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[RP] "Bim" fait la porte...

--Arthur_bingley
Arthur Bingley, la quarantaine grisonnante, le nez chaussé par d’étranges lunettes, caressait amoureusement un col de chemise. Il laissait courir ses doigts calleux sur le tissu de flanelle, soulignant d’un doigt crochu une couture tordue. Ca sentait bon… Ca sentait le « maître »... Et tout ce qui pouvait se rapporter de prés ou de loin à Colhomban : Bingley le vénérait. Le petit homme sursauta en entendant un profond soupir s’extirpait de la pièce adjacente, leva son front dégarni de l’objet du culte, et soupira à son tour. Ho ça, non, le maître n’allait pas bien.
 
Il faut dire que c’était le « jour ».
Le fameux « jour » qu’ils redoutaient tant.
Autant le valet que le maître.
 
Une date fatidique avec son lot de plaintes, d’alcool surtout et de larmes. Depuis combien de temps est-il enfermé dans sa chambre à faire les cent pas et à se tordre les mains ? Depuis combien d’heures laissait-il courir sa langue sur le bord d’un verre empli d’un calvados passable ? Arthur soupira, relâcha sa prise sur le tissu blanc, et regagna l’assise du fauteuil qui occupait un angle du salon.
 
Ils étaient arrivés quelques jours auparavant dans cette auberge un brin défraîchie. Les économies du maître n’étaient pas au beau fixe, aussi sait-il contenter de cette gargote des bas quartiers. Les pièces y étaient propres, mais les rues aux alentours restaient bruyantes, sales et boueuses. Bingley aurait préféré courir le marché du cercle supérieur sur les chemins pavés de la capitale. Mais là où le maître disait d’aller, le valet suivait les yeux fermés, essayant avec toute sa volonté d’assurer à son bienfaiteur une vie agréable malgré les privations des derniers mois. Le sieur d’Eusébius se refusait de contacter sa famille pour faire requête de l’héritage breton qui lui revenait. Il voulait laisser à Giovanni, Théodore et Tsampa les restes d’un domaine maigrelet. Un peu d’argent pour leur assurer des lendemains favorables en cas de problèmes, ce que Théo ne se gênait pas de lui rappeler. Arthur pesta contre le cadet dont plusieurs lettres étaient arrivées malencontreusement sous ses yeux. Missives qu’il s’était bien entendu empressé de lire, car toutes les affaires du maître était celle de son valet. Peu de secrets entre les deux hommes conféraient ainsi à leur « couple » une harmonie sans faille. Bingley appelait cela « sa botte secrète », et ne voyait aucun mal à se plonger avec délice dans des courriers qui ne lui étaient pas destinés. Il se sentait plus en connivence avec le grand brun qui l’avait pris sous son aile. S’il était bien des correspondances sur lesquelles il n’arrivait pas à faire main basse il chouinait un coup pour lui-même et passait à autre chose.
 
Arthur n’était vraiment pas un mauvais homme.
 
Lorsque le clocher de l’église sonna 15h Bingley se leva d’un bon, manquant de choir au sol, ses genoux cagneux peu habitués à un surmenage quelconque. Il arpenta la pièce qui lui servait de chambre plusieurs minutes avant de s’approcher de la porte, main sur la poignée.
 
Mais que pouvait-il bien faire, là, derrière ?
Colhomban
Quinze heures sonnèrent sortant le brun de sa torpeur. Il s’était lové tel un serpent au cœur d’une masse de vêtements, des robes pour la plupart. Là, dans ce cocon de dentelles il arrivait presque à se rappeler son odeur. Un mélange de violette et de rose, avec une pointe d’épices. Dieu qu’elle lui manquait… Le cœur crevé par la tristesse Colhomban passa lentement sa main sur une mèche brune qui dormait au creux de sa main, trésor fragile.
 
Depuis combien de temps n’avait-il pas pensé à elle avec autant de ferveur ? Un jour ? Deux ? Plus ? Pendant son long périple jusqu’à Reims il avait tâché de s’occuper au mieux, de se dépenser de toutes ses forces afin que vaincu, à la nuit tombée, il n’est qu’un désir en tête : se vautrer dans les bras de Morphée sous un large édredon de plumes. Cela avait fonctionné, et les souvenirs cuisants d’une vie à deux s’étaient estompés petit à petit. Les cauchemars même n’avaient plus hanté notre homme qui avait alors paru plus reposé.
 
Bingley l’avait couvé comme une poule, lui prodiguant bon soins et conseils, comme si le brun était de sa progéniture. Si cela mettait mal à l’aise notre homme il n’en disait plus rien, remerciant intérieurement son valet qui le ramenait auprès des vivants par ses attentions doucereuses.
 
Col se redressa, la bouche pâteuse. Le cadavre de la bouteille de calvados gisait sur le tapis de la chambre. Triste spectacle. Il savait qu’il devait se ressaisir. Fermer la boite à Pandore et aller prier à l’église. Mais dans ces périodes là, alors que le ciel même lui tombait sur la tête, le nobliau n’avait plus de pensées cohérentes. Son sacerdoce lui semblait un caprice lointain, tandis que le mariage de sa sœur une farce grotesque. Il s’en voulut d’avoir de telles pensées et tenta de se relever un peu plus, ne faisant qu’accroitre son mal de tête naissant.
 
Par Aristote… Il détestait cette journée.
Plus encore que les dernières.
Comment se faire à l’idée en ce jour d’anniversaire que sa fiancée était décédée ?
 
SON anniversaire.
 
Une fois sur ses deux jambes, flanchant un peu à droite comme à gauche, il s’arcbouta pour se cramponner aux meubles. Ses longs cheveux balayaient son dos en une masse foncée, tandis que ses joues creuses étaient encore grignotées par une barbe mal rasée. Arthur Bingley allait avoir de quoi s’amuser…
 
Décidé à en finir avec cette mélancolie destructrice Colhomban s’avança vers la porte et se saisit de la poignée.

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--Arthur_bingley
D’un geste sec le petit homme appuya sur la tige métallique, et donna en même temps un coup d’épaule dans la porte pour la pousser vers l’avant. De l’autre côté des panneaux de bois Colhomban faisait de même, tirant vers lui la poignée qui s’abaissa toute seule entre ses mains.
 
Testèrent-ils ce jour la résistance du crâne humain ?
On aurait pu le croire.
 
En tout cas le chêne gagna.
 
La porte joua du yoyo entre les deux hommes. Elle cogna tant et si bien sur leurs têtes qu’un des deux en tomba à la renverse : assommé. Il fallait dire que l’alcool ingurgité n’avait pas aidé à maintenir l’équilibre de notre victime… Colhomban gisait sur le sol de sa chambre, une bosse de la taille d’un œuf sur le front.
 
Lorsque l’instrument de torture qui leur servait de porte arrêta son va et vient machiavélique Bingley se rua auprès de son maître. Par mégarde (ou du moins à cause d’une terrible hérédité génétique qui conférait à notre valet des pieds traînants) le malheureux se prit les petons dans le tapis et envoya valser une de ses chausse sur la tête du nobliau. Un gémissement sourd sortit de la bouche de ce dernier, puis… plus rien.

 
My god…  My god !
 
Oui… Bingley était anglais.
Personne ne pouvait-être parfait…
Même auprès de Colhomban…
Comme quoi la perfection ne se véhiculait pas aussi facilement que cela !

 
Maitwe…? Maitwe ! (C’était bien connu : les anglais ne savaient (et ne savent toujours pas) prononcer les R.)
 
Une main sur la bouche, Arthur se dandinait comme une fillette. Il était persuadé d’avoir tué son maître. Son idole. SON Colhomban. Il appuya un peu sur le thorax du brun, se pencha sur son visage et recula soudain blanc comme un linge. Il lui fallait de l’aide !
 
Le valet se rua dans les escaliers de l’auberge.

 
God saveeeeee my Coooool !
 

[Si quelqu'un veut intervenir en simple spectateur, en aide à ce pauvre Arthur ou encore en autre chose... N'hésitez pas !]
Kika15
Kik, qui sort du tribunal et rente tout penaud dans son âtre à loyer modéré, entend le geignard hurler.
Ca tombe pas dans l'orteil d'un sourd, pisque, Kik est né Anglois.

Outre le plaisir d'entendre parler sa langue paternelle (oui, c'est son père qui était Anglois. Pas sa Bretonne de Mère donc), le Brigand se précipite:


Hébé l'Outremanchiste: pour beugler de la sorte, y'a obligatoirement gravité!

Il monte l'escalier quatre à quatre, bien qu'étant seul.

Trouvant sur le pas de la porte, un homme endimanché totalement vaporeux. Ou dans les vaps, plutôt...ou ptet mort.
Il jete un regard inquiet vers l'Anglois...


Tu l'as quand même pas occis?
Heum...are you tué ce Gentleman?


Y'a pas à dire: être bilingue, c'est un atout non négligeable.
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Ouaille certifiée conforme
Lylla
[Sur la route..]

C'est tôt le matin même que la voiture sans arme avait quitté Reims conduisant une mère éplorée sur la tombe de son fils. Les jours avait beau passer, le temps apaiser bien des peines, cette douleur là, elle, restait présente, sourd poison qui rongeait son cœur.

Et rien n'avait changé quand la jeune femme refit le chemin inverse. Malgré tout, dans le véhicule les larmes avaient cessé de couler, leur sillons avaient été soigneusement effacé et le bouquet de roses qui avait fait le voyage rudement serrait entre les doigts nerveux avait disparu lui aussi. Il ornait à présent la petite tombe de pierre blanche sur lequel Lylla venait longuement de se recueillir.

Certain trouvait malsain pour une femme enceinte ce désir de se rendre sur la tombe de son premier né, mais la Dame de Petit Mesnil avait porté un amour sans borne à cet enfant de l'amour qui avait éclairé sa vie alors même que la disparition de son futur époux l'avait laissé dans le plus grand désarroi. Elle avait encore besoin de se rapprocher de lui, de parler à voix basse au petit garçon blond, lui dire ses peines et ses joies, ses doutes et ses rêves. Elle ne pouvait effacer ces mois passaient à veiller son fils plonger dans un sommeil qui ne l'avait plus quitter, ses heures à le bercer tendrement, à chantonner, à lui murmurer des histoires... leur histoire... Qu'aujourd'hui malgré l'enfant qui grandissait en son sein, il lui était encore nécessaire de retrouver ces instants perdus.


[Un retour mouvementé ! ]

Le ralentissement des chevaux lui appris que Reims se dressait devant eux, son devoir l'attendait, elle allait retrouver le château et ses bureaux, pourtant le cœur ni était pas, pas encore... elle avait besoin de temps, de se remettre de cette plongée dans un passé heureux illuminé par les éclats de rire de l'enfant. Profitant du passage du coche par le poste de garde, la blonde mis pieds à terre.

Après avoir salué les gardes en faction qui avaient devant leur supérieur adopté un garde à vous impeccable, soulevant ses jupons afin de ne pas les souiller, Lylla pris la rue droit devant elle où une enseigne geignarde signalée une auberge.

Le clocher sonnait les quinze heures quand délaissant les rues sales et bruyantes, le prévôt poussa la porte de l'établissement. Contrairement aux premières craintes de la jeune femme, le lieu était propre, exempt de tout soulard avachi sur le comptoir et l'homme derrière celui ci fleurait bon le terroir.

Un bonjour accompagnait d'un léger sourire permis à la blonde de pouvoir s'installer à une table et de commander un cordial. Certes l'alcool n'était pas la boisson que l'on s'attendait à voir entre les mains d'une femme grosse de plusieurs mois, mais les ombres mauves qui cernaient ses prunelles sombres, laissait comprendre sans le moindre doute, que la réconfortante brûlure de la boisson lui était à cet instant de la plus grande utilité.

Confortablement installée, Lylla avait ôté le capuchon de sa chevelure d'or pale soigneusement coiffée et la chaude cape doublée de renard s'ouvrait à présent sur une robe de brocard d'un blanc pur que seule les broderies pourpres venaient rehausser, cassant quelque peu la sévérité de sa tenue de seuil. Une main délicatement posé sur l'arrondi qui se dessiner sous le tissu et l'autre portant à ses lèvres le nectar ambré, elle tentait de reprendre pied dans sa vie de tout les jours.

L'alcool lui brulait la gorge, lui apportant une douce chaleur quand un drôle de personnage déboula de l'escalier face à elle, la laissant les mirettes arrondies de surprise devant son étrange phrasé, la main en l'air à mis chemin de la table et de ses lèvres, étonné par cette arrivée intempestive et des points d'interrogation sur le visage, tant le petit homme lui semblait étrange !

Col ! ce fut la seule chose qu'elle compris à son charabia. Col à Reims ? N'était il point auprès de sa nouvelle épouse ? Et qui était cet homme qui criait ainsi son nom. Une chose était sure ce dernier paraissait paniqué et pour arranger les choses un coup d'œil circulaire lui permis de constater que l'aubergiste avait disparu. L'étui de cuir ceint à sa cuisse et la présence de la lame réconforta la jeune femme, qui retrouvant tout son sang froid quitta son coin d'ombre pour ce porter au devant de l'homme qui à sa tenue semblait être un domestique quand une personne haute en couleur et rencontrée ces derniers jours, s'avança bien plus vite qu'elle n'aurait pu le croire possible.

Kika ! Si ses lèvres formèrent le nom, le son lui était étrangement absent !

Quel étrange hasard tout de même que celui qui les faisait se retrouver encore une fois ! Il fallut toutefois que les deux hommes disparaissent dans l'escalier pour que la blonde se remette de cette double stupeur et gravisse à son tour mais plus calmement l'escalier, histoire de ne pas finir sur le séant ce qui aurait tout de même était du plus mauvais goût dans pareil situation !

A peine arrivé sur le palier que l'inquiétude reprenait le pas à savoir que son ami troyen avait peut être eu des problèmes et sa voix d'habitude posée semblait tout à coup bien tendue quand elle eut finit par retrouver l'usage de la parole.


COL !!!! Où es t il ? que se passe t il ?
Et sans plus attendre fonça vers les deux ostrogos.
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