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Les guerriers divins ou la Terrible histoire de la meute

--Celestinlegarde


[Une furie sur les remparts de Montluçon]


Célestin vit arriver une vraie furie vers lui. Il reconnu tout de suite la maréchale Seve.
Que lui voulait-elle encore ?
La dernière fois, elle l’avait gratifié d’une bise qui l’avait bien gêné.
Finalement, il préférait encore quand elle le houspillait, au moins là, il pouvait se défendre.

Sans reprendre son souffle, elle lui cria :

Célestin j'ai besoin de toi mon vieux...Pendant tes gardes tu aurais pas vu un groupe d'homme rentrer et ressortir...Dis moi...Aide moi...Nehwin est en danger j'en suis sur...

Célestin réfléchit, un groupe d’homme ? Non, il n’avait rien vu.
Puis d’un seul coup, cela lui revint, il avait bien vu un groupe d’homme entrer, certainement d’anciens soldats à voir leur dégaine.

Tout fier il l’annonça à la maréchale :

Si M'dame Seve un groupe d'homme âgés est entré dans le village mais je ne les a pas vu repartir...M'dame Seve...

A peine eu t’il répondu, que la maréchale repartait sans même prendre la peine de le taquiner sur sa tenue, ca c’était vraiment bizarre.
Anseis
[Vers l’inconnu]

Le vagabond souleva la capuche de son vieux mantel pour révéler son visage dont les traits s’étaient durcis ces derniers jours, alors que sa bouche restait scellée dans un habituel mutisme.

A peine avait-il pris le temps de lire le vieux signe de bois qui indiquait le nom de la ville : Montpensier.

Il connaissait la destination du groupe et pourrait prendre un peu de repos avant de reprendre sa discrète – du moins il l’espérait – traque. A dire vrai les vétérans, qui constituaient majeure partie de cette inquiétante troupe, semblaient maintenant accuser le coup de cette longue marche. Ils se contentaient souvent d’avancer sur la route, ne la quittant qu’à proximité d’une ville ou d’un hameau. Parfois, l’un d’entre eux rejoignait une ferme dans la journée, probablement pour y acheter provisions.

Le front du jeune homme se plissa alors qu’il franchissait les grandes portes ouest de la ville. Il avait certes de quoi être inquiet lorsqu’il pensait à sa « proie ». Des mercenaires qui ne semblaient manquer d’argent et n’avaient d’autre occupation que de saccager des maisons bien précises dans un but sans nul doute lié à son sombre passé. Mais tout ceci restait insignifiant dans l’esprit du muet. Chaque jour de traque le rapprochait un peu plus de ce passé, lui faisant perdre un peu plus de cette fragile couche d’humanité. Combien de temps encore avant qu’il ne puisse la retrouver ? Et pourtant, malgré le risque, malgré cette horrible sensation de ne pas être en mesure de tenir sa promesse alors qu’il en avait été si proche, il savait qu’il ne pouvait maintenant rien changer.

Il les avait vus agir : ce qu’ils avaient fait à cette maison au Mans, puis à celle du forgeron et leurs intentions ne faisait maintenant plus aucun doute. L’œil les traquerait jusqu’en enfer si telle était leur destination. Et si l’un s’éloignait du groupe… Anseis se signa rapidement à cette pensée .. que Dieu ait pitié de son âme.

Un son, le son caractéristique des grandes cloches d’église, ramena le jeune homme à la réalité. Par Aristote ! C’était le jour Saint ! Il avait, dans son errance, complètement perdu notion du temps..

Les joues déjà rougies par le froid, se colorèrent un peu plus de honte alors qu’il se dirigeait vers l’église dont il pouvait voir le clocher afin de rejoindre les fidèles et faire pénitence. Un sincère espoir naissant dans son esprit…celui de pouvoir conserver un peu de cette humanité si durement acquise.

--Background
[du pouvoir des mots]

Dans une demeure du Cheshire

Un faible tapement se fit entendre au niveau de la porte. James Touchet, 5ème Baron Audley quitta des yeux le parchemin sur lequel il travaillait pour relever la tête

Please come-in

Mylord, a letter… from France.

Le vieux majordome qui avait prononcé ces mots s’approcha pour déposer le pli sur la table de bois verni avant de saluer d’une révérence et quitter la pièce. Le baron attendit que l’homme sorte et ce n’est que lorsque le son de la poignée qui se relève se fit entendre qu’il se saisit de la lettre.

Avec soin, il la décacheta et en commença la lecture. Un soupir à peine audible se fit entendre alors qu’il finissait de lire les derniers mots. Ils l’avaient retrouvé. Du moins, si ce n’était lui, elle devait savoir où il se trouvait. Délaissant le travail précédent, il écarta le parchemin à moitié empli pour en saisir un autre vierge et y faire glisser la plume





To Naluria Marthun Vaast,Lady of Pléaux

Milady,

I sincerely doubt you remember me, even though I surely kept in mind the lovely little lady picking up flowers when I first met your father, sir Alrik.

I will not take too much of your time with common civilities and tell straightforward what brought me to look for you and, then, send you this letter.

The Lord will, I hope, forgive me to remind or teach you of things of the past. Your father and I were not really good friends. How could have it been while we were on opposite sides? Nevertheless we had (and hopefully still have) a sincere respect for each other. I am not ashamed to say that, wouldn’t it be, I would surely be to the present day six feet under instead of writing this letter.

My coming back in England, as well as recent events pushed me to look for him during the past year. I was unfortunate so far in tracking him, but this research gives me today the pleasant surprise to communicate with you. I will not hide that the subject of matter is of high importance not only for me but also for the House of Lancaster. Would you, by any chance, know how I could contact you dear father?

The seriousness of the situation pushes me to ask, would Sir Alrik be recalled by the Lord, if you have ever heard of the so-called “divine warriors” or “guerriers divins” as you say in French. Any information with respect to this would be invaluable for me. I would not make you the affront of proposing money (although be sure that I will gladly help would you be in need) but will not undermine the importance of such information.

Milady, please be sure of my greatest respect to you and your family

Yours sincerely

James Touchet
Fifth Baron Audley



Le baron ajouta à la lettre, une fois pliée et cachetée, l’adresse. Il eut cependant un instant d’hésitation avant d’agiter la sonnette. Que réveillerait-il par ces simples mots ? Mais le vétéran n’était homme à reculer. Il sonna trois coups secs et tendit la nouvelle lettre à son majordome. Ce dernier n’était encore sorti qu’il reprenait son travail précédent avec un phlegme si caractéristique à la gente noble de son pays.


Sur une route en Bourbonnais-Auvergne

Le moine se réajusta sur la selle. C’était la troisième fois qu’il manquait de tomber lors de la dernière heure. Bien mieux que les heures précédentes où la fréquence était plus proche de toutes les dix minutes.

Il essuya la sueur de son front en se demandant ce qui avait bien poussé le père supérieur à l’envoyer ainsi en pleine nuit porter un pli. Le jeune religieux, qui n’avait jusque là utilisé que la vieille jument pour des déplacements vers la ville la plus proche, commençait à ressentir la fatigue de ce voyage nocturne au dos du fougueux étalon. En maugréant, pensant à son séant endolori, le moine rêvait de bonne soupe chaude auprès d’un feu alors qu’il s’approchait de la grande demeure.

C’est avec un grand soulagement qu’il franchit la grille de fer forgé qui annonçait la limite du domaine de Lapalisse. Encore quelques instants et il pourrait remettre le document à un quelconque valet et rentrer au monastère.

Les gardes qui s’approchèrent de lui semblèrent un peu surpris de le voir descendre de sa monture en robe monastique. Il leur sourit, répondant par la négative lorsqu’on lui demanda s’il était invité pour le mariage et si le pli qu’il tenait en main était l’invitation.


Mes frères, il s’agit d’un pli de la plus haute importance pour le duc de Lapalisse. Pouvez-vous lui remettre ?

Le jeune moine trouvait toujours curieux d’appeler ainsi par frères ces vétérans qui devaient avoir probablement le double de son âge. Haussant les épaules, il se dit qu’il s’y ferait avec le temps. Laissant les garde interloqués et sans voix, il remonta sur son étalon en soupirant, prenant le chemin retour vers le monastère




A Sa Seigneurie Thibaud-Xavier de Ludgarès, dict "Tixlu", Duc de Lapalisse, Baron d'Arfeuilles, Seigneur de Commières, Pair de France, Primus inter Parem


Votre Grasce,

Vous ne vous rappelez probablement point de ma personne ayant quitté les services de mon père deux ans après ma naissance. Je suis Georges de la Trémoille second du nom et fils du grand homme que vous avez servi en tant qu’Ecuyer durant la guerre de cent ans. Feu mon père souvent me parla souvent de vous durant ma jeunesse, n’ayant cesse de louer votre bravoure et votre droiture dont vous aviez fait preuve lors de multiples batailles.

J’écris en ce jour au noble Seigneur que vous être devenu malgré l’adversité pour une demande un peu particulière, mais de la plus haute importance. Lors du décès de mon regretté père, une malle contenant vos effets que vous aviez laissé sur place devait vous être envoyée. Il semblerait qu’erreur se produisit et qu’autre malle, contenant papiers personnels à ma famille vous fut expédiée. L’erreur se produisit si j’en crois mon domestique en rapport à une lettre que mon père reçu du votre et qui se trouvait en dessus d’autres parchemins.

De hautes instances nobles et ecclésiastiques m’ayant demandé service et recherche sur certains papiers me poussent à vous demander si telle malle était encore en votre possession. L’on m’a fait comprendre que la destruction de tels documents ne serait malheur en soi : le plus grand danger pouvant être qu’ils tombent entre mains étrangères. Je ne peux malheureusement vous en dire plus, les personnes m’ayant contacté étant plutôt discrètes sur le sujet. L’on m’a aussi demandé de me méfier de toute personne angloise se disant amie du baron Audley, ancien vétéran de la triste guerre, particulièrement de Lord et Lady Asmeret. Je me permets donc de vous transmettre cette recommandation qui semblait des plus sérieuses.


Soyez assuré, Votre Grasce, de mes plus sincères respects

Georges de La Trémoille

pnj


[Retour à la forge...Désordre...Enquête...]


Elle avait prévenue ses amis Sakura et Héri...Tout le monde avait pris son chemin...Enquêter pour en savoir plus...Retrouver ses vieux bonshommes...Elle poussa la porte de la forge... Le jour venait de se lever, on y voyait plus clair...Yeux grand ouverts, la forge ressemblait à tout sauf à une forge...Tout était retourné...Tant de violence...

Pourquoi avoir tout saccager comme ça...Il cherchait quoi ?? Nehwin ?? Des parchemins ?? Elle prit son courage remettre un peu d'ordre et pourquoi pas elle a son tour retrouver des souvenirs de son passé à lui...Qui pourrait l'aider à comprendre toute cette histoire...

Après quelques heures de rangements, elle avait empilée des parchemins qui s'étaient éparpillés certainement pendant le saccage...Assise en tailleur à même le sol elle feuilleta un à un...Étonné par moment par certain mot certaines phrases...

Elle commençait à comprendre...Ils étaient venus pour lui...Pour Nehwin elle avait plus aucun doute la dessus...Elle replaça les parchemins sur une p"tite tablette en bois...Elle devait garder ça pour elle...Pour celui qu'elle aime plus que tout...Il était devenu bon...Peu lui importait maintenant...Fallait juste retrouver Anseis et sa bande...

Elle parcouru les échoppes, questionna les villageois...Un veillard, puis un jeune homme confirma la venue d'un homme vêtu de noir dans la journée ou la forge avait été pillée...

Un homme discret...Muet...C'était lui pour sur...Mais pour en savoir plus savoir si lui aussi avait participé au pillage...Elle retourna voir la jeune femme...Qui encore une fois lui confirma la bande de vieux, mais pas d'homme vêtu en noir...Alors pourquoi était il venu ?? Pourquoi si il avait rien à voir avec eux...

Fallait le retrouver il avait du quitter Montluçon...Elle resta là planté...Perdue...Que faire...Prévenir ses collègues des villages environnent...L'arrêter au plus vite...Elle repartie vers le quartier Car t'y es...Que d'allé retour pour le moment...Elle se perdait ne savant plus ou aller que faire...
Naluria


Naluria s'approchait heures après heures, toujours un peu plus du Bourbonnais-Auvergne. Bientôt, elle serait présente sur les terres qui l'avait accueillit il y a huit ans. Les questions ne cesser de s'agglutiner dans sa tête. Ses jours passés n'avaient été que déception et l'envie de se jetter dans un lac lui avait plusieurs fois traversé l'esprit. Seul un de ses anges gardiens, défunt ami qu'elle avait cotoyé lui en avait dissuadé. Rendre son corps, gonflé, bouffis, rempli d'eau, ce n'était pas une fin pour elle. Elle qui avait toujours prit soin de son hygiène, de son corps, malgré les habitudes qui sévissait en 1457. Il était vrai que les étuves publiques, qui de surcroît étaient mixtes devenaient de vrai bordel il y a deux siècles, mais au moins, les gens se lavaient et ne cachait pas le manque d'hygiène par du parfum ou des fards. Ainsi, la raison gagna contre les sentiments ; pour cette fois.

Les correspondances avaient été nombreuses entre Naluria et le reste du Royaume de France. Elle savait qu'elle pouvait voyager sans encombre désormais et que son esprit retrouverait un repos dans l'abnégation de sa vie pour le travail.

La route lui semblait plus longue depuis qu'elle avait passée les frontières du Berry avec sa jument blanche, Opale. Le temps est toujours plus long lorsque les frontières que l'on désire enfin franchir apparaissent à l'horizon. Voyant Opale souffrir et frapper le sol avec ses sabots, Naluria décida de ne faire de mal à sa monture, ainsi maîtresse et équidé s'arrêtèrent au plus proche village.

Une fois les deux pieds à terre, Naluria attacha sa jument près de la taverne du village puis vérifia le dessous des sabot d'Opale. Elle pu observer qu'un caillou était coincé dans la corne. Caressant la croupe d'Opal, plus proche endroit de la patte affaiblit, elle se releva en reposant doucement le membre inférieur au sol puis se dirigea vers la taverne, prête à payer suffisamment cher pour faire ce qui avait de mieux afin de remettre sur patte sa monture.

La massive s'ouvre et Naluria passe le seuil pour rejoindre le comptoir. Derrière un homme joufflu avec une mine rosée avait ses paluches posées sur le plan de travail et la regardait.


Bonsoir Tavernier, je cherche un palefrenier pour curer les sabots de ma jument. Un cailloux l'empêche de marcher.

Le bonhomme ne sourcilla pas et lui répondit d'une voix qui comprenait aucune intonation, aucun sentiment, en donnant un sentiment de l'avoir dérangé.

- T'vois pas qu'il fait nieu ?

Naluria grimaça. Pas tant par le tutoiement que par l'expression de l'homme. Elle fit quand même un effort pour arriver à ses fins et ne pas rendre son animal plus faible qu'auparavant.

Je suis prête à donner beaucoup d'écus vous savez ?

L'homme resta statique.

Bon écoutez, j'ai besoin de ma monture et je n'ai pas la chance de pouvoir m'arrêter. Je dors peu chaque nuit afin de suivre mon itinéraire.

L'homme haussa les sourcils. Voyant cet élan d'excitation dans le sourcil du tavernier, renchérit.

Je vous paie de nuit et vous me donnez une serpette, je me débrouillerais. Il me faut ca assez rapidement.

D'un geste l'homme glissa sa main sous le comptoir puis posa avec fracas une serpette sur plan avant de tendre la main. Naluria était pour le coup très étonnée. C'était la route qui faisait venir les propriétaire de chevaux ici ? Le comportement de l'homme qui incitait les individus à demander le dernier recours, la serpette ? Naluria n'avait en fait pas trop le temps de chercher. Il lui fallait perdre le moins de temps possible. Elle glissa donc une bourse d'une vingtaine d'écu dans la main de l'ours puis se dirigea vers la porte pour sortir et effectuer le labeur.

Prenant la patte de sa jument entre ses cuisses, et faisant bien attention que la bête ne bouge pas, elle prit son inspiration et serra la serpette dans sa main puis prenant appui sur le fer, esseya de retirer le caillou. Elle réessaya plusieurs fois mais en vain. Elle s'énervait elle même su temps qu'elle était en train de perdre quand un tapotement sur l'épaule la fit sortir de ses gonds en se retournant.


QUOI !

Ayant machinalement regardé à hauteur d'homme et rencontrant le vide, elle baissa les yeux et remarqua un petit homme qui semblait avoir la cinquantaine. Il ressemblait à un bébé tout potelé, mais en plus vieux. Observant que l'homme la regardait avec étonnement elle prit une voix fluette.

Oui...

- Une lettre pour vous.

Naluria prit la lettre que lui tendait le nain avec un air étonné.

Comment savez vous que c'est pour moi ? Il n'y a pas d'indication.

Le nain regardait Opale.

- Vous voulez lui retirer le caillou ?

Naluria acquiesca par un hochement de tête. Le miniature lui pris la serpette des mains et en un geste, retira le caillou du sabot de la jument. Naluria était déconcertée par la facilité qu'avait eu l'homme pour faire ce pour quoi elle avait passée plusieurs minutes.

Mer...Merci.

L'homme parti et la salua d'un geste de la main.

- N'oubliez pas, toute personne de Paris sont connus en notre Cour.

*La Cour des Miracles... Que peut donc être cette lettre...*

Naluria détacha Opale et remonta sur la selle. Un coup de talon sur les flanc, et direction le Bourbonnais-Auvergne.

Après plusieurs heures de route, elle profita d'une route calme pour ouvrir la missive et la lire.


Citation:
To Naluria Marthun Vaast,Lady of Pléaux

Milady,

I sincerely doubt you remember me, even though I surely kept in mind the lovely little lady picking up flowers when I first met your father, sir Alrik.

I will not take too much of your time with common civilities and tell straightforward what brought me to look for you and, then, send you this letter.

The Lord will, I hope, forgive me to remind or teach you of things of the past. Your father and I were not really good friends. How could have it been while we were on opposite sides? Nevertheless we had (and hopefully still have) a sincere respect for each other. I am not ashamed to say that, wouldn’t it be, I would surely be to the present day six feet under instead of writing this letter.

My coming back in England, as well as recent events pushed me to look for him during the past year. I was unfortunate so far in tracking him, but this research gives me today the pleasant surprise to communicate with you. I will not hide that the subject of matter is of high importance not only for me but also for the House of Lancaster. Would you, by any chance, know how I could contact you dear father?

The seriousness of the situation pushes me to ask, would Sir Alrik be recalled by the Lord, if you have ever heard of the so-called “divine warriors” or “guerriers divins” as you say in French. Any information with respect to this would be invaluable for me. I would not make you the affront of proposing money (although be sure that I will gladly help would you be in need) but will not undermine the importance of such information.

Milady, please be sure of my greatest respect to you and your family

Yours sincerely

James Touchet
Fifth Baron Audley


C'est en parcourant les premières lignes qu'elle s'aperçu qu'il y avait un sérieux problème. Une langue qui lui était inconnu, l'expéditeur qu'elle ne connaissait pas, mais cet homme qui apparemment la connaissait et plus intrigant, connaissait son père.

Elle releva la tête rapidement et regarda autour d'elle, se sentant observée.


*C'était quoi ce nain ? C'est quoi cette blague ? C'est qui cet homme ?*

Trop de questions venaient s'ajouter aux questions qui lui trottaient déjà dans la tête. Respirant doucement, afin de ne pas tomber dans des hallucinations qui lui ferait penser à un complot, elle prit son écritoire et le cala contre sa selle tandis qu'Opale suivait tranquillement le bord du chemin.

Elle qui avait voulu s'échapper de son passé.... Il lui revenait sous une forme des plus inquiétante.

Elle prit donc sa plume et commença à écrire.


Citation:
Cher Jean Porte,

Je n'ai pas le temps de t'expliquer, mais je souhaite, non je veux, que tu ailles apporter à Messire Val1, Seigneur de Chalinargues, une épée et un bouclier.

Je tenterais de t'en dire plus dans un temps plus lointain.

Ma vie dépend plus de Val1 que de Pléaux pour le moment.

A plus tard mon cher Jean.

Nalu.


Jean Porte était l'homme de lettre de Naluria. Elle lui faisait une entière confiance quant à la gestion de son domaine et des ordres qu'elle envoyait à ses gens.

Maintenant, il lui fallait écrire à Val1, seul lui pouvait l'aider.


Citation:
Mon cher Val1,

J'ai besoin de toi plus que jamais.

J'ai reçu il y a peu une lettre en langue étrangère. N'ayant pas eu une éducation m'apportant la chance de connaître d'autre langue que le françois, je ne puis déchiffer cette missive sans toi.

Cette missive, même si elle ne me dit rien, m'en dit déjà beaucoup trop. Dans celle-ci l'auteur, qui met inconnu, semble me connaître, connaître mon titre et pire connaître mon père.

Je tente de fuir mon passé et il me revient comme la colée que subit le nouvel adoubé.

Jean Porte, un homme qui s'occupe de mes terres t'apportera une épée et un bouclier. Il faudra me les apporter. J'entre en BA, mais il me faut repartir de suite pour la Guyenne.

Je te donne donc rendez vous le 25 février à Clermont.

Je t'embrasse,

Merci pour tout.

Nalu.


Un dernier arrêt dans une ville, une seconde bourse offerte à un cavalier alors qu'elle allait prendre un peu de repos. Une espérance, un passé à enfouir, ou à redécouvrir.
Anseis
[Décision]

Prenant appui sur le pied gauche et le genou droit, tête baissée, le vagabond semblait prier. Les mains jointes ainsi que les yeux légèrement fermés complétaient la scène au point qu’il aurait été difficile de ne pas y croire, alors que le seul signe de vie venait de sa lente respiration qui soulevait légèrement son dos.

Voilà plusieurs jours qu’il était dans la ville de Montpensier. Se rendant un peu avant l’aube à la mine la plus proche pour y travailler avec acharnement toute la matinée, pour rejoindre ensuite la ville et reprendre son guet. Plusieurs jours durant lesquels la petite troupe ne semblait vouloir bouger. Pourtant, n’avait-il pas entendu distinctement cette allusion à la bête de Thiers ? Souvent, il pouvait reconnaitre un ou deux membres du groupe en flânant dans les rues de la ville. Avaient-ils trouvé la personne qu’ils cherchaient ici ? Pourquoi n’agissaient-ils donc pas ?

En d’autres occasions, Anseis ne se serait torturé ainsi l’esprit, attendant avec patience le temps d’agir. Et c’est ce qu’il avait fait jusqu’à ce matin, lorsqu’une lettre lui était parvenue. Une simple et courte missive qui l’avait blêmir au point qu’il en était tombé à genoux. Avec peine s’était il relevé pour rejoindre d’un pas lourd l’église. Regard baissé, il n’aurait pu dire s’il y avait quelconque personne dans les lieux saints. Dans un brouillard il s’était dirigé vers le bénitier pour se signer et rejoindre au hasard une des petites chapelles qui occupaient les Bas-côtés de la nef.

Cruel jeu de piste … il la cherchait au Mans, puis dans le sud alors qu’elle-même s’était rendue à Honfleur pour le retrouver. Alors qu’il aurait du ressentir soulagement de pouvoir enfin remplir sa promesse, le jeune homme ne savait plus que penser. Ces brigands en voulaient à sa vie…ils la chercheraient et la trouveraient. Il se rappelait d’elle, si souple et gracieuse, si rapide. Mais quelle chance aurait-elle contre eux ?

Il pouvait simplement écrire à Kerdwin de la prévenir et rentrer sur Honfleur ou sur le Mans. Mais comment pouvait-il maintenant ignorer le tragique destin qui l’attendrait lors de cette rencontre ? Elle était le bonheur de son père… comment aurait-il voulu telle chose ?

Avec douleur, le jeune homme comprenait maintenant qu’il ne pouvait disposer de sa propre vie tout aussi simplement. Se laisser mourir ne lui apporterait la paix et le tourment d’avoir échoué le poursuivrait jusque dans les enfers sélénites. Oui, il n’était qu’un œil, mais il était leur chef. Il avait appris auprès des crocs, il avait observé les griffes. Il avait même espionné la tête par jeu. Il la préviendrait et la protègerait.

Sans même relever la tête, Anseis se redressa en souplesse puis se dirigea vers la grande porte pour quitter le bâtiment. Il accueillit la pluie par un sourire alors qu’il descendait les marches du parvis. Levant les yeux au ciel, le vagabond laissa monter sa pensée vers le soleil à moitié voilé par les sombres nuages.


Père, je la protègerai

Sans prêter attention au chemin boueux qui collait à ses chausses, il se dirigea vers la taverne la plus proche.
Naluria


Naluria avait passé une mauvaise nuit. Songe cauchemardesque d'un passé qu'elle voulait enfouir au fond d'elle, les images familiales que l'on souhaite oublier, le deuil, l'exil qu'on souhaite enterrer. Toute la nuit son passé avait resurgit, elle s'était réveillée manquant d'air, la main sur sa gorge comme si les chimères avaient voulu l'étouffer en lui mettant la tête sous l'eau. Transpirant donc, elle se leva et prit un bain en pleine nuit, et ce, avant de reprendre la route pour le Bourbonnais-Auvergne.

C'est au petit matin que Naluria franchit enfin la frontière arvenne. Elle inspira profondément l'air pur des monts verdoyants qu'elle voyait au loin. Le monde était comme ces volcans, endormis. Le soleil pointait à peine le bout de son nez et seulement quelques petits rayons apparaissaient derrière les nuages de l'hiver.

Là-bas, derrière les monts et vallées, se trouvait son avenir. Il lui fallait retrouver son cher Val1 à Clermont, se retrouver pour un court instant puis repartir, encore, toujours, abandonnant les siens.

Opale semblait apprécier la vagétation auvergnate. Sûrement devait elle être suffisemment grasse pour lui emplir l'estomac et lui tenir le ventre. La gourmandie étant, qu'Opale et son écuyère n'avançaient pas. Naluria, ne connaissant que peu de chose quand à l'obéissance des chevaux, laissait plutôt aller Opale comme bon lui semblait. Voulant tirer sur les rennes et la monture de tirer vers le bas pour continuer à brouter qu'elle faillit passer par dessus la jument. Ainsi donc, Naluria n'insista pas.

Elle arriva à Clermont vers sexte. Elle offrirait peut être à manger à Val1 dans ce cas. A vrai dire, elle ne savait même pas comment commencer la conversation avec l'homme tant attendu et à qui elle offrait son avenir.

Elle parcoura donc la place de Clermont de long en large dans l'attente de voir arriver son traducteur, la missive dans la main, prête à lui donner, comme si déjà elle lui brûlait les doigts.
pnj
Thibalt a écrit:
[ Dans la Rue des Lombards, une heure après le lever du soleil ]

Lorsque Thibalt arriva à Montluçon, il ne trouva aucun artisan réellement d'un aussi bon niveau que ceux de Valence. Il savait néanmoins qu'il n'aurait d'autre choix que de se contenter de leurs compétences et ne s'en plaignait donc plus. Durant son voyage, il ne dût pas réellement se servir de son épée mais cette dernière semblait s'être émoussée à cause des nombreuses pluies qu'elle avait affronté. Comme cette arme était précieuse à ses yeux, il ne tolérait pas qu'elle puisse être en si mauvaise état et prit la décision de se rendre chez un artisan compétent au petit matin.

Il se rendit donc, après s'être renseigné auprès de quelques habitants pour connaître l'adresse un bon forgeron, dans la Rue des Lombards. L'épée dans son fourreau accrochée à la ceinture, il commença à traverser la rue en essayant d'éviter les bousculades qui menaient souvent à des conflits avec certaines personnes plus ou moins ivre. Enfin, il remarqua le panneau indiquant la boutique du forgeron et il entra sans aucune hésitation.

Tout était complètement détruit... Un instant, Thibalt resta à l'entrée de la forge, un peu surpris de la voir dans un état pareil. Il sortit son épée de son fourreau et, lentement, il avança dans la boutique en scrutant tout autour de lui pour tenter de voir si quelqu'un était encore présent. Visiblement, la forge avait été pillée récemment et quelques personnes semblaient avoir fait un peu de rangement dans les parchemins. Surement des amis du forgeron.

L'homme avança dans la pièce puis rangea son épée dans son fourreau en comprenant que plus personne ne s'y trouvait. Il trouva un petit tabouret de bois au sol, le remit sur ses pieds et s'assit dessus, regardant la pièce ravagée en face de lui et essayant d'en comprendre les raisons. Cette vision lui rappela des souvenirs : ses propres mésaventures. Le forgeron victime de cette attaque avait surement tout perdu et Thibalt prit donc la décision de l'aider ou d'aider tous ceux qui souhaitaient trouver les coupables.

Il resta dans la boutique, ne sachant à qui parler. Il ne connaissait personne et prit donc la décision d'attendre que quelqu'un daigne venir. S'il était un des pillards, il tâterait de sa lame. S'il était un ami du forgeron, Thibalt l'aiderait aussitôt à enquêter.
pnj


[Retour au point de départ...La forge]


Elle avait tournée en rond dans les ruelles à la recherche de ce Anseis et de ce groupe...Mais rien, elle pestait marre de tourner en rond...

Elle décida de retourner à la forge si elle trouvait pas un indice pas vu...Sait on jamais...

D'un pas ferme, et décidé elle appentait pour la on ne sait combien de fois...La rue des Lombards...Pas un regard vers les gens qui passaient...Voir même de colère elle les bousculait...

Elle arriva devant la forge..Poussa la porte...Se croyant seule parlant seule...

Mais ou es tu ?? Anseis ?? Pourquoi...Elle releva la tête fit un bon en arrière...Un homme assit sur un tabouret ...Elle décrocha pas mot de suite, elle l'avait déjà vu...Elle se rappela de lui un soir en taverne municipale...Que faisait il ici....

Bonjour !! Vous m'avez fait un peur...On peut savoir ce que vous faites ici...La forge est fermée...Le forgeron est pas là...

Peu agréable, la surprise...Puis elle le connaissait pas le loustic on ne sait jamais...Elle l'observa du coin de l'oeil...

De haut en bas...Il possédait une épée...L'air septique... Et si il faisait parti de ce groupe...Elle en venait à se méfier de tout le monde...Elle baissa pas le regard, ni sa garde...Attendant une réponse...Elle resta plantée debout devant lui...
pnj
Thibalt a écrit:
Alors que Thibalt tentait tant bien que mal de reconstituer comment la scène avait pu se dérouler, la Maire de la ville entra dans la forge et le regarda d'un air un peu surpris. Lors de leur première rencontre, ils n'avaient pas réellement pris le temps de faire connaissance d'autant plus que l'atmosphère avait été lourde. L'homme y était pour beaucoup, d'ailleurs, il n'était pas dans son assiette ce soir là et n'avait pas vraiment envie de discuter de tout et de rien.

Il se leva lorsqu'elle lui adressa la parole et baissa doucement la tête devant elle en signe de salutations avant de lui répondre :


« Bonjour ma Dame le Maire. Je suis venu ici car on m'avait dit que le forgeron qui travaille ici est un des plus doués du village. »


Il regarda un peu autour de lui puis regarda Seve. Il la regarda de la tête au pied et l'idée même qu'elle puisse être l'une des coupables de ce pillage disparu aussi vite qu'elle n'était arrivée.

« Il semblerait que certaines personnes soient passés ici et qu'elles en voulaient au forgeron... Vous avez une idée de la raison d'un tel saccage ? »
pnj
Elle le regarda nous pas cette homme...Il avait juste besoin d'un forgeron il était mal tombé d'une pas de forgeron depuis un moment et maintenant plus de forge...

Vous êtes Thibalt si ma mémoire est bonne...On sait croisé il y a peu de temps en taverne...

Ils se connaissaient peu, ce soir là Seve avait peu parlé prise dans ses pensées certainement...Elle regarda au sol, un parchemin pas ramassé de la veille...Elle se pencha l'attrapa pui le glissa dans sa besace...

Vous devez vous demander ce que je fais ici...Je suis la fiancée du forgeron Messire Nehwin et oui on vous a pas menti c'est l'un des meilleurs...Petit sourire malicieux, elle disait pas ça car elle l'aimait mais c'est vrai qu'il faisait du travail remarquable et inventait de ses choses parfois...Elle s'égara un moment dans ses pensées...Puis se repris...

Excusez moi, effectivement un groupe d'homme de ce que je sais, et venu piller la forge de mon ami...Si ils lui en veulent je pense...Je les recherche et je recherche un homme muet habillé de noir du chapeau au chausse...Sous le nom de Anseis...

Elle soupira si seulement elle savait comment le joindre et savoir ou il pouvait se trouver...

Mais j'ai bien peur que tout ce p'tit monde est quitté Montluçon...Mes amis Sakura et Héri m'aident à en savoir un peu plus...Je vais me rendre au bureau de la maréchaussée envoyer quelques courriers à mes collègues maréchaux des autres villages...

Elle le regarda un instant il pouvait peut être continuer à enquêter un peu dans le village voir si elle avait pas louper quelque chose...

Vous voulez nous aider...Enfin je vous demande ça on se connait si peu...Mais un personne de plus dans cette sordide histoire ne sera pas de refus...

Pas qu'elle voulait le supplier mais presque c'est la vie de Nehwin en jeu...Elle a si peur pour lui...Qu'elle fera n'importe quoi...Elle lui demanda si il pouvait continuer de enquêter savoir si le muet trainait encore à Montluçon...

On se rejoint au bureau de la maréchaussée...

Tout deux sortis de la forge direction pour lui les ruelles de Montluçon et elle la maréchaussée...
Herisson53
[Montluçon - Bureaux de la maréchaussée et des douanes]

Hérisson n’était pas resté les doigts croisé après avoir quitté sa petite fermette.
Les explications de Seve avaient intrigué le jeune homme et il était allé fouiner du coté de la rue des Lombarts.
Comme ils connaissaient certains des voisins de la forge de Nehwin, il avait réussi à recueillir quelques informations utiles.
Il ne lui restait plus qu’a aller vérifier certaines choses dans les rapports des guetteurs de la douane pour arriver à se faire une idée de la situation.

Il entra dans les bureaux de la maréchaussée et fonça dans le local de la douane.
Il ouvrit une armoire et en sortit une brassée de rouleaux qu’il posa sur la table puis tirant une chaise à lui, il se mit au travail.

Il feuilleta les différents parchemins, ceux là même qui lui parvenaient des sentinelles des quatre portes, analysa les rapports des guetteurs situés hors de la ville, compara le tout.
Fébrilement, il prenait des notes, raturait certaines choses.
Finalement, les yeux rougit par la concentration, il releva la tête, un petit sourire éclairait son visage.
pnj


[Bureau de la maréchaussée...]

Après avoir quitté le nouveau villageois qui si gentillement lui avait proposé son aide, Seve devait écrire à ses collègues maréchaux des autres villages du Bourbonnais Auvergne...Pas qu'elle avait le temps...Mais elle c'était moins pressée...La fatigue se faisait sentir, elle dormait peu ou pas...Trop inquiète pour le moment...

Elle poussa la porte du bureau...Un silence personne...Les gardes devait être sur les remparts...Pas de nouvelle non plus de Héri et de Sakura...Certainement encore à le recherche de Anseis ou je ne sais qui...

Elle tira une chaise qui grinça au sol...Elle prit sa tête dans ses mains...Elle soupira...Releva ses cheveux en chignon, attrapa le nécessaire à l'écriture...Commença sa lettre pour les maréchaux voisins...Elle fit une rature...S'énerva...Recommença...


Fichtre de saleté d'histoire...Dans quelle embrouille tu t'es mise encore...

Dit elle à haute voix...Elle s'en fou elle est toute seule personne ne la prendra pour une tarée...

Enfin elle non pas elle dans quelle embrouille Neh a été dans le passé pour en arriver là...Les courriers finis elle les plia avec soin...Puis les envoya aux différents coins du BA...


Citation:
Cher Collègue,

Je viens par cette missive vous demander d'être vigilant...Un groupe d'homme ont pillé une forge à Montluçon et un homme muet habillé tout en noir et muet qui en sait beaucoup sur cette histoire ont peut être quitté Montluçon...

Nous sommes à leur recherche...Si toute fois vous avez des renseignements sur ces hommes...Merci de me prévenir au plus vite la vie d'un homme est en danger...

Bien à vous

Seve
Maréchale de Montluçon...
pnj
[Et adviendra ce qui adviendra ...]

Après plusieurs heures de vaines tentatives à essayer de pêcher un poisson ou deux avec une canne improvisée, sa patience, mise à rude épreuve, avait fini par l'abandonner. C'est ainsi qu'elle se retrouvait là, l'eau fraiche chevauchant le haut de ses cuisses et ceignant sa taille, immobile, attendant le moment propice pour attraper l'objet de sa convoitise. Intérieurement, elle pestait. Elle s'était attardée inutilement et bien trop longtemps à Honfleur, ses économies s'en faisaient ressentir ce qui l'obligeait à faire une chose qu'elle n'avait jamais fait de sa vie « pêcher » du moins, si l'on pouvait appeler ce qu'elle faisait, ainsi.
Soudain, l'onde bleu-verte se teinta légèrement à ses côtés, il venait enfin de faire son apparition juste à quelques centimètres d'elle, certes il n'était pas bien gros, mais elle se contenterait volontiers du peu de chair délicate et gouteuse qu'il lui apporterait... Suivant attentivement du regard sa proie, elle retint son souffle et leva sans brusquerie les bras, puis dans un mouvement rapide et agile, ses mains plongèrent dans l'eau lorsque …

-Dame Tealhis ?

Elle eut, à cet instant, la mauvaise idée de tourner le visage vers la voix grave et distincte qui venait de prononcer son nom. A peine eut-elle le temps d'apercevoir la silhouette sombre au bord du lac qu'elle fut entrainée dans son élan et se retrouva totalement immergée dans l'eau nez à nez avec le propriétaire de deux yeux globuleux, qui fit demi tour à la hâte et s'enfuit le plus loin possible de la jeune femme … Désabusée, considérant qu'elle venait de faire la plus pitoyable des démonstrations de ses "talents", elle se remit sur ses pieds, ses yeux se figèrent sur celui qui venait de la priver de son maigre repas du jour et ses joues rosirent de honte ... ou peut être de rage ... quoi que les deux étaient tout aussi appropriés ...



L'homme, d'un jeune âge, porta le poing à sa bouche et émit un léger toussotement pour dissiper la gêne qui venait de s'installer entre eux avant de l'interpeller à nouveau.

-Hum ...Dame Tealhis ?

-Oui ... ? Lança t elle quelque peu méfiante en rejoignant la rive pour rejoindre l'endroit où se trouvait sa besace.

- Veuillez me pardonner de vous avoir prise ainsi au dépourvu, mais j'ai une missive à vous remettre.

Une missive ? Personne de ceux qui lui écrivaient habituellement, ne savait qu'elle se trouvait ici, ni même Ruthy, songea t elle en posant ses yeux sur le pli tendu. Elle le prit tout de même et remercia le jeune homme d'un geste gracieux de la tête avant de l'ouvrir et d'en parcourir les quelques lignes qui y avaient été apposées. Aucune émotion ne transperça lorsqu'elle replia le courrier et intima à l'homme qu'il pouvait prendre congés. Pourtant de nombreuses pensées se bousculaient dans sa tête dont une phrase qui la laissait incrédule ... "par la pitié du Christ dites-lui et protégez la" ... Protégez la ??... ces mots rapportés par l'expéditrice ne pouvaient être de lui, c'était invraisemblable, pas de celui qui avait tenté de la tuer autrefois et qui avait saccagé sa maison ...

Le regard fixé sur le vaste horizon, le visage sombre, elle sentit ses genoux plier, ce qui l'obligea à s'assoir. Quoi qu'il lui en coûte, elle devait lui répondre. Fouillant dans sa besace, elle en sortit sa plume, un parchemin vierge, une petite fiole contenant de l'encre et s'appliqua à tracer ses lettres.



Dame,

Je ne saurais vous peindre ma surprise en lisant votre missive et vous avouerais que vos mots me laissent perplexe. Si vous connaissez le passé de cet homme et quoi qu'il vous plaise d'en penser, comprenez bien que je ne suis point résolue à exécuter ce qu'il m'est supplié sans songer que vous puissiez œuvrer tout deux afin de causer ma perte. Lui et moi avions un vieux différent qui a refait surface lors de sa dernière visite au Mans où il a laissé traces de son passage, peut être vous a t-il mis dans la confidence donc je vous ferais grâce des détails, mais je ne puis croire après cela, que soudainement mon bien être puisse aujourd'hui faire partie de ses préoccupations.

Entre autre, vous me faites part dans votre courrier qu'une lettre me sera livrée dans quinze jours, permettez que vos propos restent pour moi quelque peu énigmatiques, de plus je ne sais où je serai à cette période et ce qu'il en sera advenu de moi. Malgré tout, si il s'avérait que je sois introuvable ou absente, alors je vous prie de bien vouloir l'envoyer à une jeune Mancelle du nom de Ruthy qui saura me la remettre.

Votre égard et votre attachement à cet homme me font également refuser vos excuses, j'espère que vous me pardonnerez pour cela, mais je considère qu'il n'y a rien à excuser, votre peur et votre instinct vous ont probablement conduite à protéger votre ami aux détriments d'une inconnue, ce qui vous honore et que vous ne devez en aucun cas regretter. Pour votre invitation, je suis navrée de vous apprendre que je quitte Honfleur et rejoins une destination qui me donnera probablement plus de réponses que je n'en ai eu ici, à mes questions, ainsi donc, je ne pourrai exaucer votre souhait.

Avec mes respectueuses salutations

Tealhis


Relevant la tête, elle constata que la nuit commençait à tomber et qu'un vent frais venait s'infiltrer dans ses vêtements humide lui donnant ainsi quelques frissons. Posant sa plume, elle plia le parchemin et rangea ses affaires. Il était temps pour elle de quitter les lieux, elle y avait passé sa journée, elle avait très faim et il ne fallait pas se leurrer ce n'est pas ici qu'elle trouverait de quoi se sustenter … mais tout d'abord il lui fallait trouver un moyen rapide de livrer cette missive à son destinataire.
Herisson53
[Montluçon - Bureaux de la maréchaussée et des douanes]

Hérisson se frotta les yeux et étira les membres endoloris.
Il n’y avait pas prit garde tout d’abord, absorbé qu’il était par son travail, mais maintenant, il entendait parfaitement quelqu’un qui ronchonnait dans la pièce d’à coté.

Tiens qui cela peut-il bien être se dit-il en se levant de sa chaise et en sortant de la pièce.

C’est à se moment qu’il vit Seve, au prise avec des pigeons récalcitrants. Voyant sa collègue pester sur les volatiles, Hérisson parti dans un grand éclat de rire, même si la situation ne s’y prêtait guère.

Ha, c’est toi ! Attends, je vais te donner un coup de main lança t’il avec un petit sourire moqueur.

Lorsque le dernier pigeon eu prit son envole, Hérisson se tourna vers sa collègue.

Je ne sais pas ce que tu a appris, mais moi je peux te confirmer que le groupe de coupe jarrets est bien partis vers d’autres cieux et qu’ils ne sont plus à Montluçon. Tu n’a donc plus à trop t’inquiéter pour ton tendre.

Et je peut te dire aussi que Anseis était bien à Montluçon, le grand Jean, le guetteur de la porte St Pierre, lui avait vendu de la viande la dernière fois qu’il était passé et il l’a très bien reconnu.

Par contre ce qui est étrange, c’est que Anseis est parti aussi, mais pas avec eux, légèrement plus tard.

Hérisson réfléchit à ce qu’il venait de dire, un éclaire illumina son visage et il se frappa le front du plat de la main.

Mais ouiii, c’est ca, il n’est pas avec eux, il les suit, c’est tout.
Décidément, j’ y comprend finalement de moins en moins.


Repassant sa journée en revue, Hérisson se rappela encore de quelque chose :

Je suis passé aussi chez une de mes connaissances, la Ninon de la rue des Lombarts, tu sais celle qui vend ses charm..

Devant l’air mi-faché, mi-amusé de Seve, le jeune homme rougit :

He ! Ho ! Rhoo ! Mais non hein ! C’est juste une connaissance, je ne consomme pas.

Puis reprenant plus bas :
Heu, tu n’es pas obligée d’aller le raconter à Sakura non plus.

Enfin Bref, Ninon donc, a vu la scène de son balcon et a très bien entendu un des hommes crier « Où donc te caches-tu Gueule d’Ange ? ».

Ca te dit quelque chose ca à toi ?
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