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[RP] - La flamme de Magoo Fortunat vacille puis s'éteint...

Forth_with
Le ton était clair, sans ambages. Le message ne laissait aucun temps à la réflexion, au doute et à l'interrogation. Donc très rapidement après avoir fini de préparer sa besace le jeune évêque s'occupa de son cheval. L'animal était en bonne forme. Bien nourri, bien soigné il ne manquait de rien. Benoît n'était pas fainéant quand il s'agissait de s'occuper des bêtes. Il ne voudrait jamais le reconnaître mais peut-être même était-ce le domaine où il ne comptait pas son temps. On eut dit que quand la responsabilité de la vie d'une créature était sur ses épaules il se dépassait. Ou alors était-ce là sa vraie nature ? Il s'agissait aussi et surtout d'une des raisons qui conduisait Forth à le garder. Il savait que si un jour sa propre vie était en jeu il pourrait avoir confiance en lui. Par delà tout ces défauts. Il lui avait déjà prouver cela.

Il sella l'animal et plaça sa besace le long de son flanc dans une sacoche. Son canne quand à elle vint s'installer dans son dos comme une épée qu'on glissait dans un fourreau. Il avait en effet fait fabriqué par un artisan un objet similaire à ceci. Seule différence notable le bout était percé, la canne étant un peu plus longue qu'une épée et l'on pourrait serrer par un nœud au niveau du pommeau pour ne pas qu'elle s'échappe. De l'autre côté il avait mis aussi un sac d'avoine, un petit. Il ignorait combien de temps il serait absent et les temps étant rude il préférait laisser à la brave bête ce petit quelque chose.

Quand il fut prêt il lança l'animal au pas, puis au trot et au galop et ce très vite malgré qu'il le prenait à froid. Il ne le laissa que se chauffer afin de ne pas le blesser. Mais au bout de quelques minutes il fut déjà lancé.

Plus tard il arriva au domaine et se présenta à l'entrée. Sa tenue n'indiquerait certainement pas son statut. Il valait mieux le déclarer.


Je suis Monseigneur Forth With évêque de Poitiers. Le Comte Cristof d'Aulnay de Saintonge m'a fait mandé.
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Datan
Alors que Cali et Cristof s'éloignaient dans le bureau, Datan entendit quelqu'un se présenter à l'entrée. Etant le premier à y arriver après qu'un homme de maison eut ouvert la porte, Datan s'approcha. Il reconnut la voix et fit quelques pas rapide.

Bonjour Monseigneur, vous avez fait vite, j'en suis heureux. Entrez, je vous en prie, laissons ce froid glacial dehors.

Datan avait un sourire aimable, mais distant vu la situation.

La Comtesse est au plus mal, vous le savez déjà. Le Vicomte Cristof se renseigne auprès de Cali, la médicastre que vous connaissez déjà certainement. Quant au Vicomte Jehan, il ne doit pas être loin. Venez, passons au salon si vous le voulez bien.
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Comte du Poitou
Forth_with
Finalement on prévint le château et ce fut messire Datan qui vint jusqu'à lui. Forth laissa son cheval aux gens du château. Mais avant il retira sa sacoche et d'un geste assuré, visiblement l'affaire d'un homme qui avait l'habitude de le faire sorti sa canne de son pommeau après avoir délassé la cordelette. Il écoutait attentivement les dires de messire Datan tout en faisant cela. Il se montrait très attentif à ceux-ci et emmagasinait les informations le plus rapidement possible. Entrant dans la demeure il trouva en effet le lieu plus chaleureux et confortable, quoi que son chemin n'avait pas été trop glacé. Puis il suivit à nouveau dans le salon où il voulait l'emmener. La comtesse était au plus mal et on appelait un clerc. Les choses n'était pas du tout sereines en ce jour.
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Cali
Il y a des moments difficiles à vivre, mais inévitables. La jeune femme s'était préparé à affronter cet instant sans avoir à en choisir les mots, sachant que toutefois ils seraient prononcés dans la foulée.
Néanmoins il ne lui était pas agréable d' avoir à le faire, si ce n'est cette petite lumière frémissante et vacillante d'une vie qui se débat pour voir le jour et qui représentait l'espoir.


- Bien Cali, passons dans le bureau à côté et dites-moi tout.

La médicastre inspira une profonde bouffée d'air et suivit le Comte Cristof dans son bureau, attendant que la porte se referme sur leurs mots que nul autre ne devait entendre. Elle fit courir son regard sur le fond de la pièce sans prêter attention à la décoration puis se retourna pour se trouver face à face avec le Comte, le couvant d'un regard attentif et bienfaisant .


- Nous connaissons tous deux l'issue de la situation concernant l'état de santé de votre épouse. Ses dernières forces pour maintenir la vie de votre enfant en son sein l'épuise d'heure en heure. Il lui sera impossible de lui donner la vie... elle n'en aura pas la force. Et l'on prend le risque de perdre le bébé en même temps que la mère.

Marquant un temps d'arrêt .La jeune femme , les bras le long du corps ,rejoignit ses mains, l'une entourant l'autre comme pour se donner plus de force à poursuivre.


- La seule possibilité pour sauver la vie de votre enfant , est de pratiquer une césarienne.
Cette intervention est rare du vivant de la mère. La médecine et l'église en particulier prônant de le faire sur...
Cali déglutit .. sur le corps de la défunte avec une chance sur dix de sauver la vie de l'enfant.
Je ne pratique pas ce genre d'opération post-mortem .. Mais je l'ai pratiqué sur une dame de son vivant. Je ferais selon votre choix.


Hochant doucement la tête, Cali poursuivit.

- Comte Cristof... je suis désolée de la rudesse de mes mots. Je n'en ai pas d'autre pour vous expliquer la situation..
Nous avons donc trois possibilités. Soit nous laissons faire la nature mais nous perdrons la mère et l'enfant. Soit nous.. nous devons attendre que la vie de votre épouse s'éteigne pour pratiquer de suite la césarienne et là aussi nous prenons le risque de perdre le bébé.
Soit je prépare votre épouse pour l'opération en sachant que si elle survit, elle s'éteindra très vite, son corps affaiblit ne supportera pas les suites de l'intervention. Mais c'est la solution qui laissera le plus de chance à votre bébé.
Dans les trois cas, des prières ne seront pas de trop. avec l'aide du très haut..


La jeune femme s'approcha du Comte et posa doucement sa main sur son avant bras en y exerçant une petite pression .


- Le choix est difficile.. Quelque soit votre décision, je la suivrais...
Cristof
On aurait pu croire que la présence de Cali plutôt qu'un autre médicastre était sans importance pour le Comte, mais tel n'était pas le cas. Attentif aux Poitevins de tout bord, il avait observé l'ascension de celle-ci au travers de son Vassal Datan. Aussi, il lui faisait confiance et il avait grand respect pour cette personne.
Il n'ignorait pas grand chose de la situation, son épouse ayant elle aussi embrassé les études de médecine à l'université de Poitiers, elle lui avait déjà dressé le tableau peu reluisant de la situation.

Il resta tout de même très attentif à son discours, il prit un une grande inspiration et lui répond résigné.


Écoutez Cali, Magoo et moi nous sommes tout dit...
Voyez si vous pouvez sauvez notre enfant.

Si mon épouse doit souffrir, elle est prête à ce sacrifice...


Le Comte se trouvait bien maladroit en cet instant tragique, l'émotion l'envahissait à chaque instant et à chaque étape de cette épreuve.

Monseigneur Forth_With doit arriver, je vous demande juste de lui laisser le temps de faire son office s'il y a lieu.
Cristof
Sans laisser Cali réaliser ce qu'il venait de lui dire, le Comte se dirigea à nouveau vers la pièce centrale. Il avait entendu teinter la porte...

Bonjour Monseigneur, je vous remercie d'être accouru aussi vite.
La médicastre ne devrait pas tarder à nous rejoindre.
Cali
Quand il prit la parole, c'était avec un timbre de voix ténue par l'émotion mais affirmé quand à la conviction de ce qu'il devait être dit.

Écoutez Cali, Magoo et moi nous sommes tout dit...
Voyez si vous pouvez sauvez notre enfant.
Si mon épouse doit souffrir, elle est prête à ce sacrifice...


Sombrement La médicastre hocha le tête. Ce qui avait été dit l'était. Ce qui devrait être fait le serait. Elle aurait voulu trouver les mots et se sentit démunie devant son silence maladroit.

Monseigneur Forth_With doit arriver, je vous demande juste de lui laisser le temps de faire son office s'il y a lieu.


Le Comte Critof sortit du bureau après avoir entendu tinter la cloche de l'entrée.
Cali croisa les bras, songeuse. Elle se dit que ce qu'on lui demandait ce n'était pas de compatir mais d'agir. Que c'était en pensant ainsi qu'elle serait le plus efficace.
Avisant de quoi écrire sur le bureau, elle rédigea un message.


Citation:
Marie,

Maintenant. Hotel particulier de la Comtesse Magoo.

Cali



Elle plia puis cacheta la missive , héla un domestique en sortant de la pièce afin que son message fut porté de suite à la sage femme de Thouars.
Pas de fioriture inutile. La vielle Marie avec l'habitude avec Cali. C'était une femme simple, un peu rude, mais la médicastre savait qu'elle pouvait compter sur elle et sur sa grande discrétion. Marie était une villageoise qui avait en horreur les commérages.

La jeune femme rejoignit ensuite le Comte et Datan qui se trouvaient auprès de Monseigneur Forth. elle les salua en rajoutant un signe de tête à l'ancien nonce de Thouars.


- Père Foth.
Forth_with
Attendant en compagnie de Datan, le jeune évêque était comme toujours angoissé intérieurement. Il ne savait trop quoi faire mais ne le montrait pas. Il se disait que les choses viendraient d'elles mêmes, comme souvent dans ces cas. Seul signe de son angoisse, le fait qu'il décroise et recroise ses mains régulièrement. Alors qu'il qu'il faisait une nouvelle fois ce geste il vit arriver le Comte Cristof. Il le salua respectueusement.

Mon fils je suis de tout cœur avec vous dans cette terrible épreuve et ma présence ici est normale vous m'avez demander je viens.

Puis derrière suivi de peu Cali.

Bonjour ma fille.

Il attendait alors consignes et remarque du maître des lieux ne voulant rien précipiter.
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Cristof
Tout le monde semblait être désormais présent pour l'inéluctable. Il réfléchi silencieux attendant quelques paroles pour l'aider, une inspiration, un doute...
Non, il n'y avait rien qu'il aurait pu faire pour changer le destin et la volonté du tout puissant pour lui arracher son épouse en échange d'un héritier.


Dame Cali, c'est désormais à vous que revient la tâche d'opérer.
Puisse le très haut nous vous seconder dans vos gestes.


Il se tourna ensuite interrogateur vers Forth.

Monseigneur, pensez-vous que nous prenons là une décision acceptable pour l'Eglise...le sacrifice de la mère pour son enfant à naître est-il conforme à la vraie foi. Avons-nous votre bénédiction pour agir comme cela ?
Datan
Resté en retrait Datan comprit rapidement la situation. Le dilemme. Son coeur se serra en pensant à cette femme qu'il avait côtoyée. Son sourire, sa simplicité, son humour et surtout, sa sagesse. Comprenant maintenant qu'il ne la reverrait pas, aurait aimé lui dire adieu.

Se tournant vers la fenêtre à la recherche d'une lumière réparatrice, il regarda le ciel en implorant Aristote. Les larmes coulèrent de ses yeux, dans un silence immobile. Pas un muscle de son corps ne bougeait, si ce n'est son coeur fatigué de voir ses amis partir les uns après les autres...

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Comte du Poitou
Forth_with
Pensif le prêtre écouta avec attention les paroles du maître des lieux. Puis après s'être pincé la lèvre inférieur, avec maintes précautions et avoir cherché ses mots dans tête Forth dit.

J'ignore si la décision est acceptable pour l’Église. Pour moi en tout cas je la comprendrais. En effet il s'agit ici de chercher à sauver l'enfant. Le sacrifice de la mère n'en est que la conséquence malheureuse et non voulue. Vous ne cherchez qu'à sauver cet être.

Il se tut un instant puis repris.

Mais comme vous vous en doutez certainement il y a de grandes chances que la mère ne puisse survivre en effet. Si vous le désirez je peux aller lui parler avant, pour la réconforter, ou si elle le veuille même se confesser, si tant est qu'elle est à confesser quelque chose.
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Cristof
Tirant ses dernières forces de l'amour infini pour son épouse, le Comte parla sans détour de ce qu'il attendait du prélat.

Monseigneur, c'est pour cela que vous êtes parmi nous.
Je souhaiterais que vous accompagnez Cali, pour que durant l'intervention, vous fassiez la lecture des chapitres VII et VIII du Livre de l’Éclipse sur le paradis et la résurrection. Ensuite, je pense que la prière de l'Archange du don de soi Miguaël sera tout à fait appropriée pour accompagner le dernier souffle de mon épouse.


Il marqua une pause et dans un dernier effort...

Bénissez une dernière fois mon épouse de son vivant, pour lui rappeler son baptême, et son appartenance à notre Sainte Eglise.
Cali
Moment de veille ou chacun prend conscience de l'inexorable, face à une situation dont on craint l'issue.

Dame Cali, c'est désormais à vous que revient la tâche d'opérer.
Puisse le très haut nous vous seconder dans vos gestes.
.

La médicastre lève les yeux vers le comte Cristof et hoche la tête.

- Bien Comte. Ainsi il en sera fait.


Cali écoute le dialogue qui s'en suit entre le Comte et Monseigneur Forth, sur la position de l' Église face à la décision qui vient d'être prise. Elle a remarqué que Datan s'était un peu isolé près de la fenêtre et le rejoint discrètement. Tournant son visage vers celui de son ami, ses mots restent dans sa gorge en voyant combien il est affecté.
Elle glisse alors simplement sa main dans celle de Datan, en regardant par la fenêtre.


- Bientôt la vie va renaître , la nature ne demande qu'à reprendre vie après cet hivers rigoureux... comme ici..
Viens Datan, je crois que tu dois dire au revoir à quelqu'un. Je me rend au chevet de la Comtesse. Viens avec moi.
Datan
Il sent la main se joindre à la sienne et sait déjà, sans tourner son visage, qu'il s'agit de Cali. Il ferme les yeux un instant, laissant perler les lamres qui restaient encore accrochées à ses yeux. L'Epervier se tourne vers elle en passant son autre main sur son visage. Il a l'air d'un enfant triste, mais l'air n'est que le reflet de la réalité. Un sourire doux vers Cali qui l'invite à rejoindre son amie dans ses derniers moments.

Pourrait-il lui dire que dans le départ de Magoo, il ressent des sentimen,ts multiples ? Celui de ne plus jamais la voir, de savoir son ami Cristof esseulé et malheureux, de voir sa descendance présente à son chevet... et revient du profondeur de son âme, ce sentiment amer et égoïste. Quelle famille viendrait le pleurer lui, celui qui se targue d'être indépendant d'actes et de pensées, lui qui a fuit un amour trop grand après avoir perdu femme et enfant il y a si longtemps... Il y aurait ses quelques amis proches, c'est certain... Ce sentiment l'assaille maintenant, persuadé que c'est la perte pour soi que l'on pleure le plus souvent au départ d'un proche, au lieu de pleurer pour eux...

A l'invitation, Datan ne peut s'empêcher de se tourner vers Cristof, cherchant l'approbation de son mentor, fidèle parmi les fidèles. Il ne veut le laisser seul dans cet instant, mais saluer Magoo une dernière fois lui fait envie...


Edit : tête - tournante - en l'air ! Merci LJD Cali
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Comte du Poitou
Forth_with
Compréhensif, plutôt calme d'apparence malgré sa propre angoisse intérieure qui le tenaillait l'évêque approuva d'un simple signe de tête.

Il sera fait ainsi alors mon fils. Si tel est votre désir et celui de votre épouse je me plierais entièrement à ceux-ci. Le repos de l'âme étant le plus important dans ces moments terribles. Si je peux faire quoi que ce soit d'autre n'hésitez pas à me le dire. Ou alors vous voulez que j'aille la voir de suite ?
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