Leonce
Et finalement, il était revenu de Paris.
Son apprentissage parisien, où il avait été placé alors qu'il n'avait que six années.
La meilleure boutique de Paris, ça oui, celle-là même où se fournissaient la plupart des nobles de la Cour...
Dix-sept ans plus tard, et après avoir bien rechigné à quitter la capitale, le jeune Breton était de retour au bercail, afin de reprendre la boutique de ses parents, qui en avaient profité pour vite se tailler dans leur bicoque à flanc de falaise.
Ainsi débarrassé des vieux croulants, libre à Léonce de faire ce qu'il voulait de la boutique.
Son héritage.
Et du petit paquet d'écus qu'ils lui avaient laissé afin de se sustenter pendant un moment.
Il n'avait pas fallu lui dire deux fois.
L'enseigne de la boutique rennaise, qui indiquait sobrement "cordonnerie" avait été retirée, remplacée par un clinquant "La botte de sept lieues" écrit en lettres d'or sur fond bleu marine, et sous-titré du modeste "chausses de luxe".
Autrement dit, ils ne feraient plus que des chausses.
Oui, mais pas n'importe lesquelles.
Avec en ses mains le savoir-faire de maitre Lou Boutin, Provençal exilé dans la capitale du Royaume de France, sa créativité hors normes (si si !) et son minois de héros de roman courtois, il avait toutes les armes en main pour devenir le créateur de chausses le plus renommé de Bretagne, et par conséquent, du monde.
A l'intérieur, différents modèles étaient exposés sur des étagères en bois peint, de beaux fauteuil rembourrés à l'excès étaient prêts à accueillir le séant de ces nobles dames, et sieurs, et ses trois apprentis (esclaves), Charles, Diana et Camilla trimaient silencieusement en arrière-boutique.
Se sachant fort à son avantage dans sa chemise de lin blanche et ses braies qui moulaient avantageusement son postérieur d'une fermeté à toute épreuve, il alla ce matin là ouvrir la porte de la boutique, et se posta derrière son comptoir, les mains dans les poches, attendant les premiers clients...
Qu'il espérait clientes.
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Son apprentissage parisien, où il avait été placé alors qu'il n'avait que six années.
La meilleure boutique de Paris, ça oui, celle-là même où se fournissaient la plupart des nobles de la Cour...
Dix-sept ans plus tard, et après avoir bien rechigné à quitter la capitale, le jeune Breton était de retour au bercail, afin de reprendre la boutique de ses parents, qui en avaient profité pour vite se tailler dans leur bicoque à flanc de falaise.
Ainsi débarrassé des vieux croulants, libre à Léonce de faire ce qu'il voulait de la boutique.
Son héritage.
Et du petit paquet d'écus qu'ils lui avaient laissé afin de se sustenter pendant un moment.
Il n'avait pas fallu lui dire deux fois.
L'enseigne de la boutique rennaise, qui indiquait sobrement "cordonnerie" avait été retirée, remplacée par un clinquant "La botte de sept lieues" écrit en lettres d'or sur fond bleu marine, et sous-titré du modeste "chausses de luxe".
Autrement dit, ils ne feraient plus que des chausses.
Oui, mais pas n'importe lesquelles.
Avec en ses mains le savoir-faire de maitre Lou Boutin, Provençal exilé dans la capitale du Royaume de France, sa créativité hors normes (si si !) et son minois de héros de roman courtois, il avait toutes les armes en main pour devenir le créateur de chausses le plus renommé de Bretagne, et par conséquent, du monde.
A l'intérieur, différents modèles étaient exposés sur des étagères en bois peint, de beaux fauteuil rembourrés à l'excès étaient prêts à accueillir le séant de ces nobles dames, et sieurs, et ses trois apprentis (esclaves), Charles, Diana et Camilla trimaient silencieusement en arrière-boutique.
Se sachant fort à son avantage dans sa chemise de lin blanche et ses braies qui moulaient avantageusement son postérieur d'une fermeté à toute épreuve, il alla ce matin là ouvrir la porte de la boutique, et se posta derrière son comptoir, les mains dans les poches, attendant les premiers clients...
Qu'il espérait clientes.
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