droit à une lettre caresse ou une lettre claque?
L'algue était sa chère brebis et elle fut tout de même heureuse d'être toujours dans ses pensées, fussent elles piquantes.

Les quelques lignes à peine commencées à lire, que déjà la Montfort sourit. Le sourire s'affadit à peine le deuxième couplet entamé.
Le père n'était pas tendre avec Heimdal et ne l'avait jamais été, pourtant Luaine lui avait expliqué quel homme bon et généreux il était avec elle.
Ses lèvres se pincèrent quelque peu. Elle n'aimait comment le père parlait d'un homme droit, honnête, juste, fidèle, loyal, intègre, méritant et brave, alors qu'il encensait quelques crapules et vermines, aveuglé par elle ne savait quel mystère ou quelle sortilège de cécité.
Elle continua sa lecture pensant que la brindille divine n'arrêterait probablement pas là ses quolibets.
Elle n'en dirait rien à Heimdal qui ne méritait pas d'être blessé par les propos acerbes du Père.
Si elle n'aimait pas tant son cher prélat et ne lui était si attachée, elle l'aurait envoyé paître avec sa laie et sa brebis. Question laie, il avait de quoi faire sur Sarlat....

La deuxième partie de la lettre semblait plus calme et désireuse de partager un moment avec sa brebis bretonnante. Luaine savait et sentait bien que Blondin l'aimait comme une fille et elle en était émue bien souvent. Au premier regard le père était étrange et d'une verve sarcastique exquise et rare mais la jeune algue d'alors, avait trouvé des trésors de sagesse en lui et une certaine douceur la concernant. Ce qui était plutôt prodigieux quand on connaissait le prélat.
Luaine ne restait jamais longtemps fâchée ou vindicative, surtout avec les personnes qu'elle affectionnait et la fin cette lettre la remplit de joie tout de même.

Elle devait lui répondre prestement et chercha une solution en regardant autour d'elle. Le carrosse était toujours là ainsi que son pupitre de voyage.


Heimdal, c'est le père qui m'a écrit. Je dois lui répondre. Excuse moi quelques instants, je reviens et te tiendrais informer.

Elle s'engouffra dans le carrosse qui contenait encore ses effets personnels et trouva ce qu'elle cherchait.
Le temps pressait et elle ne pouvait pas comme d'ordinaire, prendre le temps d'une réponse pour le blond qu'elle savait tatillon.
D'habitude, au calme, elle tapotait sa plume contre sa bouche en rêvassant et étudiait les mots employés. Aujourd'hui le sablier jouait contre elle et Blondin aurait droit à une lettre légèrement bâclée. Elle s'en excuserait ultérieurement.

Citation:

Mon très cher Confesseur préféré,

Sachez que j'ai pas aimé le ton que vous employez pour désigner l'homme que j'ai choisi. Si les gens que vous glorifiez étaient moitié moins vertueux que lui, et bien ils auraient tout mon respect, ce qui n'est pas le cas.

Outre cette parenthèse, je me fais une joie pour votre nouveau poste. Cette place de consul vous ira comme une moufle. Votre travail et votre détermination concernant les affaires romaines, feront de vous un brillant diplomate.
Je regrette presque de n'être plus chancelière en ce lieu, pour pouvoir travailler de concert avec vous. Je suis certaine que nous nous serions amusés comme des petits fous dans la joie et l'allégresse et bien sûr le sérieux qui nous caractérise tous les deux.

Le Coms n'aurait pu trouver meilleur représentant en votre province.
Je suis ravie que vous ayez ressenti le besoin de partager ce moment de "gloire" avec moi et que vous n'ayez pas oublié votre petite algue.
Je ne suis plus auprès de vous mais mes pensées font souvent le déplacement malgré tout.
Je n'ai hélas pas trop le temps de vous en dire plus sur ma vie puisque le temps presse et que si vous m'avez trouvé sur Bléré, vous devez sans doute savoir que Heimdal m'y a invité pour me présenter au patriarche de la famille de Von Strass afin d'avoir son assentiment pour notre relation.

Mes pensées vous accompagnent et je vous félicite chaleureusement encore une fois mon très cher Père.
Qu'Aristote vous protège.

Votre algue qui vous embrasse.


Elle plia la missive et alla trouver Stanilas, le petit Hermès du prélat.

Voilà ma réponse à son Excellence. N'oubliez pas dire à mon confesseur que....

Non, elle ne pouvait aller contre sa nature et sortir un peu trop de sa réserve naturelle et se répandre en mièvrerie.

...et puis non. Il lira.

Elle le gratifia d'un sourire doux et débonnaire.

Tenez c'est pour la peine.

Elle prit sa main dans la sienne et avec discrétion y glissa quelques dizaines d'écus.

Merci encore pour cette missive. Un bon retour.
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--Stanislas


A l'évidence, la maison était bien tenue. ce grand office avait été conçu pour une grande famille et qui, de surcroit, devait avoir les moyens. Personne encore à s'y affairer, et le dogue prit place à la grande table d'office, dans un coin. Le feu, derrière lui, brulait avec soin, et pour un peu, il se serait cru en campagne. Un claquement provenant sans doute d'une buche de bois de pin le ramena à la situation du moment : une table, un pichet en étain et une miche de pain. Stanislas avait tiré à lui le pot de vin et se versa l'équivalent de deux bonnes doses. Et tout en rompant la miche sans grande élégance, il songeait à la dame qui sentait la mer.

Comment une bretonne s'était retrouvé dans les papiers d'un curé plutôt hermétique à l'exotisme ? Ce n'était certainement pas sa beauté. Le dogue, lui, en avait vu des diablesses capables de retourner n'importe quel cœur, même les plus durs. Mais celle-ci avait une élégance supérieure aux plus grandes, et malgré cela, elle avait du se casser les ongles sur le cœur du maigrelet. Mais alors quoi ?

Une goutte de vin tomba du verre d'étain et s'écrasa sur la cuisse du cavalier sans qu'il en prenne attention. Si son gambison était souillé de taches moins nobles, ses braies n'avaient pas à "rougir", elles non plus. Mais ce n'étaient guère des souillures sanguines pour la plupart, elles n'en étaient pas moins incrustées. et avec celle -ci, elles prenaient une teinte passée, comme le souvenir de ripailles nocturnes devant un feu de camp.

Son intelligence ? Le dogue ricana à cette pensée. Impossible, le cureton ne pensait pas qu'il puisse se trouver une femme intelligente au point de pouvoir l’intéresser... Son ricanement ayant été sonore, il se retourna pour bien vérifier que personne ne l'avait surpris à se marrer tout seul. Il avait, après tout, un statut à conserver, ici. Il se remit donc à travailler sa cervelle pour tenter de trouver la raison qui faisait qu'un homme de Foy comme le Pater - et toute son extrême exigence - avait choisi de ne pas perdre de vue cette femme.

et comme il tournait en rond, entre une bolée de pinard trop léger pour lui, et un morceau de pain trop blanc pour son estomac, il ne parvint qu'à cette conclusion : le Pater était un pervers qui se régalait d'odeurs ! Pas mal, ça ! oui... Celle-là en avait une indéniable ! N'avait-elle pas perturbé un instant les sens du vieux molosse ? Ha, le cochon de tonsuré... c'était ça, son truc ? Et Stanislas de s'envoyer un autre verre, plus militaire que la première fois, tout en ricanant doucement et se massant la cuisse d'une main épaisse. Cette odeur, justement... elle s'annonça à nouveau, un peu rapidement... Plus rapidement, en tout cas, que le vieux soudard l'avait prévu, et il se dressa l'entrée de la dame, aussi à l'aise en cuisine qu'un cardinal sur un tumulus ennemi. Il se contenta donc de répéter bêtement...

Dire ? Non, entendu. Il lira ? Oui, entendu.

Et comme il enfournait la lettre tendue par la dame sous ses linges de corps, elle crut bon de lui coller un pourboire. Le visage du dogue se fit sans doute peu amène - quoiqu'en vérité, il n'arborait jamais le visage béat des escuyers à peine pileux - car il ne savait comment réagir. En temps normal, il aurait rendu la somme de manière peu discrète, en les lançant avec dédain aux pieds de l'insultant. Mais là... Comment se résoudre à insulter une femme qui sentait ? et si elle en parlait au fagotin ? Il se contenta donc de fermer sa main sur ce qui devait être, pour la dame, un remerciement, et il fit deux pas en arrière, pour s'incliner. Torse encore large et bombé, les yeux restèrent plantés dans le regard de la dame, avant de plier le cou, et regarder du même mouvement ses bottes crottées. Le salut n'avait pas la grâce éduquée d'un noble, mais le sincère respect d'un soldat.

Que votre Grâce soit remerciée. Je rentre, donc, en Périgord et délivrerai votre réponse à Son Excellence en personne.

Demi-tour droite et sortie de la cuisine. Les talons du cavalier résonnèrent un peu dans le corridor, puis il ne firent entendre que leur crissement sur les petits cailloux de cour d'entrée.
Luaine
En glissant quelques écus, l'algue le sentit réticent. Il semblait avoir pris un peu la mouche mais n'en dis rien. Ce geste n'était pas de la mendicité mais une forme de reconnaissance et de remerciements pour la brune, surement un peu maladroite.

Elle était heureuse que le père la gardait toujours dans ses pensées malgré l'éloignement. Il était son confesseur, celui à qui elle racontait tout, une des rare personne à la connaitre bien.
Un dernier regard se posa sur le soudard coursier avec une bienveillance presque maternelle. C'est comme ci, elle avait eu un bout du blondin en personne devant elle en sa présence.
On sentait l'homme de terrain, celui qui avait vécu de sales choses et pouvant vous briser la nuque d'un mouvement de main.
Il sortit de la cuisine et elle le suivit pour le raccompagner. Son regard le suivit jusqu'à le perdre de vue puis elle se retourna sur Heimdal.


Et bien c'était une missive du Père Franck. Tu t'en souviens surement....

Comment Heimdal aurait pu oublier un prélat qui passa toute une soirée à l'insulter lui et un Comte.
La brindille blonde avait fait fort ce soir là.


...Il veut partager sa joie avec moi, concernant sa promotion. Il vient en effet d'être nommé Consul. Il sera un très bon diplomate.

Elle passa sur les détails le concernant et cacha la lettre sous son corsage, d'un geste discret.

Luaine en revint à leur mouton, juste avant que le coursier n'arrive. Elle n'était pas à Bléré pour un passage courtois mais dans un but précis, celui de rencontrer enfin le patriarche Von Strass.
Cet intermède lui avait ôté sa boule au ventre de rencontrer Theudric.
Les dès étaient jetés.
Les paroles d'Heimdal, juste avant l'irruption, furent rassurantes.
Il ne semblait pas inquiet du tout.

Le chef de la famille Theudric Von Strass donnait de son temps surement précieux pour connaitre la dulcinée de son cousin. C'était dire l'importance de son jugement pour l'acceptation des autres membres de la famille.

Luaine espérait qu'il n'y ait que lui. Elle n'osa même pas effleurer l'idée qu'il puisse y avoir une armada Von Strass l'attendant comme la sainte inquisition derrière un grand bureau. Cette idée la fit frissonner un court instant puis s'évapora.
Elle avait déjà rencontré une petite partie de la famille qui avait l'air de l'avoir bien appréciée mais en serait il de même pour les autres membres?
La réponse approchait.

Elle prit le bras de son compagnon.
D'ordinaire assez volubile, la voila qui distillait ses mots avec parcimonie. Ils devaient maintenant rentrer et monter au bureau où Theudric devait les attendre.


Je suis prête maintenant.
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Heimdal
Confondre Bléré et Blaireau c'était qu'en même incroyable, soit le coursier avait des oreilles en
mauvaises états ou bien il ne les lavait pas très souvent. A moins que ce soit alors le père qui était
dans cette situation. Bref, Heimdal était qu'en même surpris de voir que le coursier cherchait Luaine,
ici à Bléré d'autant plus que ce n'était pas son fief, mais celui de la famille et plus particulièrement celui de Theudric.
Heimdal regardait avec méfiance ce document qui transitait de la main de l'homme à celle de la
Dame de Belleville. Le procureur était anxieux qui pouvait vouloir transmettre un message à Luaine.
Après avoir accorder à Stanislas d'aller se restaurer à la cuisine, elle ouvrit le cachet.
Luaine cria "mon père"..."aïe" pensa Heimdal. Il ne savait pas trop sur quel pied il fallait danser avec
ce serviteur du seigneur. La seul fois qu'il avait vu c'était à l'anoblissement de Luaine et en avait pas
gardé un souvenir d'un grand homme, mais s'en prenait pour un.
L'ex-capitaine royal pouvait voir l'expression sur le visage de Luaine en fonction de sa lecture. Il ne
prévisageait rien de bon, il fronçait plutôt les sourcils.

Luaine devait en plus écrire une réponse, Heimdal était bien curieux de savoir ce qu'il lui avait écrit et
aussi ce qu'elle allait lui répondre. Le procureur général resta assez loin afin de ne pas perturber sa
futur femme du moins c'est ainsi qu'il voyait le futur.

Voilà que le courrier fut fini et transmis au coursier qui repris la route. C'est à ce moment que Luaine
lui disait que le Père Franck allait avoir une promotion.


Bien, Allons voir mon cousin.

Donc à moitié rassuré, ils prirent la direction du Castel et tout particulièrement le bureau de Theudric.

Arrivé devant la porte, le procureur toqua afin de voir si son cousin était déjà présent.
Il la regarda et esquissa un sourire envers Luaine pour lui signaler que tout
ira bien, qu'elle ne soit pas inquiète.

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Luaine
L'épisode fagot blond, lui avait donné matière à la "calmitude amnésique". Elle était toute décontractée soudain, avec ses pensées vagabondent vers le vicaire-consul ou consul-vicaire, dans l'ordre ou dans le désordre.
Un dernier regard avant de rentrer dans l'arène, Luaine lui sourit et le visage confiant d'Heimdal, termina de la rassurer. Le couple attendait d'entendre la voix du cousin pour faire leur entrée dans le bureau.


Quand le maitre du céans fit entendre sa voix de Baryton, se fut pour rabrouer un garde chasse. Theudric ne semblait pas tendre.

Quelques mots volèrent en éclats dans le bureau, des mots lancés d'une voix passablement énervée. Luaine se tourna vers Heimdal avec un air d'enfant, ses yeux lançaient un SOS du genre "je veux plus y aller". Mais il était trop tard pour reculer et partir à toutes jambes. Elle était là pour leur avenir commun, elle était là pour leur amour si fort.
Mais on aurait dit qu'elle allait rentrer dans la tanière d'un ogre des carpates.
Impossible, elle se faisait une montagne alors que Heimdal lui avait dit combien son cousin était un homme agréable.
Pour l'heure, elle ne l'aurait presque pas cru.

L'ex chancelière qu'elle était, savait donner le change et elle se ressaisit illico presto. Il fallait qu'il voit son petit minois adorable avec son sourire n°3, son sourire désarmant contre quoi on ne pouvait rien faire d'autre, que lui sourire à son tour.

La porte fut ouverte et un homme en sortit. Voila le fatidique "entrez" qui sonna aux oreilles de la brune. Un rapide coup d'oeil vers son aimé et elle pénétra dans le bureau.

Elle fit une parfaite révérence en pliant souplement comme un roseau. Les pans de sa robe furent tenus de par et d'autres.

Bonjour Seigneur Baron de Bléré. Je suis Luaine.

Il devait fatalement savoir qui elle était sinon il n'aurait jamais dit à son cousin de la faire venir.
La brune se releva et PAF!!!! Sourire n°3. Le plus irrésistible et convainquant de sa palette sourire.

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