Atheus
[Athéus assure]
Athéus voulait se ressaisir. Il inspira profondément en se frottant à nouveau les yeux du pouce et de l'index, puis, espérant retrouver une certaine sérénité en relâchant doucement cette grosse bouffée d'air, il ouvrit les yeux pour constater dépité que l'homme juste devant lui avait disparu...
Ses oreilles bourdonnaient ne discernant plus s'il entendait vraiment des voix d'enfants d'homme de femme ou quelque autre son. Les rayons du soleil lui transperçaient les yeux et tout le visage. Il ne savait plus s'il avait chaud, froid, s'il avançait ou pas, s'il était vraiment là ou dans un rêve...
Arrivé à hauteur de l'endroit d'où l'homme avait disparu, il crut sortir de ce rêve lorsqu'un bruit aigu et de plus en plus intense lui déchira les tympans...
MatineeEEEELLLL !!!!!
Puis, dans un énorme fracas, les fenêtres, les murs, les toits autour de lui se mirent à tourner tandis qu'il aperçut ses deux pieds et sa canne passer devant le ciel bleuté avant d'entendre un grand bruit sourd. Il mit un petit instant à réaliser qu'il s'agissait de son corps s'écrasant sur les pavés.
La sensation si réaliste qu'il venait de ressentir lui confirma qu'il ne rêvait pas. Aussitôt, vieux réflexe, il atrappa fermement celui qui cherchait à s'échapper de sous son mantel. Et, oubliant la fièvre et le poids des ans, se remit sur pattes en un clin d'oeil (NDR : dix bonnes secondes furent en fait nécessaires) se rendant compte que l'andouille qui venait de le faire chavirer n'était autre qu'un de ces sales gosses (^^) qui traînent dans les rues sans regarder où ils vont !
Tout serré qu'il était à l'encolure, le garnement parvint à glousser :
Dame Na.. Dame Naluriaaargh...
Athéus, saisi par la surprise, et réalisant ce qu'il était en train de faire, relâcha un peu la pression, et, d'une voix aussi douce que possible, demanda à l'enfant :
ça va ? tu ne t'es pas fait mal ?
Sa seule réponse fut un regard terrifié. Ce qui n'empêcha pas Athéus, n'ayant en fait absolument rien à faire de la santé du pauvre p'tit bonhomme, de poursuivre sur un ton complice mais hypocrite :
Dame Naluria ? Elle est ici ? Tu peux me conduire jusqu'à elle ?
Paul-Etienne qui n'était pas mécontent de se débarrasser de cet inquiétant personnage tendit le bras vers une étroite impasse. Athéus laissa l'enfant filer (vers un matinel qu'il avait bien mérité !) et s'engagea dans ladite impasse. Lorsqu'il parvint jusqu'à un petit jardinet dans l'arrière-cour de la maison, il surprit un couple enlacé au pied d'une échelle. Il hésita un court instant à les déranger, mais, sentant qu'il serait bientôt beaucoup plus gêné qu'eux, il se permit de les interrompre :
Hum... Dame Naluria Marthun Vaast, n'est-ce pas ? Je viens sur recommandation de James Touchet vous trouver ce matin pour évoquer avec vous un sujet de la plus haute importance.
Le vieux avait parlé avec assurance, comme s'il savait ce qu'il lui allait raconter, comme s'il n'avait pas passé les trois derniers jours à chercher désespérément cette Naluria dont il ne savait finalement pas grand-chose, ayant été quelques minutes auparavant à deux doigts d'abandonner les recherches.
Ignorant complètement l'amant dans ses bras, il s'interrogeait sur la charmante Naluria. Elle avait certainement un lien avec Sire Marthun Vaast, qu'il avait croisé autrefois, mais lequel ? une fille ? une nièce ? Et que pouvait-elle bien lui apprendre qui intéresse tant Jame Touchet ?...
Athéus voulait se ressaisir. Il inspira profondément en se frottant à nouveau les yeux du pouce et de l'index, puis, espérant retrouver une certaine sérénité en relâchant doucement cette grosse bouffée d'air, il ouvrit les yeux pour constater dépité que l'homme juste devant lui avait disparu...
Ses oreilles bourdonnaient ne discernant plus s'il entendait vraiment des voix d'enfants d'homme de femme ou quelque autre son. Les rayons du soleil lui transperçaient les yeux et tout le visage. Il ne savait plus s'il avait chaud, froid, s'il avançait ou pas, s'il était vraiment là ou dans un rêve...
Arrivé à hauteur de l'endroit d'où l'homme avait disparu, il crut sortir de ce rêve lorsqu'un bruit aigu et de plus en plus intense lui déchira les tympans...
MatineeEEEELLLL !!!!!
Puis, dans un énorme fracas, les fenêtres, les murs, les toits autour de lui se mirent à tourner tandis qu'il aperçut ses deux pieds et sa canne passer devant le ciel bleuté avant d'entendre un grand bruit sourd. Il mit un petit instant à réaliser qu'il s'agissait de son corps s'écrasant sur les pavés.
La sensation si réaliste qu'il venait de ressentir lui confirma qu'il ne rêvait pas. Aussitôt, vieux réflexe, il atrappa fermement celui qui cherchait à s'échapper de sous son mantel. Et, oubliant la fièvre et le poids des ans, se remit sur pattes en un clin d'oeil (NDR : dix bonnes secondes furent en fait nécessaires) se rendant compte que l'andouille qui venait de le faire chavirer n'était autre qu'un de ces sales gosses (^^) qui traînent dans les rues sans regarder où ils vont !
Tout serré qu'il était à l'encolure, le garnement parvint à glousser :
Dame Na.. Dame Naluriaaargh...
Athéus, saisi par la surprise, et réalisant ce qu'il était en train de faire, relâcha un peu la pression, et, d'une voix aussi douce que possible, demanda à l'enfant :
ça va ? tu ne t'es pas fait mal ?
Sa seule réponse fut un regard terrifié. Ce qui n'empêcha pas Athéus, n'ayant en fait absolument rien à faire de la santé du pauvre p'tit bonhomme, de poursuivre sur un ton complice mais hypocrite :
Dame Naluria ? Elle est ici ? Tu peux me conduire jusqu'à elle ?
Paul-Etienne qui n'était pas mécontent de se débarrasser de cet inquiétant personnage tendit le bras vers une étroite impasse. Athéus laissa l'enfant filer (vers un matinel qu'il avait bien mérité !) et s'engagea dans ladite impasse. Lorsqu'il parvint jusqu'à un petit jardinet dans l'arrière-cour de la maison, il surprit un couple enlacé au pied d'une échelle. Il hésita un court instant à les déranger, mais, sentant qu'il serait bientôt beaucoup plus gêné qu'eux, il se permit de les interrompre :
Hum... Dame Naluria Marthun Vaast, n'est-ce pas ? Je viens sur recommandation de James Touchet vous trouver ce matin pour évoquer avec vous un sujet de la plus haute importance.
Le vieux avait parlé avec assurance, comme s'il savait ce qu'il lui allait raconter, comme s'il n'avait pas passé les trois derniers jours à chercher désespérément cette Naluria dont il ne savait finalement pas grand-chose, ayant été quelques minutes auparavant à deux doigts d'abandonner les recherches.
Ignorant complètement l'amant dans ses bras, il s'interrogeait sur la charmante Naluria. Elle avait certainement un lien avec Sire Marthun Vaast, qu'il avait croisé autrefois, mais lequel ? une fille ? une nièce ? Et que pouvait-elle bien lui apprendre qui intéresse tant Jame Touchet ?...