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Les guerriers divins ou la Terrible histoire de la meute

Naluria
Un dernier baiser...


Ses yeux fixait cette masse corporelle... Naluria était pétrifiée... Tout en elle voulait exploser... Mais c'est un tremblement qui commença par les mains qui la prit... Les larmes commencèrent à couler de nouveau... Le silence était omniprésent...

Elle s'avança en tremblant, se rapprochant du cadavre de l'homme. L'individu était allongé son le ventre, le nez face à terre, les mains liées dans le dos. Des tâches pourpres jonchaient le sol en parcimonie autour du cadavre. Naluria ramena doucement ses mains sur son visage. Les index près du creux des yeux comme récolter l'océan qui se déverserait sous peu. Les pouces étaient au niveau des joues, comme pour interdire à sa mâchoire de crier ; le reste des doigts enfermant ses lèvres pour qu'aucun son ne puisse être diffusé.

Son coeur battait à tout rompre, sa respiration était difficile et tandis que des spasmes l'atteignait, elle contourna la dépouille avant de tomber au sol. Son corps n'avait plus aucune retenu.

Fred, Fred gisait là, entouré par son sang. Seul ses cheveux, la forme de son visage et son collier de barbe assurait l'identité de l'homme qu'elle aimait. Ses jambes lâchèrent prise et ne la soutenu plus. Les genoux de Naluria se posèrent lourdement au sol près de la victime. Elle déplaça le corps de Fred en le faisant rouler sur le côté pour que sa dépouille soit sur le dos.

L'amoureuse regardait ce qui restait de son bien-aimé... Rien... Plus rien... Sauf les souvenirs... Elle caressa l'une des joues meurtries de Fred. La tristesse avait empli la jeune femme. Tout ses mouvements étaient tremblant et hésitant. La vision qui s'offrait à elle était l'horreur.

Peut on s'imaginer retrouver un jour l'homme que l'on aime avec le nez cassé, le visage tailladé et brûlé au fer rouge... Naluria avait connu l'horreur des guerres, mais cette horreur était faite avec respect. Pas celle qu'on avait infligé à l'homme qu'elle aimait.

Qu'avait il fait ? C'était un homme bon, doux, empli de qualité.

Elle passa ses bras sous le cou de Fred et serra sa tête contre elle. Les larmes redoublèrent sous le manque de chaleur du corps qu'elle enserrait. Sa rigidité montrait que le corps était la depuis un moment. Qu'elles étaient ses pensées avant de mourir.


Pourquoi, pourquoi l'on t'a enlevé à moi mon amour.... Pourquoi toi ?

Elle desserra sa funeste étreinte et reposa doucement la tête de Fred au sol. Elle se pencha puis approcha ses lèvres de celle de Fred pour s'emparer d'un dernier baiser. Froides, sans douceur ni souplesse... Naluria continuait de pleurer, prenant conscience petit à petit qu'il ne se réveillerait jamais. Tout en elle se liquéfiait. Elle entoura le visage mutilé de Fred de ses bras et ne détacha pas ses lèvres de son fiancé.

En d'autres circonstances elle aurait giflé le cadavre comme pour qu'il revienne à lui, mais pas Fred, pas cette douceur incarné, pas cet homme qui avait su l'aimé mieux que quiconque. Elle ne s'en remettrait jamais, son coeur étant en train de mourir face à cette fatalité.

Elle décolla ses lèvres chaudes de celle de Fred avant de laisser tomber ses larmes sur son visage glacé. Les gouttes salées décoloraient la peau rougit par le sang. Ainsi, des larmes de sang glissaient le long des joues de l'Ours.


Mon amour, mon amour... Je voulais t'épouser, je voulais t'offrir des enfants... Nous avions tout pour être heureux...


Elle resta la un long moment, essuyant les larmes de sang afin que le visage amoureux soit au plus proche de ce qu'il avait été. Puis elle déposa un dernier baiser sur le front de son bien aimé avant de relever la tête soudainement, comme si une voix l'avait appelée ; mais c'est elle qui appela.

AU SECOURS !!!!!!!!!!!!! AU SECOURS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Elle appelait sans relâche. Elle criait tout ce qu'elle pouvait et le plus longtemps possible dans l'espérance que des individus court vers elle.

Elle aurait pu aller chercher de l'aide à Orléans, Fred était mort, il n'y avait plus rien à faire, mais elle ne voulait pas l'abandonner. Ne pas abandonner sa dépouille à qui que ce soit. Déjà, le petit couteau de chasse qu'elle lui avait offert n'était plus à la ceinture de Fred, alors, même la vermine n'aurait pas sa peau....



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Naluria
Kalimalice a écrit:
rentrer un peu chez soi


Entre le château et la caserne, elle ne faisait plus rien d’autre .Son village elle ne le voyait plus, mais est ce que quelqu’un s’était aperçu qu’elle n’y était plus ?. Ses derniers temps on lui avait même fait comprendre qu’elle était de trop dans les institutions de la ville .Du coup elle passait ses jours et ses nuits à travailler pour oublier sa solitude, son amour trop loin ,ses amis il lui en rester peu. Beaucoup n’avait pas survécu à toutes ses maladies ou les médicastres étaient impuissant .Sans cesse elle avait à l’esprit le visage de Gillas ou bien de Spix tout deux amis très chers qui ne la quittaient jamais ou qu’elle soit et quoi qu’elle fasse .

Mais aujourd’hui elle avait décidé de se rendre au Domaine de Valbois, sur ses terres, elle en profiterait pour passer un moment avec la duchesse Isadam sa suzeraine.
Elle regarda livres et registres et ferma le tout, rangea un peu son bureau .Direction les écuries ou son cheval l’attendait, il commençait à se faire vieux ce frison que lui avait offert Johandumoulin .
Elle enfourche l’animal et part tranquillement. Passer les portes de la ville La balade à travers les bois devient agréable, la douceur matinale .Tout les parfums arrivent à ses narines et un sourire égaye enfin se visage triste qu’ elle arbore depuis quelques temps .

Soudain une voix se fait entendre


AU SECOURS !!!!!!!!!!!!! AU SECOURS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ni une, ni deux ce qui reste en elle de guerrière et de gardienne lui dicte de se rendre prés de la femme car c’est une voix de femme qui appelle .Espérant qu’elle ne tomberait pas dans le piège des roms qui attirent leur victime en se servant de leur sentiment.

Elle talonne son cheval, le galop doit déjà renseigner de son arrivée.Devant ses yeux commence à se détacher une femme prés d’un corps , de loin elle ne voit pas encore .Arrivait à hauteur elle saute à terre et la ce qu’elle voit la laisse sans voix .C’est Naluria et à terre Fred .Non pas lui, pas mon filleul.

Elle pose sa main sur l’épaule de la femme qu’il lui avait présentée et qu’il voulait prendre pour épouse


Je suis la Naluria, nous allons le ramener à Orléans .Que c'est il passé ?



Allons...

Les larmes glissaient toujours sur les joues de Naluria. Sa voix appelant sans cesse était de plus en plus rauque. Les cordes vocales souffraient, mais tout cela était moindre au vu du coeur meurtri de la jeune femme.

Elle espérait être entendu, être retrouvée, mais peu à peu elle doutait. Elle blottit son visage dans le creux du coup de Fred pour pleurer encore et lui murmurer son incompréhension.


Mon amour, pourquoi... Je ne t'abandonnerai pas mon amour. Je sais que tu m'entends de là-haut... Nous nous retrouverons bientôt, je t'en fait le serment....


Le galop d'un cheval se fit entendre dans leur direction. Elle releva la tête et aperçu un cavalier au loin. Celui-ci semblait l'avoir entendu. Le cavalier saute à terre puis avança vers l'amoureuse et sa dépouille.

Au fur et à mesure que le cavalier avançait, les traits de son visage étaient plus distinguable pour Naluria. Elle reconnu Kalimalice et dès lors ses larmes s'amplifièrent. Comment expliquer à Kalimalice que son filleul était mort. Comment lui dire que ce n'était pas de sa faute, qu'elle l'aimait et qu'elle aurait voulu le sauver si elle avait pu. Mais elle était absente lors de son enlèvement, elle était fautive indirectement, elle n'aurait pas du le quitter, le laisser à Orléans.

Kalimalice posa sa main sur l'épaule de Naluria tandis que celle-ci la regardait les yeux embrumés.


Je suis la Naluria, nous allons le ramener à Orléans .Que c'est il passé ?

Elle se releva subitement et passa ses mains autour du cou de Kalimalice, recherchant son étreinte ou fuyant son regard.

Fred est mort Kali. Il est mort.

Ses larmes continuaient de couler.

Je l'ai trouvé comme ca ici. Je n'aurais pas du repartir d'Orléans. J'aurais du resté auprès de lui, pour l'aimer et le protéger.

Elle reprit sa respiration difficilement avant de continuer.

Pardon Kalimalice, pardon....

Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle voulait se soulager de cette peine qui l'envahissait, mais elle savait qu'une autre peine serait présente, et elle l'avait dans les bras. Kalimalice. Il faudrait faire face à sa douleur à elle....
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Naluria
Kalimalice a écrit:
mon cœur saigne

La main sur l’épaule de Naluria un regard plus attentif sur le corps de Fred un frisson la parcours de dégout devant le spectacle. Les bars de Naluria en pleurs entourant son cou .Cela laissait entrevoir un mauvais présage .Son cœur se mit à battre son estomac se nouer et les mots de Naluria achevèrent leur travail.

Fred est mort Kali. Il est mort.


Son corps entier eu envie d’hurler mais elle ne le fit pas, elle souffrait, les larmes perlaient à ses yeux .
Naluria qui demander pardon .Pardon de quoi qu’Aristote l’ai arraché à notre monde.
Elle serrait Naluria dans ses bras pour lui faire comprendre qu’elle était la.
Au ces derniers années l’avaient salement marquées à la dame de St Firmin .
Le nombre d’êtres chers qu’elle avait perdu poignardaient son cœur à chaque fois.

Elle serrait Naluria contre elle en la berçant comme on berce un enfant qu’on console lorsqu’il pleure .Il fallait qu’elle soit forte pour Fred. Ce jeune homme qui lui avait demandé d’être sa marraine, un honneur pour elle .
Ce valeur guerrier qui montait vers la chevalerie ne pourrait plus atteindre cette récompense suprême.
Alors caressant les cheveux de Naluria, d’un ton doux et protecteur elle joua ce rôle de marraine auprès de celle qui aurait du être la femme de son filleul.
Surtout ne pas pleurer, ne pas faiblir, ne pas être anéantie par sa peine


Naluria te pardonner .Mais je n’ai rien à te pardonner .Au contraire je te dis merci .Merci pour ce que tu as fais vivre à Fred il ne cessait de me chanter tes louanges .La vie est ainsi faite parfois, elle nous retire les êtres chers et nous laisse dans la peine et le souvenir .
Mais je serais la Naluria, comme je l’ai été auprès de Fred .Je te considérerais comme son épouse malgré que votre union n’est pas été bénie par Aristote.
Reprends toi Naluria, je sais que tu es une femme forte .Il faut maintenant mettre Fred en terre.
Avait-il laissé des dernières volontés ? Comment veux tu faire, veux tu qu’on le ramène à Orléans ?





Sèche les larmes

Les larmes s'arrêtèrent de couler avec les paroles de Kali. Elle avait trouvé les mots juste, les mots cicatrisant son coeur et pansant son âme. Elle serrait toujours Kali dans ses bras, regardant dans le vague en laissant les dernières gouttes salées s'évaporer sur ses joues chaudes d'émotions.

Kalimalice la considérait comme l'épouse de Fred, et en cela il ne pouvait y avoir meilleur réconfort. La preuve de l'amour entre Fred et Nalu était bien là, dans le coeur de Kalimalice, mais sûrement dans le coeur de bien d'autre.

Elle était l'épouse officieuse de Fred, cela était beau d'une certaine façon car elle savait qu'elle porterait longuement le deuil, mais déjà, Naluria pensa à l'officialiser. Un mariage posthume serait demandé. Un mariage avec un mort afin qu'elle puisse porter le nom de l'homme qu'elle aimait, afin qu'à jamais le souvenir de Fred ne disparaisse des mémoires.

Elle reprenait peu à peu une respiration calme et lente, comme si elle allait s'endormir, puis elle relâcha son étreinte de Kalimalice et regarda le sol, à la fois triste et désolée.


Fred n'a pas pu me donner ses dernières volontés... Il n'y avait aucune raison qu'il meurt.

Elle retenu ses larmes qui formait un bourrelet au-dessus de la paupière inférieure. Les cils étaient comme un barrage de tristesse.

Elle tourna son visage vers Fred et le regarda avec amour malgré le fait qu'il ne le ressentirait plus jamais. Cependant, elle voulait croire en l'amour des coeur, même séparés entre la terre et le soleil.

Puis elle se tourna de nouveau pour croiser le regard de Kalimalice.


J'organiserais une belle et humble cérémonie à Orléans. Belle et humble comme il l'était... Orléans car c'est là que nous vivions...


Un clignement d'oeil et les larmes accumulées glissèrent sur ses joues. Naluria les essuya de sa main en ne laissant transparaître aucune émotion. Elle était en train d'assimiler la peur et la crainte qu'elle avait eu. Elle était en train d'essayer d'enrober son coeur d'une couche d'amour et de souvenir pour mieux affronter la mort de Fred. Elle se créait une carapace sentimentale qui l'aiderait à mieux organiser les funérailles.

Elle soupira, réalimentant ses poumons d'un air qu'elle délaissait, puis regarda les atours de Kalimalice. Une dague. Soeur d'armes et marraine de Fred, Naluria savait que Kalimalice se protégeait sans cesse. Fred aussi, et pourtant...

Naluria prit la dague de Kalimalice en la faisait glisser hors de son fourreau puis s'agenouilla près de la dépouille de Fred. Elle le souleva pour avoir accès à ses poignets.

Coupons-lui les liens de la honte.

Naluria coupa la corde qui enserrait les poignets de Fred. Une fois coupée, l'amoureuse pu voir avec qu'elle force les meutriers avaient attaché Fred. Les marques étaient comme incrustée dans la chair de son défunt prétendant.

Elle jeta la corde avec violence le plus loin qu'elle pu et se redressa, le visage noir.


Comment ont ils pu tuer un homme qui ne pouvait pas se défendre.


Elle serra ses poings.

N'ont il pas de morale ?

Elle connaissait la réponse ; le visage tuméfié et altéré de Fred était et serait l'éternel écho de cela.

Elle desserra ses poings puis posa sa main sur le bras de Kalimalice.

Kali... Ramenons-le chez nous s'il te plait. Il faut que je lui rendre la dignité que ses agresseurs lui ont volé.
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Naluria
Kalimalice a écrit:
Tristesse,colere

Naluria se calmait doucement entre ses bras .bien sure qu’il était évident qu’il n’ait point laissé de volonté .Mourir en pleine jeunesse ce ne devait pas être au programme de Fred.
Mais elle ferait comme voulait Naluria .

Lorsqu’elle tira la dague de son fourreau .Kali eut peur, ho non pas pour elle mais que Naluria est une idée folle qui lui traverse l’esprit .La douleur fait parfois faire des gestes horribles


Coupons-lui les liens de la honte.

Elle acquiesça d’un signe de tête .Et lorsque Naluria coupa la corde qui enserrait ses poignées, elle enfonça ses ongles dans sa chaire .La colère était à son paroxysme.
Qui pouvait bien agir de la sorte .Un combat à la loyal elle aurait pu comprendre, mais pas un assassinat.

Naluria avait les mêmes mots qu’elle .Leur peine faisait communion, oh certes leur amour pour l’homme n’était pas le même .Kali considérait Fred comme un frère .
Puis elle s’approcha de se frère, de cet homme qu’elle avait aimé et apprécié .
Son visage n’était que tuméfaction et sang .Mais elle voulait l’embrasser une dernière fois .Déposant ses lèvres sur son front ,Elle ressentit ce gout étrange de la mort ,puis lui vint celui de la vengeance

La main de Naluria sur son bras la ramena à la réalité


Kali... Ramenons-le chez nous s'il te plait. Il faut que je lui rendre la dignité que ses agresseurs lui ont volé.

Elle se releva

Oui Naluria ,nous allons le ramener .Aide moi on va le hisser sur ma monture .





Cheminant...

Naluria se baissa et passa l'un de ses bras sous l'aisselle de la dépouille de Fred et posa sa main sous sa nuque afin que lorsqu'il serait soulevé son corps ne ressemble pas à une poupée de chiffon. Elle prépara bien ses appuies et demanda à Kalimalice de faire de même.

Kali, aide-moi je te prie. Nous allons le soulever et le..., trainer était le terme exact mais elle ne pouvait l'utiliser. Fred n'était pas un chariot que l'on traîne, il méritait bien plus que ca. Après un silence en regardant dans le vague Kalimalice elle se reprit.

Nous allons le transporter jusqu'au cheval et là nous le mettrons en travers dessus.

Elle regarda la monture de Kali.

Il faut retirer la selle, sinon il nous sera impossible de le poser sur le creux du dos de ton palefroi.

Elle laissa Kalimalice desseller son équidé tandis qu'elle même regardait le visage de Fred, avec toujours autant d'incompréhension. Il faudrait qu'elle le venge, par passion, par amour, mais aussi par respect. Vengeance. C'était une chose qu'elle avait toujours refusé d'appliquer, mais cette fois-ci elle ne souhaitait vivre que pour celle-ci.

Une fois que tout était prêt, Kalimalice rejoignit Naluria et toute deux soulevèrent le corps lourd de Fred. La rigidité de ses membres n'aidait pas au déplacement et malgré ce qu'elle voulait ne pas voir, Naluria traînait Fred avec l'aide de Kalimalice. Deux femmes portant un homme. Trois militaires sur la voie chevaleresque. Bien que les entrainements furent difficiles, il n'en était pas moins que déplacer un corps en hauteur n'était pas chose aisée.

Une fois devant le cheval, Naluria trouva dommage que la bête ne puisse pas se baisser et se relever avec une charge sur le dos. Certains, revenant de croisades avaient expliqué dans leurs écrits qu'un animal avec une bosse sur le dos avait cette capacité de se coucher et de se relever avec une personne sur le dos. Ainsi l'aisance pour chevaucher cet animal rendait les habits des personnes vivants là bas plus somptueux que jusqu'à lors dans le Royaume de France.

Retrouvant un peu de force, Naluria, aidé de Kalimalice, déposa tant bien que mal Fred sur la monture de Kali. Toute deux essayèrent de faire en sorte que Fred soit arqué le long des flancs du cheval pour que le corps ne glisse pas en route.

Naluria prit la selle, passa ses mains en dessous, laissant Kalimalice diriger sa monture jusqu'au Vieux Puits, lieu-dit où les deux amoureux, Fred et Naluria, avaient élu domicile.

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Naluria
Kalimalice a écrit:
Continuer à vivre

Les deux femmes décidèrent donc de le ramener.
Kali regardait Naluria prendre sa tête entre ses mains .Elle hésitait regardant Fred qui devenait le fardeau à ramener .au bien sure sur les champs de bataille elle en avait vu des morts perdu des amis .Mais la tout semblait si différent lui ce n’était pas un soldat parmi tant d’autre c’était son filleul .Et elle ne se voyait pas le trainer comme un ballot .
L’honneteté et la bravoure ne merite pas cela


Kali, aide-moi je te prie. Nous allons le soulever et le...,

La voix la sortir de ses pensées, mais voila quand deux mots elle comprit l’angoisse qui étreignait la promise de Fred .Oui pas facile de porter un homme pour deux femmes

Nous allons le transporter jusqu'au cheval et là nous le mettrons en travers dessus.

Il faut retirer la selle, sinon il nous sera impossible de le poser sur le creux du dos de ton palefroi.


La guerrière s’exécuta comme un automate et ôta la selle de sa monture .Puis les deux femmes tant bien que mal, trainerent et hissèrent l’homme sur l’animal.
Les yeux emplis de larmes, les mains du sang de celui que l’on avait assassiné, elle prit les rennes et conduit l’animal jusqu’à leur demeure.

Elle stoppa son grison devant la porte attendant que Naluria lui dise ou elle allait le mettre.
Surement que la chambre à coucher ferait office de chambre mortuaire et qu’elles veilleraient toutes deux l’homme.


Nous voici arrivée dit moi ce que tu veux faire maintenant ?ou doit on le porter ?





Mourir ?

Le chemin avait été long et silencieux.

Hors de la ville la souffrance était restée muette. Le chemin de terre, les oiseaux qui chantaient, heureux, le peu de passant qui ne s'inquiétaient pas de ce qui était transporté. Puis vient le moment de passer les portes, s'expliquer aux maréchaux, entrer, entendre les habitants chuchoter.

Le visage de Naluria se renfrogna, alors elle baissa la tête afin de ne pas montrer cette tristesse qui faisait naître des perles au coin de ses yeux.

L'on dit toujours que le malheur est moins difficile quand on est plusieurs à se soutenir. Eh bien parfois cela est entièrement faux. Il n'y a aucun réconfort de voir l'étonnement ou la tristesse sur tout les villageois que l'on croise. Au contraire, cela enfonce le couteau dans la plaie, la réalité est encore plus présente. Ce n'est plus deux paires d'yeux qui aurait pu se tromper, c'est des dizaines qui confirme le malheur.

Essayant toujours de cacher sa peine, Kalimalice et elle tournèrent dans une ruelle pour rejoindre la rue principale de la capitale. Elles savaient que la pression excercée par le simple fait que tous poseraient leurs yeux sur Fred serait une épreuve. Et ce le fut. Le patissier qui criait que ses brioches étaient les meilleures ne cria plus à leur passage. Paul-Etienne était aussi dans cette rue, les regardant de loin, devant la porte du Vieux Puit.

Naluria respirait fortement pour ne pas se laisser aller a ses émotions. Puis que quelques pas dans le lourd silence de cette rue puis ils pourraient rentrer.

Enfin, la porte de la maison. Naluria posa sa main sur le loquet, le déplaça et poussa la porte. Voir la pièce vide et sans vie lui faisait pas. Rien n'avait bougé depuis les quelques heures qu'elle était partie. La table était mise, avec les fleurs fanées et les chandelles qui attendaient d'être allumées. Triste coïncidence, les chandelles seraient utilisées non pas pour déclarer une preuve d'amour, mais pour démontrer une mort.

Elle arrêta de fixer la pièce quand Paul-Etienne glissa sa main dans la sienne. Elle sera la main de l'enfant, cligna des yeux faisant tomber de ses cils une goutte salee puis se retourna vers Kalimalice qui venait de lui poser une question.


Nous allons le mettre sur le tapis, près de la cheminée. Je dois le laver pour lui rendre une apparence plus respectable.

Elle lâcha la main de Paul-Etienne puis alla aider Kalimalice pour descendre la dépouille de Fred du cheval et l'emmener à l'intérieur.

Attention Paul-Etienne, écarte toi de la porte, nous devons passer.


Le gamin acquiesca en silence soit par respect et tristesse, soit parce que c'était la première fois qu'il voyait une personne morte, et qui plus est pas n'importe qui, un homme qui l'avait protégé.

Kalimalice et Naluria passèrent difficilement dans la maison puis elles posèrent le corps sur le tapis devant la cheminée. Comme si la chaleur pouvait le réveiller, du moins le réconforter auprès du Très-Haut.

Une fois le corps allongé de Fred au sol, Naluria posa ses yeux sur le visage de Kalimalice. Tout ces évènements avaient rendu les traits de son visage, fatigué.


Va te reposer Kali. J'arriverais seule a lui rendre sa beauté originelle.

Elle fit une pause.

Je passerais te voir après être aller voir un religieux pour préparer la mise en terre....


Elle baissa la tête. Cette épreuve redoutée elle ne savait pas comment l'appréhender. Elle déglutit puis releva la tête pour croiser le regard de celle qui fut la marraine de Fred ; celle qui aurait surement été leur témoin si mariage il y avait eu.

Ca va aller, je t'assure.

Elle déposa une bise sur la joue de Kali, elle fit de même avec Paul-Etienne, et les racompagna à la porte avec un peu de remord. Leur aide était la bienvenue, leur soutien aussi, mais elle allait mettre à nu Fred, et ça, elle se le réservait.

Une fois la porte refermée derrière Kalimalice et Peul-Etienne, Naluria laissa échapper quelques larmes. Elle n'avait pas imaginé la vie sans Fred, et encore moins sa mort. Elle se sentait dépourvue, perdue. Un grand vide était présent dans la pièce alors qu'il était présent, de corps, mais pas d'âme.

Combien de temps lui faudrait il pour cicatriser sa peine. Elle le savait, elle retournerait la tête dans un travail intense pour oublier. Du moins en journée. Tous savent que la nuit, les souvenirs sont présents et que la peine revient et ressort avec un goût amer au petit matin.

Elle travaillerais oui, pour la continuité de l'âme de Fred, pour lui faire honneur, pour que personne ne l'oublie a travers elle. Elle soupira pour se donner du courage puis alla allumer un feu, comme pour réchauffer la peau de son amoureux de l'au-delà.

Le feu fait, elle alla chercher un bassin en céramique, y versa l'eau de la cruche puis y plongea un linge. Laissant le linge s'humidifier, Naluria s'approcha doucement du corps de Fred. Elle s'agenouilla et lui retira ses vêtements avec lenteur. Elle avait l'impression de profaner la dépouille de Fred, que le Très-Haut l'observait avec mépris. Mais il fallait qu'elle retire les lambeaux de tissu qui semblait orner Fred comme s'il avait été un lépreux.

Peu à peu Fred devenait nu. Peu à peu Naluria voyait que sa promesse de chasteté avait été vaine. Elle n'avait profité qu'une seule fois de ce corps délicat et chaud. ce corps qui la réchauffait et la protégeait.

Elle laissa couler ses larmes, celle-ci s'écrasèrent sur le corps froid de l'ancien Maréchal de l'Ordre du Saint Esprit.

Elle se leva et prit le bassin et le porta près du feu. Elle essora le linge et commença à laver délicatement le visage tuméfié de Fred. Naluria savait que même si elle le lavait, le visage de Fred garderait les marque de l'aggression. Le nez cassé, les brulures, les balafres. Il ressemblait à un soldat marié avec la guerre et dont les dégats auraient été la preuve de leur amour. Mais ca n'était pas le cas. Fred était certe un militaire, mais il avait toujours pris soin de lui et des autres.

A chaque fois que Naluria se calmait, un souvenir ressurgissait et lui faisait apparraître des larmes au coin des yeux.

Dès le départ Fred avait prit soin d'elle. Lorsqu'elle fut malade il l'avait veillé, il lui avait offert des roses, et elle n'avait pas vu les sentiments qu'il avait eu pour elle. Ce fut bien tardivement qu'elle l'avait remarqué. Trop tardivement peut être...

Le visage fait, elle lava le reste du corps. Sa main tremblait. Rosa leur avait interdit l'intimité. Naluria avait l'impression de caresser le corps de Fred, bien qu'à l'aide d'un tissu. Ils avaient respectés tant bien que mal cette interdiction. Bien que dormant dans un même lit, ils n'étaient jamais allés plus loin que dormir dans les bras l'un de l'autre. De même, les baisers étaient restés chastes. Seul un bain avait dérivé. Le dernier bain, la dernière fois que Naluria le vit vivant.

Naluria fini tant bien que mal de rendre pure la peau de Fred puis, elle se releva pour déposer le bassin sur la table. Une fois posé, Naluria posa sa main sur son front et tena la table fermement. Des vertiges se firent sentir, un mal être profond grandissait à l'intérieur d'elle même. Elle respira profondément pour reprendre un peu de contenance, puis elle ramassa les vêtements de Fred qui gisait au sol. En les portant, un sachet de lin tomba au sol. Elle posa les vêtements sur la table, puis elle ramassa le sachet avant de l'ouvrir. A l'intérieur se trouvait deux anneaux d'or.

Naluria ne pouvait pas retenir ses larmes une nouvelle fois. Elle ne voulait pas vivre sans cet être avec qui elle aurait pu faire sa vie. Qu'est-ce une vie lorsque l'on perd tout.

Les yeux floutés, elle alluma les chandelles, plaça le plus petit des deux anneaux a son annulaire gauche puis elle mit le plus grand à l'annulaire gauche de Fred. Elle déposa un baiser sur les lèvres de son être aimé puis se releva subitement. Elle alla chercher un drap blanc et prit un pot qu'elle avait rapporté de Pléaux. Elle couvrit le corps de Fred avec le drap, s'asseya près de lui puis ouvrit le pot.

Douce-amer... Toi que l'on nomme herbe d'amour. Toi qui selon les anciens fait revenir l'être aimé....

Douce-amer... Délivre moi de la distance d'avec Fred.


Elle prit le fruit, d'un rouge puissant dont l'enveloppe translucide brillait à la lueur des flammes.

Douce-amer... Fait moi le rejoindre....

Toi le poison d'amour, toi ma libération...


Elle regarda Fred puis commença a manger les fruits de la Douce-amer.

Elle s'allonga près de Fred, le serrant pour que jamais ils ne soient séparés.


Nous allons nous rejoindre mon amour, et jamais nous ne serons séparé.

Elle laissa une larme glisser le long de sa joue puis ferma les yeux, laissant la Douce-amer s'emparer d'elle...





Rapidement, la fièvre s'empara de Naluria, la faisant transpirer et tomber dans l'inconscience. Des spames naissèrent mais jamais la main de Naluria ne quitta celle de Fred...

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Naluria
Te retrouver



C'est la chaleur d'une main sur sa joue qui fit ouvrir les yeux à Naluria allongée au sol...

Une lumière éclatante lui peça la rétine, si bien qu'elle referma aussitôt les yeux, pour les rouvrir plus doucement un instant après. Une ombre se forma a cet instant au dessus de sa tête, lui permettant de ne plus être aveuglée.

Une personne s'était penché au dessus-d'elle. Elle était d'une beauté telle qu'un visage naquit sur le visage de la jeune femme. L'homme lui sourait aussi. Ses lèvres étaient entouré d'un collier de barbe noir allant parfaitement avec ses yeux et ses cheveux couleur corbeau. L'homme se pencha un peu plus sur elle pour lui déposer un baiser tandis qu'elle referma les yeux.

Des larmes naissèrent dans le creux des yeux de Naluria. Un seul homme était si magnifique... Fred...

Elle ouvrit les yeux puis caressa la joue de l'homme qu'elle aimait plus que tout et qu'elle avait enfin retrouvé.

Leur baiser se détacha, puis, Fred s'écartant, il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Naluria se releva en silence. Elle sentait que les sons de sa voix ne s'exprimait pas ici. Autre chose de plus suprême permettait la communication des êtres. Une sorte de communication interne, comme si le simple regard de Fred leur permettait de communiquer. Comme si tout ce qui les enveloppait dégageait un amour tel que le bien-être se propageait à l'intérieur d'eux-même...

Se détachant peu à peu du regard de Fred,Naluria observa son environnement. Tout n'était que lumière. Un désert au milieu de nul part qui serait enveloppé d'une nuée d'un blanc laiteux. Le sol était un immence chemin de terre arrivant de toute part et allant partout ailleurs.

Fred quant à lui, portait un drap blanc sur son corps... Elle s'attarda de nouveau sur le visage de Fred qui avait recouvré sa beauté d'auparavant. Nulle trace de mutilation apparaissait. Son visage était comme renouveau. Tout en lui était beau et respirait l'amour. Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait plus que tout, mais elle sentait qu'il le savait. Tout les sentiments se ressentaient intérieuement.

Fred prit la main de sa bien-aimée, puis il la fit marcher durant quelques toises jusqu'à se trouver devant une grande muraille de couleur sombre. Dessus étaient peintes des images de femme dont l'apparence bien différentes les unes des autres semblaient se retrouver avec un lien commun, avoir un fond rappelant le monde des vivants.

Fred s'arrêta tour à tour devant ses femmes. Naluria, ressentait face à chacune d'elle, comme un avertissement la préservant de leur signification.

La première femme fut Haine, dont l'apparence était bien celle d'une instigatrice de colère et de dispute. A son aspect, elle étit courroucée, querelleuse et remplie d'une grande méchanceté. Elle avait le visage renfrogné et ridé et un nez retroussé ; elle étaithideuse et regardait d'un air menaçant.

La seconde, se trouvant à sa gauche, était Félonnie. Son nom était inscrit au dessus de sa tête, sur l'arcade de pierre l'entourant, comme la première. Félonnie resseblait sensiblement à Haine. Elle avait les yeux plein de rage la fesant ressembler à une femme hors de sens.

A côté, se trouvait Vilenie. Elle semblait être une mauvaise créature dont la médisance et l'injure sortait inlassablement de sa bouche. Le visage de cette femme était vilain et paraissait vraiment pleine de haine. Elle semblait être une femme peu portée à honorer ceux qu'elle du honorer.

Après, était représentée Convoitise. C'est celle qui existe les hommes à prendre, à ne rien donner et à amasser de grandes richesses. C'est celle qui fait que maint homme prête à ususre, parce qu'il a le brulant désir d'obtenir e d'accumuler les biens. C'est elle aussi qui pousse les larrons et les truands à voler. C'est elle enfin qui crée tous les tricheurs et les faux plaideurs qui par leur discours mensongers ont bien souvent usurpé leur légitime héritage aux jeunes gens et aux jeunes filles.
Cette femme avait les mains incruvées et crohues. Elle avait la rage de s'approprer le bien d'autrui. Convoitise n'applique ses efforts qu'à une seule chose, tirer à soi ce qui appartient aux autres.

Face à cette figure, Naluria serrait fortement la main de Fred. Un lourd malaise l'envahissait, comme si trop de Convoitise l'avait entouré, lui faisant mal un peu plus tout les jours. Mais la caresse de Fred sur sa joue la rassura, et l'incita à continuer son chemin.

A côté de convoitise se trouvait Avarice. Elle était laide, sale et en piteux état. Elle était maigre et chétive, et aussi verte que de la ciboulette. Elle donnait l'impression d'être morte de faim, comme si elle ne vivait que de pain pétri à l'eau de lessive, au goût fort et aigre.
En plus de sa maigreur, elle étit pauvrement vêtue. Elle portait une vielle cotte déchirée, comme si elle était restée avec les chiens. Elle était pitoyable, la cotte, élimée et rapiécée de vieux haillons. Sa robe avait bien sept ans, mais Avarice, pour la mettre, a l'habitude de ne pas trop se presser, car sachez qu'il lui aurait été très pénible d'user tant soit peu cette robe. Si elle était usée et abîmée, Avarice aurait été bien en manque. Avarice tenait dans sa main une bourse qu'elle cachait. Elle y était attachée si fermement qu'on aurait mis beaucoup de temps avant de pouvoir en tirer quelque chose.

Après, était encore représentée Envie, qui jamais de sa vie ne rit et jamais pour rien ne se réjouit, sinon quand elle voit ou entend raconter que quelqu'un a subi un grand préjudice. Rien ne saurait lui faure autnt plaisir que le malheur et la mésaventure d'autrui. Voir une grande catastrophe s'abbatre sur un homme de bien, c'est le spectacle qui lui fait grand plaisir. Elle éprouve en son fort intérieur une joie intense en voyant quelque lignage déchoir et tomber dans le déshonneur ; et quand quelqu'un s'élève et accède par son intelligence ou sa prouesse à une situation honorée, c'est la chose qui la blesse le plus. Le caractère d'Envie est tel, qu'elle manque devenir enragée quand arrive un bien. La crauté d'Envie est telle, qu'elle ne se montre loyale ni envers ses compagnons ni envers ses compagnes et qu'elle n'a de parent, quel que soit son degré d'attachement, dont elle ne soit l'ennemie. Envie n'arrête jamais de dénigrer les gens.

Naluria regardait Envie avec froideur. Elle avait tant de nom en tête qui la représentaient et l'honoraient. Beaucoup de femme qui avait ce même comportement et qui était loin d'être apprécié de la jeune femme.

A cet instant, Fred prit les deux mains de Naluria et la regarda intensément. Il lui expliquait que les figures qu'ils avaient pu voir était le monde extérieur auquel ils avaient fait face. Elles étaient les sept péchés que l'on trouvait sur terre. une seule manquait sur le mur, et ils la rencontrerait après. Fred eu un visage triste en regardant en avant, vers la future figure. Il regarda ensuite Naluia et sourit péniblement. A son tour, Naluria avait du mal à sourire, elle ne comprenait pas. Fred l'emmena alors devant la dernière figure. Elle était plus éloignée des autres, c'était Tristesse. il apparaissait à sa couleur que son coeur était plein d'une grande douleur. On eût dit qu'ell avait la jaunisse, et à côt d'elle, la pâleur et la maigreur d'Avarice n'était rien, car les soucis, la tristesse, la peine et les ennuis qu'elle souffrait jour et nuit lui avaient donné un teint bien jaune et l'avaient rendue maigre et pâle. Jamais être ne fut né pour subir un tel martyre et ne vécut telle angouisse comme ce qu'elle semblait connaître. Personne n'aurait su quoi que ce soit pour lui plaire et qu'elle n'aurait voulu sous aucun prétexte renoncer au chagrin qu'elle avait dans son coeur, ni s'en laisser réconforter. L'affliction de son coeur était trop grande et elle avait entrepris un deuil trop profond qu'elle donnait la parfaite impression du désespoir. Sa robe n'était pas intacte, en maint endroit elle l'avait déchirée. Ses cheveux n'étaient plus du tout tressés et pendaient épars sur sa nuque, car elle avait mis en pièces sa coiffure par dépit et courroux. Elle pleurait et fondait en larmes si bien que personne de si insensible qui en la voyant ne fût saisi d'une grande pitié. Elle mettait beaucoup d'application à manifester son chagrin et ne tenait pas à s'amuser, à embrasser ou à donner des baisers, car celui qui a le coeur plein de douleur ne peut se résoudre à être joyeux. La joie et la peine étant deux choses contraires.

Naluria se voyait en Tristesse et cela faisait du mal à Fred, elle le savait. Des larmes coulèrent une nouvelle fois sur les joues de Naluria. Elle ne pensait pas que sa tristess affecterait l'homme qu'elle aimait et qui vivait désormais sur le soleil. Elle caressa la joue de Fred pour lui communiquer son amour et lui dire que maintenant ils étaient réunis, mais Fred lui montra Tristesse. Elle était l'un des pêchés de la terre pour le rejoindre. Le visage de Naluria devint plus triste qu'auparavant. Elle ne voulait pas retourner dans ce monde où beaucoup d'hommes et de femmes étaient la représentation des péchés. Le meilleur était là, auprès d'elle, et elle ne voulait pas le quitter.

Fred lui caressa la joue et lui fit longer encore un peu le mur qui semblait s'éclaircir au fur et à mesure des toises parcourues. Il s'arrêta devant une grille d'or. Derrière se trouvait un magnfique verger plein de couleur. L'encadrement de pierre de la grille était peint d'azur aux fleur de Lys d'Or. Le royalisme et l'aristotéliscime le plus pur était donc derrière cette grille.

Naluria avait envie d'entrer dans ce jardin originel où les oisaux étaient hebergés et n'étaient ainsi pas avares de chants mélodieux. Ils étaient fort beaux à écouter, l'harmonie de leur chant faisait naître en chacun un appaisement. L'amoureuse prit entre ses mains les barreaux de la grille et posa sa tête sur cell-ci comme pour voir plus amplement l'intérieur. Le portillon semblait bien fermé, gardant précieuseent les trésors qu'enfermait la muraille.

Au loin, une femme approchait. Naluria sourit, peut être lui ouvrirait elle le jardin afin qu'elle puisse vivre heureuse avec Fred. Elle lâcha les barreaux quand la femme fut à sa hauteur. Cette femme était de très noble allure, elle avait les cheveux blonds comme un bassin de cuivre, une chair plus blanche qu'un poussin. Son nez était bien droit et ses yeux était de couleur vairs comme ceux d'u faucon. Son corps était svelte et sur sa tête était ceinte une couronn aux fils d'or entrelacés de roses fraîches. Dans ses mains, un lige d'un blanc pur.

Elle ouvrit la grille puis resta dans l'embrasure. Elle donna le linge blanc à Fres qui la remercia d'un hochement de tête.

Naluria regardait Fred qui lui souriait. Il lui tendit le linge blanc que Naluria accueilla dans ses bras. L'intérieur du linge bougeait, et Naluria entrouvrit donc les pans de ce tissu immaculé. A l'intérieur un nouveau-né aux cheveux corbeau et aux yeux clairs la fixait. Naluria laissa glisser ses larmes sur cet enfant qui grimaçait quand les gouttes salées lui tombaient dessus. Elle avait voulu rejoindre Fred dans la mort, au dépend du fruit de leur amour. Fred sourit et embrassa Naluria tendrement avant de caresser le visage de l'enfant. Il entra dans le jardin après que la jeun femme se soit écarté. Il referma le portillon puis posa son front sur la grille. Naluria fit de même, le regardant dans les yeux, sachant que son heure n'était pas encore venu, et qu'elle devait être forte pour élever leur enfant.

Fred s'écarta de la grille, leur envoyant des baisers. A travers ses yeux humides, Naluria tentait de ne pas quitter du regard l'homme qu'elle aimait.

Soudainement, le sol se déroba sous ses pieds et se transforma en eau. Rapidement elle sentit le manque d'air l'envahir et la noyer...




Ce post est inspiré d'un roman du XIIe siècle, Le Roman de la Rose, de Guillaume de Lorris et Jean de Meun.








Kalimalice a écrit:
Reves ou Cauchemard

Va te reposer Kali. J'arriverais seule a lui rendre sa beauté originelle.

Elle s’exécuta pour deux raisons, une se reposer c’était tout avait été épuisant la douleur, la route .Tout son corps lui faisait mal, son être aussi et l’autre raison laissé le couple seule pour être encore qu’eux deux en communion une dernière fois, une vivante déchirée pas la peine et la colère l’autre mort déchiré par les lames des assaillants.

Aussi prit elle possession d’une chambrette et s’allongea, elle voulait rester éveillé mais la fatigue l’emporta .Ses paupières dévirent lourdes et se fermèrent et elle s’en alla dans la bras de Morphée

Très vite a ses yeux le visage de Fred s’imposa, elle le regardait il était la souriant lui parlant


Kali ,kali je n’aurais pas voulu que les choses se passent comme cela .Je voulais vivre , vivre encore longtemps .Je voulais faire ma vie avec Naluria ,qu’elle me donne des enfants .Que vous deveniez ami ,avant elle je ne savais pas ce qu’était aimé .Kali je vais te demandé encore de faire ce rôle que tu as accepté en devenant ma marraine .Prend soin d’elle ,veille sur elle comme je l’aurais fait .Puis l’expression de son visage changea ,kali elle a besoin de toi ,elle avait l’impression qu’il la secoué ,kali réveille toi ,elle est en danger .

D’un bond elle se retrouva assise sur la paillasse regardant autour d’elle ne sachant plus si elle avait rêvé ou bien s’il était la.
Tout revient vite à son esprit Fred et Naluria dans la pièce à côté, Naluria avait fait déposer son corps devant la cheminée.

Elle se leva passa négligemment la main dans sa tignasse, prés du lit un broc d’eau, elle s’en passa sur le visage espérant sortir de se rêve ou bien cauchemar et se rendit dans la pièce attenante.

Elle les vit tout les deux l’un prés de l’endormi .Elle s’approcha et vit que Naluria était plus qu’endormi.
Elle prit sa tête dans ses mains, elle respirait encore mais était inconsciente .Elle se mit à la secouer violement tant la colère et le désarroi s’emparait d’elle .Sa voie était plus qu’un cri


Naluria, pourquoi, pourquoi .Fred ne veut pas cela .Il veut que tu vives.

Les larmes ravageaient son visage, la culpabilité l’étouffait, puis se balançant la tête de Naluria dans les mains qu’elle baignait de ses larmes

J’ai failli à ma promesse, pourquoi t’ais je laissé seule, j’aurai du être à tes cotés.

Elle la battante, la guerrière était la tête de Naluria dans les mains, pleurant, hurlant de douleur .Le temps semblait s’être arrêter.........

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Atheus
[Partir...]

Toute la détresse du monde avait luit dans les yeux de la pauvre Naluria.

Elle n'avait pu répondre à Athéus. Avait-elle même entendu sa question ?
Courir à en perdre haleine, courir sans savoir où l'on va, courir pour ne pas s'arrêter...
Athéus avait assez couru, assez combattu. Il fallait s'arrêter.

Ainsi, malgré la chaleur, malgré le bruit de la ville qui bourdonnait en ses oreilles, il prit une dernière résolution qui lui paraissait censée : Rentrer chez lui, à Gien, pour faire le bilan de sa vie. Ensuite... Ensuite, il verrait...

Il jeta un coup d'œil à sa canne, qu'il avait laissée tomber là lorsqu'il avait pris les mains de Naluria dans les siennes. Il n'en avait plus besoin. De combats, de victoires ou de défaites il n'y en aurait plus.
Il ôta la veste écarlate qu'il portait depuis peu et la remplaça par son vieil habit usé qu'il n'avait pu abandonner. Puis, il se mit en route pour Gien.



Arrivant aux portes de la ville, il fut étonné du relatif calme qui y régnait. Le vieil homme ne se dépara pas de son regard sombre, mais, paradoxalement, cette place anormalement presque silencieuse l'incita à tendre l'oreille tandis qu'il passait à proximité d'un groupe constitué de quelques marchands et badauds.
Les nouvelles circulent vite, et chacun y allant de son élément supplémentaire, on finit pour tout savoir (et parfois même plus !) sur ce qui s'est passé. Ainsi, il put s'enquérir de quelques informations grâce aux bribes qu'il parvenait à saisir :

Une pauvre femme, en larmes (...) restée digne (...) qui ramenait la dépouille (...) véritable supplice (...) avait trouvé son cadavre meurtri contre un arbre (...) devaient bientôt se marier (...) si triste (...) Marthun Vaast (...)

Où est-elle allée ? demanda vivement Athéus qui interrompit la discussion en s'immisçant dans le groupe.
Une dame quelque peu interloquée par cette intrusion on ne peut plus cavalière, lui répondit :


Euh... bah, chez lui... C'était mon boulanger, et même que tous les matins, il me gardait un (...)

Athéus n'attendit pas qu'elle eut terminé sa phrase, et partit comme il était arrivé, comme un rustre. La bienséance était sa dernière préoccupation du moment.
Oubliant le poids des ans, il se précipita chez Fred, espérant pouvoir apporter un peu de réconfort à Naluria. Il s'en voulait terriblement de ne l'avoir pas retenue quelques heures plus tôt. Il comprenait maintenant l'effroi de la pauvre Naluria lorsqu'il l'avait croisée, elle devait savoir, elle devait chercher Fred, et, malheureusement, il semblait qu'elle l'ait trouvé, mort...

Probablement n'avait-elle pas côtoyé la mort comme lui-même avait eu l'occasion de faire si souvent à l'époque. Athéus ne savait pas s'il trouverait les mots, mais il fallait qu'il soit avec Naluria. Il retourna donc sur ses pas en direction de la maison de Fred, ramassa sa canne qu'il trouva sur le chemin, et put ainsi galoper clopin-clopant plus vite encore.
Atheus
[Partir pour toujours ?]

Athéus arriva devant la boulangerie. Paul-Étienne, le visage rougi et tout embu de larmes, était assis là, prostré, sur les pavés, juste à côté de la porte d'entrée. Il ne remarqua pas le passage d'Athéus qui ouvrit la porte sans même frapper.

Là, près du feu, il vit une silhouette recourbée au-dessus d'une autre qu'elle semblait pleurer. Il approcha, pour se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de Naluria, ou plutôt si ! Naluria était bien là, mais étendue à même le sol, à côté de la dépouille meurtrie de Fred qu'un linceul blanc recouvrait partiellement. Une femme pleurait toutes ses larmes au-dessus des deux amants. Dans un sanglot, elle lâcha :


J’ai failli à ma promesse, pourquoi t’ai-je laissée seule ! j’aurais dû être à tes cotés...

Ces paroles, Athéus aurait pu les prononcer lui aussi... Mais quand bien même ce qu'il pressentait ne le laissait pas insensible, il n'était pas homme à céder à la panique.

Ainsi, plutôt que des impressions, contournant la table et cette femme en pleurs qui devait sans nul doute être une amie de Naluria, il avança vers les deux corps allongés l'un contre l'autre, et, peut-être était-ce une réminiscence de son passé, voulut constater leur mort.
La simple vue du visage de Fred ne laissait aucun doute quant à une mort datant de plusieurs heures voire plus, ce qui fut confirmé par la raideur des muscles de son cou tandis qu'il palpait son front déjà froid.
Aussitôt, tout en fixant son regard sombre dans les yeux de la malheureuse amie accablée par cette tragédie, il plaça sa main sur le cou de Naluria de façon à palper son pouls, puis, plaça sa main juste au-dessus du visage de la belle endormie. Le pouls était faible, tout comme le léger souffle qui subsistait encore.


Elle est encore vivante
, dit-il à l'adresse de la femme agenouillée en face de lui.

Les circonstances et les lèvres violacées de Naluria donnaient à penser qu'elle avait pris un poison. Mais lequel ?

Athéus se redressa rapidement, balaya le dessus de cheminée du regard, puis se tourna vers la lourde table, fit voler les divers objets qui s'y trouvaient, à la recherche d'une fiole, ou quoique ce soit ayant pu contenir un poison. En vain...
Il s'appuya des deux mains contre le bord de la table qu'il enserra aussi fort qu'il plissait les yeux et crispait sa mâchoire. Non !!! Il ne pouvait pas juste rester là à voir Naluria mourir sous ses yeux ! Non !
Athéus comprenait qu'elle ait pu en arriver là, mais, non, la jeune et belle Naluria avait encore toute la vie devant elle, et même si parfois les épreuves que la vie nous oppose semblent insurmontables, il ne faut jamais abandonner, pas si jeune ! Et puis, l'amie de Naluria avait l'air si désespérée de la voir partir ainsi...


Elle avait pris un poison, il en était certain, il y avait forcément quelque part une trace ! Athéus recula d'un pas, et prit le temps d'observer chaque élément à proximité des deux amants endormis. Son regard fut attiré par un pot renversé juste au pied d'un buffet, qui pouvait avoir roulé. Et puis, un pot renversé n'avait aucune raison de se trouver là par terre, à moins que quelqu'un l'ait récemment fait tomber. Il s'en saisit et put ainsi en découvrir le contenu : des baies. Des baies qu'il connaissait pour les avoir découvertes par hasard alors qu'il errait dans la forêt et avait tenté l'expérience malheureuse d'en goûter un seul fruit. Les douleurs et fièvres qui avaient résulté de cette expérience lui avait laissé un souvenir indélébile... Naluria avait dû en manger plus d'un. Plusieurs tiges étaient dépouillées de tous leurs fruits.

N'ayant pas d'antidote, Athéus considéra son environnement immédiat et ne trouva qu'une solution : il attrapa une bassine d'eau posée tout près et en déversa une partie du contenu sur le visage de Naluria.

Il y eut une réaction de surprise sur les traits de son visage presque éteint et dans son souffle qui hoqueta légèrement, une réaction insignifiante, mais une réaction tout de même. Ainsi, Athéus était bien décidé à faire réagir ce corps, et, après avoir pincé le nez de la belle d'une main, il versa doucement le reste d'eau sur sa bouche entrouverte.
Il fallait qu'elle tousse, puis qu'elle vomisse pour se vider de toutes ces baies nocives.

Elle toussa. Alors Athéus pencha la tête de Naluria sur le côté et lui plongea deux doigts jusqu'au fond de la gorge...
Naluria
Revenir



Se noyer, et respirer...


Naluria fut prise d'un violent spasmes qui la fit se plier en deux et regurgiter ce qu'elle avait avalé.

Toussant, cherchant son souffle, Naluria posa inconsciemment sa main sur son front. Elle sentait qu'elle était brûlante et en nage.

Peu à peu ses esprits revinrent, et c'est avec des yeux mi-clos qu'elle aperçu les visages d'Atheus et Kalimalice.

Elle soupira, la fatigue était pesante sur son corps, le remord aussi.


Pardon....

Comment avait elle pu faire ce choix horrible de se donner la mort ? Risquer sa vie pour aller sur la Lune et donc ne pas rejoindre Fred sur le Soleil.

Elle hocha la tête de gauche à droite et de droite à gauche en signe de dépit. Elle s'en voulait. Qu'elle idiote été-elle pour avoir commis ce méfait sur elle même.


Je suis désolée...

Ses mots revenait peu à peu, au rythme de sa respiration qui se voulait un peu plus normal.

Ce rêve la faisait plus que jamais revenir à la réalité. Elle avait un enfant à élever, dans l'amour et la sagesse, sans père. Il fallait qu'elle même redevienne une femme heureuse malgré les heurts. Comment tout recommencer et devenir plus douce ? Elle savait que sa quête serait difficille, mais elle devait y arriver bien avant son accouchement, afin que son enfant ne prenne pas son carctère. Elle s'était toujours battu contre le caractère de son père, et elle en reproduisait les défauts au fur et à mesure que les années s'écoulaient.

Fred l'aimait, et lui avait laisser cette chance de devenir plus sage. Mais maintenant qu'il n'était plus là, la donne était différente. La solitude, la perte de l'homme aimé, tout la destinait à redevenir quelqu'un de froid et dur.

Elle se leva péniblement, s'appuyant sur la cheminée et sur tout le mobiler afin de ne pas tomber, jusqu'à ce qu'elle soit arrivée près du coffre où il y avait les linges. Elle en prit un, puis fit le chemin inverse, ne s'apercevant pas de ses alentours.

Elle posa le linge sur le mélange de bile et de douce-amer puis s'agenouilla près de Fred, en le regardant.

Elle avait l'impression que ses oreilles n'entendait plus tant elle se sentait dans un environnement ouaté. Cependant, elle avait l'impression de s'être bien entendu parler.

Elle posa sa main dans les cheveux de Fred et les caressa, puis elle leva les yeux vers Atheus et Kalimalice qui était toujours près d'elle.


J'ai rêvé d'avoir un enfant...

Son visage était pâle, impassible. Ses traits tirés montraient que son corps avait du combattre contre la théorie de Paracelse. Tout remède est un venin mais la différence entre le remède et le venin c'est la dose correcte.

Elle regarda son ventre, que sa robe souillée cachait. Maintenant, elle devait vivre une autre vie, sans Fred à ses côté mais avec leur amour en elle.

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Naluria
Kalimalice a écrit:
Revivre

Le balancement de son corps avec la tête de Naluria dans ses mains l’avais complètement rendu léthargique .Les yeux embués tout comme un voile devant ses yeux, ne laissant pas filtrer la main qui s’avançait entre elle et le corps de Naluria.


Elle est encore vivante,

Un sursaut de force lui revint ,de l’eau la mouilla ,du coup elle se relève .L’homme n’avait pas baissé les bras .Kali le regardait , elle ne le connaissait pas , ne sachant si c’était un villageois ou un ami du couple .Mais la n’était pas le moment de faire connaissance avec lui .Le moment était qu’elle aussi se réveille ;oh que sure elle n’avait pas pris de poison ou tout autre chose mais à un moment elle eut l’impression de partir et les rejoindre .
L’homme avait les gestes sures pourquoi s’était elle retrouvé incapable de le faire ? Lorsque la peine est si grande nous conduit elle à cet état de torpeur ? Peut être…..
Maintenant il lui fallait redevenir la battante et surtout protéger l’amour de Fred ne lui avait elle pas promit ?

La réaction de Naluria ne se fit pas attendre il faut dire que le corps humain est capable de réflexes fabuleux pour sa survie et deux doigts au fond de la gorge qui l' obstrue il faut les chasser.


Pardon, je suis désolée dit elle en se levant et marchant dans la pièce

Mais non Naluria ne sois pas désolée, tu as fait cela dans un moment de désarroi et moi tu ne crois pas que je devrais être désolée même pire je me sens coupable de t’avoir laissé seule et pas soutenue.

J’ai revé d’avoir un enfant .

Crois tu que ce n’était qu’un rêve Nalu, peut être est ce une réalité qui se confirmera rapidement donc maintenant tu n’as plus le droit .Si ton ventre porte le fruit de votre amour, l’enfant de Fred. Tu dois vivre et accomplir ton rôle de mère .

Je ne faillerais plus Naluria ,je serais la





Faire le deuil...

La nuit avait emporté les mots, les pleurs, les craintes ainsi que tout les êtres ayant participé à cette funeste veillée.

Naluria avait enlacé Kali sur ses dernières paroles. Non, Kali n'avait pas failli... C'était juste elle qui avait eu un égarement...

Maintenant Naluria voulait vivre, vivre auprès de ceux qui l'avait soutenu, pour faire naître l'amour qui avait existé entre Fred et elle. Elle savait qu'elle ne serait pas une bonne mère, ayant perdu son modèle à 5 ans, mais elle savait que Kalimalice serait là pour l'épauler. Oh certes Kali ne remplacerait jamais le père, jamais Fred, mais au moins, elle saurait guider Naluria dans son rôle de mère.

Peu de temps après le réveil de Naluria, le soleil se leva. Tout trois n'avaient pas dormis. Le sommeil est rarement présent lors de tragédie. L'humain fait preuve d'une extrême résistance à la fatigue quand son esprit le décide.

Un matinel solennel fut prit puis, les gestes furent doux et calme pour habiller Fred de ses plus beaux habits. Ils l'avaient revêtu de son habit de Maréchal de l'Ordre du Saint Esprit, Ordre pour lequel il avait beaucoup donné. Sur son annulaire gauche était toujours l'anneau de leur promesse d'amour, et ses cheveux longs corbeau furent peigné du mieux que l'on pouvait faire.

Naluria se prépara a sortir juste après. Il lui fallait rencontrer un curé, pour accompagner le corps de Fred vers son âme, sur le soleil.

La journée passa, non sans fatigue, et tout s'organisa.

Elle envoya plusieurs missives, l'une pour demander mariage post-mortem auprès de la Saint Eglise, l'autre, pour avertir Pléaux... Une nouvelle fois Pléaux serait en deuil, et pleurerait son seigneur.

Durant tout ce temps, les prières ne quittèrent pas la tête de Naluria. Prier, prier pour exister, prier pour survivre, prier pour continuer à l'aimer.

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Elais
[Quelques années plus tard. Une nuit d' Août 1457]

Musique...


Douce et calme, la nuit enveloppa la ville, chassant le soleil dans sa retraite pour un repos bien mérité. Arrêtant sa course au dessus des nuages, un croissant de lune se détacha dans le ciel offrant un peu de sa clarté aux gardes qui s'affairaient à fermer les grandes portes derrière les derniers visiteurs et vagabonds qui reprenaient leur chemin.
La vie dans Montpensier tournait à présent au ralenti alors que s'éveillait timidement le ballet nocturne.

Entre deux merlons, Ela se laissa aller un instant au bonheur de respirer. Cela faisait plusieurs jours que chaque soir elle se rendait sur les remparts afin de prendre son tour de garde et veiller au sommeil paisible des villageois. Cette fonction lui plaisait, surtout depuis qu'elle avait été nommée aux côtés de l'unique douanière de Montpensier.
Surveiller les allées et venues, parcourir les remparts la nuit, se plonger pleinement dans la rédaction de ses rapports... tout cela lui occupait l'esprit et elle en avait bien besoin.

Posant les yeux sur le village endormi, elle relâcha légèrement son attention, et laissa libre cours à ses pensées.

Les jours défilaient, semblables les uns aux autres, contrastant avec l'humeur de la jeune femme qui s'éclairait ou s'assombrissait au fil du temps. Il y avait eu la nostalgie, l'angoisse, l'espoir puis la tristesse de voir s'éloigner lentement son passé. Même si parfois elle se rassurait qu'il en était mieux ainsi, les souvenirs refaisaient toujours surface emmenant son lot de regrets.

Les questions venaient alors...

En aurait-il été autrement si elle n'avait pris cette décision ou bien même si il avait répondu à son dernier courrier ? Et l'aurait-elle rejoint, lui avouant combien elle avait été heureuse en voyageant à ses côtés, combien seule sa présence adoucissait son existence, ses nuits et qu'il en avait été ainsi depuis le jour où elle avait croisé pour la première fois son regard alors qu'ils n'étaient encore que deux enfants ? Aurait-elle su lui faire comprendre combien il lui était précieux, indispensable ?

A ces questions s'ensuivaient les réponses...

Non, elle avait eu l'occasion de lui dire tout cela, cependant, elle ne l'avait fait, arrêtée par cette immuable timidité, pudeur, doublée par la peur et l'incertitude qu'il ne la rejette. De plus, il n'avait jamais pris la peine de répondre, ne serait-ce qu'à la question qu'elle lui avait posée. Ce qui l'incitait à croire qu'elle avait probablement pris la bonne décision et qu'il en était satisfait ou soulagé.
Elle ne pouvait lui en tenir rigueur, le monastère où ils avaient grandi les avait réunis, mais les avait aussi opposés, les obligeant à commettre l'irréparable et condamnant de la sorte les deux êtres à se détester. Pourtant, même si elle avait eu un jour un quelconque ressentiment envers lui, elle savait aujourd'hui, peut-être trop tard, qu'elle... qu'elle...

Ela prit une profonde inspiration espérant par cet acte étouffer la brûlure douloureuse qui lui tenaillait les entrailles. Elle ne pouvait y songer, se l'interdisait. Depuis qu'elle avait découvert cette dernière « chose », elle avait appris à taire et à endosser ce sentiment qu'elle savait être le fardeau qui la suivrait de la terre jusqu'au plus profond des limbes.
Etait-ce la punition infligée par le tout-puissant pour ses gestes passées ? Elle ne le saurait que lors de son jugement. En attendant, elle vivrait avec puisqu'il en avait été décidé comme tel.
Son seul apaisement était qu'il trouve le bonheur. Peu lui importait son propre futur si cela devait être le prix dont elle devait s'acquitter pour qu'il soit heureux.

Un bruit sourd l'obligea à mettre la main sur son arme et reporter son attention sur l'instant présent. Soulagée de ne voir apparaître qu'un confrère, elle glissa un léger sourire sur ses lèvres et salua ce dernier d'un signe de tête avant de se mettre à arpenter le chemin de ronde avec une dernière conclusion. Aujourd'hui, elle avait été acceptée au sein de ce qu'ils appelaient « La grande famille ». La grande famille... Quelle qu'en soit la sentence, quoi qu'elle ressente... Là irait sa fidélité et son dévouement. Du moins le temps nécessaire...


***
Anseis
[Pensées Vagabondes]



Le croissant qui s’amenuisait un peu plus chaque jour, commençait déjà à pâlir. Bientôt – quelques minutes ? Quelques secondes ? - il se fondrait dans la voute céleste qui graduellement s’éclaircissait.

Assis nonchalamment sur un merlon, tige d’herbe en bouche qui suivait le rythme que ses jambes balançant dans le vide imposaient, le vagabond fixait sans ciller l’horizon. Profiter de cet instant unique, entre jour et nuit, capturer cette infime fraction temporelle lorsque le premier rayon s’extirpe de la terre pour inonder le monde de multiples couleurs.

Le travail ne manquait guère pour la journée. Plusieurs missives à écrire, logement temporaire à trouver, contact avec les administrations pour faire ses nouveaux papiers … sans oublier de saluer une dernière fois ses compagnons de routes avant qu’ils ne repartent: Shawenn, Anneglire ainsi que Brends.

Pourtant, à peine avait-il franchi les portes que toutes ces tâches s’étaient envolées de son esprit. Il avait suffit d’un contact, d’une main. Y repenser dessina un sourire sur les lèvres du jeune homme. Fatigué par leurs nuits d’errances à voyager d’une ville à l’autre, il avait mené le petit groupe jusqu’aux portes de la ville, avant de tendre machinalement la main pour attraper le parchemin tendu probablement par le douanier local. Il se rappelait avoir pensé qu’il devait d’ailleurs s’agir d’une douanière s’il jugeait par la taille de la personne encapuchonnée dans longue cape sombre. Pensée qui s’était évaporée lors qu’un frisson avait glissé le long de son corps. La douce main avait glissé le long de la sienne, s’attardant puis la quittant comme à regret.

Dans un brouillard naquit de son esprit, il avait ensuite avancé sans se retourner…ou bien l’avait-il fait ? Il n’aurait pu le jurer. Et il aurait probablement continué sa route, tenant toujours monture en main si Shawenn ne l’avait ramené à la raison, lui rappelant que leurs chevaux devaient être menés à l’écurie attenante aux remparts, d’où ils partiraient vers le monastère le plus proche une fois reposés.

La ville commençait à se réveiller et Anseis nota sans y prêter attention des cris plus ou moins proches. Son esprit continuait de le ramener quelques heures auparavant. Après avoir réglé l’histoire des montures, au lieu de suivre le groupe et chercher logement pour le matin, Anseis avait marmonné une excuse pour prendre congés des trois autres voyageurs, prétextant n’être fatigué. Le visage de Shawenn s’était fendu d’un sourire alors que les yeux de la jeune femme, rougis par la longue nuit, avaient un instant pétillé. Après un signe de la main, elle l’avait quitté en prononçant, d’un ton mi-amusé, un
Souhaitez une douce nuit à votre compagne , puis tournant son regard vers la fameuse compagne qui dispensait sa blanche lumière au dessus de la cité.

Et c’est toujours envahi par cette étrange sensation, le maintenant entre rêve et réalité, qu’il avait rejoint la tour de garde puis signé pour un travail à la milice : une astuce qu’il avait apprise il y a quelques mois déjà et qui permettait d’obtenir accès aux remparts sans que l’on lui pose trop de questions indiscrètes. C’est ainsi qu’il s’était installé sur ce siège improvisé, insigne de milicien fixé sur sa sombre chemise, il y a une heure de cela. Une heure durant laquelle il n’avait guère bougé et encore moins parlé.
Le cri se fit plus fort, puis accompagné d’un coup sur l’épaule. Le milicien d’un jour tourna la tête pour observer le visage rouge du maréchal de service.


Et dis-donc l’nouveau, tu réponds pas quand on t’appelle ? Si tu veux faire tes gardes cette nuit, t’as intérêt à me suivre et bien écouter. l’homme se retourna vers les trois autres miliciens puis le fixa de nouveau … J’ai pas envie de me payer la ronde en privé pour chacun d’entre vous. Quant à l’ami dur d’oreille, ta tête me dit quelque chose : t’aurais pas fait un mauvais coup dans notre duché ? Je t’ai à l’œil, donc pas d’entourloupe cette nuit

Haussant les épaules, le vagabond sauta pour quitter son perchoir du matin puis suivit sans trop y prêter attention le groupe de miliciens. Il tenta au début de sourire au maréchal chaque fois que ce dernier jetait un coup d’œil dans sa direction, mais la rougeur qui ne semblait quitter le visage de son supérieur, de même que la grosse veine qui pulsait sur son front semblaient indiquer que l’homme n’appréciait guère. En soupirant, Anseis en conclut que la journée serait probablement bien longue pour lui.
Elais
[Deux jours après la rencontre]

Le jour avait doucement cédé sa place à la nuit, plongeant paisiblement la ville au cœur d’une profonde obscurité. Dans les fausses pudeurs d’une lune se dissimulant sous un nuage, enveloppée par l’obscurité silencieuse que seul le bruit de pas sur la chaussée venait déranger, une silhouette à l’aspect gracile, se dirigeait lentement vers les remparts. Le visage dissimulé sous une capuche, le front baissé, la jeune femme avançait, scrutant d’un œil absent le pavé que la fine pluie, tombée plus tôt, faisait briller sous les rayons craintifs de l’astre à la mine timide. Son esprit se montait en un enchevêtrement de pensées et d’espoirs, tantôt liés, tantôt contradictoires, tout cela à cause d’un nom, d’un visage ainsi que d’un effleurement dont elle sentait encore la caresse sur sa main.

Le sujet de ses préoccupations était arrivé il y avait de cela deux jours et depuis, elle ne cessait de se remémorer cet instant où elle l’avait aperçu.

    La relève l’ayant remplacée sur les remparts, la douanière, comme chaque matin, avait rejoint les gardes afin d’accueillir vagabonds et villageois qui entraient dans la ville. Adossée contre le mur de pierre, alors que l’aurore pointait à peine, elle examinait la foule tout en distribuant aux étrangers, dépassant l’enceinte, une notice sur les lois en vigueur dans le duché, quand ses yeux s’étaient posés sur un visage familier… Un visage que jamais elle n’avait imaginé voir à nouveau.

    Son cœur s’était alors emballé, cognant à tout rompre dans sa poitrine. Sur le moment, l’angoisse naissante l’avait brièvement fait songer à quitter son poste, mais elle n’en avait rien fait. Sa fonction ne lui permettant guère ce genre d'absence, elle s'était contentée de s’écarter de son accotoir pour se dissimuler plus amplement dans l’ombre des remparts et avait réajusté sa capuche sur sa tête afin de ne laisser paraitre que quelques mèches de cheveux.

    Si on lui avait demandé le pourquoi de ce geste, de cette appréhension, elle n’aurait pu donner une explication. Ne serait-ce peut-être cette peur qu’elle avait d’affronter le regard bleu et d'y voir l'indifférence ou la pitié, susceptible d’affermir les raisons qui l’avaient poussée à abandonner l'homme sur les routes avec une simple missive.

    Cependant, malgré la distance et les craintes, ses prunelles n’avaient pu se résigner à quitter le concerné, dessinant et redessinant chaque trait qu’elle connaissait sur le bout des doigts. Les secondes s’étaient succédées, interminables, jusqu’à ce que son pouls s’accélère encore lorsqu’il s’était trouvé enfin près d’elle. Cessant son observation et baissant la tête, elle lui avait tendu le parchemin d’une main tremblante… Une main qui s’était retrouvée l’espace d’un instant dans la sienne, réveillant chez la jeune femme les sentiments qu’elle redoutait…
    Sans un regard, il avait pris le vélin et passé son chemin. Lors, les yeux fixés sur le dos doté de larges épaules, elle l’avait regardé s’éloigner, puis disparaitre après une légère hésitation, au détour d’une ruelle.


Ayant atteint les escaliers de la grande tour et revenant au présent, la jeune femme replia ses doigts jusqu’à former un poing, puis les relâcha graduellement avant de les étirer. N’était-ce que pure coïncidence ou bien avait-il su qu’elle était ici ? Involontairement, un sourire glissa sur ses lèvres à cette dernière pensée… Et s’il était revenu pour elle ? Non. Chose impossible. Il n'avait pu avoir connaissance de sa nouvelle identité, au reste, trois compagnons le suivaient. Parmi eux, une femme qui s’attardait dans le village… Et même... Même si elle avait constaté qu'il avait été le seul à élire domicile à Montpensier, il était inutile de se bercer de douces illusions. Elle savait pertinemment qu'il était vagabond et que probablement cet arrêt n'était que provisoire.

Secouant la tête, elle arrêta là le cours de ses divagations et s'obligea à ne pas y songer tout en entreprenant la montée des marches qui menaient aux remparts. Eut-elle le choix, elle aurait effacé cette rencontre de sa mémoire. Néanmoins, le revoir avait ranimé en elle toutes sortes d’émotions et notamment cette félicité irrationnelle qu’elle avait toujours eue en sa présence. Ores, seul l'avenir répondrait aux questions qui se posaient et à l'espoir qui s'était inconsciemment installé chez la jeune femme.
Anseis
[Un soir d'orage]



Mornes et pluvieux, les jours s'étaient succédés sans grand changement. Malgré le feu qu'il laissait brûler dans la petite cheminée de sa chambre, c'était à peine si ses vêtements avaient le temps de sécher entre deux gardes.

Dans un espoir presque enfantin, il s'entêtait chaque matin aux aurores à rejoindre le poste de garde afin de prendre emploi auprès de la milice. Ceci dans le seul but de patrouiller les remparts la nuit, de l'y retrouver comme si c'était le fruit du hasard, un signe du destin. Pourtant, son déménagement bien trop récent aux yeux du maréchal chargé de la milice couplé à l'insistance dont il avait fait preuve pour obtenir garde nocturnes avait poussé le supérieur à lui refuser ce poste. Probablement par peur qu'il soit un vil brigand dont le but n'était que de laisser ses comparses entrer pour piller la ville, à la faveur de la nuit.

Au fil des jours, le jeune homme se persuadait un peu plus que de nouveau une main invisible guidait son destin. Après avoir reçu en cadeau ce qu'il n'aurait espéré même en rêve, il comprenait maintenant qu'il était inutile de vouloir cacher ses sentiments, et de prétendre que tout n'était que coïncidence.

Après avoir ajouté une nouvelle bûche dans l'âtre, il s'approcha de la fenêtre en soupirant. La pluie glissait le long des carreaux grossiers, chaque goutte attrapant une infime partie de la lumière vacillante dispensée par la cheminée, la conservant jusqu'au moment où enfin elle disparaissait, remplacée par une autre. Immobile, il suivit du regard le manège des larmes célestes, rythmé par le son clair de l'averse et celui, plus grave, du feu crépitant.

Un éclair qui ne tarda à être suivi d'un craquement finit par le faire réagir. En trois pas, il avait rejoint la chaise sur laquelle reposaient braies et chemise sombres, encore humides de sa dernière patrouille. Il passa sa main sur le tissu comme pour se donner courage, puis se vêtit de nouveau. Instinctivement, il se saisit de la dague qu'il glissa au niveau de sa ceinture puis, dans un geste plus réfléchi, récupéra une couverture enroulée près du feu.

Assailli par les éléments – la pluie, qui semblait avoir trouvé courage dans les premiers éclairs, avait redoublé – il laissa claquer la porte derrière lui avant de se retourner et la verrouiller. Serrant contre lui la couverture pour éviter qu'elle ne se mouille trop, il se mit à courir vers l'escalier le plus proche qui menait aux remparts.

Un torrent avait recouvert les grandes pierres déjà glissantes et le vagabond manqua de tomber à plusieurs reprises lorsqu'il les monta. Ses chausses retenaient maintenant plus l'eau au niveau de ses pieds qu'elles ne les protégeaient mais l'homme n'en avait cure. Ayant chassé de sa main une partie de l'eau qui s'était accumulée sur son visage ainsi que sa mèche rebelle qui, pour une fois, resta sagement avec le reste de sa chevelure, il avança légèrement courbé. Le regard cherchant désespérément une silhouette familière.
Elais
[Aux aurores d'un jour d'hiver]

[Musique...]

A l’aube, les éléments qui s’étaient déchainés durant la nuit s’étaient enfin apaisés. Seuls, une légère brise fraiche, quelques petites nappes d’eau clairsemées sur les pavés, accompagnées de débris de branches d'arbres malmenés, et les effluves subtils que laissait échapper la terre mouillée, attestaient de l’agitation qui venait de se dérouler quelques instants plus tôt.

Sur les remparts, le vent frais donna la chair de poule à Ela qui serra sa cape humide autour d’elle. Voilà des heures qu’elle se tenait là, indifférente aux ravages du temps. Elle avait accueilli chaque goutte et chaque coup de tonnerre docilement, souriant chaque fois qu’un éclair venait à transpercer le ciel pour s’écraser à l’horizon dans un assourdissant bruit de fracas. Certes, elle avait été à chaque fois surprise, s’effrayant parfois de la proximité du phénomène, mais, contrairement à ses acolytes, elle avait contemplé le spectacle, immobile, avec un certain ravissement.

A présent, le paysage qu’elle contemplait était tout autre. Paisible, le jour se levait doucement, chassant le rideau de brume pour dévoiler les maisons et ruelles de la ville. Au loin, l’on pouvait deviner et entendre le marché s’éveiller passablement, pendant que marchands et artisans préparaient leur nouvelle journée. Les premiers cris d’enfants s’échappaient des chaumières proches des remparts, alors que des ondes embaumées, s’envolaient des cheminées allumées pour le repas du matin, faisant planer dans l’air l’odeur du mélange de farine, d’eau et de levain chaud.

Seigneur, qu’elle aimait cette ville. Cependant ces derniers temps, elle se sentait vide et inutile, l’envie de reprendre les chemins l’avait à nouveau effleurée. -Satanés histoires Saensienne qui lui mettaient toutes sortes d’idées farfelues et chimériques en tête. Elle avait tant bien que mal réussi à brider ses envies de vagabondage et voilà qu’en quelques secondes tout s’était envolé- Mais, la raison avait pris le pas sur la folie. Tout d’abord, il y avait ses fonctions qu’elle ne pouvait abandonner. Elle aimait sincèrement ce qu’elle faisait. Puis il y avait lui, se trouvant à Montpensier depuis peu, tout près, et qui occupait l’organe qui battait douloureusement dans sa poitrine, depuis quinze longues années, déjà. Comment aurait-elle pu songer à mettre, à nouveau, de la distance entre eux ? Elle ne le pouvait, même si il ne lui accordait que de simples regards. Elle remettrait donc cela à plus tard, un jour, peut-être...

Ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser passer un soupir, chassant ainsi ses pensées et l’amenant à porter le regard sur les chemins de ronde attenants. Elle distingua deux silhouettes. Probablement la relève du matin pour les miliciens de ce secteur, songea-t-elle tournant les yeux vers la tourelle la plus proche. La sienne n’allait tarder à arriver. Elle l’espérait du moins, sinon, dans l'état où se trouvaient ses vêtements, elle craignait qu'une de ces maladies de poitrine, n'ait raison d'elle.
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