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Info:
Ce RP relate les derniers jours de la Comtesse de Frontenay, Baronne de l'Isle Jourdain dicte Dame Magoo.

[RP] - La flamme de Magoo Fortunat vacille puis s'éteint...

Jehan_de_proisy
Un personnage important du Poitou va disparaitre. Magoo Fortunat arrive au terme de sa vie terrestre.

Point de sang, point de lamentation, en silence tout doucement.

L'accès à ce RP est, par conséquent, libre à tous les Poitevins et autres l'ayant connue.
Son état d'épuisement est tel qu'il n'est pas certain qu'elle réponde...

La situation en quelques mots, le détail étant donné ci-dessous:

Sentant venir sa fin la Comtesse Magoo est sortie de sa retraite spirituelle prolongée et a convoqué son neveu, Jehan de Proisy-Fortunat pour achever de mettre sa vie en ordre et quitter ce monde en paix.

Ne tenez pas trop rigueur à Jehan d'idéaliser l'image de celle qui fut pour lui comme une mère. Au moment dernier d'un être cher on "gomme" ou "estompe" certains traits non pas pour nier les faits mais parce que cela n'a plus vraiment d'importance...


[HOSTEL PARTICULIER DE MAGOO FORTUNAT, COMTESSE D’AULNAY DE SAINTONGE, VICOMTESSE DE FRONTENAY, BARONNE DE L’ISLE JOURDAIN]

Il adorait venir en Poitiers, la capitale. Cette ville avait toujours exercé une certaine fascination sur le jeune homme qu’il était lors de sa première venue il y a…disons pas mal de temps.

Il en gardait le souvenir de « Grands » anciens qu’il regardait alors avec respect et humilité se disant que jamais ô grand jamais il ne parviendrait à égaler ne fut ce que le centième de ce que ces gens avaient pu faire pour le Comté.

Lui était alors volontaire de La Trémouille pour aider bien modestement son Comté à combattre les brigands. Armé de son seul bâton ses sabots claquant sur les pavés il avait débarqué avec des amis…Ducho, Lorryus, Bertal et bien d’autres encore. Tous les citer serait fastidieux et puis n’étaient ils pas dans son cœur quoi qu’il arrive ?

A La Trémouille, petit village où il avait retrouvé un cadet longuement recherché, il voyait de temps en temps passer une Dame. Toujours fort élégamment vêtue bien que sans ostentation. Des murmures accompagnaient en général sa venue en taverne…la Baronne chuuut tenez vous bien.

Ladite Baronne ayant été bourgmestre de La Trémouille était donc fort connue de tous. Un mot gentil ici, une tournée là, le tout avec ce petit je ne sais quoi d’ironique que donne l’assurance acquise tout au long de mois de travail acharné. La Baronne était CaC et il se disait d’ailleurs que jamais le Poitou n’avait eu si dévouée servante en sa personne.

La langue particulièrement bien pendue, l’œil vif et la riposte acérée, la Baronne Magoo forçait le respect…

Voilà à quoi pensait le visiteur qui se fit annoncer en cet Hostel particulier discret mais de bonne facture…

Une gouvernante, Lavande que Jehan avait connue servante à l’Isle Jourdain, vint lui ouvrir.


Ahhh Jehan vous voici enfin ! ELLE vous a demandé chaque heure depuis que je vous ai fait porter sa missive. Elle dort là mais vous pourrez aller la visiter dès qu’elle se réveillera. Entrez vite le froid est mauvais pour la Comtesse.

Bonjour Lavande et merci …

Il dégrafa sa cape et la confia à la gouvernante.


Mon oncle est ici ou est-il en ville ? J’ai fait prévenir Malone, Meileen ainsi que Davor. Les filles sont à Saintes et reviennent sur Poitiers.

Le reste de la conversation n’apportera pas plus d’éclaircissement à l’histoire et nous respecterons donc l’intimité de ce qui se passa ce jour là.

[LE LENDEMAIN DES MATINES]

Le Vicomte sortit alors que le soleil n’était pas encore à l’horizon. Il avait passé la nuit à méditer sur tout un tas de choses et son sommeil avait été de courte durée.

Son esprit était tout occupé par la situation présente qui, tel le la foudre s’abattant sur un chêne, allait bouleverser la vie de plusieurs personnes. Il passa par la cathédrale dont la petite porte était toujours ouverte pour permettre aux miséreux de trouver un abri.

Tout le monde pouvait trouver refuge en ce lieu ou les armes n’avaient pas cours et où même les soldats ne pouvaient agir pour quoi que ce soit d’autres que la prière. Même le Souverain qu’il soit du Poitou, ou même du Royaume, n’y venait que pour y manifester leur foi.

Jehan entra donc et, selon une vieille habitude, s’agenouilla dans l’ombre propice d’un pilier. Là il ouvrit son cœur et il espéra que sa voix serait entendue. Il ne demandait pas l’impossible, non juste un répit…

On le vit ensuite en ville saluant un visiteur de marque devenu un ami franc et loyal, puis au marché de la St Noël. Il rencontra du monde et tenta de ne rien montrer de sa préoccupation présente. Il n’était pas diplomate pour rien et avait appris à offrir aux autres un visage impassible.

En fin de matinée il regagna l’Hostel particulier et passa l’après-midi à discuter avec la Comtesse en sa chambre.

Ce qu’ils se dirent nul ne le sut, mais un valet sortit porteur de missives qu’il alla porter en mains propres à leur destinataire.

L’affection qui liait le Vicomte à la Comtesse remontait à l’époque où cette dernière avait fait effectuer des recherches dans le Royaume sur sa famille.
Au cours de ses recherches, et à son grand étonnement, la Comtesse avait pu établir que le jeune homme qu’elle hébergeait à l’Isle Jourdain à la demande de sa fille Elliandra et qui peu ou prou leur servait de garde du corps n’était autre que son petit neveu.

Elle ne lui en parla pas de suite mais attendit que la chose soit sure et établie sans défaut.

Lui tomba des nues. Certes il avait été élevé dans une bonne famille et avait reçu une éducation solide. Il savait manier les armes, lire et écrire et avait connaissance en diverses choses ayant assisté son grand père pour la rédaction de baux à ses métayers.

Déjà sa reconnaissance d’être si généreusement hébergé, non pas dans l’écurie comme cela se pratique pour des gens que l’on aime bien, mais dans une chambre non loin de celle de la Damoiselle dont il fut d’abord le garde du corps puis l’écuyer, était grande mais apprendre qu’il était de la famille de cette Grande Dame même un simple neveu lui fit un choc.

Dès lors il apprit à améliorer son maintien, son langage et sa façon d’être ayant pour principal souci de ne jamais embarrasser sa tante et les siens.

On eut pu croire que Magoo ait décidé de pousser non neveu dans le monde, ce qu’elle ne fit pas. Il n’entrait pas dans sa façon d’être de favoriser sa famille.

Par contre elle observait chacun d’eux et le pesait, l’évaluait.

Aussi quand son neveu lui demanda ce qu’elle pensait de son éventuelle candidature à la mairie lui répondit-elle : « Ah enfin ! Tu te décide ! ».

Une fois qu’il se fut soumis au vote de leurs concitoyens elle lui enseigna quelques astuces de bourgmestre mais se garda bien d’intervenir lui répondant inlassablement : « tu diriges cette ville, à toi de décider et de faire ce qui est bon pour elle ! ».

Ainsi était Magoo… bienveillante oui, attentive absolument, parfaitement intègre certainement. D’ailleurs nombreux pourraient en témoigner s’il en eut été besoin.

On avait vu Magoo s’acharner au travail et servir son Comté inlassablement sans pour autant se sentir investie d’une mission divine et son labeur porta ses fruits.

Au point que, lorsqu’elle se présenta à la magistrature suprême du Poitou elle fut élu sans coup férir et ce en dépit de l’opposition de certains confortablement installés aux postes clés.

C’est Magoo qui, sachant son neveu ambassadeur en Guyenne, lui demanda de faire signer la paix à l’Anjou. Ils partageaient tous deux le sentiment qu’après avoir battu à plates couture ce Duché le Poitou devait faire preuve de grandeur et tendre la main pour reconstruire et préparer l’avenir. Ce qui fut fait.

Aujourd’hui, en ces jours qui précèdent les fêtes de la fin d’année, la Comtesse attendait, sereine, d’aller rejoindre ses ancêtres. Pas d’assassinat, pas d'empoisonnement, pas de maladie non juste une chandelle qui s’épuise et dont la flamme vacille.

Sentant venir l’heure de comparaitre devant le Créateur de toutes choses elle avait mis sa vie en ordre et convoqué son neveu. Voila pourquoi Jehan de Proisy-Fortunat se trouvait en Poitiers veillant à apporter son affection et un peu de réconfort à sa tante.

Elle était sa Marraine devant Aristote et son témoin de mariage…elle avait accouché la première épouse de Jehan de leurs jumeaux en pleine taverne à Poitiers. Elle l’avait encouragé à franchir les obstacles lors de son règne à lui. Telle une mère elle avait su l’aider à accepter la perte d’être chers partageant sa douleur tout en le forçant à tenir bon.

Il serait venu, même à genoux s’il l’avait fallu, pour honorer cette femme d’exception. En peu de temps le Poitou perdait deux êtres qui avaient voué leur vie à sa grandeur. Le Comte Elra lâchement assassiné dans son lit une nuit par un tueur que l’on avait que peu recherché. Et à présent la Comtesse Magoo de fatigue et parce qu’Aristoste en avait décidé ainsi.

Le silence enveloppait l’Hostel particulier chacun veillant à faire le moins de bruit possible pour permettre à la doyenne de jouir d’un calme propice à l’abandon de la vie.

Curieusement et selon ses désirs il y avait de la tristesse certes, mais pas de désolation. Tout au moins pas visible chacun assumant son chagrin. Tout au plus, à l’abri des regards, s’autorisait-on de pleurer en silence en se réconfortant les uns les autres…attendant la fin.

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Famille en deuil de "Grands du Poitou". Toujours en nos cœurs vous vivrez, Elra...Magoo..et toi mon Isabelle
Datan
[Poitiers, Auberge municipale]

La rumeur s'était faufilée comme la peste à travers la ville et les ruelles sombres furent éclairées comme jamais d'une pâle lueur, tandis que celles ou donnait le soleil se troublaient doucement. La fin.

Datan avait fait vérifier l'information car il n'en croyait pas ses oreilles. Cela faisait quelques temps qu'il ne l'avait pas croisée effectivement, mais de là à... A peine arrivé à Poitiers après sa "pause" Bretonne, Datan regarda par la fenêtre de sa petite chambre de l'auberge pictave.

Il se rappela ses premières rencontres avec la Comtesse, alors Bailli, et son amusante attente d'un soir, pour un achat de blé urgent pour le Comté. Ils avaient discuté en attendant. Bien plus tard, elle avait convolé en juste noce avec son mentor, mariage qui ne déplut pas à l'Epervier puisqu'il unissait deux êtres chers à son coeur... Cristof...

Il enfila ses simples d'un noir profond, sa longue cape de voyage pour aller à la Chancellerie. Il serait certain de l'y trouver là-bas. Après, il irait voir la Comtesse.
Une rose blanche le ferait plaisir...

D'un pas soutenu, face au vent froid, les yeux rougis par les larmes.
Après Elra... cela ne s'arrêtera donc jamais ?

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Comte du Poitou
Cristof
[Chancellerie]

Le médicastre avait bon dire, je ne voulais le croire..."mais non lui disais-je, elle est fière et robuste, c'est juste de la fatigue". Las la vérité était tout autre, mon épouse se mourrait, et pour une fois l'impuissance me gagnait. La vie vous apprend bien des choses, mais rien ne vous prépare à la perte d'êtres chers, pas même l'habitude. J’étais anéanti par les dernières nouvelles de son état de santé, la résignation m’envahissait. Il était trop tôt pour la pleurer, je devais encore poser un geste avant de m’enfuir dans ma douleur. Je pris une feuille et commença à rédiger.

Citation:

Votre Grandeur,

Mon épouse se meurt, et je souhaite être relevé de ma fonction de Chancelier afin de l’assister dans ces derniers instants.
Je vous présente donc ma démission pour raisons impérieuses familiales et vous prie de pourvoir à mon remplacement.

Cristof, Comte d’Aulnay de Saintonge


C’était tellement bref, que j’en avais oublié la formule de politesse et la date sous l’émotion qui m’envahissait chaque seconde de plus en plus. Cette fois, la raison d’état ne l’emporterait pas sur mes sentiments, je m’arrêtais trahi par la tendresse et l’amour que je portais à mon aimée.
j'appelai un page et lui tendit la lettre à remettre à la Comtesse du Poitou.

Sans me retourner, je quittai mon bureau et la Chancellerie et me rendit au chevet de ma douce Magoo.
Icie
[Chateau du Coudray Salbart - Le petit salon]

Il y avait quelque chose de paisible dans cette piece. Non pas qu'il y en eu d'autres mais sa petitesse, la porte étroite qui donnait sur les jardins aujourd'hui couverts de givres, la place même que tenait le fauteuil de la comtesse, coincée entre la cheminée et un petit guéridon comme s'il imposait le repos, empêchait tout autre activité.
Icie aimait à s'y détendre, surtout apres ses séjours à Paris d'où elle revenait épuisée.

Elle lisait "Cent ballades d'amant et de dame" de la merveilleuse Christine de Pizan losqu'un valet lui apporta un billet

Dame.........cela vient de votre intendant qui est à Poitiers.

Merci, je vais le lire

Citation:

Ma Dame

Je viens d'apprendre par un homme de sa mesnie que la comtesse d'Aulnay de Saintonge est au plus mal. Il semble que l'inquietude dont vous m'aviez fait part se confirme.
Je me suis rendu aussitôt à la cathédrale pour prier.

Respectueusement
Amédée


Icie lacha le mot qui voleta jusqu'au sol.

Magoo..............mon dieu, notre chere Magoo.............pauvre Cristof. Il doit être éprouvé. Décidement le Poitou perd les siens.......

Elle se leva, le regard triste et encore emprunt d'un deuil toujours vivace dans son coeur, pour se rendre à la chapelle du château. Il n'y avait bien que les prieres pour aider l'âme à franchir l'ultime étape
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. Que la paix soit avec toi Elra. Paix à nos amis disparus! Trop nombreux hélas........
L'insulte HRP ne passera pas!! Qu'on se le dise!!
Jehan_de_proisy
Jehan ne quittait plus les lieux que pour de courtes sorties. Il s'en voulait de ne pas avoir su forcer la porte et d'avoir attendu se contentant d'entendre dire que la Comtesse faisait retraite.

Comme il en avait désormais l'habitude il couchait dans un réduit où il ne dormait qu'à moitié. Veillant sa tante le jour et laissant la nuit ce soin à son oncle pour que le couple pu encore profiter d'une intimité de tendresse et se parler.

Il frappa donc à la porte quand le soleil se leva, après avoir fait une sommaire toilette, Magoo ne supportant pas les hommes négligés, tout au moins dans sa famille.

Il héla le Comte Cristof...


Mon oncle?
Mon Oncle? Comment va t elle ce matin?


Inquiet et anxieux espérant un répit, attendit la réponse en silence.
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Famille en deuil de "Grands du Poitou". Toujours en nos cœurs vous vivrez, Elra...Magoo..et toi mon Isabelle
Lady
[Poitiers]

La Comtesse envisageait avec enthousiasme la visite que Datan lui avait suggérée la veille au soir. Cela lui avait au moins redonné l'envie de mettre le nez dehors malgré les frimas saisonniers...

Mais plus certainement que le givre porté par le vent hivernal, une nouvelle lui avait glacé les os.
La fin annoncée de la Comtesse Magoo...
Comment imaginer Magoonette allongée sans vie, le froid de la mort battant de vitesse celui de l'hiver, sous un linceul plus immaculé qu'un tapis de neige sous la lune...
Figée en pleine rue, Lady accuse le coup.

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Se demande si, au final, le deuil ne se porte-il pas à vie? ...
Skinn_mac_dana
La nouvelle lui fut annoncé de la disparition de magoo....
Le visage fermé, la main sur sa chopine et la tête empli de peine.
La seule phrase de la soirée dite par skinn fut ....
encore une soirée ou la bière n'a plus de saveur.....
La vie si belle soit elle, nous joue des tours bien ingrat parfois.
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ca été prouvé ! ma présence réchauffe les tavernes fémininement remplie de deux degrés.
Cristof
Perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu Jehan s'approcher.
Surpris, je fis volteface.


Ni mieux, ni moins bien qu'hier mon neveu...elle a accepté de déjeuner, mais je pense que c'est pour me faire plaisir car elle se contente d'éparpiller le pain.

Est-ce qu'elle t'a fait part de ses dernières volontés ?
Je ne sais comment aborder le sujet en cette heure...
Mais ne voulait-elle pas céder ses terres à ceux qu'elle considère comme sa descendance ?

Moi, je n'ai besoin de rien, j'ai déjà reçu plus que ce que j'aurais pu me souhaiter.
Je voudrais juste qu'elle puisse nous quitter en paix.
Datan
A la chancellerie, on avait averti Datan que le Comte avait laissé sa place vu les circonstances. Aussi l'Epervier se rendit directement à l'hostel de Magoo, en espérant y voir se proches. Quelques mots de soutien et il laisserait la famille entre elle afin de ne point déranger. Il garderait ses pensées pour lui et les souvenirs qui revenaient à lui en pensant à la Comtesse.

Lorsq'il approcha il vit deux hommes entrer à quelques pas de lui. Comm la porte fut de nouveau fermée à son arrivée il frappa quelques coups discrets et lorsqu'on lui ouvrit il pénétra, l'air grave. Il se trouva bientôt aux côtés de Cristof et de Jehan.

Salutations messires. Comte Cristof, quelles sont les nouvelles ? Comment va votre épouse ? Je... ne sais pas trop quoi vous dire mon ami si ce n'est que je vous apporte tout mon soutien amical.
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Comte du Poitou
Ventreachoux
[Sur la route menant à l'hôtel particulier]

Ventreachoux était sur la route qui menait à l'hôtel particulier de dame Magoo.Le comte avait reçu un message qui lui signifiait que l'épouse d'un de ses plus vieux amis le Comte Cristof était souffrante.C'était donc à la levée du jour que le comte Ventreachoux prenait la route pour Poitiers.Alors que cela faisait des heures que son cheval galopait sur les sentiers accidentés, le comte stoppa net sa monture.Il aperçut deux silhouettes au loin dans l'obscurité, il sortit son épée de son fourreau, fit avancer doucement avec sa monture.A hauteur des deux personnes le comte reconnut les deux filles du comte Davor.

Malone, Meileen mais que faites vous ici en cette heure tardive sur ces routes assez mal fréquentées ?

Ventre descendit de son cheval, prit les deux jeunes filles par la main, les aida a s'assoir et sortit de sa besace quelques mets pour les restaurer.Tout en se restaurant les deux soeurs lui racontèrent le voyage entreprit pour aller voir leur grand-ma et la mésaventure de leur agression qui s'est ensuivit.

Mesdemoiselles ne vous faites plus de soucis je vais vous escorter à l'hôtel particulier de votre grand-ma, et qu'elles reviennent vos mandarines je leur en ferais gouter du fer.

Une fois le repas terminé, le comte installa les deux jeunes filles sur son étalon, prit les rênes de celui-ci et marcha à coté jusqu'à la demeure de dame Magoo.
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Cristof
Le Comte finissait de parler à a son neveu que déjà un autre visiteur se présentait.
Son fidèle Datan lui aussi voulait savoir...mais le Comte n'en savait rien lui même.
L'étrange mal qui rongeait son épouse et lui ôtait chaque jour un peu plus de vie semblait laisser les médicastres impuissants.


Et bien Datan, comme je fini de le dire à Jehan, son état de santé ne s'améliore pas.
Votre soutien a toujours été précieux, nul doute qu'il le sera encore...

Jehan, ne crois-tu pas qu'il faudrait aller quérir Monseigneur ?
Jehan_de_proisy
Il était suspendu aux lèvres de son oncle, fi de leurs parfois désaccord cela était normal tous ne pensaient pas pareil dans toutes les familles et heureusement.
L'heure était à s'épauler à se soutenir car Jehan ne doutait pas que l'homme qui lui faisait face et qu'il appréciait, souffrait mille morts tout comme lui...l'un voyait s'éteindre un amour avec tout ce que cela comporte entre conjoints l'autre une autorité matriarcale d'une personne qu'il avait appris à connaitre et à aimer.

Aussi quand Cristof lui répondit c'est avec douceur qu'il lui répondit...

Hum si elle ne mange pas où trouvera-t-elle les forces de...

Il allait saluer Datan qui arrivait et attendit que ce dernier termine de s'adresser à Cristof avant de prendre le Comte par le bras et de l'entrainer un peu à l'écart pour lui répondre...

Oui elle a pris ses dispositions je sais qu'elle a contacté "Poitou" mais vous dire lesquelles quand à ses terres je ne sais. Elle n'est que peu attachée aux possessions terrestres...nous avons surtout parler de...l'après...enfin...

Les mots avaient du mal à franchir ses lèvres, certains surtout...

Magoo souhaite être inhumée selon le rite de notre Trés Sainte mère l'Eglise et que nous l'escortions d'ici à la Cathédrale pour se promener une dernière fois dans cette ville qu'elle a appris à aimer.

Je vous ferai tenir le détail de ce que j'ai pu commencer à organiser et nous verrons ensemble ce qui sera le mieux tout en respectant ses volontés.
Je pense que vous avez raison mon oncle il serait temps de faire venir à elle Monseigneur qu'elle puisse se retirer en paix avec son âme même si je pense que la liste de ses péchés ne doit pas être bien longue.

Allez vous reposer mon oncle je vais prendre la relève et tenter de la faire sourire à défaut de la nourrir. Vous avez besoin de repos et si cela devait évoluer je vous fais quérir sur le champ n'ayez crainte...Je sais l'amour qu'elle vous porte et elle ne voudra pas vous laisser sans un dernier baiser, la connaissant.


Sa main amicale s'était posée sur le bras du Comte pour lui faire comprendre qu'en ces temps de douleurs les Fortunat ne devraient plus former qu'un autour de leur Chef de famille. Famille qu'elle avait forgée de ses mains au prix de sacrifices et de renoncements personnels.
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Malone1
Quelle vie ! Défendre une ville, traverser le Poitou récupérer sa cadette abandonnée par un père indigne seule en ville, ramener la cadette en urgence à la capitale afin de faire ses adieux à une grand mère tant chérie, se faire agresser en chemin ...
Voilà qui faisait beaucoup pour la jeune blonde, qui pansait ses blessures et celles de Meileen sur le bord du chemin.

Au bruit des sabots sur la route, sa première idée fut "et encore une attaque...", relevant la tête prête à combattre à nouveau, elle eut le soulagement de reconnaître Ventreachoux, ami de son parrain et de sa famille de longue date. Un homme bien plus âgé qu'elle, mais qu'elle avait toujours apprécié.


Ma Meileen, je crois que cette fois on a un espoir d'arriver à Poitiers saines et sauves, ou presque. Regarde, c'est Ventre !

A la question de leur présence en si petit équipage sur une telle route, la jeune fille ne put que répondre la vérité, tout mensonge d'avance ruiné par la proximité de l'homme avec les mentors de la demoiselle.

Nous venions de Saintes où Davor avait laissé Meileen toute seule, je suis allée la chercher, nous devons rejoindre l'hôtel de Grand Mama au plus vite. Tu ... non, tu ne sais peut être pas. Malheureusement, Magoo est au plus mal, et elle a demandé à ce que nous venions la voir.
J'ai vraiment tout fait pour qu'on aille vite mais ... mais on s'est faites attaquer par 3 saletés de brigandes aujourd'hui, et nos montures se sont enfuies. J'espère qu'elles seront sagement rentrées à l'écurie.


Les émeraudes de la jeune fille se fixent sur l'homme, y cherchant un peu du courage qui commence à lui manquer. C'est que ce n'est pas facile tous les jours, d'être solide et forte devant sa petite soeur ...

C'est ainsi qu'une blonde et une brune remplacèrent le comte sur le dos de son étalon, pour une arrivée un peu moins triomphale que prévu chez Grand Mama.


[Hôtel particulier de Magoo Fortunat]

Dans l'entrée, les deux soeurs escortées par Ventreachoux rencontrèrent leur protecteur, leur Grand Papa, ainsi que Datan. De se trouver ainsi entourée d'hommes connus depuis toujours, admirés pour leur force et leurs capacités de réflexions, d'un coup la jeune fille sentit une partie de la peur panique des dernières minutes la quitter, pour ne laisser place qu'à l'angoisse des derniers jours, celle de ne pas arriver à temps pour revoir sa Grand Mama.

Elles n'entendirent que les derniers mots de Jehan, proposant du repos à Cristof. Des mots à faire blêmir le visage pâle de la jeune fille, qui remarqua pourtant les traits tirés et fatigués de celui qui l'avait si bien conseillée dans son apprentissage du travail de Juge.


Jehan ! Je suis si heureuse de te revoir !
Cristof, Datan, bonsoir.
Si j'entends bien, Grand Mama est vraiment malade ? Je ... je peux aller la voir ?

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18 ans. En deuil de Magoo et Cristof Fortunat.
Magoo
Un oreiller de plume, de la neige par la fenêtre. Magoo était en paix. Lasse, mais en paix.
De sa vie, elle commençait à faire le tour, doucement, sans heurts.

Le temps avait fait son oeuvre, rien ne la chagrinait. Elle avait donné rendez vous à la mort.

Tendrement elle se souvenait de sa jeunesse à la Trémouille. Ses bons amis, comme Pouffy, ses faux pas, naïveté de la jeunesse. Patity, Pasoah...

Fût un temps, se remémorer ses erreurs l'eut blessée, un vague sentiment de honte non avoué. Il n'en était plus rien. Elle avait jadis épousé un renégat, puis elle avait appris sa mort. Elle avait vu disparaitre le fils indigne de cette mauvaise union, et vu mourir Elliandra, la seule réussite de cette période de sa vie. Adopter cette douce, discrète, charmante Elliandra, était vraiment ce qu'elle avait fait de mieux.
La Trémouille, c'est là qu'elle avait laissé son coeur. Davor, qui devint son gendre et bien sûr la joyeuse Lady, Olivyaa, la douce Letilet et l'incontournable Thierryvlad.

Elle se demandait si elle ne devait pas se confesser à un prêtre de cet assassinat qu'elle avait commis un soir de brûme sur les remparts de La Trémouille. Puis elle n'y pensa plus. Elle avait bien fait, Aristote comprendrait.

Avec amusement elle se rappelait ses incartades amoureuses. Ce prétentieux de Stannis, quelle drôle d'idée.

De ses charges diverses, qui avaient occupé la majeure partie de son temps, elle ne retenait que les heurts et la charge de travail. Sa passion pour le bien commun ne lui donna jamais vraiment satisfaction.

En revanche elle y avait rencontré des gens d'exceptions qui devinrent ses amis. Elra l'avait précédé auprès d'Aristote et elle comptait bien le retrouver. Elle avait de la tendresse pour Datan et kiriell, de l'amitié pour Cyphus, du respect pour Baillant, de l'admiration pour le dévouement d'Icie, de la déférence pour Faooeit, avec qui, malheureusement il est bien complexe d'être ami. Et bien sûr elle y avait rencontré l'amour de sa vie.

Non vraiment, ses vrais moments de joie ne se trouvaient pas dans le pouvoir mais dans la famille : Les Fortunat.
Alhysis, sa soeur, avait en bonne évêque rejoint le très haut il y a de nombreuses années.
Que de défunts...
Letilet était à la fois sa cousine et sa meilleure amie, pas un moment important de sa vie ne fût partagé en sa compagnie. Honnête, entière et sensible, quel brin de femme! Voilà longtemps qu'elle n'avait pas de nouvelles...

Elle avait retrouvé l'innocence en les yeux de Malone, sa petite fille, qui ressemblait tant à sa mère. Cette petite était vouée à un grand avenir. Elle aurait tant aimé partager plus de moments avec elle. Il en était de même pour Meileen, dont elle regrettait de ne pas avoir assez profité.

Depuis quelques années, elle se défaisait de ses charges. Le rôle de chef de famille n'était plus tenu. Avec dévouement et ferveur, Jehan de Proisy, son neveu tant aimé tenait les rênes. En voilà un qu'elle aimait tant qu'il lui manquerait là haut.
Elle avait toujours cru en ce brin de jeune homme, qui était devenu un grand homme, fier et intègre. Il portait à bras les Fortunat, avec force et sagesse, et ce, sans qu'elle ne lui ait jamais demandé.

En caressant son ventre elle songea qu'il était temps. Que c'était son heure. Mais il lui restait un peu de temps. Elle avait vu son petit Jehan pour quelques formalités mais elle n'avait pas eu le temps de dire à son époux combien elle l'aimait, combien elle avait besoin de lui pour quitter ce monde. Elle ne devait pas partir sans laisser de traces. Et puis il fallait penser à l'après...

Ses pensées s'envolèrent et fébrilement elle fit tinter la clochette pour faire venir Lavande.
Quand cette dernière fût à son chevet elle lui dit chuchotant :
Mon époux, faites quérir mon époux.
Jehan_de_proisy
Ahhhh enfin les filles vous voici... mais que vous arrive t il dans quel état êtes vous?

Oui Malone tu vas aller la voir mais Lavande va te donner figure humaine je ne veux pas que tu inquiètes Magoo elle est si lasse la pauvre et sa vie ne tient qu'à un fil que je veux voir durer le plus longtemps possible.


Lavande je vous prie aider Malone à être présentable et elle ira saluer la Comtesse...


A ce moment la clochette de la Comtesse retentit et Lavande les plantant là rejoignit sa maîtresse toutes affaires cessantes. Jehan pâlit brutalement...

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