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Info:
Enterrement d'Alayn de Viverols, mari d'Apolonie de Nerra et fils de Gypsie Duchesne de Viverols-Marigny.

[RP] Funérailles d'Alayn de Viverols

Apolonie
La lettre de Jazon est arrivée à bon port. Rapidement, oui. Devant ses yeux, la vision du cadavre danse encore régulièrement. L'odeur incrustée dans ses narines reste là, désagréable, nauséabonde... Ses amis ont été présents. Et puis elle les a fuis, eux aussi. Apolonie et la gestion de la douleur, tout un programme...

Blessante, acérée, elle a été exécrable, avec tous. Personne ne semble réaliser l'état dans lequel elle se trouve. Vrai qu'elle ne se plaint que peu, se confie encore plus rarement. Pourtant, elle a écrit à Thea... Les douleurs lancinantes l'inquiètent. Les cernes sous ses yeux refusent de disparaitre, son teint blêmit un peu plus chaque jour, et même si elle n'est pas habituée à se préoccuper d'elle, elle s'inquiète un peu.

Entre les trajets Conseil, Prévoté, villages, elle passe ses journées dans les soubresauts d'un coche conduit tambour battant. Proche des gens - même si c'est à sa manière - elle passe du temps en taverne, soutenant les conversations alors même que la tête lui tourne... Un sourire factice est accroché sur ses lèvres. Veuve, peu le savent. Peu se doutent des sentiments qui l'habitent.

Le chemin se déroule. Bientot Montbrisson. Frisson qui glisse le long d'une échine exténuée, à l'idée de ce qui l'attend. Eplorée elle ne l'est pas. C'est toujours la colère qui l'habite, malgré sa faible lutte pour la chasser... C'est tellement plus simple de lui en vouloir que de le pleurer...

Enfin le clocher se dessine. Brunette perdue dans ses pensées aura à peine vu le temps défiler. Elle ne sait même plus d'où elle est partie. Elle sait seulement qu'elle est là, maintenant. Et qu'elle va devoir regarder son mari se faire mettre en terre. Le pincement dans ses tripes... Elle ne sait s'il est comme ceux de ces derniers jours ou vraiment ému, celui-là.

L'heure n'est plus aux questions. Le moment est arrivé. Veuve elle le sera officiellement. Et plus que tout, ce qu'elle redoute, affronter le regard de sa belle-mère. Le chagrin de Gypsie, la perte qu'elle vient de subir, face à sa bru furieuse bien plus que triste. Et pourtant, elles ont toutes deux beaucoup perdu... L'une un fils, sa chair. L'autre un mari, un père, et pire que tout, l'espoir d'une vie meilleure. Devant la chapelle, elle ne sait soudain plus que faire. Elle n'entend rien, elle ne voit rien. Seule elle se tient là... Mais où sont-ils ? ... Peut-être sous ses yeux, l'azur voilé par un étrange mélange qu'elle ne saurait définir... Douleur, souffrance, tristesse et colère peut-être... qui peut savoir ce qu'elle pense ? A part Eikorc ?

Et elle attend. Qu'on la guide. Qu'il arrive. Qu'ils arrivent.

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Fan de Constant Corteis, et aussi un peu de RP Partage.
Jazon
Cet après midi là, à Montbrison, le ciel avait pris couleur de circonstances. Nuages grisatres et menaçants, léger crachin, bourrasques de vents épisodiques.....

Un convoi bien lugubre traversait le village.
Il était parti de la demeure du duc Alayn et se rendait à l'église. Un chariot portant un cercueil précédait des gens, têtes baissés, emmitouflés dans leur cape ou mantel.
Pas un mot, chacun recueilli dans sa peine.

Jazon soutenait son épouse. Ils avaient veillés toute la nuit le fils disparu de Gypsie. Derrière eux, Passepoil, Jehan et Lucie qui tenait le petit Gandelin. Ils avaient tenus à être présent pour dame Gypsie et parce qu'ils avaient cotoyé son fils lors de sa visite à la chatellenie de Sainct Maurice. Puis suivaient des amis ou connaissances de Gypsie ou du duc.
Jazon se tournait de temps à autre cherchant du regard Apolonie.

L'église fut bientôt en vue.
Et il la vit......
Cela lui fit mal au coeur de voir son amie ainsi. Elle, si volontaire, souriante, pleine de vie, fonceuse et combattante, ne s'en laissant pas compter et pliant le destin et les évênements à sa volonté, elle semblait perdue, affligée, si fragile soudain....

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Jazon Duchesne de Marigny, Vicomte de Ravel, Seigneur de Viverols.
Gypsie
Tragédies de Gypsie, acte 3. Il prend la même et il recommence. Cette fois ci, il a un peu modifié le scénario. Il ne lui a pas pris un époux mais un fils. Bienveillant malgré tout, car il lui en a donné un juste avant. Alors ne pleure pas, c'est comme toujours, trois. Trois ça suffit ? Mais sait-il Aristote qu'aucun enfant ne se remplace ? Sait-il qu'une mère préfèrerait être à la place de son rejeton mort ? Il exauce les voeux parfois, dit-on, alors qu'il le fasse pour Gypsie, juste une fois. Qu'il l'oubie, tout simplement, elle et toute sa famille, proche et lointaine. Et ses amis aussi. Et les amis de ses amis.

Elle a fait tout ce qu'on lui a dit de faire depuis le matin. Incapable de la moindre réaction. Elle ne veut pas, elle refuse inconsciemment d'enterrer son fils. Un seul a su lui tirer un sourire, une parole, un geste naturel, c'est Gandelin. Qu'un seul ose toucher à cet enfant et il verra se déchainer sur lui rage et la haine d'une mère meurtrie.

Ils avancent en silence. Cortège funèbre d'où ne s'échappent que quelques sanglots, et deci delà, quelques chuchotements, éternuements, toussotements. Les badauds sur leur chemin reculent, baissent la tête et se signent. Un chien traverse la rue, on passe devant la carawane pour arriver devant l'église ou se tient Apolonie, seule.

Le poing se serre, une envie d'aller la giffler sans plus d'explication. C'est de sa faute. C'est elle qui l'a emmené. C'est elle qui n'a pas su veiller sur lui. C'est elle qui l'a laissé partir seul dans les rues. C'est de sa faute à elle et personne d'autre. Dieu que ça fait mal de perdre un enfant, si mal qu'on le refuse encore et toujours.

Elle se tient là, ventre proéminent d'une vie à venir. Non, ce n'est pas de sa faute, c'est sa faute à elle, Gypsie. C'est elle qui n'a pas su lui dire combien une épouse est précieuse, combien un enfant est un bonheur, combien il fallait faire attention aux gens qu'on aime, qu'il ne faut pas les laisser seuls, surtout pas eux. Qu'il faut veiller sur eux, toujours, jour et nuit. Elle n'a pas su lui faire comprendre ça Gypsie, il est parti seul dans la rue, fier et si sur de lui. Il ne devait pas être là, il devait être aux côtés d'Apolonie. Jazon serre sa main, retour à la réalité... ce n'est de la faute de personne.

Ils s'arrêtent devant elle. Que faire, que dire... Elle ne verse pas dans les effusions théatrales la belle mère et dévoile rarement ses sentiments. Là, ils se lisent sur son visage. Les mêmes que ceux d'Apolonie ? Que nenni. Le rôle qu'Aristote a attribué à la veuve, Gypsie l'a déjà joué, elle a même eu droit à une répétition. De quoi pouvoir affirmer sans hésiter que les sentiments de la veuve et de la mère ne sont pas du tout identiques.

Elle a envie d'avancer, de la serrer dans ses bras et de la consoler, mais n'en fait rien. Tout à l'heure peut être... quand cette sotte pudibonderie aura disparu et que les regards sentis dans son dos comme rayons de soleil éclaireront d'autres visages.

Mais de la voir ainsi, si mal en point, le teint cireux et les yeux tels ceux d'un raton laveur, elle a envie de l'aider, autant qu'elle peut le faire. La soulager de ce poids morbide, même si elle sait que c'est impossible. Quelqu'un le peut sans doute, mais pas la belle mère. Un ami, un frère...

Tellement impuissante, tous impuissants face à la mort, juste être là, pour partager la peine. Quelques pas en avant, une accolade, des baisers humides... Impossible d'articuler le moindre mot. Et Gypsie se tourne, cherche du regard le diacre, l'ami furax.

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Liamchaa
Chevauchée malgré les interdits
Il n'en a que faire
Une taverne.
Une amie.
Ventre rebondi
Yeux rougis
Mais fière... trop fière pour lui parler.
Il n'en a que faire.

Bien loin le marché.
La vente d'une blonde ratée.
Il en a grogné sur la route.
La Blonde ne disait rien.
Elle ruminait.
Quoi... il ne savait...
Quoique.

Ils étaient là.
Sur un tertre.
Il avait vu Apolonie arriver.
Le vent sifflait.
Debout sous cet arbre.
Chapeau enfoncé.
Col relevé.
Mains dans les poches.
Karine contre son épaule.
Cheveux au vent.

Il zieute le monde.
Il zieute Apo.
Son amie.
La vie ne l'épargne point.
Depuis qu'ils se sont connus.
Béarn, Gascogne
Auraient pu aussi en Auvergne.
Un gars se pointe.
Inconnu au bataillon du Sombre.
Une femme au bras.
Il la reconnait.
La rectrice... Latin
Une flopée derrière eux.
Surement les proches.

Nouveau coup de vent.
Il fait froid.
Ses muscles se contractent.
Fichu Duché.
Le regard est dur.
Personne ne peut retenir le bras de la mort.
Quand c'est l'heure...
Rien ne sert de courir, ni de se cacher.
Point de Dieu, point de femme,
Point d'enfants, point de mère,
Point de père ou point d'amis.
Point de secours.
Gandelin_duchesne
L'ambiance est lourde, et le petit Gandelin n'avait pas l'habitude. En temps normal, les gens lui souriaient, ou bien discutaient ensemble. Mais jamais un tel silence un tel poids sur les âmes. Cela faisait déjà quelques temps qu'il sentait cette pesanteur. Depuis que sa maman l'avait emmené avec lui pour pleuré. Il n'avait pas compris, mais il avait voulu consolé sa maman de ses petites mains potelées et de son regard attendrissant. Aujourd'hui il était dans les bras de la jeune fille qui s'occupait souvent de lui. Mais il voulait être près de sa maman. Il ne pouvait peut-être pas parler ou consoler mais il savait que sa présence apaisait sa maman. Dans le silence, il gazouilla et fit des gestes pour faire comprendre a Lucie ce qu'il voulait.

Celle-ci sembla comprendre mais n'osa pas déranger le chagrin de Gypsie. En tout cas pas tout de suite. Gandelin continua donc a s'agiter presque en silence. Connaissant le zoziau, cela ne durera surement pas.
Rick
Rick avait appris la nouvelle comme beaucoup de personnes dans le duché. Rares devaient être les personnes à ne pas savoir le terrible drame qui vient de toucher la rectrice du B.A. et la Prévôté du B.A. L'une vient de perdre son fils, l'autre son mari. Le jeune homme avait déjà eu l'occasion de rencontrer Alayn de Viverols, le défunt. C'était dans une autre vie, dans un autre monde, bien avant tellement de changement. A cette époque, il batifolait avec une personne proche de lui, alors qu'il était Duc. Et Rick, le trop prévenant grand frère, avait demandé une entrevue privée. C'est ainsi qu'il avait rencontré le fils de Gypsie et qu'il avait appris à connaître ses qualités humaines.

De longs mois plus tard, le jeune homme avait fait la rencontre en taverne de celle qui allait ravir le cœur de l'héritier de Viverols. Une soirée des plus agréables en taverne, à Montbrisson. Et c'était vraiment une expérience extraordinaire, car cela faisait longtemps que Rick n'avait pas associé les mot taverne, agréable et Montbrisson dans une même phrase. Ils étaient nombreux ce soir là et avaient parlé de tout et de rien. Une amitié avait vu le jour, grâce à Kory, entre Rick et Apolonie. Et puis, il y eut cette invitation, il y a peu : l'invitation au mariage entre les deux personnes. Certains avaient dit à l'époque que c'était pour cacher une grossesse et un moment d'égarement. Mais on disait tellement de choses, sur tout le monde. Les rumeurs allaient toujours plus vite que le vent, c'était bien connu.

Alors quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il avait appris le décès d'Alayn ! Par amitié pour la veuve et la mère, il se devait de se rendre à Montbrisson pour assister aux obsèques du vicomte d'Ambert. Tia, son épouse ne pourrait pas venir, car elle se remettait lentement mais sûrement de sa grossesse. Il irait donc seul, pour représenter leur couple. Son épouse lui avait confié un mot qu’il donnerait à la veuve, un peu plus tard.

Arrivé à Montbrisson, il se dirigea vers l’Eglise du Presque Saint Assunto. Il y avait déjà du monde. Le cercueil n’était pas loin d’arriver, lorsqu’il parqua son cheval aux abords du monument religieux. Peu de temps après, seul le bruit d’une charrette se fit entendre. Apolonie était déjà sur les marches de l’Eglise. Lorsque le cercueil passa devant lui, Rick se découvrit et mit sa toque entre ses mains. Gypsie était effondrée, son mari à ses côtés. Il savait que ce n’était pas le premier de ses enfants qu’elle accompagnait à sa dernière demeure, mais il ne savait pas combien exactement. Il attendait maintenant que le cercueil fasse son entrée dans le monument pour le suivre.

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--Alethea



[Quelques jours plus tôt… Sur les routes du Languedoc]

Après cinq jours elles ont enfin quitté le Rouergue. Les deux premiers à Rodez avaient étés paisibles. Une pause nécessaire après la traversée sans halte de l’Auvergne. Et puis, à Rodez, elles devaient se séparer, Alethea continuant vers le sud et les trois autres remontant vers Moulins, alors ça permettait de retarder un peu l’échéance. Mais la brune avait un nœud au ventre, une impression qui lui rendait la route amère. Le voyage était prévu, elles le préparaient depuis quelques temps déjà, seulement il y avait eu cette petite phrase d’Apo un soir en taverne…

Un soir, peu de temps après la macabre découverte de sa marraine, elle était entrée aux perles silencieusement et l’avait trouvée là, ainsi que Grid. Elle s’était assise sans un mot, parfois les politesses sont inutiles et même indécentes, et elle avait laissé la conversation se poursuivre. Enfin pas vraiment une conversation. Apo, blafarde, mâchoire serrée, qui en lâchait le moins possible, et Grid qui essayait de lui faire dire sa peine, et puis cette réponse qui avait fusé : « dès que je m’attache à quelqu’un il meure ». La filleule avait froncé les sourcils, sa marraine allait bien plus mal qu’elle ne le laissait paraître. Mais la colère, l’acharnement au travail jusqu’à l’épuisement, elle ne les avait pas vus tout de suite…. Bien sur, il y avait sa propre peine, cet ami, Unan, trouvé mort aussi, quelques jours plus tard, mais ça n’excusait pas tout. Elle était passé à côté de la détresse de son amie et maintenant, là, elle avait une sale impression de fuir. Alayn et Unan même pas enterrés, l’accouchement qui, même s’il n’était théoriquement pas pour tout de suite, se ferait avant son retour…. Il fallait qu’elle rentre, il valait mieux qu’elle poursuive avec les autres.

Elle avait donc changé ses projets mais les jours suivants, à Espalion, avaient été de plus en plus silencieux. L’inquiétude montait lentement et le remord aussi. Elle avait fini par presser Ninon de rentrer et elles avaient repris la route pour Mende, ensemble. Enfin jusqu’à la lettre, brève missive nocturne venue lui crier sa culpabilité.

Citation:
Bonjour ma Filleule,

Je t'écris d'un coin de cambrousse à Montluçon... On s'est à peine croisées à Moulins et je trouve ça dommage. En vadrouille, ta marraine, comme toujours. Comme tu as du le voir au Castel, le conseil c'est pas la joie.

Epuisant, éreintant, et à vous dégoûter de l'Auvergne, et pourtant tu connais mon amour pour ce duché. Je ne suis pas en forme... Ils m'épuisent, et tous ces allers retours entre la Prévôté, le Conseil et les villages sont de plus en plus difficiles. Je ne sais pas quand exactement arrive le terme de ma grossesse, mais ... Je le sens mal. J'ai des douleurs qui n'ont rien à voir avec ce qu'on m'a décrit de l'accouchement... Tu te doutes que si je t'en parle, c'est que ça commence à réellement m'inquiéter...


Je vais essayer de revenir à Moulins le plus rapidement possible. Je veux être chez moi, et pondre un petit moulinois. J'espère que tu seras là...

J'espère que ton voyage t'a plu... Je t'envie d'avoir pu te balader un peu. Faudra que tu me racontes aussi si tu as des nouvelles de la Licorne.

Oh, et puis on enterre Alayn demain aussi... J'aimerais t'avoir à mes côtés.

Je t'embrasse.

Apo


Théa avait alors cherché, cherché un nom… quelqu’un de confiance…. Quelqu’un que sa tête de bois de marraine accepterai…. Elle l’avait vue refuser les soins après sa blessure sur les remparts de Moulins. Elle savait qu’il n’était pas envisageable de revenir avec un quelconque médicastre de campagne… mais elle ne connaissait encore personne, et elle n’avait pas le temps de se renseigner, elle devait revenir avec quelqu’un tout de suite.

Les mots de la lettre d’Apo se mêlent à ses souvenirs à présent. Sa voix, sa pâleur…. « Epuisant, éreintant »… les grimaces de douleur qu’elle avait surprises parfois… « et tous ces allers retours » … « de plus en plus difficiles »… Fichue Apo, pitoyable filleule…. sa marraine aurait trouvé quelqu’un pour elle si la situation avait été inversée… même là, elle trouvait encore le courage de s’inquiéter d’elle … « des nouvelles de la Licorne » …. sa candidature était bien le dernier des soucis de Théa en cet instant et à se voir si démunie, incapable de porter secours à celle qui compte le plus pour elle avec Ninon, nul doute qu’elle ne la mérite pas cette intégration…. Elle est encore bien loin, bien trop loin de ce à quoi elle aspire… la rousse, le chevalier… elle aurait su, elle, au lieu de tourner en rond, les larmes aux yeux, avec cette fichue lettre à la main … Mais Théa n’a plus rien à perdre et même si c’est ridicule, l’idée qui pointe est la seule qu’elle ai. Et si ça ne doit rien donner tant pis, elle continuera à chercher mais là il lui faut tenter quelque chose….

Elle s’écarte alors un peu plus des autres qu’elle ne veut pas inquiéter et elle griffonne rapidement sa demande.


Citation:
Chevalier de Vergy,

Je ne sais à qui m’adresser. Cette nuit sur cette route entre le Rouergue et le Languedoc je ne sais à qui faire appel. Mes amies sont auprès de moi mais même vers elles je ne puis me tourner. Je n’ai pas encore atteint l’Auvergne, néanmoins je m’y trouverai tout aussi perdue qu’ici. Je n’y connais personne ayant formation médicale.

J’ai reçu ce soir une missive de ma marraine. Vous avez perçu l’attachement que je lui porte, je le sais. Je sais aussi votre probité et je me permets d’y faire appel ce soir car sa lettre m’inquiète. Je vous ai conté son parcours, elle n’est pas femme à s'alarmer et encore moins à en faire part. Mais elle arrive bientôt au terme de sa grossesse et me parle de douleurs inquiétantes. Pas de celles que les femmes connaissent juste avant le travail bien sur et c’est pourquoi c’est à vous que j’écris ce soir.

Si par chance vous vous trouvez en ce limousin que vous m’aviez dit vouloir rejoindre, et si vos obligations vous permettent de considérer cette requête, alors sachez que ma marraine est sur la route de Moulins et que je m’y rends moi-même au plus vite.

Respectueusement

Alethea



Il ne lui reste plus alors qu’à reprendre la route, avec les autres, ou plus vite peut-être si Rixende tient la vitesse et la distance.

Tixlu
En séjour actuellement à Polignac, Tixlu et Galswinthe avaient été informés par Apolonie du décès d'Alayn... Ils en étaient très peinés. Pour Tixlu, c'était un ami très proche qui disparaissait ainsi. Fils de deux de ses plus anciens amis, Tixlu avait assisté à l'assenscion du jeune Viverols, acompagné le jeune homme dans ses différentes prises de fonction. Il avait apprit à le connaître et à l'apprécier pour sa personnalité propre. Comment la vie pouvait-elle ainsi être arrachée à un si jeune homme ?
C'est donc très en peine que le jeune couple gagna Montbrisson pour assister aux funérailles et témoigner son amitié à la jeune veuve.

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Jazon
Le chariot s'arrêta devant l'église. Gypsie et Jazon, main dans la main, s'avancèrent vers Apolonie. Jazon sentit la tension en Gypsie par le tremblement de sa main. Elle tentait de maitriser toutes sortes d'émotions qui devaient la submerger.
Il resta un pas en retrait et vit l'hésitation de Gypsie.
Puis elle enserra dans ses bras sa bru, sans un mot.

Pendant ce temps, des hommes tirèrent le cercueil hors du chariot.

Jazon s'approcha à son tour de son amie, sa soeur d'aventures et de combats. Même si les choix et les aventures les avaient éloignés, il l'avait toujours considérer comme une sentinelle à part entière du clan mais surtout comme une de ses proches amies.
Il avait beaucoup de connaissances mais peu de vrais amis et elle en faisait parti.

Il la prit dans ses bras.

"Apo...... tu méritais pas tout ça..... Je suis là et..... je partage......"

La sentinelle la serra fort contre lui, voulant lui transmettre un peu de force, de réconfort. Il s'écarta et rajouta : "Fufu ne devrait plus tarder"

Puis il se tourna et demanda à Passepoil de rester auprès de Gypsie.

Il se dirigea vers le chariot et demanda à l'un des quatres hommes qui portaient le cercueil de lui laisser la place.
Ce beau-fils, ce gendre qu'il ne connaissait pas en fait, le fils de Gypsie, qui avait souhaité avec insistance faire sa connaissance et partager le plaisir d'une chasse sur les terres de Sainct Maurice, ce que le destin n'avait malheureusement pas permis, Jazon voulait lui rendre un dernier hommage en portant sa dépouille dans l'église et tout à l'heure vers sa dernière demeure.

Peu à peu, les amis et connaissances arrivaient et se rassemblait devant l'église.
On attendait plus que le diacre pour entrer dans l'église.

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Jazon Duchesne de Marigny, Vicomte de Ravel, Seigneur de Viverols.
Silec
Silec, ainsi que ses amis du BAR avaient appris la terrible nouvelle par la bouche même de sa femme Apolonie, qui était venue pour la circonstance dans les locaux du BAR annoncer cette funeste mort.
D’autant que cette mort avait été provoquée par on ne sait quel personnage stupide. Qui pouvait en vouloir à Alayn ?....
Alayn était pour le BAR et ses amis comme un frère. Silec était peut être encore plus proche de lui mais il ne lui avait pas assez dit, la nature des hommes faisant que ces choses là ne se disaient pas mais se sentaient plus qu’autre chose. Silec s’approcha d’Apolonie.


Quand les paroles s’envolent et que les écrits restent, nous tenions nous ses amis plus que ces collègues de parti témoigner notre profonde peine à la douleur de perdre un être cher.
Permets-moi de te remettre cette missive de la part de tous ses amis.


Citation:
Mon ami, c’est avec grande tristesse que nous apprenons que tu nous as quittés lâchement assassiné.
Tu nous manqueras Alayn comme tu manqueras à toute ta famille, ta femme, ton enfant que tu ne verras point, tes amis. Nous te souhaitons bon voyage qu’Aristote veille sur toi.
Demain le soleil se lèvera mais ce seras sans toi. Quand quelqu’un s’en va, comme cela assassiné, la peine parait plus grande.
Nous ne voudrions pas que notre tristesse t’atteigne, même si là bas, tu ne connais pas le chagrin et les peines.


Puis Silec s'approcha de Gypsie.

Reçois toutes mes condoleances, je ne peux que te dire cela, l'émotion est trop forte. je sais que perdre un etre cher est dur a surmonter surtout un fils.

s'adressant à Jazon,

Mes condoleances pour toi aussi, soit fort.
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Martymcfly
Un carrosse qui roule vers Montbrisson. Après les événements récents à Montluçon, il n'était pas question de venir seul sur sa monture, comme il aimait pourtant. Mais le médicastre avait été sévère, il ne fallait pas fournir trop d'efforts. C'était déjà bien beau que le Duc puisse marcher. Alors le carrosse était la solution idéale pour se déplacer. Malheureusement pas aussi vite qu'il l'aurait souhaité...

L'Eglise de Montbrisson... Quelques souvenirs là bas. Des souvenirs heureux, des mariages principalement... Mais cette fois, c'était pour des funérailles. Il y aurait sûrement foule et les représentants du Duché devraient accourir pour saluer la mémoire d'un ancien régnant. C'était la moindre des choses. Ce serait aussi l'occasion de revoir la Duchesse régnante que l'on voyait guère depuis qu'elle avait ceint la couronne. Il y aurait forcément le Prévôt déjà... Sa VVV... Pauvre d'elle... Pour une fois qu'on la casait avec un royaliste... Aristote n'aura pas voulu cette union sans doute.

Marty pensait à la famille du Vicomte d'Ambert. Pauvre Gypsie. La douleur de perdre un enfant est immense. Il savait ce qu'elle pouvait ressentir en cet instant. Et pendant que son coche arrivait sur le parvis de l'église, d'autres souvenirs de disparition lui revinrent...

S'il était venu, ce n'était pas pour l'amour qu'il portait au défunt Vicomte. Mais celui-ci était son vassal, et il était normal que Marty soit présent. Le seigneur de Varennes sur Allier avait trépassé dans des circonstances qui étaient inconnues au Duc de Billy.

Le diacre ne semblait pas encore arrivé. Cela ne devrait plus tarder, les obsèques allait bientôt débuter. Titubant de façon exagéré mais nécessaire, Marty s'approcha de l'entrée de l'église où les proches du défunt se recueillait en silence.

Evidemment il prit un moment à part avec Apolonie, énorme ventre en avant.


Apo... que te dire... Je suis désolé pour la perte de ton époux. C'est un jour bien triste pour toi. Ton enfant n'aura pas de père, mais il comptera sur sa mère. Alors fais bien attention à lui hein.

Les dernières paroles furent prononcées sur le ton du conseil, quoiqu'une mise en garde était superflue. Ces mots étaient sans saveur face à la mort. Il fallait à présent se tourner vers l'avenir.

Un signe de tête respectueux à la mère du Vicomte alors qu'il entre dans l'église pour s'asseoir, et attendre le début des funérailles.

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Legowen
Matin de cet hiver qui ne veut pas finir , quand le temps rejoint l’humeur des hommes , qu’il se fait lui aussi acteur , froid , triste pour une cérémonie qui ne l’est pas moins

Elle a laissé là ses dossiers , plus urgent à faire , il est des moments où seule compte l’amitié , où le reste s’efface , rejeté dans les limbes , bien le temps après
Les sabots d’illuin marque la cadence sur le chemin, cadence des souvenirs qui s’égrainent ,

Un autre matin, un autre lieu , une tenue de circonstance gai , légère, des rires , un matin où deux cœurs se sont liés , échanges d’anneaux, de promesses, à jamais
Et se retrouver si peu de temps après sur cette route , pour aller la soutenir , elle, sa marraine , son amie
Une révolte qui gronde en son cœur, qui n’est pas prête de s’éteindre , pourquoi ? pourquoi toujours ces coups du sort , comme si Apolonie n’avait pas le droit d’être heureuse , comme si chaque minute de bonheur pesait mille fois plus que les autres , celles si sombres qui toujours un peu plus pèsent sur les âmes , les blessures, les deuils , les déceptions …

Pourquoi imposer ceci à une future mère ? Elle est inquiète Leg , elle voit les cernes se creuser de jour en jour un peu plus, le visage s’amincir , elle sait le poids du travail à la maréchaussée pour un prévôt, connait l’ambiance du conseil , pour une future mère bien difficile à supporter
Et ce deuil qui l’accable , encore un peu plus , envie de dire mais vous allez la laisser tranquille , enfin

Eglise, des proches, des amis déjà arrivés , qu’elle reconnait , a une pensée pour Gypsie , perdre un enfant , cela ne devrait pas être

Elle s’approche de sa marraine , frémit intérieurement , devant sa pâleur , lueur d’inquiétude dans le gris , lui prend les mains
Si elle pouvait lui communiquer un peu de sa chaleur , un peu de sa force prendre sur elle aussi ce chagrin
Ne peux que dire , gorge serrée


Apo, je suis là

Bien sur qu’elle est là, mais par ces petits mots, tout est dit , présence sur laquelle son amie sait qu’elle peut se reposer , et elle n’a pas du tout l‘intention de la quitter , sait que la réaction viendra , choc en retour encore plus fort de par la fatigue de sa grossesse
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Connétable du Bourbonnais-Auvergne
Apolonie
Ce monde... Regarde-le mon monde, son carnaval d'automates, ça bouchonne dans la grande foire aux égos. Regarde-le mon monde l'oppression grise écarlate, ronge l'âme verte des badauds ...

Triste journée et tristes mines... Ils arrivent ils sont là... Cortège funèbre et morbide accompagné des visages défaits de ceux qui aimaient Alayn. Elles étaient sombres, ses nuits sans attache... Le coeur sans encre et l'orgueil qui l'arrache... Apolonie livrée au gré d'une colère qui n'a d'égale que la douleur et la solitude.


Seule au milieu d'une foule qui grandit pourtant. Près d'elle s'avancent la famille, les amis. L'oeil éteint les étreint d'une lueur azurée, elle se laisse enfouir dans les bras qui l'entourent soudain, les mots glissent sur sa souffrance jusqu'à arriver jusqu'à elle, auréolés de compassion. Gypsie...

Les traits de la rectrice sont plus creusés que jamais. Ses prunelles parées d'une douleur à peine imaginable, sauf pour Apolonie qui a recueilli le dernier souffle de son premier amour, qui a enterré son frère, son parrain et tant d'amis. Et qui enterre son mari. Bien sur, elle n'a pas perdu d'enfant... Détachée de cette grossesse qui lui arrache des grimaces inconscientes, elle ne se rendra surement jamais compte, mais elle rend cependant l'étreinte. Les lèvres s'entrouvrent, mais elle ne dit rien. Quels mots pourraient atténuer la douleur de sa belle-mère ? Aucun. Elle referme la bouche et se laisse enserrer par Jaz...

Sa Sentinelle, son ami. Lui qui était là quand elle a trouvé Alayn. Lui qui est là depuis qu'elle a rejoint le Clan il y a plus d'un an. Un ami, un vrai, un soutien, quelqu'un a qui on peut parler sans avoir peur de froisser, d'effrayer ou d'être jugé.


"Apo...... tu méritais pas tout ça..... Je suis là et..... je partage....."

Comme la glissage d'un demi sourire empreint de désolation sur les lèvres sèches de la burnette. "Je sais, oui, je sais... Mais c'est indénombrable... on peut partager... Il en restera autant à chacun ... " Mais elle ne dit rien... Fufu devrait arriver... La cérémonie va donc commencer... Le parvis de l'église se noircit comme les humeurs...

Un duc qu'elle a bien connu aussi s'approche à son tour. Lui qui a enterré sa femme récemment vient présenter ses condoléances à la jeune veuve. En son nom, et en celui du BAR... Elle a aperçu Tixlu et Gals un peu plus loin. Elle les savait très proches de son époux. Elle savait Alayn très attaché à son parti... Elle accueille Silec d'une inclinaison de tête. L'azur brouillé a du mal à déchiffrer le message, il est pour le mort, elle le déposera sur le cercueil... Un faible "merci" répond à Silec. Elle ne peut faire plus.

Son regard se fait attraper par Rick qui est présent lui aussi. Le frère de son amie, le mari d'une de ses maréchales. Rencontre il y a des mois... A Montbrisson. Alors qu'elle attendait qu'Alayn puisse la suivre sur les routes... Au tout début de leur idylle... Le jeune diacre fait partie des auvergnats investis, ceux qui n'ont pas besoin de reconnaissance, de pouvoir. Ceux qu'elle apprécie sincèrement.

Et son suzerain... Son ami avant tout. Sa Grace adorée, comme elle dit... Marty arrive à sa hauteur. Regarde-le mon monde... Regarde-le... Vois, toi qui me connais depuis si longtemps, toi qui m'a vu grandir, mûrir, partir, revenir... Toi qui m'as comprise, soutenue. Regarde-le et dis moi... Est-ce qu'on est mieux là-haut ? Est-ce pour ça qu'ils me laissent tous ici ?


Apo... que te dire... Je suis désolé pour la perte de ton époux. C'est un jour bien triste pour toi. Ton enfant n'aura pas de père, mais il comptera sur sa mère. Alors fais bien attention à lui hein.

Je sais... Je sais que tu comprends... Merci d'être là...

Le timbre est éraillé. Comme si Apolonie avait dépassé son quota de mots, de joie de vivre. A avoir tout épuisé en quelques mois, peut-être ne lui reste-t-il plus que la douleur... Douleur... fulgurante. L'abdomen se tend. Elle grimace.

Sunie et Thea sont arrivées, discrètes, comme toujours, derrière elle, écuyère et filleule telles des veilleuses. Depuis qu'elle les connait, jamais les deux jeunes femmes n'ont failli. Thea, filleule aimante, vive, présente. Apolonie avait souvent dit que la jeune femme lui faisait penser à elle quelques deuils plus tôt. Thea, toujours là quand il faut, capable, compétente et un esprit pratique à en faire palir un organisateur chevronné. Et la Demoiselle de la Forêt, qui l'avait suivie dans les ruelles de Clermont, qui avait été là pour la découverte du corps, comme elle l'était à chacun de ses pas. Elle n'aurait pu trouver mieux comme écuyère... L'amitié s'était tissée d'une toile naturelle entre les deux brunes... Et aujourd'hui encore, elles sont là.

La vicomtesse tend la main vers elle. Le ventre est douloureux, terriblement douloureux soudain. Comme si l'enfant refusait le deuil de sa mère, comme si la vie réclamait à venir ce jour où on en enterrait une autre. Elle n'a plus fait attention, Apo, aux jours qui défilent. Sinon elle aurait su que le terme était dépassé. Mais il semblerait qu'il soit temps maintenant... S'il s'est tenu tranquille jusqu'ici, il ne peut plus attendre...

Azur perdu qui cherche le soutien des siens. Aidez-moi ! Elle ne peut pas rester là. Ce mal... Foutredieu, mais est-ce normal ? Premier enfant, elle ne sait pas, ne sait rien. Sinon, elle comprendrait que non. C'est trop. Mais la mercenaire sentinello-libertadienne a appris à résister à la douleur, celles des jours précédant l'avaient bien inquiétée, elle avait prévenu Thea, mais là ... Délivrance, elle va être libre. Elle tient le coup, parce qu'enfin elle va être débarrassée de ce poids. S'il faut souffrir, elle souffrira...

Leg... Leg sa première amie. Arrivée juste après elle à Bourbon, sa première filleule, lien que rien n'est venu briser, entre les deux femmes, plus besoin de paroles depuis longtemps, elles se sont toujours comprises, sans que la distance ne change rien à l'affaire. Plus proches que beaucoup ne le soupçonnent, elles partagent tant de souvenirs... Même âge, mêmes convictions, mêmes attentes... Elles ont appris ensemble à aimer ce duché pour lequel elles oeuvrent maintenant côte à côte... Les mains se pressent, Apo tente un sourire qui se mue en un rictus douloureux...

Regard désespéré vers Jaz, Gypsie... Apolonie ne restera pas. Elle doit partir. Elle n'enterrera pas son époux, elle ne suivra pas la cérémonie. L'accouchement est proche, et le seul endroit qui lui vient en tête, c'est Varennes. Son suzerain est là. Sunie et Thea savent où se trouve son domaine... Leg est là... Bien sur... Tiendra-t-elle jusque là ? Il le faudra bien. Une supplication glissée à l'oreille de son écuyère sous le regard inquiet de ses filleules.. Marty ? Il est déjà entré...


A Varennes, vite... Je crois que c'est l'heure...

D'une pression sur le bras de Legowen, elle concède une grimace à la douleur qui l'étreint, physiquement cette fois. Et retourne au coche, marchant difficilement, parce qu'il n'y a pas le choix... Thea s'éloigne. Etonnement. Un signe, elle les rejoint. D'accord... Pas de panique, elle viendra... Et avec à peine le temps de s'excuser, elle grimpe dans l'habitacle du coche, poussée et aidée par son écuyère. Il est l'heure ... Trois en route vers Varennes.

[Merci à Java]

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Fan de Constant Corteis, et aussi un peu de RP Partage.
Furax974
Seul dans la sacristie, revêtu de sa robe de bure, fufu était perdu dans ses pensées.

Certes il avait voulu être Diacre pour apporter un peu de lumière à ceux qui étaient dans la pénombre, mais il n’imaginait pas devoir un jour apporter les derniers sacrements à un ami.

La mort était chose toute naturelle, ce qui l’était moins c’est que les enfants meurent avant les parents.

Il quitta la sacristie puis remonta à pas lents la nef vers le parvis et la lumière qui s’engouffrait dans l’église. Peut être cela ressemblait il à l’âme d’Alayn voyageant vers la lumière céleste.

Arrivé la il marqua un moment d’hésitation, secouant légèrement la tête de droite à gauche puis d’un signe invita les fidèles à pénétrer dans la petite église.

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Sunie
Elle se souvint de ce teint grisonnant qui voilait le si radieux visage de la vicomtesse habituellement…
Lentement, elle se leva, enfila braie de cuir, chemise, remis un peu d’ordre dans ses cheveux épais et indiscipliné …L’regard azur s’assombrit elle r’vient sur ses pas et enfila rapidement ses bottes et descendit dans la cuisine de la taverne de Moulins où elle avait dormie.
La pièce était déserte et froide, elle regarda autour d'elle, il était tôt, très tôt, trop sûrement, mais il fallait préparer ce coche qui amènerai La Vicomtesse accompagner son époux en sa dernière demeure…charge de l’écuyère de veillé a c’la, et puis veiller a ce qu’elle se menage, Apo avait le ventre plus que rebondit même si Sunie ni connaissait pas grand-chose tandis qu'une douleur fulgurante lui vrillait les tempes.

Elle poussa une chaise et s'assit, les épaules voutées, les mains posées sur la table, elle baissa la tête, elle pressentait qu’une dure journée était a venir… Elle grignote de ci de là ce que l’aubergiste a laissé sur la table regardant autour d’elle essayant d’avoir le regard de moins en moins flou de ce dur réveil. Puis elle se leva enfilant sa cape pourpre se dirigea vers la porte et sortit de l’auberge.

Elle prit la direction des écuries, où la veille elle avait préparé le nécessaire et grimpa sur l’attelage.. N’oubliant pas bien sûr au passage Apolonie… qu’elle mena jusqu’aux funérailles. Elle l’aida à descendre en silence et remonta pour confier le coche de la Vicomtesse aux bons soins des palefreniers qui attendaient d’autre attelage.
Sunie vérifia sa tenue, qui était sobre, propre certes en revanche elle n’était pas en robes, elle n’avait jamais aimé les porter cela n’allait pas changer… peut être en grandissant mais rien était sûr… Elle prit direction du parvis saluant d’un signe de tête discret les personnes qu’elle connaissait, puis hâte le pas afin d’être auprès de la Vicomtesse en ces moments difficile, elle est autant là en tant qu’écuyère…qu’a cause du lien qui c’est tissé entre elle deux…

Là prés d’Apo, non loin de Théa… œillade discrète, hochement de tête en guise de salut a ceux qui s’approche de la jeune veuve… quand soudain un souffle, un murmure, glissé a l’oreille


A Varennes, vite... Je crois que c'est l'heure...

Nul besoin d’explication, de demander pourquoi… Apo ne se plaint jamais, c’est urgent, acquiece du regard et saisie la main d'Apo en signe de reconfort...œillade de nouveau glissé vers Théa, la soutenir jusqu’au coche, Sunie ce fou des convenances et siffle les palefreniers afin qu’ils approchent le plus possible ce coche qu’elle a bien fait de préparer…
Thea et Sunie soutiennent et installe Apolonie dans celui-ci, Dame Legowen qui s'installe pres de la Vicomtesse ...Et Théa qui s’éloigne pour se rejoindre très vite ... espère Sunie, diriger au mieux, au plus vite, sans trop de souffrance pour cette futur mère déjà suffisamment éprouvé… le coche s’ébranle départ précipité, il est plus que temps….Direction Varennes.

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