Aranelle
Pour combattre lennui qui agrémentait les journées dAranelle ces derniers jours, mais aussi pour renouveler sa garde-robe avant de partir en direction de la Lorraine, la Ried sétait offerte une après-midi à Paris, accompagnée de son amie, la jeune Eurydice de Valten.
Dans un premier temps, la jeune femme voulut se rendre sur une foire, aussi nombreuses soient elles à Paris, mais pour changer des foires bien trop ordinaires à son goût, Aranelle entraîna son amie dans une foire orientale. Là, au milieu des tissus de soie et de cachemire, de la senteur des épices dOrient, et de la foule qui déambulait le long des étales tant convoitées, la Ried croyait rêver, ou se voyait plutôt transférée dans un pays de lEst. Un rêve éveillé.
Aranelle nétait pas souvent mêlée parmi la foule se bousculant de part et dautre de la foire, mais elle aimait lambiance qui y régnait. La jeune femme sarrêtait à quelques étales de tissu, en espérant trouver son bonheur, mais les robes quelle y dénichait étaient soit trop orientales pour la Lorraine, ou pas assez
Oui, quand la Ried a une idée bien précise de ce quelle veut, il devient très difficile de la satisfaire
Mais, elle reprenait sa chasse aux tissus, sa chasse favorite. Et là, cest le drame
- Eloice ! Tu vois ce que je vois ?
La jeune femme de se jeter sur létale, pour attraper rapidement lobjet de ses rêves, dautant plus que des personnes sen approchaient dangereusement. Un voile, de ceux quelle voudrait porter toute sa vie. Un voile, cousu comme elle le désirait, de rêve et de soie.
- Nest-il pas magnifique ?, dit-elle à son amie, attendant son jugement, avec son sourire dange surexcité.
Propriété privé, défense de toucher.
Aranelle
Cétait cette fois-ci à la Valten de faire montrer ce quelle avait déniché dans cette foire aux trésors, aussi légendaires quorientaux. La Ried regardait avec amusement laccoutrement, quelle trouvait fort beau, et lui sourit. Cette broderie lui rappelait de vagues souvenirs dune femme quelle préférait oublier.
- Il te va vraiment tr...
Hum...Excusez-moi, dame, mais voudriez-vous, s'il vous plait, lâcher ce voile ?
Alors quelle était en train de rendre son verdict à son amie, une voix féminine vint couper sa parole, et Dieu sait ce que la Ried détestait ça. Puis, après un petit moment de réflexion, Aranelle finit par se rendre compte que la jeune femme voulait quelle lui donne le voile. La Ried regarda cette dame, qui arborait un sourire niais, dun regard interdit. Puis, un homme arriva, lair de rien. Il semblait que c'était la compagnon de la dame. Sûrement par solidarité amoureuse, il regarda Aranelle haineusement.
- Ciel, non ! Il est à moi !
Et la Jeune Fleur de les regarder en coin, de prendre soin de bien les contourner, et de se diriger vers le marchant pour conclure son affaire. Pour rien au monde elle ne donnerait cette merveille. Et comme cest bien connu, aux foires orientales, on négocie. Si la Blonde presque-voleuse voulait ce voile, elle navait quà proposer une offre au vendeur. Mais pas sûr que sa bourse rivalise avec celle dAranelle, du moins de son Pair de Père
--Robert_dartois
Robeurt n'était point sorti de son antre depuis bien longtemps, sauf pour se nourrir, de petits enfants abandonnés sur le seuil d'une église, de catins qui promenaient un peu trop loin de leur bordel ou de voyageurs égarés. Il s'était levé de sa couche, ce jour, en se disant qu'il était tout de même temps de passer à autre chose, et de relever un peu le sang de ceux qu'il consommait, quitte juste à faire du repérage en attendant. Il s'était donc dirigé vers les halles de Paris, et avait tout bonnement assommé un marchant de soieries pour lui voler son équipage. L'affaire fut si rondement et simplement menée qu'il en fut pantois. A refaire, s'était-il dit.
Son étal attendait d'être admiré par les dames. Le sang féminin a meilleur goût, surtout en fonction de leurs humeurs qui sont ma foi fort nombreuses. Il examinait les dames sous un attifement de marchand un peu oriental, ce qui lui permettait de cacher ses yeux fous qui effrayaient les dames. C'est fragile ces bestioles. Deux donzelles avaient louché sur un de ses voiles. C'est vrai qu'il avait de la très bonne qualité, l'autre. Dommage qu'il l'ait trop assommé, il aurait pu lui demander ses adresses. Il gardait la tête baissée et l'air humble, attendant de voir ce que les dames voulaient. Mais v'la-t-y pas qu'une autre se pointait aussi et
Della a écrit:Hum...Excusez-moi, dame, mais voudriez-vous, s'il vous plait, lâcher ce voile ?
Il leva un oeil, intéressé de la suite. Surtout que la blonde contestait, et maintenant, l'effeminé semblait venir mollement au secours de sa compagne. Laisse-les donc se battre, enfin un peu d'intérêt dans cette journée morne.
aranaelle a écrit:Bonjour, marchand.
Combien me proposez-vous, pour ce tissu ?
Prendre une voix avec un accent... Il s'éclaircit quelque peu la gorge.
Hum... Ce tissu est de fort belle qualité, il vaut son prix... Il caressa doucement le voile, la tête toujours baissée. Il doit bien aller chercher dans les 50 écus
Della a écrit:Non, il ne vous va pas ! La couleur de votre teint jure avec la belle couleur de l'étoffe. Pour tout vous dire...aucune couleur n'irait à votre teint.
Pas de réponse de la part du marchand. Trois proies en une seule fois, il était comblé, il y avait donc un dieu pour les Assassins.