*amalinea*
Aux pieds des murailles
Néa était à Mortagne depuis quelques jours maintenant. Elle était arrivé par des chemins détournés, écoutant les dires en taverne, notant les forces en présence, transmettant par pigeon les conclusions de ces observations.
Elle savait que son nom avait parfois été inscrit sur certaines listes, mais elle savait aussi qu'on faisait rarement cas d'elle. Petite brunette, frêle, elle n'attirait que peu l'attention et ne laissait que rarement de trace dans les mémoires. On la prenait bien souvent pour une imbécile, une dinde sans caractère ni ambitions, une brigande à abattre par désuvrement. Cette image lui convenait, elle en jouait souvent.
Depuis deux jours, l'armée des Lunes Pourpres campait aux portes de Mortagne. On les attendait en Alençon mais leur proie était ici. Un concours de circonstance qu'elle déplorait, Mortagne n'avait rien à offrir. Petite ville de campagne ou se déroulait les jours paisibles de ses habitants entre champs, élevage, mariages et naissances. Un quotidien qu'elle n'appréciait ni ne comprenait mais elle imaginait sans peine que cela puisse convenir et qu'on puisse se battre pour le défendre. Ne se battait elle pas pour défendre elle aussi son quotidien de rapine ? Tout n'était en définitive que question de choix.
Néa avait déjà combattue au coté des Lunes Pourpres. Elle appréciait ses compagnons de route, trouvant en eux un respect, une liberté que peu avaient réussit à lui offrir. Rare étaient ceux qui comprenait leur fonctionnement. Ils leur fallait toujours rechercher un chef, un commandant, des subalternes. Cela la faisait sourire qu'on ne puisse appréhender le monde que d'un point de vue hiérarchique. Les Lunes n'étaient pas comme cela. Regroupement de brigands qui ne s'alliaient que pour des visions communes, ou chacun pouvait à tout moment donner son avis, apporter son éclairage. Unis mais pas dépendants, alliés mais sans obligations. L'organisation la mieux à même de regrouper ces personnalités si différentes.
Des nombreuses villes que Néa avaient traversées en compagnie des Lunes, elle n'avait récolté que quolibets crasses, insultes tant de fois entendues qu'elles n'avaient plus aucuns effets. Partout il était question d'odeur, de fange, de promesses de décapitations ou autre fariboles. Bien sur, elle avait été blessée au combat parfois, cela faisait partie des risques du métier et il ne lui serait pas venue à l'esprit d'en vouloir à celui qui pour se défendre lui plantait son épée dans le ventre. Au contraire, elle respectait ceux qui se battaient pour ce qu'ils chérissaient.
Non, ce qui la chagrinait était cet esprit étroit qu'elle rencontrait partout.
Néa rêvait d'une ville ou les habitants les combattraient loyalement, sans se sentir obligé d'être insultants. Les règles de la guerre étaient pourtant simple : l'assaillant campait aux portes de la ville, donnait l'assaut à la nuit tombée. Les villageois, eux défendaient. Pourquoi y aurait ils eut besoin de s'insulter ? Ne pouvaient ils échanger paroles, chopines entre deux assauts ? N'y avait il pas moyen de respecter son adversaire ?
Telles étaient les pensées de Néa quand sortant d'une tente de l'armée des Lunes, elle se dirigeait vers les murailles de Mortagne. A son bras, l'étendard de l'armée, dans son dos, son épée un peu trop grande lui caressait la nuque.
Après discussion avec ces compagnons, il avait été décidé de tenter la diplomatie. Ils voulaient la reine. En aucuns cas faire du mal aux habitants. Pourquoi risquer multiples morts quand les choses pouvaient être faites en parfait gentlemen. Pour une fois, Néa sortait de sa réserve. Elle serait celle qui porte la parole.
Plantant sa bannière en terre, Néa laissa sa voix se porter par dessus les murailles.
Habitants de Mortagne, Reyne Beatritz,
Nous, Lunes Pourpres sommes aux portes de votre bonne ville. Il n'est pas dans nos intentions de faire couler le sang inutilement. Nous savons vos caisses vides mais vous abritez en vos murs une personne qui elle représente beaucoup.
Habitants de Mortagne, livrez nous la reine Béatritz et nous repartirons comme nous sommes venus. Nous traverserons vos terres jusqu'à la frontière la plus proche, sans porter la mort.
Habitants de Mortagne, livrez nous la reine. Aucuns mal ne lui sera fait. Nous l'échangerons contre rançon à ceux qui lui sont proches.
Reine Béatritz, ne sacrifiez pas la vie de votre peuple inutilement. Par respect pour votre couronne, par devoir, vous devez protéger les habitants de cette ville, de ce duché.
Reine Béatritz, je vous le répète, nous nous portons garant de votre vie.Ne faites pas couler le sang inutilement.
Mon nom est Amalinea et j'attendrai ici tout émissaire envoyé par la reine ou les membres du conseil.
Voilà, tout était dit, Néa n 'avait plus qu'à attendre en espérant que pour une fois, juste une fois, elle rencontrerait l'honneur chez ces adversaires.
[Hrp] Pour une meilleure lisibilité, nous proposons que chaque camps adopte un code couleur en titre de topic.
nous proposons : Rouge pour nous les vilains pas beaux, Bleu pour les habitants de Mortagne et le conseil, au choix pour la reine et sa suite.
Merci de rester dans l'esprit du jeu et evitons tout mélangisme.
Un topic HRP de coordination va etre ouvert.Merci d'y poser vos questions et autres propositions. Pour eviter tout débordement, je serai la seule porte parole des lunes à y poster.bon jeu.[Hrp off]
Néa était à Mortagne depuis quelques jours maintenant. Elle était arrivé par des chemins détournés, écoutant les dires en taverne, notant les forces en présence, transmettant par pigeon les conclusions de ces observations.
Elle savait que son nom avait parfois été inscrit sur certaines listes, mais elle savait aussi qu'on faisait rarement cas d'elle. Petite brunette, frêle, elle n'attirait que peu l'attention et ne laissait que rarement de trace dans les mémoires. On la prenait bien souvent pour une imbécile, une dinde sans caractère ni ambitions, une brigande à abattre par désuvrement. Cette image lui convenait, elle en jouait souvent.
Depuis deux jours, l'armée des Lunes Pourpres campait aux portes de Mortagne. On les attendait en Alençon mais leur proie était ici. Un concours de circonstance qu'elle déplorait, Mortagne n'avait rien à offrir. Petite ville de campagne ou se déroulait les jours paisibles de ses habitants entre champs, élevage, mariages et naissances. Un quotidien qu'elle n'appréciait ni ne comprenait mais elle imaginait sans peine que cela puisse convenir et qu'on puisse se battre pour le défendre. Ne se battait elle pas pour défendre elle aussi son quotidien de rapine ? Tout n'était en définitive que question de choix.
Néa avait déjà combattue au coté des Lunes Pourpres. Elle appréciait ses compagnons de route, trouvant en eux un respect, une liberté que peu avaient réussit à lui offrir. Rare étaient ceux qui comprenait leur fonctionnement. Ils leur fallait toujours rechercher un chef, un commandant, des subalternes. Cela la faisait sourire qu'on ne puisse appréhender le monde que d'un point de vue hiérarchique. Les Lunes n'étaient pas comme cela. Regroupement de brigands qui ne s'alliaient que pour des visions communes, ou chacun pouvait à tout moment donner son avis, apporter son éclairage. Unis mais pas dépendants, alliés mais sans obligations. L'organisation la mieux à même de regrouper ces personnalités si différentes.
Des nombreuses villes que Néa avaient traversées en compagnie des Lunes, elle n'avait récolté que quolibets crasses, insultes tant de fois entendues qu'elles n'avaient plus aucuns effets. Partout il était question d'odeur, de fange, de promesses de décapitations ou autre fariboles. Bien sur, elle avait été blessée au combat parfois, cela faisait partie des risques du métier et il ne lui serait pas venue à l'esprit d'en vouloir à celui qui pour se défendre lui plantait son épée dans le ventre. Au contraire, elle respectait ceux qui se battaient pour ce qu'ils chérissaient.
Non, ce qui la chagrinait était cet esprit étroit qu'elle rencontrait partout.
Néa rêvait d'une ville ou les habitants les combattraient loyalement, sans se sentir obligé d'être insultants. Les règles de la guerre étaient pourtant simple : l'assaillant campait aux portes de la ville, donnait l'assaut à la nuit tombée. Les villageois, eux défendaient. Pourquoi y aurait ils eut besoin de s'insulter ? Ne pouvaient ils échanger paroles, chopines entre deux assauts ? N'y avait il pas moyen de respecter son adversaire ?
Telles étaient les pensées de Néa quand sortant d'une tente de l'armée des Lunes, elle se dirigeait vers les murailles de Mortagne. A son bras, l'étendard de l'armée, dans son dos, son épée un peu trop grande lui caressait la nuque.
Après discussion avec ces compagnons, il avait été décidé de tenter la diplomatie. Ils voulaient la reine. En aucuns cas faire du mal aux habitants. Pourquoi risquer multiples morts quand les choses pouvaient être faites en parfait gentlemen. Pour une fois, Néa sortait de sa réserve. Elle serait celle qui porte la parole.
Plantant sa bannière en terre, Néa laissa sa voix se porter par dessus les murailles.
Habitants de Mortagne, Reyne Beatritz,
Nous, Lunes Pourpres sommes aux portes de votre bonne ville. Il n'est pas dans nos intentions de faire couler le sang inutilement. Nous savons vos caisses vides mais vous abritez en vos murs une personne qui elle représente beaucoup.
Habitants de Mortagne, livrez nous la reine Béatritz et nous repartirons comme nous sommes venus. Nous traverserons vos terres jusqu'à la frontière la plus proche, sans porter la mort.
Habitants de Mortagne, livrez nous la reine. Aucuns mal ne lui sera fait. Nous l'échangerons contre rançon à ceux qui lui sont proches.
Reine Béatritz, ne sacrifiez pas la vie de votre peuple inutilement. Par respect pour votre couronne, par devoir, vous devez protéger les habitants de cette ville, de ce duché.
Reine Béatritz, je vous le répète, nous nous portons garant de votre vie.Ne faites pas couler le sang inutilement.
Mon nom est Amalinea et j'attendrai ici tout émissaire envoyé par la reine ou les membres du conseil.
Voilà, tout était dit, Néa n 'avait plus qu'à attendre en espérant que pour une fois, juste une fois, elle rencontrerait l'honneur chez ces adversaires.
[Hrp] Pour une meilleure lisibilité, nous proposons que chaque camps adopte un code couleur en titre de topic.
nous proposons : Rouge pour nous les vilains pas beaux, Bleu pour les habitants de Mortagne et le conseil, au choix pour la reine et sa suite.
Merci de rester dans l'esprit du jeu et evitons tout mélangisme.
Un topic HRP de coordination va etre ouvert.Merci d'y poser vos questions et autres propositions. Pour eviter tout débordement, je serai la seule porte parole des lunes à y poster.bon jeu.[Hrp off]