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[rp] Taverne au Divin Nectar

Medrawt
Resté seul dans la salle commune, Medrawt se drapa dans la nappe et remis un peu d'ordre. A l'étage, la situation semblait mal engagé pour Lily Ann. Aphrodyti pouvait se montrait douce et charmante mais elle ne manquait ni de caractère, ni d'autorité. Élever un enfant exigeait un juste équilibre et il songea que l'un dans l'autre, son tuteur ne s'en était pas si mal sorti. Qu'était devenu le père de Lily Ann? Il se servit un verre et se plongea dans la contemplation du feu qui mourrait dans la cheminée. L'arrivée de cet enfant avait plusieurs implications. En effet, si une relation se tissait entre lui et Aphrodyti, comment aller réagir Lily Ann? Quelles obligations envers elle cela allait il impliquer? Un vieil adage disait que lorsque l'on épousait quelqu'un on épouse sa famille. Certes, il n'était pas question d'épousailles, mais une quelconque relation avec Aphrodyti aurait nécessairement des implications. Étant orphelin, il avait une sensibilité particulière sur ce sujet et il ne savait pas comment il pourrait l'aborder avec Aphrodyti. Lui-même ne savait pas de quoi serait fait demain. Il ne s'était jamais attaché, ne comptant que sur lui même et vivant au jour le jour. Peu à peu, il percevait les conséquences de son installation à Chambery. Sa liberté d'action s'en trouvait réduite car il devait peser chacune de ses décisions non seulement vis à vis de lui mais aussi des autres auxquels il s'était lié. Finalement, sa vie de vagabond lui paraissait plus facile. Il allait devoir parler sérieusement avec Aphrodyti et faire certains choix. La discussion promettait d'être tendue.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Pas le temps de prévenir ! Pas le temps d'anticiper ! La pauvre petite se trouvait bien punie de sa curiosité. La jeune femme soupira en baissant les yeux sur ses chausses, elle en sortit ses pieds et laissa les choses malodorantes sur place. Puis elle ouvrit la porte de la chambre et tira doucement l'enfant à l’intérieur, la déshabilla, lui enfila une chemise propre et lui fit boire le verre d'eau malgré ses réticences.

Dors maintenant, tu iras mieux demain !

Elle lui déposa un baiser sur le front avant de ressortir et de fermer la porte doucement. D'un pas silencieux parce que nu, elle redescendit l'escalier et s’arrêta un instant, portant son regard sur l'homme. Il avait "revêtu" la nappe et elle sourit dans l'ombre. Quel homme étrange ! Il semblait perdu dans ses pensées et elle se rapprocha de lui en toussotant pour l'informer de sa présence.

Hum hum ...

Elle se dirigea vers son verre et se reversa une dose de génépi avant de s'asseoir face à lui. Elle prit garde de resserrer discrètement sa cape sur elle-même, remontant ses pieds nus sur le barreau de la chaise pour ne pas les laisser au contact du sol froid.

Voila .... Elle dors, enfin j’espère. Je vous prie d'accepter encore une fois mes excuses pour ce qui est arrivé. Comment vous sentez vous ?

Elle détailla son visage à la faible lueur dansante du candélabre et il lui sembla y lire un air soucieux.
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Medrawt
Plongé dans ses pensées, Medrawt n'avait pas entendu Aphrodyti descendre l'escalier, et maintenant qu'elle était là, devant lui, il se sentait enveloppé d'une aura de bien être. Il avait tellement l'habitude de déguiser ses sentiments, de s'enfermer dans une armure de mensonges et de faux-semblants, mais avec elle, il se sentait en sécurité et pouvait se détendre.

Citation:
Voila .... Elle dors, enfin j’espère. Je vous prie d'accepter encore une fois mes excuses pour ce qui est arrivé. Comment vous sentez vous ?


Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.

C'est déjà oublié, et je me sens déjà beaucoup mieux. J'aurais ainsi eu l'occasion de faire la connaissance de votre charmante nièce. Qu'est devenu son père? Pardonnez moi, c'est une question très indiscrète...
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Il sembla que la chaleur de juin fut entrée dans l'auberge, pourtant c’était bien la nuit. Son souffle sur le dessus de sa main, comme un froissement d'aile de papillon, augmentait cette impression qu'elle ressentait depuis leur première rencontre. Autant il pouvait sembler froid et inflexible, peut-être surtout envers lui même, autant à certains moments d’intimité, il se révélait d'une douceur et d'une bienveillance qu'elle n'avait guère croisé.

Son attention était irrémédiablement fixée sur ce mal qu'elle lui avait fait.


Il faudra que je refasse ce pansement dans quelques heures ....

Puis elle revint à ses paroles.

Le père de Lily ....... Il nous a quitte pour rejoindre un paradis sans doute mérité. Des brigands l'ont attaqué en foret alors qu'il bucheronnait. Elle a un petit frère, Liam, dont le père, lui, les a tout bonnement abandonnés à sa naissance .....

Elle s'aventura à son tour à une question indiscrète.

N'avez vous jamais fondé de famille ....femme ....enfants ..... Peut-être qu'au vu de votre éducation, ce n'est pas dans vos projets.

Elle se mordit la lèvre inférieure, se rendant compte que ses mots étaient mal choisis, avoir pareille discussion au milieu de la nuit n’était sans doute pas très avisé. Elle porta à nouveau le verre à ses lèvres et avala une gorgée du breuvage.

Peut-être souhaitez-vous que je vous laisse dormir ....
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Medrawt
Citation:
N'avez vous jamais fondé de famille ....femme ....enfants ..... Peut-être qu'au vu de votre éducation, ce n'est pas dans vos projets.


Elle était si troublante lorsqu'elle se mordait ainsi la lèvre. Un mélange de vulnérabilité et de sensualité à fleur de peau se dégageait d'Aphrodyti et le troublait irrésistiblement. Il se servit un autre verre pour masquer son émoi.

Une famille? Je suis un orphelin et aux dires de mon tuteur sans doute le fruit de l'union d'une bordeleuse et d'un spadassin de passage. Est ce que je souhaite réellement continuer cette lignée maudite? Comme modèle de parents je n'ai eu qu'un tuteur: un prêtre aristotélicien qui a fait de son mieux mais qui n'était pas très à l'aise avec les enfants. Aussi, j'ai du mal à m'imaginer père moi même. Je crains de ne pas être un modèle de vertu, comment pourais je élever un enfant? Avec la vie que je mêne, je serais peut être mort demain. Je ne souhaite pas laisser derrière moi une veuve et un orphelin. Quand à dormir, je crains que Morphé me refuse ses bras ce soir, mais je veux bien de votre excellent génépi.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Il est des moments que l'on ne souhaite jamais voir se terminer, des instants immuables, comme cette nuit qui semblait s’être figée dans le temps.
Son corps recroquevillé sur la chaise, elle le fixait comme si elle voulait graver ses traits dans sa mémoire, parfois sa tête penchait légèrement sur un coté comme un peintre aurait pris les mesures de son modèle.

Elle écouta sans un mot la tirade de Medrawt, fronçant parfois des yeux, quelques fois sous ses mots à lui, d'autres sous ses propres pensées.

Lorsqu'il réclama un autre verre, elle le servit sans ciller, puis s'en reversa également un autre. Un instant, l’idée qu'elle avait déjà trop bu lui traversa l'esprit, mais son attention fut rapidement rattrapée par la présence de l'homme.


Comment pouvez-vous dire cela ? Est-ce parce que vos parents ont eu des difficultés, qu'ils n'ont pas suivit un chemin recommandable, que vous devez en supporter les conséquences ? Depuis quand les enfants sont responsables des fautes de leurs parents ?

[...]
Avec la vie que je mène, je serais peut-être mort demain.
[...]


Les mots la heurtèrent douloureusement et elle plongea son regard dans son verre. Il allait partir pour Genève, il allait s'immiscer entre les armées sanctes et les hérétiques, il allait risquer sa vie .... Pour qui ? Pour quoi ?

Ses mains, posées sur ses genoux, se crispèrent sur le tissu de sa robe. Que pouvait-elle faire ? Que pouvait-elle dire ? Rien ! Absolument rien qui aurait pu le faire changer d'opinion. Elle ne le connaissait pas suffisamment, elle n’était rien pour lui à part son hosteliere, quels mots aurait-elle pu dire qui lui souffleraient des pensées moins négatives......


Je suis certaine que vous êtes un homme bien, je le sens au fond de moi, mon instinct ne peut pas me tromper sur vous.

Elle tendit une main, se penchant doucement sur lui, mais n'osa pas le toucher. Sa voix se fit plus tendue et prise d'un léger tremblement.

Je ne veux pas que vous mourriez ....
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Medrawt
La fatigue, la migraine, les effets de l'alcool et la douce présence d'Aphrodyti se combinaient comme les ingrédients d'un philtre qui attaquaient peu à peu ses défenses. Il s'était entrainer à résister à la menace, la manipulation et même, la torture. La Dame en rouge avait été un professeur consciencieux et l'avait poussé jusqu'à ses plus extrêmes limites. Mais il n'était pas préparé à devoir repousser un amour désintéressé. Certes, il avait eu des amants, et des amantes, mais tous lui voulaient quelque chose: Jeune baronne désireuse de se venger de leur mari volage, vieil aristocrate lubrique attirait pas son corps juvénile, ou catin desepérée souhaitant sa protection. Il avait appris à faire l'amour comme on apprend l'escrime et l'utilisait comme une arme. Pourtant, face à elle, il se sentait nu et vulnérable. Elle était belle, bien sûr mais cela n'expliquait pas qu'il se sente aussi démuni. Il prit la main qu'elle lui tendait et la frotta contre sa joue.

Je portes en moi la souillure du vice et du meurtre, et même mon tuteur, paix à son âme, n'a pu l'en extirper. Si vous me voyez comme un homme de bien, c'est sans doute le reflet de votre bonté qui m'éclaire. A votre contact, j'aspire à devenir meilleur et si je suis frappé du sceau de l'infamie, au moins aujourd'hui ai-je mis mes compétences au service d'une noble cause.

Il s'interrompit, goutant un instant la caresse sur sa joue duveteuse.

Mais rassurez vous Aphrodyti, la mauvaise herbe ne meurt pas facilement, et je crois que Dieu est miséricordieux: s'il m'a permit de vous rencontrer, ce n'est pas pour me faire mourir avant que j'ai le bonheur de vous connaître une peu plus.

Il la fixait intensément, troublé jusqu'au fond de l'âme par chaque courbes de son visage, la finesse de son coups et la beauté de ses traits.

Je crois vous avoir déjà dit que vous êtes pour moi comme un soleil, et je me sens comme une ombre, en votre présence. Ma mission est juste et noble et si je puis la mener à bien, alors peut être me sentirais je plus digne d'être … aimé de vous.

Il soutint son regard mais ne pu s'empêcher de rougir comme un jouvenceau.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Les mots qu'il prononçait la déchiraient, elle aurait voulu mettre ses mains sur ses oreilles, comme font les enfants, pour ne plus les entendre. Mais voila, sa main était devenue l'otage conciliant d'une caresse involontaire et cela la troublait plus qu'elle ne voulait l'admettre

Tentant de ne rien laisser paraitre, elle continuait de fixer son visage, sa bouche dont les lèvres minces se mouvaient en un appel au désir. Soudain elle sursauta ! Qu'avait-il dit ? Dans un réflexe d’auto-protection, elle retira sa main de sa joue, et dans le regret de la chaleur disparue, elle croisa ses bras sur sa poitrine.

Aimé de vous ... Aimé de vous ... L'aimait-elle ? Avait-elle suffisamment confiance en elle pour aimer à nouveau ? Ou seule l'inconscience la poussait- elle à désirer un homme qui paraissait en tout point dangereux pour une jeune femme aussi disciplinée ?

Elle baissa la tête, à la fois émue qu'à la faveur de la nuit, il dévoile ses sentiments, mais aussi terrifiée par ce qu'il pourrait en résulter, immédiatement et dans les jours à venir.

Ses pieds glissèrent à terre et le froid du sol remonta le long de ses jambes. Elle le regarda à nouveau, cherchant ses propres réponses sur le visage de Medrawt, et un frisson glissa le long de son dos. Le froid ou la peur, toujours est-il que dans l’immédiat, elle pouvait faire quelque chose. Elle se releva lentement, laissant sans s'en rendre compte sa cape s'entrouvrir et s’avança légèrement vers lui. Dans un réflexe presque maternel, elle vint vérifier le pansement, passant délibérément sa main dans ses cheveux, essayant de se prouver qu'elle avait suffisamment de force pour résister à ses propres démons.

Puis elle murmura d'une voix profondément douce.


Nous nous verrons demain, vous avez besoin de repos. Je vais rester ici, cette nuit, je ne serais pas loin .... *de vous*, pensa-t-elle sans toutefois le prononcer.
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Medrawt
Un frisson, appréhension et plaisir inextricablement mêlés le parcoururent lorsque les doigts d'Aphrodyti se posèrent sur lui. Son esprit, conditionné depuis son plus jeune âge, tenta de repoussa la vague de plaisir qui déjà l'envahissait mais il se détendit sous le frôlement léger de la main chaude et douce qui se perdaient dans ses cheveux. Un bref instant, il se rappela la légende d'Aphrodite que lui comptait son tuteur quand il était enfant: La déesse, pour punir les mortels qui se détournaient d'elle pouvaient les rendre fou de désir et d'amour d'un simple toucher. Il se sentait submergé par les émotions et les sentiments qu'il refoulait et vaincu par la caresse, glissa de la chaise pour se retrouver à genoux au pieds de son bourreau. Lentement ses mains remontaient le long des cuisses d'Aphrodyti, son visage enfoui dans son entrejambe. Tendu à l'extrême, le souffle court, il luttait contre le désir trop impétueux qui le tenaillait, le corps secoué de sanglots. En quelques secondes, il s'était senti mourir, puis renaître sous le toucher d'Aphrodite.

Citation:
Nous nous verrons demain, vous avez besoin de repos. Je vais rester ici, cette nuit, je ne serais pas loin ....


La voix d'Aphrodyti semblait presque irréelle, et Medrawt releva la tête vers sa maîtresse, les yeux noyés de larmes.

Ne partez pas Aphrodyti. Gardez moi auprès de vous cette nuit.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Immobile, figée dans la stupeur à la vue du mouvement du jeune homme qui tombait littéralement à ses genoux, Aphrodyti eu du mal à retrouver ses esprits. Les mains de Medrawt sur elle déclenchaient un processus qu'elle avait enfoui depuis longtemps au fond d'elle-même. Combien de temps s’était écoulé depuis qu'un homme avait posé ses mains sur elle, depuis combien de temps n'avait-elle été si intimement approchée ? Une éternité ....

Son cœur cessa de battre lorsque le regard du prosterné se releva et croisa le sien. Des pleurs ! Sa plainte résonna sourdement en elle, et elle voulu croire en sa sincérité, de toutes ses forces. D'un mouvement ralentit, les mains de la jeune femme vinrent se poser sur celles de Medrawt, et sa voix faible le supplia de se relever.


Je vous en prie, Medrawt, mon cœur ne peut supporter de vous voir ainsi, relevez vous ....

La position et la proximité du jeune homme l’empêchaient de penser clairement. Oh oui ! Comme son corps aurait voulu accepter de le recevoir, le garder, le protéger, même pour une seule nuit. Mais sa raison veillait aux tourments, et si bien qu'elle l’empêchait de dire les mots qui lui brulaient les lèvres.

Comment le pourrais-je ? Quand bien même je le veux, je ne le dois pas .... Vous devez comprendre .... Je ne suis peut-être pas la femme que vous imaginez, si libre d'elle-même. Je ne sais jusqu'où je peux vous aider sans me perdre moi-même .....

Elle se sentait faiblir devant l'attitude de l'homme, cela ne pouvait être feint à ce point.
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Medrawt
Citation:
Comment le pourrais-je ? Quand bien même je le veux, je ne le dois pas .... Vous devez comprendre .... Je ne suis peut-être pas la femme que vous imaginez, si libre d'elle-même. Je ne sais jusqu'où je peux vous aider sans me perdre moi-même .....


Le regard d'Aphrodyti, au delà des mots qu'elle prononçait, lui implorait de ne pas la laisser partir, à moins qu'il ne voit que ce qu'il voulait voir. Il se rappelait confusément une discussion avec Xolotl où il avait parlé d'amour. Il n'était alors qu'un enfant mais il se rappelait parfaitement ses paroles: Aimer ce n'est pas posséder. Un bref instant, il avait eu la tentation de la retenir, de la faire céder mais ce souvenir l'avait retenu. Il ne voulait pas la posséder, il souhaitait qu'elle reste libre. Pourtant il se sentait sur le fil du rasoir. Il avait l'habitude de contrôler chaque relation qu'il entretenait; chaque émotion qu'il livrait, chaque mot qu'il prononçait avait un but, un objectif précis. Mais là, il ne voulait nul artifice, ni menterie, ni escobarderie entre eux. Il inspira profondément et lui répondit dans un souffle:

Vous êtes libre de rester ou de partir. Mon amour n'est pas une prison Aphrodyti. Et je comprendrais que vous me repoussiez. Je me livre à vous, si vous voulez de moi.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Pour la seconde fois, il parlait d'amour, et la jeune femme sentait ses dernières barrières tombées les unes après les autres. Il était là, à ses pieds, si humble, qu'elle se sentait honteuse de sa position, comme si elle le dominait. Elle ne voulait pas qu'il se livre, mais qu'il partage.

Aphrodyti se laissa alors choir à genoux, tout contre lui, et prit ses mains dans les siennes. Puisqu'il ne se relevait pas, elle irait à lui. Plongeant son regard azur dans celui de Medrawt, elle passa doucement sa langue sur ses lèvres pour les humecter avant de reprendre la parole.


Ne dites jamais cela .... Je ne peux pas vous repousser, j'en suis totalement incapable.

Lâchant une des mains du jeune homme, elle vint caresser sa joue, suivant délicatement chaque marque, chaque contour sur son visage. Il était jeune et pourtant on pouvait lire sur ses traits toute une vie déjà vécue. Était-il vrai que parfois on avait droit à une deuxième chance ? En était-il arrivé là ?

Leurs visages étaient si proches l'un de l'autre, leurs souffles se mêlaient presque au fil de leurs mots et la sensation qu'ils en percevaient créait un trouble enivrant.


Medrawt ..... Je choisis de rester près de vous, parce que je suis libre de le faire. Mais aussi parce que je sais que si je passe cette porte, je mourrais de milles regrets ......

Elle ajouta dans un murmure, le regard fixé sur son doigt qui contournait lentement l'ourlet de ses lèvres.

Oui .... je vous veux .....

L'aveu était à la fois douloureux et terriblement délivrant, elle ne désirait plus, sur l'instant, que se réfugier dans ses bras.
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Medrawt
Ils se rapprochaient dangereusement, tout prêt de franchir le pas qui risquait de les précipiter dans l'abîme, leurs cœurs battants à tout rompre contre leur poitrine, se répondant l'un à l'autre. Ils étaient maintenant très près, trop même pour pouvoir reculer. Medrawt se noyait dans son regard azur, et se laisser bercer par sa voix. Leurs lèvres se scellèrent enfin en un baiser tendre et passionné. Il l'a prit dans ses bras et se releva, le corps brûlant du désir qui coulait dans ses veines comme de la lave en fusion. Il lui semblait alors qu'elle l'avait sorti d'un long sommeil. Un rayon de lune éclairait les boucles blondes d'Aphrodyti, lui donnant plus que jamais un aspect irréel, féérique qui la rendait plus désirable encore. Il se pencha vers son oreille, et lui murmura.

Votre aveu est un hommage Dame Aphrodyti. Puisque nos cœurs s'accordent, rejoignons ma chambre où nous pourrons voir si nos corps sauront s'accorder aussi bien.

Il ajouta dans un sourire concupiscent mais une légère anxiété dans la voix.

Je gage que ça sera le cas.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.
Aphrodyti
Heureusement, elle était assise sur le sol car lorsque les lèvres du jeune homme se posèrent enfin sur les siennes, un vertige l'obligea à fermer les yeux, à poser ses mains sur ses épaules et à s'accrocher à lui. Elle laissa sa bouche se livrer à l'exigence du baiser de Medrawt, abandonnant toute logique pour se fondre dans son désir.

Elle se lova dans ses bras lorsqu'il se releva, posant sa tête contre lui, et tentant en vain de calmer la tension qui la parcourait. Son souffle sur son cou, ses mots à son oreille, lui donnèrent le frisson, un creux se forma dans son ventre, presque douloureux, et elle se serra plus fort contre lui.

Ses mots n'exprimaient pas seulement le désir d'un homme pour une femme, mais on y décelait le doute, l'incertitude, aurait-il la force de l'emmener là où elle espérait ? Aurait-elle le courage de se délivrer de ses peurs, de ses scrupules ?

La main de la jeune femme remonta lentement sur la joue de Medrawt, lui souriant, elle déposa un, puis deux, puis une multitude de baisers dans son cou. Finalement, le monde pouvait bien s’arrêter de tourner, la valse ne faisait que commencer.

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Jesse.plant
[Petite visite nocturne dans une cuisine... (suite du RP "Chose promise ... Chose due ...")]

Il l'avait tirée par la main sur tout le chemin. Evidemment elle n'avait pu s'empêcher de ronchonner tout du long, mais il n'en avait cure. Il était comme ça le Jesse. Une idée en tête et hop il fonçait sans se soucier des conséquences comme quand il était venu un jour à travers la forêt vers Belley pour...
Tout semblait calme au sein de la taverne, il était fort tard c'est vrai et quelques délicieux fumets d'une bonne cuisine affleuraient aux narines frémissantes du joyeux luron ébouriffé.

A présent, il ne pouvait plus cacher son appétit à sa comparse. La faim le tenaillait et les grognements de son estomac peuplaient les blancs de la conversation. Ils entrèrent... Pas âme qui vive... Pourtant il sentait encore une douce chaleur provenir de l'âtre où rougeoyaient encore quelques braises...

Il jeta un bref coup d'oeil à la propriétaire des lieux et murmura :


Vous croyez que votre soeur nous en voudra si on vient un peu piller sa cuisine ? Ca sent rudement bon par contre ici hein ! On se fait tout petits d'accord ? Et ensuite... Une fois nos estomacs rassasiés ben... Ben on verra à ce moment là ! Faisons d'abord pitance morbleu !

Il alluma une chandelle en battant la flamme de son briquet et se retrouva nez à nez avec la belle brune. L'ovale parfait de son visage lui faisait face et son coeur manqua un battement en remarquant la lumière vacillante de la flamme au fond de ses yeux... Le charme incarné, mais comment lui dire ?
Il s'ébroua comme un jeune chiot en secouant la tête, se retenant à grand peine d'oser prendre ce qu'il désirait et la poussa en avant en lui collant la chandelle dans la main...


Montrez nous le passage... Après tout ici aussi c'est chez vous non ?

Et puis en plus si sa soeur venait à se réveiller ben ce serait sans doute plus facile à la mairesse d'expliquer ce qu'ils venaient fabriquer dans la cuisine en pleine nuit. "Bah la soeurette doit avoir l'habitude avec un tel phénomène hein !" se dit-il en retenant sa respiration...
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