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[RP] Funérailles d'Alayn de Viverols

Gandelin_duchesne
Aaaah enfin maman s'approche de moi. Mais? je veux pas juste un bisou! Je veux te faire un câlin moi! Je suis peut être haut comme trois pommes, mais je voit bien que tu n'est pas heureuse! Comment ma maman veux elle que je la console si elle ne me prend pas dans ses bras.

Il s'agita donc encore plus, histoire de forcer Lucie a l'emmener vers sa maman. Surtout que papa venait de la rejoindre. C'est bien qu'elle avait besoin d'amour! Ses gazouillis se firent aussi plus pressant. Un observateur distrait aurait assimilé ses gazouillis a une langue exotiques et inconnu. Et c'était presque le cas. Gandelin avait déjà pu tenir de grand discours incompréhensibles par ses proches. Mais d'après son visage et la manière dont il le déclamait, plein de sens pour le bambin.

Lucie n'osa pas déranger le chagrin de Gyspie, mais elle fini tout de même par rapprocher l'enfant de sa mère en se plaçant juste derrière elle. Gandelin pris alors l'initiative et attrapa avec vigueur les jupons de sa mère, toujours en discutant dans sa langue a lui.
Galswinthe
Elle se tient aux côtés de Tixlu serrant fort sa main dans la sienne. Il y plusieurs jours on lui avait annoncé, mais elle avait refusé d'y croire. Face à la réalité, implacable, elle était abasourdie, accompagnant Tixlu pour présenter ses condoléances à Gypsie, telle un automate.
Elle était de marbre, telle une statue, l'impression de ne plus rien ressentir ou réprimant trop bien enfouie au fond d'elle une envie de hurler.
Alayn parti, non ça n'avait pas de sens, lui qui lui avait confié il y a peu être enfin heureux après une période de doutes et de repli sur lui même.
Elle se revoyait partager son bonheur à son mariage où il lui avait fait la joie de la choisir pour témoin.
Ils étaient proches, sans doute plus qu'il n'y paraissait, ayant appris à se connaître lors d'un mandat au conseil. De là une amitié sincère était née. Même s'il se faisait discret par moments, ou partait en voyage dans d'autres contrées, il ne manquait pas de lui donner de temps à autres de ses nouvelles, lui demandant parfois conseil, lui faisant part de ses inquiétudes ou lui disant qu'il lui tardait de revenir en Bourbonnais-Auvergne, rendre visite à sa mère qu'il aimait tant.
Elle n'ose imaginer la douleur ressentie par Gypsie, le déchirement de perdre une partie d'elle même.
Une pensée pour Apo aussi, un bonheur pourtant annoncé qui s'écroule, elle la cherche au milieu de la foule, mais la voit partir. On l'emmène précipitamment, elle ne sait où, il semblerait qu'elle soit sur le point de mettre au monde l'enfant.
Ses traits se tirent alors qu'elle suit le cortège, se sentant fébrile, ses pensées tournées vers son ami disparu, ainsi que vers ses proches.
Furax974
Fufu se recueillait. Il cherchait dans la prière la force de mener à bien la cérémonie de funérailles d’Alayn. La foule qui se pressait dans l'église et l’agitation du dehors lui prouvait au combien, une foi de plus, la diversité de l’âme humaine.
Il releva le tête et se dirigea vers le chœur où un lutrin l'attendait. Il constata que chacun avait pris place, dans la tristesse et le silence.


Bonjour à tous mes frères et sœurs.

Vous êtes nombreux ce jour dans l'église du presque Saint Assunto.
nous voilà ici réunis dans la tristesse et la peine pour rendre hommage à notre ami ALayn dans les plus pures salutations aristotéliciennes qu'il mérite.

Je vous invite, mes enfants, à vous repentir avant d'aller plus loin. La confession des péchés dont à fait preuve le disparut lui sera rendue à sa rencontre avec Dieu. Prenons exemple et répétez après moi.


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Le Diacre observa l'assemblée. Les mines basses, des visages attristés.
_________________
Gypsie
Les bronzes se taisent, le vent passe dans les tuyaux pour se transformer en mélodie sépulcrale.

Près de furax Gypsie remonte la nef, le regarde du coin de l'oeil. A penser à sa peine, elle en oublie celle des autres. Le diacre a l'air sombre. Aujourd'hui elle l'envie. Pareil à lui même, il ne pipe mot et personne ne s'en étonne, ce qui n'est pas le cas pour Gypsie.
Les visages se succèdent, les mots de consolation aussi et elle ne peut y répondre. Plus tard peut être.

Elle s'arrête derrière le cercueil que l'on dépose délicatement. Le portrait posé dessus, et Alayn les regarde tous. Chacun prend sa place, chacun un rôle à jouer dans ce troisième acte. Furax derrière l'autel, Gypsie au premier rang et dès que Jazon la rejoint, elle passe son bras sous le sien, sa main dans la sienne. Un regard, une supplique à son époux ; aide moi Jazon. Envie d'en finir vite et de partir. D'aller pleurer ailleurs, seule. De crier, de libérer le mal. Elle pourra hurler tant qu'elle voudra, cela ne changera rien. Juste le temps peu l'apaiser, le temps et Gandelin. Et... l'enfant d'Alayn.

On va en mettre un en terre pendant que l'autre arrive sur terre. Comme s'il allait lui tomber dessus et l'enfoncer. Le remplacer. Un échange. Pas le droit de tomber juste à côté ? Il y a bien assez de place pour tout le monde. Pensées si bêtes, aussi idiotes que la mort d'Alayn.

Gypsie tremble, la tête tourne, elle est prise de vertiges et s'accroche au bras de son époux. Les images se succèdent dans son esprit, Alayn s'en va, son fils arrive. Ils tournent autour d'elle, ils sont comme en attente, semblent s'adonner à un jeu des plus morbides. Ca s'en va et ça revient. Ils approchent et repartent, comme s'ils étaient dans les limbes... Gypsie frissonne, petites perles de sueur naissent sur son front. Elle étouffe, sa main est collée à celle de Jazon. En face d'elle, ces yeux qui la fixent, et soudain Alayn semble sourire. Il l'attire, elle veut entrer dans leur ballet, se sent attirée par les eaux vives d'Odin, Alayn... de Viverols


Le babil de Gandelin est comme le son du cor, et se rapproche. Lui c'est la vie, il est là et ses manifestations bruyantes sortent Gypsie de son délire. Ses petites mains qui tirent sur sa jupe la ramènent au réel. Elle aimerait qu'il sorte, mais pourquoi. Pour l'instant il était sa seule consolation, fallait-il se priver de cela. Gros effort, se calmer, cesser de trembler, sécher ses larmes. Quand le diacre commence à parler, elle se retourne discrètement, attrape son fils, l'embrasse et l'assied sur ses genoux. Et Gandelin se tait. Regarde avec ses grands yeux le monsieur qui parle et l'écoute avec grande attention car furax lui raconte une histoire.

Court entracte bénéfique pour Gypsie. Difficile d'entendre qu'Alayn va rencontrer Dieu, mais... là haut... on est heureux parait-il... et puis, tant d'amis l'attendent hélas.

Bruit de fond, chacun répète après furax, et la voix de la maman s'unit aux autres.


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Aiguemarine
Pas simple de survivre à la disparition d'un être cher. Alors à un enfant...
Aiguemarine ose à peine imaginer l'enfer que vit Gypsie en cet instant.

Une main presse machinalement celle de son époux, tandis que l'autre se pose sur son ventre bien arrondi.
Une vie contre une autre ?!
Un frisson l'envahi.

Regarde droit devant elle.
Furax commence l'office...
Et de répéter tout comme les autres le crédo...


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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[
Silec
Silec entra a son tour. Il suivait machinalement. Trop de choses lui revenait, subitement. Il fit un gros effort pour reprendre le credo.

Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Gandelin_duchesne
Aaaaah enfin. Il était enfin pres de sa maman. Il avait cessé son discours de bébé, enfin, il avait cessé de parler a haute voix. Maintenant il se parlait a voix basse puis il entendit des voix monter de la salle. Il attendit que celles-ci se taisent dans les hauterus de la nef. Puis il se tourna vers sa maman et le regarda avec de grands yeux pleins d'amour.

Maman!!

Puis il se blotti dans ses bras profitant du silence pour s'endormir, une main contre sa maman, et l'autre empoignant une mèche de cheveux de son papa qui trainait par la.
Martymcfly
Une foule de monde se pressait pour entrer dans l'église de Montbrisson. Il y en avait du monde. Assis sur son siège, le Duc de Billy se recueillait. Il aimait ces endroits d'habitude si silencieux, qui s'animaient, le temps d'une cérémonie. Même s'il s'agissait d'une cérémonie funeste aujourd'hui...

Le diacre venait de commencer son sermon, il invita les fidèles réunis à se confesser. Marty, silencieusement, récitait la prière.


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Non loin de lui, sa marraine était venue s'asseoir. Mais il manquait Apolonie... Sa VVV... V... un quatrième V oui oui ! Sa Varennounette et Vassale de Vicomtesse Veuve de Viverols... Peut-être ces instants étaient trop durs pour elle. Il la comprenait aisément, pour avoir lui même enterrer sa défunte épouse. Mais quand Bettym lui glissa à l'oreille la raison de l'absence soudaine d'Apolonie, le Duc se signa prestement. Bigre... Elle allait accoucher ? Elle avait bien fait de quitter les lieux. Quoique... à peine né, le petiot aurait reçu le baptême tout de suite. Cela aurait évité plusieurs cérémonies.

Marty savait que sa vassale voulait enfanter sur ses terres. Il était donc fort probable qu'elle soit rentrée soit à Moulins, soit directement à Varennes sur Allier. Que faire ? Devait-il rester pour assister aux funérailles de son vassal Alayn ? Ou aller s'enquérir du bon déroulement de l'accouchement de la future mère ? Il réfléchit quelques instants alors que le seigneur de Lezoux continuait à discourir. Il devait s'y rendre... Et s'il arrivait malheur... Il valait mieux ne pas penser à ce genre de choses.


Marraine, je vais rejoindre Apolonie. Ma place est davantage à ses côtés qu'ici. Tu transmettras à nouveau mon bon sentiment à la Vicomtesse de Ravel.

Une petite bise avant de quitter discrètement l'église.
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Rick
Comme tout le monde, Rick a suivi la foule derrière le cercueil. Il s'assoit alors sur un banc, ni trop devant, ni trop derrière. En attendant que la cérémonie commence, le jeune homme regarde autour de lui et aperçoit sa soeur qui vient de faire son entrée. Un petit mouvement d'épaule de sa part pour lui dire qu'elle ne l'a pas vu avant, un sourire de sa part. D'autres visages connus font leur entrée dans l'Eglise : Aigue, Gals et Tixlu, Silec. Essentiellement la noblesse auvergnate qui s'est déplacée pour dire un dernier au-revoir à un frère, un fils ou un ami. Des larmes sur les joues de certains, des regards à la va-vite. Quelques départs précipités lorsque certains apprennent que la vicomtesse est partie accoucher. Il se dit qu'en rentrant à Montpensier, il poussera peut-être jusqu'à Varennes pour prendre des nouvelles.

Furax commence alors la cérémonie et demande à ce que l'assemblée reprenne la prière de remission des pêchés. A son tour, le jeune diacre confesse ses fautes.


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Furax974
Le diacre ouvrit le Livre des Vertus au passage qu'il avait sélectionné.

Pour tous ceux ici présents qui ont bien connu Alayn, le malheur est grand de perdre un ami, un fils, mais aussi une grande figure du B.A.

Mais sachez ceci: si son corps terrestre, étendu devant nous dans ce cercueil, est bien mort, il est toujours présent en nos cœurs, et une autre vie attend d'accueillir son âme.

Ecoutez donc ce passage du Livre des vertus ou il est question de la vie après la mort.


Citation:
Je Lui demandai: “Quand serons-nous jugés? Quelles seront les peines et les récompenses que nous aurons?” Il me répondit: “J’ai décidé, lorsque J’ai fait des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fait de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cours de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés.”

Je Lui demandai ensuite: “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits? Que deviendront nos corps? Que sont ces anges et ces démons?” Il me répondit: “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain: il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”


Chers fidèles, si l’un d’entre vous désire rendre un dernier hommage ou faire l’éloge du défunt, qu’il s’avance et parle maintenant.
Noeline
Noeline et Fabien avait tenu à être là. En ces instants difficiles, toute personne dans la douleur, avait besoin de la présence des amis, de la famille, des connaissances.
Un simple geste faisait parfois un bien immense, une simple présence, ce signe de partage de la peine, ne consolait pas mais réchauffait un peu les coeurs lourds et brisés.

Noeline très pâle, tenant la main de Fabien pour ne pas tomber tant elle était faiblarde, entra dans la nef. La cérémonie était déjà en cours et ils se glissèrent sans bruit dans les bancs.

Maintenant que la vie était en elle, Noeline imaginait la douleur de Gypsie, une mère a qui on enlevait son enfant, que pouvait il y avoir de pire.
Elle pensa aussi à Apolonie, jeune mariée presque mère et déjà veuve.
Cela non plus elle ne pouvait l'envisager et sa main se crispa davantage sur celle de Fab, inévitablement elle se vit à la place d'Apo, c'était insoutenable.

Elle ne connaissait que peu Alayn, un peu plus sa famille qu'elle appréciait et Apo toujours enthousiaste et décidée. Aujourd'hui, elle voulait être là pour eux. Juste pour leur dire qu'elle partageait leur chagrin.
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La Fondation
Beths
La nouvelle était tombée telle un glas ... Alayn ... n'était plus. La mort l'avait emporté. Un tant soit peu occupée par des fantômes de son passé, un tant soit peut occupée à se battre pour sa survie, un tant soit peu blessée, un tant soit peu perdue … Beths n’avait pas comprit que les humeurs parfois difficiles d’Apo n’étaient pas uniquement dues à s condition de future mère. Chaque jour qui passait elle avait vu son Prévôt et amie s'arrondir et se rembrunir. Mais jamais oh grand jamais la Vicomtesse ne s'était plainte. Jamais. Et Beths ne pouvait qu'admirer le courage de cette femme si forte qui venait de perdre homme qu’elle aimait sans dire mot.
Tout juste revenue dans les bureaux de la prévôté, bras en écharpe et pourtant babillant et chantonnant, la nouvelle lui avait fait un choc. Le mari d’Apo, le fils de Gypsie était mort. Mais diantre de quoi était il mort ? Il allait être père, il venait d'épouser une femme exceptionnelle, une amie ... non. La vie n'était pas juste. La vie prenait trop, donnait beaucoup, mais faisait souffrir aussi. Et dire qu’elle se réjouissait de la nouvelle qu’elle comptait apporter à la Vicomtesse. Le moment était mal choisi, plus tard, plus tard, elle lui annoncerait.

Ainsi donc, en ce jour où le corps d'Alayn allait rejoindre la terre qui l'avait vu naitre, Beths laissa ses dossiers, ses trop nombreux dossiers qui s’entassaient sur le bureau de l’adjointe du prévôt du BA, et ceux du Prévot Royal depuis ces jours … à Montluçon … pour se rendre à Montbrisson et en son église. Ce que la jeune femme avait oublié, c’est qu’elle ne pouvait point prendre Canasson, mais qu’elle devrait s’y rendre par un autre moyen qui forcément, mettrait plus de temps. Elle n’avait guère le choix sans quoi après un brigand, c’est le médicastre qui tenterait de l’égorger … Médicastre … mais au fait, Kory ne l’était elle point ? Et Aigue ? Peut être pourraient elles lui donner un avis contraire ?
D’étranges pensées tournicotaient dans son esprit alors que le carrosse la conduisait jusqu’au parvis de l’église où elle en descendit au moment où elle vit un carrosse aux armes de la Vicomtesse partir au triple galop. Beths se retourne sur le coche sans comprendre. La douleur d’Apo serait elle trop grande ? Ne pourrait-elle point supporter la cérémonie ? C’était étrange, bizarre, Apolonie savait parfaitement se montrer tête haute quoi qu’il arrivait. Alors pourquoi ? Se retournant de nouveau et portant regard sur les personnes qui doucement entraient dans l’église la jeune femme se dit qu’elle trouverait sans doute réponse.
Entrant à son tour, ses yeux tombèrent sur les personnes de tête, Gypsie et son époux. Le cœur de la jeune femme se serra. Perdre son enfant … elle savait que la rectrice avait redonné la vie il y a peu, mais … perdre un enfant était chose terrible. Avant que la cérémonie ne commença, se faufilant jusqu’à elle, elle alla se présenter à elle.


Dame Gypsie, sincèrement, je vous présente mes condoléances…

Ces quelques mots, Gypsie devait les avoir entendu de nombreuses fois, et la thiernoise se doutait qu’elle les entendrait encore avant la fin de la journée. Comprenant que la mère souhaitait rester seule, la jeune femme s’éclipsa de son regard, alors que celui qui célébrait la messe remontait doucement la nef suivi de près par … le cercueil.
Ne comprenant toujours pas l’absence d’Apo, la thiernoise gagna place à côté de deux personnes chères à son cœur. Et alors que celui qui officiait prenait la parole, la jeune femme ferma les yeux pour se recueillir.


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.



Et là les chuchotis entre Bettym et Marty lui firent comprendre la raison de l’absence d’Apo, mais aussi celle de Leg. Ainsi c’est donc la folle équipée qu’elle avait vu ? Alors qu’Alayn allait être mis en terre, une nouvelle vie allait arriver ? Et son Duc prit la décision qui s’imposait, celle d’aller rejoindre sa vassale. A son tour se tournant vers Bettym.

Ma Bettym, moi aussi je vais à Varennes. Soutenir Apo si tant elle qu’elle en avait besoin.

Échange de regards entre les deux B, compréhension, partage, nul besoin d’en dire plus. Ni une ni deux, Beths se mit alors suivre le Billy. La vie prévalait sur la mort … elle ne serait sans doute d’aucune utilité à Apo en dehors de la soutenir, d’être présente auprès de son amie qui le même jour enterrait son mari et enfantait. Fort heureusement pour eux, leur départ se fit discret.
Se hâtant comme ils le pouvaient vers un carrosse, blessés l’un comme l’autre, et pourtant … ils prirent la direction de Varennes sur Allier.
Pendant le trajet, elle pria. Même si elle ne l’avait que peu connu, elle pria Aristote qu’il accueille Alayn à bras ouvert auprès de lui, elle pria pour Gypsie ensuite, qu’Aristote puisse atténuer sa douleur, et pour Apo enfin … Apo qu’elle allait retrouver.

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Fabien74
Ils avaient appris la nouvelle peu de temps auparavant. Les bruits couraient vite en Bourbonnais-Auvergne, surtout lorsqu'il s'agissait de celle de la mort d'un ancien Duc, Vicomte, et représentant d'une des plus grandes familles de la contrée.

Fabien était arrivé en BA, à Aurillac, sous le mandat d'Alayn, une année auparavant. Il n'en gardait aucun souvenir, plus préoccupé qu'il était à se reconstruire. Néanmoins, de ses interventions en chambre des nobles et ailleurs, il savait qu'Alayn était une personne de caractère, calme, réfléchi, et surtout aimé des siens.

Fabien ne connaisait que très peu Gypsie, Jazon également. Il les avait rencontré quelques temps auparavant, chez la Duchesse Themis. Ils étaient plus ou moins de la même famille maintenant.

Et Apolonie... Ils avaient appris à se connaître. Petit à petit, cela n'allait pas forcément de soi. Des visions de la politiques différentes, des caractères différents aussi, ça oui. Mais un même amour de la Diplomatie ça c'était certain. Le jeune couple compatissait au malheur de toute une tribu en ce funeste jour.

Discrètement, ils firent leur entrée dans l'édifice, ils prirent place sur un banc au fond de l'église, ne souhaitant pour rien au monde perturber la solennité de la célébration.

Fabien se confessa alors, à l'invitation du Diacre Furax:


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis Fabien se pencha vers son épouse, se serrant contre elle, comme pour la rassurer d'éventuelles inquiétudes et idées farfelues qui pouvaient assaillir toute femme enceinte.
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Diacre d'Aurillac / Membre du Directoire de la Fondation
Gypsie
Avait-elle bien entendu ? N'était ce pas le fruit de son imagination débordante ? Etait-ce Alayn ou Gandelin qui venait de l'appeler " maman " ?

Mais le regard plein de fierté de Jazon à son fils lui confirma qu'il s'agissait bien du petit garçon endormi dans ses bras. Gros effort avait-il dû faire pour prononcer ce mot qui allait sans doute provoquer quelque jalousie paternelle.
Le temps d'un seconde, un sourire vint voltiger sur les lèvres de Gypsie plutôt habituées à exercice inverse depuis quelques jours.

Dans son dos, elle entendait des bruits de pas, de vêtements froissés, on entrait partager la peine pendant que d'autres s'en allaient. La voix grave de furax retentit à nouveau, imposante de silence. Il fit lecture d'un passage étrange du livre des vertus, la vie après la mort. Pour Gypsie son fils resterait éternellement vivant dans son coeur, son âme, son corps. Elle trouverait un moyen de le faire vivre autrement...

Soudain le visage de Gypsie s'illumina, ses yeux croisèrent ceux de furax. Souvenir d'un caillou et... d'une graine à planter... Une façon de le faire vivre encore près d'eux, à Viverols terre de ses ancêtres qu'il avait prévu de fouler avec sa mère. La lourde peine est alors allégée d'un tout petit poids remplacé par un dessein synonyme d'espoir, une petite lueur... Pas une graine non, deux, une pour Alayn et une pour Gandelin, deux arbres qui pousseraient côte à côte.

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Bettym
Alors qu'Apo partait sur les chapeaux de roues vers Varennes, les personnes venues rendre un dernier hommage à Alayn s'avançaient vers l'Eglise à la suite du cercueil, la famille tout d'abord puis les amis proches et enfin les connaissances dont elle faisait partie.

Le prêtre entama sa messe funèbre en invitant les fidèles à se remettre en cause et à faire son mea culpa en proclamant à voix haute la prière que tout baptisé connaissait. Elle suivit le mouvement et ânnona avec les autres...


Je confesse à Dieu Tout Puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis la lecture du texte saint formulait toutes les interrogations que chacun, ici présent pouvait se poser. Malheureusement, personne à ce jour n'avait su répondre à ces questions. Attentive aux dires du curé, son filleul lui murmura qu'il allait rejoindre Apo, trop inquiet et comme un concert, la jeune femme qui l'accompagnait, la 2eme B s'excusa aussi.

Ne vous inquiétez pas... Je m'excuserai auprès de la famille de votre part. Je vous rejoindrai à Varennes une fois la cérémonie terminée. Faites attention sur la route. Quant à moi, je prierai Aristote pour que tout se passe bien. Allez-y ! Filez... soupira-t-elle, inquiète également mais elle se devait d'être ici. Elle ne savait pourquoi mais elle avait l'impression qu'il le fallait.

Le couple sortit alors que le prêtre invitait les personnes présentes à prendre la parole s'il le souhaitait. Elle observa chacun des convives et attendit. Non, elle ne se lèverait pas, ce ne serait pas honnête. Mais si Apo avait su l'aimer c'est qu'il en valait la peine alors oui, elle voulait comprendre ce qui l'avait fait fondre comme neige au soleil.

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La Confrérie de la Source

Pas un parti mais une philosophie
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