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Les guerriers divins ou la Terrible histoire de la meute

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[Retour à La forge...Attente]

La brunette avait filée avec le gamin vers chez elle, pas vite et discret sait on jamais. Elle avait déposé Thibault, lui expliquant de bien rester ici, et de pas en sortir jusqu'à son retour. Dans la tête de la jeune un autre son de cloche...Pas sur qu'elle revienne, elle ne savait pas ce qu'il l'attendrait dans la forge, ni à qui elle allait avoir à faire...Certainement pas des tendres...

Explications faites, elle pris son épée bien accrochée à son fourreau, puis pris dans un tiroir un dague qu'elle glissa dans sa botte. Se battre une fois elle en avait eu l'occassion, dans une taverne mais le bonhomme était seule, elle était avec Nehwin. Là c'est une autre histoire.

Elle fila devant la porte fit signe à son amie Beths, qu'elle pouvait la rejoindre..Porte fermée, clé en place dans la poche. Sur le chemin elles y croisent Héri. Lui explique vaguement mais l'homme était au courant il avait bien reçu le pigeon de la brunette. Silence sur le chemin.

On pouvait attendre la respiration des trois acolytes, respiration profonde et lourde. Un mélange d'excitation et de pression...La forge, elle fait passer Beths en premier, puis Héri et elle..Regard en arrière avant de fermer la porte..Personne dehors..Pas un bruit, pas un chat..

Anseis était toujours là comme prévu, le groupe s'installèrent dans la pénombre totale. Un chuchotement " les voilà "...

On ne voyait rien, ni personne...Attaquer par surprise...Seve se pencha vers sa botte pris la dague..Toucha la lame puis la placa fermement dans sa pomme de main...L'effet second...La haine, la vengence s'installa. Elle n'était plus la gentille bourgmestre. Mais la maréchale...Celle qui défend les valeurs...Silence pesant...
Bettym
[A la recherche d'une Gondole...]

Le départ en sens inverse se fit sur les chapeaux de roues ou plutôt au grand galop le temps de sortir de la ville de Moulins. Puis le pas se ralentit à auteur des dernières traces suspectes rencontrées à l'allée. Le Duc et la Juge, pied à terre, analysaient autant qu'ils le pouvaient les empreintes au sol mais rien de bien évident pour en conclure qu'il s'agissait de Beths et Anseis.

Ils firent ainsi jusqu'à ce qu'ils arrivent à Montpensier. Les douaniers devaient bien rire de les voir à nouveau dans cette ville. Mais qu'importait aux Moulinois, la seule préoccupation était Beths et sa vie en danger.


- Bonjour... Nous cherchons Beths, vous ne l'auriez pas vue ? s'adressa-t-elle à l'attention des veilleurs de cité.
- Oui elle est passée par là ! fit un homme en indiquant Thiers.
- Mais non ! c'était par là ! fit son collègue en indiquant la route de Clermont.
- C'est très important ! Rappelez-vous bien, des vies sont en danger ! exagérant peut-être la chose, surtout inquiète pour son amie.

Mais après s'être regardé, ils répondirent tous deux d'un haussement d'épaules, ce qui n'arrangeait rien dans leurs affaires. Bettym regarda son filleul, l'air de dire où on va ? Quand Herman qui devait se rendre sur Montluçon leur proposa d'aller sur Clermont.


Pourquoi pas ? Tout est là bas... Et si Beths court après un brigand, il ne fait aucun doute qu'ils ont du prendre cette direction !

Acquiescement des deux hommes quand à la déduction et ce fut à trois qu'ils se dirigèrent vers la Capitale explorant tous les sentiers possibles, le moindre indice qui pourrait les amener à la conclusion finale...

[Clermont]

Les grandes forteresses se dressèrent devant eux. Et toujours pas de traces de Beths, l'angoisse gagnait Bettym. Elle n'était jamais restée sans nouvelles de son amie aussi longtemps. Que pouvait-il se passer pour qu'elle n'écrive pas où qu'elle envoie un émissaire pour lui indiquer où elle se trouvait ?

Tout un tas de scénarios, plus sordides les uns que les autres, s'emparait de son imagination. Elle essaya de faire bonne figure pour ne pas inquiéter ses compagnons de voyage.

En entrant dans la ville, ils prirent la décision de se séparer afin d'avoir plus de chances dans leur recherche. Mais à la fin de la journée, rien. Les trois compères se retrouvèrent pour faire le point à la fin de la journée devant le poste de douane.


Herman ? Tu n'aurais pas une idée ? puis se tournant vers Marty... Et toi ? Pas l'ombre d'une supposition. L'heure est grave là. Ca fait des jours que nous courons la campagne et rien.

Malgré le calme apparent, ça bouillait dans sa petite tête. Elle avait beau cherché dans sa mémoire, rien ne pouvait lui donner un lieu où elle aurait pu se réfugier. Ce fut à ce moment qu'Herman eut une idée...

Montluçon ? Tu es sûr ? Ben qu'est-ce qu'on attend ?

Et c'est ainsi qu'ils reprirent la route jusqu'à Montluçon...
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[Et le sabre se leva]

Un premier son de cloche… c’était le signal. Au quatrième son, les grandes portes de la ville s’ouvriraient pour accueillir les premiers voyageurs. Toute la maréchaussée et la milice seraient occupées ailleurs. De quoi leur donner amplement le temps de faire leur besogne…et de s’amuser un peu. Quant à leur départ, il serait d’autant plus facilité par les journaliers partant aux champs et les autres voyageurs arrivant. Une bonne foule…

Gallin retrouva son sourire pour un instant. Un plan parfait. Il prit de nouveau plaisir à casser du pied le portillon qui avait été grossièrement réparé. Les cinq hommes qu’il désigna du doigt hochèrent la tête et se positionnèrent dans l’échoppe. Les trois restants le suivirent sans un bruit. La porte subit le même sort que le portillon. D’un geste de la main, Gallin montra l’escalier de bois puis posa le pied sur la première marche. Chacun de ses pas était accompagné d’un léger grincement, mais le brigand n’en avait cure. Que pourrait donc faire Nehwin ? La fenêtre de sa chambre était bien trop haute pour qu’il saute. Et quand bien même le ferait-il, il trouverait autant plus d’adversaires en bas. Non, il profiterait de l’étroitesse de la chambre pour se défendre…

Gallin espérait qu’il se défendrait, et même qu’il garderait espoir pendant un temps. Le temps pour le vieux brigand de savourer chaque moment de ce duel. Après tout, il lui avait épargné la vie à ce petit, il avait bien le droit de la reprendre non ?

S’offrant un petit plaisir, l’homme balança son pied d’arrière en avant pour de nouveau faire sauter la serrure et ouvrir la porte dans un grand claquement. Claquement qu’il accompagna d’un enjoué


Bien le bonjour Gueule d’ange !

Où était-il donc ? A voilà une ombre, suivie d’une autre… et d’une autre ! Le visage du brigand se durcit. Ah… le petit #@$@ s’y attendait. Qu’importe. Ils ne devaient être nombreux dans cette pièce. Levant son sabre dans un rugissement, l’homme commença les hostilités
Herisson53
[Attaque]

Le message de Seve avait permis à Hérisson de comprendre certaines choses.
Il restait de grands pans d’ombre, mais il savait le plus important en ce qui le concernait, son amie avait besoin de lui et il se sentait près à la soutenir.

Il monta quatre a quatre les marches qui le menait à la chambre, fouillant dans un coffre il sortit un petit paquet de chiffon qu’il déballa avec précaution et en sorti deux dagues à la lame effilée et légèrement courbée. Les seules reliques qu’il avait gardées de son passage dans cette bande dont le nom seul faisait encore frémir de peur de nombreuses personnes.
Il en attacha une au bas de ses braies, l’autre trouva place a creux de son avant bras.

Ainsi préparé, il redescendit attendre ses comparses dans la pièce principale, non sans être passé voir sa douce qui dormait dans leur couche.

L’attente ne fut pas longue, Hérisson rejoignit les deux femmes.
Il salue Beths d’un petit hochement de la tète, lui sourit vaguement car il est content de la voir, mais pourquoi se rencontraient t-ils toujours dans des situations extrêmes.
Séve lui explique encore quelques détails et c’est silencieusement que les trois compères se dirigent vers la forge des Lombarts.

Ils entrent à la suite l’un de l’autre pour rejoindre Anseis qui est déjà sur place.

Et l’attente commenca dans l’obscurité.
Finalement du bruit, des chuchotements, des frôlements dans la rue, une porte qui se casse.

Hérisson se pencha vers Ansies, lui chuchota
« les voila ».

Et tandis que le muet se levait, Hérisson préparait une dague dans le creux de sa main.

La porte de la chambre s’ouvrit dans un claquement sec.
Bien le bonjour Gueule d’ange !

Une dague siffla !! Mais les années d’oisiveté avaient émoussés les réflexes de Hérisson, l’homme qu’il avait aperçu dans le chambrant de la porte avait déjà bougé avant même que la lame ne quitta sa main.
Cependant, son compère n’eu pas la même chance, la dague vint se ficher dans son œil droit alors qu’il franchissait la porte à son tour. Et c’est avec un air de total surprise qu’il s’effondra, maculant le sol de son sang.
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[A l'attaque surprise]

Ils sont tout les quatres là à attendre, pas un qui dit mot, on entend le souffle de chacun. Immobile comme des statues. Ambiance pesante, étrange...La brunette essaie de capter le regard de chacun. Sont tout dans le même état.

Seve tremble, elle sent sa dague dans la main bouger toute seule. Coeur qui palpite, monter de sueur quelques gouttes perlent sur son front...C'est pas un Héro la brunette, elle flippe...Elle se demande comment va finir l'histoire...

Fracas, porte qui céde, la gorge de la brunette se noue, un crie " gueule d'ange "...

Détermination, elle regarda ses compagnons. Les hostilités débute, Héri saute sur un des types...La brunette a l'oeil noir. Elle s'attaque au deuxième dague en main, lame aiguisée...Elle s'approche se souvient d'un court d'attaque donné personellement par la demoiselle de la forêt...

Dague qui file se planter dans l'épaule. Brigand qui plit pas qui riposte...Il dégaina à son tour sa lame...La brunette essaie de d'esquiver. Bien souple qu'elle est, lame adversaire qui vient frôler la main de la maréchale...Pas un replis...Elle est hors d'elle...Combat sans relache...Qui débute. Des lames qui s'entrechoquent...Bruit assourdissant...
Beths
Un combat


Elle serrait trop son épée, elle le savait, mais elle ne pouvait s’en empêcher, ses yeux étaient fixés sur la porte, attendant qu’elle s’ouvre qu’elle livre passage à la horde, la meute, à ces hommes, à ses fantômes. Elle combattrait, elle combattrait à mort elle n’en avait cure, elle vaincrait ou mourait, pour sa famille, pour elle, pour ce qu’ils lui avaient faits … ils l’avaient tués ce jour là, l’innocente qu’elle avait été. Tout son être réclamait réparation, réclamait justice. La Gondole comprenait enfin d’où lui venait cette noirceur qui par moment jaillissait hors d’elle, démons trop longtemps contenus et qui demandaient réparation. Aujourd’hui ils étaient son meilleur allié, elle n’avait pas peur, il était trop tard … elle était comme dans un état léthargique, mais d’une terrible perspicacité.

Un craquement sonore se fit lorsque la porte céda sous la pression … d’une épaule peut être ? Et cette voix … la même que celle qui avait voulu sa mort quelques jours plus tôt, la même que celle des années auparavant …


Bien le bonjour Gueule d’ange !

C’était maintenant. Les trois maréchaux et Anseis bougèrent d’un même mouvement. Le bras d’Heri fila, il manqua sa première cible, mais ne fut point le cas du deuxième homme qui passa la porte, s’écroulant en hurlant de douleur.

Cri de rage qui s’échappait de leurs gorges unis dans un même but, celui de la victoire, celui de la vengeance, de la revanche. Se relevant de leur cachette, dagues et épées hors de leurs fourreaux, les lames commencèrent leurs rudes combats. Transfigurés, aucune gentillesse ne transparaissait, seule la haine était palpable. L’expiation par la mort … c’était leur seule chance.

Beths se précipita sur le monstre, celui qui l’avait créé, celui qui l’avait brisée, son démon. S’approchant souplement de lui, elle savait qu’elle devrait sortir tout son art d’escrimeuse. Toutes ces longues années à s’entrainer n’auraient elles eu qu’un seul but celui de le combattre ? Deux yeux tels des fentes, coups donnés, riposte, parer. L’homme fit mine de fuir.


Par Aristote, tu ne fuiras pas !

Lui barrer la route, le contrer, le pourfendre, seul cela comptait. Un duel … une mort, l’un ou l’autre.

Un coin de son esprit espérait secrètement que ses amis s’en sortiraient sans blessure importante. Mais elle ne pouvait s’en occuper maintenant …

_________________
Anseis
[Et la bête se réveilla]

Lentement il avait laissé sa part d’humanité glisser au fin fond de son âme, remplacée par la bête qui était de nouveau restée ensommeillée depuis sa rencontre avec Beths. Alors que ses yeux se plissaient, le vagabond ouvrait ses autres sens au monde qui l’entourait. Un monde d’odeur, de son et même parfois de goût. Il pouvait sentir plus qu’il ne les voyait ses alliés. Ceux qu’il ne devait toucher. Venaient ensuite les autres odeurs. Après les avoir suivi depuis plusieurs semaines, alors qu’ils voyageaient en groupe, il pouvait les reconnaitre. Un grand bruit se fit entendre, suivi d’une phrase.


Bien le bonjour Gueule d’ange !


A peine le son parvint à ses oreilles qu’il bondit dans cette direction. Il ne fit attention au sifflement qui passa près de ses oreilles. Ignorant le premier brigand qui s’était écarté, le second qui était tombé dans un cri, il se jeta sur le suivant. A la différence de sa mésaventure près de Tour, le jeune homme avait gardé assez de lucidité pour réaliser ce qui se passait … à défaut de pouvoir le contrôler. Non une rage sanguinaire, mais une froide détermination. Ces gestes répétés tant de fois étaient revenus comme si les six années monastiques n’avaient jamais existé. Parer, bloquer, chercher le point faible et agir au plus vite. Une douleur sur le flanc retint un instant son dernier geste… pas assez pour que la lame ne s’enfonce. Le brigand sembla tout d’un coup plus lourd alors qu’il penchait de tout son poids sur le jeune homme. Ce dernier eut juste le temps de retirer sa lame et de se décaler que le vétéran tombait aux cotés de son comparse dans un bruit sourd. Deux encore dans la chambre, mais voilà que deux autres montaient les escaliers. Anseis se courba, laissant le premier passer puis se propulsa de toute la force de ses jambes sur le second, l’entrainant avec lui dans les escaliers. Agrippés l’un à l’autre, ils roulèrent jusqu’au rez-de-chaussée dans un grand bruit. Le jeune homme sentait la douleur sur son flanc gauche, mais la bête l’ignorait, continuant son œuvre avec une froideur et efficacité l’effrayant encore plus que la rage qu’il craignait.
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[ A coup de grâce, coup de grâce et demi ]

Gallin ne pouvait nier de l’avantage de la surprise, sinon que la surprise était pour lui ! Déjà deux hommes à terre … heureusement il entendait deux comparses monter les escaliers. Ils seraient probablement suivis par les trois autres sous peu. Sous le nombre, ils plieraient !

Mais d’abord, il devait se débarrasser de la diablesse qui continuait ses assauts acharnés vers lui. Malgré la pénombre de la pièce, il du avouer que la bougresse s’y connaissait en matière d’escrime. Il tenta de reculer pour souffler en attendant les renforts qui ne sauraient tarder quand elle cria


Par Aristote, tu ne fuiras pas !

Cette voix. C’était la petite Beths : une de ses cibles, livrée sur un plateau. Regagnant en courage, le vieux brigand répliqua en arborant un sourire.

Mais, c’est la petiote d’Espinasse. Alors ma belle tu veux venir gouter de ma lame comme l’a fait ta mère ?

S’il espérait la faire flancher il dut déchanter car la bougresse redoubla d’efforts. Le brigand para et para de nouveau. Le temps jouait maintenant pour lui. Les renforts ne devraient plus tarder- que faisaient donc ses satanés compères ? – et la donzelle se fatiguait et déjà ses coups se faisaient plus lents. La jeune femme recula, sa silhouette se détachant à la lumière sélénite : ce qu’il attendait. Il allait en finir une bonne fois pour toute avec cette garce. Levant de nouveau son sabre, il l’abattit avec toute la force qu’il avait gardée sur l’épaule de Beths, sentant un instant l’os résister puis plier, faisant jaillir le sang.

Par Léviathan mignonne, goûte à la colère d’un vrai h…

Le vieux Gallin ne put finir sa phrase, sa bouche soudainement emplie de sang. Il lâcha son sabre devenu trop lourd alors que ses jambes mêmes pliaient sous son poids. Il avait froid…baissant les yeux, il regarda incrédule la longue lame qui le transperçait. Dans un effort surhumain il releva la tête, continuant de glisser au sol. Plongeant son regard dans celui, éclairé par la lune de la jeune femme.



Un regard aussi froid que l’astre qui le dévoilait. Il ne la voyait déjà plus, ni plus rien d’autre, quand parvinrent à ses oreilles quelques mots lointains.


Père, mere, justice… est faite

Léviathan le prince de la colère n’avait été invoqué en vain. Il repartit vers l’éternel champ de bataille emportant avec lui l’âme de celui qui avait été Gallin : brigand, voleur, mercenaire et traitre.
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D’un coup d’œil Hérisson remarqua que les deux maréchales se débrouillaient contre leurs adversaires et il décida de suivre Anseis qui venait de franchir la porte de la chambre.

En arrivant prés du cadavre, il se baissa et tira d’un coup sec pour récupérer sa dague.
Ce geste lui sauva certainement la vie, car un brigand était apparu sur le palier et fonçais toute lame dehors vers Hérisson. Surpris par le mouvement du jeune homme, le malandrin ratant son coup ne pu lui causer qu’une simple estafilade au bras et emporté par son élan, passa par-dessus son épaule.
Par réflexe, Hérisson donna un coup de rein qui envoya l’homme s’affaler contre le mur de la pièce. Sans lui laisser le temps de se remettre du choc, Hérisson était déjà sur lui, l’épée à la main qui lui enfonçait sa lame à hauteur du cœur.

Ne tenant pas compte des râles d’agonie qu’il percevait dans son dos, Hérisson enjamba les deux cadavres qui gênaient l’entrée et déboula les escaliers pour prêter main forte au muet.
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[Un forge en sang...La haine...]

C'est qu'il résistait le bougre. Seve avait beau porter ses coups que celui ne pliait pas un genoux. Mais oui ça lui revenait petit à petit comment elle avait fait plier Massai dans l'auberge...Pas le temps de réfléchir à sa parade que le brigand lui planta sa lame tachée dans le bras.

Douleur, clignement des yeux, ne pas pliait malgré la souffrance et le sang qui coule. Elle le fixa droit dans les yeux. Le faire tourner se retrouver derrière lui. Elle essait les lames se touchent..

Tu pliras...Avant que je ne plie pensa t'elle. Ca lui donnait sa force à la brunette. Sa dague vient se planter dans le torse du bonhomme. Il tombe lentement et lourdement au sol, la tête la première vient s'écraser. Elle lui pose le pied dessus...Le regarde. Retire sa lame doucement comme pour lui faire comprendre et souffrir...

Elle la relève pour lui replanter le finir, la brunette ressemble à un animal assoifé de sang. La rage, la haine, la colère, la vengence. Tout ses sentiments mélangée...

Il la regarde, aucune pitié pour lui elle lui donna un dernier coup de pied sur son visage...Dernier souffle pour lui...Elle se retourne deux cadavres au sol en voici un troisième, mais il en reste...

Elle se tient le bras, souffle un bon coup, s'essuit le front d'un revers de manches. Elle voit le muet et son ami...Les rejoindres...Combat qui reprend de plus belle...
Bettym
[Bientôt le combat...]

Le voyage de Clermont se fit d'une traite jusqu'à Montpensier. La route vers Montluçon se tenait en face d'eux. Un arrêt... Un regard rempli d'inquiétude et d'espoir. Herman avait expliqué ce qu'il savait, ce qu'il s'était passé lors de sa dernière rencontre avec Beths, la fuite d'Anseis, les ordres donnés...

Anseis, encore et toujours lui. Comment se faisait-il qu'un homme ayant fait voeu de silence pouvait être à chaque fois ainsi impliquer dans des affaires louches ? Pourquoi était-il présent à l'Espinasse ? Que pouvait-il bien vouloir à Beths ? Tant de questions sans réponse et tant de suppositions toutes aussi folles les unes que les autres. L'inquiétude la gagnait de plus en plus.

Il leur fallait se presser. Un mauvais pressentiment la submergeait et l'ancienne Prévôt qu'elle était n'aimait pas ça. Elle ne supportait pas ces alarmes qui souvent s'avéraient justes. Le danger, la mort... tant de faits qu'elle avait l'habitude de côtoyer mais là, ce n'était pas des étrangers, c'était de son amie qu'il s'agissait, une amie à qui elle tenait parmi tous, une amie qui s'était battue à ses côtés à tel point que beaucoup pensait qu'elles ne faisaient qu'une.

Alors qu'elle regardait au sol, des sillons dans la terre attira son attention. Elle sauta au bas de son cheval et se rapprocha de ces signes défiant la logique...


Scl... Balayage d'un souffle sur la suite... cl Vccc. essaya-t-elle de lire.

Soupirant, elle ne put que se dire qu'elle devenait folle, qu'elle tentait par tous les moyens de trouver une piste et que n'importe quoi aurait pu passer comme telle. Elle se passa la main sur son front, comme si elle voulait enlever toute trace de fatigue... Si jamais il devait lui arriver quelque chose, elle ne se le pardonnerait jamais.

Elle regarda les deux hommes qui l'accompagnaient et fit non d'un geste d'impuissance. Se rapprochant de son destrier, elle prit les rênes en main et le monta. D'un coup de talon trop rageur, elle partit au galop. Si Beths était à Montluçon, il leur fallait la rejoindre au plus vite. Trop de traces, trop de mouvements dans le coin, ce qui n'inspirait pas confiance à la Moulinoise.

En tête du convoi, elle fut vite rattrapée par Marty et Herman. La route se fit en silence, tous réfléchissant, tous à s'inquiéter sans oser le dire pour ne pas angoisser l'autre. Quand, enfin, la forteresse de Montluçon se dressa devant leurs yeux, un soupir se dégagea du corps frêle de Bettym mais ce ne fut que de courte durée. Quelque chose de bizarre émanait de la ville. Oui mais quoi ? Un regard interrogateur vers ses anciens collègues...


Vous ne trouvez rien d'inhabituel ?

Elle n'avait pas pu s'empêcher d'exprimer haut et fort ses impressions. Devant les portes, les gardes semblaient avoir disparu. Ils entrèrent au pas dans cette ville dépourvue de surveillance apparente. Le coeur de la jeune femme commença à s'emballer. Sur le qui-vive, elle scruta le moindre mouvement dans les rues, cherchant une tête connue ou reconnue.

Le marché traversé, ils se dirigèrent vers la mairie où se trouvait Seve, bourgmestre en passe d'être réélue mais également un des maréchaux de Montluçon. Mais là encore... il y avait quelque chose qui clochait. La porte était close. Rien autour pour signaler quoi que ce soit, excepté cette absence inhabituelle.

L'observation à son paroxysme, ils décidèrent de se rendre à la forge où il y avait eu quelques jours auparavant des soucis selon les dires d'Herman. En s'approchant, ils purent entendre des bruits métalliques. Rien de bien étonnant si ce n'était qu'en plus de cela des sons beaucoup moins rassurants.

Sans se concerter, les trois arrivants démontèrent et s'élancèrent vers l’atelier se doutant de ce qu’il pouvait se tramer. Là, ils virent ce qu’ils redoutaient le plus des personnes en train de se battre sans avoir encore remarqué qui étaient les protagonistes. Si ce n'était une voix particulière... cette voix qu'elle reconnaissait entre toute... Beths, pensa-t-elle. Son sang ne fit qu'un tour.


Beths attention ! Cria-t-elle alors qu'elle para le coup que l'homme allait donner en traître.

Elle se précipita vers l'homme qui fut prêt à donner un coup par derrière alors que la Thiernoise s'adonner à se défendre. Puis tournant le dos à son amie, elle commença à se battre. Son pouls s'accélérait, son angoisse aussi. Un coup à droite, une esquive... parades diverses pour éviter les charges faites à son encontre. L'épée pesait de plus en plus mais elle savait qu'elle y arriverait. Peut-être la croyance, peut-être la force que lui donnait le souvenir de Smithy, premier propriétaire de l'arme qu'elle portait. La vouge avait connu bien des batailles avant que Smithy devienne Evêque d'Autun, elle le savait, elle en était fière...

A cette pensée, elle mit toute la fougue et la passion que bon nombre de personnes connaissaient d’elle envers la justice, sauf que là, elle ne plaidait pas mais l’affrontement était tout aussi rude. Elle frappa encore et encore. L'homme en face d'elle semblait faiblir ce qui ne faisait qu'augmenter sa hargne. La haine qui l'animait était si forte que son dernier coup fut fatal. Un peu comme un soulagement en le voyant plié, à genou, elle ferma les yeux un instant comme pour remercier Aristote de son aide...

Erreur fatale... un autre malandrin était arrivé et avait lancé sa dague au hasard ou presque. Un cri s'échappa de sa gorge, elle posa machinalement la main sur le couteau finement aiguisé et l'enleva de sa cuisse dans une rage. L'homme se jeta dans sa direction, elle se raidit pour ne pas faillir mais c'était sans compter sur le poids de colosse.

Le choc amorti, elle se débattit comme elle put. Elle était furieuse et telle une harpie, elle jeta son dévolu sur celui qui venait de la renverser. Volonté matérialisée par la dague toujours en main, la haine comme seule force, elle planta la lame dans le dos avant de laisser choir sa main au sol comme une morte, épuisée, incapable de pousser l’homme mort sur elle...
Martymcfly
[Retrouvailles ensanglantées]

Rien à Moulins... pas plus à Montpensier, mis à part un maréchal inquiet qui cherchait comme eux. Rien encore à Clermont...

Plus les jours passaient, plus l'inquiétude grandissait. Toute cette affaire sentait mauvais. Fuir ou poursuivre ? Quel pouvait être le but de ce voyage, si l'on pouvait parler de voyage... ? La vie ou la mort ? Clermont ou Montluçon ?

Ils n'étaient plus que trois. Jergal était resté à Moulins, sous les ordres de la marraine. Ca faisait un filleul de moins. Plus de carrosse mais des chevaux scellés pour la route, ne sachant pas combien de temps cela prendrait pour qu'ils retrouvent la Gondole.

Après toutes ces journées de vaines recherches, ils entamaient un grand tour du Bourbonnais-Auvergne. L'ancien régnant connaissait ces sentiers pour les avoir parcourut à plusieurs reprises. Ses terres qu'il affectionnait mais qui ne révélait rien. Où pouvait-elle être... ? Des marchands ambulants, de temps à autres, indiquaient une probable rencontre avec des cavaliers au galop. Mais rien de probant, trop souvent.

Montluçon serait la prochaine étape de leurs investigations. Cela faisait maintenant une semaine qu'ils n'avaient aucune nouvelle. Après tous ces jours passés ensemble, c'était un grand vide pour Marty qui n'imaginait pas du tout cela. Une semaine sans nouvelle, une semaine sans rien du tout.

Et voilà qu'au petit matin dominical, un Maréchal, une Juge, et un Duc arrivèrent en vue des murailles montluçonnaises. Qui pouvait les accueillir ? Peut-être Seve qui devait monter la garde. Mais non.


Vous ne trouvez rien d'inhabituel ?

Les mots étaient lancés par une Bettym interrogatrice. Les deux hommes ne purent qu'hocher la tête, fronçant le sourcil. Passage à la mairie, déserte là aussi, et l'inquiétude grandit à nouveau un peu plus. Hermanicus trouva alors judicieux d'aller jeter un oeil à la forge du sieur Nehwin. Il les emmena sans difficulté jusque là.

C'est là que des bruits d'éclats se firent entendre de l'extérieur. Un combat était engagé à l'intérieur et cela ne présageait rien de bon. Combien étaient-ils à l'intérieur ? Qui se battait ? Certaines voix lui étaient connues. Et celle de Beths lui glaça le sang. Elle était en danger et Marty ne pouvait pas laisser faire.

Lame dégainée du fourreau, le Duc pénétra dans la forge pour engager à son tour le combat.


Deoooooo Juvanteeeeeeeeeeeeeeee
_________________
Martymcfly de Montfort-Balmyr dict Auvergne
en cours de modification
Anseis
[Les miracles de la prière]

Cette terrible douleur dans son flanc … Anseis baissa le regard pour noter la dague encore enfoncée. Sa culbute dans l’escalier n’avait rien arrangé. Les yeux se relevant, le jeune vagabond tira sur le manche pour déloger l’arme. Il fixait les hommes restants avec la même froideur que les deux qui étaient tombés sous ses coups alors qu’ils lui retournaient un regard empli d’horreur et de haine.

Ils n’auraient du être plus que trois… pourquoi donc en comptait-il plus ? Pourquoi cette odeur différente ? Des spadassins engagés à la va-vite ? Ou bien quelques charognards qui pensaient profiter de l’occasion pour piller la forge ? Un homme recula cependant avant de crier, aussi bien pour ses comparses que pour lui-même.


Il est tout seul… et tient à peine debout !

La bête silencieuse, se tenant toujours le flanc, serra la main sur la dague couverte de son sang, alors que l’âme de l’homme lui soufflait que ce jour était probablement le dernier pour lui. Une amère pensée lui vint alors qu’il observait les hommes qui lentement s’approchaient.

Père…Téalhis, pardonnez-moi. J’ai échoué.

Il pencha la tête, laissant tomber la larme qui avait perlé de son œil sur le sol. Un bruit, ou plutôt l’absence d’un bruit lui fit regarder de nouveau en direction de ses adversaires. Fixant un point au dessus de son épaule, ils semblaient de nouveau hésiter. Il fit un écart instinctif sur le coté, apercevant du coin de l’œil ses compagnons de la nuit, à la pâle lueur du petit matin. Tout d’abord le maréchal Hérisson, épée en main qui sauta par-dessus le corps du brigand au pied de l’escalier. Suivi de la bourgmestre, se tenant un bras ensanglanté qui ne semblait vouloir lâcher une dague noircie. Le jeune homme tourna carrément la tête pour observer celle qui les suivait. Chancelante, une main sur l’épaule, l’autre s’appuyant à la rambarde de l’escalier, une Beths au visage sombre qui descendait lourdement les marches. Tels trois guerriers surgis de l’outre-tombe, insensibles aux coups reçus.

Il put entendre de nouveau les pas des brigands. Tournant la tête il les vit commencer à reculer avant que l’un d’eux ne s’écrit.


Des cavaliers ! Notre fuite est bloquée ! Tuons ceux là !

Se battre sans craindre la mort, se battre jusqu’à son dernier souffle. C’est ce qui avait rendu le petit groupe victorieux jusque là, avec l’aide de la surprise et de la chance. Mais maintenant le reste de la troupe qui leur faisait face n’avait plus aucun espoir. Dans un cri de rage, les brigands lancèrent leur dernier assaut. Sans bouger, Anseis observa Herisson et Seve se lancer dans le combat avec la même hargne, alors que d’autres cris, provenant des cavaliers annoncés, s’ajoutaient au tumulte ambiant.

Beths attention !

Deoooooo Juvanteeeeeeeeeeeeeeee

Des voix qu’il avait entendues dans le passé… des voix non ennemies, c’est ce qui comptait.

Aaaaaaaahhhhhhh !

Ce dernier cri lui fit faire volte face, amenant aussitôt une grimace de douleur sur son visage.

Thibault… le gamin était là dans la forge !!! Tenant des deux mains un marteau trop lourd pour lui alors qu’un des brigands s’approchait. Ce n’était qu’un enfant …






Amak !!!
Tremblant, ne respirant plus au point d’en avoir sa face rougie il réussit pourtant à continuer son geste.
Stop…
Epuisé, il tomba à genoux. Il y était arrivé… combien de jours et nuits à répéter ce geste. Mais pourquoi donc se sentait-il si mal ? D’autant plus mal que l’enfant qui jouait le rôle de la proie lui souriait maintenant, fier de son chef. Pourquoi donc ses grands yeux ouverts et rieurs lui apportaient tant de douleur?

Vous voyez…avec le temps

L’Œil déglutit. Il savait que son succès n’empêcherait les coups de fouets, car cette nuit encore il se rendrait dans le grand arbre, ignorant les conséquences et la punition qui suivrait. Non pour s’entrainer cette fois, mais pour chasser cet étouffement qui semblait ne plus vouloir le quitter depuis son geste. Levant la tête de nouveau avec peine il jeta un coup d’œil aux autres chefs. Celui des crocs lui souriait – peut-être finirait-il un jour dans son groupe ? Mais une des griffes continuait de le regarder de ce même intense regard. Pourquoi ? Pourquoi ?


Les mots de Beths lui revinrent en mémoire alors que le brigand chassait d’un geste le marteau du jeune Thibault. Plus jamais des enfants

Plus jamais de meute…Préserver sa vie, préserver son innocence. Plus aucun son ne semblait atteindre ses oreilles. Dégouté, Horrifié par ce qu’ils avaient fait de lui, par ce qu’il était resté malgré tous les efforts de son père, le jeune homme avança vers le brigand. L’homme le sentit-il ? Toujours est-il qu’il se retourna, abandonnant sa trop facile victime.

Un regard suffit au bandit pour comprendre qu’il ne pourrait vaincre cette fois-ci. Qu’il aurait beau lever son épée et se battre comme un beau diable rien ne changerait. La bête en face de lui mourrait peut-être mais lui surement. Les yeux du brigand s’emplirent de larmes. Lâchant son arme il s’agenouilla en joignant les mains.


Seigneur… ayez pitié, pardonnez-moi pour tous mes crimes…et accueillez-moi en votre royaume.

Tête baissée, continuant de sangloter des prières, le malandrin attendit le coup fatal.

Le Seigneur avait-il entendu sa prière ? Le jeune Thibault, tremblant de tous ses membres pourrait probablement dans le futur affirmer que ce fut le cas, alors qu’il observait incrédule la scène qui se déroula sous ses yeux.

Ce spectre de la guerre, cet animal farouche qui n’avait rien en commun avec le jeune homme maladroit qu’il avait vu la veille utilisant la forge de son maitre, repoussa le sabre du pied, loin du malandrin. Mais, au lieu de finir sa triste besogne, il se contenta de poser une main ensanglantée sur l’épaule de l’homme toujours à genou. Ce dernier relevant la tête, regarda sans comprendre le muet. Réalisant enfin, il se redressa d’un bond, criant un
Merci Seigneur … puis s’enfuit sans demander son reste, se perdant dans la foule qui commençait à s’approcher alors que les derniers bruits de bataille semblaient enfin se calmer.

Et Thibault continua de fixer cet étrange homme qui remua les lèvres sans pourtant émettre un seul son. Pourtant l’enfant aurait pu jurer qu’il entendit les paroles dans sa tête. Etait-ce d’avoir vu si souvent son maitre Nehwin les répéter pour sa formation de diacre, prenant différentes intonations au point de le faire se rouler par terre de rire ? Trois simples mots qui aujourd’hui prenaient un tout autre sens pour le jeune enfant

Vade in Pace…
pnj
Thibault jeune garçon espiègle, marre t'attendre que la brunette revienne chez elle. Il décida de partir à leur rencontre. Il poussa la fenêtre sauta par celle ci. Tanpis si Seve lui crirait dessus. Trop curireux il est le gosse. Il se mit à courire dans les ruelles. Arriva devant le forge. Etrange sensation pour le gosse, il entend du bruit, ça serait donc l'homme qui parle pas qui travaille, il s'approche discrètement, non un combat, mais ils sont trop nombreux il fait trop nuit pour voir qui se bat.

Il entend, mais ne distingue pas vraiment, il rentre prend la première arme devant lui un lourd marteau bien trop lourd pour lui...Hurla le prénom de la brunette sans réponse..Une scène d'horreur pour le garçonnet. Mais tel un chevalier il pointa son marteau vers un homme au visage dur, qui lui balaya d'un grand geste.

Il le regarde, ferme les yeux, tremble. Pourquoi il est venu...Il reste là immobile face au brigant. Puis écoute ouvre les yeux. Le mercenaire a faibli, il est a genoux, en pleure...Pris le bon dieu de lui épargner la mort. C'est le muet qui lui a sauvé la vie...

Thibault file dans un coin essaie de plus voir, plus penser...Cherche la brunette des yeux. Elle est ici c'est sur...Pour ça qu'elle voulait qu'il vienne pas ce soir...Mais il l'a voit il voit bien des femmes, mais les distingue pas dans le noir.

Des larmes coulent sur les joues rondes du gamin...La peur...Puis fixa de nouveau le muet...Comme si il le reconnaissait pas c'est pas l'homme de tout à l'heure...Il le regarde voit ses lèvres bougeaient mais sans son...Il l'observe, il est encore tout tremblant... il arrive à comprendre
Vade in pace...
Beths
[Expiation]


Il était de ces moments où tous les sens étaient en alerte, il était de ces moments où l’individu se surpassait, il était de ces moments où la violence, la haine, le désespoir, l’acharnement décuplaient les forces.
Assauts répétés, persistants, un combat mortel … aucun des deux adversaires ne voulait plier, deux volontés distinctes unies dans un seul même objectif, la victoire. Aucun des deux adversaires ne lâchait once de terrain, attaque, parade, attaque, parade, respectivement pour chacun des deux. L’un comme l’autre étaient conscient de ce qu’ils vivaient, un duel, une issue fatale.
Etudier les coups, les rendre, ce n’était plus un cas d’école, et la jeune femme luttait, pour la Justice, cette droiture si particulière qui caractérisait son être. Si elle échouait, la mort serait sa délivrance …
L’homme avait tenté de fuir et son cri avait levée le voile sur son anonymat.


Mais, c’est la petiote d’Espinasse. Alors ma belle tu veux venir gouter de ma lame comme l’a fait ta mère ?

Mais ce que n’avait pas encore comprit l’homme était qu’elle n’était que froideur et détachement. Les souvenirs l’avaient assaillie livrant passage à d’anciens démons qui ne pourraient disparaître que par la réparation du préjudice faits des années de cela. Sa lucide concentration était telle que rien, rien, ni personne, ni aucuns mots ne pourrait la sortir de son unique but, la mort du traitre.
L’éclat de sa lame répondit à l’affront causé par le brigand, elle porta coup, sur coup, se défendant également. Chaque parcelle de son être participait au combat, son souffle, son regard, son cœur. Toucher un adversaire d’estoc ou de taille, qu’importait, il fallait viser un organe vital. Mais ce diable d’homme s’y connaissait, et petit à petit au bout de son bras son épée pesait, elle ralentissait, elle s’essoufflait. Maniement théorique et pratique de l’art, la jeune femme savait que si l’assaut durait, elle perdrait. Que faire ?

Un cri, une voix, reconnaissable entre mille autres, son âme sœur, sa Bettym, son amie. L’équilibre était atteint. Ils étaient là, ils étaient venus, apportant un entrain nouveau dans l’esprit de la jeune femme, une motivation, un engouement. L’amitié se révélait le meilleur des penchants. Une thiernoise et une moulinoise luttaient pour leurs vies, l’une par amitié, et l’autre pour son âme. Vaincre était le seul échappatoire.

Le reflet argenté du métal avec l’astre de la nuit, alors que l’homme en face d’elle levait son sabre contre elle, lui amena la réponse qu’elle cherchait. Le succès par l'abnégation, surprendre son adversaire encore et toujours. Accepter une blessure, un coup, l’attendre, le devancer, pour mieux riposter.
Souplement, elle se décala de quelques millimètres. Une botte, une seule, la moindre erreur serait fatale. Là ! Le moment qu’elle attendait ! Un écart dans la défense de l’homme. La jeune femme allongea son bras, et serra les dents, alors que le choc attendu et néanmoins violent se fit au même instant lui arrachant un cri. Une douleur fulgurante lui transperça l’épaule, alors que son sang se mettait à couler le long de son bras, glissant jusqu’à sa main encore refermée sur la crosse de son épée. Ses yeux ne pouvait que suivre le spectacle qui s’offrait à elle, de voir son épée fichée en plein milieu du torse de l’homme. Echec au brigand, elle avait magnifiquement atteint sa cible, en touchant …. les poumons.
Maintenant sans force inutile, le bras vengeur se détacha de l’arme qui avait toujours été sienne, et Beths releva alors la tête au même instant que l’homme, alors que ce dernier glissait au sol, captant son regard. Une vie contre une vie, le châtiment était rendu, la dette était payée. Ce chien galeux se mourrait, alors que son propre sang goutait sur l’homme scellant le serment qu’elle avait fait.


Père, mere, justice… est faite

Alors que celui qui l’avait détruite poussait son dernier soupir, le regard de la maréchale se voila. L’état de rage de la maréchale, le déchaînement dont elle avait fait preuve, la fureur … doucement ne la soutenait plus. Ses démons disparaissaient en même temps que la vie du mercenaire, ceux qui avaient été ses alliés, ses souvenirs, l’injustice n’était plus, ne la maintenant plus en ébullition.
Son épaule la faisait atrocement souffrir, et le manque de sommeil, de nourriture, et la plongée forcée dans son passé, firent …. qu’elle s’écroula doucement au sol. Beths venait de s’évanouir inconsciente du danger qui l’entourait.

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