Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Cour des Miracles - Salons privés de la Rose Pourpre (avec accord des joueurs concernés)

[RP] L'éther à portée de ... pognes

--.ariane.


Finalement, c'est sa candeur plus que sa virginité qu'elle vend. C'est sa fausse assurance mêlée de fraîcheur. Hier, vierge enfant, elle faisait peur aux hommes. Ce soir, insolente de sensualité, elle les soumettrait tous à ses genoux. Surtout ce naïf marquis dont la hâte ne fait aucun doute.

Il faudra inventer ensuite, garantir ce qu'elle l'a laisser imaginer : qu'elle est une experte en la matière. Mais pour l'instant, elle n'y pense pas. Elle se laisse prendre au jeu de la séduction, si facile. Elle se laisse prendre au plaisir de voir toute la tendresse et la satisfaction dans les yeux de la Succube. Elle se laisse prendre aussi à la tentation de l'argent.

Ses doigts ne tremblent pas, tandis qu'elle pose sur un plateau d'argent deux larges verres aux reflets pourpres et dorés, assortis de leur carafe où le vin ondule lentement. D'un signe de tête, elle demande une ultime confirmation à la Succube, dévoilant une légère pointe d'anxiété bien vite disparue quand elle se tourne vers Tancrède :


Suivez-moi ... mon maître.

Un léger sourire mutin succède à ces mots. Elle a déjà noté qu'il se gonfle d'importance quand on le considère. Certainement voudra-t-il qu'elle se plie à ses quatre volontés. Ou au moins qu'elle y joue. Souple et délicate, elle le devance, présentant à leurs yeux les caresses de ses boucles blondes sur son dos dénudé. Dans les escaliers, elle porte le plateau d'une main et de l'autre relève la robe noire sur ses mollets potelés. Elle ne pense qu'à son regard qui commence à répandre en elle le venin de l'angoisse. C'est pourtant sans hésiter qu'elle ouvre la porte de sa chambre et dépose le plateau sur un coffre.
Elle n'ose pas le regarder. Il va fermer la porte, la posséder du regard, il va ...


Désirez-vous goûter ce vin maintenant ou ... plus tard ?

Ça y est, elle s'est tournée vers lui, les joues roses, la poitrine haletante, en proie à une peur sourde. Peur ou hâte ou les deux mêlés ... Ses doigts restent en suspens auprès de la carafe. Le sourire se fait doux et interrogateur. Une hôtesse parfaite.
Fera-t-elle illusion encore longtemps ?



--Le_jeune_marquis
Avant...

Il prend la coupe qu'elle lui tend d'une main légèrement tremblante. De peur, et lui fébrile de désir, il n'en tremble pas moins en portant le vin à ses lèvres. Regard d'un gris étincelant qui la dévisage, comme un aigle sur sa proie. Rapides gorgées qui s'enchaînent, sans prendre le temps de respirer, il tend sa coupe vide et attend qu'elle se remplisse, naturellement.

Et pendant!

Imagination. En son esprit il la voit, éclaboussée par le vin, le visage sanglant, sa jolie bouche déchirée par des cris stridents. Un sourire diabolique naît sur ses lèvres, les doigts serrés sur la coupe, il s'apprête à en jeter le contenu sur le joli minois blond. Elle semble avoir l'apparence d'un ange, mais c'est la figure que prend le démon pour mieux le tromper.
Soudain, c'est un tourbillon de pensées et d'images, des phrases pas finies, qui n'en finissent pas, des phrases que l'on voudrait saisir et qui s'échappent, des phrases collées les unes aux autres sans logique, des rimes et des ordres, des paroles douces et des mots durs, et des visions, des paysages, des figures, la campagne et Paris. Stressé, il tente de se calmer, de prendre du recul, mais tout est si près, trop près, la lumière l'éblouit, le plafond l'écrase, le sol se dérobe sous ses pieds.

"Nous y voilà, je deviens fou."

Une violente nausée l'envahit. Il essaye de la refouler, pâle sous l'effort. Un pas, deux pas en arrière, il chancelle. Sa main s'appuie sur le mur de la chambre. L'autre lâche la coupe et le vin se répand sur le plancher. Pris d'un hoquet, il ferme les yeux. Que lui arrive-t-il?
Tout simplement, le jeune marquis n'a jamais bu du vin si vite et si longtemps. Malade souvent, frêle et méprisé, il a été tenu à l'écart des banquets, ignore les tourments de l'alcool.
Une contraction le saisit. Fulgurant haut-le-coeur, qui le paralyse. Il n'a même pas le réflexe de se mettre dans un coin de la pièce. Une gerbe de vomi jaillit de sa bouche, longue traînée noirâtre qui s'écrase sur le sol. Les yeux écarquillés, sans comprendre, il subit de nouveaux spasmes, pénibles, et continue à vomir, dans un volume moins grand.
Quant tout s'arrête, haletant, le front glacé de sueur, il est complètement perdu. Serait-il malade? Faible face au vin? Boire est viril pourtant. Le désespoir pointe à l'horizon. Ses larmes, provoquées par l'effort de contraction, deviennent amères.
--.ariane.


Mais comment Ariane n'avait-elle pas retenu les mots de la Succube ?! Point trop de vin pour le client, avait-elle dit. Cette bouteille avait dû être offerte pour après ... Après ! Pas avant, et encore moins pendant ! Et voila le résultat de sa première erreur, étendu là sur le plancher, puant et gluant, marinant dans sa bile.

Oh non ...

Ariane esquisse une moue de mécontentement mais n'est pas plus dégoûtée que cela. Elle revoit le père rentrer tard de la taverne du Rat Crevé, saoul comme un cochon, vomissant son mauvais alcool, tandis que la mère le couchait dans la remise pour éviter qu'il ne salisse le lit, voire même qu'il ne saute sur sa fille comme il avait essayé à plusieurs reprises. Si Ariane n'avait pas su que la mère tentait là de préserver un beau potentiel commercial, elle lui en aurait été reconnaissante ...

Elle n'a pas de pitié, la petite. Elle se dit juste qu'elle va devoir éponger les dégâts, et elle soupire.

Elle relève le bas de ses jupes, contourne la flaque et le verre brisé, et vient s'agenouiller auprès du jeune marquis. Du bout des doigts, elle défait sa veste tachée, la lui enlève comme à un enfant malade et ... perdu.
Quand même ... il est attendrissant.
Il est moins impressionnant, en simple chemise, l'air hagard, les yeux rougis par l'acre nausée.
Elle se relève, attrape le broc d'eau, une cuvette, un linge.
Elle revient, approche le linge mouillé pour essuyer sa lèvre avec une délicatesse teintée de méfiance ... Il est peut-être bien vexé, blessé dans son orgueil, il va peut-être se débattre, la chasser, la gifler ... Mais il faut qu'elle le soigne, l'enjôle, le plie à sa volonté : n'est-ce pas la joie qu'elle est censée donner ? Même s'il lui fait peur, elle restera ... jusqu'au bout.



--Le_jeune_marquis
Elle a les gestes d'une mère qu'il n'a jamais connu. Sa propre mère était bien trop désintéressée pour même le bercer. Les nourrices girondes, embauchées à lui donner le sein, point. Quand, plus âgé, il fut confronté aux rudes leçons du maître d'armes, c'était seul qu'il se soignait, le soir, car son père interdisait qu'on lui prête secours. Education dure et sans pitié d'un noble, aîné de la fratrie, que l'on forge par le mal pour défendre ses biens. Une vie promise aux combats, aux joutes, aux duels incessants et sanglants. Alors, un peu de tendresse, c'est nouveau, c'est confortable. Il ferme les yeux et se laisse faire.

Soudain, une découverte. Son petit nez bosselé inspire avec délice. Par-dessus les odeurs de bile, il y a un voile de parfum, une essence de fleurs. Il aime cette odeur. Il penche sa tête, s'approche un peu, respire la blonde chevelure. Elle sent bon, vraiment. Les mèches blondes lui chatouillent le visage. Dans l'élan, à l'aveugle, ses mains, blanches, un peu fines, frôlent sa taille, caressent ce ventre, trouve le nombril. Apparaît un frisson. Arrêt. Il n'ose aller trop loin.

Elle doit le trouver dégoûtant, un peu puant. Il s'en fiche. Ce n'est pas cela qui l'arrête. Il se sent démuni. Désemparé. Il ne connaît pas. La douceur, la tendresse sont deux sentiments bizarres. On peut s'y sentir bien, mais surtout on ne se sent plus. Le repère de la douleur est absent. La violence reste en silence. C'est un monde sans frontières qui s'ouvre sous les mains de Tancrède. Cet inconnu l'effraie.

Néanmoins, il ne se met pas en colère, comme à chaque fois qu'il a peur. Sa tête résonne comme un tambour, ses jambes sont lestées de plomb, la force lui manque pour se révolter. Alors, autre extrême, il voudrait devenir modèle d'immobilité, statue. Mais aussitôt, incapable de s'y résoudre, il ré-ouvre les yeux. Deux grandes perles grises qui plongent en elle, regard plein d'intensité. Il n'a pas honte, il n'est pas désolé. Seulement, il est un peu perdu et ses doigts s'accrochent à elle, et un sourire effleure ses lèvres pour la remercier. Car il s'aperçoit qu'elle ne le juge pas, ni sévère ni compatissante, simplement femme qui s'occupe de panser ses excès. Il en est apaisé, pour un temps. Il ne cherche plus à se donner une posture, il en devient lui-même.

Que faire à présent? Dans ce décor assez glauque, un cube aux cloisons moirées, dont le sol est gâché par cette gerbe brune, le lit semble un refuge accueillant. Un lieu de blanche pureté. Alors, il s'allonge, sans savoir très bien ce qu'il fait. A désirer se conduire comme un grand seigneur, en menant les rênes, il a perdu le contrôle, il est comme un homme tombé à grand galop de cheval et qui regarde le ciel en se posant une myriade de questions inutiles. Tancrède n'a aucune réponse en détaillant le plafond. Il est allongé, là, un peu stupidement, et Ariane pourrait partir qu'il protesterait à peine. Pourtant, il la sent encore proche, par la main sur son bras, et il désire sa chaleur, sans savoir comment l'obtenir....
--.ariane.


Les yeux fermés, il la regarde, du bout des doigts. Elle en demeure muette d'émotion, les lèvres entrouvertes, immobile. Celle qui s'attendait à être rabrouée au mieux, au pire, chassée, battue, se retrouve la proie d'émotions trop fortes pour elle. Trop subtiles.

D'amères et tenaces odeurs pourtant lui donnent la nausée, ou bien est-ce une peur nouvelle qui jaillit en son ventre, sous les doigts du marquis, le frisson précurseur, la promesse d'autres fragrances mélangées.

Les yeux gris s'ouvrent et la font sursauter. Mais il sourit, la lueur métallique a laissé place à une douceur inattendue. Elle s'y laisse prendre, docile, inexpérimentée, curieuse. Il la guide vers le lit, ou c'est elle qui le porte. Ariane voulait jouer les catins aguicheuses, les femmes d'expérience, mais ce sont les évènements qui la portent. Tancrède la transporte, la remue. Sa fragilité dévoilée l'émeut.

Elle lâche son bras et avec précautions lui enlève ses bottes, tandis qu'il reste figé dans la contemplation du ciel de lit. Les circonstances ne sont pas favorables à la séduction, ni aux jeux amoureux. Va-t-il juste s'endormir ? Un peu cher payé pour une nuit à l'hôtel ... Elle sent qu'elle doit y remédier.
Mais que faire ?
Comment s'y prendre ?
L'abandonner un instant pour rajuster le décor ... sinon elle ne pourra pas contempler la suite. Elle entreprend alors d'essuyer le sol, avec une serviette qu'elle jette ensuite au feu. Feu qu'elle ravive, pas tant pour la chaleur, non ... elle a chaud. Mais plutôt pour la lumière, les flammes, la vie.

Puis la robe salie s'en va rejoindre la précieuse veste du marquis, en tas.
Sans pudeur elle expose ses courbes à la lumière du feu.
Sans doute ne regarde-t-il pas.
Pas encore ...
Elle se lave les mains, se parfume les poignets, et se tourne vers lui.


A vous, maintenant ...

Entre les flammes et le lit, à contrejour, elle approche pieds nus. S'agenouille sur le lit. Penche la tête et sourit. Un doigt humide de parfum s'avance pour enduire le cou de son petit malade, au creux de la chemise entrouverte ...
Est-il encore si malade ? ... Elle fait une petite moue de celle qui quémande un sourire, une attention, un geste.
--Le_jeune_marquis
La tête dans le duvet, il erre dans ses pensées, nébuleuses, décousues, et ne l'entend pas, ne la voit pas. Sauf qu'il sent un poids, plume, creuser le lit, et qu'il se réveille en la regardant, agenouillée, timide et parfumée. Elle est dénudée, prodigieusement nue. Son doigt, comme une virgule dans le temps, se porte tout doucement sur le torse du jeune homme, caresse d'une larme de fragrance sa peau. Ce léger contact est comme une goutte dans une mare, l'onde de frisson se répand, tout son corps est saisi d'une profonde émotion. Les nausées s'évanouissent, le froid disparaît.

Sous les mèches brunes en bataille, les yeux gris la contemplent. La ligne charnue de ses lèvres attire son attention, comme ce petit menton sans fossette qui découvre immédiatement la peau nacrée de son cou. Il ne s'attarde pas aux épaules, car les jumeaux sont bien trop tentants à observer. Ronds et bien dessinés, une petite fraise trône à leurs sommets, et le Marquis sent l'impérieuse envie de les embrasser pour goûter leur saveur lactée, mais s'en garde néanmoins. Il poursuit son exploration, abandonnant les cimes pour le creux de son nombril, charmante petite marque, puis soudain son regard se trouble...C'est qu'il atteint les pentes glissantes de l'impudeur charnelle, l'Enfer si souvent critiqué, la porte de toutes les passions, de tout les vices. Entre les cuisses d'Ariane, c'est un coeur qui pulse, semble voir Tancrède, un coeur aux parois chaudes et accueillantes.

Ce n'est pas la première fois qu'il voit une femme nue, mais c'est la première fois que cette femme sera sienne. Qu'il la possédera, et si le jeune Marquis ne savait pas trop comment, le raidissement brusque de sa verge lui donne un sérieux indice.

Il revient à ses yeux. Longtemps, sans ciller, accroche son regard au sien. Puis il se redresse, sur les coudes, se rapproche, à distance de souffle, se recule, un peu, pour mieux apprécier la situation. Elle est sombre, à contre-jour, il ne sait même pas si sa toison est blonde. En vérité, il ne sait pas s'y prendre. L'embrasser, la peloter, l'étreindre, par où commencer, quel est le geste juste, la chose à faire? Il pense même à la gifler tant il se sent démuni, vierge de toute expérience. Elle ne semble, à la grande surprise de Tancrède, guère mieux assurée. Mais, pense-t-il, elle ne bouge pas, car c'est l'homme qui doit agir, la virilité qui doit commander, elle attend, tout simplement elle est dans son rôle. C'est lui, Tancrède, qui n'assure pas.

Un sourire gêné courbe péniblement ses lèvres. Il est tout contracté, s'en veut de son impuissance. Il voudrait même cacher son désir, parer l'innocence derrière l'indifférence. Mais c'est physiquement impossible. Alors, pour souffler un peu, il parle.


Combien de temps cela fait que tu travailles ici?

En pensée, combien d'hommes as-tu connu avant moi?

Est-ce que tu es bien payé, en général?

Je peux te garder pour la nuit entière?

Montre-moi en quoi tu es douée, je....

Prends l'initiative, je te désire tellement, sans savoir quoi faire, que je vais devenir violent alors que je ne le veux pas!
--.ariane.


Son regard posé sur elle est comme une morsure, une brûlure qui sillonne entre ses seins, lui faisant craindre les pires tourments, qui descend sur son ventre, lui donnant étrangement ... chaud aux joues ? Cette sensation nouvelle la paralyse un instant, avant qu'elle ne se rende compte qu'il est aussi immobile qu'elle. Vont-ils se regarder ainsi longtemps ? Elle sourit légèrement. Il est si proche qu'elle sent son corps, qu'elle devine les battements de son cœur sur les veines de son cou. Si proche qu'il pourrait la contraindre, là, maintenant. La happer, la renverser sur le lit.

Mais elle n'oublie pas qu'il n'en sait pas plus qu'elle, et qu'elle doit lui faire croire qu'elle en sait plus que lui.
Comment compliquer un instant déjà compliqué à la base ? ... Quelle idée !
Au moment où elle allait agir, voilà qu'il parle.


Combien de temps cela fait que tu travailles ici?

Vous êtes mon premier client à la Rose.


Après tout, elle ne ment pas. Enfin ... pas trop. Peut-être est-ce le moment de lui avouer ? Elle hésite mais les questions continuent. Faut-il répondre à tout ? Faut-il vraiment se parler dans ces moments-là ?

Est-ce que tu es bien payé, en général?
Vous m'avez payée fort cher car je suis ... particulière.

Montre-moi en quoi tu es douée, je....


Elle prend sa main dans les siennes. Est-ce être douée à quelque chose que d'être inexpérimentée ? Après tout, Ariane se demande bien pourquoi les hommes paient si cher les vierges, qui sont si malhabiles, si empotées ... Pour toute réponse, elle pose la paume fine et tiède de son client sur son sein et observe les réactions dans ses beaux yeux gris. Puis elle lui fait suivre le parcours qu'il avait emprunté du regard, et renverse sa main, pour lui faire toucher, du bout des doigts, le centre de ses envies.

Est-ce ici que vous prétendrez vous ... (hoquet de surprise) immiscer ?

En même temps que lui, elle découvre des endroits inexplorés. Peut-être aurait-elle dû songer auparavant à les parcourir tant les sensations sont prodigieuses. Elle se mord la lèvre : se serait-elle dévoilée ? Non il semble bien trop occupé à l'exploration tactile. C'est le moment de faire preuve d'encore plus d'hardiesse.

Elle a bien entendu parler de corps qui s'emboîtent, a une vague idée d'où ça se trouve, mais ... de quoi donc est-il pourvu pour s'immiscer ? Cela, elle ne le sait pas et s'apprête à le découvrir en délaçant les braies du Marquis. Petit sourire malicieux aux lèvres, elle le défait de tous ses habits. Sera-t-il pudique ? chatouilleux ? entreprenant ? Elle se tortille sur le lit pour le dépêtrer de tous les tissus encombrants, rit quand ils tombent ensemble dans les coussins, jette le tout par-dessus bord, jusqu'à ce qu'elle découvre enfin la teneur de la chose ...


Oooh ...


Comment un outil aussi imposant peut-il entrer dans un endroit si petit ... Ça va être douloureux. Et si la douleur est à la hauteur de la somme d'argent qu'il a payée ...
Soudain calmée, Ariane s'allonge aux cotés de Tancrède, le cœur encore battant de ce déshabillage mouvementé, et laisse courir ses doigts sur son corps svelte, jusqu'à toucher cet objet insolite ... qui semble avoir sa vie propre et bouger sous ses doigts délicats. Comme aimanté.
--Le_jeune_marquis
Tancrède se souvient des écuries du château, de longs moments passés en compagnie du palefrenier, un type aux yeux rieurs sous ses cheveux blonds, la chemise gonflée par ses épaules, la pogne aussi solide que du chêne....

Il lui parle des femmes, des brunes, des blondes, des girondes, des maigres, des menues et des trapues, de celles qui s'effrayent d'un rien comme de celles qui gloussent pour rien. Les minois de souris, les figures félines, les têtes d'écureuils et les gueules de bovins, toutes séduisantes si on savait les prendre, si on avait l'art de faire naître un sourire aux commissures de leurs lèvres serrées. Et pousser l'avantage, provoquer le désir, oser une caresse enrobée par des mots sémillants, pour découvrir, sous les étoffes bouffantes, les chauds manteaux de laine, de véritables trésors de féminité. Vision ô combien caricaturale, d'un fils de paysan qui se vante de ses conquêtes auprès de son seigneur, avec des mots choisis, un peu gaillards, un peu choquants, très peu courtois. Ce n'est pas simplement pour le distraire: le malin palefrenier gagne quelques beaux écus d'argent pour cet apprentissage.
Car Tancrède ne se prive pas d'apprendre, et il aime ce professeur qui devance ses questions, qui nourrit son savoir d'un luxe de détails. Le soir, la parole d'Evangile est balayée d'un mouvement du poignet: Tancrède découvre la masturbation....

...Et c'est la main d'une femme qui lui caresse maintenant la verge, la touche à peine du bout de ses doigts fins, sous son regard attentif. Les mains posées à plat sur le lit, nu, le corps marqué par l'apprentissage des armes, il s'inquiète de ce qu'elle va faire. Elle ne semble pas à son aise, à sa grande surprise, alors qu'il espérait qu'elle s'emparerait de lui pour le propulser au paradis de la virilité.

Il se souvient alors....Il commence à la masser entre les cuisses, doucement, ses doigts s'enfonçant dans sa fine toison pour trouver l'ouverture de ses cuisses. Ils ne la trouvent pas, alors ils appuient davantage, et sa paume vient se plaquer contre son intimité pour mieux la caresser. Elle entrouvre les lèvres et soupire de plaisir, fraîcheur carmine de sa bouche soudain irrésistible...Il vient l'embrasser avec fureur, poussé par l'instinct charnel, mordant ses lèvres avec maladresse, fouillant sa bouche de sa langue curieuse.

Peu à peu, il manque de souffle, pris de vertige, il se détache, haletant. Ils se dévisagent....Et s'envoient à nouveau l'un contre l'autre, ivres de leurs baisers langoureux, coupés par leurs frémissements. Car la main de Tancrède ne se lasse pas de la caresser, de chercher sa fente pour la pénétrer, et elle a beau serrer les cuisses qu'il ne lâchera pas prise. Il aime son emprise sur elle, juste en serrant ses doigts sur son intimité ces beaux yeux se troublent et elle semble toute à lui, soumise et déchaînée. Pendant ce temps, son membre vaillant prend de belles proportions, mais il réclame davantage de soins, cette petite main ne lui suffit pas. Comme un écolier, le Marquis décline la leçon apprise:


Il faut que tu me le suces désormais.
--.ariane.
Ce qui, pour une catin expérimentée, aurait pu paraître un caprice enfantin, sonne aux oreilles d'Ariane comme un ordre impérieux. Le petit marquis semble si assuré qu'elle en oublie un instant qu'il est novice. "Il faut" ...

Ses lèvres sont encore rougies par les baisers qu'il lui a imposés, des baisers qui n'avaient pas la douceur de ceux de Liébault, des baisers inquisiteurs, violents, mais qui au fond ont provoqué en elle une chaleur insoupçonnée et l'ont incitée à des gestes inattendus. Tout comme cette pogne qui lui a labouré l'entre-jambe, la rendant frémissante et sur ses gardes, suintante de désir et paralysée de peur. Consciente que c'est bien là qu'il y a un trésor à ne dévoiler qu'au dernier moment.

Pourtant lentement elle baisse la garde, le corps se détend, l'esprit s'évade, fluide. Il veut être son maître, la guider, la contraindre, mais elle lui imposera sa douceur, sa patience, qui peuvent être des tortures aussi efficaces que la force.

Le faire languir et sentir sous ses doigts la verge se gonfler, soumise à sa pression, obéissante à une si petite main.

Reculer sous ses baisers, pour mieux les lui rendre avec gourmandise.

Et d'une pression du bassin venir le chevaucher.

"Il faut" ...


Il sera fait selon votre désir, mon seigneur.

Elle se redresse au-dessus de lui, ravissante, exposant l'émoi de ses pommettes roses, et de sa peau luisante de désir. Ses longs cheveux blonds cachent une partie de sa poitrine dressée. Elle les ramasse avec habileté,et les ramène dans son dos. Puis, elle prend appui sur le ventre de Tancrède, évitant de toucher les repoussantes cicatrices, et de l'autre main érige le membre brûlant vers elle, avant de courageusement descendre y goûter, du bout de la langue d'abord, avant que ses lèvres s'écartent pour le happer tout entier. Il lui semble que l'objet a enflé encore sous l'effet de sa bouche. Elle joue à en deviner les contours avec sa langue, à faire glisser ses lèvres le long de cette peau si fine qu'elle sent toutes les aspérités qu'elle dissimule. Et lentement elle prend plaisir à lui faire plaisir, écoute ses gémissements et recommence ce qui les a provoqués. Jusqu'à ce que, guidée par une main impatiente sur sa nuque, elle amplifie la caresse. Désormais, elle va et vient avec plus de force, et à demi-étranglée, ferme les yeux pour contenir des larmes.
--Le_jeune_marquis
Jamais quelqu'un, dans sa vie consciente, n'a été aussi proche de lui qu'Ariane à cet instant. Ces cheveux lui chatouillent les cuisses, son souffle se répand sur son bas-ventre, et sa chaleur toute entière se communique à lui quand elle le prend en bouche. Comme hésitante d'abord, elle le saisit enfin, et Tancrède comprend qu'elle le narguait pour mieux l'attraper.
La caresse de cette petite langue agile sur son gland volumineux déclenche en lui des sensations nouvelles, vertigineuses. L'anneau bien serré de ses lèvres glisse le long de sa colonne de chair, elle se marbre de veines et se raidit à chaque succion davantage.


Hmmm tu es douée, tu es expérimentée...

Lâche-t-il dans un souffle, voulant lui faire plaisir, qu'elle donne encore du coeur à l'ouvrage. Il s'allonge au confort dans un coussin, et la regarde, les yeux noyés de plaisir. Sa main passe dans la blonde chevelure, les doigts se crispent autour de ses mèches quand les petits crocs mordillent le bout. Les sensations tactiles au bout de son gland sont particulièrement agréables. Mais il s'enhardit, par une bouffée d'excitation nerveuse qui parcourt comme un frisson tout ses membres.
Sa main soudain se fait plus pesante sur sa nuque, il la force à prendre toute entière sa belle queue dans sa bouche, du moins essayer, jusqu'à l'étouffer et qu'elle gémisse de larmes. Le feu dans les veines, il la libère pour mieux l'enfourner à nouveau, et se déhanche en elle comme s'il la pénétrait déjà....
Et ce verbe traverse, fulgurant, son esprit, comme une évidence.
Paradoxalement, c'est avec moins d'assurance qu'il soulève ces petites épaules pour l'allonger face à lui. C'est une étape inédite, la plus bizarre de toutes. Il faut qu'il entre en elle, que sa lance lui perce le bas-ventre pour s'unir chair contre chair. Agenouillé sur le lit, il s'approche, glisse des caresses hésitantes sur le corps de la belle, contemple la toison blonde et son mât tout blanc, sauf à l'extrémité, rose.
Il n'ose la regarder. Elle doit montrer quelques signes d'impatience. Ne voulant pas paraître jeunot, il laisse son désir commander. Son dard appuie contre cette fleur aux pétales closes, et il se demande un instant, inquiet, comment elle pourra l'accueillir sans dommage. Mais il ne trouve pas l'entrée. Il ne comprend pas. La pointe ronde de sa queue tente de se frayer un passage entre les fines boucles de cette toison, mais il ne veut y aller trop fort, de peur de s'y prendre mal.
Enfin, il la regarde. Ses yeux gris, sous des mèches brunes en bataille, reflètent son incompréhension. D'une voix mal assurée, il lui demande:


Dois-je y aller plus fort?
--.ariane.
Le cœur battant, le souffle court, elle se laisse déposer dans les coussins à son tour. Ses longs cheveux blonds s'étalent en soleil. Son corps tout entier nu, chaud, léger, s'offre à la vue du marquis ...

Cet ouvrage a éveillé en elle des frémissements inconnus, d'autant plus satisfaisants que le jeune homme ne semble pas avoir été indifférent à la chose. N'a-t-il pas loué son don ? Ne l'a-t-il pas félicitée, en une phrase qui n'a fait qu'attiser ses envies.

Mais désormais, ce sont d'autres lèvres qui devront agiter le client. Et les picotements dans son ventre lui indiquent parfaitement le lieu où il faut le guider. D'ailleurs lui aussi semble vouloir s'y diriger. Ariane ferme les yeux sur la vision d'un membre rosi par la caresse et gonflé par l'envie. Comment ... comment cela va-t-il entrer en elle ! Les larmes montent. Il faudrait qu'il la prenne dans ses bras, la rassure, la caresse, la prépare. Mais il ne sait pas, pas plus qu'elle. Une larme s'échappe et vient mourir sur les coussins, avant qu'une grande inspiration ne chasse les craintes. Elle sera la plus douée des catins. La Succube sera fière d'elle. Déflorée par un marquis. La marquise de la Rose ... Elle se détend. Elle guette ses doigts, ses caresses malhabiles, ses explorations échouées.
Son corps s'illumine par petites touches qui s'éteignent ensuite.

Elle rouvre les yeux.
Ils se regardent enfin. Ses yeux gris perdus l'attendrissent et l'affolent. Alors elle se décide à l'aider, remonte ses genoux, passe une main dans son dos, tandis que l'autre abaisse et dirige sa verge.


Ici ... Doucement. Personne encore n'a jamais pénétré ...

Elle se mord la lèvre et lui sourit doucement, comme pour effacer le mensonge par omission énoncé en bas. Il voulait une femme douée, ne l'a-t-il pas reconnue comme telle ? Il ne peut plus changer d'avis : les jambes de l'apprentie l'enserrent lentement, l'amènent à s'appuyer contre elle.

Je suis à vous, Tancrède
, murmure-t-elle pour l'inciter à aller plus avant.

Déjà fille de joie, presque catin, elle serre les dents désormais, consciente que quelque chose va se rompre. Consciente qu'ensuite elle sera sienne, soumise, en proie peut-être à de nouveaux plaisirs plus ... profonds, qu'elle désire et redoute à la fois.
--Le_jeune_marquis
Longtemps les mots d'Ariane résonneront dans sa tête. Dans l'antre des plaisirs, dévoré par les flammes de la concupiscence, l'innocence fait une drôle d'impression. Tancrède réalise qu'ils sont novices l'un comme l'autre, leurs jeunes corps, baignés de cette lumière brune, entre ces quatre murs rendus sourds par les cris de désir, n'ont jamais connu de contacts aussi proches. Ce lit, propre mais fatigué par d'inlassables combats, sera l'écrin de la révélation.

Tancrède de colère se serait emporté, échauffé par le vin, contre Lyrha, mais l'aveu en cette position le prend au dépourvu. Ariane le serre fort entre ses cuisses, a envie qu'elle le prenne, qu'il la déflore sans tarder. Elle lui paraît plus belle que jamais. La chance qu'il a, d'être éclairé par ce soleil. Tout son être s'enivre de désir, sous son ventre il est dur et si raide que la pression devient intolérable.


Tu es mon soleil.

Souffle-t-il entre ses lèvres chaudes, saisissant sous ses mains les hanches de la belle. Mû par l'instinct charnel, son bassin pousse contre le sien, plus fort, et soudain il sent au bout de sa verge qu'une déchirure légère se produit, qu'un peu de fluide, du sang, s'échappe de l'ouverture. Mais cela n'interrompt pas son assaut, sa conquête.

Lentement son membre emplit les parois brûlantes de son intimité. Regardant attentivement, il le voit qui progresse en elle, entre ses cuisses ouvertes, et soupire de plaisir en réponse à son cri. Oui elle gémit, et il la dévisage alors, s'inquiète un peu, s'excuserait presque de la posséder ainsi mais il ne peut faire autrement, la sensation est trop bonne pour être évitée.

Des résistances se forment contre la pointe ronde de sa queue. Il ne peut entrer entièrement en elle. Se mordant les lèvres, il décide, sans réfléchir, de la forcer un peu, et elle semble l'encourager, tant les muscles de son périnée moulés contre sa verge l'attirent contre elle.
Alors, il se retire, et dans un lent mouvement de balancier revient, et un peu plus les chairs moelleuses s'écartent sous la pénétration. Nouveau soupir, nouveau cri, elle aime cela et lui aussi. Son fessier se contracte pour un nouvel assaut, il se noie dans ses yeux tant la température est forte dans la pièce, et il n'a de cesse de la prendre jusqu'à la déchirer, complètement, sous les coups de boutoir.

Tendu par l'effort, il se dresse sur elle, les mains posées d'un coté et de l'autre de sa tête, et la pointe de ses seins lui caressent le torse quand sa belle queue toute raide fouille son bas-ventre.
--.ariane.
Mon soleil ...

Elle se détend sous la douceur des mots du marquis jusqu'à ce que son corps lui dicte de se dérober. Trop tard. Le client s'appuie contre elle, la maintient, la rapproche sous lui. Elle ne peut plus abaisser ses jambes qui s'étaient offertes l'instant d'avant. Il est là et tout cède en une douleur fugace à laquelle elle ne peut échapper. Une brûlure se prolonge tandis qu'il entre encore.

Il lui semble qu'elle a crié, brièvement, elle ne sait plus. Il lui semble qu'elle a serré les poings sur ces draps qui recueilleront le sang de son hymen rompu. Et qu'elle tremble sous cette avancée difficile. Mais heureusement, il se retire, tout doit être fini, elle sent ses muscles se détendre.
Était-ce donc cela ?
Son cœur pourtant bat la chamade, ses joues se sont empourprées, il y a quelque chose de délicieux à le sentir sur elle, en elle, à partager cette fusion, mais elle ne sait pas encore quoi.

Alors quand la verge pénètre à nouveau, le terrain est plus humide, plus glissant. Elle ne s'attendait pas à ce retour, mais elle le goûte cette fois, et son cri ressemble plus à de la surprise comblée. Et le Marquis la comble, encore et encore. Revenant en elle avec plus de délice. Elle s'abandonne tout à fait, le corps brûlant. Toute crainte évanouie, elle l'enlace de ses jambes et accompagne les mouvements de va-et-vient, gémissante sous lui, terriblement désirable avec ses joues roses et ses seins gonflés d'envie exposés au regard du jeune homme. Ce regard aventurier qu'elle suit et qui se perd plus bas, où les corps se touchent, se boivent. Les ventres ont soifs l'un de l'autre et se lèchent, collés de sueur, avides, tendus. Elle se cambre désormais, pour venir à sa rencontre et c'est tout son corps qui demande. Même ses yeux l'implorent. Hurlent en silence entre deux gémissements.

Leurs cris sont étouffés par les tapis et les étoffes, les tentures, les rideaux ... le tout est aussi pourpre que les braises qui maintenant éclairent l'âtre. Aussi pourpre que les lèvres d'Ariane qui se tendent vers celle de Tancrède et murmurent : encore, encore, avant d'avouer par petits cris éperdus le plaisir incompréhensible qu'elle prend sous les coups de boutoir.
--Le_jeune_marquis
La chaleur de leurs fronts se touchent, délicatement, comme un atterrissage, grâce à la brève interruption de l'oeuvre de ses hanches entre les siennes. Le pieu de chair en son ventre prend ses quartiers, c'est merveilleux d'entendre les petits hoquets de plaisir qu'elle prend à le sentir bouger. Comment est-ce possible de se sentir si bien? Ce sont des regards intrigués qui se croisent, qui cherchent en l'autre la réponse à l'exaltation de leurs sens.

Les mèches brunes et blondes se mêlent, comme leurs souffles se mélangent, se nourrissent en réciproque, et soudain il l'embrasse, happant ses lèvres roses avec avidité, jouant avec sa langue de la sienne, tout frémissants, tout enfiévrés ensemble. Bientôt son membre imprime un long mouvement en elle, si ample et si lent que son gland turgescent prolonge la souplesse de sa féminité. Son gémissement se perd dans sa bouche, il le sent tout entier vibrer en ses poumons. Jamais il n'a éprouvé tel sentiment de fusion avec un être.

Elle est sa perle de douceur posée sur le cratère de son front bouillonnant. Elle l'apaise et l'affole comme nul autre, dans l'écrin de ses cuisses il puise les forces d'une virilité sans bornes. Son désir s'enflamme davantage, le mouvement de branle de sa verge dressée en son calice étroit est irrésistiblement bon.

Saisi d'une inspiration, il se met à genoux, la laisse allongée, prend sa jambe sur son épaule finement musclée, s'arcqueboute contre elle. Les coups de boutoir deviennent amples comme jamais, si parfois sa queue lubrifiée de son miel s'échappe de son antre blond, il s'empresse de l'enfourner à nouveau, jusqu'à la garde. Sans la quitter du regard, les yeux noyés de volupté, il sort les crocs et mord tendrement le galbe de son mollet. Tend des mains vers ses seins aux belles aréoles pour les caresser, rouler les tétons sous ses doigts, sans trop oser les torturer, ou sans pouvoir le faire.

C'est que le plaisir est si grand qu'il s'emporte dans les vagues d'assaut, martelant à bonne cadence son hymen à peine défloré, et la nuit enveloppant cet antre de la luxure est déchirée par leurs cris incessants. Il s'emporte si bien que l'écume couvre les vagues d'une blancheur fertile, qu'en se livrant sans cesse le jeune Marquis oublie toute retenue. L'émotion le submerge, son plaisir avec elle est sans bornes. Il se libère d'un coup avec toute la fougue des premières fièvres, tout le corps contracté par une puissante force, sans comprendre ce qui arrive, sans maîtrise de lui-même. C'est comme si le Paradis s'ouvrait trop tôt à lui. Un profond sentiment de désarroi peut se lire dans son regard, il doute vraiment qu'elle ait joui avec autant de plaisir que lui.

Peu fier de lui-même, il s'allonge sur le dos, à côté d'elle. Désemparé, il considère ce membre autrefois si fier, maintenant baveux et mou. Il n'ose même pas regarder sa partenaire, ces yeux gris errent sur le lit. La noblesse a failli, sa virilité ne serait-elle que feinte? Incapable de se retenir....Comment son ami disait? Ah oui, "précoce".
--.ariane.
Il est si proche.
De ses grands yeux candides, Ariane ne cesse de le regarder bouger au-dessus d'elle. Elle guette les attentions qu'il lui accorde, répond à ses baisers avec ferveur, emmêlant sa langue à la sienne, entre deux gémissements. Désormais elle n'a plus mal, elle le laisse entrer et sortir à volonté, sans savoir vraiment si l'aller est plus délicieux que le retour. Elle voudrait prendre soin de lui autant qu'il prend soin d'elle, alors elle ose aventurer ses mains sur ce corps qui la domine. Laisser courir ses doigts sur sa sueur et sa fièvre. Elle ose s'accrocher à sa nuque pour mieux se tendre vers lui. Y gouter la douceur de ses cheveux. Puis l'enlacer et serrer ses doigts légers sur son dos au fur et à mesure que le plaisir l'envahit.

Sa jambe blanche et potelée relevée, elle sent de nouvelles zones s'éveiller au plaisir. Prenant appui sur son épaule, elle soulève son bassin et incite son client à aller plus avant.

Elle se mord les lèvres, mais les gémissements sortent tout seuls, par vagues, ils envahissent la pièce, débordent des rideaux du lit, coulent sur les vitres aveugles. Même, quand la verge innocente s'échappe et revient avec plus d'audace, elle hurle ... et puis se tait, partagée entre incompréhension et plaisir fou. Son corps ne lui appartient plus. Il danse. Il appartient au marquis qui le contraint à toutes ses envies. Ses seins se gonflent sous sa main. Son mollet frémit sous ses dents. Ses cuisses s'écartent comme par enchantement. Et cette soumission, étrangement, lui parait naturelle.

Il lui semble qu'elle pourrait passer la nuit ainsi, bousculée, chavirée. Elle commence presque à imaginer son possible empire sur lui. Après tout, n'est ce pas elle qui le reçoit, l'enveloppe, et quand elle contracte ses muscles à l'intérieur, là, tout au chaud, ne remarque-t-elle pas qu'il y prend davantage de plaisir encore ? Que c'est elle qui le rend aussi fou, monstre de douceur et l'ambition. Elle le voit dans ses yeux qui se voilent, dans sa bouche qui s'ouvre, hagarde, dans l'air qu'il cherche contre sa bouche à elle. Serait-ce cela d'être femme ?

Mais elle ne pourra l'expérimenter plus avant. Il la regarde, perdu, il s'est arrêté, lentement, de la tambouriner. Quoi ... non ... c'était si bon. Encore, semblent vouloir dire les yeux d'ébène. Il s'est passé quelque chose. Son membre se dégonfle, laissant à la place une grande douceur liquide tandis qu'il sort. Il se recule et s'allonge. Elle a les jambes toutes tremblantes du désir et de l'effort.

Elle se redresse et regarde leurs corps. Du liquide s'écoule d'entre ses jambes et rejoint l'auréole de sang. Elle y passe le doigt, pour en apprécier la gluante texture. Elle caresse son petit ventre, légèrement douloureux encore des coups de pieu qu'il a reçu. Elle voit ses seins, tendus par le plaisir inassouvi. Tout à l'heure elle voulait qu'il s'arrête. Maintenant ...

Elle le regarde, étendu, essoufflé, le sexe au repos. Maintenant, elle le veux encore, son marquis. Il lui manque quelque chose. Elle sait qu'elle allait atteindre une sorte de savoir, mais quoi ... ce ne peut être fini déjà. Mutine, elle s'étend sur le ventre, près de lui et pose un baiser sur son épaule nu. Il est beau. Du bout des doigts, elle parcourt ses cicatrices. Elle voit bien qu'il est contrarié, alors elle tente un petit sourire.


Auriez-vous faim, mon doux marquis ?


Oui, voila ce qu'elle va faire. Descendre chercher des victuailles, et demander conseil à une fille, ou bien à la Succube. Il faut ... il faut ! qu'il retrouve sa vigueur. Parce qu'elle, elle veut savoir.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)