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Les guerriers divins ou la Terrible histoire de la meute

Atheus
[Athéus assure]

Athéus voulait se ressaisir. Il inspira profondément en se frottant à nouveau les yeux du pouce et de l'index, puis, espérant retrouver une certaine sérénité en relâchant doucement cette grosse bouffée d'air, il ouvrit les yeux pour constater dépité que l'homme juste devant lui avait disparu...

Ses oreilles bourdonnaient ne discernant plus s'il entendait vraiment des voix d'enfants d'homme de femme ou quelque autre son. Les rayons du soleil lui transperçaient les yeux et tout le visage. Il ne savait plus s'il avait chaud, froid, s'il avançait ou pas, s'il était vraiment là ou dans un rêve...

Arrivé à hauteur de l'endroit d'où l'homme avait disparu, il crut sortir de ce rêve lorsqu'un bruit aigu et de plus en plus intense lui déchira les tympans...


MatineeEEEELLLL !!!!!

Puis, dans un énorme fracas, les fenêtres, les murs, les toits autour de lui se mirent à tourner tandis qu'il aperçut ses deux pieds et sa canne passer devant le ciel bleuté avant d'entendre un grand bruit sourd. Il mit un petit instant à réaliser qu'il s'agissait de son corps s'écrasant sur les pavés.

La sensation si réaliste qu'il venait de ressentir lui confirma qu'il ne rêvait pas. Aussitôt, vieux réflexe, il atrappa fermement celui qui cherchait à s'échapper de sous son mantel. Et, oubliant la fièvre et le poids des ans, se remit sur pattes en un clin d'oeil (NDR : dix bonnes secondes furent en fait nécessaires) se rendant compte que l'andouille qui venait de le faire chavirer n'était autre qu'un de ces sales gosses (^^) qui traînent dans les rues sans regarder où ils vont !

Tout serré qu'il était à l'encolure, le garnement parvint à glousser :


Dame Na.. Dame Naluriaaargh...

Athéus, saisi par la surprise, et réalisant ce qu'il était en train de faire, relâcha un peu la pression, et, d'une voix aussi douce que possible, demanda à l'enfant :

ça va ? tu ne t'es pas fait mal ?

Sa seule réponse fut un regard terrifié. Ce qui n'empêcha pas Athéus, n'ayant en fait absolument rien à faire de la santé du pauvre p'tit bonhomme, de poursuivre sur un ton complice mais hypocrite :

Dame Naluria ? Elle est ici ? Tu peux me conduire jusqu'à elle ?

Paul-Etienne qui n'était pas mécontent de se débarrasser de cet inquiétant personnage tendit le bras vers une étroite impasse. Athéus laissa l'enfant filer (vers un matinel qu'il avait bien mérité !) et s'engagea dans ladite impasse. Lorsqu'il parvint jusqu'à un petit jardinet dans l'arrière-cour de la maison, il surprit un couple enlacé au pied d'une échelle. Il hésita un court instant à les déranger, mais, sentant qu'il serait bientôt beaucoup plus gêné qu'eux, il se permit de les interrompre :

Hum... Dame Naluria Marthun Vaast, n'est-ce pas ? Je viens sur recommandation de James Touchet vous trouver ce matin pour évoquer avec vous un sujet de la plus haute importance.

Le vieux avait parlé avec assurance, comme s'il savait ce qu'il lui allait raconter, comme s'il n'avait pas passé les trois derniers jours à chercher désespérément cette Naluria dont il ne savait finalement pas grand-chose, ayant été quelques minutes auparavant à deux doigts d'abandonner les recherches.

Ignorant complètement l'amant dans ses bras, il s'interrogeait sur la charmante Naluria. Elle avait certainement un lien avec Sire Marthun Vaast, qu'il avait croisé autrefois, mais lequel ? une fille ? une nièce ? Et que pouvait-elle bien lui apprendre qui intéresse tant Jame Touchet ?...
Naluria
Mauvaise rencontre

Paul-Etienne détala comme un lapin et se réfugia dans la boulangerie. A peine entré qu'il referma la porte derrière lui, la bloqua avec la pelle à enfourner le pain puis tenta de reprendre sa respiration, mettant sa main sur son cou pour vérifier si rien n'était cassé.


C'est qui ce fou ! Il veut quoi à Dame Naluria.

Il courra à l'intérieur pour voir s'il verrait la scène. Il s'en voulait d'avoir dit où elle était mais la vie d'un petit garçon sage n'est pas téméraire face à une grosse brute de la pire espèce. Il essuya le carreau mais ne voyait rien d'autre que le manteau miteux de l'homme qui avait voulu le tuer.

Si jamais il veut la tuer bah je pourrais l'accuser, j'aurais pas tu vu mais presque.


Il ouvrit de grands yeux.


De son côté, Naluria profitait de Fred et de ses lèvres douces et chaudes qui faisait opposition à la fraîcheur du petit matin.

Me voilà un homme comblé, un ange qui me tombe du ciel.

Elle sourit tendrement alors que la main de Fred effleura sa joue.

Si nous allions rejoindre ton protégé.

Elle l'embrassa de nouveau mais n'eu pas le temps de répondre qu'une voix inconnue la surprit. Elle se retourna tout aussi rapidement que sa surprise le pu, détacha son étreinte puis regarda l'homme, l'écouta, et fronca les sourcils. Il ne se présentait pas...

Hum... Dame Naluria Marthun Vaast, n'est-ce pas ? Je viens sur recommandation de James Touchet vous trouver ce matin pour évoquer avec vous un sujet de la plus haute importance.

L'homme, qu'elle ne connaissait pas semblait en connaître beaucoup plus sur elle. Le fait de parler de James Touchet la rassura mais les habits du vieil homme ne lui donnait guère confiance en lui. Mitigée entre l'envie de l'écouter et de savoir comment cet anglais avait tant de contact en France et l'envie de le faire disparaître de sa vue pour que ses inquiètudes ne réapparaissent pas, elle avait bien du mal à enchainer une phrase. Ne ps lui parler était repousser le problème, mais aucunement la solution de son passé et celui de son père. Elle glissa sa main dans celle de Fred et ouvrit enfin la bouche pour laisser échapper quelques mots.

Je n'ai plus de nouvelle du Baron Audley. Il ne m'a pas annoncé la venue de quelqu'un, surtout quand elle ne se présente pas.

Elle avait été sèche et froide. Si l'homme avait vraiment quelque chose d'intéressant à lui dire il ferait fit de son mauvais caractère. Elle n'avait pas envie de jouer avec sa vie, ses sentiments et ses souvenirs qu'elle avait enfouit.

Masquant son inquiètude quant au petit Paul-Etienne, elle espérait qu'il était en train de manger son matinel tranquillement.

_________________
pnj
Je veille sur toi

Tout autant surpris que Naluria, fred se tourna vers l'inconnu. Il venait de surgir de nul part, se tenant là devant eux, à quelques pas.
Il avait prononcé le nom de Naluria, qu'il désirait la rencontrer, mais comment l'avait-il trouvé, ici à Orléans et pourquoi.

Faisant un pas en avant, fred se rapprocha de sa bien-aimée, afin de montrer à l'étranger qu'il ne lui laisserai pas le temps d'agir s'il avait de mauvaises intentions envers elle.
Il serra la main de Naluria qu'elle venait de glisser dans la sienne.

Qui était-il, un homme d'un certain âge apparemment fatigué. Fred ne dit rien, observant, attendant que cet homme dévoilent ses intentions.
Atheus
[Charme]

La réponse de Naluria se fit attendre. Mais, était-elle Naluria ? Avec tout ce qu'il venait de vivre en quelques minutes, Athéus commença à douter. Le jeune couple qui s'était légèrement désuni lorsqu'Athéus avait pris la parole était à nouveau soudé désormais. Les deux visages semblaient exprimer crainte et perplexité, mais, aucun mot ne sortait de leur bouche... Puis, la jeune femme lança :


Je n'ai plus de nouvelle du Baron Audley. Il ne m'a pas annoncé la venue de quelqu'un, surtout quand elle ne se présente pas.

Ayant tout d'abord envisagé de poursuivre la discussion sur un ton arrogant et suffisant, Athéus comprit que la rencontre tournerait court s'il ne prenait pas un peu sur lui. En outre, même lui, le rustre, devait admettre qu'il arrivait là comme un cheveu sur la soupe, les deux amants enlacés avaient quelque chose d'émouvant. Ainsi, il prit la parole et s'appliqua à rattraper la situation, en suivant les conseils de taverne qu'il avait entendus sur "comment qu'on cause aux femmes"...
Tout d'abord en s'excusant humblement, prenant sur lui toute la faute :


Pardonnez-moi. Athéus, pour vous servir.
Veuillez excuser mon impolitesse, je n'aurais point dû me trouver là en un si beau moment d'intimité que vous partagiez tous les deux...


Puis, comptant attiser la curiosité de la dame, sortant un vieux parchemin chiffonné et partiellement noirci de sa besace, il ajouta :

James Touchet, même s'il ne vous en a point touché mot, m'a indiqué que je pourrais peut-être m'entretenir avec vous de certains évènements concernant la... la meute, comme on l'appelle.
Votre nom évoque pour moi le souvenir d'un certain Sir Marthun Vaast qui ne vous est probablement pas inconnu...


Et enfin, avec une bonne dose de flatterie, prétendant proposer une chose alors qu'il espérait l'exact contraire comptant ainsi sur l'esprit de contradiction de son interlocutrice, il termina sa tirade par :

Je crois lire de l'inquiétude sur votre doux visage, Madame. Sachez qu'il n'est pas dans mon intention de vous porter préjudice. Aussi, si telle est votre décision, je partirai sur le champ.

Sur ce, il baissa le regard, et commença doucement à pivoter comme pour revenir sur ses pas vers la rue. Sa respiration était lente mais dense, il sentait son pouls jusque dans ses oreilles.

Non loin de là, les oiseaux continuaient de chanter.
Naluria
De vos lèvres, apportez-moi la vérité..

Pardonnez-moi. Athéus, pour vous servir.
Veuillez excuser mon impolitesse, je n'aurais point dû me trouver là en un si beau moment d'intimité que vous partagiez tous les deux...


Naluria ne quittait pas son froncement de sourcil. Il voulait jouer à quoi. Naluria n'aimait pas qu'on la caresse dans le sens du poil. L'hypocrisie elle détestait. L'homme aurait du s'arrêter à sa simple présentation.

Il sortit un parchemin, de suite les yeux de Naluria quittèrent l'homme pour tenter de deviner l'écriture qui était sur cette lettre. Ses oreilles, elle écoutait la voix de l'homme et ses explications.

James Touchet, même s'il ne vous en a point touché mot, m'a indiqué que je pourrais peut-être m'entretenir avec vous de certains évènements concernant la... la meute, comme on l'appelle.
Votre nom évoque pour moi le souvenir d'un certain Sir Marthun Vaast qui ne vous est probablement pas inconnu...


Naluria se senti poignarder en plein coeur. Cet homme avait apparemment connu son père. Elle entrouvrit ses lèvres et respira plus intensément comme si l'air lui manquait. Ses yeux luisaient. Il parlait de la meute aussi. Il était en effet proche du baron anglais.

Elle regarda l'homme à la fois perdu face à cet inconnu . De l'autre côté elle souhaitait savoir qui était cet homme, si elle l'avait connu lorsqu'elle était enfant, quel était son lien avec sa famille.


Je crois lire de l'inquiétude sur votre doux visage, Madame. Sachez qu'il n'est pas dans mon intention de vous porter préjudice. Aussi, si telle est votre décision, je partirai sur le champ.


Son visage se durci sur l'instant !


NON !


Un non fort pour ne pas montrer sa faiblesse, un non fort pour qu'il ne s'échappe pas avec son savoir. Un non fort pour ne pas perdre une nouvelle fois son passé. Elle lui répondit donc sèchement de nouveau.

Allons dans la boulangerie, nous serons plus tranquille.

Elle serra instinctivement la main de Fred. Cherchant sa protection, son amour, sa présence. Elle avait tant à lui dire, tant de chose à lui expliquer. Elle avança, dépassant l'homme et emmenant Fred à sa suite.

Suivez-nous.


Elle se rapprocha de Fred et lui murmura à l'oreille.

Excuse moi mon amour de l'imposer dans ta boulangerie. C'est important... Il connait la meute...

La meute. La meute qu'elle même ne se souvenait pas. On l'imbriquait dans une histoire dont elle ne savait rien ou du moins dont 'elle ne se souvenait pas. Pourquoi lui avait elle dit ca. La meute, Fred ne pouvait pas comprendre. Mais peut être avait elle besoin qu'il pose des questions, car elle, de son côté, n'entamerait pas une discussion dont elle avait volontairement enfoui les souvenirs.

Naluria passa le seuil de la boulangerie. Elle aperçut Paul-Etienne se retourner vivement et courir dans ses jupes sous son étonnement.


T'es vivante ! Tu l'as fait partir le fou. Un vrai gourd. Il a voulu m'occir. Faut prévenir le Prév...

Il s'arrêta de parler, fixant quelque chose derrière elle. Elle retourna, Atheus était rentré. Il allait devoir s'expliquer.

Elle s'accroupit à hauteur de Paul-Etienne et elle lui posa sa main sur son ventre.


Je vais m'en occuper. Assieds-toi.

Elle lui sourit afin de le rassurer puis se releva et regarda avec sévérité l'homme.

Asseyez-vous. Je ne vous propose pas à boire ni à manger. Un homme qui souhaite tuer un enfant n'est pas digne d'être repus.

Elle était sévère. La seule chose qui retenait sa gifle était le besoin d'information.

Je vous écoute. Que savez vous de la meute ?


Tout en l'écoutant elle préparait un matinel copieux pour Paul-Etienne, Fred et elle. Elle verrait si sa clémence l'autoriserait à nourrir le bourru.
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pnj
La foi te guideras

L'homme s'était présenté et avait donné un début d'explication quand à sa présence. Sir Martin Vaast, James Touchet, la meute..... Tout cela était parfaitement etrangers à fred, était-ce le père de Naluria, son frère, un membre de sa famille.
James Touchet, la meute....le chef et sa meute, une bande de brigands, une confrérie ou une institution secrète.
Fred ne cherchait pas à comprendre, enfin par pour l'instant, trop préoccupé par Naluria.


NON !
Ce non avait tant à dire, à demander, fred regarda Naluria, il pouvait ressentir son émotion, ses craintes, mais aussi ses interrogations. Son cœur se mit à battre au même rythme que sa bien-aimée, éprouvant à ce moment là, une envie de se mettre entre elle et l'homme afin le la protéger.

Allons dans la boulangerie, nous serons plus tranquille.
Elle serra la main de fred, qui avec son pouce lui caressa tendrement l'intérieure de la main pour la rassurer.

L'homme les suivit et ils retrouvèrent Paul-Etienne qui avait l'air d'être très content de revoir Naluria en entière.
T'es vivante ! Tu l'as fait partir le fou. Un vrai gourd. Il a voulu m'occire. Faut prévenir le Prév...
Sa joie fut de courte durée quand il aperçut l'homme entra à leur suite dans la boulangerie.
Naluria le rassura, puis fred lui passa la main dans les cheveux et lui dit avec un sourire
Tu as été très courageux

Il se tourna vers l'homme alors que Naluria préparait le matinal avec Paul-Etienne, impatient d'avoir enfin ce qu'il attendait depuis si longtemps.
Il s'avança vers lui et le regarda droit dans les yeux.
S'en prendre à un enfant, dans d'autres circonstances je vous aurai fait regretter ce geste, croyez moi.
Il tira une chaise et invita l'homme à s'assoir.
Malgré cela nous n'oublions pas l'hospitalité, asseyez vous.
Fred s'assit sur le bout de la table, regardant Naluria en compagnie de Paul-Etienne préparer le matinel.

Je vous écoute. Que savez vous de la meute ?
Fred regarda l'homme.
Oui!! qu'est-ce donc que la meute, quelle est son rapport avec Naluria.
Atheus
[Un message oublié]

La stratégie du vieux renard fut un succès, en effet, aussitôt Naluria avait réagi à sa menace de partir.


NON !

Allons dans la boulangerie, nous serons plus tranquille.



Le ton dur qu'elle affichait ne suffisait pas à cacher un léger tremblement de sa voix. Ce presque imperceptible détail trahissait néanmoins toute l'importance que devaient revêtir les sujets évoqués par Athéus. Aussi ressentit-elle le besoin de tenir la main de son compagnon qui semblait gagné par l'inquiétude à son tour.

Après y avoir été invité - ou plutôt, obéissant à l'injonction de Naluria, Athéus les suivit jusque dans la boulangerie. Lorsqu'il entra, Naluria se redressait tout juste après avoir échangé quelques propos avec l'enfant qui avait, par ses cris, permis à Athéus de la retrouver. Sur un ton toujours aussi dur, elle asséna à destination d'Athéus :


Asseyez-vous. Je ne vous propose pas à boire ni à manger. Un homme qui souhaite tuer un enfant n'est pas digne d'être repus.

Je vous écoute. Que savez vous de la meute ?


Et son homme de surenchérir :

Oui!! qu'est-ce donc que la meute, quelle est son rapport avec Naluria.



Depuis toujours Athéus était d'une nature très méfiante, c'est pourquoi il était toujours distant, voire même agressif envers les inconnus. Mais, en l'espace de quelques minutes, et malgré la tension de la discussion, il lui sembla qu'il n'avait rien à craindre de Naluria et de son boulanger.
Suffisamment à proximité d'elle, il observait attentivement Naluria. C'était une charmante jeune femme, à la silhouette harmonieuse, qui semblait épanouie comme une fleur qui ose afficher sa beauté au grand jour. C'était aujourd'hui la première fois qu'il la voyait, elle n'évoquait en effet chez lui aucun souvenir que ce soit dans la meute ou ailleurs, si ce n'est les traits de son visage qui lui rappelaient Sire Marthun Vaast. Elle n'avait pas trente ans et était très probablement sa fille. Si c'était le cas, alors peut-être son père lui aurait-il donné des renseignements sur ceux qui avaient manipulé la meute et l'avaient conduite à sa perte.

Athéus, sur qui tous les regards étaient rivés, songeait qu'il eut été bien plus facile d'égorger chacun d'eux que de devoir utiliser des mots pour se sortir de cette situation inconfortable... Un copieux matinel était le dernier de ses soucis. Il avait volontairement attisé la curiosité du couple au sujet de la meute, et, se trouvait en outre bombardé de questions sur son comportement. Maladroitement, il avait voulu engager une discussion, et se retrouvait face à trois inquisiteurs, à devoir se justifier... Ce qu'il tenta de faire :


Je comprends que le petit soit bouleversé, notre premier contact fut... renversant !
Mais croyez bien que si j'avais voulu le tuer, il ne serait plus là pour en parler...


Regardant en direction de Paul-Etienne, avec un sourire compatissant, il se permit de conseiller l'enfant :

Maintenant mon garçon, sache que dans la vie tu n'auras rien en pleurant, il te faudra toujours te battre pour survivre.

Ses propos étaient durs, mais, c'est ce qui avait permis à Athéus d'échapper aux pires situations. Son enfance, c'est entouré de la meute qu'il l'avait passée, sans parents, sans amour, sans humanité.

Puis, plus grave, il regarda Naluria et son amoureux anonyme, et, sans attendre, poursuivit :


Si, comme je le pense, c'est à votre père que j'ai eu à faire il y a quelques années, alors j'imagine que vous pourrez sans mal expliquer à... "Monsieur votre ami" l'histoire de la meute, et peut-être même m'expliquer ce qui a provoqué son déchirement avec la destruction du prieuré ? Il y a beaucoup de zones d'ombres entourant cette histoire, et nombreuses sont les personnes qui ont un intérêt à dévoiler pour les unes, ou cacher pour les autres ces éléments.

Il s'interrompit pour jeter un coup d'œil agacé vers une mésange qui venait de se poser sur le rebord de la fenêtre, puis, doucement, déroula sur la table le vieux parchemin usé qu'il avait en main.


[HRP : merci à l'auteur du message codé, Anseis ]


Il m'a semblé que le message inscrit sur ce parchemin oublié que j'ai récupéré dans le foyer éteint d'une cheminée du prieuré vous intéressera peut-être. Malheureusement, il est codé, et je n'ai pu le déchiffrer. Cependant, regardez l'annotation qui, elle, est lisible.

Athéus recula d'un pas, et fit un sourire, sincère mais gêné, à l'enfant qui l'observait de ses grands yeux interrogateurs.
Atheus
[Silence]

Un silence enveloppa la pièce. Chacun étant probablement submergé par tout un tas de questions. Or, Athéus, sitôt ses mots prononcés, n'était plus là. Son regard et ses pensées s'étaient perdus, dans les yeux de l'enfant, puis, dans un grand vide.



Imperceptiblement, depuis les derniers mois, l'armure d'Athéus, la bête, s'effritait sans même qu'il s'en aperçoive, laissant son cœur plus vulnérable qu'il ne le croyait. En effet, il se croyait au-dessus de ça. Il pensait être resté totalement insensible devant ces hommes, ces femmes se tournant autour tels les papillons autour de fleurs plus ravissantes, plus douces les unes que les autres.

Cependant, même s'il ne l'avouait à personne, pas même à lui...
Il y avait ces sentiments, tellement forts qu'il n'avait jamais su les exprimer. Silence.
Il y avait ces peines, en dépit desquelles il persistait à penser que c'était le vent, le froid, ou de la poussière qui lui arrachait quelques larmes. Silence.
Il y avait cette culpabilité, insidieuse, de ne pas être à la hauteur de l'estime de l'autre, d'être maladroit et, au bout du compte, décevant. Silence.
Il y avait cette frustration permanente, mélancolie palpable en son ventre, de laisser s'échapper celles et ceux qui avaient touché son cœur sans trouver les mots pour le leur dire. Silence.

Un silence dont il était responsable. Un silence dont il souffrait. En silence.

Silence.


Silence.
Naluria
Trop de questions... Explique moi, explique toi...

L'homme avait tenu un long silence à travers la pièce. Naluria s'en agacait quand enfin il prit la parole. Elle apportait brioche et lait chaud au miel sur la tablée. Paul-Etienne, Fred et elle d'un côté et l'homme de l'autre, tel un accusé devant ses juges.

Je comprends que le petit soit bouleversé, notre premier contact fut... renversant !
Mais croyez bien que si j'avais voulu le tuer, il ne serait plus là pour en parler...


Naluria serra les poings et fronça la sourcil. Elle n'en avait que faire de ses explication là. Il tentait de se faire pardonner un acte qui ne méritait aucun pardon. Elle avait qu'une idée, le gifler. Elle préféra se contenir et mélanger son gobelet de lait chaud afin que le miel ne reste pas consistant.

Maintenant mon garçon, sache que dans la vie tu n'auras rien en pleurant, il te faudra toujours te battre pour survivre.

Elle écoutait l'homme, toujours et encore, mais cette phrase la fit arrêter de tournoyer dans son lait. Elle se stoppa et resta bloquer sur les veines du bois que l'on pouvait voir sur la table. Naluria se sentait fébrile tout à coup. La même phrase que son père. « Ma fille, cesse de pleurer, je te l'interdit. Ce n'est pas en pleurant que tu grandira mais en te battant... ». Cet homme lui rappelait son père. Pour cet raison elle devait être dur avec lui, dur comme si elle devait se trouver face à son père. Ses souvenirs refoulés étaient réapparus un peu avec la lettre du baron Audley. Elle avait fait des efforts, elle avait finalement besoin de connaître ce père qu'elle avait perdu il y a de cela huit années, mais qu'elle avait perdu réellement avec la mort de sa mère. Dès lors, tout avait changé.

Elle fut sorti de ses pensées par des phrases qui la firent fulminer intérieurement.


Si, comme je le pense, c'est à votre père que j'ai eu à faire il y a quelques années, alors j'imagine que vous pourrez sans mal expliquer à... "Monsieur votre ami" l'histoire de la meute, et peut-être même m'expliquer ce qui a provoqué son déchirement avec la destruction du prieuré ? Il y a beaucoup de zones d'ombres entourant cette histoire, et nombreuses sont les personnes qui ont un intérêt à dévoiler pour les unes, ou cacher pour les autres ces éléments.

Un manque de respect total ! Par ailleurs il l'a mettait devant un fait accompli qu'elle ignorait et de surcroît il la pensait manipulatrice ! Naluria oscillait entre la rage et la faiblesse.

Elle s'était levée brusquement sans qu'elle s'en aperçoive. Elle était restée silencieuse, et quand elle s'en aperçu, elle masqua son trouble face aux trois homme qui la regardait avec étonnement.


Il me manque du miel.

Elle n'avait trouvé que ca pour cacher ses sentiments. Elle n'avait même pas voulu regarder le parchemin. Elle ne voulait pas apprendre plus d'horreur sur son père alors qu'elle même l'accablait de toute ses erreurs. Elle prit le miel tandis que l'homme continuait. Il savait qu'elle l'écoutait, qu'elle ne pouvait s'en empêcher. En cela il savait qu'il avait de l'emprise sur elle.

Il m'a semblé que le message inscrit sur ce parchemin oublié que j'ai récupéré dans le foyer éteint d'une cheminée du prieuré vous intéressera peut-être. Malheureusement, il est codé, et je n'ai pu le déchiffrer. Cependant, regardez l'annotation qui, elle, est lisible.

Elle serra le pot entre ses doigts comme si elle avait voulu le briser d'une seule main. Elle aurait voulu tout arrêter là, mais une voix intérieure le lui interdisait. Comment pouvait elle grandir avec tant d'interrogation... Il lui faudrait en plus expliquer tout cela à son frère, plus tard, même si celui-ci ne pouvait être que peu concerné.

Elle s'asseya tout de même à table et mit du miel dans son gobelet. Elle réfléchissait, ne sachant pas par où commencer et ni sur qu'elle ton. Elle toisa le parchemin du regard.


Si c'est de l'anglais je ne sais pas le lire.

Elle avait vu au loin l'annotation mais ne voulait pas en parler. Pourquoi faire surveiller les Vaast, les Marthun Vaast... Les paroles d'Athéus avait fait naître en Naluria de multiples questions. Elle savait que son père avait trahi la Normandie, mais là on l'accusait d'avoir détruit la meute. Mais elle ne savait pas ce qu'était cette meute. Un groupe, un clan certes, mais travaillant pour qui ? Elle imaginait mal un clan travailler pour un Duché Royal, mais comment son père avait pu trahir deux parties en même temps. Etait-ce des mercenaires ? Plus ca allait plus elle était perdue et plus le temps avançait dans un silence de plomb. Elle décida enfin de prendre la parole sur un ton serein et plein d'humilité.

Mon père est ou était Alrik Marthun Vaast, ma mère Nathalie Lecendre. Un autre Marthun Vaast fut Baldrik, le frère de mon père que je n'ai jamais connu.

Mon compagnon s'appelle Fred, et non, je ne puis lui expliquer ce que je ne connais pas moi-même. Vous me parlez de meute mais le baron Audley parlait de guerriers divins. Je sais que vous en faite parti, ce baron anglais aussi et si j'en crois vos dire à tout deux, mon père aussi.

Vous êtes quoi ? Des fanatiques du Très-Haut ? Des hérétiques ?

La seule chose raison du pourquoi je m'intéresse à la meute, est le fait qu'on m'a écrit à ce sujet et que je souhaite en apprendre plus sur mon père.

Quant à cette histoire de prieuré... J'en tombe des nues. Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais s'il faut aider à sa reconstruction alors j'enverrai une bourse pleine d'écus.


Elle était énervée et déjà ses doigts pianotaient sur la table.

Ecoutez, je ne connais déjà pas mes propres souvenirs que j'ai enfoui alors ce n'est pas pour connaître le passé d'un père que j'ai tenté d'oublier. Quand mon père recevait je n'assitais pas à ses réunions, alors quoi qu'il peu avoir dit ou fait je n'en ai pas connaissance. Je me suis juste rappelé dernièrement que mon père m'appelait petit bouton de rose et mon frère fétu de paille. Par ailleurs je me suis appercu que je ne savais pas lire l'anglais mais qu'à l'oral je le comprenais. Par contre je doute pouvoir parler anglais.

Elle se tu un instant avant de reprendre.

Quand bien même j'essayais d'espionner mon père Garance venait toujours me récupérer pour m'emmener ailleurs.

Elle tendit tout de même la main vers le parchemin et se mit à l'examiner. Des lettres formant des mots qui n'existaient pas. Des majuscules et des points, de véritables phrases sans aucun sens. Elle plissait les yeux lorsque les écritures étaient un peu effacées mais tout cela n'avait aucun sens pour elle.

Ca ne me dit rien. Vous pensez que l'annotation est la clé du décodage de cette lettre ?

Elle la rapprocha de Fred.

Fred, tu arrives à voir quelque chose à travers ce mélange de lettre ?

Il était certain qu'elle était perdu. Elle regarda Paul-Etienne qui restait silencieux, le nez dans son gobelet en train de tremper sa brioche dedans. Il semblait vouloir se fondre dans les murs.

Naluria posa sa main sur la main de l'enfant et lui sourit.


Paul-Etienne, je pense que tu vas devoir partir pour rejoindre ton père. Tu pourra prendre une brioche pour la route si tu veux. Je ne pense pas pouvoir te rejoindre mais promis je passerais te voir. Au pire, nous pouvons nous donner rendez-vous tôt le matin.

Le gamin hocha la tête, avala d'une traite son lait chaud sous le regard étonné de Naluria puis il se leva, prit deux brioche et se sauva sans un mot.

Naluria se retourna vers Athéus.


Vous avez connu mon père comment ?
_________________
Atheus
[La clé]

Le silence était pesant. Les quatre individus semblant s'efforcer de ne point montrer à quel point le sujet était grave. Après quelques instants, Naluria, visiblement la plus bouleversée par tout ce qu'Athéus venait de leur dire, s'assit, et, tout en feignant de ne pas s'y intéresser, jeta un œil au parchemin. Elle eut une première réaction, de dédain, pour se protéger probablement :

Si c'est de l'anglais je ne sais pas le lire.

Puis, à nouveau, le silence...

C'est désormais vers elle que tous les yeux étaient braqués. Athéus percevait le rythme de sa respiration. Non sans effort, elle parvenait à la maîtriser. Et, ce fut avec une impressionnante sérénité apparente qu'elle exposa le peu d'éléments qu'elle avait, ainsi que ses suppositions et ses doutes. Elle dit ne rien savoir sur la meute, pourtant, dès ses premiers mots, Athéus eut une révélation.
Alrik venait-elle de prononcer ! Oui ! Bien sûr ! Alrik ! Il inclina la tête et plissa les yeux en focalisant son regard en direction du parchemin. Comment n'y avait-il pas songé ? Athéus contint son sourire sans mal en se concentrant sur la suite des propos de la courageuse.


Alors qu'Athéus allait prendre la parole pour rectifier certains de ses propos et répondre aux questions qu'elle venait de lui poser, elle enchaîna sur son passé, et sur son père dont elle n'avait semble-t-il aucune nouvelle depuis la fin du prieuré. Elle paraissait si sincère, le vieil homme à la canne la crut. Contrairement à ce que la lettre de James Touchet laissait penser, elle semblait en apprendre beaucoup plus qu'elle n'en avait à apprendre à Athéus sur toute cette histoire. Et son compagnon, Fred, encore moins, c'était évident.


Mon père est ou était Alrik Marthun Vaast, ma mère Nathalie Lecendre. Un autre Marthun Vaast fut Baldrik, le frère de mon père que je n'ai jamais connu.

Mon compagnon s'appelle Fred, et non, je ne puis lui expliquer ce que je ne connais pas moi-même. Vous me parlez de meute mais le baron Audley parlait de guerriers divins. Je sais que vous en faite parti, ce baron anglais aussi et si j'en crois vos dire à tout deux, mon père aussi.

Vous êtes quoi ? Des fanatiques du Très-Haut ? Des hérétiques ?

La seule chose raison du pourquoi je m'intéresse à la meute, est le fait qu'on m'a écrit à ce sujet et que je souhaite en apprendre plus sur mon père.

Quant à cette histoire de prieuré... J'en tombe des nues. Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais s'il faut aider à sa reconstruction alors j'enverrai une bourse pleine d'écus.


Écoutez, je ne connais déjà pas mes propres souvenirs que j'ai enfoui alors ce n'est pas pour connaître le passé d'un père que j'ai tenté d'oublier. Quand mon père recevait je n'assistais pas à ses réunions, alors quoi qu'il peu avoir dit ou fait je n'en ai pas connaissance. Je me suis juste rappelé dernièrement que mon père m'appelait petit bouton de rose et mon frère fétu de paille. Par ailleurs je me suis aperçue que je ne savais pas lire l'anglais mais qu'à l'oral je le comprenais. Par contre je doute pouvoir parler anglais.

Quand bien même j'essayais d'espionner mon père Garance venait toujours me récupérer pour m'emmener ailleurs.


Comme pour ne pas rester inactive en attendant des réponses à toutes ses questions, Naluria tendit la main vers le parchemin et se mit à l'examiner.

Athéus jeta un œil vers Fred dont le regard compatissant et impuissant était posé sur sa douce, puis vers Naluria, touchante, ébranlée mais si forte à la fois, puis vers Paul-Étienne, qui écoutait, vaguement. L'enfant ne devait pas entendre tout ce qu'Athéus avait à raconter au sujet de la meute.

Naluria releva la tête.

Ca ne me dit rien. Vous pensez que l'annotation est la clé du décodage de cette lettre ?

Fred, tu arrives à voir quelque chose à travers ce mélange de lettres ?


Athéus dit doucement Alrik, hochant la tête en signe d'approbation, il esquissait un léger sourire. Il pensait en effet avoir enfin trouvé la clé, plusieurs années après avoir récupéré le parchemin, grâce à un seul mot que Naluria venait de prononcer.

Son regard se porta à nouveau en direction de Paul-Etienne que Naluria venait d'inviter, sagement, à quitter la boulangerie. Le petit malin engloutit son matinel et se servit généreusement en brioches avant de disparaître dans la rue.

Naluria se retourna vers Athéus.


Vous avez connu mon père comment ?

Il y avait tant de questions auxquelles répondre, tant de d'éléments à infirmer, à confirmer ! Athéus avait en tête l'image du couple enlacé s'embrassant tendrement, et ayant considérablement terni le ciel au-dessus d'eux, il se sentait redevable vis-à-vis d'eux.
Ainsi, il jouerait franc-jeu.

Vous m'avez parue sincère Madame, et je me dois donc de vous donner des éléments qui, je l'espère, répondront à certaines de vos questions. Malheureusement, je ne peux répondre à toutes. Voyez-vous, je pense que le Baron Audley souhaiterait refonder la meute, ou en créer une nouvelle - probablement pour l'utiliser dans le conflit anglais entre la Maison d'York et la Maison Lancaster. Mais... je crains que cela ne soit une bonne idée. Vous en jugerez par vous-même après que je vous aurai raconté ce que j'ai vécu...

C'est ainsi que, en la présence de Naluria et Fred, Athéus prit sa canne dans sa main gauche, avança vers la table pour s'y appuyer de l'autre main, perdit son regard vers le sol et, après avoir avalé sa salive à deux reprises, se mit à raconter pour la première fois, d'une voix monocorde et grave, sa sinistre vie.
Atheus


[Athéus, deuxième génération]


C'était selon les principes édictés dans la légende des Berserks qu'un prêtre avait rapportée du grand Nord peu auparavant que les premiers enfants enlevés au tout début des années quatorze cents avaient été formés par une sélection des soldats les plus aguerris et les plus durs du Royaume. Ainsi, le prieuré était devenu le nid de l'arme secrète des aristotéliciens.
Sans avoir le droit d'éventer ce qui s'y tramait, les soldats, après leur service, discutaient entre eux, fiers qu'ils étaient des progrès de leur troupe : Ceux des enfants recrutés qui survivaient devenaient de véritables bêtes de combat, que seuls l'instinct de survie et l'esprit de la meute guidaient.
Les mois et les années passant, il arrivait de plus en plus fréquemment que l'un ou l'autre soldat soit tué ou disparaisse, sans que l'on sache ni comment ni pourquoi... Les enfants avaient grandi, s'étaient endurcis, et des chefs émergeaient parmi eux. Ainsi il n'y eut presque plus de soldats et c'est la première génération des guerriers de la meute qui prit en charge l'initiation de la suivante.

Athéus était de celle-là. Ses plus lointains souvenirs remontaient au prieuré. Il avait dû y entrer très jeune, probablement vers l'an mil quatre cent quinze. Il ne connaissait pas son âge, pas ses parents. Peu lui importait. Sa vie, c'était la meute.
Les membres de la deuxième génération et des suivantes semblaient n'avoir aucune trace d'humanité en eux, au point que les prêtres et nobles qui avaient pourtant conçu et fondé cette armée surpuissante étaient parfois bien en peine lorsqu'il s'agissait de leur intimer les missions à accomplir. Heureusement, chacun des guerriers ne vivait que pour l'emporter ; à l'entraînement, au combat, contre tout danger, contre l'ennemi quel qu'il soit. Ils ne refusaient ainsi jamais d'aller se battre. La seule peur qu'ils connaissaient était celle qu'ils percevaient dans le regard et l'odeur de leurs opposants.



Athéus, ayant appris lors de son initiation à subir sans broncher la rigueur des entrainements et même à ignorer la douleur provoquée par ses différentes blessures, avait fini par devenir l'un des dominants, menant les expéditions de la meute à de nombreux succès douloureux pour l'ennemi. Ceux qui au prieuré l'avaient ouvertement défié ou avaient tenté de se défaire de lui sournoisement dans ces années-là n'étaient plus... Grâce aux techniques apprises, au fil des années et des combats, il avait même abandonné le privilège de l'épée et n'utilisait qu'un bâton, achevant ses victimes à mains nues ou leur déchirant la face de ses mâchoires puissantes.

Les années passant, sentant que ses forces s'usaient peu à peu et tandis que la génération montante devenait une menace, il n'avait pu que constater l'émergence de nouveaux chefs de combats, plus puissants, plus résistants, plus féroces qu'il ne l'avait même jamais été. Toutefois, il ne fût pas éliminé ou sacrifié sur l'autel de leurs ambitions, et se consacra davantage à l'initiation des nouveaux guerriers.
Il était un ancien, avait gagné le respect des plus jeunes, de ses pairs, mais aussi des nobles et des prêtres qui voyaient en lui un guerrier divin influent et, surtout, presque fréquentable !
Ainsi, bien que n'ayant pour ainsi dire jamais vécu ailleurs que dans cette marmite de sauvagerie au prieuré, il put acquérir quelques rudiments d'éducation au contact des "habits clairs" comme il les nommait. Sire Marthun Vaast était de ceux-là.




Lors de cette terrible nuit de l'an quatorze cent cinquante, la rage - dont Athéus avait compris plus tard qu'elle avait été insidieusement organisée - éclata entre les membres de la meute, de terribles combats, à mort, s'en suivirent. La meute semblait s'être déchirée en deux clans. Il n'avait fallu se fier qu'à son odorat pour reconnaître le sien, pour survivre. Point de peur, point de haine, point de pitié, point de plaisir. Juste survivre, en tuant, simplement.

On raconte que des villageois à plusieurs lieues de là avaient pu entendre les lourdes épées s'entrechoquer violemment, les bâtons se frapper et se briser contre les corps, les lourdes pierres tomber et fracasser les crânes, et surtout, les hurlements sauvages de ces bêtes déchaînées par le parfum du sang. Ils n'avaient eu confirmation de tout cela que quelques jours plus tard seulement, après que certains d'entre eux, malgré l'odeur pestilentielle de mort qui embaumait les lieux, eurent le courage de se rendre jusqu'au prieuré. N'y trouvant plus que des ruines fumantes jonchées de cadavres éclatés, et, ça et là, les traces de sang de ceux qui, semble-t-il, étaient sortis vivants de ce massacre.



La tuerie avait duré la nuit entière, s'était poursuivie tout le lendemain, pour ne s'achever qu'au milieu du jour suivant. Athéus, malgré une blessure à la cuisse droite qui lui faisait perdre beaucoup de sang, avait survécu. C'était le cas de peu d'entre eux, de ceux qui avaient combattu contre lui comme de ceux qui avaient opté pour son clan.
Le site semblait désert. Seule subsistait l'odeur bien coutumière de la Mort.



C'est alors que derrière l'un des quelques murs encore debout, il vit l'une des enfants qui avait survécu elle aussi. Elle avait mené ces deux derniers jours à ses côtés de vaillants combats au cours desquels elle n'avait pas démérité. Le guerrier n'était finalement pas si étonné qu'elle ne fût pas morte. Mais... pour combien de temps... Elle semblait en effet sérieusement touchée au ventre, du sang s'écoulait de sa bouche le long de son cou frêle et pâle, on eut dit la main de Dieu s'apprêtant à prendre son dernier souffle. Elle s'éloignait doucement, titubant, et s'étendrait probablement sous peu tout près d'ici, pour y trouver le repos éternel.

Le soir venu, Athéus jeta un dernier regard vers son passé, il n'y avait plus rien. Il avait passé la journée à panser ses plaies, sa cuisse suintait encore. La bête blessée s'arma alors du bâton, qui lui avait bien servi la nuit précédente, en guise de canne pour l'aider à marcher - il était maculé de sang séché mêlé à quelques touffes de cheveux.



Commença alors un périple vers l'inconnu. Il n'y avait plus de chef. Il n'y avait plus de meute.
Il voulait éviter les pistes et les villages alentour et choisit donc de tracer son chemin au cœur de la forêt. Ainsi, pendant des jours et des nuits, il traina sa carcasse à travers bois, se nourrissant de racines, de baies, de larves, d'œufs et de petits rongeurs.


Athéus ne s'en était pas rendu compte, mais les larmes ayant quitté ses yeux clairs, traçant des sillons dans la poussière grisâtre sur ses joues, tombaient à présent sur le sol.
Naluria
Et si le velin était le cryptex d'une vérité...

L'homme pleurait, son émotion et son passé l'avait rongé de l'intérieur faisant de cette bête un être sensible, et pourtant, Naluria avait un visage sévère. Elle avait écouté cet homme du début jusqu'à la fin. Il avait été un homme des plus barbare qu'elle n'eu jamais entendu et elle ne pouvait croîre que son père était de ceux là. Il avait déroulé sa vie mais les questions sur Alrik Marthun Vaast ne cessait pas. A travers cet homme, Naluria avait l'impression de ne plus connaître son père. Elle avait voulu le nier et là elle voulait le défendre. Elle se sentait ridicule.

Son coeur et son sang frappait ses tempes. Elle avait envie de frapper quelque chose mais elle n'en avait pas la force. Comprendre, comprendre, elle n'avait que ce mot là dans sa tête. A côté de ce mot résonnait Alrik, l'Alrik que le vieil homme avait chuchoté.

Elle avait plein de question. Et là... Alrik...

Elle avait machinalement trituré le velin qui été entre ses doigts. Elle plongea ses yeux sur la plèvre et regarda de nouveau le texte.


*Faire surveiller Vaast...*

Elle lu et relu...

*U-f-l-c-e, U-f-l-c-e, Faire surveiller Vaast.... Faire surveiller Alrik... Alrik !*

Elle commenca à pianoter frénétiquement ses doigts sur la table en comptant. Six, tout les six doigts elle recommencer comme si elle avait eu soudainement un trouble du comportement.

*un, deux, trois, quatre, cinq, six, A, un deux, trois, quatre, cinq, six, L...*

Elle n'arrêtait pas comme si la démence la prenait.

Lâchant la lettre, elle se mit à fouiller dans son escarcelle ett sorti une tablette de cire. Elle releva le nez et observa que les hommes la


C'est Alrik... Alrik est la clé.

A vrai dire cela ne voulait strictement rien dire. Elle prit son stylet et commenca a faire le tableau de décryptage.

Code:
a = g
b = h
c = I
d = j
e = K
f = L
g = m
h = n
i = o
j = p
k = q
l = R
m = s
n = t
o = u
p = v
q = w
r = x
s = y
t = z
u = A
v = b
w = c
x = d
y = e
z = f


Cela fait, elle ne tarda pas à écrire sur une autre tablette la descritpion sous les regard des hommes qui devaient se demander qu'elle mouche l'avait piqué.

Code:
Votre Seigneurie,

Je comprend votre reticence a utiliser les guerriers divins Pourtant n ayez aucun doute sur le caractere sacre de notre mission. Alrik a non seulement tort mais je le soupcone de les renseigner sur nos actions. Il est temps d agir et de rappeler a tous ou va notre fidelite !
Le jeune Lugdares qui vous portera cette lettre missive attendra votre reponse. Soyez prudent : Il est jeune et ne sait rien de tout cela mais pourrait se comporter comme son pere s il ensavait plus.

T.


Naluria fronça les sourcils un instant. Il fallait mettre les accents, les majuscules et rendre tout cela correct. Mais Lugdarès la faisait blêmir. Cela devait être Ludgarès, Tixlu... Il fallait qu'elle retourne en BA, et rapidement. Il y avait un silence de plombs dans la pièce alors que la rue semblait déjà être très active. Elle prit enfin la parole.

Votre Seigneurie, je comprends votre réticence à utiliser les guerriers divins pourtant n'ayez aucun doute sur le caractère sacré de notre mission. Alrik à non seulement tort, mais je le soupçone de les renseigner sur nos actions. Il est temps d'agir et de rappeler à tous où va notre fidélité !

Naluria se tut... Une nouvelle question...

Le jeune Lugdarès...

Elle releva le nez de ses notes.

Je pense que c'est Ludgarès... Un ami... J'étais à dix lieues de me douter qu'on était si proche à cause d'un passé...

Elle reprit.

Le jeune Ludgarès donc, qui vous portera cette lettre missive attendra votre réponse. Soyez prudent : il est jeune et ne sait rien de tout cela mais pourrait se comporter comme son père s'il en savait plus.

Elle se tut une nouvelle fois, puis réactive elle continua en s'adressant vivement à Athéus.

Nul question de votre part ! Répondez aux miennes et je répondrai aux votre.

Elle le regarda dans les yeux, elle savait qu'il avait plein de question à lui poser. S'il avait trouvé le code avant elle, il ne connaissait pas Tixlu et ne pouvait donc pas avancer dans la résolution de cet énigme du passé.

Vous dites que mon père était un "habit clair", qu'est-ce que cela veut dire ? Où va la fidélité de la meute ? Et enfin qu'est-ce que mon père vient faire dans tout ce bordel ?

Elle avait besoin de réponse pour ne plus nier, ne plus oublier et tout se rappeler.
_________________
Atheus
[Perplexe]


Athéus resta plongé dans ses songes, souvenirs d'une vie infernale dont il réalisait peu à peu qu'elle n'était que solitude et destruction. Après un long moment, il reprit ses esprits, et, s'apercevant que ses pommettes et ses joues étaient mouillées, il laissa échapper la canne de sa main afin de pouvoir essuyer discrètement son visage avec un pan de son mantel tandis qu'il la ramassait. Lorsqu'il se redressa, personne ne sembla l'avoir remarqué. Fred fixait Naluria dont les yeux étaient rivés sur le parchemin.

De toute évidence, elle cherchait à le déchiffrer. Peut-être croyait-elle parvenir là où Athéus avait buté durant plusieurs années ? Dans un lent mouvement, ses mains se crispaient tour à tour, rappelant à Athéus les griffes du chat qui l'avait à une époque suivi dans son voyage. Les doigts de Naluria écrasaient le vélin, peut-être pour en extraire le message, comme par enchantement...
Le front plissé de Naluria et ses pupilles parcourant les lignes à toute allure témoignaient d'une concentration extrême. Puis son visage s'éclaira peu à peu tandis qu'elle remuait les lèvres sans mot dire, tapotant la table du bout des doigts comme si elle jouait du clavecin. L'idée que le code du parchemin fut en fait un sortilège qui aurait grillé la raison de la malheureuse traversa l'esprit d'Athéus...

Puis, elle regarda Fred et Athéus, et leur annonça qu'Alrik était la clé. Athéus, embarrassé que Naluria ait mis tout ce temps pour finalement répéter ce qu'il avait dit plus tôt, hocha doucement la tête en réponse, ouvrant dans un grand élan d'hypocrisie de grands yeux admiratifs d'étonnement. Lorsque Naluria lâcha la lettre, il jeta un coup d'œil inquiet vers Fred et leva les yeux au plafond. [C'était pas gagné...]
Naluria fouillait à présent dans son escarcelle... Espérait-elle y trouver la solution ? … Athéus était perplexe, jusqu'à ce qu'elle se mette à inscrire sur une tablette qu'elle venait de sortir un tableau avec des correspondances entre les lettres. Athéus avait bien essayé cette solution, mais, sans parvenir à d'autres conclusion que 'Y=E'... (conclusion dont il n'était même pas sûr).
Naluria pouvait-elle y parvenir ? Si rapidement ? Elle inscrivait des lettres sans s'arrêter, puis elle commença à inscrire un texte sur une autre tablette ! Athéus était stupéfait... perplexe à nouveau, mais cette fois-ci devant le génie de la jeune femme ! En à peine une heure, elle avait élucidé un mystère qui l'avait tenu en haleine durant plusieurs années !
Penaud et gêné d'avoir montré d'abord un certain scepticisme vis-à-vis de sa compagne, il n'osa plus regarder Fred, qui avait de quoi être fier.

Lorsqu'elle eut tout déchiffré, Athéus dût frotter ses yeux usés, encore un peu humides, et s'approcher de la tablette pour essayer de tirer parti du prodigieux travail effectué si prestement.



Heureusement pour le malheureux dont la vue était bien faible, après un long silence Naluria fit lecture de son déchiffrage.
Elle marqua une pause à la lecture du nom de Lugdarès, dont elle affirma être une proche. Athéus fronça les sourcils, il ne parvenait à se souvenir s'il avait déjà entendu ce nom auparavant. Il fut vite sorti de ses pensées lorsque Naluria l'interpela, le fixant droit dans les yeux :

Nulle question de votre part ! Répondez aux miennes et je répondrai aux vôtres.

Vous dites que mon père était un "habit clair", qu'est-ce que cela veut dire ? Où va la fidélité de la meute ? Et enfin qu'est-ce que mon père vient faire dans tout ce bordel ?


La véhémence de la jeune femme n'impressionnait pas Athéus. Son irritation était bien légitime finalement. Elle venait dans la même matinée d'apprendre, de la bouche d'un inconnu, que son père avait commandité des opérations à une armée secrète, et, grâce au parchemin, qu'il avait peut-être été un traitre... Il y avait de quoi être plus qu'agacé. Athéus s'appliqua à rassurer Naluria tant bien que mal :


A l'origine, la meute et ses guerriers divins ne devaient servir qu'à des missions de défense des intérêts de l'Église Aristotélicienne. Mais, étant donné son fonctionnement, son existence même devait rester secrète. Nous autres, n'étions que des guerriers sans âme dont la vie se résumait à nous entrainer, pour nous battre contre les troupes qui nous étaient désignées. Ceux qui nous indiquaient nos missions étaient peu nombreux, et, je les surnommais les "habits clairs" car leurs vêtements étaient propres, blancs, ou de couleurs vives, ce qui n'était pas le cas des nôtres. Il s'agissait de quelques nobles et quelques responsables de l'Église. Probablement pour des raisons de confidentialité, nous n'avions connaissance de nos objectifs qu'au dernier moment, et, j'avoue qu'il nous importait peu de savoir contre qui nous nous battions, seule la victoire comptait. Ainsi, tels des ours de foire, nous étions récompensés après chaque victoire...
En ce qui concerne votre père, je l'ai croisé quelques fois, il était un peu plus bavard que la plupart des autres nobles, dont je ne connaissais en général même pas le nom. Il semblait s'intéresser à la meute, son fonctionnement. Aussi, il nous a confié quelques missions, de nuit, en petit groupe. Mais je ne puis vous dire si elles étaient conformes à ce que l'Église attendait de la meute.

Il est parfois difficile de choisir entre ce que dicte son cœur et ce qu'impose son seigneur.
Vous n'ignorez pas qu'il est aisé pour le vainqueur d'une guerre de qualifier les perdants de traitres à l'issue des combats. Aussi parfois, les perdants cherchent-ils parmi eux des boucs-émissaires pour les blâmer de la défaite.
Quoiqu'il en soit, les guerriers de la meute étaient 'aveugles', et leurs missions peut-être pas toujours divines... Je serais curieux de savoir maintenant, au moins autant que vous je pense, qui était derrière tout cela et les motivations qui les animaient.


Une question, à mon tour maintenant, si vous me permettez : Vous semblez connaître ce Lugdarès, peut-être que lui ou son père pourrait nous renseigner sur la nature de ces missions ?


Définitivement, et à mille lieues de ce qu'il avait pourtant décidé le matin même, Athéus était prêt à revenir sur son passé. Comprendre. Comprendre qui s'était servi de lui. Comprendre comment et pourquoi il avait pu mener sans discernement à la mort ceux qu'on lui désignait et, parfois aussi, ceux qui l'accompagnaient. Comprendre pourquoi ses larmes avaient coulé. Comprendre.

Il se souvint alors de cette phrase prononcée par le Baron, qu'il n'avait pas comprise à l'époque, 'The only pain is to feel nothing at all'. Elle prenait tout son sens aujourd'hui.
Naluria
Partons !

Elle l'écoutait, l'écoutait sans même y croire tant elle avait l'impression que son père ne pouvait pas faire partie de ce groupe. Son père, un défenseur de l'Eglise Aristotélicienne. Comment pouvait elle croire cela sachant qu'elle avait une vision de son père ne respectant même pas les principes de l'aristotélicisme. L'Eglise avait elle besoin de pourfendeurs bourru et sans âme, doué d'aucun dicernement et étant conservé à l'état d'animal ? Voilà ce que voyait la jeune femme à travers les mots d'Athéus. Il n'était pas probable que son père fusse l'un des leurs sauf si la description de ce groupe fut ce qu'elle venait de penser.

Un donneur de mission... Mais son père n'était ni noble ni un responsable de l'Eglise. Pourquoi était il donc un « habit clair », habit blanc qu'elle n'avait jamais vu porté sur Alrik Marthun Vaast.

*Alrik, Alrik, dois-je t'appeller ainsi pour ne pas avoir peur de perdre mon père ?*

En ce qui concerne votre père, je l'ai croisé quelques fois, il était un peu plus bavard que la plupart des autres nobles, dont je ne connaissais en général même pas le nom. Il semblait s'intéresser à la meute, son fonctionnement. Aussi, il nous a confié quelques missions, de nuit, en petit groupe. Mais je ne puis vous dire si elles étaient conformes à ce que l'Église attendait de la meute.

Naluria fronça les sourcils. Pire qu'une mise en abîme, plu elle trouvait étrange tout les comportements de cette meute, plus elle trouvait encore plus étrange ceux de son père. Athéus semblait penser que son père était noble. Quand au fait de parler... Sachant qu'Alrik parlait peu quand elle était gamine, elle n'imaginait même pas face à des gens qu'il ne connaissait pas. Ainsi son père s'était engagé près de l'Eglise mais l'aurait trahis.

*Papa... Pourquoi n'as tu pas parler à ton petit bouton de rose de tout cela...*

Il est parfois difficile de choisir entre ce que dicte son cœur et ce qu'impose son seigneur.


Elle hocha la tête comme pour faire partir cette phrase aussi rapidement qu'elle avait été dite.

*Un choix difficile. Mais qui est le coeur et qui est le seigneur ? Nous avons du nous exiler car mon père a trahis la Normandie. Comment être félon par deux fois ?*

Quoiqu'il en soit, les guerriers de la meute étaient 'aveugles', et leurs missions peut-être pas toujours divines... Je serais curieux de savoir maintenant, au moins autant que vous je pense, qui était derrière tout cela et les motivations qui les animaient.


Elle hocha la tête pour acquiescer à ses dires. Si son père n'était pas responsable de leur exil et s'il s'est opposé à des actions qui étaient loin d'être divine alors elle devait le savoir pour offrir le pardon à son père.

Une question, à mon tour maintenant, si vous me permettez : Vous semblez connaître ce Lugdarès, peut-être que lui ou son père pourrait nous renseigner sur la nature de ces missions ?


Naluria se leva brusquement.


Nous irons lui poser la question directement, nous partons ce soir !

Pas besoin de lui dire où, dans tout les cas il l'a suivrait et elle avait besoin de lui. Elle fit un balotin avec une pièce de tissu puis mit à l'intérieur un peu de pain et quelques écus qu'elle posa devant le vieil homme.

Vous avez la journée pour profiter de cela. Ce soir rendez-vous ici et nous partirons dans la foulée.


Elle regarda Fred.


En attendant je dois profiter de mes dernières heures avant le départ de mon compagnon.

Elle sourit à son bien-aimé avant de raccompagner l'homme à la porte de la boulangerie.

L'homme s'éloignant, elle rejoignit avec bonheur les bras de Fred.

_________________
Atheus
Naluria se leva brusquement.

Nous irons lui poser la question directement, nous partons ce soir !

Pourquoi attendre ce soir ?... Il devait s'agir d'un long voyage... Naluria s'affaira à envelopper un morceau de pain dans une pièce de tissu auquel elle ajouta quelques écus, puis posa le tout devant Athéus stupéfait.

Vous avez la journée pour profiter de cela. Ce soir rendez-vous ici et nous partirons dans la foulée.
En attendant je dois profiter de mes dernières heures avant le départ de mon compagnon.


D'un geste lent, Athéus se saisit de l'offrande de Naluria, et répondit d'un simple hochement de tête. Son regard exprimait toute la détermination qui l'emplissait à cet instant. Il serait présent, le soir même, et partirait avec la belle, pour l'aider à retrouver les éléments d'un passé qui, étrangement, les concernait peut-être l'un et l'autre.

Elle le raccompagna à la porte de la boulangerie. Il savait qu'il n'y avait rien de plus à ajouter, aucune question à poser pour l'instant.

Athéus emprunta la rue en direction des berges de la Loire.
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