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[RP] - La flamme de Magoo Fortunat vacille puis s'éteint...

Meileen
C'est en reniflant encore bruyament, les joues humides que Meileen arriva avec sa soeur à la demeure de Magoo, escortées par Ventreachoux. Il y avait du monde sur place et la pauvre petite ne faisait pas bonne figure décoiffée, avec sa robe sale et déchirée. Une blessure au genou, sans gravité, laissait couler quelques gouttes de sang.

Malone demanda directement à aller voir leur grand-mère. Mais Jehan les arrêta immédiatement pour qu'elles aillent s'arranger un peu.

Ne soyez pas durs avec elle, mais Meileen en cet instant ne pensais pas le moins du monde à Magoo, encore terrorrisée par l'attaque. Elle lacha la main de Malone pour tendre les bras vers Jehan, espérant un calin réconfortant.


Mon papa!
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Allydou
[Poitiers … Une auberge anonyme et excentrée]

Depuis quelques jours, elle avait accompagné Jehan à la Capitale. Elle, pourtant bien trop casanière, était partie de chez elle. Cas d’urgence oblige, elle avait pris un baluchon, sans même presque prévenir personne.

Cas d’urgence donc, puisque touchant de près à ceux qu’elle aime, Jehan et Malone au premier plan. Tout grand Homme qu’il est, il n’en reste pas moins qu’un homme qui va perdre une personne chère en son cœur. Pour Malone, elle n’ose même pas prendre la mesure de la perte que cela va représenter aussi.

Elle sait qu’elle ne sera pas d’une grande aide, ni d’utilité sur place, mais elle n’a pas pu se résoudre à le laisser partir seul, tout simplement.

Elle a donc pris une chambre dans une auberge en dehors du centre ville. Elle n’est pas là pour se montrer et de toute manière son humeur du moment ne fait pas vraiment d’elle la meilleure des compagnies.

Il n’était pas question pour elle de demander à être logée à l’hôtel particulier de la Comtesse.

Il est de ces moments ou certaines choses se passent en famille. La dernière heure annoncée de quelqu’un en est un, sinon le principal.

Ses affaires quotidiennes expédiées, elle se rend sur place, sans se faire annoncer, pour demander des nouvelles aux gens de la maison après s’être présentée à eux.

Guère rassurée sur l’état de santé de Magoo, elle repart aussi discrètement qu’elle était arrivée, pour aller se recueillir et prier à la cathédrale.

Dans le silence du lieu Saint, elle ferme les yeux et revoit la Grande Dame, à l’arrivée d’Ally à LT et surtout se souvient de ce sentiment qu’elle impose : le respect, ses conseils toujours sages et avisés.
A-t-elle deviné un jour qu’elle lui avait servi de modèle depuis le jour de leur première rencontre ?
Cela a-t-il seulement une importance aujourd’hui …

Attristée comme on ne peut que l’être, elle rentre à l’auberge, pensant fort à cette famille sur qui un grand malheur va s’abattre.

_________________
Seigneurie de Maillezais
Ducho


[bureau du procureur]

Un missive pour vous m'sieur le proc!
Merci mon gars, tiens pour ton déplacement...


Ducho brisa le cachet de cire. Une lettre de Meileen, faisant suite à celle de Malone l'ancien juge.
Pfff encore une attaque, la bande des filles en rouge et noir... Hum va falloir les chopper celle là.
Mais cette annonce résonnait comme un écho. Les bruits de couloirs discrets et souvent bienveillants circulaient et parlaient de l'état de santé vacillant de Magoo.
La loi des séries, et comme une injustice qui alimentait ses préoccupations du moment.

Magoo... Pffff et le temps qui passe, les gens qui partent du plus modeste au plus prestigieux, un peu de mémoire trémouilloise.
Pour celui qu'il était, il était bien difficile de parler de cette femme.
Jeune trémouillois, elle était celle qu'on ose approcher par respect, par obligeance. Pourtant, rien dans son attitude n'était le reflet de cette déférence qu'elle véhiculait plus qu'elle ne réclamait.

L'image d'un autre temps, celle du temps où les trémouillois très nombreux recevaient l'exemple de ceux qui les guidaient sans les contraindre. Nous nous sentions à l'abri de certaines personnes qui menaient avec intelligence les nouveaux venus vers les responsabilités.
Une autre époque surement.
Serions nous dignes d'être les héritiers de cette génération?
Avec Magoo, c'était un souffle, une lumière, des personnes qui ont données au Poitou sa grandeur actuelle.
A nous d'entendre leurs paroles, ils se sont parfois combattus , parfois réconciliés mais autour d'une question simple.
Que fallait il de mieux pour notre Poitou et les poitevins.

Ducho vit alors un ensemble de portraits défiler devant sa mémoire et finalement une question ... en seront nous dignes?

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Datan
Datan fait un signe de la tête en guise de remrciement à celui qu'il considère comme son père spirituel, même s'il ne lui avouera jamais. En de telles occasions, les liens familiaux sont la ressource dans laquelle on puise pour reprendre goût à la vie. Il pense à Anagor, son frère qu'il a retrouvé il y a quelques années au hasard d'un rencontre sur les remparts, un soir sans lune. Il regrette finalement d'avoir quitté la ville qui les a finalement rassemblé.

Mais bientôt, Ventreachoux, son ami fidèle entre tous - ils ne sont finalement guère qu'une poignée - entre dans l'ostel particulier, accompagnée de Malone et Meileen. La famille se rassemble autour de celle qui a su fédérer, représentante d'une lignée respectueuse des autres et aux saines valeurs. Datan s'y retrouverait presque comme chez lui même s'il sait qu'il n'en fait pas partie.
L'Epervier salue les arrivants fait une accolade à son ami.

Ne sachant pas s'il doit comment il peut être utile, il passe dans un petit selon où brûle un feu dans une cheminée. Il réchauffe ses mains froides et sa jambes qui lui fait mal par grand froid. Dans les flammes il s'égare, repensant à celle qui se repose à côté, soufflant ses dernies instants de vie...

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Comte du Poitou
Jehan_de_proisy
Lorsque Meileen lui tend les bras et le nomme "Papa", Jehan se retrouve quelques ans en arrière...
Certes il n'est pas le père de l'enfant...Cependant il s'est occupé d'elle, l'a consolée quand elle en avait besoin l'a encouragée à avancer bref il a veillé sur elle. Après tout n'est elle pas la fille d'Elliandra, SON Elliandra, l'épouse de Davor, sa cousine adorée?

Aussi tend il ses bras à la fillette éprouvée par l'agression qu'elle a subit avec sa soeur Malone.


Meileen viens, comment vas tu mon petit ange?

Sa main coiffe les mèches de la fillette machinalement tout comme il le fait avec ses jumeaux. Il la serre dans ses bras et la berce après lui avoir baisé le front.

Il observe les gens qui l'entourent...Il entrevoit Allydou qui, telle une petite souris, se faufile vers la sortie aussitôt sans doute les nouvelles prises. Pourtant l'affection qu'il lui porte et sa position de Marraine de Malone l'autorise à séjourner avec la mesnie...
Datan qui semble soigneusement éviter Jehan ou tout au moins l'ignorer.

Jehan aurait cru que...mais bon à quoi bon les choses sont ce quelles sont le vassal de son oncle, l'ignore en cette cette demeure...Il ne dira rien par respect pour sa tante, la Comtesse Magoo.

Pour l'heure il va aider Meileen à faire toilette et à changer de robe pour que sa Grand Mère ne s'inquiète pas. Il règlera ce problème d'agression lui-même au besoin. Les filles sont désormais sous sa protection et rien ni personne ne les atteindra ou alors il faudra le neutraliser lui d'abord.

Il salue Ventreachoux simplement d'un signe de tête et d'un clignement d'œil le remercie d'avoir ramené les enfants en cet Hostel.

_________________

Famille en deuil de "Grands du Poitou". Toujours en nos cœurs vous vivrez, Elra...Magoo..et toi mon Isabelle
Malone1
Premier franc sourire depuis le début de leur route depuis Saintes à l'exclamation de Meileen.

Rougeurs ... effectivement, le conseil du parrain n'était pas sans à propos. La mine de Meileen, qui laissait supposer bien pire sur celle de son aînée, ayant vainement tenté de contenir 3 agresseuses pour protéger les économies de sa cadette, un franc rafraîchissement serait nécessaire.


En fait, on s'est faites attaquer en venant ... je te raconterai plus tard, Ventre est passé, nous a raccompagnées pour le restant du chemin. On n'est pas blessées, Meileen a eu très peur et moi franchement mal sur le coup, mais toutes les démarches sont faites, et la petite fait des lettres très bien quand il faut. Tout va bien maintenant.
Tu as peut être raison Parrain. Mais laissons Lavande, elle a déjà bien assez à faire ... Meileen et moi irons nous rafraîchir ensemble, et à notre retour vous nous donnerez les dernières nouvelles de Grand Mama ?


Joignant le geste à la parole, la blonde fit signe à la brunette de la suivre, et tenta de se repérer dans l'hôtel particulier, elle qui avait grandit à l'Isle Jourdain bien avant la construction du lieu.

La toilette des deux demoiselles faite, une robe un peu plus froissée que les autres - celle du fond du balluchon et qui avait donc été épargnée par la poussière - passée et tirée à la main pour arranger au mieux les plis, les deux jeunes filles rejoignirent l'assemblée.

Selon toute vraisemblance, elles avaient été relativement rapides, car Lavande y prenait seulement la parole, s'adressant à Cristof en ces termes :

Citation:

Ma maîtresse aimerait que son époux la rejoigne.

_________________
18 ans. En deuil de Magoo et Cristof Fortunat.
Choupi22
de passage en la capitale pour assister à la cérémonie d'allégeance à la nouvelle comtesse du Poitou , choupi22 avait entendu la rumeur sur l'état de santé de la Comtesse Magoo

Il y a fort longtemps , aux premières heures de la construction du Port de La Rochelle , il avait eu le loisir et l'honneur de travailler à ses cotés et il en gardé un trés bon souvenir

et aujourd'hui , la rumeur faisait état de son mauvais état de santé

il se trouvait à ce moment là , devant l'hotel de famille de la Comtesse Magoo , parmi la foule d'anonyme nombreuse qui elle aussi cherchait à avoir des nouvelles

il observait les va et vient sur le perron et toutes les personnes qui se présentait , il l'est reconnu et la rumeur semblait être de plus en plus la réalité

Voulant laissé la famille de la Comtesse a ses cotés , il resta la dans la foule d'anonyme , espérant que la faiblesse de la Comtesse disparaitrait , mais il en était vraiment peu sur

et la tristesse gagna son visage , dans le froid ambiant et enneigé de la capitale
Cristof
Le Comte aurait bien prit des nouvelles des filles qui venaient d'arriver, si son épouse ne l'avait fait appeler à cet instant. Il se dirigea donc vers la Chambre et s'approcha d'elle.

Que puis-je faire ma douce ?

Il saisit la main de son épouse en attendant sa réponse.
--Scribe
Le général de la légion Poitevine avait demander à son scribe d'aller donner une lettre scellé aux gardes qui surveillaient l' hôtel particulier de la Comtesse d'Aulnay de Saintonge,dame Magoo épouse du Comte Cristof.
C'est ainsi qu'il se présenta aux gardes :


Bonjours gardes,je viens porter courrier au Comte Cristof de la part du général de la légion Poitevine et baron de Marsay.
Merci de la remettre en main propre au comte Cristof.


Une fois remis sa lettre le scribe s'éclipsa discrètement ne voulant déranger les personnes présentes en tel moment...

Citation:
Au comte Cristof

Mon cher comte Cristof,c'est avec beaucoup de peine que j'ai appris l'état de santé de ton épouse la comtesse Magoo.
Peu de mots ne pourront sans doute calmer la peine qui aujourd'hui entoure les tiens et toi même.

Elle est et restera une grande figure du Poitou,comme le comte Elra qui nous a quitté quelques semaines avant.

L'hiver est la, et dans son blanc manteau de neige il tire la couverture sur des gens proches qui nous entoure,des êtres chers et dont nous avons partager des moments d'amour et d'amitié.

Sache que tu as tout mon soutien ainsi que tes proches, pour les jours prochains qui laisseront un goût amer au Poitou et à tous ceux qui ont connus de prêt ou de loin cette grande dame.

Puisse Aristote lui donner cette lumière et cette paix qu'elle à su donner a ceux qu'elle a connut.

Amicalement



Baron de Marsay
Général de la légion Potevine

Letilet
[Hôtel de la Baronne d'Apremont Poitier]

Depuis des heures déja le silence régnait, les gens de maison allaient et venaient à pas feutrés, les chats restaient tapis dans leur coin, le feu lui même, semblait crépiter en sourdine...

Elle, restait figée comme stupéfaite et accablée par les mots qu'elle venait de lire.
Assise à sa coiffeuse, le bras ballant, la missive flottant au bout des doigts, Letilet semblait se muer en statue de sel.
Seuls ses yeux, embués de larmes, étaient mobiles; ils paraissaient rouler, un peu fous, absorbés par une conversation interieure.



Citation:

Magoo.... la Comtesse se meurt.. semble renoncer...Venir...vite.


Une chape de plomb s'était abattue sur elle.
Le coeur s'était arrété tout comme le temps.
Puis soudain, insidieusement, était apparue la colère.



Venir? mais venir pourquoi? pffff sotise!
Jehan, si attaché à sa tante, a du dramatiser...

Magoo? mais non Magoo va bien voyons...
Magoo est un roc, elle sera toujours là, elle l'a toujours été!
Je l'ai vu pas plus tard que.... quand?.... y'a t'il déja si longtemps?
Ai- je été si négligente?


Magoo ma cousine, ma grande soeur, mon amie.
Taratata je n'y crois pas une seconde...c'est tout bonnement impossible!!

Elle va pas me faire ça ! elle va pas me laisser toute seule!
De toutes façons je n'irai pas... y aller ce serait y croire et ça je m'y refuse!

Ah non! ça n'arrivera pas!
Tout simplement parce que je ne le supporterais pas!
Je te préviens ma vieille, la blague n'est pas drôle mais alors vraiment pas!

Mais quoi enfin Mag! tu m'as tout appris et maintenant tu veux partir?
Nan, nan....


Tu te souviens Mag de notre jeunesse à La Trémouille?
De toutes ces soirées passées à rire.....
C'est toi qui étais mon témoin lors de mes épousailles avec Cubitus, tu te souviens?
Tu veux me laisser orpheline comme il l'a fait?

Et comme tu m'as poussé à prendre ta suite à la mairie de LT!! moi qui n'etait à l'epoque que ton petit scribe....
Te souviens- tu comment, soir aprés soir, nous avons du, renflouer les caisses, faire face au pillage?

C'est toi aussi qui m'a fait vivre les premieres elections comtales, on riait bien lors de nos réunions!
Que dire de tous ces mois passés toutes deux aux commandes de l'economie Poitevine? toi Cac, moi bailli.. la grande équipe!
Tu m'as même appris à compter les vaches!!


Quand j'y reflechis, Magoo, je n'ai jamais rien fait sans toi mon amie....



Non Magoo tu partiras pas ma belle parce que je ne le veux pas!
Je veux pas... c'est tout!
je veux pas, je veux pas....
je peux pas!


Ca me terrorise tu sais Mag.... ça me terrorise de rester ici sans toi, sans ta bienveillante tutelle...
Aujourd'hui j'ai vingt ans à nouveau et je suis cette petite jeune fille craintiveet timide recherchant ta protection....

Je ne peux pas me lever de cette chaise.
Ce n'est pas que je ne le veuille pas, c'est que je ne le peux pas.
Cela voudrait dire accepter.
Accepter l'inacceptable nouvelle.
Alors tu vois je n'ai pas ta force moi, je n'y arrive pas.
Je vais rester ici, à scruter ce miroir, je vais rester ici pour que ça n'arrive pas.

Voilà.
je viendrai pas.






. ...........







Séraphin! faites seller mon cheval, je dois rentre visite à une amie... à ma meilleure amie....




.
_________________
Magoo
Son époux était à ses côtés. Une chaleur l'envahit, bien être fugace.
Elle ne dit rien. Elle lui saisit la main. D'un geste tremblant mais ferme elle la posa sur son ventre. Point besoin de discours, ces deux là se comprenaient.
Elle humait son odeur. Il sentait le musc, le cheval, le fer de sa lame et le savon de Marseille.
Elle fit un effort pour ouvrir grand les yeux et soutenir son regard.

Puis, tendrement, pour ne pas l'effrayer : Es tu prêt? Prêtre ou médicastre?
Meileen
Les mots étaient sortis tout seuls sans qu'elle ait pu les contrôler. Dans l'émotion, elle se sentait comme la toute petite fille fragile de ses premières années, à l'époque où elle était persuadée que Jehan était son père.

Le grand blond lui offrit le calin tant espéré. Elle murmura quelques mots inaudibles en enfouissant son visage dans l'épaule paternelle. Heureusement, Malone était là. Adulte, calme, apaisante, elle expliqua la situation sans trahir aucune émotion de peur.


Meileen et moi irons nous rafraîchir ensemble, et à notre retour vous nous donnerez les dernières nouvelles de Grand Mama ?

La petite quitta Jehan pour suivre sa soeur. Se laver, se changer, se recoiffer, entre deux sanglots. Sanglots de deux chocs successifs. L'attaque subit ainsi que la mort prochaine de la maman de sa maman...
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Cristof
Ma douce Magoo avait posé ma main sur son ventre, et je pouvais sentir sous cette peau tendue, la vie pour laquelle elle luttait avec tant de courage.
Les yeux dans les yeux, elle lui demandait de choisir entre l'espoir fou de sa vie et celle de leur descendance. Le choix était fait, mais c'était là, la décision la plus pénible qu'il n'avait jamais eu à prendre.


Je vais appeler le Médicastre, puisse notre enfant survivre à ton départ.

Il posa l'autre main sur le front de son épouse et lui caressa les cheveux.

J'y vais et je reviens.

Le Comte retourna dans l'autre pièce.


Faites appeler le Médicastre !
Cristof
Le médicastre appelé, le Comte pouvait désormais se consacrer aux nouvelles des arrivants.

Malone, Meileen, je vous souhaite la bienvenue malgré les circonstances.
Si vous souhaitez vous rendre au chevet de Magoo, faites donc...


Il se tourna vers son ami de Niort

salut à toi Ventre, on m'a dit que tu avais finalement escorté les filles...
Décidément, le Comté tarde à prendre les décisions qui s'imposent.


Alors qu'il conversait, on lui glissa un pli... il reconnu la plume du Général et se promit d'y répondre.


Citation:
Général,

Pour te connaître depuis si longtemps, je sais que tes sentiments sont sincères.

Je pense que ce n'est pas un hasard si Aristote rappelle ainsi des fidèles serviteurs du Poitou. Notre Grand Comté est secoué par la plus grande division au sein de son élite.
Qu'ils soient roturiers ou nobles, nous devrons tenir compte du message que le tout puissant nous envoie à cet instant.

Las de nous voir nous déchirer, ils nous rappellent que malgré nos opinions divergentes, nous sommes mortels et souffrons tous de la disparition de nos proches.
J'espère que ces derniers évènements nous apporterons la sagesse nécessaire pour unir à nouveau les Poitevins.
Unis dans la douleur, respectueux de ses opposants, ceux que la mort rassemble pour un dernier hommage ne pourraient-ils pas arriver à s'unir dans la vie, et ce dans l'intérêt de tous ?

Avec tout mon respect,

Cristof, Comte d'Aulnay de Saintonge
Cali
[ Dispensaire de Thouars ]

Depuis son retour en terre Poitevine après ces trois semaines passées en Bretagne, La Thouarsaise n'avait pas remis les pieds à son dispensaire.
Il lui arrivait de prodiguer conseils ou même soins jusqu'en taverne, aussi elle reprit avec plaisir le chemin de l'endroit où elle pratiquait plus aisément.
Après un rapide tour des lieux, elle se mit à la tâche de nettoyer quelque peu, plaçant ensuite suspendues fleurs vers le bas, des plantes qu' elle avait ramené du marché de Poitiers pour les laisser sécher.

Elle se détendait devant une tasse fumante de thym quand un pli porté par un messager du Comte d'Aulnay de Saintonge lui fit froncer les sourcils en se rappelant la dernière fois qui l'avait faite mander. Dans le plus grand secret, elle fut mener au château pour soigner un condamné à mort qui n'était autre que son ex beau frère, Chuichian.

Le messager parti, Cali intriguée prit connaissance du pli . Elle avait bien entendu eu vent de la peine qui touchait directement le Comte en la personne de son épouse qui doucement s'éteignait. La médicastre se demandait en quoi elle eut pu être utile en un tel moment si ça n'était pour soulager la dame de ses tourments.


... Sacrebleu !! La brunette se leva d'un bon en lisant la suite de la missive.
.. bon sang de... Aussitôt lue et relue pour être certaine de son contenu, la lettre atterrit ouverte sur la table pendant que la médicastre prenait le nécessaire pour une opération et enfourcha son cheval tant que le jour était encore levé.


[ Hôtel Particulier de la Comtesse d'Aulnay De Saintonge. ]

Cali n'avait pas hésité en sachant pourquoi la Comtesse aurait finalement besoin d' elle.
Après avoir laissé Camero au bon soin du palefrenier, la médicastre serra un peu fortement sa sacoche en avançant vers la grande porte d'entrée.
Elle ne doutait pas que la comtesse soit entourée des siens en voyant que déjà au dehors,
des gens s' amassaient sans doute pour eux aussi apporter leurs soutiens de par leurs présences.

La jeune femme regarda un instant la façade de l' Hôtel particulier en songeant à ce qui se passait derrière ces murs.
...Une vie qui ne tient qu'à un fil, tandis que l'autre ne demande qu'à voir la sienne commencer..

Cali posa sa main sur la chaîne et tira en faisant raisonner la cloche pour annoncer sa visite.
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