Anya.
[ Aux abords de Tonnerre Voyage, voyaaaaage ]
Bruits de petits zozios. Le matin faisait son apparition et un petit vent se levait. La blonde approchait de son but. La Bourgogne. Un pied en Champagne, un pied en Bourgogne. Bientôt Anya allait déménager, s'acheter un petit logis, trouver une occupation et youpiiiii.
Sauf si elle continuait de dormir par terre comme elle le faisait depuis trois quatre heures.
Vous allez me dire « Nié ? Je croyais qu'elle voyageait là ? ». En effet, elle voyageait. Jusqu'à ce qu'un gus viennent l'attaquer pour prendre son argent, sa nourriture et ses précieux cailloux, ses plantes et un tas de parchemins tous plus vieux et abimés les uns que les autres. Rien, il ne restait absolument rien. A part son fils. François était en train de lui faire des bisous sur les joues pour la réveiller, en se disant que ça marcherait puisque le coup sur la tête l'avait fait dormir. Vous allez aussi me dire « Mais quel monstre ce brigand, s'attaquer à une femme sans défense, borgne de surcroit, avec un petit-n'enfant-trop-meugnon avec elle ! » et je vous aurait répondu « Oui c'est lâche » ...si François n'était pas parti se planquer dans le fossé dès qu'il avait entendu des pas, faisant croire à l'agresseur de sa mère qu'elle était toute seule. Ben voyons. Mais François avait trois ans et demi et n'avait pas l'intellect assez développé pour comprendre ce genre de chose ou assez de force pour défendre môman, donc on lui pardonne et on dit bien joué au brigand pour avoir gagné le super loto, le chanceux.
Revenons donc à notre technique de « je-te-réveille-à-coup-de-bisous ». Technique plutôt efficace si l'on prend en compte que le gamin en profitait pour bavouiller sur la joue de sa mère adoptive. Forcément au bout d'un moment ça réveille et c'est non sans mal que la blonde tenta de se relever, courbaturée de partout, pleine de bleus, avec un mal de crane aussi douloureux que si une armée lui était passée dessus, et surtout, pleine de bave partout sur le visage. Vive la vie.
« - Qu...quo...quoi...QUOI ?! »
Oui là elle émergeait.
« - Mais...qu...maaaah QUOI ?! »
Là elle tentait de comprendre en se relevant et en regardant tout autour d'elle.
« QUOI ?! »
Et là elle avait presque compris. Non Anya ne cherche pas plus loin, ne tente même pas de retirer ton cache il, tu ne retrouveras pas ton argent, tes légumes...etc, enfin tout ce qui se trouvait dans ton baluchon car quelqu'un est déjà passé par làààààà.
Alors elle regarde François. Large sourire aux lèvres, avec un petit filet baveux à leur coin, si bien que la Von Haareweiss fit alors le rapprochement entre ce qui poissait sa joue et et l'affreux gnome, persuadée jusqu'alors qu'une grenouille était passée lui faire un câlin pendant son sommeil.
Un peu inquiète la jeune femme regarda le petit et l'examina pour voir s'il n'avait rien. Quand il se jeta à son cou, manquant au passage de l'étouffer, elle comprit que ça allait plutôt bien.
Il fallait repartir. Ne plus trainer. Ne pas s'arrêter pour manger même. Tonnerre n'était pas loin mais c'était Cosne qu'elle visait. Là-bas au moins elle était sure de trouver la personne qui pouvait l'aider. Tous deux partirent donc, pressant le pas malgré les douleurs qui tiraillaient la borgne, mais après tout, elle avait vécu bien pire.
[Cosne. Deux jours plus tard. ]
Malgré le choix d'Anya de ne pas s'arrêter à Tonnerre, les gargouillements du ventre de François l'en avaient contrainte. Pas un écu en poche. Obligation de mendier et de récupérer de quoi payer un quignon pour contenter l'appétit d'ogre du petit garçon.
Après être repartis ils n'eurent aucun mal à rejoindre Cosne. Là-bas elle comptait voir Orantes, à qui elle avait écrit tout le long de son voyage. Éprise du bourguignon et réciproquement, lui seul pouvait la conseiller de la meilleure façon. Le seul soucis : elle ne connaissait pas son adresse.
Après une bonne vingtaine de minutes à demander son chemin aux passants qui, soit ne savaient pas où habitait le Renart, soit se trompaient dans leurs explications, soit s'expliquaient tout simplement mal, elle et François arrivèrent devant la maisonnée. Une nouvelle question existentielle se tapa alors l'incruste dans la tête d'Anya.
Comment allaient se passer leurs retrouvailles ? Beaucoup de choses s'étaient passées depuis leur dernière rencontre mais tout ça à travers des mots. En vraie tout était différent. Bien différent. Allait-elle devoir lui dire bonjour juste comme ça ? Lui sourire ? Lui faire la bise ? L'embrasser comme elle avait osé le faire pour le convaincre de se faire passer pour son fiancé aux noces de sa mère, finalement repoussées à une date ultérieure ? Se la jouer distante ou se la jouer passionnée ? Risquer de paraître sans cur ou hystérique ? Ou alors, Obi Wan Kenobi.
Mais François la prit de cours et frappa à la porte. Le fourbe. Elle décida donc de ne rien faire de plus, improviser seulement. Au moins elle ne prenait pas de risque et n'allait probablement froisser l'orgueil du Volvent. Et puis c'était sa maison et c'était lui l'homme, alors autant qu'il décide lui même de l'attitude à adopter vis à vis de la demoiselle qui frappait à sa porte...
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Bruits de petits zozios. Le matin faisait son apparition et un petit vent se levait. La blonde approchait de son but. La Bourgogne. Un pied en Champagne, un pied en Bourgogne. Bientôt Anya allait déménager, s'acheter un petit logis, trouver une occupation et youpiiiii.
Sauf si elle continuait de dormir par terre comme elle le faisait depuis trois quatre heures.
Vous allez me dire « Nié ? Je croyais qu'elle voyageait là ? ». En effet, elle voyageait. Jusqu'à ce qu'un gus viennent l'attaquer pour prendre son argent, sa nourriture et ses précieux cailloux, ses plantes et un tas de parchemins tous plus vieux et abimés les uns que les autres. Rien, il ne restait absolument rien. A part son fils. François était en train de lui faire des bisous sur les joues pour la réveiller, en se disant que ça marcherait puisque le coup sur la tête l'avait fait dormir. Vous allez aussi me dire « Mais quel monstre ce brigand, s'attaquer à une femme sans défense, borgne de surcroit, avec un petit-n'enfant-trop-meugnon avec elle ! » et je vous aurait répondu « Oui c'est lâche » ...si François n'était pas parti se planquer dans le fossé dès qu'il avait entendu des pas, faisant croire à l'agresseur de sa mère qu'elle était toute seule. Ben voyons. Mais François avait trois ans et demi et n'avait pas l'intellect assez développé pour comprendre ce genre de chose ou assez de force pour défendre môman, donc on lui pardonne et on dit bien joué au brigand pour avoir gagné le super loto, le chanceux.
Revenons donc à notre technique de « je-te-réveille-à-coup-de-bisous ». Technique plutôt efficace si l'on prend en compte que le gamin en profitait pour bavouiller sur la joue de sa mère adoptive. Forcément au bout d'un moment ça réveille et c'est non sans mal que la blonde tenta de se relever, courbaturée de partout, pleine de bleus, avec un mal de crane aussi douloureux que si une armée lui était passée dessus, et surtout, pleine de bave partout sur le visage. Vive la vie.
« - Qu...quo...quoi...QUOI ?! »
Oui là elle émergeait.
« - Mais...qu...maaaah QUOI ?! »
Là elle tentait de comprendre en se relevant et en regardant tout autour d'elle.
« QUOI ?! »
Et là elle avait presque compris. Non Anya ne cherche pas plus loin, ne tente même pas de retirer ton cache il, tu ne retrouveras pas ton argent, tes légumes...etc, enfin tout ce qui se trouvait dans ton baluchon car quelqu'un est déjà passé par làààààà.
Alors elle regarde François. Large sourire aux lèvres, avec un petit filet baveux à leur coin, si bien que la Von Haareweiss fit alors le rapprochement entre ce qui poissait sa joue et et l'affreux gnome, persuadée jusqu'alors qu'une grenouille était passée lui faire un câlin pendant son sommeil.
Un peu inquiète la jeune femme regarda le petit et l'examina pour voir s'il n'avait rien. Quand il se jeta à son cou, manquant au passage de l'étouffer, elle comprit que ça allait plutôt bien.
Il fallait repartir. Ne plus trainer. Ne pas s'arrêter pour manger même. Tonnerre n'était pas loin mais c'était Cosne qu'elle visait. Là-bas au moins elle était sure de trouver la personne qui pouvait l'aider. Tous deux partirent donc, pressant le pas malgré les douleurs qui tiraillaient la borgne, mais après tout, elle avait vécu bien pire.
[Cosne. Deux jours plus tard. ]
Malgré le choix d'Anya de ne pas s'arrêter à Tonnerre, les gargouillements du ventre de François l'en avaient contrainte. Pas un écu en poche. Obligation de mendier et de récupérer de quoi payer un quignon pour contenter l'appétit d'ogre du petit garçon.
Après être repartis ils n'eurent aucun mal à rejoindre Cosne. Là-bas elle comptait voir Orantes, à qui elle avait écrit tout le long de son voyage. Éprise du bourguignon et réciproquement, lui seul pouvait la conseiller de la meilleure façon. Le seul soucis : elle ne connaissait pas son adresse.
Après une bonne vingtaine de minutes à demander son chemin aux passants qui, soit ne savaient pas où habitait le Renart, soit se trompaient dans leurs explications, soit s'expliquaient tout simplement mal, elle et François arrivèrent devant la maisonnée. Une nouvelle question existentielle se tapa alors l'incruste dans la tête d'Anya.
Comment allaient se passer leurs retrouvailles ? Beaucoup de choses s'étaient passées depuis leur dernière rencontre mais tout ça à travers des mots. En vraie tout était différent. Bien différent. Allait-elle devoir lui dire bonjour juste comme ça ? Lui sourire ? Lui faire la bise ? L'embrasser comme elle avait osé le faire pour le convaincre de se faire passer pour son fiancé aux noces de sa mère, finalement repoussées à une date ultérieure ? Se la jouer distante ou se la jouer passionnée ? Risquer de paraître sans cur ou hystérique ? Ou alors, Obi Wan Kenobi.
Mais François la prit de cours et frappa à la porte. Le fourbe. Elle décida donc de ne rien faire de plus, improviser seulement. Au moins elle ne prenait pas de risque et n'allait probablement froisser l'orgueil du Volvent. Et puis c'était sa maison et c'était lui l'homme, alors autant qu'il décide lui même de l'attitude à adopter vis à vis de la demoiselle qui frappait à sa porte...
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