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[RP] L'auberge de La Rose Noire

--Tamara.




Tamara, voilà un nom qui n'était pas inconnu dans un certain milieu. Elle avait la réputation d'être une femme d'affaire redoutable, n'ayant qu'une clientèle avec une bourse assez pleine. Elle avait eu plusieurs établissements mais, les avaient tous fermés avant de prendre congé sur une petite île à l'abri des femmes qui cognaient en pleine nuit, à sa porte qui plus est, en pleurs, cherchant leur infidèle de mari qui n'était pas rentré dormir. Combien en avait-elle consolé en leur disant que l'espèce mâle ne pouvait résister à un décolleté plongeant... Enfin, consoler était un bien grand mot... quelques verres gratuits pour acheter la paix et les renvoyais chez elle s'occuper de leur marmaille serait plus juste. Aujourd'hui, elle se consacrait à un unique établissement privé sur son île, seuls les clients privilèges y ayant accès. Pourtant, aujourd'hui, elle était revenue à ses premiers amours.

Elle n'avait pas eu d'autre choix, c'est pour cette raison qu'elle se trouvait devant la porte de ce qui semblait au premier coup d'œil à une taverne quelconque. Elle avait eu la délicatesse de promettre à une amie de longue date de reprendre son flambeau. '' Ne laisse pas mourir mon bébé ma chérie, tu me le promets n'est-ce pas ? '' Elle avait promis, qu'elle connasse elle avait pu être à ce moment-là ! Marisa savait pertinemment qu'elle n'avait qu'une seule parole et lui faire promettre cela sur son lit de mort... Quelle raclure celle-là tout de même ! Elles avaient tous de même eu de bons moments toutes les deux....

Elle soupira, ferma l'ombrelle noire qui masquait son délicat visage diaphane avant d'entrée dans l'établissement. Elle allait avoir du ménage à faire.... Pas de poussières à faire évaporer mais, plutôt des employés à congédiés... Elle ne voulait que la crème en tant que clients, il allait de même pour les hôtesses ! Elle aurait bien aimé que son acolyte, son meilleur ami, son amant un peu plus formel que les autres, soit là avec elle. C'est lui qui se chargeait de ce genre de tâches habituellement, elle manquant cruellement de tact pour sa part. Tant pis, les filles devraient faire avec !

Elle poussa la large porte pour se retrouver dans ce qui aurait pu être une auberge tout ce qu'il y avait de plus ordinaire mais, en beaucoup plus chaleureuse. De larges tables disposée discrètement, quelques soûlards y étant assis et sirotaient leur bière déjà à cette heure. A ce niveau, presque rien à dire. Tant que le client avait de quoi payé, il était roi et maître chez elle. Cependant, elle aurait bien aimé qu'un feu crépite dans la grande ante plus loin. Elle règlerait cette situation aussitôt le '' ménage'' fait. Pour le reste de la décoration, c'était parfait. Son amie avec beaucoup de goût en la matière. L'atmosphère était chaleureuse sans être trop lourde. Il y avait un cachet extraordinaire dans cet endroit. Elle avait ramené des décorations d’un de ses périples dans l’Orient. Une douce odeur clamait l’air, laissant une envoutante brume par endroit, le genre de parfum qui vous faisait tournée la tête.

Elle se dirigea d'un pas lent vers celui qui avait la fonction de tavernier. Il en train d'astiquer des verres. Au moins, l'endroit était propre. Elle s'arrêta devant lui et le détailla longuement.


- Bonjour ma p'tite dame, qu'est ce que je vous sers ?

Le regard haineux qu'elle venait de lui lancer aurait pu le figer sur place tellement ses prunelles noires étaient glacées. Sa voix par contre avait le don d'être suave et douce même lorsqu'elle était en colère. Plusieurs appelaient cela le chant de la sirène, elle, son arme la plus redoutable dont elle savait en user.

Hey bien la '' p'tite ' dame'' comme tu dis, elle va te mettre à la porte... C'est la nouvelle propriétaire et t'as moins d'une heure, tu ramasses tes effets et tu sors... Je veux plus voir ta gueule de mal élevé dans les parages, pigé ?... On ne parle pas comme ça aux dames...

Elle lui adressa un large sourire cette fois, rayonnant de satisfaction. Ce qu'elle pouvait être chiante parfois, elle adorait ça cependant. Quoi de plus dangereux qu'une femme divine, aux atouts attrayant, ayant de la classe mais, en même temps, qui pouvait être la pire garce sur terre. Cette image, elle l'assumait pleinement, prenant un plaisir fou à l'arborer.

Oh et si tu pouvais rassembler tous le personnel dans cette salle avant de partir, j'apprécierais beaucoup...

Quelle audace, lui demander service après qu'elle venait de le flanquer à la porte. L'homme grogna mais s'exécuta, sachant parfaitement qui elle était. Sa réputation était déjà bien en place. Cela lui convient tout à fait.

En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, tous ses nouveaux employés était assis et la regardait presque apeurés. La rumeur de ce qu'elle avait fait subir au tavernier à peine entrer avait dû rapidement circuler. Tamara observa chacune des personnes présentes, les détaillant, les jaugeant des pieds à la tête.


Hum... Bonjour jeunes gens, je suis la nouvelle propriétaire de la Rose Noire, je m'appelle Tamara. Je suis aux petits soins pour mes employés mais malheureusement, la plus part d'entre vous n'en feront pas partie. Vous n'avez pas les critères. Pour le reste, si Marisa était assez cinglée pour engager n'importe qui, ce n'est pas mon cas.

Elle repéra une blondinette et une ébène parmi la foute. Elle les pointa du doigt chacune à leur tour.

Vous deux, toi... et toi....Vous restez, regagnez vos chambres pour le moment, la bonne pour les chambres et la cuisinière aussi, pour le moment du moins.... Pour les autres, bon vent, videz les lieux rapidement et merci de le faire sans fracas....

Elle se retourna, entendant des supplications ou des furies en pleine expansion, même une '' sale garce'' lui vient aux oreilles, ce qui la fit sourire plus encore. Ils avaient raison et alors ? Elle n'allait pas y prêter attention plus que cela. On ne fait pas d'affaire sans être une diablesse pour une femme... Et encore, elle avait été gentille là...

Elle retourna derrière le comptoir, d'autres filles viendraient se présenter très rapidement, elle aurait l'embarras du choix sous peu. D'ailleurs, elle attendait impatiemment une amie lointaine, une ravissante jeune femme, à qui elle avait pris la peine de contacter dès qu'elle avait hérité de l'emplacement.

La journée allait défiler possiblement très rapidement, elle savait que ce soir, tout serait conforme à sa manière. La soirée et la nuit dans ce genre d'endroit regorgeait de client. Il fallait s'assurer que des chambres étaient à la disposition des voyageurs pour la nuit comme celle des filles qu'elle avait gardées, convenables pour recevoir les clients '' prioritaires ''.


Latitemama
Latitemama arriva au galop sur son étalon noir, elle descendit rapidemment attacha son cheval et s'avança d'un pas léger vers la porte de l'auberge.

Latitemama avait préparée son discours sur la route elle c'était dit que si la réponse serait négatif ce serait que la bonne femme qui tenait l'endroit serais devenue folle, et si tel était le cas elle savait qu'elle n'aurait pas de mal à allez autre part.Mais Latitemama avait du caractère assez pour se faire comprendre.

Latitemama entra et s'avança vers la Dame derrière le comptoir.


Bonjour !
--Tamara.




Tout était prêt, elle avait fait l’inventaire, visité tout les lieux et fait en sorte que tout soit à son goût, à son niveau. Elle n’allait tout même pas vivre dans un endroit qui ne lui ressemblait pas. Fallait pas exagéré tout de même ! Les deux filles qu’elle avait gardé semblait faire parfaitement l’affaire et courtisait aimablement déjà les clients dans les lieux sans faire trop de vagues. C’était parfait. La discrétion sur ce genre de lieux était préférable. Ainsi, les clients qui ne voulaient que prendre un verre ne se voyait pas harcelé non plus. L’argent était facile à gagner, suffisait de choisir la bonne proie.

Elle était à replacer les verres propres sur les étagères derrière le comptoir elle lorsqu’un ‘’ Bonjour’’ de l’autre côté l’interpella. Une voix douce et sensuelle, une femme, il allait sans dire. Tamara, gracieusement, orna ses lèvres d’un sourire et se retourna pour faire face à une très jolie blonde.

Bonsoir demoiselle, que puis-je vous offrir ?

Elle détailla doucement la jeune femme comme à son habitude, à chaque fois qu’une nouvelle personne se présentait à elle. Fallait reconnaitre qu’elle semblait avoir une détermination de fer, restait à savoir ce qu’elle cherchait plus exactement.



--Lizea







Cheveux au vent que venaient fouetter son visage, vêtements de voyage impersonnel qui cachaient si bien le moindre de ses charmes, des gants de cuir brun qui protégeaient la peau tendre de ses mains, Lyzea conduisait sa carriole sur les chemins boueux de Champagne.

Voilà plusieurs jours qu'elle avait quitté Troyes, après y avoir connu les délices de bras masculins, l'ennui qui commencer à s'abattre sur elle avait était soudainement chassé par la réception d'un courrier tombait du ciel.

Le ton si direct de la missive lui avait arraché nombre sourires, reconnaissant le style et la franchise de son auteur. Après lecture, la brune catin avait saisit sa cape, mis des bottes bien chaudes et était sortie arpenter longuement les ruelles étroites et enneigées de la ville.

Des nuages de vapeurs sortaient par intermittence de sa bouche dans le froid qui engourdissait la ville, la brune ne croisa pas grand monde à cette heure du jour. Les habitants étaient tous occupaient à leurs taches, celle de Lyzéa ne commençant que lorsque leur labeur finissait...

Elle aimait cette vie faite de voyages, de rencontres, de plaisir... mais elle comportait aussi son lot de contraintes,l'insécurité qui se faisait chaque jour plus présente, les clients dont la prestance avait tendance à disparaitre au profit d'hommes plus rudes, les temps étaient durs pour les filles comme elle....

Après avoir longuement réfléchit à la proposition contenue dans ce pli.... Avoir pesé le pour et le contre... Lyzéa en vint à la conclusion que ce ne pouvait être qu'une bonne chose pour elle, et puis l'idée de revoir sa si "despotique" amie était si tentante...

Ha ça, elle en avait vu des garces, mais des femmes comme elle rarement !!! Et pourtant elle savait aussi faire preuve d'une loyauté sans faille envers ses amis les plus fidèles, la preuve en était encore une fois dans ce courrier.

Sa décision prise, la fille de joie repris d'un pas plus léger la direction de son auberge, les rues commençaient à se remplir doucement, elle sentit quelques regards plus appuyés venir caresser la rondeurs de ses fesses que sa cape laissait deviner, un sourire parcourait ses traits, ce soir son corps serait en vacances !

Négligeant les regards de ces hommes qui ne représentaient désormais même plus l'intérêt de leurs bourses garnies de quelques écus auprès de la brune incendiaire, elle fila droit à sa chambre.

Une fois ses bagages bouclaient et son séjour réglait à une tavernière, ravit de voir la mauvaise engeance quitter son honnête établissement, Lyzéa profita de sa dernière nuit dans un bon lit avant de prendre la route dès le premier chant du coq au matin.

C'est ainsi que quelques jours plus tard et de nombreuses lieues parcourues, la belle voyait se profiler à l'horizon les remparts de Reims. Resserrant la cape à son cou pour se protéger du froid mordant de février, elle pressa l'animal qui tirait sa carriole, pour qu'il accélère le pas.

Il lui tardait de retrouver la chaleur d'un chez soi, et l'amitié d'une amie... Sans comptait des clients bien pourvus et fleurant bon le savon.

Elle passa la tour de guet sans encombre, et suivant les indications fournies se repéra dans les nombreuses ruelles de la capitale champenoise. Par bonheur, Lizéa y avait déjà séjournait et se repérait sans trop de difficultés dans ce dédale.

La devanture d'un établissement affichait fièrement " l'auberge de la Rose Noire". Lyzea était arrivée à destination. Contournant l'édifice par la rue mitoyenne, elle entra dans une petite cour où s'ébattait quelques volatiles et alla stationner son "carosse" afin qu'il ne gêna point.

La catin attacha les rennes et pris sa besace avant de sauter à terre. Elle retira du sac un stylet d'argent, souleva sa lourde chevelure d'ébène, l'entortilla et y planta l'objet pour maintenir le chignon et se sentit immédiatement plus en sécurité.

Se faisant elle eut une souriante pensée pour le geste de ce beau brun, un peu particulier, qui lui avait laissé ce présent.

Avisant une porte sur l'arrière du bâtiment, elle s'en approcha et poussa le battant qui céda sans résistance. Lyzéa entra d'un pas serein dans une vaste cuisine vide de toute présence, mais très accueillante. Les cuivres y brillaient de tout leurs éclats et un bon feu crépitait dans l'âtre, où un chaudron suspendu à son crochet répandait dans la pièce une bonne odeur de soupe. Voilà qui était de bon augure. La maison semblait bien entretenue....

La jeune femme posa sa cape sur la grande table de cuisine amoureusement cirée et arrangea quelque peu sa tenue.

Elle ouvrit plus largement l'échancrure de sa chemise, laissant devine la naissance d'une douce vallée, descendit ses braies sur la pointe de ses hanches, découvrant sensiblement son nombril et sortie de sa poche un nouveau ruban de satin rouge qu'elle noua à sa gorge.

Après s'être légèrement mordillait les lèvres pour les rougir, elle passa la pointe de sa langue humide sur celles ci afin de les faire briller puis rapidement plus sûre d'elle, Lizéa se laissant guider par le son de cette voix qu'elle aurait reconnu n'importe où, elle s'avança vers la salle commune.

Arrivée à l'entrée de la salle, elle la balaya d'un regard appréciateur, notant l'atmosphère cossue et élégante qui ce dégageait du lieu avant que son regard n'aille se posait sur celle qui dominait ce petit monde de derrière son comptoir.

Pour l'instant Tamara semblait en pleine séance de recrutement avec une jolie blonde, refusant de l'importuner durant cet entretien et réconfortait par la douce chaleur du lieu, elle se décida à attendre que son amie en ai terminé.

S'appuyant contre le montant de l'alcôve où elle se trouvait, Lizéa la fixa en souriant....


Latitemama


Latitemama regarda la Dame , la détailla de ses cheveux jusqu'a ses pieds. La Dame avait l'air de prendre soins d'elle enfin c'était évidents quand on faisait ce métier, enfin elle avait l'air d'aimer prendre soins d'elle.
Latitemama lui rendit son sourire


Oui je veux bien, une bière s'il vous plaît
_________________
Latitemama femme de caractère.

Aime la farine c'est pourquoi fait du pain.
Aime la Terre c'est pourquoi cultive des légumes.
--Tamara.




Elle était toujours à détailler la femme qui se trouvait devant elle, toujours à se demander ce qu'elle pouvait bien espérer quand la réponse lui vient de lui-même.

Oui je veux bien, une bière s'il vous plaît

Bien évidemment, qu'espérer de plus dans une taverne que de se désaltérer. Elle aurait dû y penser avant.... Elle prit un verre qu'elle venait juste de placer sur une des étagères et le rempli d'une douce saveur ambré pour ensuite le déposé sur le comptoir devant la demoiselle.

Et voilà, vous êtes servi, c'est la maison qui offre, profitez-en !

Un petit frison la saisit. Elle se sentait observer et ce n'était pas les grands yeux devant elle qui la fixait. Lentement, elle se retourna vers l'encadrement de la porte de la cuisine pour y découvrir une nymphe de beauté, bien mise en valeur par son habillement que sa position. Les lèvres charnues, un sourire ravageur comme il y en avait peu, une assurance hors de l'ordinaire, une classe inégale. Lizéa.... Elle était enfin arrivée ! La vue de cette divine créature lui décrocha un sourire à faire retourner tous les saints dans leurs tombes.

Hum… tu veux bien me dire ce que tu observes comme cela ? J’ai pourtant pas pris un gramme depuis notre dernière rencontre… Ne reste pas là, vient que je t’offre également un verre et qu’on discute de tes conditions futures. Je me doute que tu es là pour parler affaire non ?


Elle avait beau être une femme, ayant même partagé la couche de d'autres femmes, elle n'était pas spécialement attirée par elles. Le plaisir n'avait cependant ne se conjuguait pas en genre et en nombre, tout allait sur ce point-là ! Et qui plus était, elle savait reconnaitre une très belle femme quand elle en voyait une. Lizéa en était bien une, des plus sensuelles à ce qu'elle se rappelait en plus....


--Lizea







Le regard posait sur la scène qui se déroulait devant elle Lyzéa retrouvait la verve toujours piquante, le regard perçant et le charme ravageur qui se dégageait de la femme derrière le comptoir.
Le temps de leur séparation n'avait en rien altérer la beauté et le caractère de Tamara. Au souvenir de quelques... sulfureuses... soirées passaient ensemble, un sourire vint égayer les traits de la nouvelle venue.

Le geste sur qui s'en va prendre un verre pour le remplit sans en perdre la moindre goutte, et cette main qui le pousse vers le gosier assoiffé... tout était là, dans l'assurance et le savoir faire de la nouvelle propriétaire des lieux.
Jusqu'à cette façon unique qu'elle avait de vous offrir ce verre, faisant de vous son débiteur et vous poussant à en consommer un autre....
Ce sens aiguë des affaires, lié à l'excellent goût et au carnet d'adresse bien garnit de son amie, étaient malgré tout une des raisons de son arrivée ici, et la certitude d'un travail très agréable, dans les meilleure conditions et bien payé de surcroit.


Lizéa en était là de ses réflexions quand sentant certainement son regard posé sur elle, les yeux de la patronne des lieux croisèrent les siens, exprimant quelques seconde le plaisir de ses retrouvailles, avant que son masque de tenancière ne vienne reprendre sa place sur son visage.


Hum… tu veux bien me dire ce que tu observes comme cela ? J’ai pourtant pas pris un gramme depuis notre dernière rencontre… Ne reste pas là, vient que je t’offre également un verre et qu’on discute de tes conditions futures. Je me doute que tu es là pour parler affaire non ?


Le sourire contagieux de Tamara, vint étirer joliment les lèvres de Lizéa.
Reposant son pied au sol, elle délaissa son appui et avança plus avant dans la salle, ses hanches ondulant légèrement donnant à sa démarche un air chaloupé très naturel, chez elle rien n'était forcé, accentué...
Il en allait de même des gens qu'elle fréquentait, nulle obligation, sa vie n'était nourri que de plaisir, plaisir des rencontres, plaisir des amitiés, plaisirs des sens... et justement, un de ses sens répondait maintenant positivement à la proposition de la femme derrière le comptoir.


Un verre ne se refuse jamais, c'est bien ce que tu m'as appris ? Alors sers moi donc se sera avec plaisir que je triquerai avec toi

Son sourire comme à son habitude accrochait à ses lèvres , elle vint s'accouder au comptoir, ce geste longtemps travaillait et désormais devenu un réflexe faisant ressortir ses seins dont la rondeur vint délicatement effleurer l'avantageuse échancrure de son corsage.
De son regard appréciateur, elle balaya le corps de déesse de la maîtresse des lieux, doutant que la moindre hormone masculine puisse résister à de tels attraits.


Pas pris un gramme effectivement, tu as même embellit... La patronne va faire une sérieuse concurrence à ses filles...

Serrant ses doigts fins sur le verre que lui tendait son amie, Lyzéa le leva à la hauteur de ses yeux et trinqua avec un petit geste gracieux à leurs retrouvailles.

Tu as raison Tamara, réglons nos affaires avant de penser plaisir, tu connais mes conditions, une chambre attitré avec tout le confort nécessaire à mes clients... les petits cadeaux sur l'oreiller restent ma propriété et tu me reverses ma part tout les dimanches...
Pour le reste... je suis disponible et ouverte donc si tu as une demande particulière, je serais toujours prête à l'étudier...


C'est sur un sourire que la Belle ponctua sa tirade avant de poser ses lèvres rubicondes sur le bord du verre et laisser l'alcool ambré venir réchauffer son haleine et réveiller sa gorge.

Sûre d'elle et de ses charmes, elle attendait que son amie lui indiqua l'emplacement de sa chambre.




--Kris




La porte s'ouvrit en grand, sans réelle force mais dans un geste ample et déterminé.
Un homme fit une lente apparition dans l'encadrure de la porte,
vêtu d'une sorte de bure-manteau, noir telle les ténèbres nocturne d'où il semblait surgir,
presque parti intégrante de cette froide nuit d'hiver dans dans l'aura sombre émanant de lui,
son visage indiscernable, camouflé par le capuchon glisser sur sa tête.

La porte se referma derrière lui, presque au ralentit, l'homme sembla saisit d'une subite immobilité,
D'un geste délicat il joint ses mains, retirant attentivement ses lourds gants de cuir.
Un autre mouvement, il les enfourne dans sa poche et porte alors ses doigts au capuchon,
le basculement en arrière accompagné dans l'acte d'un soupire de soulagement.

Des heures et des heures de chevauché, un homme croisé à l'entrée de la ville vers les herses,
et le chemin de cet établissement de détente lui fut promptement indiqué.
Mais par détente, il ne songeait pas à ce genre-là d'établissement quoi qu'il ne s'en plaindrait pas...

D'une démarche inquisitrice, ses bottes martelant durement le sol de la taverne, ponctuant ainsi une minutieuse avancé,
il s'approcha du comptoir où deux belles ébènes y conversaient, l'une et l'autre d'un charme indéniable pour qui aime les femmes,
Un mouvement de tête, hochement de salutation silencieuse, puis il s'arrêta main sur le coeur,
en face d'elle il s'inclina lentement et prit la parole dans un ton quasi monocorde trahissant une certaine éducation,
où pouvait percevoir une touche d'accent guttural, peut-être Alsace ou Germanie:

Bien le bonsoir Dames...

Puis laissant doucement son regard glisser sur la plantureuse brune derriere le comptoir:

Je viens quérir un breuvage, une chambre et aussi un bain, je vous prie...

Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il s'approcha au comptoir pour s'y accouder presque négligemment.



L'homme est un loup pour l'homme... mais pour la femme?
--Tamara.





Tamara lui servit son verra qu'elle avait bien gentiment accepté à la condition de trinquer avec elle. Elle avait raison, on ne refusait jamais de se joindre à quelqu'un qui l'invitait. C'était une des bases du métier.La proposition de prendre un verre conjointement à une autre personne était la meilleure approche pour enclencher autre chose. Elle allait donc servir deux verres d'une liqueur de pomme qu'elle avait rapporté spécialement de chez elle et dont elle appréciait tout particulièrement. Elle déposa les deux verres devant elles.

Tamara écoutait Lizéa discourir lentement tout en la complimentant sur sa fine taille, le sourire de la patronne s'élargissant facilement à ses propos. Ses grands yeux fournis de longs cils observaient cette divine créature sans s'en départir. Lizéa était certes une des femmes les plus belles, qu'elle ait eu le loisir d'admirer. Elle ne venait que de prendre place près du comptoir et déjà, bien des regards étaient tournés vers elle. Était-ce la jolie naissance de ses seins qui apparaissaient que tous observait avec envie ? Même pas .... puisque tout en elle reflétait une légèreté spectaculaire, que ce soit dans sa voix sensuelle, dans la grâce de ses mouvements quand elle avait marché un peu plus tôt pour la rejoindre ou tout simplement dans son apparence de déesse trop bien dessiné par le créateur. Elle arrivait à faire jalouser par sa grande beauté, bien des nobles demoiselles. Tamara, quand à elle, voyait en elle une amie, une partenaire, une mine d'or. Les affaires avant tout ! Voilà pourquoi elle était si redoutable pour la concurrence... Jamais de place pour les sentiments, ou que très rarement du moins...

En parlant affaire.... Lizéa s'aventura rapidement sur le sujet en lui énonçant ses conditions ce qui fit davantage sourire la propriétaire des lieux.


Je crois qu'il n'y a rien d'exagéré dans tout cela. Et j'ai effectivement une demande particulière à te faire. Tu me connais bien depuis le temps....

Elle sourit cette fois un peu plus malicieusement, se pencha un peu plus devant elle pour y rivé ses prunelles sombres.

La seule autre demande est de t'amuser. Nous sommes là pour cela !

Elle prit son verre, le cogna doucement contre celui de Lizéa en signe de pacte conclus. Elles n'avaient pas besoin de plus. Tamara avait confiance en sa nouvelle partenaire de travail, sa parole avait du poids pour elle. Elle avala son breuvage d'un coup sec en re-déposant son verre vide sous le comptoir non sans une légère grimace à l'alcool très fort qui lui déchirait l'oesophage en ce moment. Un ravissant sourire s'éternisait sur ses lèvres cependant.

La tenancière re-versa dans leur verre la même substance tout en relevant les yeux vers un nouveau bruit de pas. Un jeune homme fort séduisant entrait dans les lieux et se dirigeait vers elle. Lorsqu'il fut à leur hauteur, pendant que Tamara le détaillait très sérieusement, de la racine des cheveux jusqu'à ses bottes pleines de neige qui laissaient de vilaines traces sur son carrelage , il posa une main sur son coeur et leur offrit une révérence. Elle faillit se mettre à rire, encore un noble de bon goût qui savait pas où il venait de tomber ou bien tout simplement un habitué qu'elle ne connaissait pas encore. Elle leva la tête vers une de ses filles, la blonde qui comprit ce qu'elle lui demandait silencieusement et hocha la tête négativement. Ah bon... tout simplement un voyageur de passage alors, l'autre ne l'ayant jamais vu auparavant...


Bien le bonsoir Dames...

Elle croisa son regard charmeur, à faire fondre n’importe quelle femme. Malheureusement, bien que fille de joie, elle n’était pas trop moulée dans la même trempe que les autres. Elle se contenta de lui sourire et le laissa poursuivre.

Je viens quérir un breuvage, une chambre et aussi un bain, je vous prie...

Elle attrapa un nouveau verre qu'elle déposa sur le comptoir, y versa la même liqueur que dans les leurs, qui attendaient sagement que les filles trinques à nouveau. Il allait possiblement pouvoir se joindre à elle pour se faire s'il le désirait.

Bienvenue dans ma demeure Messire, je crois que ce que vous réclamez est dans la mesure facile à combler.


Elle claqua des doigts en direction d'une jeune fille simplette qui lui servait de femme aux chambres et lui ordonna de prépare la chambre du messire, de faire en sorte qu'un baquet d'eau chaude l'y attende ainsi que de montrer ses appartements à Lizéa lorsqu'elle ressentirait le besoin de s'y retrouver. La jeune femme ne la regarda à aucun moment, tremblant presque de peur de faire le moindre faux pasm qui elle le savait, se retrouverait à la rue, sans emploi en un rien de temps. Elle s'exécuta rapidement lorsque sa maitresse lui donna congé, sans un mot, sans encore un regard sauf pour la femme qu'elle devait montrer ses appartements le moment venu, question de la reconnaitre et de ne pas faire d'erreur.

Voilà votre verre pour commencer, votre chambre et votre bain seront prêts sous peu... Vous êtes de voyage chez nous pour un moment ou une simple nuit Messire ?

Elle sourit à Lizéa qui la regardait tout en louchant parfois sur l'homme assis à ses côtés, son regard était plein de malice. C'était à comprendre puisque Tamara ne pouvait que constater à quel point l'homme était séduisant. Cette petite mèche de cheveux qui lui barrait le front était pour ainsi dire... irrésistible...


--Kris
(Cliquez cette phrase pour une musique d'ambiance)





Dans un geste habile et gracieux, un verre lui fut tendu, glissant d'un son feutré sur la surface du comptoir en sa direction
Le sculpturale ébène lui versa un liquide ambré, tout dans ses gestes exprimant force délicatesse empreinte d'habitude
Quoi de plus normal vis-à-vis d'une serveuse, quoi qu'il fut tout à coup balayé dans ses certitudes:


Bienvenue dans ma demeure Messire, je crois que ce que vous réclamez est dans la mesure facile à combler.



Kris, laissant son visage s'égayer d'un sourire discret, presque fugace, ne pouvant de son regard se départir de la femme.
Une aura d'autorité froide la nimbait, jusque dans son sec claquement de doigts et des mots qu'elle envoya à la bonne, chaque directive cinglante tel des ordres.
Pas un mot de la servante, pas un refus, voir même une souffle désapprobateur, juste une silhouette fantomatique effleurant le sol pour s'éclipser...


Voilà votre verre pour commencer, votre chambre et votre bain seront prêts sous peu... Vous êtes de voyage chez nous pour un moment ou une simple nuit Messire ?


Cette noire sylphide, où même son ton exhalant cette impression de maitrise, emplissait de sa prestance tout le lieux.
Se mordillant la lèvre inférieure sans même s'en rendre compte, Kris s'empara doucement du verre duquel une douce odeur de pomme sublimé par l'alcool vint à ses narines parfaire de flatter un autre de ses sens et lui répondit dans la foulée:

Et bien ma foi, je songe rester ici quelques temps, à vrai dire cela va dépendre des affaires ici, si elles se montrent prolifiques, je songe rester en Champagne, je pense même demeurer au besoin dans votre auberge durant ce temps, il n'y a plus qu'à me souhaiter que je fasse profits dans votre région...


Il lui adressa un sourire aimable quoi que pleinement honnête dans sa spontanéïté. Sur le comptoir, il posa le coude du bras portant son verre, lentement il le porta à ses lèvres pour en faire glisser une gorgée tonifiante de cette liqueur loin d'être bon marché. Il déporta un bref instant sur le coté son attention, la faisant subtilement glisser un bref instant sur la tout aussi divine femme à ses cotés, qui semblait bien connaitre la patronne de cet établissement. Ce lieu qui lui avait été conseillé chaudement, se nommait "La Rose Noire" et Kris n'aurait sû dire si c'était l'allégorie de la tenancière, aux cheveux de jais, ou bien cette ambiance toute particulière qui baignait ce lieu. Peu à peu il réalisa que voici une bien étrange taverne, tout dans sa décoration rappelait l'Orient, chaque élément de décor, de la table basse en bois rare au fauteuil d'une panne d'un tissu obscure, de la tenture mural représentant une étrange créature au velours rouge sombre recouvrant les fenêtres et au brôdage d'idéogrammes inconnus de Kris, du chandelier orientale aux lampes à huile murales d'origine arabe, tout était propice à l'évasion des sens, de l'esprit, un "ailleurs" créé ici, pénétrer ce lieu, monde à part entière, pour se perdre en consommation d'alcools et breuvages en tous genres et faire de sa nuit une sorte de voyage dont on ne voudrait voir venir la fin.
Le regard de Kris fut attiré plus loin, car dans un coin de la pièce principale une fumerole s'élevait d'un petit pot de terre cuite, peinte de couleurs vives et soigneusement appliquées.

* De l'encens?... *


Voilà donc d'où provenait cette senteur toute particulière, évoquant d'autant plus les terres d'Orient et parachevant de donner ce cachet si particulier à ce lieu...

Kris pris une autre gorgée et se laissa à nouveau pénétré de l'arôme, la quintéssence de la liqueur apportant la lente ivresse liée à celle du repos après plusieurs heures de chevauchée. Tout en étudiant la clientèle d'un regard furtif, il vit dans un coin deux femmes lascivement installées, tenues légères et de fort bon goût, gestes tout aussi gracieux que ceux de la tenancière, ces femmes semblant figées dans l'éternité de l'attente. Elles semblaient se connaitre, s'échangeant quelques mystérieux secrets en se penchant l'une à l'autre, jetant des regards envers certains clients, tous masculins mise à part une voyageuse, au vu de son accoutrement, installées dans un coin à une tablée tout proche de la cheminée, dans laquelle des couleurs des flammes dansaient sur le bistre des pierres de taille de l'âtre.

Après cette petite étude approfondit Kris déporta à nouveau son regard sur le visage de la femme aux cheveux de jais, Maitresse des lieux et il lui dit alors:

Si vous n'y voyez aucun inconvénients, j'aimerais bien que vous me meniez à ma chambre, il est vrai que je suis las et un instant de détente dans ce bain dont je rêve me serais fort profitable...


Kris lui adresse un sourire supplémentaire, sans même se douter qu'il venait de prononcer des paroles allant au delà de ses désirs les plus fous... un instant de plaisir allait belle et bien l'y attendre, mais ô combien plus délicieux que ce à quoi il s'attendait...



L'homme est un loup pour l'homme... mais pour la femme?
--Tamara.




L'attention de Tamara allait de son amie à celle du nouveau client. Elle vit parfaitement l'incisive du messire se planter amoureusement dans sa lèvre en la regardant. Dans ce métier, les signes physiques étaient facilement perceptibles, le langage du corps n'était pas que son métier mais, une passion à décrypter. On peut dire parfaitement dire tout ce qu'on veut, vrai ou faux par la parole mais, le corps lui, ne ment jamais puisque l'inconscience de nos envies, nos impulsions ou de nos ambitions ne savent se tairent. Elle lui offrit donc, en réponse à ce petit houlement de lèvre, un sourire charmeur.

Elle balaya son épaule, repoussant ses cheveux dans un geste fin et gracieux jusque dans son dos pendant que très attentivement, elle l'écoutait prêcher une ébauche de sa vie. Elle ne s'était pas trompée au premier coup d'oeil conclus t-elle rapidement. Il n'était pas des environs, pas un noble mais, pas un simple paysan non plus. Un homme de cette trempe n'était pas sans un sou, ce qui l'arrangeait. Les affaires s'en verraient fructueuses avec ce genre de clients, avec ou sans extra additionnés. Peut lui important, tant que l'argent rentrait et que son nom resterait à la hauteur de ce qu'elle tentait d'accomplir, tout lui irait.

Vous serez, bien entendu, le bienvenue chez moi le temps qu’il vous en plaira. Si vous avez besoin de quoique ce soit d’autres pour votre satisfaction, n’hésitez pas à demander.

Le sous-entendu était discret pour celui qui savait le percevoir mais, pour l'innocent homme fidèle, cela n'était qu'une simple formule de bienséance. Elle accompagna l'homme tout autant que sa complice et amie dans leur dégustation de cette liqueur qu'elle leur avait servi préalablement. Tamara vît revenir la femme de chambres qui reprit sa place discrètement, attendant qu'on ait besoin d'elle à nouveau. Elle lui assimila un signe de tête, lui démontrant qu'elle l'avait vu et qu'elle était satisfaite de la rapidité dont elle s'était pourvue à accomplir sa tâche. Elle vît même les yeux de la jeune femme étinceler, ravie de ne pas s'attirer le courroux de sa patronne. Il sembla même pour Tamara, discerner un soupire de satisfaction mais, elle n’en était pas certaine vu les lieux qui les séparait l’une de l’autre.


Si vous n'y voyez aucun inconvénients, j'aimerais bien que vous me meniez à ma chambre, il est vrai que je suis las et un instant de détente dans ce bain dont je rêve me serais fort profitable...


Tamara reporta son attention sur le voyageur doucement, sortant de ses accréditations silencieuses sur son personnel par ses paroles prononcées. Il voulait que ELLE, elle l'accompagne ? Savait-il seulement dans quoi il s'embarquait ? Elle lui sourit un peu malicieusement, sans même le préméditer. C'était assez tentant, habituellement laissant cette besogne à n'importe laquelle de ses filles, ne prenant que les clients qui payaient grâcement ses services et qui lui plaisait à prime abord. En étant propriétaire, il y avait bien des petits passes droits qui en valait la peine.... Seulement, elle venait d'arriver et préférait que sa réputation de maitresse de la Rose Noire soit gratifiant dans la ville. Un service personnalisé n'était pas de refus pour acquérir cette notariée. Elle acquiesça donc. Peut-être, après tout, qu'il ne désirait que se faire montrer sa chambre... Elle saurait bien assez tôt de quoi il en retournait...

Oui, bien naturellement, nous y allons de ce pas si vous êtes prêt. Votre chambre se trouve au deuxième, dans l'aile Ouest. Lizéa, je te laisse le service au comptoir pour un instant ...


Ceci n'était pas une suggestion, la jeune femme le savait. Cependant, rien ne lui était refusée, elle se servait comme elle le voudrait au bar, faisant comme chez elle en attendant qu'elle revienne tout simplement, quitte à s'enivrer si elle le voulait. C'était son premier jour parmi eux, elle aurait tôt fait de travailler le lendemain. Elle lui offrait donc un moment de repos pour son premier jour. Elle lui claqua un clin d'oeil complice et sorti de derrière le comptoir.

Si Monsieur veut bien se donner la peine de me suivre...

Elle le gratifia d'un nouveau sourire avant de s'arrêter devant la bonne et de tendre la main où immédiatement une clé fut déposée discrètement. Ses doigts se refermèrent dessus et d'un pas lent, d'un léger balancement de hanche elle monta l'escalier. Le mouvement de son corps qui était en ascension dans les marches, moulait sa longue robe noire, dévoilant la courbes parfaite de ses fesses. Elle ne regarda aucunement l'homme qui la suivait comme un automate derrière mais, savait pertinemment que son regard était rivé autant dans le dos nu que relevait sa robe jusqu'à la déchéance de ses reins que sur ses fesses qui se ballottaient gracieusement à chaque pas. Elle pouvait sentir son regard de braise contre elle. Elle en frissonna presque de plaisir. Ce genre de petit numéro l'amusait grandement et c'était un sentiment assez euphorique que de donner du désir à autrui.



Elle atteignit le palier du 2e étage et s'arrêta devant une porte qu'elle ouvrit doucement et repoussa ensuite la porte. Elle s'arrêta sur le seuil, le dos collé à l'encadrement et ouvrit la main pour lui tendre sa clé non sans un regard envoutant.


Est-ce que ce sera tout Messire ?



--Kris




Une regard de la tenancière, suivi d'un sourire équivoque, puis en silence celle-ci acquiessa a la requête de Kris. Se dégageait quelque chose de cette femme qui piquait sa curiosité au vif. Tout dans ce qui émanait d'elle semblait d'une irrésistible attirance pour l'homme ne la perdant pas du regard. Chaque ton de voix, chaque geste se développant dans les airs, chaque regard et air de son visage, nimbé d'une certaine froideur noire, une ombre en elle se dévoilait, une part de ténèbres sous-jaccente. Un peu comme si la mort elle-même était devenu marionnettiste, et faisait se mouvoir la Belle au gré de sa volonté. Kris, instinctivement était poussé à vouloir dévoiler à ses yeux ce mystère. En lui se jouait cette alchimie qu'il connaissait que trop bien...


La belle de ténèbres, toute de confiance revêtue, lui indiqua de la suivre jusqu'au deuxième étage de la partie Ouest. Laissant la gestion de la salle commune à l'autre brune, nommée Lizea. Un clin d'oeil complice adresse par la tenancière à cette dernière puis elle enjoigna gracieusement Kris de la suivre, lui adressant même un sourire. Elle prit la clé à la bonne puis se mit à précéder Kris sur le chemin de sa chambre, gravissant les escalier d'un pas chaloupé. Bien fou ou homosexuel celui dont l'attention ne serait captée, cette ligne de la colonne vertébrale de cette échine dénudée se perdant par l'échancrure de la robe masquant la terminaison de la chute de rein à damner un Saint, que Kris devinait mentalement, se délectant du mouvement, ondulations presque hypnotiques au gré du pas de la Belle ténébreuse. Une forme de désir, une prédation, s'éveillait à lui, et de folles pensées vinrent se libérer, telle le loup hors d'une cage, trop longuement retenu et déchainant alors sa frustration...


L'ivresse de la fatigue s'alliant sournoisement à celle légere de la liqueur de pomme, pour lancer un assaut aux résistances mentales du gentilhomme qui se vit avoir un appétit naissant au fil de sa progression vers sa chambre...
Ils atteignirent le palier du 2e étage, puis toujours guidé vers l'aile Ouest par la tenancière, Kris défit sa petite sacoche de taille, bouclée en un ceinturon et se passa le tout posé sur son épaule, les sangles de cuir balotant nonchalemment dans le vide. Elle contenait des pierreries brutes. Quelques émeraudes, deux rubis, de la jade et du jaspe. Voici le pourquoi de sa venue ici, afin de vendre au plus offrant ces trésor tout droit venu de la route de la soie, la Chine recélant bien des richeses...
Ils s'arrêtèrent devant une porte, celle destinée à sa nuit. La Belle l'ouvrit d'un geste silencieux et repoussa la porte dévoilant les ténèbres intérieures constratant vivement avec la femme, comme si ce ne fut qu'une obscurité de contrefaçon en contraste aux cheveux d'ébène et l'air sombre qu'elle arborait. Elle s'arrêta sur le seuil, le dos plaqué à l'huisserie, sa main s'ouvrant sur la clé, souligné d'un regard se bordant d'une expression fascinante...
Le demi-silence à peine rompu du bruissement des habits et des pas jusque là connu alors une douce résonnance:


Est-ce que ce sera tout Messire ?


Kris porta son attention aux iris l'enflammant de leur attention, il baissa le regard sur la clé, sa main communiant à la sienne pour s'en saisir puis tout en la faisant disparaitre dans sa poche. Pris d'audace animée par le spectacle divin dont il venait de s'abreuver il lui dit alors:


Et bien j'ai bu un verre, j'ai commandé une chambre, et un bain, disons qu'à présent j'ai commandé tout ce qu'il était possible, cependant en me proposant ainsi un supplément, disons....
Qu'il serait faux de dire que je ne serais pas tenté par une si charmante compagnie lors de mon bain... et plus si affinité... ma route fut longue et les loisirs trop peu fréquents, et l'avant-gout de ce que je viens d'entrevoir dans l'escalier n'a fait que me piquer ma curiosité...
Peut-être me trompe-je alors sur ce que vous me proposez...



Kris s'attendait à recevoir un soufflet, rétablissant la vérité sur les intentions de la Belle ténébreuse et tout en pénétrant les lieux, il plaça une main invitante au coude de la Belle, lui indiquant de ce fait de la suivre à l'intérieur...



L'homme est un loup pour l'homme... mais pour la femme?
Sulayman


Le cheval est lourdement chargé et pourtant la bête supporte le fardeau sans le montrer.
Gardant toute son allure qui la laisse supposer célérité. Attirail d'un homme sur les routes de l'errance qui l'ont mené dans la capitale champenoise.
Le barda du Maure est bien ajusté sur l'arrière de la selle et le cimeterre à la ceinture lui évite les rencontres cavalières.
Relative tranquillité pour le moment.

La route fut longue de Grenade au Royaume du Roi de France. Les chemins de leur traque les avaient conduit jusqu'en Artois où la dame avait décidé de rester seule pour régler quelques affaires avant de reprendre la chasse.
Elle lui avait demandé de l'attendre à Reims. Pourquoi n'écouterait-il pas ?

Les dernières informations les mèneraient à reprendre la route du sud. Ça ne sera pas pour lui déplaire.
Courir après ce vieil ami sans le trouver commençait à être long. Les terres de France sont bien plus grandes à parcourir que celles de Castille.
La sœur qu'il lui ramenait ne s'était pas étendue sur ses motivations réelles. Mais son regard quand on parlait de lui n'exprimait aucune gratitude sur l'exil forcé de son aîné.
Sulayman était homme d'honneur à ne pas poser de question. La dame avait ses convictions et lui principe à aucune réclamation.

L'hiver se faisait rude et il serait bien mieux à l'abri entre quatre murs au coin d'un feu de cheminé que dans un camps à même la liberté d'une forêt giboyeuse mais forêt quand même.
Les quelques visages croisés et consentant à lui répondre lui avaient indiqué le lieu comme suffisant pour le satisfaire.
Il passa le porche de l'auberge sur lequel était fixée une enseigne claquant au vent. Son métal affiné laissant ses chaînes onduler d'un léger grincement.
Sur le dessus on pouvait lire « La Rose Noire »

Dieu avait donné couleur à ce monde et pour lui le noir valait bien le pourpre ou autres.
Si l'endroit convenait à la richesse de sa bourse et à l'appétit de son ventre alors peu lui importerait le nom.
Il laissa sa bête aux écuries réservées aux voyageurs et se chargea de ses affaires. Puis d'un pas élancé se dirigea vers l'entrée.

Ambiance !

La clientèle n'était pas abondante quand il passa la porte. Fallait-il y voir un signe de la tristesse des champenois à se divertir où l'avait-on orienté vers un lieu à la qualité douteuse.
Il n'était plus temps de s'interroger. La fatigue harassait son esprit un peu plus à chaque galop de cheval et son estomac réclamait son dus.
Une femme au déhanchement délicat précédait un homme dans les escaliers. Ils disparurent alors rapidement de sa vue.
Une autre restait au comptoir alors qu'il avançait plus avant dans la salle. Sur une table basse il posa le barda.
Laissa une main calleuse passer délicatement sur le tissu d'un fauteuil libre pour en tester la finesse.
Le lieu n'avait rien des auberges où se mêlaient marauds et brigands de tous genres.
Ici régnait une quiétude qui laissait parvenir à son ouïe fine les égarements des murmures.

Le cimeterre alla rejoindre le dessus du barda sur la table. La ceinture de cuir qui enlaçait le fourreau avait de nombreux signes d'usure.
Mais les pierres d'ambre qui la sertissaient données un beau reflet doré à la lueur des chandeliers.
L'homme s'assit délicatement dans le fauteuil et laissa son corps profiter de sa profondeur.
Les mains se tinrent aux accoudoirs de bois finement sculptés alors que les yeux se fermèrent pour profiter d'un apaisement que l'encens aidé à combler.
Mais la faim aimait à tirailler son corps de l'audace à passer en priorité.

Les yeux se réouvrirent et croisèrent ceux de la femme qui se tenait au comptoir.
Les lèvres ne bougèrent pas. Un regard devrait suffirent pour qu'elle comprenne qu'il aimerait se faire servir.
Un simple abaissement discret en signe de salutation devrait entamer le début d'une conversation.
Il était voyageur discret et chez lui les mots étaient comptés. En terre Aristotélicienne chaque rencontres pouvaient être un danger....



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--Lizea







Partageant avec sa patronne et néanmoins amie et le nouvel arrivant un verre de ce délicieux alcool ambré, Lizéa laissa un simple sourire venir effleurer ses lèvres en constatant dans l’attitude de l’homme l’attrait inexorable exercé par Tamara.
Décidément le charme ténébreux de celle-ci attirait toujours autant de créatures, envoûtaient par son pouvoir hypnotique. La beauté de jais, devant qui tout les hommes déposaient armes et armures dans l’espoir d’instants d’intenses volupté, se mouvait devant eux avec toute la grâce que Lyzéa lui connaissait.

Perdue dans ses pensées, si son ouïe n’était pas vraiment tournée vers la conversation, son regard ne perdait rien de l’échange corporel, l’attention du voyageur après un rapide tour d’horizon était entièrement tourné vers l’envoûtante propriétaire des lieux, son corps se tendait vers elle au fur et à mesure de la conversation. Ce rôle de spectatrice amusait énormément Lizéa…

Quand cette dernière à la demande de Tamara pris place derrière le comptoir, elle remarqua l’entrée silencieuse d’un nouveau client, alors que le couple disparaissait dans le ventre de la maison close.

Pendant qu’elle nettoyait les trois verres, Lizéa ne quittait pas des yeux le nouvel arrivant.

Elle prit tout de même la peine d’un claquement sec des doigts et d’un regard impérieux d’appeler la femme de chambre.
Celle-ci vint rapidement prendre ses ordres, c’est fou ce que l’effet Tamara pouvait faire…


Fais prendre ma malle dans la carriole devant les communs, qu’elle soit monter dans ma chambre, et garde quantité d’eau chaude à disposition…

Lui glissa-t-elle discrètement. Comme la petite bonne s’exécutait prestement, Lizéa reportait toute son attention au voyageur qui s’installait dans la grande salle.

Alors qu’il posait tranquillement ses affaires sur la table basse devant lui, les mains de la jeune femme se serrèrent quelque peu autour du verre qu’elle tenait en le voyant se défaire de son arme, la lame courbe glissait dans son fourreau vint rejoindre le reste de ses effets.
Elle se demanda au bref instant si son amie avait pris les mesures nécessaires au cas ou un client viendrai à faire du grabuge, bien que cet homme semblait plus chercher le réconfort du corps que l’action… Tout du moins pas celle d’une bagarre…

Lentement une main avait caressé le tissu des sièges, faisant inconsciemment frissonner Lyzéa devant la sensualité du geste... Quand l’étranger vint s’y asseoir on l’entendit presque soupirer d’aise au confort ainsi procuré.
Ses bras venaient épousaient les accoudoirs alors que la chaude lumière des chandeliers venaient apporter ombre et douceur sur le visage bruni par le soleil et taillé au grand air.

De même si ces vêtements paraissaient fatigué par un long voyage, les pierreries de son fourreau laissaient entendre que son propriétaire n’était pas non plus dans le besoin.
Lyzéa hésitait à aller interrompre ce moment de sérénité que l’étranger semblait apprécier, elle l’observait de derrière le comptoir, du menton volontaire remontant vers la mâchoire carré quand il ouvrit brusquement les yeux et que leurs regards se heurtèrent.

Aucun son ne franchit la barrière de leurs lèvres, le langage silencieux de leurs iris parla pour eux.
Lyzéa, du bout des doigts vérifia que sa chemise était correctement noué juste au dessus de sa taille, replaça la ceinture de ses braies sur la pointe de ses hanches, dévoilant son nombril...
Elle regretta un moment de n’avoir eu le temps de revêtir au moins une jupe, mais elle savait néanmoins que le noble tissu moulait suffisamment ses courbes féminines pour attirer l’attention de tout homme normalement constitué.

Sure d’elle, la catin quitta le comptoir et d’une démarche légèrement chaloupée,s’approcha silencieusement de l’homme qui d’un discret salut l’invitait vers lui.

Sa cuisse vint effleurer le bras du fauteuil quand d’une voix mélodieuse et velouté à souhait, Lyzéa ouvrit la conversation, inclinant à son tour légèrement sa tête en un charmant retour...


Soyez le bienvenue Messire dans notre établissement. Je vois que vous semblez déjà en apprécier le confort… Permettez moi d’abord me présenter, Lyzéa, Messire, pour vous servir…. Puis je faire quelque chose pour parfaire à votre bien être ? …

La belle planta à nouveau son regard de jais dans les prunelles du voyageur et esquissant un léger sourire attendit sa réponse.



--Tamara.




Dans une des chambres de l'étage....

Les marchands ainsi que les nobles n’avaient pas la réputation d’avoir les mains gercées, rustres et cornues comme les paysans, elle le savait parfaitement bien puisque aucun d’entre eux, de cette faible classe n’avait eu le loisir de poser ses pattes sur son corps sublime. Elle veillait à prendre les meilleurs partie pour elle, pourtant, peut-être que si elle en avait laissé un s’approcher, ce serait rendu compte que les mains n’ont rien à voir avec la qualité dans leur intimité. Au contraire même peut-être… Elle se surprit tout de même à retrouver cette sensation exquise lorsque le Sieur disposa de sa clé qu’elle lui tendait, paume en l’air. L’effleurement de douceur et de chaleur des doigts de l’homme contre sa peau fit réveiller l’envie en elle. Cette même envie qui chaque fois qu’une personne la touchait la rendait ivre de plaisir. Rarement elle laissait les gens la toucher puisque justement trop sensible à ce genre d’attention, selon elle, un peu trop intime pour qui le désir. Cela était réservé qu’aux personnes dont elle souhaitait un contact plus aventureux ou des proches. Elle posa finalement, des yeux gourmands sur lui tout en cherchant à trouver une respiration plus convenable ne sachant pas encore se qu’il désirait véritablement….Cependant, elle ne tarda pas à le savoir…

Et bien j'ai bu un verre, j'ai commandé une chambre, et un bain, disons qu'à présent j'ai commandé tout ce qu'il était possible, cependant en me proposant ainsi un supplément, disons....
Qu'il serait faux de dire que je ne serais pas tenté par une si charmante compagnie lors de mon bain... et plus si affinité... ma route fut longue et les loisirs trop peu fréquents, et l'avant-gout de ce que je viens d'entrevoir dans l'escalier n'a fait que me piquer ma curiosité...
Peut-être me trompe-je alors sur ce que vous me proposez...


Elle s’égaya d’un sourire plus avenant cette fois. Elle avait bien senti ce regard dans l’escalier, elle ne s’était pas trompée apparemment. Rarement cela lui arrivait de toute façon. Simplement, elle restait toujours méfiante, son travail le lui avait appris plus d’une fois, et même, à ses dépends…. Elle avait bien faillit y laisser sa peau quelques années auparavant par un homme qui abhorrait quelques goûts particuliers. Certes, l’homme devant elle avait l’air d’une personne assez simple qui ne recherchait qu’un peu de plaisir et de diversion en cette nuit solitaire. L’invitation ne pouvait se refuser surtout que déjà, l’envie stagnait en elle, attendant le moment propice pour laisser couler son effluve dans ses sens qui seraient décuplés par l’attention de leur deux corps promis l’un à l’autre.

Non du tout Messire, vous ne vous méprenez point, si vous souhaiter ma compagnie ou celle d’une des femmes dans cette maison, qui soit naturellement sous mon service, elle sera votre. Cependant, il va s’en dire qu’il faut monnayer cette distraction mais, vos envies ainsi que vos désirs seront exaucées….

Elle le détailla une nouvelle fois, le bout sa langue passa tout contre sa lèvre inférieure avant que ses dents viennent justement la subtiliser pour la mordiller d’envie. Elle redessinait les courbes de son corps de ses yeux, imaginant parfaitement ce qui se dissimulait derrière ses vêtements qui ne faisait qu’augmenter le désir face à l’inconnu. Quel genre d’homme était-il ? Elle adorait ce petit jeu. Doux ? Fougueux ? A la limite comme un fauve ? Elle attendait son acceptation à ce qui allait se jouer. Serait-ce elle ou un autre qu’il voulait ? Avait-il seulement les moyens de pourvoir à ses envies ? Elle aurait réponse à toutes ses interrogations également sous peu….


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