--Nicolas_caillou
[HRP : Comme indiqué dans le titre : ce RP est ouvert à tous.]
Quittant le terrain de jeu dévolu à la partie de cache-cache que la Dame Terwagne animait, il avait commencé par courir remettre le premier pli au Gouverneur, comme elle le lui avait dit et répété...
Surtout, tu remets celle-là en tout premier lieu.
Je lui ai promis qu'il serait le premier averti, et je tiens à ce que cette promesse soit respectée.
C'était exactement les mots qu'elle avait employés, et il les avait suivis à la lettre. Ensuite, il avait été déposer la seconde au palais Sainct-Pierre, selon ses consignes à elle également. Et pour finir, il y avait celle à afficher en place publique... Si il avait eu la moindre idée du contenu de cette missive, le gamin aurait sans doute cessé de s'interroger sur la raison du voile de tristesse et d'hésitation qu'il avait vu dans son regard, mais pour l'heure il ne savait même pas le contenu du message qu'il s'apprêtait à délivrer. Il ne l'apprit qu'en déroulant et accrochant à la vue de tous le parchemin suivant :
Citation:
A Sa Grâce Ka Devirieux, dict Fier-Barbe, Gouverneur du Lyonnais Dauphiné,
Aux membres du Comité des fêtes ducales,
Aux Lyonnais-Dauphinois,
C'est la main quelque peu tremblante que je prends la plume pour vous adresser ces mots... Ces mots qui s'ils ont bien du mal à couler sur le vélin n'en sont pas moins bien réfléchis, et ce depuis un certain temps à présent.
La décision que j'ai prise, je l'ai longtemps repoussée, sachez-le... Repoussée, oui! Peut-être parce qu'au fond elle me fait peur à moi-même, que je crains de la regretter par la suite, surtout dans les moments où comme par le passé je me demanderai ce qui me motive encore, ce qui me retient dans ce Duché, ou même pire ce qui me donne envie de continuer à vivre.
Les festivités et l'animation ont beau ne pas être le seul domaine où je suis active, c'est sans aucun doute le seul où pas une seule fois je ne me suis dit que cela ne servait à rien, que j'aurais pu dépenser mon temps et mon énergie à mieux, que tout cela n'en valait pas la peine.
Non, j'ai beau réfléchir, pas une seule fois sur près d'un an et demi je ne me suis demandée pourquoi j'avais accepté la présidence du Comité des fêtes ducales, pourquoi je continuais à m'y impliquer, ou encore pourquoi je ne laissais pas tout tomber. Un an et demi où j'ai beaucoup donné, mais où surtout vous me l'avez tous bien rendu, non seulement par votre confiance, mais également par vos rires lors des animations, par vos oeuvres lors des concours, par votre investissement que ce soit pour participer, voter, ou encore aider, animer, et tant d'autres choses encore. Mais au-delà de cela, il y a surtout la force à remonter la pente que je puisais dans ce travail les jours où tout me semblait tellement noir et désespéré.
Pour ceux qui l'ignoreraient, le Comité des fêtes ducales, c'est la première chose dans laquelle je me suis investie en arrivant dans ce Duché où je ne connaissais encore personne, mis à part la nièce de celui qui m'y avait emmenée pour mieux m'y quitter et repartir en Berry.
Pourquoi je vous parle de cela? Pour vous dire qu'avec le recul, je suis plus que jamais convaincue que sans mon entrée dans ce Comité, où je me suis pratiquement immédiatement retrouvée Présidente, mais surtout sans la confiance que m'a accordée le Gouverneur d'alors en confiant à l'inconnue que j'étais la direction des festivités pour l'anniversaire du Lyonnais-Dauphiné, et bien jamais sans doute je ne serai restée dans ce Duché, jamais je ne m'y serai investie, jamais surtout je ne me serais relevée de la blessure qui était alors mienne. Mon entrée dans ce Comité, je la vois comme ce qui m'aura sauvée de moi-même, au fond.
Le Gouverneur à cette époque, c'était celui qui l'est à nouveau aujourd'hui : sa Grâce Ka Devirieux... Est-ce un signe? Je pense que je le vois comme tel en tous cas. Une façon de me dire que la boucle est bouclée, que c'est pour moi le moment idéal pour démissionner et laisser la place.
Laisser la place, oui... Parce que la vraie raison de cette démission n'est à chercher nulle part d'autre : ni dans la lassitude, ni dans le manque de temps, ni dans le ras-le-bol, ni dans un quelconque dégoût de m'investir face à la critique qui quoi qu'on en pense touchera toujours tous les domaines. Ma raison elle est là et uniquement là : laisser la place à quelqu'un d'autre, qui aura de nouvelles idées, une nouvelle énergie, et sera un nouveau souffle pour cette institution à laquelle je souhaite une très longue vie, faite de rires, d'amitiés, de talents et d'amusements.
J'ai toujours trouvé dommage que certains anciens occupent tellement longtemps une fonction qu'ils en arrivent à empêcher les jeunes de s'y investir, alors je me refuse à faire de même, m'en allant pour céder la place.
Comme je vous le disais, cette démission est écrite aujourd'hui, mais réfléchie depuis un certain temps... Temps où j'ai mis mes nuits à profit pour glisser dans des cartons des souvenirs de tous les projets mis en place durant les mois où j'ai occupé cette fonction. Des cartons bien plus nombreux que ce que je ne l'aurais pensé, et que je regarde avec quelques larmes dans les yeux, la nostalgie s'emparant sans doute déjà de moi en lisant les intitulés de toutes ces animations : Anniversaire du duché 1457, Championnat de la Roue d'or, Festivités hivernales 1457, Cérémonie officielle de la Diplomatie, Chandeleur 1458, Saint George 1458, Concours de Maître-Queux, Anniversaire du Duché 1458, Cluedo... et finalement celles encore en cours aujourd'hui.
Me voici donc prête à quitter non pas uniquement mon siège de Présidente de ce Comité, mais également ses locaux, que je quitterai en même temps, une fois le point final mis aux festivités de fin d'année, qui devraient bientôt s'achever. Ce n'est plus qu'une question de jours à présent.
Avant de mettre un point final à cette lettre ouverte - plutôt que de laisser mes larmes y couler - il me reste à faire quelques remerciements, et aussi quelques excuses...
Des remerciements à celui qui le tout premier m'a accordé sa confiance : vous, Messire Gouverneur. Et cela je crois que jamais je ne l'oublierai! Des remerciements également à chacun des membres du Comité des fêtes ducales, qu'il fasse partie des anciens ou des actuels, parce que sans vous jamais rien n'aurait été possible. Des remerciements enfin à toutes celles et tous ceux qui ont participé de près ou de loin aux différentes animations mises en place au cours de ces nombreux mois.
Des excuses, aussi, en effet. Des excuses aux membres actuels du Comité des fêtes ducales, pour ne pas leur avoir parlé de cette décision avant la rédaction de cette lettre ouverte, pas une seule fois, à aucun d'entre eux . Pourquoi ne l'ais-je pas fait? Simplement parce que j'avais peur... Peur que vous ne tentiez et réussissiez à me faire changer d'avis, peur surtout que cela ne fasse s'envoler la motivation qui était vôtre pour cette dernière série d'animation sous ma présidence. Je voulais m'en aller sur un bon souvenir, un travail de groupe dont je serai fière, et sachez que c'est le cas. Merci à vous tous pour ça! Des excuses également au Gouverneur, qui était le seul au courant de ma réflexion, et qui a bien tenté de me faire hésiter à nouveau.
L'heure est venue à présent pour moi de mettre un point final à cette missive, et il sera pour souhaiter à celui ou celle qui me remplacera autant de plaisir et d'épanouissement personnel que ce que j'ai pu moi-même en trouver au sein de ce Comité.
Puissiez-vous tous ne jamais oublier que divertir et se divertir, c'est vivre.
Fait à Taulignan, le onzième jour de janvier de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf.
Aux membres du Comité des fêtes ducales,
Aux Lyonnais-Dauphinois,
C'est la main quelque peu tremblante que je prends la plume pour vous adresser ces mots... Ces mots qui s'ils ont bien du mal à couler sur le vélin n'en sont pas moins bien réfléchis, et ce depuis un certain temps à présent.
La décision que j'ai prise, je l'ai longtemps repoussée, sachez-le... Repoussée, oui! Peut-être parce qu'au fond elle me fait peur à moi-même, que je crains de la regretter par la suite, surtout dans les moments où comme par le passé je me demanderai ce qui me motive encore, ce qui me retient dans ce Duché, ou même pire ce qui me donne envie de continuer à vivre.
Les festivités et l'animation ont beau ne pas être le seul domaine où je suis active, c'est sans aucun doute le seul où pas une seule fois je ne me suis dit que cela ne servait à rien, que j'aurais pu dépenser mon temps et mon énergie à mieux, que tout cela n'en valait pas la peine.
Non, j'ai beau réfléchir, pas une seule fois sur près d'un an et demi je ne me suis demandée pourquoi j'avais accepté la présidence du Comité des fêtes ducales, pourquoi je continuais à m'y impliquer, ou encore pourquoi je ne laissais pas tout tomber. Un an et demi où j'ai beaucoup donné, mais où surtout vous me l'avez tous bien rendu, non seulement par votre confiance, mais également par vos rires lors des animations, par vos oeuvres lors des concours, par votre investissement que ce soit pour participer, voter, ou encore aider, animer, et tant d'autres choses encore. Mais au-delà de cela, il y a surtout la force à remonter la pente que je puisais dans ce travail les jours où tout me semblait tellement noir et désespéré.
Pour ceux qui l'ignoreraient, le Comité des fêtes ducales, c'est la première chose dans laquelle je me suis investie en arrivant dans ce Duché où je ne connaissais encore personne, mis à part la nièce de celui qui m'y avait emmenée pour mieux m'y quitter et repartir en Berry.
Pourquoi je vous parle de cela? Pour vous dire qu'avec le recul, je suis plus que jamais convaincue que sans mon entrée dans ce Comité, où je me suis pratiquement immédiatement retrouvée Présidente, mais surtout sans la confiance que m'a accordée le Gouverneur d'alors en confiant à l'inconnue que j'étais la direction des festivités pour l'anniversaire du Lyonnais-Dauphiné, et bien jamais sans doute je ne serai restée dans ce Duché, jamais je ne m'y serai investie, jamais surtout je ne me serais relevée de la blessure qui était alors mienne. Mon entrée dans ce Comité, je la vois comme ce qui m'aura sauvée de moi-même, au fond.
Le Gouverneur à cette époque, c'était celui qui l'est à nouveau aujourd'hui : sa Grâce Ka Devirieux... Est-ce un signe? Je pense que je le vois comme tel en tous cas. Une façon de me dire que la boucle est bouclée, que c'est pour moi le moment idéal pour démissionner et laisser la place.
Laisser la place, oui... Parce que la vraie raison de cette démission n'est à chercher nulle part d'autre : ni dans la lassitude, ni dans le manque de temps, ni dans le ras-le-bol, ni dans un quelconque dégoût de m'investir face à la critique qui quoi qu'on en pense touchera toujours tous les domaines. Ma raison elle est là et uniquement là : laisser la place à quelqu'un d'autre, qui aura de nouvelles idées, une nouvelle énergie, et sera un nouveau souffle pour cette institution à laquelle je souhaite une très longue vie, faite de rires, d'amitiés, de talents et d'amusements.
J'ai toujours trouvé dommage que certains anciens occupent tellement longtemps une fonction qu'ils en arrivent à empêcher les jeunes de s'y investir, alors je me refuse à faire de même, m'en allant pour céder la place.
Comme je vous le disais, cette démission est écrite aujourd'hui, mais réfléchie depuis un certain temps... Temps où j'ai mis mes nuits à profit pour glisser dans des cartons des souvenirs de tous les projets mis en place durant les mois où j'ai occupé cette fonction. Des cartons bien plus nombreux que ce que je ne l'aurais pensé, et que je regarde avec quelques larmes dans les yeux, la nostalgie s'emparant sans doute déjà de moi en lisant les intitulés de toutes ces animations : Anniversaire du duché 1457, Championnat de la Roue d'or, Festivités hivernales 1457, Cérémonie officielle de la Diplomatie, Chandeleur 1458, Saint George 1458, Concours de Maître-Queux, Anniversaire du Duché 1458, Cluedo... et finalement celles encore en cours aujourd'hui.
Me voici donc prête à quitter non pas uniquement mon siège de Présidente de ce Comité, mais également ses locaux, que je quitterai en même temps, une fois le point final mis aux festivités de fin d'année, qui devraient bientôt s'achever. Ce n'est plus qu'une question de jours à présent.
Avant de mettre un point final à cette lettre ouverte - plutôt que de laisser mes larmes y couler - il me reste à faire quelques remerciements, et aussi quelques excuses...
Des remerciements à celui qui le tout premier m'a accordé sa confiance : vous, Messire Gouverneur. Et cela je crois que jamais je ne l'oublierai! Des remerciements également à chacun des membres du Comité des fêtes ducales, qu'il fasse partie des anciens ou des actuels, parce que sans vous jamais rien n'aurait été possible. Des remerciements enfin à toutes celles et tous ceux qui ont participé de près ou de loin aux différentes animations mises en place au cours de ces nombreux mois.
Des excuses, aussi, en effet. Des excuses aux membres actuels du Comité des fêtes ducales, pour ne pas leur avoir parlé de cette décision avant la rédaction de cette lettre ouverte, pas une seule fois, à aucun d'entre eux . Pourquoi ne l'ais-je pas fait? Simplement parce que j'avais peur... Peur que vous ne tentiez et réussissiez à me faire changer d'avis, peur surtout que cela ne fasse s'envoler la motivation qui était vôtre pour cette dernière série d'animation sous ma présidence. Je voulais m'en aller sur un bon souvenir, un travail de groupe dont je serai fière, et sachez que c'est le cas. Merci à vous tous pour ça! Des excuses également au Gouverneur, qui était le seul au courant de ma réflexion, et qui a bien tenté de me faire hésiter à nouveau.
L'heure est venue à présent pour moi de mettre un point final à cette missive, et il sera pour souhaiter à celui ou celle qui me remplacera autant de plaisir et d'épanouissement personnel que ce que j'ai pu moi-même en trouver au sein de ce Comité.
Puissiez-vous tous ne jamais oublier que divertir et se divertir, c'est vivre.
Fait à Taulignan, le onzième jour de janvier de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf.
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