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Les guerriers divins ou la Terrible histoire de la meute

Atheus
[Prochain départ]

Les murs endormis des maisons Giennoises se voyaient les uns après les autres éveillés par l'écho caractéristique des pavés qu'heurtaient les sabots et les roues des charrettes des marchands venus installer leur étal plus bas sur la place du marché.
Les brumes sombres se teintaient peu à peu de l'ocre du petit matin froid. Ces volutes rouge sang au-dessus des toits laissaient le regard diffus d'Athéus songeur. Il était sorti sans sa canne, sans la lourde étoffe qui lui tenait habituellement lieu de mantel, et dressé devant sa maison au beau milieu de la ruelle encore sombre, s'emplissait les poumons des parfums de ce nouveau jour de printemps. Il n'avait pas dormi. Allait-il devoir revenir sur les traces de son passé macabre ? Peut-on n'avoir comme ambition pour le futur que d'oublier son passé ? Il songea à Dame Pearl qui la veille avait tenté, en vain, de lui expliquer ce qu'étaient amour et amitié. Qu'étaient ces sentiments dont elle lui avait parlé ? Qu'apportaient-ils ? Toute sa vie durant, Athéus ne s'était attendu qu'à une chose : mourir au combat. Mais il était là... En chemise, devant sa masure...

C'est à cet instant que, clopinant, d'une démarche pataude, une silhouette au parfum rance jaillit : Albert Carrier, le bras en écharpe (d'une étoffe probablement ramassée dans une rigole nauséabonde... n'avait-il point d'odorat cet homme ?!)


Ah ! quand même ! Ne t'avais-je pas dit de venir me voir hier soir ?!
Je t'ai attendu,
euh... quel est ton nom ? Tu ne t'es même pas présenté hier !


Tandis qu'Athéus l'invitait à entrer dans sa modeste habitation, Albert, son visage rond exprimant d'une grimace difforme la perplexité qu'il ressentait à l'instant précis, n'en revenait pas qu'on puisse être de si mauvaise foi ! Pas de merci ! Rien ! Juste une pluie de reproches ! Ah bravo !... Mais un rictus trahit le seul plaisir qu'il avait éprouvé jusqu'à lors en pensant qu'il avait l'air bien ridicule, l'Athéus, dans sa petite liquette comme ça au milieu de la rue !

Tu as bien un nom ?! insista le vieux.

Après avoir décliné son identité, c'est inconfortablement assis sur un trop petit tabouret bancal au milieu de la pièce, la mine boudeuse et méfiante, qu'il partagea le fruit de ses recherches avec son hôte. Machinalement, Athéus lui donna une tape dans le dos en signe de complicité, mais ne s'excusa pas lorsqu'il entendit l'inspiration soudaine d'Albert que son épaule ainsi malmenée faisait atrocement souffrir. Dans un élan forcé d'empathie il lâcha :


Que t'es-tu fait au bras, Albert ? Ça a l'air bien douloureux ! Tu devrais faire un tour au dispensaire.

Il sortit les cinq autres écus promis, et les jeta aux pieds d'Albert qui grimaça de plus belle lorsqu'il fallut souffrir à quatre pattes pour les ramasser par terre, et plus particulièrement quand il fallut s'écraser la face au sol et glisser son bras pour récupérer la pièce qui avait roulé sous un gros buffet sombre.

Albert quitta enfin la demeure d'Athéus. Ils ne se saluèrent pas, chacun ayant en tête ses préoccupations du moment.


Orléans...


"C'que j'me suis fait au bl'as ?!" Ah bah I' manque pas d'culot l'vieux l'adin !
pnj
[Un arrêt]

Dans l’aube qui émergeait à peine, entre la pâleur des étoiles et la brume diffuse, les remparts imposants et majestueux de Châteauroux firent leur apparition devant nos deux vagabonds. La lumière de la lune encore vivace glissa sur les deux silhouettes laissant distinguer un cavalier à large carrure contrastant avec le fin gabarit encapuchonné qui chevauchait à ses côtés.

La capuche tomba délicatement sur le dos de la jeune femme et découvrit la lourde masse de boucles brunes lorsque dans une profonde inspiration elle emplit ses poumons d'une bouffée d'oxygène pour la rejeter aussitôt. Ce n'est qu'à quelques lieues qu'elle était sortie de ses songes et prit conscience du peu de répit qu'elle avait laissé à son corps en sentant la douleur se répandre lentement dans tous ses muscles. Le dos raide, le postérieur engourdi, elle avait espéré cette halte avant tout autre chose. Vendôme, Tour, Loches, les villes comme le temps avaient défilé sans qu'elle ne s'en préoccupe, ses pensées bien trop absorbées par les dernières révélations de son compagnon de route.

Quatre jours de chevauchée, quatre jours de réflexion, quatre jours où son esprit s'était remémoré les dernières phrases qu'il avait prononcées … Ceux qui ont saccagé votre maison … ne reviendront plus. Mais, quelqu’un savait pour vous et d’autres peuvent revenir. Votre maison n’est plus sure… et voyager seule n’est pas non plus prudent … Le regard brun fixé sur les imperfections d'une tasse de tisane, s'était alors levé, hagard. Les mots avaient résonné comme un avertissement pernicieux renforcé par la voix de celui qui avait fait vœu de silence. Étrangement l'ensemble avait eu son impact. Son désir de liberté et de voyage s'était vu soudain terni par le lointain souvenir d'un prieuré sis sur les hauteurs d'Acquigny.

Un lent soupir s'échappa de sa bouche. « Éternel refrain qui ne cesserait donc jamais. Après « L'homme » … « Les hommes »… Quoique s' ils se comportaient comme l'être taciturne qui chevauchait à ses côtés, alors elle était prête à les affronter » Éphémère pensée qui arracha un sourire à la jeune femme même si elle doutait fortement que cela puisse être le cas. Un coup d'œil vers l'être en question la ramena de nouveau dans ses songes.

Considérant plus amplement ses propos, elle s'était levée pour échapper au yeux azurés qui la fixaient et avait commencé un lent et interminable va et vient dans la pièce. Plusieurs minutes plus tard, elle était revenue à sa place, un sourire accroché aux lèvres, une idée venait de germer dans son esprit. Certes, il était possible qu'elle soit en danger, mais elle n'était pas prête à se cacher, ni à les attendre, elle ne changerait pas ses prévisions non plus. Si lui l'avait trouvée, quoi qu'elle fasse ils la trouveraient aussi. Elle partirait ce même jour. Cependant elle avait encore de nombreuses questions et lui avait des réponses …

Le hennissement des chevaux qui s'arrêtaient devant l'enceinte l'arracha de ses rêveries. Elle tira doucement sur les rênes et lança un regard furtif vers son voisin. Il demeurait silencieux. Elle ne savait trop ce qui l'avait poussé à accepter sa demande sans hésitation, mais l'homme avait probablement une motivation ... Les voyages, une promesse, un devoir envers celui qui était devenu « Leur » père, ou bien simplement le souvenir de deux enfants partageant un même passé ... mais cette dernière les avait amenés à faire route ensemble. Elle avait, certes, été tentée de lui poser les questions qui lui brulaient les lèvres, mais y avait renoncé, préservant ainsi le calme et la sérénité instaurés entre eux. Une ombre effleura ses pupilles puis disparut. Plus tard ... oserait-elle ? ... peut être …

Reportant son regard vers la grande muraille, elle caressa du bout des doigts la médaille pendue à son cou. Malgré l'apparence éthérée qu'elle affichait devant ses congénères, une inexorable et pesante douleur continuait à enserrer son cœur, lui rappelant chaque instant l'absence de celui qui lui était cher. Son père lui manquait terriblement et d'autant plus à ce moment où elle doutait du choix qu'elle venait de faire.
Lâchant l'objet, elle glissa une main délicate sur sa joue pour en enlever une mèche rebelle et d'une brève pression de la jambe, incita la jument alezane qui lui tenait lieu de monture à suivre le rythme de la foule qui s'engouffrait dans la ville.

Un court passage. Le temps d'accorder à leur deux corps un peu de repos et de nourriture et ils seraient à nouveau sur les chemins.
Naluria
[Le savoir]

Cela faisait plusieurs jours que Naluria arpentait les rues d'Orléans. Sa visite impromptue auprès de Fred avait été plaisante et avait permis à la jeune femme d'en apprendre un peu plus sur l'homme qu'elle aimait et sur son environnement.

L'orléanais était loin de ressembler à sa Normandie natale ou aux monts et vallées chers à son coeur. Non, tout était différent, et pourtant, aujourd'hui, elle ne voyait sa vie qu'ici.

Au petit matin, alors que Fred devait se rendre dans sa boulangerie, Naluria en profita pour se lever tôt pour admirer l'aurore sur la Loire. Déposant un baiser sur les lèvres charnelles de son compagnon, elle le quitta sur le seuil de la boulangerie pour retrouver le jardin même par ce début du jour.

Elle s'emmitoufla dans sa cape pour éviter le froid et s'engagea dans la rue triste et sombre au petit matin. Bientôt les artisans ouvriraient, il lui fallait donc se dépêcher pour éviter l'affluence des charrettes de ravitaillements des denrées.

Arrivant au jardin, elle descendit le contre-bas. Le bénitier aux oiseaux était vide, l'eau étant surement trop froide pour les petites pattes des maîtres du vent.

Elle avançant encore et commença à longer à Loire. La nature commençait à s'éveiller. Les oiseaux piaillaient annonçant les prémices d'une belle journée, le clapotis de l'eau s'écoulant doucement dans son lit tel un froissement de drap était presque inaudible. Le vent soufflant entre les feuilles des arbres comme voulant chanter une mélodie aux oreilles de qui voulait bien l'entendre, tout, toute la Création renaissait à nouveau.

Naluria sourit, elle aimait cela, ce calme apparent de la nature qui, douce le matin, pouvait s'avérer violente le soir si on ne la respectait pas.

Le soleil se reflétant peu à peu dans l'onde pure, Naluria leva les yeux. Ses racines, son passé, bien qu'elle fut loin de tout, cela lui revenait peu à peu comme la lune disparaissant pour lui apportait la lumière du jour.


Odin, créateur du frêne et de l'orme, fait que mon passé se révèle comme mon avenir se profile avec Fred. Je prie Ask et Embla qu'ils mettent près de moi les Vanes afin qu'un jour heureux se produise lorsque nous en aurons envie.

Elle glissa sa main dans son escarcelle et la serra sur une poignée de cailloux. Elle les sortit. Caressant du doigt les inscriptions gravées sur la pierre, elle les retourna face contre terre pour les mélanger. puis fit un rectangle de cinq cailloux sur cinq cailloux. Etait donc disposé devant elle vingt-cinq cailloux, les Runes.

Elle en prit une.


Gebo, rune de l'amour...

Son chuchotement était accompagné d'un sourire. elle prit la pierre dans la paume de sa main et sourit avant d'y déposer un baiser.

Elle releva les yeux au ciel et sourit.


Merci Odin...
pnj
La passion

Fred regarda s’éloigner Naluria, restant un moment sur le seuil de la boulangerie. Elle venait à peine de le quitter et déjà elle lui manquait. Son regard l’accompagna le plus longtemps possible, puis elle disparut au coin de la rue.
La venue de Naluria à Orléans avait été une merveilleuse surprise, ils avaient pus partager quelques moments intimes, commencer à découvrir leur nouvelle vie, parler de l’avenir.

Il entra dans l’échoppe et se mit au travail. Il alluma le four afin qu’il soit à bonne température lorsqu’il enfournera les pains, puis prenant un sac de farine il en saupoudra le plan de travail.

Il dessina avec son doigt dans la farine, inscrivant NALURIA, puis dessina un petit cœur en dessous, comme les jeunes amoureux le font sur un arbre ou un rocher, afin d’immortaliser leur amour.
Il sourit, Naluria était merveilleuse, elle lui apportait tant de bonheur tant d’espoir en l’avenir. L’amour qu’il lui portait grandissait chaque jour, devenait de plus en plus fort à chaque instant passé auprès d’elle.

Rajoutant de la farine, il fit un puits où il ajouta de l’eau. Il pétrit le tout, ajoutant le levain, puis confectionna une brioche, comme il lui avait promit.
Il l’enfourna délicatement, dans le four pas trop chaud afin qu’elle cuise doucement, qu’elle puisse prendre une belle couleur dorée, qu’elle puisse gonflée suffisamment lentement afin de rester moelleuse.
Il lui restait la fournée du jour à préparer, ce qu’il fit pendant la cuisson de la brioche.

Ouvrant la porte du four, il sortit délicatement la pâtisserie et la posa sur la table afin qu’elle puisse refroidir.


Naluria
Des lèvres, une douceur pour l'harmonie

Naluria était restée assise près de la Loire un bon moment souhaitant voir le lever du soleil mais le voir aussi grimper haut dans le ciel. La douce chaleur des premiers rayons du soleil perforant le ciel avait caressé le visage de la jeune femme.

Elle était bien là, au calme. Au loin, un batelier arrivait laissant derrière lui des ondes comme le fait le canard en nageant sur l'eau. Remplis de merveille, l'homme devait sûrement apporter les dernières nouveauté de Paris dans la plus grosse ville de l'Orléanais, Orléans. Voguant sous un ciel bleuté et sous le regard océanique de Naluria, le petit bateau ne semblait pas s'inquiéter de la pénombre. Le centre de la Loire, navigable en toute sécurité devait lui apporter une stabilité recommandée en vu de son chargement.

Les ondes laissées par le bateau parvenait peu à peu sur les berges faisant de petite vague contre la rive.

Naluria prit une feuille qui était tombée d'un arbre, encore verte, robuste et bien courbe. Surement une feuille de Tulipier à en croire sa forme d'étoile. Elle la jeta sur l'eau et s'amusa de voir la feuille flotter comme un bateau sur lequel le capitaine faisait tout pour éviter de chavirer.

Elle sourit tendrement à ses enfantillages lorsque le petit matin, aux naturels fut rejoint par la douceur d'une flûte. La mélodie était douce et calme. Naluria se leva à la recherche de ce musicien matinal.

Suivant et longeant de nouveau la Loire à l'écoute de cette musique qui la menait vers son créateur, Naluria du gravir un talus attrapant les troncs des arbres qui soutenaient cet amas de terre. Arrivant au sommet où la musique se faisant plus claire, plus pure mais aussi plus forte et plus distincte, elle aperçu un enfant, les yeux clos et jouant. Elle s'accroupit afin de ne pas le déranger et attendit la note finale.

Lorsque l'enfant eu fini de jouer et qu'il ouvrit les yeux, c'est le visage de Naluria lui souriant qui l'accueillit. Il semblait un peu perdu.


Bon.. Bonjour Dame...

Naluria sourit plus largement, non seulement il jouait divinement bien mais sa voix ayant gardé son angélisme la ravissait.

Bonjour mon garçon. Je suis Naluria, tu joues magnifiquement bien.

Le petit garçon sourit et tendit sa main pour lui faire une poignée de main maladroite.

Paul-Etienne !

Naluria serra la main de l'enfant et sourit.

C'est original ça, Paul-Etienne.

L'enfant haussa les épaules.

Je sais bien. Mes parents sont pas très riches tu sais. Ils pensent qu'en me donnant un nom à rallonge j'aurais plus de chance qu'eux.

Il grimaça.

Ils ont pas pensés que dans la rue les enfants se moquent de moi en me donnant le surnom de "Paulette ! A la tienne !"

Naluria se retint de rire mais il fallait dire que c'était bien trouvé.

Ils osent se moquer d'un petit garçon qui a un tel don pour la musique ?

L'enfant hocha la tête négativement.

Olalala non, j'ai pas de don. Mon père est luthier mais il commence à être sourd donc j'accorde à sa place.

Naluria haussa les sourcils.

Et que fais tu ici à une heure si matinale ?

L'enfant montra sa flûte.

J'accorde cette flûte pour un acheteur de mon père. Les gens en ville n'aiment pas la musique. Donc j'accorde tôt le matin pour les instruments que je peux emmener avec moi.

Ici c'est un vallon, ca me répercute bien le son et sa finesse pour que j'accorde au mieux.


Naluria sourit.

Tu as tout d'un grand.

Le visage de l'enfant s'illumina à ces paroles.

Ouais ! J'ai treize ans, je suis bientôt un homme ! Mais toi, qu'est-ce que tu fais là aussi ?

Naluria rit.

Un homme, je ne suis pas sûre qu'il y ai d'âge pour être un homme tu sais. Même moi je ne suis pas sûre d'être une femme encore.

Mais sinon, je suis là pour apprécier la nature. J'ai accompagné mon compagnon à son travail, il est boulanger.


Paul-Etienne scruta Naluria et rougit.

Bah tu ressembles bien à une femme pourtant.

Il détourna les yeux.

Tu as accompagné ton promis, c'est gentil ça. Mon père veut que je me trouve une promise pour que je reprenne sa suite. Tout ca parce que mes frères aînés ont décidés de faire autre chose comme travail.

Il soupira, se leva et tendit la main à Naluria.

Tu viens me montrer où c'est la boulangerie de ton mari ? Comme ca je te montrerais l'atelier de mon père quand il ouvrira. Là c'est trop tôt, il dort encore.

Naluria prit la main de Paul-Etienne et sourit.

D'accord, mais tu sais, je ne suis pas mariée.

L'enfant haussa une nouvelle fois les épaules tandis que tous deux se diriger par un chemin de terre vers la ville.

C'est pareil.

Naluria sourit en regardant l'enfant.

Si tu le dis. Quel âge as tu déjà ?

Treize ans.
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Naluria
Le chemin des connaissances

Voilà Paul-Etienne, c'est ici.

Le chemin entre le jardin et la boulangerie de Fred avait été plus court que d'habitude. Le chemin de terre était donc bien un raccourcit. Le seul soucis, le chemin formant des lacets avec une pente ardue. Paul-Etienne avait déjà raconté à Naluria les instruments qu'elle pourrait voir dans l'échoppe de son père. Elle n'avait dès lors dit plus aucun mot, l'écoutant religieusement. Seule la boulangerie de Fred et la bonne odeur qui s'en émanait avait fait recouvrer la voix à la jeune femme.

A peine s'était elle mit à présenter l'échoppe de Fred à Paul-Etienne que le coq se mit à chanter. Naluria avait donc levée la tête et s'était apercue que le bleuté du matin s'était effacé pour laisser le blanc du jour s'affirmer.


Frappons, en espérant qu'il ne se soit rendormit sur ses petits pains.

Naluria sourit puis frappa trois fois contre la porte.

Tu as prit ton matinel avant de venir près de la Loire Paul-Etienne ?

Le petit garçon fit signe que non avec sa tête. Naluria sourit et lui ébouriffa les cheveux.

Je vais te faire du lait au miel avec des tartines. Je prendrais mon matinel avec toi. puis avec Fred s'il ne l'a pas prit lui non plus.

Elle lui sourit. C'était fou comme elle était attendrit par les enfants. Non, pas tout les enfants, les enfants qui prenait le temps de vivre, d'apprécier le monde qui les entourait, le plus souvent, les enfants de roturier ou de parents bourgeois ou noble qui ne s'entichaient pas de l'avenir de leurs enfants avant-même qu'ils soient nés.

Du lait avec du miel ? Jamais goûté. Le miel c'est cher, donc on prend que du lait le matin. Ma mère trait Blanche dans le clos derrière la boutique de mon père et ca nous suffit.

Le gamin se mit à rire.

La dernière fois, Blanche s'est mise à brouter les fleurs de la Grosse Bernadette comme dit mon père. Mais il ne faut pas lui répéter. Bah elle était drôlement énervée la bouchère. Elle est arrivée dans la lutherie avec son gros couteau et son tablier plein de sang si bien que tout les acheteurs présent ce sont mit à rire.

Non mais tu aurais vu. Elle prenait tout l'encadrement de la porte. Son couteau faisait ridicule, en plus, à part grimacer elle n'a rien fait et s'en est retourné chez elle.


Il s'arrêta et reprit la main de Naluria qu'il avait quitté pour expliquer les notes de musique à la jeune femme durant leur route.

Il fait quoi ton mari ? Je crois qu'il s'est vraiment endormi sur un sac de farine tu sais. On devrait vérifier.

Naluria regarda l'enfant, ne retenant pas le terme mari. Il semblait si certain, et son âge avancée ne lui permettait pas d'expliquer à ce petit homme pourquoi elle ne l'avait jamais été.

Dis donc toi, tu dois avoir une faim de loup pour être aussi pressé. S'il a les mains pleine de farine peut être ne veut il pas tout salir.

Elle sourit tandis que l'enfant rougit.

Bah... Ca donne envie cette odeur.

Naluria se mit à hauteur de l'enfant et lui caressa la joue.

Ca ne devrait plus tarder, ne t'en fait pas.
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Atheus
[Renoncement]

'On l'aurait vue à Orléans'... Athéus était bien avancé... Comment avait-il pu se lancer dans cette quête avec si peu d'éléments ? Peut-être Albert Carrier lui avait-il même raconté n'importe quoi afin de gagner facilement les quelques écus promis !
Il était allé poser quelques questions en mairie. Sans succès. Durant ces trois derniers jours, il était même allé en taverne en ville pour converser avec les uns et les autres en glissant adroitement le nom de Naluria avec le peu probable espoir d'obtenir quelques renseignements. En vain.

Il n'avait eu que la nausée de tous ces gens bavassant de choses plus futiles les unes que les autres... Athéus n'était pas fait pour ça, parler, sourire, acquiescer, sourire encore, faire comme si la vie des autres lui importait, non. Pas plus que la sienne. De plus il n'avait rien à dire à cette Naluria, et ne voulait rien savoir d'elle. Brasser toutes ces histoires du passé n'amènerait rien de bon.

Une nuit de forte fièvre finit d'émousser sa patience et il décida de regagner la ville qui était désormais son chez lui, Gien. Au diable le Baron et sa lettre ! Pourquoi tant de mystères ?! Peu lui importait le passé, le futur,
'seul compte l'instant présent', c'est ce qu'Athéus avait appris de sa jeunesse, c'est comme cela qu'il avait toujours vécu. Sans attaches.



Ainsi, tandis que l'aurore laissait doucement place au petit jour que de stupides oiseaux s'émerveillaient à fêter en sifflant chaque matin comme si c'eût été le premier, le vieux marchait, se voûtant sur sa canne, perdu dans ses songes et sous sa lourde capuche beige, le visage scintillant de minuscules perles que les sueurs froides continuaient de faire naître, sombre, vers le renoncement d'une rencontre, le renoncement de son passé, le renoncement d'une morne vie qu'il estimait bien assez longue comme ça.

Pas même l'odeur du bon pain d'une rue voisine ne le sortit de l'humeur noire qui l'avait envahi. Athéus avait pris sa décision, et rien ne l'arrêterait.
Naluria
Expédition pour un matinel

Ca n'allait pas tarder, ca n'allait pas tarder, mais ca tardait un peu quand même. Naluria, n'avait somme toute pas frappé assez fort à la porte. Elle se releva et frappa une nouvelle fois et colla son oreille à la vermoulue. Rien. Elle contourna Paul-Etienne et regarda par la croisée en mettant ses mains au niveau de ses tempes afin de limiter les reflets du jour contre la vitre. Au loin, Naluria voyait la porte de derrière ouverte.

Oh ! Il doit recevoir sa farine je pense. Tu m'attends devant la porte je vais passer par derrière par la petite impasse.

D'accord, fit le gamin, mais fait vite, c'est que j'ai faim moi et si je suis pas rentré quand mon père va ouvrir la boutique je vais me faire houspiller.

Naluria sourit et caressa la joue de l'enfant.


Je vais m'affairer à sa recherche.

Laissant Paul-Etienne face à la porte, elle prit la petite impasse, s'engouffra jusqu'au jardinet à l'arrière. Comme elle l'avait prédit, les sacs de farine jonchait le sol. L'échelle était contre le mur, donnant accès au grenier. Naluria sourit, rajustant son corset. Il fallait être belle et désirable aux yeux de sa moitié à tout instant, du moins, derrière ce garçon manqué, elle avait toujours trouvé avantage à déployer ses forme.

Elle releva ses jupons jusqu'à mi-cuisses afin de pouvoir monter avec facilité à l'échelle et enfin poser le pied sur le plancher de bois du grenier. Sans nul doute que vu d'en bas, la vue de la jeune femme devait être plaisante, surtout pour les voisins, mais elle n'en avait que faire, elle avait un matinel à honorer et un compagnon à embrasser. Arrivée en haut, elle avait du se courber tant la porte du grenier était petite. A se briser le dos. Elle pensa donc aux futures douces étreintes qu'elle octroierai à Fred pour le délasser de ses maux de dos. Se relevant sous les combles, elle mit quelques secondes à habituer ses yeux à l'obscurité.


*Nan mais c'est un coupe-gorge en hauteur. Je me pendrais une poutre sans que je n'ai pu prévenir de ma chute auparavant*

Voyant des filets de lumière transpercer le bois, elle devina la porte donnant sur la rue. Elle s'approcha doucement, regardant à droite, à gauche et surtout où elle mettait les pieds afin de ne pas s'étaler.

Arrivant devant la porte en bois, elle la tira vers elle et toute la lumière du jour s'engouffra dans le grenier. Naluria, instinctivement avait placé son bras sur son visage pour ne pas être trop éblouit et donner à ses yeux toute l'agressivité du passage du noir à la lumière.

En bas, Paul Etienne sautillait de joie et s'avancait et se reculait dans la rue afin de tenter de voir au mieux la jeune femme en haut dans l'encadrement de la petite porte.


Dame Naluria, Dame Naluria, alors ? alors ? Il est là haut ?

Il n'arrêtait pas de crier dans la rue déserte et silencieuse tant l'impatience de manger un bon matinel l'importait.

Naluria n'avait même pas pensé à vérifier si Fred était en haut tant elle avait marché précautionneusement. Elle n'avait pas non plus entendu de bruit lui faisait croire que Fred était avec elle dans le grenier.


Euh... Attends, je regarde.


L'enfant soupira, son matinel était loin d'être avalé.
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pnj
A ma bien-aimée

Les pains dorés étaient sortis du four avec précaution, fred marquait les pains d'une croix avant de les poser sur le plan de travail afin qu'ils refroidissent. Une tradition des boulangers, comme pour bénir le pain.
Il s'essuya le front, encore plusieurs pains à sortir avant de mettre la deuxième fournée, et seulement la, il pourra s'accorder une petite pause.

Il entendit frapper à la porte, il se retourna mais ne put aller ouvrir, les pains ne pouvaient rester dans le four, sous peine de brûler.
*Ils repasseront* se dit-il, et continua son travail. La bonne odeur de pain chaud se répandait dans la boulangerie, on pouvait même l'entendre "chanter" si on tendait l'oreille. Un petit craquement sec, comme du bois qui travaille

Disposant les pains prêts à cuire dans le four, il entendit un petit bruit venant du grenier, il leva la tête et fronça les sourcils.
*Ils sont revenus.....maudits rats*
Il referma le four, s'essuya les mains sur son tablier et commença à rassembler les pains et viennoiseries afin d'aller les disposer dans la boulangerie.
Les bras chargés, il monta les deux petites marches menant à la boutique lorsque des cris provenant de la rue attira son attention.
Posant son plateau, il alla jusqu'à la porte et l'ouvrit afin de voir ce qui se passait.

Un enfant gesticulait devant la porte, criant, visiblement impatient.
Fred sourit, surement lui qui avait frappé tout à l'heure.

Et bien jeune homme, vous voilà bien impatient, il va vous falloir attendre encore un peu, la boulangerie n'est pas encore ouverte.
Atheus
[La fièvre]

Les portes de la ville ne s'étaient pas encore ouvertes qu'elle s'éveillait déjà. Lorsque Athéus passa l'angle de la rue, les rayons rasants du soleil qui s'engouffraient dans l'étroite ruelle ricochant sur les pavés et les parois des habitations lui firent plisser ses yeux clairs plus qu'à l'habitude, au point qu'il devait tâter de sa canne s'il n'y avait quelque obstacle devant lui tellement sa piètre vue était amoindrie. Aussi ses autres sens étaient en éveil. Le filet d'air frais, caressant son visage pâle dont la pellicule de sueur réfléchissait l'intense clarté matinale de l'astre de feu, portait les arômes puissants des bouffées du printemps triomphant ainsi que ceux du travail appétissant d'un boulanger voisin, et le murmure d'une ville qui s'éveille, les marchands ouvrant leurs échoppes, les premiers badauds se hâtant pour saisir les meilleurs pièces, les cris d'un gamin là tout près...

Athéus s'arrêta net. Se demandant si la fièvre l'avait vraiment quitté. Il avait passé trois jours, et trois nuits à chercher en vain une personne, pour finalement renoncer devant l'évidente bêtise d'une quête si insensée et...


... Dame Naluria, alors ? alors ? Il est là haut ?

Non... Il ne pouvait avoir bien entendu... Il épongea son front humide à l'aide de la toile beige qui lui servait de mantel, bloqua sa canne entre ses genoux, releva sa capuche et écarquilla les yeux de ses deux paumes. Il ne distinguait même pas la silhouette de l'enfant.

Athéus avait pris une décision, mais... tout pouvait basculer.
Naluria
Un peu de courage...

Bon ! A tout point de vu Fred n'était pas dans le grenier et tant mieux. Après avoir jouée au parcours du combattant en passant au dessus des sacs de farine, en s'abaissant pour éviter de se prendre la charpente et en éternuant sans cesse pendant un moment. Elle avait même du se batailler avec une araignée, respirant calmement pour ne pas crier et réveiller tout le voisinage. C'est avec une ultime stratégie, avec le bout d'une paille qu'elle tenait frébilement entre le pouce et l'index qu'elle l'avait envoyé valser. Les yeux humides, gonflés et exorbités, elle avait envie que d'une chose, sortir et de s'épouster afin qu'aucune autre araignée ne l'accompagne le reste de la journée.

Pendant ce temps, en bas, Paul-Etienne attendait sagement, enfin sagement, plus sagement que certains enfants pouvons nous dire. Il s'amusait à jouer aux osselets avec quelques cailloux qu'il avait trouvé au sol. Parfois ceux-ci se coinçaient entre les joints des pavés et l'enfant fronçait les sourcils. Quand tout à coup la porte de la boulangerie s'ouvrit. Paul-Etienne se releva rapidement en s'épousant. Sur le perron, un homme beaucoup plus jeune que son père. Celui-ci s'approcha.

Et bien jeune homme, vous voilà bien impatient, il va vous falloir attendre encore un peu, la boulangerie n'est pas encore ouverte.

Paul-Etienne grimaça. C'était pas prévu ca. Il ne répondit pas au boulanger et mit ses mains autour de sa bouche de sorte à faire un porte voix de chair.


DAME NALURIA ! DAME NALURIA ! VOTRE EPOUX EST LA, EN BAS !

Il sourit angéliquement en regardant le boulanger.

Elle va arriver, tu vas voir, on vient prendre le matinel avec toi qu'elle m'a dit.

L'enfant regarda de nouveau la trappe au dessus de la boulangerie.

Un dernier éternuement pour Naluria lorsqu'elle entendit Paul-Etienne.


C'est pas possible ca. J'accepte son innocence et le fait qu'il me dise mariée, mais là il le cri sur tout les toits, bonjour les rumeurs d'avant garde. Enfin, au moins j'ai retrouvé ma moitié.

Elle se fit voir à travers la trappe du haut et fit signe aux deux hommes en bas.

J'arrive.


Ni une ni deux, Paul-Etienne planta Fred dans la rue pour courir dans le jardinet afin de tenir l'échelle afin que Naluria descende rapidement avec assurance.
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Atheus
[Être ou ne pas être... fou]

Comme pour se prouver qu'il n'avait aucun regret à avoir, pour s'assurer que c'était son état fébrile du moment qui lui jouait des tours, Athéus se dirigea vers l'endroit d'où lui semblait parvenir la voix de l'enfant. Là, il saurait, il lui demanderait et aurait très certainement la confirmation que personne n'avait prononcé le nom de Naluria.

Le vieux n'avait pas fait deux pas qu'il entendit retentir cette fois-ci très distinctement :


DAME NALURIA ! DAME NALURIA !...

Athéus stoppa et cessa tout net de respirer. Pendant qu'il était à l'affût du moindre son, il songea qu'il n'était pas en train de devenir fou, non. Non, soit il n'était pas fou du tout, soit il l'était déjà complètement !...

Machinalement, il plongea la main dans sa vieille besace de toile usée et reconnut, au toucher, la lettre d'Audley et le vieux parchemin codé récupéré au prieuré quelques années plus tôt dont le mystère trouverait peut-être enfin une explication auprès de cette Dame Naluria Marthun Vaast.

Lorsqu'il dépassa une maison qui faisait angle en pensant enfin voir l'enfant avec, peut-être, Dame Naluria à proximité, Athéus vit un homme solide qui n'avait rien d'un bambin...
Il continua d'avancer, machinalement, droit devant lui, lentement, sans savoir vers où il allait ni pourquoi, profondément inquiet qu'il était de sa santé mentale...
pnj
Paix et Foy

L'enfant leva les yeux ne répondant pas à fred, Il se mit alors à crier.
DAME NALURIA ! DAME NALURIA ! VOTRE EPOUX EST LA, EN BAS !

Regardant l'enfant, surprit, fred ne comprenait pas, *Naluria...son époux...quel époux, là-bas*.
Il tourna la tête vers la rue, rien, seulement l'enfant lui faisant un large sourire.

Elle va arriver, tu vas voir, on vient prendre le matinel avec toi qu'elle m'a dit.

Fred hocha la tête, quelle était cette plaisanterie, que voulait cet enfant, comment connaissait-il Naluria
.
Il fit un pas dans la rue quand l'enfant leva les yeux vers la trappe donnant au grenier.
Atchoum !!!!

Fred tourna la tête et leva les yeux, cet éternuement n'avait pas été fait par un rat ou autre souris.
Apparaissant à la trappe, Naluria, leur faisant un petit signe

J'arrive.
Que fais tu ici..... comment....
N'ayant pas eut le temps de comprendre et tout juste remit de sa surprise, qu'il vit l'enfant courir vers le jardinet.
Fred engagea le pas derrière sachant que la seule issue du grenier était la l'échelle donnant sur une porte où il montait ses sacs de farine.


L'enfant était là, tenant l'échelle, s'approchant fred lui fit un sourire.
Je vais t'aider, il ne faudrait pas que Dame Naluria tombe, j'en serai très peiné.
Fred posa ses mains sur l'échelle regardant vers le haut.
Sois prudente mon amour les planches du planchers sont quelques peu vermoulues.
Naluria
Toujours plus près de Toi

Tandis qu'elle replacait la planche servant de porte à l'ouverture du grenier qui débouchait dans la rue, Paul-Etienne avait accourru près de l'échelle afin de l'aider à descendre sans crainte. Il ne connaissait pas l'enfance de la jeune femme et c'était aussi bien. Celle-ci avait été largement abîmée par un père qui souhaitait faire de ses enfants des soldats aguerri. Naluria avait apparemment bien suivit l'enseignement. Elle était l'aîné. Son frère, plus jeune n'avait même plus les souvenirs, et cela était certainement la meilleure des choses. Cependant, les souvenirs des jeux enfantins avec « fétu de paille » existaient. Il existaient encore dans sa mémoire du moins. La protection de Garance jusqu'à la mort de sa mère à ses cinq ans avait permis à la petite fille qu'elle était de faire d'innombrables bêtises malgré son jeune âge. Plus tard, les jeux se voulaient plus éducatifs. Il fallait qu'elle fasse l'apprentissage et qu'elle protège l'enfance de son frère. Leurs jeux de gamins avaient été sans nul doute en dehors du regard de ce père bourru, mal-affable et strict. Ce père, qui pourtant les aimait, mais qui ne savait pas le démontrer. Il les avait aimé, jusqu'à ce qu'elle eu vingt ans...

Vas-y, je tiens l'échelle, s'était écrié l'enfant.

*Il va finir sourd comme son père s'il continue à crier comme ca !*

Naluria sorti immédiatement de ses pensées. Elle était restée accroupi devant la planche de bois qui fermait l'entrée côté rue et assombrissait radicalement le grenier. Prudemment elle rejoignit l'ouverture côté jardin et passa la tête par celle-ci. Elle sourit. Fred venait de rejoindre l'enfant.

Je vais t'aider, il ne faudrait pas que Dame Naluria tombe, j'en serai très peiné.

Alors qu'il levait la tête, il avait donné une consigne de sécurité à Naluria. Il n'avait pas encore vu qu'elle le regardait.

Sois prudente mon amour les planches du planchers sont quelques peu vermoulues.

Elle se mit à rire.

J'ai passé l'épreuve avec délicatesse et agilité. Je pense que je m'en sors bien.

Elle se retourna et posa un pied sur l'échelle, se tenant bien à l'encadrement en pierre. Stabilisée sur ses deux pieds elle commença donc à descendre, cette fois-ci en ne relevant pas les jupons. Deux hommes à l'attendre en bas, les mères ne répètent pas sans cesse de ne pas regarder sous les jupons des filles pour les corrompre sans vergogne dès qu'ils ont l'âge de comprendre.

Une fois à terre, elle sourit et s'excusa indirectement au Très-Haut de profiter de son bonheur. Que l'on peut être vil lorsqu'on est amoureux. Elle s'accroupit afin d'être à la hauteur de Paul-Etienne et elle lui sourit.


Je crois que tu peux aller préparer ton matinel. Nous allons te rejoindre sous peu. Je dois.... Parler avec mon compagnon.

Ne faut il pas être honteux de mentir à un enfant pour avoir plus de tranquillité pour profiter de son amour ? Nous pouvons rapidement être égoïste, surtout que la vigilance n'est plus là lorsqu'on renvoit un enfant se préoccuper d'autre chose que nos étreintes. Mais dans ses moments là, on n'y pense pas. On fait plaisir à l'enfant en lui donnant ce qu'il attend, puis en s'accordant quelques minutes de bonheur.

Paul-Etienne s'échappa donc à grande vitesse en dehors de l'impasse pour rejoindre le plus rapidement possible le matinel qu'il attendait impatiemment ; même si de l'autre côté jouer les voyeurs l'aurait intéressé pour son développement personnel et l'apprentissage des choses de la vie.

C'est ainsi que Naluria glissa ses doigts sous la chemise de Fred en l'étreignant. Elle l'embrassa avec tendresse tandis que ses mains lui caressait le dos.

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pnj
Toi et moi

Fred sourit en voyant Naluria passer la tête par la petite porte, se demandant tout de même ce qu'elle faisait là haut. Il ne dit rien, espérant silencieusement qu'elle descende sans problème. Son regard l'ayant sans doute trahit, elle lui dit en rigolant.
J'ai passé l'épreuve avec délicatesse et agilité. Je pense que je m'en sors bien.

Il hocha la tête et rigola à son tour, connaissant Naluria il savait au fond de lui qu'elle était capable de descendre sans encombre. Mais il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle. L'amour est comme cela, il apporte des frissons de bonheur, mais aussi de peur.

Elle enjamba l'échelle et se mit à descendre doucement, fred resserra ses mains sur l'échelle, leva la tête mais la rabaissa aussitôt. La politesse demande à ce que l'on ne regarde pas une Dame descendant une échelle, même si la tentation de la faire était très forte. Une éducation transmise par sa mère, soucieuse d'avoir un fils respectant et respectable.


Fred venait d'une famille simple, une mère servante et un père soldat. Son père disparut avant sa naissance et c'est seule que sa mère l'avait élevé. Il lui était reconnaissant, elle avait été la meilleure des mères. A ses yeux sa mère était une sainte, elle avait travailler avec courage afin qu'il ne manque de rien, qu'il soit heureux. Elle lui avait transmit sa bonté, son respect des gens, son amour pour son prochain.
Il se souvint d'une phrase qu'elle lui avait dit lorsqu' il était tout petit.
*N'oublie pas, ton cœur doit rester noble et ton âme pure, ainsi doit être ta conduite*


Il regarda l'enfant et lui donna un coup d'épaule gentil tout en lui faisant un clin d'œil. Lui chuchotant.
On regarde pas la Dame!!!

Naluria posa enfin les pieds sur le sol toute souriante. S'accroupissant pour parler à l'enfant.

Je crois que tu peux aller préparer ton matinel. Nous allons te rejoindre sous peu. Je dois.... Parler avec mon compagnon.

L'enfant regarda Naluria puis partit en courant vers la boulangerie.

Tendres frissons d'une caresse, d'un baiser, fred passa ses bras autour de sa taille, la serrant tendrement contre lui. Un instant à la regarder avec un regard passionné, puis il déposa un doux baiser sur ses lèvres.

Me voilà un homme comblé, un ange qui me tombe du ciel.
Il passa tendrement sa main sur sa joue. Si nous allions rejoindre ton protégé.
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