[RP] Panthéon d'Artois

Les Artésiens étaient au Rendez-vous...La foule, admirative, commentait la majesté de l'Edifice, dont la construction, entamée voilà de nombreux mois, avait soulevé bien des interrogations...

L'impatience d'admirer l'intérieur était visible, sur les visages épanouis, et l'on pouvait ouïr un brouhaha croissant...

Le Héraut d'Artois se présenta, sur un Balcon du Panthéon face à la foule compacte, et introduisit Sa Seigneurie le Comte Régent Elleurc, à la mine visiblement épuisée par de longues nuits de travail Comtal, mais au sourire sincère, et fier de pouvoir inaugurer une telle oeuvre, tant pour la Stature que la Symbolique du Monument...

Balisé RP par {Belzébuth}, Censeur Artésien.

Le Comte Régent s'avança, avec calme, un ciseau à la main, jusqu'au rebord du Balcon, et pris le long Ruban aux couleurs Azur de l'Artois, dans une main, avant de déclarer :

"Artésiens, Artésiennes,

Après de longs mois de construction, enfin aujourd'hui pouvons nous nous réunir en ces lieux. S'il a été décidé de créer un symbole de plus en Artois, c'est tout autant pour fédérer et rappeller au peuple une partie de la mémoire commune.

Qu'il ne soit jamais dit qu'on ne puisse devenir grand et respecté en Artois.

Que de l'humble citoyen au maitre de guerre, chacun ait une chance d'appartenir à l'Histoire, notre Histoire.

Ici donc, vous trouverez les stéles dressés en l'honneur de divers hommes et femmes, qui aujourd'hui malheureusement nous ont quitté.

Chacun a eu son petit moment de gloire, à ses dépends même parfois.

Soyez fiers en venant visiter cet endroit d'appartenir à un Comté qui bien des fois à fait trembler le Royaume ou au contraire a su être son dernier rempart.

Soyez fiers d'être artésiens, soyez fiers d'être ce que vous êtes chaque jour que Dieu fait.

Au nom du Roy, au nom de l'Artois, je déclare ouvert le Panthéon Artésien..."

Puis d'un mouvement habile et entraîné, il sectionna le Ruban, laissant rugir les Cors Héraldiques de l'Artois, et faisant planer une intense émotion parmi les coeurs patriotes Artésiens...

Le Comte Régent salua brèvement la foule de la main, puis se retira vers les Affaires urgentes du Comté...
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Ne vogue plus, de retour en Artois...© Non, je décon..

Revenant sur le Devant de la scène, Le Héraut d'Artois, sous bonne escorte, descendit jusqu'à la Majestueuse Porte massive, qui laissèrent leurs lourds battants s'écarter sur la Foule subjuguée...

Le Héraut annonça :

"Veuillez avancer, deux par deux, puis déposez vos hommages dans l'urne, et retirez vous en priant pour l'Âme de nos Héros".

Gabrie Celesta (Péronne)

Le Héraut d'Artois s'avança jusqu'au premier gisant de pierre, celui de GabrieCelesta, s'orienta face à la Foule et clama aux visiteurs attentifs :

GabrieCelesta entama sa carrière politique en tant que Première Adjointe du Maire de Péronne, Krocodile, pendant trois mandats successifs.
Forte de l'expérience acquise, elle se présenta aux élections municipales, qu'elle remporta de justesse face à Floyd, et débuta son investiture.
Quelques temps plus tard, elle obtint le Titre de Procureur d'Artois, par deux fois, et devint vite redoutée pour son Verbe.

Finalement, elle fut assassinée dans des conditions mystérieuses alors qu'elle mettait en instruction le Duc de Normandie de l'époque, un certain Lévan, devenu, un peu plus tard, Roy de nostre beau Royaume lui même ...

A voix basse

On murmure dans certains milieux autorisés que l'injonction de la procureur de choc n'aurait guère plû au dit accusé... L'affaire a été classée et remise à la section X de la prévoté...

Reprenant son allocution

De ses débuts jusqu'à sa mort, elle resta toujours fidèle à ses principes et à elle-même, et loyale à son Comte...

Gentes Dames! Jolis Damoiseaux! Suivez le guide!

Têtard... sans domicile fixe ou trop fixe au choix...

Continuant la visite du saint lieu, le héraut d'Artois s'arréta devand une stéle de pierre ordinaire par sa finition mais si originale par ce qu'elle représentait: Le sculteur habile avait faconné dans la pierre deux mains tenant des barreaux metalliques... des barreaux de prison.

Un artésien particulier. Celle ci est dédier à un triste sire nommé Têtard...
Vous me direz qu'a t'il fait pour mériter d'être parmis ces grands hommes de l'Artois...
Et bien ma foi... je ne saurai vous répondre. J'ai cru entendre qu'il fut le prisonnier le plus ancien d'Arras, refusant pendant prêt d'un an de sortir de la fraicheur de sa geôle malgré les injonctions des six prévôts qui se succedérent à Arras.
Il aura fallut un ordre royal pour qu'il accepte de retrouver une liberté depuis longtemps accordée... une sorte de curiosité locale, quoi.

Un artisan et ses compagnons avaient passé un long moment à tailler un gisant dans la pierre, aux armes de Guînes et à l'effigie de Seb. Le Héraut se plaça devant, et après un léger soupir de tristesse, déclara:



Ici reposent les cendres de l'un des plus grands artésiens, Seb1917 d'Harlegnan, comte de Guînes. Cet homme compte parmi ce que l'Artois a perdu de plus cher, et mérite sa place en ce sanctuaire des héros artésiens.

Seb est né à Chalon, en Bourgogne, en mars 1453. Il s'y est fait assez vite connaitre, passant beaucoup de temps à la taverne et étant réputé pour sa sympathie et son amitié sans failles.
Après être parti s'installer en Savoie, il se présenta deux fois aux élections ducales et ne manqua le conseil que de peu. Sa ville de résidence était Belley.

Seb était également membre du Viens à l'époque, il s'y fit de nombreux amis, notamment Morkail, Biquette, Jishin, Senael, etc.

En décembre, il part pour la Provence mais doit en fuir à cause d'un procès tronqués et il fixa alors définitivement son domicile en Artois. Région où il avait toujours rêvé d'habiter.
Tout d'abord, il se présenta comme maire d'Amiens à une occasion afin d'éviter que la mairie ne tombe aux mains d'un brigand notoire.
Parallèlement, il devient membre de l'ART et se présente aux élections comtales. Fort de ses nombreuses relations, Seb commença alors une carrière de diplomate sous les ordres d'Elleurc. Intelligent, Seb devint rapidement très doué, et c'est ainsi qu'après des débuts brillants en politique, il se retrouva chargé de la diplomatie Artésienne. Par son talent, son intelligence et ses relations, il parvint à faire rayonner l'Artois dans le Royaume de France.

C'est en aout 1454 que Seb1917, après une féroce campagne électorale devient Comte d'Artois. Il occupa ce poste avec brio et aujourd'hui encore, grace à son charisme et son intelligence dans la gestion des hommes, son mandat reste un exemple pour tous. Il fut d'ailleurs à l'origine du traité de paix tant attendue entre l'Artois et la Champagne.
Respecté et aimé par son peuple et ses amis, il était craint par ses ennemis, ce qui lui valut de se faire assassiner dans les conditions les plus lâches à Arras à la fin du mois d'octobre 1454.

Laissant derrière lui un Artois en deuil, sa mémoire se doit d'être honorée encore et toujours, et son action de paix prolongée dans l'avenir...

Sous le gisant à l'image de Patience, la pierre taillée permettait de lire clairement "Ci gît Victorine de Richebourg d'Ailhaud, Patience." juste au dessus d'une esquisse du blason de la défunte. Au pied visible de tous, une plaque commémorative et un parchemin, qui ne laissait entrevoir la magie du sonnet que pour les rares personnes autorisées à s'approcher suffisamment et dont l'écriture ne manquait pas de montrer de la tendresse. Deux coquelicots bleus les accompagnaient parfois, oeuvre d'un enfant trop vite devenu orphelin.



Victorine de Richebourg d'Ailhaud, dicte Patience, Baronne de Richebourg, Dame de Tatinghem et de Varesnes.... qu’elle soit aimée de certains et détestée d’autres est un fait. Mais qu’elle se soit toujours battue en pensant à l’Artois et son prochain en est un autre.

Une vie qui commença à Bertincourt, où la Dame fit ses premiers pas en politique. D’abord représentante des éleveurs et des pêcheurs, pour ensuite devenir conseillère municipale, elle finit par être élue Maire de la ville. Défenderesse de la paix, elle s’engagea rapidement au niveau comtal en devenant Ambassadrice de l’Artois avant de se faire élire au Conseil d’ Artois où elle sera conseillère culturelle.

Suite à quelques désaccords d’ordre politique, elle s’enfuit en Flandre. Mais son cœur la ramènera vers notre Comté où elle deviendra par après Juge. A la fin de ce mandat, elle deviendra Baronne de Richebourg. Patience s’investira en parallèle dans l’Ordre de la Dame Blanche à l’Ecu Vert duquel elle finira par être Gardienne.

Ne cessant d’être présente pour son Comté, elle deviendra Chambellan d’Artois représentant notre belle contrée dans de nombreuses provinces. La Baronne ira jusqu’à risquer sa vie pour sauver celle du Régnant de l’époque, Grégoire d’Ailhaud, protégeant celui-ci d’un coup d’épée lors d’une prise d’otage qui lui occasionnera une grave blessure à l’épaule...

Partageant à présent sa vie, l’amour ayant eu raison de son cœur, c’est sous les yeux d’Aristote que Victorine se lia à Olivier, la faisant aussi Dame de Tatinghem et de Varesnes. Une petite période de repos bien méritée, avant que la Baronne ne réponde présente pour devenir Conseillère Honoraire d’Artois et conseillère permanente de l’Alliance du Nord, en la charge d’Intendante. A nouveau pleinement investie pour son Comté, elle sera nommée Régente d’Artois par le Comte malade Julian Clamenç de Bonzac.

Après ces quelques mandats d’investissement accru, elle retourna au calme pour effectuer de nombreuses recherches héraldiques, étant alors nommé à la charge de Héraut d’Armes d’Artois. Cette période vit aussi la naissance de son fils, digne descendant de ses parents, le jeune Nicolas. Heureux moments de joie, suivis de la perspective d’une guerre et d’une vie honteusement ôtée qui n’enlève en rien toute la grasce et l’investissement de Patience.

Le sonnet renfermé par le parchemin...