Noabgoldwasser
[Le 2 février 1459]
Noab resta dans son lit, ce matin là. Elle n'avait pas fermé l'il de la nuit, tiraillée par des douleurs aiguës. Un petit être qui essayait de se faire de la place ? Elle se tortillait dans un sens puis de l'autre, essayant d'oublier cette douleur inhabituelle qui semblait lui transpercer les entrailles, s'énervant presque. Voilà déjà plusieurs semaines qu'elle gardait le secret, n'ayant pour confidents que le second fautif, Gui, et le médicastre Henri qui fût à l'origine de l'annonce.
Un enfant... Esquissé le soir du retour tant attendu de Gui du monastère, dans une ardeur particulière due aux retrouvailles. Une clef divine qui scellait déjà un destin commun, peu avant une demande en mariage tant espérée. Une surprise des plus angoissantes au départ, mais qui finit par infuser en vous pour délivrer toute la saveur du bonheur qu'elle promet.
Ne pas le dire, encore. Trop de médisances à Vannes, trop de recherches aux raisons du mariage pointeraient du doigt le nombril de Noab. Alors que la découverte de ce trésor ne se fit que bien plus tard. Mais certains ne cherchent que ce qu'ils veulent chercher.
Elle tenta de s'endormir un peu pour sortir un peu plus tard dans la journée, et travailler. Rien à faire... Cela en devenait désespérant.
Quand Noab n'en pu plus, elle se leva pour se rendre dans la salle d'eau. Elle se passa de l'eau sur le visage, se tordant de douleur au dessus de l'écuelle pleine. Heureusement que tout le monde était sorti de la maison.
En se recroquevillant sur elle même, ses yeux découvrirent avec horreur une immense tâche de sang sur sa chemise de nuit immaculée.
Un moment d'errance, d'incompréhension, puis la panique. Vite, elle s'habilla et couru chez le médicastre.
Elle frappa à la porte d'Henri de Plumaugat. Sans doute Bonne Maman viendrait ouvrir, comme à son habitude. Cette bonne mère devait se dire que les visites de la jeune femme se faisaient bien fréquentes.
Noab tremblait, la tête baissée. Pourvu que ce ne soit pas grave.
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Noab resta dans son lit, ce matin là. Elle n'avait pas fermé l'il de la nuit, tiraillée par des douleurs aiguës. Un petit être qui essayait de se faire de la place ? Elle se tortillait dans un sens puis de l'autre, essayant d'oublier cette douleur inhabituelle qui semblait lui transpercer les entrailles, s'énervant presque. Voilà déjà plusieurs semaines qu'elle gardait le secret, n'ayant pour confidents que le second fautif, Gui, et le médicastre Henri qui fût à l'origine de l'annonce.
Un enfant... Esquissé le soir du retour tant attendu de Gui du monastère, dans une ardeur particulière due aux retrouvailles. Une clef divine qui scellait déjà un destin commun, peu avant une demande en mariage tant espérée. Une surprise des plus angoissantes au départ, mais qui finit par infuser en vous pour délivrer toute la saveur du bonheur qu'elle promet.
Ne pas le dire, encore. Trop de médisances à Vannes, trop de recherches aux raisons du mariage pointeraient du doigt le nombril de Noab. Alors que la découverte de ce trésor ne se fit que bien plus tard. Mais certains ne cherchent que ce qu'ils veulent chercher.
Elle tenta de s'endormir un peu pour sortir un peu plus tard dans la journée, et travailler. Rien à faire... Cela en devenait désespérant.
Quand Noab n'en pu plus, elle se leva pour se rendre dans la salle d'eau. Elle se passa de l'eau sur le visage, se tordant de douleur au dessus de l'écuelle pleine. Heureusement que tout le monde était sorti de la maison.
En se recroquevillant sur elle même, ses yeux découvrirent avec horreur une immense tâche de sang sur sa chemise de nuit immaculée.
Un moment d'errance, d'incompréhension, puis la panique. Vite, elle s'habilla et couru chez le médicastre.
Elle frappa à la porte d'Henri de Plumaugat. Sans doute Bonne Maman viendrait ouvrir, comme à son habitude. Cette bonne mère devait se dire que les visites de la jeune femme se faisaient bien fréquentes.
Noab tremblait, la tête baissée. Pourvu que ce ne soit pas grave.
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