--Le_jeune_marquis
Maussade, le front barré, les mèches folles et désordonnées sur des yeux froncés, il ne goûte pas à ses baisers, à ses caresses, autant qu'il le souhaiterait. Il a le sentiment de ne mériter aucune attention. A l'évidence, elle n'a pas joui comme il fallait, et s'il y a un devoir d'homme sur cette terre, c'est bien de faire jouir une femme. Tancrède, malgré sa jeunesse, a bien compris que sous les rires tonitruants des gardes se cachait un principe fondateur de la virilité.
Il regarde sa main et serre le poing. Il n'ose pas lui dire, à elle, qu'il aurait voulu que cela se passe mieux. Elle doit être déçue. Elle l'énerve presque, tant elle est douce et attentionnée avec lui. Ne voit-elle pas qu'il ne le mérite pas?
Alors, quand bien même la faim est complètement éloignée de ses préoccupations, il accepte. Croise son regard et hoche la tête, avec une ébauche de sourire. Contre son dos pose sa main, le long de l'échine laisse jouer ses doigts. Soupire. Elle a la peau délicieusement douce. Il n'a pas la moindre envie que cela se termine. Pourtant, il croit déjà que c'est la fin. Il mangera, à peine, ce qu'il peut, puis il s'en ira. Certainement que sa blonde se consolera dans les bras d'hommes plus forts, plus virils. Tancrède reviendra dans longtemps, elle aura changé, il la veut maintenant, mais il n'est pas montré à la hauteur. Elle ne le voudra plus, probablement.
Il la regarde s'éloigner, ses pas légers tapotent le plancher, avec un sourire comme promesse de retour. Elle s'est comme envolée. Désormais seul dans la chambre, il s'allonge sur le lit et contemple le plafond. Sensation que les cicatrices de combats se réouvrent, qu'elles saignent, mais ce sont plutôt ses yeux qui commencent à pleurer.
Une main énergique les essuie. Un homme, un vrai, ne pleure pas. Il a encore le désir de ne pas trop se décevoir. Déjà il se rend compte que dans sa tête mijotent des morceaux de phrase, des bouts d'excuse. Peut-être qu'elle accepterait de manger avec lui, de rester près de lui, un bon moment encore? Il s'en veut, bien sûr, d'être aussi faible, comme s'il avait besoin de la chaleur d'Ariane pour se sentir bien. Il n'ose s'avouer que c'est le cas. Néanmoins, il serre son espoir avec une poignée d'arguments, bien que le principal manque de vigueur pour appuyer sa cause.
Il regarde sa main et serre le poing. Il n'ose pas lui dire, à elle, qu'il aurait voulu que cela se passe mieux. Elle doit être déçue. Elle l'énerve presque, tant elle est douce et attentionnée avec lui. Ne voit-elle pas qu'il ne le mérite pas?
Alors, quand bien même la faim est complètement éloignée de ses préoccupations, il accepte. Croise son regard et hoche la tête, avec une ébauche de sourire. Contre son dos pose sa main, le long de l'échine laisse jouer ses doigts. Soupire. Elle a la peau délicieusement douce. Il n'a pas la moindre envie que cela se termine. Pourtant, il croit déjà que c'est la fin. Il mangera, à peine, ce qu'il peut, puis il s'en ira. Certainement que sa blonde se consolera dans les bras d'hommes plus forts, plus virils. Tancrède reviendra dans longtemps, elle aura changé, il la veut maintenant, mais il n'est pas montré à la hauteur. Elle ne le voudra plus, probablement.
Il la regarde s'éloigner, ses pas légers tapotent le plancher, avec un sourire comme promesse de retour. Elle s'est comme envolée. Désormais seul dans la chambre, il s'allonge sur le lit et contemple le plafond. Sensation que les cicatrices de combats se réouvrent, qu'elles saignent, mais ce sont plutôt ses yeux qui commencent à pleurer.
Une main énergique les essuie. Un homme, un vrai, ne pleure pas. Il a encore le désir de ne pas trop se décevoir. Déjà il se rend compte que dans sa tête mijotent des morceaux de phrase, des bouts d'excuse. Peut-être qu'elle accepterait de manger avec lui, de rester près de lui, un bon moment encore? Il s'en veut, bien sûr, d'être aussi faible, comme s'il avait besoin de la chaleur d'Ariane pour se sentir bien. Il n'ose s'avouer que c'est le cas. Néanmoins, il serre son espoir avec une poignée d'arguments, bien que le principal manque de vigueur pour appuyer sa cause.