Maryfly66
Mary partit tôt en direction de la cathédrale dAuch afin dy préparer la messe dominicale. La journée sannonçait belle.
Emmitouflée dans sa cape ocre, larchidiacre se hâta de traverser la grand place du village qui commençait à peine à s'éveiller.
Elle pénétra à linterieur, sarrêta sous larche de lentrée puis retira sa capuche avant de se signer.
Empruntant lallée centrale, Mary se dirigea vers la sacristie où elle déposa sa cape et se prépara pour loffice.
Retournant à lautel, elle sagenouilla un long moment sur le prie Dieu, face à la statue dAristote et pria en silence, les mains jointes et les yeux fermés.
Lheure ségrénait et le moment de célébrer la messe nallait pas tarder. Elle se releva et accueillit chaleureusement les enfants de churs qui venaient darriver dans un silence respectueux.
Tandis que les enfants et lorguiste prenaient place, Mary alluma les cierges du candélabre posé sur la chair, sassura quil ne manquait rien : livre des vertus, hosties et vin de messe.
Tout était fin prêt pour recevoir les fidèles. Elle alla sonner les cloches qui résonnèrent alors dans le village et ses alentours afin de prévenir du début de loffice.
Lorsque la cathédrale fût remplie et que les derniers fidèles furent installés, Mary, postée face à lassemblée, commença dune voix forte et cristalline afin que tout le monde, même ceux qui ayant honteusement péché dans la semaine se cachaient dans le fond, puisse entendre :
"Chers Frères, chères soeurs, nous sommes réunis en ce dimanche 07 Mars 1458 afin de célébrer la messe.
Soyez tous les bienvenus dans la maison de Notre Seigneur."
« Avant toute chose, confessons nous devant notre Seigneur et demandons lui pardon pour nos péchés commis cette semaine »
Citation:
"Je confesse à Dieu Tout-puissant,à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés."
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés."
"Avant de prononcer notre foy à Dieu, je vous invite à prier quelques minutes en écoutant les enfants de notre paroisse, ils sont venus ce jour nous chanter lamour de notre Seigneur, Christos et Aristote. "
Un Ave Christos se fit entendre résonnant dans la cathédrale, lecho allant se perdre sous la voûte semblant rejoindre les cieux...
"Merci les enfants, je suis persuadée que les paroissiens auront entendu le message du Très Haut.
Annonçons maintenant notre foy à Dieu. Répétez après moi."
"Je vous propose découter un passage du Livre des Vertus.
L'archidiacre lut alors un passage de la Vita d'Aristote:
Citation:
En ce temps là une grande nouvelle se répandit dans la ville de Stagire : les sages astrologues venaient de repérer une comète inconnue dans le firmament. Aussitôt lassemblée de la ville se réunie sur l'agora, tentant de découvrir le message que les cieux voulaient transmettre aux hommes. Hélas leur cur était obscurci par leur foi erronée en de faux dieux, et ils ségaraient dans des suggestions impies : pour lun il sagissait de la venue dHermès aux pieds ailés. Pour dautre la foudre de Zeus allait sabattre au milieu des hommes, et les temps touchaient à leur fin.
Seul dans lassemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point denfanter, et langoisse qui était la sienne ne lui permettait pas dintervenir. Il nétait pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques dun dur labeur et dune vie sans mollesse.
Seul dans lassemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point denfanter, et langoisse qui était la sienne ne lui permettait pas dintervenir. Il nétait pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques dun dur labeur et dune vie sans mollesse.
La jeune clerc reprit la parole:
"Vous avez dans ce texte l'exemple d'un père noble et sage, soucieux de son épouse et de l'enfant qui va naitre. Son existence a été marquée par la justice, le travail et l'honneur. Voilà l'exemple que vous devez suivre. L'honneur, la justice, le travail quotidien. C'est là que se trouve la clé du bonheur. Et peut-être alors que vos enfants, suivant vos traces, auront la sagesse d'Aristote et la bonté de Christos. "
Mary marqua une pose afin que ses paroles soient bien ancrées en chacun puis observa l'assemblée avant de reprendre :
"Je vous invite maintenant à la communion, approchez vous chers Frères et chères soeurs."
Prenant le calice posé sur la chair de l'autel, Mary donna à chacun l'hostie en benissant chaque fidèle.
Je tiens à vous rappeler que Dame Celtane et Sieur Brockanteur sont entrés cette semaine dans la grande famille Aristotélicienne. Nous les en félicitons et leur souhaitons la bienvenue parmi nous.
Il me reste à vous souhaiter à tous un agréable dimanche mes amis.
Allez en paix dans la foy Aristotélicienne.