Ronea
J'ai 5 ans et j'ai une maison.
L'innocence peut se brailler par celui qui sort les mains attachées d'un tribunal. Il peut être hurlé par le gamin dont l'oreille se tend sous la pression d'un père en colère. Mais il peut aussi se voir dans les yeux d'une gamine de 5 ans. Petite puce ne demandant qu'un peut d'attention, d'un sourire et de bras où se réfugier quand elle a peur.
L'innocence d'un âge où l'ont ne comprend pas le monde qui l'entour. Elle sourit quand on lui sourit, saute sur les genoux quand on lui tend les bras, se sert contre la poitrine d'un homme quand il l'enveloppe de ses bras.
Comment savoir que le protecteur n'est qu'un homme et pas le héros de ses rêves.
GOBON! Combien de fois l'avait-elle crié ce nom?
Elle l'avait crié quand elle s'était perdu sur le port de Bayonne.
Elle l'avait retenu pour dans sa bouche quand elle l'avait vu partir pour des affaires très importantes à Mont de Marsan.
Elle l'avait pleuré quand elle s'était retrouvé seule sur les routes de Guyenne.
Elle l'avait dit entremêle de rire quand elle avait sauté sur le bateau à Blaye.
Et elle l'avait hurlé et hurlé quand l'eau rentrait dans sa bouche et encore hurlé dans sa tête avant de perdre connaissance dans l'eau gelée qui avait décidé de l'enveloppé. Elle avait été terrorisé par les coups de canons, seule cachée dans la cabine avec Lulu, sa souris. Le navire se déchiquetait dans des bruits de fin du monde. Elle voulait être forte mais elle tremblait. Un sifflement, puis un autre et le cri du bois qui se pulvérise à chaque boulet.
Petite fille qui ne comprend pas pourquoi on détruit ainsi sa maison. Le bateau s'était sa vraie maison la seule qu'elle ait eu, bien différent de l'orphelinat où elle n'avait rien à elle. Ici, le pont était sa cours de récréation, la cabine son château, la cale sa caverne d'Ali Baba. Isa la présence féminine, Gobon la présence masculine, Lulu son ami, la mer et le vent ses chansons.
J'ai 5 ans et je me meurs dans les bras de l'océan.
C'est l'heure du bain. Bain qui n'est pas donné par une main douce mais par une main invisible qui la projette dans l'océan glacé. L'eau qui l'agrippe et la la secoue dans tous les sens, elle roule, tourne danse, elle ne sais plus si elle a la tête en haut ou en bas. Elle sent la morsure du froid puis elle étouffe, puis... puis dernier reflex de s'agripper à quelque chose juste pour tenir quelque chose, ne pas être seule dans le néant. Puis plus rien.
J'ai 5 ans est j'ai retrouvé Maman!
Maman?
Chuuutttt, repose toi.
Elle est si douce cette voie, elle est si belle cette dame. Et si chaude quand elle la prend dans ses bras. Elle se laisse porter vers un monde de chaleur et son petit visage plein d'effroi redevient lisse comme une rose. Et puis là où elle est elle n'a pas faim, elle n'a pas froid, elle n'a pas peur. C'est le pays des fées et des dragons qui sont amis et qui rient. Elle a trouvé enfin un vrai chez soie. Elle a retrouvé maman.
Combien de jours, combien de temps dans les bras de ses sentiments?
Combien de nuit au soleil de ses rêves?
J'ai 5 ans est je suis chez une sorcière.
Mais d'un coup la nuit devient noire. D'un coup la nuit est froide. D'un coup elle grelotte, d'un coup ça sent mauvais. En même temps elle a mal à la poitrine, en même temps elle a mal au ventre. Et comme si cela n'était pas assez quand elle ouvre les yeux, ceux qui la contemplent sont hideux.
Paralysée.
Une main froide vient se porter sur son front et une voix rocailleuse l'invite à ne pas avoir peur.
Dans la pénombre de la cabane, elle aurait envie de crier. Lorsque que la vieille rapproche la bougie elle peut voir son visage. Celui d'une femme très vieille qui ressemblerait presque au sorcière dans les histoires qu'on lui avait racontées. Sauf qu'elle lui parle doucement, sauf qu'elle lui apporte de l'eau à sa bouche, sauf qu'elle lui glisse une cuillère de miel entre les lèvres, sauf qu'elle ne va pas la manger mais lui donner à manger.
L'innocence peut se brailler par celui qui sort les mains attachées d'un tribunal. Il peut être hurlé par le gamin dont l'oreille se tend sous la pression d'un père en colère. Mais il peut aussi se voir dans les yeux d'une gamine de 5 ans. Petite puce ne demandant qu'un peut d'attention, d'un sourire et de bras où se réfugier quand elle a peur.
L'innocence d'un âge où l'ont ne comprend pas le monde qui l'entour. Elle sourit quand on lui sourit, saute sur les genoux quand on lui tend les bras, se sert contre la poitrine d'un homme quand il l'enveloppe de ses bras.
Comment savoir que le protecteur n'est qu'un homme et pas le héros de ses rêves.
GOBON! Combien de fois l'avait-elle crié ce nom?
Elle l'avait crié quand elle s'était perdu sur le port de Bayonne.
Elle l'avait retenu pour dans sa bouche quand elle l'avait vu partir pour des affaires très importantes à Mont de Marsan.
Elle l'avait pleuré quand elle s'était retrouvé seule sur les routes de Guyenne.
Elle l'avait dit entremêle de rire quand elle avait sauté sur le bateau à Blaye.
Et elle l'avait hurlé et hurlé quand l'eau rentrait dans sa bouche et encore hurlé dans sa tête avant de perdre connaissance dans l'eau gelée qui avait décidé de l'enveloppé. Elle avait été terrorisé par les coups de canons, seule cachée dans la cabine avec Lulu, sa souris. Le navire se déchiquetait dans des bruits de fin du monde. Elle voulait être forte mais elle tremblait. Un sifflement, puis un autre et le cri du bois qui se pulvérise à chaque boulet.
Petite fille qui ne comprend pas pourquoi on détruit ainsi sa maison. Le bateau s'était sa vraie maison la seule qu'elle ait eu, bien différent de l'orphelinat où elle n'avait rien à elle. Ici, le pont était sa cours de récréation, la cabine son château, la cale sa caverne d'Ali Baba. Isa la présence féminine, Gobon la présence masculine, Lulu son ami, la mer et le vent ses chansons.
J'ai 5 ans et je me meurs dans les bras de l'océan.
C'est l'heure du bain. Bain qui n'est pas donné par une main douce mais par une main invisible qui la projette dans l'océan glacé. L'eau qui l'agrippe et la la secoue dans tous les sens, elle roule, tourne danse, elle ne sais plus si elle a la tête en haut ou en bas. Elle sent la morsure du froid puis elle étouffe, puis... puis dernier reflex de s'agripper à quelque chose juste pour tenir quelque chose, ne pas être seule dans le néant. Puis plus rien.
J'ai 5 ans est j'ai retrouvé Maman!
Maman?
Chuuutttt, repose toi.
Elle est si douce cette voie, elle est si belle cette dame. Et si chaude quand elle la prend dans ses bras. Elle se laisse porter vers un monde de chaleur et son petit visage plein d'effroi redevient lisse comme une rose. Et puis là où elle est elle n'a pas faim, elle n'a pas froid, elle n'a pas peur. C'est le pays des fées et des dragons qui sont amis et qui rient. Elle a trouvé enfin un vrai chez soie. Elle a retrouvé maman.
Combien de jours, combien de temps dans les bras de ses sentiments?
Combien de nuit au soleil de ses rêves?
J'ai 5 ans est je suis chez une sorcière.
Mais d'un coup la nuit devient noire. D'un coup la nuit est froide. D'un coup elle grelotte, d'un coup ça sent mauvais. En même temps elle a mal à la poitrine, en même temps elle a mal au ventre. Et comme si cela n'était pas assez quand elle ouvre les yeux, ceux qui la contemplent sont hideux.
Paralysée.
Une main froide vient se porter sur son front et une voix rocailleuse l'invite à ne pas avoir peur.
Dans la pénombre de la cabane, elle aurait envie de crier. Lorsque que la vieille rapproche la bougie elle peut voir son visage. Celui d'une femme très vieille qui ressemblerait presque au sorcière dans les histoires qu'on lui avait racontées. Sauf qu'elle lui parle doucement, sauf qu'elle lui apporte de l'eau à sa bouche, sauf qu'elle lui glisse une cuillère de miel entre les lèvres, sauf qu'elle ne va pas la manger mais lui donner à manger.